PRODUCTION DE
DECHETS INDUSTRIELS ET URBAINS SOLIDES |
Environnement |
Chapitre 21 |
Elément moteur |
1. Indicateur
a) Nom : Production de déchets industriels et
urbains solides.
b) Brève définition : La production de déchets
solides industriels et municipaux est fondé sur la production de résidus
mesurée au poids sur le lieu de production.
c) Unité de mesure : Tonnes par habitant et par
an.
2. Situation dans la structure générale
a) Action 21 : Chapitre 21 : Gestion écologiquement
rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées.
b) Type d'indicateur : Elément moteur.
3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs
publics)
a) Finalité : Il s'agit essentiellement de représenter
la quantité de résidus solides produite par tous les types d'activité dans
les établissements humains.
b) Importance dans l'optique du développement
durable/non durable : La production de résidus en tant qu'indicateur est
étroitement liée au niveau de l'activité économique dans un pays donné.
Elle est aussi une indication des modes de consommation de matières premières.
Les économies plus riches tendent à produire davantage de déchets. Dans
nombre de pays développés, une réduction du volume des déchets produits
est une indication de modifications des modes de consommation de matières
premières et d'une augmentation du recyclage et des réutilisations.
c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet
indicateur est étroitement lié à d'autres indicateurs économiques et
environnementaux, en particulier ceux concernant la croissance du niveau de
revenu et celle de l'économie. On peut citer notamment le taux de croissance
de la population urbaine, le produit intérieur brut (PIB) par habitant, l'élimination
des déchets et le recyclage des déchets.
d) Objectifs : Certains pays ont établi des
objectifs nationaux pour la réduction des déchets solides dans un délai déterminé.
e) Conventions et accords internationaux : Il
n'existe pas d'accords internationaux concernant la réduction de la
production de déchets solides.
4. Description méthodologique et définitions de
base
a) Définitions et concepts de base : La définition
précise de ce que constituent des déchets solides est variable, mais on peut
dire qu'il s'agit essentiellement de matériaux qui n'ont pas d'autres
utilisations et dont il faut se débarrasser. Ils n'ont donc aucune valeur
commerciale pour le producteur. Cela ne les empêche pas toutefois d'avoir une
valeur pour d'autres parties. Les déchets solides sont généralement
produits de trois manières : par la production et la consommation de biens et
de services; par la transformation des déchets de ces services; et par le
contrôle ou le traitement des émissions en bout de chaîne. Les déchets ont
généralement été notifiés à la source sur la base des catégories
suivantes : déchets de l'extraction minière et de la construction; déchets
de la production d'énergie; déchets agricoles; déchets urbains et déchets
industriels ou boues résiduaires.
Les résidus industriels peuvent être exprimés en
tonnes par an et dans certains cas reliés au volume de la production du bien
transformé ou fabriqué. Les déchets urbains sont issus des divers établissements
situés dans la zone urbaine en plus des ménages, y compris des institutions
comme les écoles, les bâtiments publics, les établissements commerciaux
comme les hôpitaux et les hôtels, et certaines sources dispersées de déchets
dangereux.
b) Méthodes de mesure : La production de déchets
solides à la source est difficile à mesurer pour les résidus urbains, sauf
au moyen d'études intensives au niveau des ménages. Elle dépend dans une
large mesure du mode de ramassage des collectivités locales et de l'évacuation
ou non des déchets dans le réseau officiel. Les déchets industriels peuvent
être facilement mesurés sur la base du volume qui quitte les installations
des usines.
c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet
indicateur est une mesure de la quantité de déchets solides produits par
l'activité dans les établissements humains et il représente un élément
moteur dans la structure EMSA.
d) Limites de l'indicateur : Etant donné qu'il
est onéreux de mesurer la production de déchets solides à la source, des
statistiques compatibles et comparables sont difficiles à obtenir.
L'indicateur ne fait pas de distinction entre les déchets toxiques et les déchets
dangereux et les déchets plus bénins; il ne couvre pas non plus les déchets
stockés sur le site. Il est souvent confondu avec le montant des résidus
solides éliminés, qui est mesuré en comptabilisant le poids et le volume
des résidus éliminés dans les installations d'élimination ou de
traitement.
