Distr. GENERALE |
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RAPPORT DE LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT* (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992) * Le prsent document, publi en cinq volumes, est une version prliminaire du rapport de la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement. La Dclaration de Rio sur l'environnement et le dveloppement et la section I (Dimensions conomiques et sociales) d'Action 21 font l'objet du volume I; la section II (Conservation et gestion des ressources aux fins du dveloppement) d'Action 21 figure dans le volume II; et le volume III contient les sections III (Renforcement du rle des principaux groupes) et IV (Moyens d'excution) d'Action 21, ainsi que la dclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorit, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable de tous les types de forts. Le volume IV contient les actes de la Confrence et les dclarations d'ouverture et de clture et le volume V les dclarations prononces au cours du Sommet. 92-38365 0591T 0592T (F) 051092 071092 /... TABLE DES MATIERES* Annexe II. ACTION 21 (suite) Chapitre Paragraphes Page SECTION III. RENFORCEMENT DU ROLE DES PRINCIPAUX GROUPES 23.Prambule .........................................23.1 - 23.44 24.Action mondiale en faveur de la participation des femmes un dveloppement durable et quitable ....24.1 - 24.125 25.Rle des enfants et des jeunes dans la promotion d'un dveloppement durable ........................25.1 - 25.1712 26.Reconnaissance et renforcement du rle des populations autochtones et de leurs communauts ...26.1 - 26.917 27.Renforcement du rle des organisations non gouvernementales : partenaires pour un dveloppement durable .............................27.1 - 27.1322 28.Initiatives des collectivits locales l'appui d'Action 21 .......................................28.1 - 28.726 29. Renforcement du rle des travailleurs et de leurs syndicats ......................................... 29.1 - 29.1429 30. Renforcement du rle du commerce et de l'industrie 30.1 - 30.3032 31. Communaut scientifique et technique .............. 31.1 - 31.1238 32. Renforcement du rle des agriculteurs ............. 32.1 - 32.1443 SECTION IV. MOYENS D'EXECUTION 33. Ressources et mcanismes financiers ............... 33.1 - 33.2148 34. Transfert de techniques cologiquement rationnelles coopration et cration de capacits .............. 34.1 - 34.2955 35. La science au service d'un dveloppement durable .. 35.1 - 35.2564 * Pour la section I (Dimensions conomiques et sociales), voir A/CONF.151/26 (Vol. I); pour la section II (Conservation et gestion des ressources aux fins du dveloppement), voir A/CONF.151/26 (Vol. II). TABLE DES MATIERES (suite) Chapitre Paragraphes Page 36. Promotion de l'ducation, de la sensibilisation du public et de la formation ...................... 36.1 - 36.2778 37. Mcanismes nationaux et coopration internationale pour le renforcement des capacits dans les pays en dveloppement .................................. 37.1 - 37.1391 38. Arrangements institutionnels internationaux ....... 38.1 - 38.4598 39. Instruments et mcanismes juridiques internationaux 39.1 - 39.10111 40. L'information pour la prise de dcisions .......... 40.1 - 40.30116 Annexe III. DECLARATION DE PRINCIPES, NON JURIDIQUEMENT CONTRAIGNANTE MAIS FAISANT AUTORITE, POUR UN CONSENSUS MONDIAL SUR LA GESTION, LA CONSERVATION ET L'EXPLOITATION ECOLOGIQUEMENT VIABLE DE TOUS LES TYPES DE FORETS ....................124 Rsolution 2. EXPRESSION DE REMERCIEMENTS AU PEUPLE ET AU GOUVERNEMENT BRESILIENS ...............................131 Rsolution 3. POUVOIRS DES REPRESENTANTS A LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT .........................................131 SECTION III. RENFORCEMENT DU ROLE DES PRINCIPAUX GROUPES Chapitre 23 PREAMBULE 23.1 La ralisation effective des objectifs et des politiques ainsi que le fonctionnement efficace des mcanismes que les gouvernements ont approuvs dans tous les secteurs de programme d'Action 21 seront fonction du degr d'engagement et de participation relle de tous les groupes sociaux. 23.2 L'un des principaux lments indispensables la ralisation du dveloppement durable est une large participation du public la prise de dcisions. De plus, dans le contexte plus spcifique de l'environnement et du dveloppement, on a vu surgir la ncessit de nouvelles formes de participation. Il y a, par exemple, la ncessit pour les particuliers, les groupes et les organisations de participer aux procdures d'valuation d'impact sur l'environnement et de connatre les dcisions pertinentes, en particulier celles qui peuvent avoir des consquences pour les communauts dans lesquelles ils vivent et travaillent, et de prendre part leur adoption. Les particuliers, les groupes et les organisations doivent avoir accs l'information se rapportant l'environnement et au dveloppement que dtiennent les pouvoirs publics, y compris des informations sur les produits et les activits qui ont ou sont susceptibles d'avoir des incidences sensibles sur l'environnement, ainsi que des informations sur les mesures de protection de l'environnement. 23.3 Toutes les politiques, dfinitions ou rgles concernant l'accs et la participation des organisations non gouvernementales aux travaux des institutions des Nations Unies ou des organismes associs la mise en oeuvre du programme Action 21 doivent s'appliquer de la mme faon tous les principaux groupes. 23.4 Les secteurs viss ci-dessous dfinissent les moyens mettre en oeuvre pour instaurer un partenariat social rel en faveur des efforts dploys en commun en vue d'un dveloppement durable. Chapitre 24 ACTION MONDIALE EN FAVEUR DE LA PARTICIPATION DES FEMMES A UN DEVELOPPEMENT DURABLE ET EQUITABLE DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 24.1 La communaut internationale a approuv plusieurs plans d'action et conventions en faveur de l'intgration complte et effective des femmes, sur un pied d'galit, toutes les activits de dveloppement, en particulier les Stratgies prospectives d'action de Nairobi pour la promotion de la femme 1/, qui mettent l'accent sur la participation des femmes la gestion des cosystmes nationaux et internationaux et la lutte contre la dgradation de l'environnement. Plusieurs conventions, dont la Convention sur l'limination de toutes les formes de discrimination l'gard des femmes (rsolution 34/180 de l'Assemble gnrale, annexe) et celles de l'OIT et de l'Unesco, ont t adoptes pour mettre un terme la discrimination fonde sur le sexe et permettre aux femmes d'avoir accs la terre et aux autres ressources ainsi qu' l'ducation et un emploi sr et dans des conditions d'galit. On peut citer galement, cet gard, la Dclaration mondiale sur la survie, la protection et le dveloppement de l'enfant et le Plan d'action pour l'application de la Dclaration (A/45/625, annexe). La mise en oeuvre effective de ces programmes dpendra de la participation active des femmes aux dcisions conomiques et politiques et sera essentielle l'excution du programme Action 21. Objectifs 24.2 Les objectifs proposs l'intention des gouvernements sont les suivants : a) Appliquer les Stratgies prospectives d'action de Nairobi pour la promotion de la femme, en ce qui concerne en particulier la participation des femmes la gestion des cosystmes nationaux et la lutte contre la dgradation de l'environnement; b) Accrotre le nombre de femmes occupant des postes de dcision ainsi que le nombre de planificatrices, de conseillres techniques, de responsables de la gestion et d'agents de vulgarisation en matire d'environnement et de dveloppement; c) Envisager d'laborer et de rendre publique d'ici l'an 2000 une stratgie relative aux changements ncessaires pour liminer les obstacles d'ordre constitutionnel, juridique, administratif, culturel, social et conomique, ainsi