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République de Corée

Son Excellence Park Geun-hye, Présidente

Résumé

Mme PARK GEUN-HYE, Présidente de la République de Corée, a tout d’abord souligné l’urgence qui s’attache à la résolution du dossier du programme nucléaire nord-coréen, lequel constitue la plus grande menace à la paix dans la péninsule coréenne et en Asie du Nord-Est.  La République populaire démocratique de Corée (RPDC) reste le seul pays à avoir procédé à un essai nucléaire au XXIe  siècle, a-t-elle affirmé, ajoutant que ce programme s’apparentait à un rejet total du Traité sur la non-prolifération.  « La RPDC doit prendre la décision d’abandonner ses armes nucléaires », a asséné Mme Park, ajoutant que ce pays devait également s’engager sur la voie de l’ouverture, de la réforme et du développement économique.  « Si elle faisait ce choix, la République de Corée, aux côtés de la communauté internationale, apporterait un soutien résolu au développement de l’économie de la RPDC », a-t-elle promis.

Soulignant la transition difficile en cours en Asie du Nord-Est, et pointant les tensions grandissantes –historiques, territoriales et maritimes– que connaît la région, Mme Park a déploré qu’il n’existe pas de mécanisme de consultations multilatérales.  « Dans ce contexte, je vais promouvoir l’Initiative de coopération et de paix en Asie du Nord-Est, dont l’objectif est d’instaurer un climat de confiance et de coopération dans la région », a-t-elle assuré, prenant comme exemple la coopération multilatérale dans plusieurs domaines –sûreté nucléaire, lutte contre le crime organisé, acheminement de l’aide en cas de catastrophe naturelle– menée en Europe.  Elle a aussi rappelé qu’elle avait proposé la création d’un organe consultatif sur la sûreté nucléaire en Asie du Nord-Est. 

La Présidente de la Corée du Sud a affirmé que la situation des droits de l’homme en RPDC était très préoccupante et appelé de ses vœux la mise en œuvre par la RPDC et la communauté internationale des recommandations avancées par la Commission d’enquête sur les droits de l’homme et adoptées par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU.  Elle a exhorté les agences de l’ONU et les pays concernés à apporter le soutien nécessaire aux déserteurs de la RPDC, afin qu’ils puissent librement choisir le pays de leur réinstallation.

Mme Park a ensuite jugé anormal qu’il y ait deux Corées en dépit d’un langage, d’une culture et d’une histoire communs.  « Alors que cette année marque le vingt-cinquième anniversaire de la chute du Mur de Berlin, la péninsule coréenne reste écrasée par le mur de la division », a-t-elle affirmé, mentionnant les dizaines de familles qui ont été séparées.  « J’appelle la communauté internationale à se tenir à nos côtés pour mettre à bas le dernier mur de division au monde », a-t-elle déclaré.  Rappelant qu’elle avait, il n’y a pas longtemps, proposé l’ouverture de couloirs entre les deux pays, Mme Park a indiqué que les blessures de la division ne seront guéries que lorsque les peuples du Nord et du Sud vivront ensemble en harmonie au sein d’un même habitat.  Elle a indiqué que la zone démilitarisée, construite autour de la démarcation militaire pour prévenir une résurgence du conflit, avait de fait fini par empêcher les allers et retours des personnes pendant 60 ans.

« J’espère construire à l’intérieur du symbole même de notre division un parc mondial d’une éco-paix, qui commencerait à réunir les peuples et les habitats divisés de la péninsule », a-t-elle affirmé.  Mme Park a espéré qu’en enlevant les barbelés dans certaines petites parties de la zone démilitarisée et en permettant les gens des deux côtés de vivre ensemble, un tel parc émergerait comme un lieu de vie et de paix.  La Présidente a précisé que le parc serait construit sous les auspices de l’ONU et toutes les parties –les deux Corées, les États-Unis d’Amérique et la Chine– ayant leur mot à dire.  « Une Corée unie serait le point de départ d’un monde sans armes nucléaires, offrirait une solution fondamentale à la question des droits de l’homme en RPDC et permettrait l’avènement d’une Asie du Nord-Est stable et coopérative », a-t-elle conclu.

Source: AG/11560