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Union européenne

Son Excellence Herman Van Rompuy, Président du Conseil

Résumé

M. HERMAN VAN ROMPUY, Président du Conseil européen, a relevé que, comparé à la même période, l’an dernier, le monde était devenu aujourd’hui plus dangereux.  Il a évoqué quelques sujets dramatiques de l’actualité internationale, notamment l’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans le nord-ouest du Nigéria il y a près de six mois, l’appareil de la Malaysia Airlines qui a été abattu au-dessus de l’Ukraine, ou encore la mort, la semaine dernière, d’un demi-millier de migrants à destination de l’Europe. 

Il a en outre déclaré que le fait le plus marquant en Europe aura été l’annexion de la Crimée en mars dernier, un fait qui, a-t-il expliqué, représente la plus grande menace pour la sécurité en Europe depuis des décennies.  Il a ensuite souligné que l’Europe restait solidaire de l’Ukraine et de sa population, et que cela justifiait les sanctions économiques prises sans hésitation contre la Fédération de Russie, même si ces décisions conduisent à des répercussions sur les économies des pays d’Europe. 

Il a précisé que ces sanctions n’étaient pas définitives, mais qu’elles pouvaient être revues s’il y avait des progrès tangibles.  M. Van Rompuy a estimé par ailleurs que la vie politique de l’Ukraine et sa prospérité devraient appartenir à ses citoyens.  Il a ajouté qu’avec la Fédération de Russie, son plus grand voisin, l’Union européenne se tenait prête à rétablir une base de confiance et de promesses tenues.

Le Président du Conseil européen a ensuite dit que les sujets les plus préoccupants de l’heure étaient l’Iraq, la Syrie et plus globalement le Moyen-Orient.  Il a noté que les actes de l’État islamique en Iraq et au Levant relevaient d’un retour à un passé barbare.  Pour lutter contre ce groupe terroriste, il a proposé que l’EIIL soit isolé, que ses financements soient bloqués, ainsi que son approvisionnement en armes.  Il a aussi plaidé pour que soient stoppés ses flux de fonds venant de la vente illégale de pétrole, ou encore les arrivées de combattants terroristes étrangers qui le renforcent. 

Il a fait part, en outre, de sa crainte face à la radicalisation visible en Europe, rappelant ainsi le cas du jeune Français qui est revenu de Syrie et qui a commis un attentat dans un musée juif à Bruxelles.  Il a aussi noté que la solution contre l’État islamique en Iraq et au Levant passait par la résolution des foyers de tension de toute la région, notamment en Syrie et entre Israéliens et Palestiniens, notamment par la réalisation de la solution à deux États. 

« La seule réponse durable au désespoir c’est le développement », a poursuivi le Président de la Commission européenne. 

Dans ce contexte, il a salué les engagements des Nations Unies pour la promotion des objectifs de développement, pour la lutte contre les changements climatiques et contre le virus Ebola qu’il a désigné comme la « peste des temps modernes ».  Il a rappelé, par ailleurs, que le monde commémorait en cette année le centenaire du début de la Première Guerre mondiale.  Il a déploré le fait que la violence est toujours visible entre États et à l’intérieur de ceux-ci, et il a émis le vœu que la peur qui anime l’humanité en ce moment soit surmontée, afin de restaurer la justice et la marche vers la paix.

Source: AG/11562