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Quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés Turquie, 2011

Le plan d' action d’Istanbul pour la decennie 2011-2020

23 mai 2011

Les Nations Unies projettent la sortie de la moitié des pays de cette catégorie en réduisant de façon significative leur niveau de pauvreté.

La 4è conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA) s’est tenue du 9 au 13 mai à Istanbul en Turquie. L’ouverture de la rencontre était présidée par le président turc Abdullah Gul en présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et du secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des pays les moins avancés, notre compatriote Cheick Sidi Diarra.

Nombre de chefs d’Etat étaient également présents à cette rencontre qui a enregistré la participation de plus de 8.000 personnes venant des 192 Etats membres des Nations Unies. Le Mali était représenté à un double niveau : une délégation parlementaire conduite par le président de l’Assemble Nationale, Dioncounda Traoré, et une délégation ministérielle dirigée par le ministre des Postes et des Nouvelles technologies, Modibo Touré. Des membres de la société civile, des ONG, du secteur privé et des organisations internationales étaient également présents. Le groupe des PMA est composé de 48 pays (dont le Mali) parmi lesquels 33 sont situés en Afrique, 14 dans la région Asie-Pacifique et un en Amérique latine et aux Caraïbes. Pour figurer parmi les PMA, un pays doit afficher moins de 905 dollars (environ 450 000 Fcfa) de revenu annuel per capita, un faible accès à l’éducation et une grande vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et économique. Constituant 13% de la population mondiale, soit près de 900 millions d’individus, 75% des habitants des PMA vivent dans la pauvreté. Le concept des PMA a émergé dans les années 60 et le premier sommet consacré au groupe s’est tenu à Paris en 1980. Depuis, tous les 10 ans, les Nations Unies se réunissent à leur chevet pour sortir ces pays de leur situation.
 
La dernière conférence en date s’est tenue à Bruxelles en Belgique où a été élaboré un plan d’action décennal. Mais force est constater que les résultats concrets de Bruxelles n’ont pas répondu à toutes les promesses faites. C’est pourquoi, Istanbul entendait rectifier le tir. Dans un document fort de plus d’une cinquantaine de pages intitulé « programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 », les Nations Unies fixent comme objectif principal la sortie de la moitié des pays de cette catégorie, en réduisant de façon significative leur niveau de pauvreté. Il faut signaler que depuis la création de cette catégorie de pays qui contenait seulement 25 Etats membres, seuls trois pays ont pu échapper à ce statut : le Botswana, le Cap Vert et la Moldavie.
 
Pour freiner la progression de leur nombre, le programme d’Istanbul a identifié des domaines d’action prioritaires dans lesquels il veut agir dans les dix prochaines années. Il s’agit du renforcement de la capacité de production notamment en matière d’infrastructure et d’énergie, la promotion de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, le développement social et humain, la gestion des crises, la bonne gouvernance et la mobilisation des ressources financières. Sur ce dernier point, les pays développés ont renouvelé leurs engagements à consacrer entre 0,15 et 0,20% de leur produit national brut (PNB) à l’aide publique aux PMA. A titre de comparaison, les pays développés ont déboursé 38 milliards de dollars (19 000 milliards de Fcfa) en faveur des PMA entre 2001 et 2008 mais cette somme se situe largement en deçà de ce que pourrait représenter 0,20% de leur PNB. De fait, d’autres mesures seront nécessaires pour aider les PMA, notamment la mobilisation des investissements privés et la remise de la dette. Les observateurs à la conférence d’Istanbul ont constaté que la plupart des pays les plus riches tels les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande Bretagne, le Japon et la France, n’étaient pas représentés au niveau le plus élevé, ce qui pourrait constituer une sources d’inquiétude sur le respect des engagements de ces pays. A ce sujet, Cheick Sidi Diarra rassure en expliquant que ces pays ont assuré que les ministres de la Coopération qui les représentaient à cet sommet sont aussi les principaux acteurs de l’exécution des engagements pris. Engagements qui, à l’instar du programme d’action de façon globale, fera l’objet d’un suivi-évaluation régulier aux niveaux national, sous-régional, régional et mondial, a promis notre compatriote.
 
Mais pour que Istanbul atteigne tous ses objectifs, les PMA, eux-mêmes, doivent apporter leur pierre à l’édifice en luttant efficacement contre la corruption et en faisant preuve d’une gestion rigoureuse des ressources. Le programme d’Istanbul le souligne fortement : l’aide extérieur ne vient qu’en appoint, le gros du travail repose sur les PMA eux-mêmes.
 
Source : L’Essor Quotidien National d’Information Malien

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