Dans le prolongement du Sommet de Rio, plusieurs
initiatives ont été engagées pour promouvoir un développement durable.
Le programme Action 21, dans son chapitre 40, demande que soient mis au
point par les pays, les organisations internationales et les organisations
non gouvernementales des indicateurs du développement durable, qui
peuvent faciliter le choix des meilleures options pour réaliser les
objectifs d'Action 21.
A sa troisième session, en 1995, la Commission du
développement durable a adopté un programme de travail visant à élaborer
des indicateurs du développement durable sur lesquels pourront s'appuyer
les décideurs au niveau national d'ici à l'an 2000. Ce programme de
travail porte sur une série initiale de 134 indicateurs, qui font l'objet
chacun d'une fiche méthodologique présentant la définition de
l'indicateur en question et des informations sur sa signification et son
applicabilité.
Vingt et un pays de toutes les régions du monde
testent actuellement les indicateurs sur la base des fiches méthodologiques
et conformément à leurs priorités et objectifs nationaux en matière de
développement durable. Plusieurs des pays participant à ces essais ont
établi des rapports intérimaires contenant des indications sur les progrès
accomplis dans le cadre de cet exercice. Ces rapports, entre autres choses,
font apparaître des différences entre les pays dans la façon de tester
les indicateurs, différences qui sont fonction de l'infrastructure et de
l'expertise de chacun d'entre eux et des données dont ils disposent.
Pour faciliter les échanges de données et la
formation à l'utilisation des indicateurs et des fiches méthodologiques
correspondantes, trois ateliers régionaux ont eu lieu, respectivement en
Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. L'une des principales
recommandations formulées à l'occasion de ces ateliers était la nécessité
de traduire en d'autres langues les fiches méthodologiques. La version
française fait l'objet de la présente publication.
La liste des indicateurs peut changer et de
nouveaux indicateurs peuvent être ajoutés. L'un des principaux impératifs
à cet égard est de poursuivre les travaux méthodologiques sur plusieurs
indicateurs moins étudiés jusqu'ici. Ces indicateurs concernent les
aspects suivants : modification des modes de consommation, structures de décision,
mise en valeur des montagnes, diversité biologique, océans, déchets
dangereux, représentation des principaux groupes dans le processus de décision,
transfert de technologies et création de capacités.
Afin d'améliorer les indicateurs et les fiches métrologiques,
il est indispensable dobtenir des informations en retour. Le secrétariat
de la Commission du développement durable attend donc avec impatience vos
réactions et commentaires. Sur la base de ces informations en retour, des
rapports annuels reçus des pays participant aux essais et des résultats
des prochains ateliers, une version finale des fiches méthodologiques
sera établie d'ici à la fin de l'an 2000. Nous comptons sur les
utilisateurs de cette publication pour contribuer à cet objectif.
Au nom de lOrganisation des Nations Unies,
jaimerais remercier tous ceux qui ont participé à létablissement de la
présente publication.
Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques
et sociales
Nitin Desai
INTRODUCTION
A sa troisième session, en avril 1995, la
Commission du développement durable a approuvé un programme de travail
sur les indicateurs du développement durable. Ce programme de travail
couvrait une liste denviron 134 indicateurs classés dans une structure générale
à trois volets : élément moteur, situation, action. Les indicateurs des
éléments moteurs rendent compte des activités et processus humains qui
ont une incidence sur le développement durable. Les indicateurs de
situation font le point des facteurs de durabilité dans le processus de développement
et les indicateurs d'action reflètent les orientations et actions décidées
face à l'évolution du développement.
Ces indicateurs peuvent être utilisés au niveau
national pour faciliter le processus de décisions. Tous ne seront pas
applicables dans chaque situation. Il est entendu que les pays choisiront
parmi les indicateurs ceux qui sont le plus adaptés à leurs priorités
et à leurs objectifs nationaux.
Après la décision de la Commission du développement
durable et ladoption dun plan de mise en oeuvre par les experts des
diverses organisations participant aux travaux, des fiches méthodologiques
ont commencé d'être élaborées pour chacun des indicateurs. Lobjectif
de ces fiches est de fournir aux utilisateurs au niveau national
suffisamment dinformations sur le concept, sa pertinence, les modes de
mesure et les sources pour faciliter la collecte et l'analyse des données.