que les comportements qui s'opposent la participation complte des femmes au dveloppement durable et la vie publique; d) Mettre en place aux niveaux national, rgional et international, d'ici 1995, des mcanismes permettant d'valuer la mise en oeuvre des politiques et programmes en matire de dveloppement et d'environnement ainsi que leurs effets sur les femmes, et de veiller ce qu'elles contribuent ces politiques et programmes et en tirent parti; e) Evaluer, examiner, rviser et appliquer, selon qu'il conviendra, en collaboration avec les organisations non gouvernementales, les programmes et matriels pdagogiques des tablissements d'enseignement formel et non formel et de formation de sorte que les hommes comme les femmes puissent acqurir des connaissances diffrencies selon le sexe et que le rle des femmes soit mis en valeur; f) Formuler et appliquer des politiques gouvernementales et des directives, stratgies et plans nationaux clairs en vue de promouvoir l'galit dans tous les secteurs de la socit, notamment l'alphabtisation, l'instruction, la formation, la nutrition et la sant des femmes, ainsi que leur reprsentation au niveau de la prise des dcisions et leur participation la gestion de l'environnement, surtout pour ce qui est de leur accs aux ressources, ce, par les moyens suivants : faciliter leur accs toutes les formes de crdit, en particulier dans le secteur non structur, adopter des mesures visant garantir aux femmes le droit la proprit et leur donner accs aux intrants et outils agricoles; g) Mettre en oeuvre d'urgence, en tenant compte de la situation propre chaque pays, des mesures visant garantir aux femmes et aux hommes le mme droit de dcider librement et de faon responsable du nombre de leurs enfants et de l'espacement de leurs naissances, et l'accs l'information et l'ducation et, le cas chant, aux moyens leur permettant d'exercer ce droit dans des conditions qui s'accordent avec leur libert, leur dignit et leurs valeurs personnelles; h) Envisager d'adopter, de renforcer et de faire appliquer une lgislation qui proscrirait la violence contre la femme, et de mettre en oeuvre toutes les mesures administratives, sociales et pdagogiques voulues pour liminer la violence contre la femme sous toutes ses formes. Activits 24.3 Les gouvernements devraient s'attacher activement mettre en oeuvre les mesures et programmes ci-aprs : a) Mesures visant rvaluer les politiques en vigueur et tablir des plans destins accrotre la proportion des femmes occupant des postes de dcision, ainsi que celle des planificatrices, responsables de la gestion et conseillres scientifiques et techniques participant la conception, l'laboration et l'application de politiques et programmes en faveur d'un dveloppement durable; b) Mesures visant renforcer les organismes, les organisations non gouvernementales et les groupes de femmes et les doter de moyens leur permettant de mieux contribuer un dveloppement durable; c) Mesures ayant pour but d'liminer l'analphabtisme chez les femmes et d'accrotre le nombre de femmes et d'adolescentes inscrites dans les tablissements d'enseignement en cherchant raliser l'objectif de l'accs de toutes les fillettes et de toutes les femmes l'enseignement primaire et secondaire, et en multipliant les possibilits d'instruction et de formation en faveur des femmes et des adolescentes en sciences et en technologie, en particulier au niveau postsecondaire; d) Programmes visant allger la tche des femmes et des fillettes la maison et l'extrieur, dans le cadre desquels les gouvernements, les autorits locales, les employeurs et les autres organisations concernes ouvriraient davantage d'coles maternelles et de jardins d'enfants d'un cot raisonnable, et les tches domestiques seraient assumes galit par les hommes et les femmes; mise en oeuvre d'cotechnologies conues, labores et amliores en consultation avec des femmes; possibilit de disposer d'eau salubre, de combustible bon rendement nergtique et d'installations sanitaires adquates; e) Programmes visant mettre en place des services de soins prventifs et curatifs - ou renforcer les services existants - qui comprennent des centres dans lesquels les femmes puissent bnficier de soins gnsiques axs sur la femme, grs par les femmes et offrant toutes les garanties de scurit et d'efficacit et avoir accs, des conditions abordables une planification responsable de la taille de la famille et, le cas chant, des services qui s'accordent avec la libert, la dignit et les valeurs personnelles. Ces programmes devraient tre centrs sur la prestation de toute la gamme des soins de sant, y compris les soins prnatals, l'ducation et l'information sur les questions de sant et de procration responsable, et ils devraient donner toutes les femmes la possibilit de nourrir leurs enfants exclusivement au sein, au moins pendant les quatre premiers mois suivant l'accouchement. Ces programmes devraient appuyer pleinement le rle des femmes dans la production et la reproduction ainsi que leur bien-tre, compte tenu en particulier de la ncessit de fournir tous les enfants, sur un pied d'galit, des soins de sant amliors, et de rduire les risques de mortalit et de morbidit maternelles et infantiles; f) Programmes destins assurer aux femmes l'galit des chances en matire d'emploi et une rmunration quitable dans les secteurs structur et non structur ainsi que des systmes et services d'appui conomique, politique et social adquats, au nombre desquels les soins aux enfants, en particulier les garderies d'enfants, l'institution du cong parental et l'galit d'accs en matire de crdit et de terre et autres ressources naturelles; g) Programmes visant mettre en place des rseaux bancaires dans les zones rurales en vue de permettre un plus grand nombre de femmes rurales d'avoir plus facilement accs au crdit et aux intrants et outils agricoles; h) Programmes ayant pour objet de faire prendre conscience aux femmes du poids qu'elles reprsentent en tant que consommatrices et de promouvoir leur participation active aux dcisions, l'accent tant mis sur le rle crucial qu'elles peuvent jouer pour ce qui est d'apporter les changements ncessaires pour rduire ou liminer les modes de consommation et de production insoutenables terme en particulier dans les pays industrialiss, le but tant de promouvoir les investissements dans des activits productives cologiquement rationnelles et favoriser un dveloppement non prjudiciable l'environnement et la socit; i) Programmes visant liminer les images ngatives, les strotypes, les comportements et les prjugs persistants l'gard des femmes, grce des rformes au niveau des structures sociales, des mdias, de la publicit et de l'enseignement de type classique et non classique; j) Mesures visant valuer les progrs raliss dans ces domaines et tablir un rapport d'examen et d'valuation qui comporte des recommandations et qui sera prsent la Confrence mondiale des femmes en 1995. 24.4 Les gouvernements qui ne l'ont pas encore fait sont invits ratifier toutes les conventions relatives aux femmes. Ceux qui les ont ratifies doivent tablir des procdures juridiques, constitutionnelles et administratives destines faire de ces droits reconnus une lgislation nationale et adopter des mesures visant les appliquer, en vue de renforcer les moyens juridiques dont disposent les femmes pour participer pleinement et sur un pied d'galit l'tude des questions et la prise des dcisions se rapportant au dveloppement durable. 