Le volume des déchets produits peut être profondément
affecté par le présence de résidus particuliers. Par exemple, l'inclusion
des déchets de construction dans les déchets ménagers modifiera
sensiblement la densité des résidus et par conséquent l'indicateur. La méthode
qui sera utilisée pour stocker les déchets et la teneur en humidité de
ceux-ci influera aussi sur la densité. Le volume des résidus produits est
souvent influencé par les variations saisonnières de la production des
diverses denrées agricoles.
e) Autres définitions : La quantité de déchets
solides éliminés, plus facile à mesurer, pourrait être une mesure approchée
intéressante de cet indicateur dans certains pays.
5. Données disponibles de sources internationales
et nationales
a) Données nécessaires pour établir l'indicateur
: Le poids des déchets produits par des sources urbaines et
industrielles; et la population.
b) Données disponibles : Généralement, les
données sont dispersées et peuvent être difficiles à obtenir. Il ne s'agit
en fait que d'estimations brutes. Lorsqu'elles sont disponibles, les données
concernant les résidus urbains viennent d'études d'échantillons représentatifs
de la population. Pour les sources industrielles, les données sur le volume
des déchets sont suivies par les entreprises collectant des déchets.
c) Sources des données : Au niveau
international, des recherches spécialisées ont été réalisées par le
Programme sur l'environnement et l'infrastructure des établissements du
Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat). Au niveau
national, on peut inclure parmi les sources de données les ministères
responsables des affaires urbaines et de l'environnement et les organismes
statistiques.
6. Organismes participant à la mise au point de
l'indicateur
a) Organisme chef de file : L'organisme chef de
file est le Centre des Nations Unies pour les établissements humains
(Habitat). Le point de contact est le Directeur de la coordination des
programmes, Habitat; numéro de télécopie : (254 2) 624 266.
b) Autres organisations : Le Programme des
Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la Banque mondiale, l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), l'Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) et Eurostat participent à la mise au point de cet
indicateur.
7. Autres informations
Diverses publications du Programme d'établissements,
d'infrastructure et d'environnement, Habitat.
PNUE. Rapport sur les données environnementales.
1993-94.
OCDE. Compendium de données sur l'environnement 1995.
OCDE, Paris, 1995.
Eurostat. Europe's Environment: Statistical Compendium
for the Dobris Assessment. 1995.
DECHETS MENAGERS
PAR HABITANT |
Environnement |
Chapitre 21 |
Elément moteur |
1. Indicateur
a) Nom : Déchets ménagers par habitant.
b) Brève définition : Le volume des déchets
éliminés par habitant est calculé sur la base du volume effectif de déchets
éliminés en dehors des installations de production. Une certaine proportion
peut être éliminée dans le cadre d'un système formel de gestion de déchets.
Dans le volume des déchets éliminés entrent les résidus qui sont soit
enterrés soit brûlés, et non les résidus qui sont recyclés ou réutilisés.
c) Unité de mesure : Kg/habitant/jour.
2. Situation dans la structure générale
a) Action 21 : Chapitre 21 : Gestion écologiquement
rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées.
b) Type d'indicateur : Elément moteur.
3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs
publics)
a) Finalité : Il s'agit essentiellement de représenter
le montant des déchets produits par les ménages qui sont éliminés,
certains d'entre eux étant éliminés dans le cadre du système formel de
gestion des déchets.
b) Importance dans l'optique du développement
durable/non durable : Une augmentation des déchets est de toute évidence
non viable à long terme. Le volume des déchets reflète les modes de
production et de consommation de la société et l'incidence potentielle sur
la santé et l'environnement. Un indicateur du volume des déchets produits
est donc une première approximation des pressions environnementales sur
l'air, l'eau et la terre. Les types de déchets et les installations de
traitement influeront, beaucoup, sur l'incidence effective. Un programme
durable de gestion des déchets s'efforcera de minimiser le volume des déchets
et de maximiser le volume réutilisé et recyclé et encouragera les opérations
d'élimination et de traitement des déchets. Cet indicateur vise à mesurer
les déchets quittant l'unité domestique par rapport à ceux quittant l'unité
de production. La différence entre les déchets générés et les déchets éliminés
est une indication du volume des déchets réutilisés ou recyclés au niveau
des ménages.