Ces activités ont été coordonnées par le Département de la
coordination des politiques et du développement durable de l'ONU (DCPDD),
mais ils tirent parti aussi des travaux déjà réalisés dans plusieurs
organisations sur les indicateurs. Une collaboration très étroite s'est
établie entre un grand nombre d'organismes des Nations Unies, dautres
organisations intergouvernementales et des organisations non
gouvernementales.
Les organisations qui ont contribué à la fois à
la mise au point des indicateurs et à l'établissement des fiches méthodologiques
sont les suivantes : Département de linformation économique et sociale
et de lanalyse des politiques de l'ONU (DIESAP); Département de la
coordination des politiques et du développement durable (DCPDD); Département
des services d'appui et de gestion pour le développement (DSAGPD); Département
des affaires humanitaires (DAH); secrétariat de la Convention-cadre sur
les changements climatiques; Fonds des Nations Unies pour lenfance
(UNICEF); Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
(CNUCED); Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et son
Bureau de lutte contre la désertification et la sécheresse; Programme
des Nations Unies pour lenvironnement (PNUE) et secrétariat de la
Convention de Bâle; Université des Nations Unies; commissions régionales
des Nations Unies; Centre des Nations Unies pour les établissements
humains (Habitat); Organisation internationale du travail (OIT);
Organisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO);
Organisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture
(UNESCO); Organisation mondiale de la santé (OMS); Union internationale
des télécommunications (UIT); Organisation météorologique mondiale (OMM);
Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI);
Banque mondiale; Agence internationale de lénergie atomique (AIEA);
Office de statistique des Communautés européennes; Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE); Centre international
d'agriculture tropicale (CIAT); Union internationale pour la conservation
de la nature (UICN); Institut international du développement durable;
Institut international pour lanalyse des systèmes appliqués; Institut
national de la protection de lenvironnement et de la santé publique des
Pays-Bas (RIVM); New Economics Foundation; Comité scientifique sur les
problèmes de lenvironnement (SCOPE); Worldwatch Institute; World
Resources Institute; Fonds mondial pour la nature (WWF) et Institut
Wuppertal.
En février 1996, une réunion dexperts
gouvernementaux a été organisée par lAgence japonaise de lenvironnement,
en coopération avec le Département de lanalyse des politiques et du développement
durable, à Glen Cove, New York, afin dexaminer et dévaluer les fiches méthodologiques
du point de vue des utilisateurs potentiels. Ces fiches ont aussi été
communiquées pour commentaires à un éventail dexperts internationaux.
Les organisations responsables ont révisé les
fiches méthodologiques sur la base des résultats de ces consultations et
un premier projet de publication a été présenté en tant que document
de travail No 15 à la quatrième session de la Commission du développement
durable, en avril/mai 1996. Depuis lors, des fiches méthodologiques supplémentaires
et révisées ont été soumises par les organismes chefs de file et ont
été incorporées dans lédition révisée du document. Dans quelques cas,
les fiches sont encore en cours de mise au point. Pour les indicateurs
concernés, une fiche de rappel a été incluse, présentant le nom de
lindicateur, une brève définition, lunité de mesure et sa situation
dans la structure générale. On achèvera de mettre au point les fiches
et de les réviser dans le cadre de la deuxième phase du programme de
travail sur les indicateurs de la Commission du développement durable.
Cette deuxième phase est axée sur le renforcement
des échanges dinformations entre tous les partenaires intéressés, sur
la formation et la mise en place de capacités aux niveaux régional et
national et sur le suivi de lutilisation des indicateurs dans les pays intéressés.
La publication a été envoyée à tous les gouvernements afin de les
aider à utiliser les indicateurs dans leur processus de prise de décisions.
En outre, une aide a été fournie dans le cadre d'ateliers régionaux. Le
premier de ces ateliers a eu lieu à Bangkok (Thaïlande) en novembre
1996. Le deuxième atelier régional s'est tenu à San José (Costa Rica)
en mars 1997 et le troisième a eu lieu à Accra (Ghana) en juin 1997. Ces
ateliers ont tous servi de tremplin à des échanges d'informations et de
données d'expérience.
A mesure que les informations en retour ainsi que
les résultats des essais et des travaux analytiques sont examinés, de
nouvelles améliorations seront apportées aux indicateurs et aux fiches
méthodologiques.
A plus long terme, on prévoit de réaliser dautres travaux sur les
interactions et les indicateurs très agrégés, sur le cadre conceptuel
et sur la définition des indicateurs environnementaux.
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