24.5 Les Etats parties la Convention sur l'limination de toutes les formes de discrimination l'gard des femmes doivent, d'ici l'an 2000, passer en revue cette convention et proposer des amendements destins en renforcer les dispositions relatives l'environnement et au dveloppement, en accordant une attention toute particulire aux questions concernant l'accs et le droit aux ressources naturelles, la technologie, des nouvelles formes d'accs au crdit bancaire, le logement bon march, et la lutte contre la pollution et la toxicit dans les foyers et sur les lieux de travail. Les Etats parties doivent galement prciser la porte des dispositions de la Convention qui traitent de questions d'environnement et de dveloppement et demander au Comit pour l'limination de la discrimination l'gard des femmes d'laborer des directives concernant la nature des renseignements communiquer sur ces questions en application de certains articles de la Convention. a) Secteurs requrant une attention immdiate 24.6 Les pays doivent prendre d'urgence des mesures en vue de prvenir la dgradation rapide de l'environnement et de l'conomie dans les pays endveloppement, laquelle a, d'une faon gnrale, un effet prjudiciable sur la vie des femmes et des enfants vivant dans les zones rurales touches par la scheresse, la dsertification et le dboisement, les conflits arms, les catastrophes naturelles, les dchets toxiques et les squelles de l'utilisation de produits agrochimiques inadquats. 24.7 Pour que ces objectifs soient atteints, il faudrait associer pleinement les femmes la prise des dcisions et la ralisation d'activits allant dans le sens d'un dveloppement durable. b) Recherche, collecte de donnes et diffusion d'informations 24.8 Les pays devraient crer, en collaboration avec les tablissements universitaires et des chercheuses locales, des bases de donnes ainsi que des systmes d'information et d'analyse orients vers la recherche pratique diffrencis selon le sexe dans les domaines suivants : a) Connaissance et exprience des femmes en matire de gestion et de conservation des ressources naturelles, incorporer aux bases de donnes et aux systmes d'information en vue d'un dveloppement durable; b) Les effets des programmes d'ajustement structurel sur les femmes. La recherche dans ce domaine devrait tre axe sur les effets diffrentiels de ces programmes sur les femmes, en particulier sur la rduction des budgets des services sociaux, ducatifs et sanitaires et l'limination des subventions alimentaires et nergtiques qui en dcoulent; c) Les effets de la dgradation de l'environnement, en particulier de la scheresse, de la dsertification, des produits chimiques toxiques et des conflits arms sur les femmes; d) L'analyse des liens structurels entre les relations entre les hommes et les femmes, l'environnement et le dveloppement; e) L'intgration de la valeur du travail non rmunr, notamment le travail actuellement appel "domestique", dans les mcanismes de comptabilisation des ressources afin de rendre mieux compte de la vraie valeur de la contribution des femmes l'conomie, en utilisant les directives rvises relatives au Systme de comptabilit nationale de l'ONU, qui seront publies en 1993; f) Des mesures visant concevoir des analyses d'impact environnemental et social et sur les relations entre les hommes et les femmes en tant qu'tape essentielle du processus d'laboration et de suivi de programmes et de politiques; g) Des programmes ayant pour objet de crer dans les pays en dveloppement et dans les pays dvelopps des centres ruraux et urbains de formation, de recherche et de consultants chargs de diffuser des cotechnologies auprs des femmes. c) Coordination et coopration internationales et rgionales 24.9 Le Secrtaire gnral de l'Organisation des Nations Unies devrait valuer le rle de tous les organismes des Nations Unies, notamment ceux qui mettent l'accent sur la contribution des femmes la ralisation des objectifs fixs en matire de dveloppement et d'environnement, et formuler des recommandations visant renforcer leurs capacits. Les organes et organismes qui requirent une attention immdiate dans ce domaine sont notamment la Division de la promotion de la femme (Centre pour le dveloppement social et les affaires humanitaires, Office des Nations Unies Vienne), le Fonds de dveloppement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), l'Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme et les programmes des commissions rgionales relatifs aux femmes. L'tude permettrait de dterminer comment renforcer les programmes en matire d'environnement et de dveloppement de chaque organisme des Nations Unies en vue de l'excution d'Action 21, et comment faire participer les femmes aux programmes et dcisions concernant le dveloppement durable. 24.10 Chaque organisme des Nations Unies devrait valuer le nombre de femmes occupant un poste de rang lev et de direction et, le cas chant, adopter des mesures visant l'accrotre, en application de la rsolution 1991/17 du Conseil conomique et social sur l'amlioration de la situation des femmes au Secrtariat. 24.11 UNIFEM devrait tenir des consultations rgulires avec les donateurs en collaboration avec l'UNICEF afin de promouvoir les programmes et projets oprationnels qui permettront de renforcer la participation des femmes, en particulier des femmes faible revenu, au dveloppement durable et la prise des dcisions. Le PNUD devrait tablir dans les services de chacun de ses reprsentants rsidents un centre de liaison o les femmes pourraient obtenir des informations et changer des donnes d'exprience sur les questions de dveloppement et d'environnement. Les organismes des Nations Unies, les gouvernements et les organisations non gouvernementales qui participeront au suivi de la Confrence et l'application du programme Action 21 devraient veiller ce que les aspects lis aux rles respectifs des hommes et des femmes soient pleinement intgrs l'ensemble des politiques, programmes et activits. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 24.12 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent chapitre pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 40 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et lesconditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. Note 1/ Rapport de la Confrence mondiale charge d'examiner et d'valuer les rsultats de la Dcennie des Nations Unies pour la femme : galit, dveloppement et paix, Nairobi, 15-26 juillet 1985 (publication des Nations Unies, numro de vente : F.85.IV.10), chap. I, sect. A. Chapitre 25 ROLE DES ENFANTS ET DES JEUNES DANS LA PROMOTION D'UN DEVELOPPEMENT DURABLE INTRODUCTION 25.1 Les jeunes reprsentent prs de 30 % de la population mondiale. Il est indispensable d'associer la jeunesse d'aujourd'hui aux dcisions en matire d'environnement et de dveloppement et l'application des programmes, pour assurer la russite long terme d'Action 21. DOMAINES D'ACTIVITE A. Renforcement du rle de la jeunesse et participation active des jeunes la protection de l'environnement et la promotion du dveloppement conomique et social Principes d'action 25.2 Il faut que les jeunes du monde entier prennent une part active toutes les dcisions qui touchent leur vie actuelle et leur avenir. Outre sa contribution intellectuelle et sa capacit de mobilisation, la jeunesse apporte sur la question un point de vue original dont il faut tenir compte. 25.3 De nombreuses propositions d'action et recommandations ont t avances par la communaut internationale pour assurer aux jeunes scurit et sant dans l'avenir, qui portent notamment sur la qualit de l'environnement, le relvement du niveau de vie et l'accs l'enseignement et l'emploi. Ces questions doivent entrer dans le cadre de la planification du dveloppement. Objectifs 25.4 Chaque pays devrait, en consultation avec les jeunes, tablir un cadre visant promouvoir le dialogue entre eux et les autorits tous les niveaux, et crer des mcanismes leur permettant d'accder l'information et d'exprimer leur point de vue sur les dcisions que prend le gouvernement, notamment dans le cadre de la mise en oeuvre du programme Action 21. 