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Nauru

Son Excellence Baron Divavesi Waqa, Président

Résumé

M. BARON DIVAVESI WAQA, Président de Nauru, a énuméré les défis que doivent relever les petits États insulaires en développement (PEID), tels que la pauvreté et les changements climatiques.  Il a attiré l’attention sur les problèmes environnementaux qui affectent les océans: les émissions de gaz à effet de serre qui réchauffent la planète et acidifient les océans, la surpêche et la pollution, entre autres.  La solution durable à ces problèmes, a-t-il noté, nécessite davantage de ressources et un niveau plus élevé de coopération de la part de la communauté internationale.  Reconnaissant que des pays comme le sien ne peuvent pas rester les bras croisés, il a indiqué par exemple que les parties à l’Accord de Nauru concernant la coopération dans la gestion des pêches d’intérêt commun prenaient des mesures pour améliorer la gestion des stocks de thon. 

Venant au programme de développement pour l’après-2015, le Président a prôné une approche qui donne la priorité au renforcement des institutions.  « Il nous faut, a-t-il expliqué, un engagement national sur le long terme, soutenu par des ressources réelles pour des institutions nationales dirigées par des nationaux. »  Il a recommandé de ne pas détourner l’attention des problèmes principaux, comme la surpêche, l’adaptation aux changements climatiques et le traitement des déchets.

S’il s’est félicité des engagements de réduction des émissions pris par les pays et les entreprises lors du Sommet sur le climat, il y a deux jours, il a fait remarquer que ces promesses seraient à la charge de futurs gouvernements qui seront au pouvoir dans 10 ans ou plus.  Les PEID, qui ne contribuent qu’à une fraction des émissions mondiales, ont entrepris de mettre en place des économies durables et ont fait des promesses ambitieuses en termes de réduction des émissions.  Il a indiqué que son pays avait ainsi décidé de réduire ces émissions de 50% d’ici à 2020.  Le Président, qui a aussi tenu à souligner les liens existant entre les changements climatiques et les conflits, a demandé au Secrétaire général de nommer un représentant spécial sur le climat et la sécurité.

Au sujet du Conseil de sécurité, il a soutenu son élargissement au niveau des deux catégories de membres et demandé une réforme de ses méthodes pour le rendre plus efficace.  Les Nations Unies, dans leur ensemble, doivent travailler pour les petits pays comme le sien, a-t-il ajouté, plaidant aussi la cause du peuple de Taiwan.  Enfin, il s’est inquiété face à l’insuffisance du financement de la solution aux changements climatiques.  On est loin de l’objectif des 100 milliards de dollars qui doivent être mobilisés d’ici à 2020, a-t-il noté à cet égard.

Source: AG/11562