c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet
indicateur est lié aux indicateurs concernant la santé humaine, les établissements
humains, les mécanismes financiers, les ressources en eau douce, les
ressources en terres et l'atmosphère. Parmi les indicateurs étroitement
associés on trouve l'accès à l'eau potable, le taux de croissance de la
population urbaine, les dépenses de protection de l'environnement, les
modifications des conditions des terres et les concentrations de polluants
atmosphériques dans les zones urbaines.
d) Objectifs : Il n'existe pas d'objectifs pour
cet indicateur.
e) Conventions et accords internationaux : Aucun
accord international ne s'applique.
4. Description méthodologique et définitions de
base
a) Définitions et concepts de base : Le volume
des déchets produits par habitant est directement lié au schéma de
production et de consommation des individus. Plus leur revenu est élevé,
plus est important le volume des déchets qu'ils tendent à produire. A mesure
que la richesse s'accroît, ils tendent à acheter davantage de biens de
consommation, y compris des biens qui sont contenus dans des emballages
volumineux. Pour ceux qui ne sont pas aussi à l'aise financièrement, ou bien
là où joue la pression publique, les communautés essaieront de récupérer
et réutiliser dans toute la mesure du possible afin de réduire les dépenses
et le volume des déchets.
b) Méthodes de mesure : Cet indicateur sera le
résultat d'enquêtes spécifiques réalisées pour mesurer le volume des déchets
qui quittent les limites physiques du ménage.
c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet
indicateur est une mesure du volume des déchets produits par les ménages. A
ce titre, il s'agit d'un indicateur d'élément moteur.
d) Limites de l'indicateur : Cet indicateur est
difficile à mesurer sans établir une étude spécifique et est très dépendant
des ménages qui sont choisis comme échantillon. Il existe une grande
variation entre le volume de déchets éliminés par les résidents à fort et
à faible revenus. Le problème suivant peut aussi se poser : on constate que
les personnes qui font l'objet d'observations dans le cadre d'une étude
particulière modifient leur comportement en ce qui concerne les déchets
qu'elles éliminent. Cet indicateur est étroitement lié au volume éliminé
par les organismes responsables de la gestion des déchets. Il s'applique
essentiellement aux zones urbaines; des données sur les zones rurales
seraient très difficiles à obtenir.
e) Autres définitions : L'utilisation d'un
indicateur mesurant la production de déchets urbains pourrait être utile et
plus approprié pour certains pays.
5. Données disponibles de sources internationales
et nationales
a) Données nécessaires pour établir l'indicateur
: Le volume total des déchets produits par un ménage et le nombre des
personnes vivant dans le ménage.
b) Données disponibles : Les données ne sont
pas facilement disponibles et doivent faire l'objet d'une étude spécifique.
c) Sources des données : Au niveau
international, des enquêtes spécialisées ont été réalisées par le
Programme sur l'environnement et l'infrastructure des établissements du
Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat). Au niveau
national, les sources des donnée seraient notamment les ministères
responsables des affaires urbaines et de l'environnement, ainsi que les
organismes de statistiques.
6. Organismes participant à la mise au point de
l'indicateur
a) Organisme chef de file : L'organisme chef de
file est le Centre des Nations Unies pour les établissements humains
(Habitat). Le point de contact est le Directeur de la coordination des
programmes, Habitat; numéro de télécopie (254 2) 624 266.
b) Autres organisations : Le Programme des
Nations Unies pour l'environnement (PNUE), la Banque mondiale et
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) participent à la mise au point de
cet indicateur.
7. Autres informations
Diverses publications du Programme des établissements,
de l'infrastructure et de l'environnement, Habitat.
DEPENSES AU TITRE
DE LA GESTION DES DECHETS |
Environnement |
Chapitre 21 |
Action |
1. Indicateur
a) Nom : Dépenses au titre de la gestion des déchets.
b) Brève définition : Cet indicateur concerne
le montant des sommes d'origine municipale ou privée dépensées pour le
ramassage et le traitement des déchets.
c) Unité de mesure : Dollars des Etats-Unis par
unité de produit intérieur brut (PIB).
