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Haïti

Son Excellence Michel Joseph Martelly, Président

Résumé

M. MICHEL JOSEPH MARTELLY, Président d’Haïti, a salué l’action remarquable du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, pour son courage et son engagement dans la défense de la paix, ajoutant que son leadership a démontré qu’il y a toujours moyen de résoudre les différends à travers le dialogue, la compréhension et le respect mutuel.  Il a ensuite encouragé les Nations Unies à continuer à appuyer les bonnes relations entretenues entre les parties des deux rives du détroit de Taiwan et les approches pacifiques constructives, visant à établir une paix durable en Asie de l’Est et en mer de Chine orientale.  Soulignant que la Caraïbe a choisi d’emprunter la voie du dialogue, il a déclaré qu’il avait accepté volontiers de se mettre à la table des négociations avec la République dominicaine pour poser les vrais problèmes d’intérêt commun et résoudre des malentendus vieux d’un demi-siècle.  Il s’est ensuite réjoui qu’un certain nombre d’accords aient pu être trouvés sur des questions qui ne se sont pas toujours révélées faciles à résoudre, et a espéré pouvoir continuer sur cette lancée pour une meilleure compréhension entre les deux États se partageant la même île.  

M. Martelly a ensuite fortement plaidé, « en fonction des nouvelles réalités de ce siècle, pour des avancées concrètes dans les négociations pour la réforme des Nations Unies, plus particulièrement en ce qui a trait à l’élargissement du Conseil de sécurité à de nouveaux membres permanents ».  L’exemple d’inclusion doit commencer là où le droit de participation constitue un droit fondamental exprimé à travers la Charte des Nations Unies, a-t-il ajouté sur ce sujet.

Le Président haïtien a estimé que « la légitimité et la crédibilité de l’Organisation des Nations Unies dépendent de sa capacité d’agir rapidement et d’intervenir efficacement en reconnaissant la valeur ajoutée qu’apporte chaque État Membre », en recommandant d’aborder les problèmes avec pragmatisme.

Au plan national, M. Martelly a souligné que le peuple haïtien est à un tournant décisif de sa longue marche dans sa quête de stabilité, de démocratie et de progrès vers la consolidation des institutions démocratiques mise en place il y a 27 ans, par l’adoption de la Constitution de 1987.  Après plus de deux décennies ponctuées de catastrophes de tous genres, a-t-il dit, Haïti a enregistré des progrès indiscutables au cours de ces trois dernières années en ce concerne la consolidation de la démocratie et de l’état de droit, au renforcement institutionnel et à la protection des droits de l’homme, à la réduction de la pauvreté et à l’instauration des bases d’une croissance soutenue et d’un développement durable.  Sur le plan de la sécurité, la situation s’est améliorée, au point qu’Haïti est devenue l’un des pays les plus sûrs de la Caraïbe, s’est-il félicité, en réaffirmant sa position sur la nécessité d’un retrait progressif et ordonné des troupes des Nations Unies du sol haïtien.  Ce processus a d’ailleurs commencé, parallèlement au raffermissement des capacités opérationnelles de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui lui permettront d’assurer la relève de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).  M. Martelly en a profité pour adresser un plaidoyer en faveur d’une meilleure coordination des actions des agences des Nations Unies avec les institutions nationale haïtiennes et en tenant compte des besoins réels du pays.

Le Président haïtien a fait état d’importantes réformes en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires, qui ont eu pour résultats l’augmentation du flux de capitaux étrangers et du nombre de touristes.  « Nous sommes résolument tournés vers notre objectif de faire d’Haïti une destination d’investissements et non une destination humanitaire », a-t-il déclaré.

Sur le plan politique, il a indiqué que son pays réalisera des élections libres, honnêtes et transparentes, pour le renouvellement de ses institutions, démocratiques et constitutionnelles, en mettant l’accent sur les efforts personnels qu’il déploie pour trouver un consensus entre toutes les parties et institutions concernées par l’organisation des élections législatives et municipales.  

Source: AG/11563