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Bolivie (État plurinational de)

Son Excellence Evo Morales Ayma, Président

Résumé

Le Président de la Bolivie, M. EVO MORALES AYMA, a déclaré que « la Terre nourricière et l’humanité sont frappées par des crises créées par un capitalisme inhumain et prédateur ».  C’est la raison pour laquelle il faut bâtir sans retard un monde nouveau et un programme de développement pour l’après-2015 en harmonie avec la nature.

La Bolivie propose au monde le bien-vivre et la création d’une culture de la vie et de la solidarité, a dit M. Morales.  La Terre nourricière étant « manipulée et transformée en marchandise », il faut réagir avec une autonomisation économique des pauvres et des marginalisés.

Chaque pays a le droit de décider de ses stratégies de développement.  Les écosystèmes de la mer et de la terre doivent être renforcés et les droits des peuples autochtones respectés « face aux encouragements mercantiles ». 

En particulier, le Président a défendu le droit fondamental à l’eau, source de vie.  Or, aujourd’hui, 3 milliards de personnes vivent dans les régions où la demande en eau dépasse l’offre.  En 2050, ce seront 4 milliards de personnes qui souffriront de pénurie d’eau dans le contexte des changements climatiques.  Grâce à son programme intitulé « Mon eau », la Bolivie a déjà atteint l’objectif du Millénaire pour le développement dans ce domaine.

M. Morales a évoqué ensuite son combat « contre les forces méprisantes du capital et des marchés, le pouvoir omniprésent des banques et des usuriers, et les fonds vautours qui volent en toute impunité les pays en développement ».  Pour éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, il faut transformer les structures financières « d’exclusion » que sont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.  « Nous appelons cela: éliminer le colonialisme financier », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Morales a vilipendé « les pays qui promeuvent les conflits pour protéger leurs intérêts impérialistes ».  Après avoir dénoncé la cruauté et la barbarie d’Israël et les crimes et les « actes de génocide » commis dans la bande de Gaza, il a insisté pour que la Palestine soit reconnue en tant que membre de plein droit des Nations Unies.

L’avenir de la Syrie doit être déterminé par le peuple syrien, a poursuivi le Président.  Il a rejeté l’ingérence des États-Unis en Iraq qui a provoqué la guerre dans ce pays ainsi que la violence extrême des terroristes en soulignant que « rien ne justifie la violence fratricide ».  Lorsque les États-Unis interviennent, a-t-il martelé, « ils laissent derrière eux la destruction, la misère et la mort », et « laissent les richesses entre les mains de quelques entreprises transnationales ».

« La guerre contre la guerre ce n’est pas la même chose que la guerre pour la paix, c’est une formule perverse », a estimé M. Morales.  Il a critiqué « le discours de guerre » du Président Obama qui est aussi, selon lui, « un discours de fanatisme extrémiste ».  Il a également qualifié le blocus contre Cuba d’« acte de génocide ».

Enfin, le Président a rappelé que le droit historique du peuple bolivien en ce qui concerne son accès souverain à la mer a été foulé aux pieds pour favoriser les intérêts de certains.  La Bolivie a ainsi décidé de saisir la Cour internationale de Justice (CIJ) pour résoudre pacifiquement et de bonne foi un différend historique avec le Chili.

Source: AG/11560