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Jordanie

Sa Majesté le Roi Abdullah II Ibn Al Hussein, Souverain

Résumé

Le Roi ABDULLAH II de Jordanie a mis l’accent sur le fait qu’en un an, les défis au Moyen-Orient ont significativement augmenté et a averti que ceux qui pensent que cela ne les concerne pas avaient tort. « La sécurité de toute nation sera définie par le sort du Moyen-Orient », a-t-il affirmé dans son appel à une réponse collective concertée. Pour le Roi, les terroristes et criminels qui visent la Syrie, l’Iraq et d’autres pays, ne sont que le reflet extrême d’une menace globale face à laquelle la communauté internationale a besoin de définir une stratégie collective. La Jordanie a d’ores et déjà assumé un rôle de chef de file dans ce combat contre le terrorisme. L’autre front sur lequel il va falloir se battre à l’échelle mondiale, selon lui, est la promotion du respect mutuel, entre et au sein des religions et des peuples. « Les enseignements du véritable Islam sont clairs: les conflits et querelles sectaires y sont condamnés et l’Islam interdit la violence contre des Chrétiens et des autres communautés qui vivent dans les pays », a-t-il expliqué avant de réaffirmer que les Arabes chrétiens font intégralement partie du passé, du présent et de l’avenir de « sa » région.

Dans cet esprit, la Jordanie s’apprête à présenter un projet de résolution pour demander qu’un nouveau crime international, qui tomberait dans la catégorie des crimes de génocide et de crimes contre l’humanité, soit prise en compte, sur la base des crimes horribles récemment commis contre certaines communautés religieuses en Iraq et en Syrie. La radicalisation se nourrit, selon lui, de l’injustice, de l’insécurité et de la marginalisation et il appartient à « cette Assemblée » de définir un ordre du jour transformateur pour le développement de manière à permettre un avenir meilleur aux peuples à travers des programmes et des investissements concrets.

Abordant les crises régionales, il a estimé qu’il fallait trouver des solutions politiques basées sur le consensus pour une sortie de crise en Syrie, en Iraq et au Liban. La Jordanie soutient un Iraq stable et uni avec un processus politique national inclusif. Pour ce qui est de la Syrie, le Roi a estimé qu’il fallait trouver une solution politique basée sur des réformes qui offriraient à toutes les communautés un rôle dans la reconstruction de leur pays. À cet effet, l’influence internationale est essentielle, selon lui, pour faire revenir l’opposition syrienne modérée et le régime actuel à la table des négociations. Avec plus de 1,4 million de réfugiés syriens en Jordanie, le Roi a également mis en avant le poids énorme supporté par son pays et a affirmé qu’une telle crise de réfugiés représente une responsabilité mondiale et appelle une solution globale.

À ce stade, la réponse n’a pas été à la hauteur des besoins et un effort concerté est urgent pour apporter de l’aide humanitaire en Syrie et pour soutenir les pays d’accueil des réfugiés syriens. Quant au conflit israélo-palestinien, le Roi a estimé que le premier pas était de reconstruire Gaza grâce à un effort international de taille, et, parallèlement, de ne ménager aucun effort pour régler « une fois pour toute » cette question sur la base de l’Initiative de paix arabe.

Source: AG/11560