25.5 Chaque pays devrait, d'ici l'an 2000, veiller ce que plus de la moiti de ses jeunes - garons et filles - soient inscrits dans des tablissements d'enseignement secondaire, et bnficient d'un enseignement secondaire appropri ou d'une formation scolaire ou professionnelle quivalente, en augmentant les effectifs tous les ans. 25.6 Chaque pays devrait prendre des initiatives visant rduire le niveau actuel de chmage des jeunes, en particulier lorsqu'il dpasse de loin le taux de chmage gnral. 25.7 Chaque pays devrait, tout comme l'ONU d'ailleurs, encourager la cration de mcanismes visant faire participer les jeunes tous les processus de prise de dcisions de l'Organisation, afin de pouvoir influer sur ces derniers. 25.8 Chaque pays devrait combattre les violations des droits de l'homme dont sont victimes les jeunes, en particulier les jeunes femmes et les jeunes filles, leur assurer une protection juridique, les doter des comptences et des moyens et leur apporter le soutien leur permettant de raliser pleinement leur potentiel ainsi que leurs aspirations conomiques et sociales. Activits 25.9 Les gouvernements devraient, en conformit avec leurs stratgies, prendre les mesures ci-aprs : a) Etablir d'ici 1993 des mcanismes visant consulter et, ventuellement, faire participer les jeunes - garons et filles - aux processus de prise de dcisions en matire d'environnement et prendre des dispositions pour qu'ils puissent intervenir aux chelons local, national et rgional; b) Promouvoir le dialogue avec les associations de jeunes dans le cadre de l'laboration et de l'valuation de plans et programmes sur l'environnement ou de l'examen de questions lies au dveloppement; c) Examiner, en vue de les intgrer aux politiques pertinentes, les recommandations des confrences internationales, rgionales et nationales de jeunes et d'autres instances qui prsentent le point de vue des jeunes sur des questions lies au dveloppement conomique et social et la gestion des ressources; d) Assurer aux jeunes l'accs tous les types d'enseignement, en mettant en place, le cas chant, des structures d'enseignement parallles; faire en sorte que l'enseignement tienne compte des besoins sociaux et conomiques des jeunes et insister, tout au long de la scolarit, sur les notions de protection de l'environnement et de dveloppement durable; dvelopper la formation professionnelle en appliquant des mthodes nouvelles visant mettre en valeur les comptences pratiques (activits de surveillance de l'environnement, par exemple); e) Formuler et mettre en oeuvre, en coopration avec les organisations et les ministres comptents, et notamment avec des reprsentants de la jeunesse, des stratgies visant crer des dbouchs nouveaux sur le march du travail et assurer aux jeunes gens et jeunes filles la formation correspondante; f) Crer des groupes d'tude comprenant des jeunes et des reprsentants d'organisations non gouvernementales de jeunes en vue de mettre au point des programmes d'enseignement et de sensibilisation s'adressant spcialement aux jeunes et portant sur les grands problmes de la jeunesse. Ces groupes d'tude devraient faire appel des mthodes d'enseignement de type classique et non scolaire afin de toucher le plus grand nombre de jeunes possible. Les organes d'information nationaux et locaux, les ONG, les entreprises et d'autres organismes devraient leur apporter leur soutien; g) Donner leur appui aux programmes, projets, rseaux, organisations nationales et organisations non gouvernementales de jeunes afin qu'ils voient comment intgrer les programmes et leurs besoins dans ce domaine et inciter les jeunes participer au choix des projets, leur conception, leur application et leur suivi; h) Inclure des reprsentants de jeunes dans les dlgations qui participent aux runions internationales, conformment aux rsolutions pertinentes adoptes par l'Assemble gnrale en 1968, 1977, 1985 et 1989. 25.10 L'ONU et les organisations internationales qui ont lanc des programmes en faveur de la jeunesse devraient prendre les mesures suivantes : a) Examiner ces programmes et voir comment amliorer leur coordination; b) Assurer une meilleure diffusion de l'information auprs des gouvernements, des associations de jeunes et d'autres ONG sur les positions et les activits des jeunes; suivre et valuer la mise en oeuvre du programme Action 21; c) Promouvoir le Fonds d'affectation spciale des Nations Unies pour l'Anne internationale de la jeunesse et collaborer avec des reprsentants de jeunes son administration, en mettant surtout l'accent sur les besoins des jeunes des pays en dveloppement. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 25.11 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,5 million de dollars par an, montant qui serait financ par des dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. B. Rle des enfants dans la promotion d'un dveloppement durable Principes d'action 25.12 Non seulement les enfants hriteront la responsabilit de protger la terre, mais constituent dans de nombreux pays en dveloppement prs de la moiti de la population. Ils sont de surcrot, dans les pays en dveloppement comme dans les pays industrialiss, trs vulnrables aux effets de la dgradation de l'environnement. Ils sont galement d'ardents dfenseurs de la cause cologique. Toute action visant amliorer l'environnement qui se veut viable doit dment tenir compte de leurs intrts propres dans le cadre des prparatifs de la Confrence sur l'environnement et le dveloppement. Objectifs 25.13 Les gouvernements devraient, conformment leurs politiques, prendre les mesures suivantes : a) Assurer la survie, la protection et le dveloppement de l'enfant, conformment aux objectifs approuvs par le Sommet mondial pour les enfants, qui s'est tenu en 1990 (A/45/625, annexe); b) Veiller ce qu'il soit pleinement tenu compte des intrts des enfants dans le cadre d'un dveloppement durable et d'une amlioration de l'environnement. Activits 25.14 Les gouvernements devraient s'employer : a) Excuter des programmes en faveur des enfants visant atteindre les objectifs dfinis pour les annes 90 dans les domaines de l'environnement et du dveloppement, en particulier ceux de la sant, de la nutrition, de l'ducation, de l'alphabtisation et de l'attnuation de la pauvret; b) Ratifier sans dlai la Convention relative aux droits de l'enfant (rsolution 44/25 de l'Assemble gnrale, en date du 20 novembre 1989, annexe), et l'appliquer en satisfaisant les besoins fondamentaux des jeunes et des enfants; c) Promouvoir la base des activits de protection de l'environnement visant assurer les besoins fondamentaux des communauts, amliorer le cadre dans lequel voluent les enfants la maison et au niveau de la communaut et encourager la participation des collectivits en fournissant aux femmes, aux jeunes, aux enfants et aux populations autochtones, des pays en dveloppement notamment, les moyens de grer leurs ressources communautaires; d) Accrotre les possibilits d'enseignement offertes aux enfants et aux jeunes, en les sensibilisant aux questions lies l'environnement et au dveloppement, et en attachant une attention prioritaire l'ducation des filles; e) Mobiliser les collectivits par le biais des coles et des dispensaires locaux en faisant des enfants et de leurs parents des agents de sensibilisation des communauts locales aux questions d'environnement; f) Etablir des mcanismes visant intgrer les besoins des enfants toutes les politiques et stratgies pertinentes en matire d'environnement et de dveloppement aux niveaux local, rgional et national, notamment en ce qui concerne le droit aux ressources naturelles, au logement et aux loisirs et la lutte contre la pollution et la toxicit dans les milieux rural et urbain. 25.15 Les organisations internationales et rgionales devraient cooprer et coordonner leurs activits dans les domaines prvus. L'UNICEF devrait continuer cooprer et collaborer avec les autres organismes des Nations Unies, les gouvernements et les ONG afin de mettre au point des programmes en faveur des enfants et des programmes destins les mobiliser dans le cadre des activits dfinies plus haut. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 25.16 Les ressources ncessaires pour financer la plupart des activits figurent dans les estimations de dpenses d'autres programmes. b) Mise en valeur des ressources humaines et renforcement des capacits 25.17 Ces activits devraient contribuer renforcer les capacits et la formation dj vises dans d'autres chapitres du programme Action 21. Chapitre 26 RECONNAISSANCE ET RENFORCEMENT DU ROLE DES POPULATIONS AUTOCHTONES ET DE LEURS COMMUNAUTES DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 26.1 Les populations autochtones et leurs communauts ont un lien historique avec leurs terres et sont gnralement les descendants des habitants originaux de ces terres. Dans le contexte du prsent chapitre, le terme "terres" s'entend comme comprenant l'environnement des zones occupes traditionnellement par les populations concernes. Les populations autochtones et leurs communauts reprsentent un pourcentage important de la population mondiale. Elles ont dvelopp au cours des gnrations une connaissance scientifique traditionnelle et holistique de leurs terres, de leurs ressources naturelles et de leur environnement. Les populations autochtones et leurs communauts doivent jouir pleinement des droits de l'homme et des liberts fondamentales qui leur reviennent, sans entrave ni discrimination. Leur capacit de participer pleinement des pratiques de dveloppement durable sur leurs terres a eu tendance tre limite par l'effet de facteurs de nature conomique, sociale et historique. Vu les rapports existant entre l'environnement naturel et son dveloppement durable et le bien-tre culturel, social et physique des populations autochtones, les efforts nationaux et internationaux dploys en vue d'un dveloppement durable et cologiquement rationnel devraient reconnatre, intgrer, promouvoir et renforcer le rle de ces populations et de leurs communauts. 26.2 Certains des buts inhrents aux objectifs et activits relevant du domaine considr figurent dj dans des instruments internationaux tels que la Convention concernant les populations aborignes et tribales (No 169) de l'OIT et sont repris dans le projet de dclaration universelle sur les droits des populations autochtones que rdige actuellement le Groupe de travail sur les populations autochtones de la Commission des droits de l'homme. L'Anne internationale des populations autochtones (1993), proclame par l'Assemble gnrale dans sa rsolution 45/164 du 18 dcembre 1990, offre une occasion opportune de mobiliser davantage la coopration technique et financire qui s'impose l'chelon international. Objectifs 26.3 En troite coopration avec les populations autochtones et leurs communauts, les gouvernements et, s'il y a lieu, les organisations intergouvernementales devraient s'efforcer d'atteindre les objectifs suivants : a) Etablir un processus susceptible de donner aux populations autochtones et leurs communauts des moyens d'action comprenant : i) L'adoption ou le renforcement des politiques et/ou instruments juridiques appropris au niveau national; ii) La reconnaissance du fait que les terres des populations autochtones et de leurs communauts doivent tre protges contre des activits qui ne sont pas cologiquement rationnelles ou que les peuples autochtones concerns considrent comme socialement ou culturellement inappropries; iii) La reconnaissance de leurs valeurs, connaissances traditionnelles et pratiques de gestion des ressources en vue de promouvoir un dveloppement cologiquement rationnel et durable; iv) La reconnaissance du fait que la dpendance traditionnelle et directe l'gard des ressources renouvelables et des cosystmes, y compris les rcoltes durables, continue d'tre essentielle pour le bien-tre culturel, conomique et physique des populations autochtones et de leurs communauts; v) Le dveloppement et le renforcement des mcanismes nationaux permettant de rsoudre les diffrends concernant la gestion des terres et des ressources; vi) L'appui des moyens de production de remplacement cologiquement rationnels, afin d'assurer une gamme de choix quant la faon d'amliorer la qualit de vie des populations autochtones de manire qu'elles puissent participer effectivement au dveloppement durable; vii) Le renforcement des capacits des communauts autochtones sur la base de l'adaptation et de l'change des donnes d'exprience, des connaissances et des pratiques de gestion des ressources traditionnelles, afin d'assurer leur dveloppement durable; b) Etablir s'il y a lieu des arrangements pour renforcer la participation active des populations autochtones et de leurs communauts la formulation, au niveau national, de politiques, lois et programmes ayant trait la gestion des ressources et d'autres processus de dveloppement qui peuvent les affecter, et leur donner les moyens de prendre l'initiative de telles propositions; c) Assurer la participation des populations autochtones et de leurs communauts, aux chelons national et local, aux stratgies de gestion et de conservation des ressources ainsi qu' d'autres programmes pertinents d'appui et de suivi des stratgies en faveur du dveloppement durable telles que celles proposes dans d'autres secteurs du programme Action 21. Activits 26.4 Certaines populations autochtones et leurs communauts devront peut-tre exercer, conformment la lgislation nationale, un plus grand contrle sur leurs terres, grer de faon plus autonome leurs ressources et prendre une part accrue aux dcisions en matire de dveloppement qui les concernent, y compris le cas chant la participation la cration et la gestion de zones protges. On trouvera ci-aprs un certain nombre de mesures que pourraient prendre les gouvernements : a) Envisager de ratifier et d'appliquer les conventions internationales existantes relatives aux populations autochtones (lorsque cela n'a pas encore t fait) et appuyer l'adoption par l'Assemble gnrale d'une dclaration sur les droits des populations autochtones; b) Adopter ou renforcer les politiques et/ou les instruments juridiques appropris qui protgeront les droits de proprit intellectuelle et culturelle ainsi que le droit de prserver les systmes et pratiques coutumiers et administratifs des populations autochtones. 26.5 Les organismes des Nations Unies, les autres organisations internationales de dveloppement et de financement et les gouvernements devraient, avec la participation active des populations autochtones et de leurs communauts, prendre, s'il y a lieu, les mesures suivantes visant notamment intgrer les valeurs, les conceptions et les connaissances des populations autochtones - y compris la contribution unique des femmes autochtones - aux politiques et programmes en matire de gestion des ressources et aux autres politiques et programmes susceptibles de les concerner : a) Nommer un responsable de la coordination au sein de chaque organisme international et organiser des runions annuelles de coordination interorganisations en consultation avec les gouvernements et les organisations autochtones, s'il y a lieu, et mettre au point une procdure dans le cadre des organismes oprationnels afin d'aider les gouvernements veiller ce que les vues des populations autochtones soient incorpores de faon cohrente et coordonne dans la conception et l'application des politiques et programmes. Selon cette procdure, ces populations et leurs communauts devraient tre informes, consultes et autorises participer au processus dcisionnel national, en ce qui concerne notamment les efforts de coopration dploys aux chelons rgional et international. En outre, il faudrait que ces politiques et programmes prennent pleinement en compte les stratgies reposant sur des initiatives autochtones locales; b) Fournir une assistance technique et financire au titre du renforcement des capacits des populations autochtones et de leurs communauts; c) Renforcer les programmes de recherche et d'ducation visant : i) Mieux comprendre le savoir-faire et l'exprience des populations autochtones en matire de gestion de l'environnement et utiliser ces comptences pour relever les dfis contemporains dans le domaine du dveloppement; ii) Renforcer l'efficacit des systmes de gestion des ressources des populations autochtones, par exemple en favorisant l'adaptation et la diffusion d'innovations techniques appropries; d) S'associer aux efforts des populations autochtones et de leurs communauts en ce qui concerne la gestion des ressources et les stratgies de conservation (telles que celles qui peuvent tre mises au point dans le cadre de projets appropris financs par le Fonds pour l'environnement mondial et le Plan d'action pour la protection de la fort tropicale (ainsi que dans celui d'autres secteurs du programme Action 21, notamment les programmes portant sur des activits de collecte, d'analyse et d'utilisation des donnes et d'autres informations l'appui des projets de dveloppement durable. 