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Pologne

Son Excellence Bronisław Komorowski, Président

Résumé

M. BRONISŁAW KOMOROWSKI, Président de la Pologne, a rappelé avec force que l’occupation de la Crimée et l’agression contre l’Ukraine constituaient des violations des normes du droit international et foulaient aux pieds les valeurs fondamentales défendues par les Nations Unies.

« Le contexte idéologique de ce conflit est un retour à une rhétorique issue de la première moitié du siècle dernier, un retour à la logique des zones d’influence, à la logique de la loi du plus fort et de l’impitoyable domination impériale sur les voisins plus faibles, censés devoir se comporter comme les satellites d’un pouvoir opérant une révision des fondations de l’ordre international civilisé », a-t-il dit.

Rappelant que l’Union européenne était devenue garante de la paix en Europe et bien au-delà de ses frontières, le Président a indiqué que ce qui s’était passé il y a six mois représentait une menace pour la sécurité du continent européen.  « Nous ne pouvons accepter la brutalisation de la vie internationale en n’importe quel endroit du monde », a déclaré M. Komorowski.

Puis, commentant les actes barbares commis par l’« État islamique en Iraq et au Levant », le Président de la Pologne a affirmé qu’il était du devoir des États qui adhéraient aux valeurs de la Charte des Nations Unies de protéger tous ceux qui étaient menacés par une telle violence.  « Tout doit être néanmoins fait pour que les actions que nous entreprenons respectent la Charte des Nations Unies. »

M. Komorowski a affirmé que son pays assumait des responsabilités croissantes dans les domaines de la coopération pour le développement, de l’aide humanitaire et de la protection du climat.  « Nous sommes prêts à partager notre expérience et nos idées lorsque nous siègerons au Conseil en tant que membre non permanent en 2018 et 2019 », a-t-il poursuivi.  Il s’est également dit en faveur d’une réforme qui augmenterait tout à la fois la représentativité du Conseil et son efficacité.

Mentionnant le principe de responsabilité de protéger approuvé par la communauté internationale en 2005, le Président de la Pologne a développé l’idée d’un mécanisme qui doterait le Conseil de la capacité d’agir dans les situations couvertes par ce principe, tout en évitant les abus de son mandat pour les situations y échappant.  « J’ai formulé ce vœu à cette même tribune deux fois déjà », a-t-il affirmé, ajoutant que cette idée pourrait être combinée avec une réforme plus large du Conseil.

Source: AG/11562