2. Situation dans la structure générale
a) Action 21 : Chapitre 21 : Gestion écologiquement
rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées.
b) Type d'indicateur : Action.
3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs
publics)
a) Finalité : Cet indicateur vise
essentiellement à donner une idée du type et du niveau de service que les
autorités municipales assurent pour la gestion des déchets ainsi que de
l'importance relative qu'elles attachent à la gestion des déchets par
rapport aux autres services. Il donne aussi une indication de l'efficience des
services de ramassage des déchets, exprimée par tonne de déchets éliminés,
et peut être utilisé pour comparer l'efficience relative au sein d'un pays
ou d'une région où les coûts totaux sont du même ordre.
b) Importance dans l'optique du développement
durable/non durable : Les dépenses au titre de la gestion des déchets témoignent
de façon importante de l'engagement à l'égard du développement durable. Si
les déchets ne sont pas traités correctement, la santé et l'environnement
peuvent se dégrader sensiblement, se traduisant par une perte de la
productivité et une réduction de la production économique. Il y a eu des
cas où la mauvaise gestion des déchets a conduit à des épidémies qui ont
sensiblement nui à la santé, au tourisme et à d'autres secteurs d'activité.
c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet
indicateur est lié aux autres indicateurs sociaux, économiques et
environnementaux, par exemple le PIB par habitant, le produit intérieur ajusté
pour tenir compte de l'environnement (par habitant), les dépenses de
protection de l'environnement et les indicateurs concernant la production, l'élimination
et le recyclage des déchets.
d) Objectifs : Il n'existe pas d'objectif pour
cet indicateur.
e) Conventions et accords internationaux : Aucun
accord international ne s'applique.
4. Description méthodologique et définitions de
base
a) Définitions et concepts de base : Les dépenses
au titre de la gestion des déchets correspondent le plus souvent aux dépenses
encourues pour fournir des services publics et privés de gestion des déchets.
Il importe que l'indicateur soit fondé sur les données concernant la gestion
des déchets et non sur d'autres formes d'activité comme le nettoyage des
rues ou l'élimination de certains déchets industriels. Les chiffres budgétisés
devraient comprendre à la fois les dépenses par habitant et les budgets
d'exploitation et de maintenance. Les coûts sont généralement constitués
par les coûts d'équipement, amortis sur la durée de vie du matériel, et
les coûts opérationnels comme le personnel, le carburant et l'entretien.
b) Méthodes de mesure : Les dépenses
concernant exclusivement les services de gestion des déchets sont parfois
difficiles à extraire des états financiers car elles peuvent être associées
à d'autres dépenses de santé publique. L'indicateur est calculé à partir
du rapport entre les dépenses totales et le volume total des déchets collectés
par l'organisme responsable de la gestion des déchets ou les entrepreneurs
privés qu'il a engagés. Dans certains pays, il est possible que certaines opérations
de gestion des déchets soient entreprises dans le cadre de plans de
sous-traitance communautaires.
c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet
indicateur témoigne du niveau de l'efficacité des services municipaux ainsi
que de leur aptitude à répondre aux problèmes de plus en plus aigus que
pose la gestion des déchets. Cet indicateur mesurera aussi le niveau de
couverture des coûts de la prestation de services. Il s'agit clairement d'un
indicateur d'action dans la structure EMSA.
d) Limites de l'indicateur : Lorsqu'un pays reçoit
une aide importante de donateurs, il faut veiller à inclure ces ressources
financières dans le calcul des dépenses.
e) Autres définitions : Non disponibles.
5. Données disponibles de sources internationales
et nationales
a) Données nécessaires pour établir l'indicateur
: Volume des déchets éliminés par unité de temps. Dépenses totales au
titre de la gestion des déchets solides par unité de temps. Niveaux de PIB.
b) Données disponibles : On peut généralement
tirer des données des fichiers municipaux ou les obtenir auprès des
entrepreneurs privés, le cas échéant.
c) Sources de données : Les données sont généralement
tirées des registres des collectivités locales.