26.6 En pleine association avec les populations autochtones et leurs communauts, les gouvernements devraient, s'il y a lieu : a) Mettre au point ou renforcer les mcanismes nationaux appropris de consultation avec les populations autochtones et leurs communauts en vue de tenir compte de leurs besoins et d'intgrer leurs valeurs, leur savoir-faire traditionnels et autres et leurs pratiques aux politiques et programmes nationaux touchant la gestion et la conservation des ressources naturelles et aux autres programmes de dveloppement les concernant; b) Cooprer, s'il y a lieu, l'chelon rgional en vue d'examiner les problmes communs aux populations autochtones pour leur permettre de reconnatre et renforcer leur participation aux activits visant un dveloppement durable. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 26.7 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 3 millions de dollars par an, montant qui serait financ par des dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Cadres juridique et administratif 26.8 En collaboration avec les populations autochtones concernes, les gouvernements devraient incorporer les droits et les responsabilits de ces populations et de leurs communauts dans la lgislation de chacun des pays, selon ses circonstances particulires. A cet gard, une assistance technique sera peut-tre ncessaire aux pays en dveloppement. c) Mise en valeur des ressources humaines 26.9 Les organismes internationaux de dveloppement et les gouvernements devraient allouer des ressources financires et autres au titre de l'ducation et de la formation des populations autochtones et de leurs communauts, de sorte que celles-ci soient mieux mme de parvenir un dveloppement autonome et durable, ainsi que de contribuer et de prendre part aux activits nationales en faveur d'un dveloppement durable et quitable. Il conviendrait d'accorder une attention particulire au renforcement du rle des femmes autochtones. Chapitre 27 RENFORCEMENT DU ROLE DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES : PARTENAIRES POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 27.1 Les ONG jouent un rle vital pour ce qui est de modeler et d'appliquer la dmocratie participatoire. Leur crdibilit rside dans le rle judicieux et constructif qu'elles jouent dans la socit. Les organisations officieuses ou officielles de mme que les mouvements au niveau des communauts devraient tre reconnus comme partenaires dans l'excution d'Action 21. La nature du rle indpendant jou par les ONG dans la socit exige une participation relle; c'est pourquoi l'indpendance est une qualit majeure de ces organisations et l'une des conditions d'une participation effective. 27.2 La ncessit de promouvoir un idal commun tous les secteurs de la socit constitue l'un des principaux dfis que la communaut internationale doit relever dans ses efforts visant remplacer des modes de dveloppement non viables par un processus de dveloppement cologiquement rationnel et durable. L'dification de cet idal commun reposera sur la volont de tous les secteurs d'instaurer une vritable collaboration et un dialogue au sein de la socit tout en reconnaissant les rles, les responsabilits et les capacits respectives de chacun. 27.3 Les organisations non gouvernementales, y compris les organisations sans but lucratif reprsentant les groupes viss dans la prsente section d'Action 21, possdent une exprience, une comptence et des capacits solides et diverses dans des domaines qui prsentent un grand intrt pour l'application et le suivi de programmes de dveloppement durable cologiquement rationnels et socialement responsables, tels que ceux qui sont proposs dans le programme Action 21. L'ensemble des ONG constitue donc un rseau mondial qu'il faudra mettre contribution et renforcer pour appuyer les efforts visant atteindre ces objectifs communs. 27.4 Pour que ces organisations puissent pleinement jouer leur rle, il faudra favoriser l'tablissement de liens de communication et de coopration aussi troits que possible entre les organisations internationales, les gouvernements et les administrations locales et les ONG, dans le cadre des institutions charges de mener bien Action 21 et des programmes conus cet effet. Ces organisations doivent aussi renforcer les relations de coopration et des communications entre elles afin de participer de manire plus efficace la mise en oeuvre d'un dveloppement durable. Objectifs 27.5 La socit, les gouvernements et les organismes internationaux devraient mettre au point des mcanismes permettant aux organisations non gouvernementales de jouer effectivement leur rle de partenaires responsables dans la mise en oeuvre d'un dveloppement cologiquement rationnel et durable. 27.6 Afin de renforcer le rle des ONG en tant que partenaires sociaux, le systme des Nations Unies et les gouvernements devraient, en consultation avec ces organisations, entamer un processus visant passer en revue les procdures et mcanismes officiels relatifs la participation de ces organisations tous les niveaux, de l'laboration des politiques et des dcisions leur application. 27.7 D'ici 1995, un dialogue mutuellement productif devra s'instaurer au niveau national entre tous les gouvernements et les ONG et leurs rseaux organiss afin de reconnatre et de renforcer leurs rles respectifs dans la mise en oeuvre d'un dveloppement cologiquement rationnel et durable. 27.8 Les gouvernements et les organisations internationales devraient veiller ce que les ONG puissent participer la conception, la mise en place et l'valuation des mcanismes et procdures officiels ayant pour objectif d'assurer le suivi de l'application du programme Action 21 tous les niveaux. Activits 27.9 Le systme des Nations Unies, y compris les institutions internationales de financement et de dveloppement et toutes les organisations et instances intergouvernementales, devront, en liaison avec les ONG, prendre des mesures afin de : a) Etudier les moyens de renforcer les procdures et mcanismes existants par lesquels les ONG participent la conception des politiques, la prise des dcisions, l'excution et l'valuation des activits au niveau de chaque organisme, et en rendre compte dans le cadre des discussions interorganisations et des confrences des Nations Unies; b) Sur la base des rsultats de l'tude mentionne l'alina a), crer au sein de chaque organisme des mcanismes et des procdures, ou renforcer ceux qui existent dj , en vue de faire appel aux connaissances et aux points de vue des ONG dans l'laboration, l'excution et l'valuation des politiques et programmes; c) Etudier les niveaux de financement et d'appui administratif dont bnficient les ONG ainsi que le degr de participation de celles-ci l'excution des projets et programmes et son efficacit, en vue d'accrotre le rle de ces organisations en tant que partenaires sociaux; d) Concevoir des moyens souples et efficaces permettant aux ONG de participer aux processus institus en vue d'examiner et d'valuer l'application du programme Action 21 tous les niveaux; e) Permettre aux ONG et leurs rseaux organiss de contribuer l'examen et l'valuation des politiques et programmes conus dans le cadre d'Action 21 et les encourager ce faire, en apportant notamment un appui aux ONG des pays en dveloppement et leurs rseaux organiss; f) Prendre en considration, dans les rapports pertinents prsents l'Assemble gnrale par le Secrtaire gnral, et dans ceux de tous les organismes comptents des Nations Unies et organisations et instances intergouvernementales, les rsultats des systmes d'examen et processus d'valuation non gouvernementaux concernant l'application du programme Action 21 dans le cadre du suivi d'Action 21; g) Permettre aux ONG d'avoir accs des donnes fiables et jour pour que leurs programmes et activits contribuent efficacement un dveloppement durable. 