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France

Son Excellence François Hollande, Président

Résumé

M. FRANÇOIS HOLLANDE, Président de la France, s’est ému de l’assassinat d’Hervé Gourdel, un ressortissant français enlevé en Algérie par un groupe qui se dit lié à DAECH et qui agit au nom de la barbarie.  Mais la France ne cédera jamais, a promis le Président.  Elle luttera sans répit pour détruire DAECH et ses complices.  Aujourd’hui, le terrorisme a changé de dimension et de prétention.  Des pays comme l’Iraq sont en danger.  Dès le mois d’août, la France a livré du matériel militaire aux forces engagées en première ligne contre DAECH.  « J’ai aussi décidé de répondre à la demande des nouvelles autorités iraquiennes de disposer d’un appui aérien.  Des opérations sont en cours », a indiqué le Président français.

M. Hollande a ajouté que rien de durable ne sera engagé si la question syrienne n’est pas réglée.  Le chaos provoqué par la répression brutale du régime a créé les conditions du terrorisme.  C’est pourquoi la France continuera d’apporter tout son soutien à l’opposition démocratique syrienne, seule représentante légitime du peuple syrien.  Cette crise nous concerne car les combattants étrangers qui rejoignent l’Iraq et la Syrie viennent de partout.  « Nous devons prendre des mesures pour lutter contre les filières terroristes, pour protéger nos jeunes de l’endoctrinement, prévenir leur embrigadement et tarir les financements. »

Le Président a estimé qu’il est urgent de trouver une solution au conflit israélo-palestinien.  Cet été, la troisième crise de Gaza a été la plus meurtrière avec plus de 2 000 morts.  La France souhaite que le Conseil de sécurité adopte une résolution permettant que les engagements pris par les parties lors du cessez-le-feu soient confortés.  Gaza ne peut rester une cache d’armes pour le Hamas et une prison à ciel ouvert pour sa population.  Il faut tout faire aujourd’hui pour que les négociations de paix aillent enfin à leur terme, qu’il n’y ait qu’une solution, celle de deux États.

Au Moyen-Orient, a poursuivi M. Hollande, il faut aboutir sur le dossier nucléaire iranien et trouver un accord solide qui donnera toute certitude que l’Iran ne se dotera pas de l’arme nucléaire.  Concernant la Libye, il a reconnu qu’une forme de chaos s’est installée et qui est un risque pour l’unité de la Libye et pour la stabilité de ses voisins.  Des initiatives doivent être prises par les Nations Unies pour aider les Libyens à reconstruire un État, désarmer les milices et chasser les terroristes. 

Le deuxième danger, a continué le Président français, c’est Boko Haram au Nigéria.  La France soutient les efforts du Nigéria, du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Bénin, pour lutter contre un mouvement qui est l’équivalent de DAECH en Afrique.  L’Afrique est un continent d’avenir qui demande la solidarité.  C’est le sens de l’engagement de la France aux côtés du Mali et en République centrafricaine, dans le cadre des Nations Unies.  En Afrique de l’Ouest, l’épidémie d’Ebola a déjà fait plus de 2 700 morts.  Notre devoir est d’agir et la France a déjà répondu en prenant la décision de créer un pont humanitaire depuis Dakar et en déployant en « Guinée forestière » un hôpital militaire.  L’Europe a débloqué 150 millions d’euros, a aussi rappelé le Président français.

En Ukraine, la France et l’Allemagne poursuivent leurs efforts pour renouer le dialogue et obtenir un règlement durable de la crise.  M. Hollande a terminé en parlant du dérèglement climatique.  Il a averti qu’il ne restait plus que 500 jours pour parvenir à un nouvel accord universel et ambitieux à la Conférence sur le climat (COP21) à Paris.  La France tiendra ses engagements sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et contribuera à hauteur d’un milliard de dollars à la capitalisation du Fonds vert pour le climat. 

Source: AG/11560