6. Organismes participant à la mise au point de
l'indicateur
a) Organisme chef de file : L'organisme chef de
file est le Centre des Nations Unies pour les établissements humains
(Habitat). Le point de contact est le Directeur de la coordination des
programmes, Habitat; numéro de télécopie (254 2) 624 266.
b) Autres organisations : Le Programme des
Nations Unies pour l'environnement (PNUE); la Banque mondiale, l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat
participent à la mise au point de cet indicateur.
7. Autres informations
Diverses publications de la Banque mondiale et du
Programme des établissements, de l'infrastructure et de l'environnement,
Habitat.
RECYCLAGE ET
REUTILISATION DES DECHETS |
Environnement |
Chapitre 21 |
Action |
1. Indicateur
a) Nom : Taux de recyclage et de réutilisation
des déchets.
b) Brève définition : Il s'agit des quantités
des déchets qui sont réutilisées et recyclées, d'après le volume
effectivement produit à la source (par habitant).
c) Unité de mesure : Pourcentage.
2. Situation dans la structure générale
a) Action 21 : Chapitre 21 : Gestion écologiquement
rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées.
b) Type d'indicateur : Action.
3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs
publics)
a) Finalité : Cet indicateur vise à mesurer la
proportion des déchets qui sont réutilisés ou recyclés.
b) Importance dans l'optique du développement
durable/non durable : Le recyclage et la réutilisation des déchets
solides constituent un aspect important d'une approche durable de la gestion
des déchets solides. A mesure que les communautés se développent, les
possibilités d'élimination des déchets se restreindront, ce qui nécessitera
le transport de ces déchets sur de plus longues distances. L'incidence des
zones urbaines sur l'environnement sera donc fortement élargie. En stimulant
le recyclage et la réutilisation, la capacité des décharges est préservée
et les coûts opérationnels de la gestion des déchets solides sont réduits.
En outre, grâce aux programmes de recyclage, les pauvres des zones urbaines
verront leurs possibilités de génération des revenus s'accroître.
Cet indicateur n'a pas le même intérêt pour les pays
développés et pour les pays en développement. Pour les pays développés,
il représente la volonté de la part des administrations nationales et
locales de considérer le recyclage des déchets comme une option saine du
point de vue de l'environnement, alors que dans les pays en développement, il
représente le niveau d'activité du secteur informel de recyclage des déchets,
qui est généralement encouragé pour son potentiel de création de revenus.
c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet
indicateur est étroitement lié aux autres indicateurs de gestion des déchets
solides se rapportant au Chapitre 21. Il est aussi associé à certains des
indicateurs concernant les établissements humains et les mécanismes
financiers, comme le pourcentage de la population vivant dans les zones
urbaines et les dépenses de protection de l'environnement.
d) Objectifs : Certains pays développés ont établi
des objectifs volontaires pour la proportion des déchets à recycler d'ici à
l'an 2000.
e) Conventions et accords internationaux : Aucun
accord international ne s'applique.
4. Description méthodologique et définitions de
base
a) Définitions et concepts de base : Pour connaître
la proportion des déchets recyclés il faut estimer de façon exacte la
proportion des déchets produits, car une grande partie des déchets sont
recyclés ou triés au niveau des ménages avant d'atteindre le système
formel de gestion. Dans cette optique, la mesure de l'indicateur est souvent
complétée au moyen d'une étude spécialisée. Généralement, la proportion
des déchets recyclés est notifiée sur la base des types d'éléments
recyclables, par exemple les métaux, les plastiques, les papiers, le verre,
les textiles, les matières organiques, etc. Il convient de noter qu'en raison
de la séparation préalable des matières recyclables inorganiques, les déchets
organiques constituent souvent 50 % du volume total des déchets des pays en développement.