27.10 Les gouvernements devraient prendre des mesures en vue d'atteindre les objectifs suivants : a) Instaurer un dialogue constructif avec les ONG et leurs rseaux organiss reprsentant diffrents secteurs, et renforcer tout dialogue qui existerait dj , dans le but : i) d'examiner les droits et les responsabilits de ces organisations; ii) de canaliser efficacement les apports intgrs des ONG au processus d'laboration des politiques gouvernementales; iii) de faciliter la coordination non gouvernementale au niveau de l'application des politiques nationales concernant les programmes; b) Favoriser et rendre possible l'instauration d'un partenariat et d'un dialogue entre les ONG locales et les autorits locales dans le cadre d'activits contribuant un dveloppement durable; c) Faire participer les ONG aux mcanismes ou procdures institus au niveau national pour mettre en oeuvre le programme Action 21, en utilisant au mieux leurs capacits particulires, notamment dans les domaines de l'ducation, de la lutte contre la pauvret, de la protection et de l'amlioration de l'environnement; d) Prendre en considration les rsultats des mcanismes de suivi et d'examen non gouvernementaux dans la conception et l'valuation des politiques concernant la mise en oeuvre du programme Action 21 tous les niveaux; e) Etudier les systmes d'ducation nationale en vue de dterminer les moyens d'intgrer et de renforcer la participation des ONG dans les domaines de l'enseignement de type scolaire et autre et de la sensibilisation du public; f) Mettre la disposition et la porte des ONG les donnes et informations ncessaires pour que celles-ci contribuent efficacement la recherche ainsi qu' la conception, l'excution et l'valuation des programmes. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 27.11 Le renforcement des processus et mcanismes consultatifs entranera, aux niveaux international et national, des dpenses relativement limites mais impossibles prvoir, qui dpendront du rsultat des tudes et de l'volution des points de vue sur les meilleurs moyens d'tablir un partenariat et un dialogue entre les organismes officiels et les groupements d'ONG. Des fonds supplmentaires devront galement tre fournis aux ONG pour appuyer leurs efforts visant crer des systmes de suivi du programme Action 21, renforcer les systmes existants ou y apporter leur contribution. Ces dpenses seront sans doute importantes mais ne peuvent tre estimes avec exactitude sur la base des informations existantes. b) Renforcement des capacits 27.12 Les organismes des Nations Unies et les autres organisations et instances intergouvernementales, programmes bilatraux et, le cas chant, le secteur priv, devront fournir une aide financire et un appui administratif accrus aux organisations non gouvernementales et leurs rseaux organiss, notamment dans les pays en dveloppement, au titre de leur contribution au suivi et l'valuation des programmes d'Action 21. Ils devront galement offrir des programmes de formation au personnel des ONG (et aider celles-ci concevoir leurs propres programmes de formation) aux niveaux international et rgional afin de renforcer leur rle de partenaires dans le processus d'laboration et d'excution des programmes. 27.13 Les gouvernements devront adopter ou renforcer, selon les circonstances particulires chacun des pays, toutes les dispositions lgislatives ncessaires pour permettre aux organisations non gouvernementales de crer des groupes consultatifs et pour garantir le droit des organisations non gouvernementales sauvegarder l'intrt public au moyen d'actions judiciaires. Chapitre 28 INITIATIVES DES COLLECTIVITES LOCALES A L'APPUI D'ACTION 21 DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 28.1 Les problmes abords dans Action 21 qui procdent des activits locales sont si nombreux que la participation et la coopration des collectivits ce niveau seront un facteur dterminant pour atteindre les objectifs du programme. En effet, ce sont les collectivits locales qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures conomiques, sociales et environnementales, qui surveillent les processus de planification, qui fixent les orientations et la rglementation locales en matire d'environnement et qui apportent leur concours l'application des politiques de l'environnement adoptes l'chelon national ou infranational. Elles jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rle essentiel dans l'ducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d'un dveloppement durable. Objectifs 28.2 Les objectifs proposs pour ce domaine d'activit sont les suivants : a) D'ici 1996, la plupart des collectivits locales de tous les pays devraient mettre en place un mcanisme de consultation de la population et parvenir un consensus sur un programme Action 21 l'chelon de la collectivit; b) D'ici 1993, la communaut internationale devrait lancer un mcanisme de concertation en vue de dvelopper la coopration technique entre les collectivits locales; c) D'ici 1994, les reprsentants des associations de municipalits et d'autres collectivits locales devraient dvelopper leur coopration et leur coordination afin de renforcer l'change d'informations et de donnes d'exprience entre les collectivits locales; d) Les collectivits locales de tous les pays devraient tre encourages assurer l'excution et le suivi de programmes visant assurer la reprsentation des femmes et des jeunes dans les processus de prise de dcisions, de planification et d'excution. Activits 28.3 Il faudrait que toutes les collectivits locales instaurent un dialogue avec les habitants, les organisations locales et les entreprises prives afin d'adopter "un programme Action 21 l'chelon de la collectivit". La concertation et la recherche d'un consensus permettraient aux collectivitslocales de s'instruire au contact des habitants et des associations locales, civiques, communautaires, commerciales et industrielles, et d'obtenir l'information ncessaire l'laboration des stratgies les plus appropries. Grce au processus de concertation, les mnages prendraient davantage conscience des questions lies au dveloppement durable. Les programmes, les orientations et les dispositions lgislatives et rglementaires appliqus par les collectivits locales pour raliser les objectifs d'Action 21 seraient valus et modifis en fonction des programmes d'Action 21 adopts l'chelon local. Les stratgies pourraient galement servir appuyer des projets de financement local, national, rgional et international. 