Outre le recyclage au niveau industriel et au niveau
des ménages, dans de nombreuses villes les déchets sont recyclés en dehors
des installations de production, soit dans la rue, par des personnes chargées
spécialement de cette tâche, soit à la décharge. L'indicateur doit prendre
en compte toutes les formes de recyclage et toutes les méthodes doivent être
conjuguées pour arriver au pourcentage total de recyclage. Le recyclage réalisé
en dehors des installations de production doit être estimé à partir d'études
détaillées de tous les vendeurs de matériaux recyclés et cette estimation
exige un inventaire de tous les petits régénérateurs qui recyclent les déchets.
b) Méthodes de mesure : Le volume des déchets
produits et le pourcentage des déchets recyclés au niveau industriel et au
niveau des ménages sont mesurés par simple pesage. Au niveau d'une
municipalité, le volume recyclé est plutôt estimé en quantifiant la
production par les producteurs de produits recyclés et le volume des déchets
qui est éliminé par le secteur formel.
c) L'indicateur dans la structure EMSA : Cet
indicateur est une mesure du recyclage et de l'utilisation des déchets; il
est un indicateur d'action dans la structure EMSA.
d) Limites de l'indicateur : L'indicateur
devrait être décomposé entre ses différents éléments pour permettre la détermination
du taux effectif de recyclage. Si tous les éléments sont regroupés sur la
base du poids ou du volume, l'indicateur n'est pas particulièrement utile.
Certaines opérations de recyclage, par exemple pour les huiles et les
solvants, ne sont pas saisies par cet indicateur des déchets solides.
e) Autres définitions : Il est parfois utile
d'exprimer le pourcentage des déchets recyclés sur la base de l'utilisation
de produits particuliers, par exemple le volume d'aluminium recyclé par
volume produit. Cela permet une meilleure estimation du niveau de conservation
des ressources et, pour certains secteurs, pourrait être réalisé sur une
base nationale.
5. Données disponibles de sources internationales
et nationales
a) Données nécessaires pour établir l'indicateur
: Poids des déchets produits, par élément; poids des déchets éliminés
ou rejetés, par élément; poids des déchets recyclés par les secteurs
formel et informel, par élément.
b) Données disponibles : Généralement, il est
assez facile d'obtenir des données dans les registres municipaux et
industriels. Toutefois, ces données peuvent être dispersées et leur
rassemblement pour les besoins de l'établissement de l'indicateur peut
prendre du temps. Certaines branches du secteur informel sont réticentes à déclarer
leurs activités et il sera difficile de collecter des données auprès
d'elles.
c) Sources des données : Au niveau
international, des recherches spécialisées ont été réalisées par le
Programme des établissements, de l'infrastructure et de l'environnement du
Centre des Nations Unies pour les établissements humains (Habitat). Dans les
pays, on doit pouvoir obtenir des données auprès des organismes nationaux et
locaux responsables des affaires urbaines et de l'environnement.
6. Organismes participant à la mise au point de
l'indicateur
a) Organisme chef de file : L'organisme chef de
file est le Centre des Nations Unies pour les établissements humains
(Habitat). Le point de contact est le Directeur de la coordination du
programme, Habitat; numéro de télécopie (254 2) 624 266.
b) Autres organisations : Le Programme des
Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation mondiale de la santé
(OMS) et des associations professionnelles seraient intéressées par la mise
au point de cet indicateur.
7. Autres informations
Diverses publications du Programme des établissements,
de l'infrastructure et de l'environnement, Habitat.
PNUE. Rapport sur les données environnementales.
1993-1994.
ELIMINATION DES
DECHETS URBAINS |
Environnement |
Chapitre 21 |
Action |
1. Indicateur
a) Nom : Elimination des déchets urbains.
b) Brève définition : Cet indicateur concerne
le volume des déchets ramassés et éliminés par des moyens officiels,
c'est-à-dire l'enfouissement, l'incinération ou une autre forme de
traitement.
c) Unité de mesure : Tonnes par unité de
produit intérieur brut (PIB).
2. Situation dans la structure générale
a) Action 21 : Chapitre 21 : Gestion écologiquement
rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées.
b) Type d'indicateur : Action.
3. Pertinence (intérêt pour l'action des pouvoirs
publics)
a) Finalité : Le volume des déchets éliminés
par les autorités municipales est un indicateur de l'efficience de la
fourniture de services de gestion des déchets. En outre, lorsqu'il est comparé
au taux de production des déchets, il donne une indication à la fois du
volume des déchets qui sont rejetés sans discrimination et de la quantité
de déchets recyclés et réutilisés par les secteurs formel et informel.
b) Importance dans l'optique du développement
durable/non durable : C'est la consommation et la production qui sont à
l'origine du volume important des déchets produits. Les politiques et les décisions
concernant les déchets revêtent une importance pour les budgets, la santé
et l'environnement. Les autorités municipales qui attachent peu d'importance
à la gestion des déchets auront un très faible niveau d'élimination des déchets
par rapport au volume produit, sauf si le recyclage et la réutilisation sont
importants. En général, une gestion adéquate des déchets indique que les
autorités sont conscientes du caractère préventif de cette activité et de
la réduction des risques pour la santé et l'environnement.
c) Liens avec d'autres indicateurs : Cet
indicateur est lié aux autres indicateurs sociaux, économiques et
environnementaux, par exemple, le PIB par habitant, les dépenses de
protection de l'environnement, et ceux liés à la production et au recyclage
des déchets.
d) Objectifs : Il n'existe pas d'objectifs pour
cet indicateur.
e) Conventions et accords internationaux : Aucun
accord international ne s'applique.
4. Description méthodologique et définitions de
base
a) Définitions et concepts de base : Pour les
collectivités locales, le niveau des services fournis pour l'élimination des
déchets solides est une mesure importante de la capacité maximale des
installations d'élimination des déchets des zones urbaines. Dans de nombreux
pays en développement, les services ne peuvent pas répondre à la demande et
on peut supposer qu'il y aura toujours de la place pour une amélioration.
Dans les pays plus développés, la fourniture de ces services ne pose pas
vraiment de problèmes et on peut considérer que l'indicateur correspond à
la proportion des déchets des établissements humains qui ne sont pas recyclés
ou réutilisés.
b) Méthodes de mesure : Pour établir cet
indicateur, le plus facile est de rechercher des donnés dans les registres
municipaux sur le nombre et le chargement des véhicules remplis de déchets
utilisés par les autorités et par tous les entrepreneurs privés chargés du
ramassage des déchets. Certains sites d'élimination des déchets sont équipés
de balances à pont pour contrôler les déversements non autorisés, qui
peuvent aussi être utilisées pour la collecte des données.
c) L'indicateur dans la structure EMSA : L'indicateur
est une mesure de la capacité des autorités municipales de collecter les déchets
et peut être utilisé avec les données sur la population pour estimer le
niveau de la couverture de services de gestion des déchets. C'est un
indicateur d'action.
d) Limites de l'indicateur : L'indicateur peut
ne pas correspondre à la couverture réelle des services si une grande
proportion des déchets sont recyclés ou réutilisés par le secteur informel
ou par des gestionnaires de déchets du secteur privé opérant de façon non
réglementée. Dans le volume des déchets éliminés n'entrent pas toujours
les déchets qui sont incinérés ou évacués par d'autres moyens comme le
compostage.
e) Autres définitions : La production de déchets
urbains peut être considérée comme une valeur approchée de cet indicateur.
5. Données disponibles de sources internationales
et nationales
a) Données nécessaires pour établir l'indicateur
: Poids des déchets éliminés par les autorités responsables de la
gestion des déchets ou sous leur direction.
b) Données disponibles : Généralement, les
données peuvent être trouvées dans les registres municipaux concernant la
gestion des déchets.
c) Sources de données : Les principales sources
de données sont les enquêtes spécialisées et les registres des collectivités
locales.
6. Organismes participant à la mise au point de
l'indicateur
a) Organisme chef de file : L'organisme chef de
file est le Centre des Nations Unies pour les établissements humains
(Habitat). Le point de contact est le Directeur de la coordination du
programme, Habitat; numéro de télécopie (254 2) 624 266.
b) Autres organisations : Le Programme des
Nations unies pour l'environnement (PNUE), la Banque mondiale, l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE) et Eurostat
participent à la mise au point de cet indicateur.
7. Autres informations
Diverses publications du Programme des établissements,
de l'infrastructure et de l'environnement, Habitat.
PNUE. Rapport sur les données environnementales.
1993-4.
Eurostat. Environnement européen : Recueil statistique
pour l'évaluation de Dobris. 1995.
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