28.4 Le partenariat devrait tre encourag entre organes et organismes comptents tels que le PNUD, le Centre des Nations Unies pour les tablissements humains (CNUEH), le PNUE, la Banque mondiale, les banques rgionales, l'Union internationale des villes et pouvoirs locaux, l'Association mondiale des grandes mtropoles, le Sommet des grandes villes du monde, la Fdration mondiale des cits unies et villes jumeles et autres partenaires appropris dans le but de mobiliser un appui international accru au bnfice des programmes des collectivits locales. Un des objectifs importants serait d'aider, de dvelopper et d'amliorer les institutions existantes qui s'intressent au renforcement des capacits des collectivits locales et la gestion de l'environnement l'chelon local. A cette fin : a) Le Centre des Nations Unies pour les tablissements humains et autres organes et organismes comptents des Nations Unies sont invits renforcer les services chargs de recueillir des informations sur les stratgies des collectivits locales, notamment celles qui requirent un appui international; b) A l'occasion de consultations priodiques runissant la fois les pays en dveloppement et leurs partenaires internationaux, il pourrait tre procd un examen des stratgies afin de rechercher la meilleure manire de mobiliser l'appui international en question. Une telle concertation au niveau sectoriel complterait celle, axe sur les pays, qui se droule paralllement dans le cadre de groupes consultatifs et de tables rondes. 28.5 Les reprsentants des associations de collectivits locales sont encourags mettre en place des mcanismes permettant ces collectivits d'accrotre leurs changes d'informations et de donnes d'exprience ainsi que leur assistance technique mutuelle. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 28.6 Il est recommand que toutes les parties rvaluent les besoins de financement dans ce domaine. Le secrtariat de la Confrence a estim que le cot total du renforcement des services de secrtariat international ncessaires la mise en oeuvre des activits relevant du prsent chapitrepour la priode 1993-2000 serait en moyenne d'environ un million de dollars par an, montant qui serait financ par des dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. b) Mise en valeur des ressources humaines et renforcement des capacits 28.7 Ce programme devrait faciliter les activits de renforcement des capacits et de formation dj prvues dans les autres chapitres d'Action 21. Chapitre 29 RENFORCEMENT DU ROLE DES TRAVAILLEURS ET DE LEURS SYNDICATS DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 29.1 L'action entreprise pour parvenir un dveloppement durable supposera des ajustements et crera de nouvelles possibilits l'chelle nationale comme au niveau de l'entreprise - et les travailleurs se trouveront au premier rang des groupes concerns. Les syndicats qui les reprsentent ont un rle capital jouer en vue de faciliter la ralisation d'un dveloppement durable, pour plusieurs raisons : leur exprience du changement dans l'industrie, et de la manire d'y faire face; l'importance prpondrante qu'ils attachent la protection du milieu de travail et de l'environnement naturel qui s'y rapporte; leur action en faveur d'un dveloppement quitable sur le plan social et conomique. Grce aux rseaux qu'ils ont tisss entre eux et au nombre lev de leurs adhrents, ils reprsentent un moyen important de divulguer la thorie du dveloppement durable et d'en soutenir la mise en pratique. Les principes tablis de la ngociation tripartite constituent une base partir de laquelle pourra se dvelopper la coopration, dans la mise en oeuvre du dveloppement durable, entre les salaris et leurs reprsentants, l'Etat et le patronat. Objectifs 29.2 L'objectif gnral est de rduire la pauvret et de parvenir de manire durable au plein emploi, ce qui contribue crer un environnement sr, non pollu et sain - qu'il s'agisse du milieu de travail, de la collectivit ou du cadre de vie. Les travailleurs devraient participer pleinement l'accomplissement et l'valuation des activits se rapportant Action 21. 29.3 A cette fin, les objectifs atteindre l'horizon de l'an 2000 sont les suivants : a) Promouvoir la ratification des conventions pertinentes de l'OIT et l'adoption par les pays de lois s'inspirant des dispositions de ces conventions; b) Mettre en place des mcanismes bipartites ou tripartites pour traiter des questions de scurit, de sant et de dveloppement durable; c) Accrotre le nombre de conventions collectives sur l'environnemental visant raliser un dveloppement durable; d) Rduire l'incidence des accidents du travail, des blessures et des maladies telle qu'elle ressort des statistiques tablies selon des mthodes reconnues; e) Dvelopper l'instruction, la formation et le recyclage des travailleurs, notamment dans le domaine de la prvention des accidents du travail et des maladies professionnelles et de l'environnement. Activits a) Promouvoir la libert d'association 29.4 Afin que les travailleurs et leurs syndicats soient bien informs et jouent pleinement leur rle dans l'action en faveur du dveloppement durable, il faudrait que les gouvernements et les employeurs soutiennent le droit du salari la libert d'association et renforcent la dfense du droit de s'organiser, qui est inscrit dans les conventions de l'OIT. Les gouvernements qui ne l'ont pas encore fait devraient ratifier ces conventions et les mettre en vigueur. b) Renforcer la participation et la concertation 29.5 Il faudrait que les gouvernements, les milieux d'affaires et les industriels veillent ce que les syndicats soient en mesure de prendre une part active aux dcisions qu'impliquent l'laboration, la mise en oeuvre et l'valuation, aux chelons national et international, des politiques et des programmes relatifs l'environnement et au dveloppement - y compris la politique de l'emploi, la stratgie industrielle, les programmes d'ajustement du march du travail et les transferts de technologie. 29.6 Les syndicats, les employeurs et les gouvernements devraient mener une action conjointe afin de garantir que la notion de dveloppement durable soit applique de manire quitable. 29.7 Il faudrait mettre en place, au niveau du lieu de travail, de la collectivit et du pays, des mcanismes de collaboration bipartites (patronat et employs) ou tripartite (patronat, travailleurs et pouvoirs publics) destins s'occuper des questions de scurit, de sant et d'environnement, particulirement dans la perspective des droits et de la condition de la femme sur le lieu de travail. 29.8 Les gouvernements et le patronat devraient veiller ce que les travailleurs et leurs reprsentants reoivent toute information de nature leur permettre de participer efficacement aux processus dcisionnels. 29.9 Les syndicats devraient continuer dfinir et mettre au point des lignes d'action touchant tous les aspects du dveloppement durale et militer en leur faveur. 29.10 Les syndicats et le patronat devraient crer le cadre d'une politique de l'environnement conjointe et fixer des priorits quant l'amlioration du milieu de travail et celle du comportement gnral de l'entreprise du point de vue de l'environnement. 29.11 Les syndicats devraient en outre : a) Faire en sorte que les travailleurs participent aux audits cologiques du lieu de travail et aux tudes d'impact sur l'environnement; b) Participer aux activits de leur localit relatives l'environnement et au dveloppement, et favoriser la prise de mesures conjointes pour faire face aux problmes latents qui correspondent des proccupations communes; c) Jouer un rle actif dans les activits des organisations internationales et rgionales en vue du dveloppement durable, particulirement l'intrieur du systme des Nations Unies. c) Assurer la formation voulue 29.12 Il s'impose que les travailleurs et leurs reprsentants aient droit la formation qui convient pour les sensibiliser l'environnement, assurer leur scurit et leur sant, et amliorer leurs conditions de vie aux points de vue conomique et social. Cette formation devrait mettre la porte du plus grand nombre les comptences qui permettent d'assurer des moyens d'existence durables et d'amliorer le milieu de travail. Syndicats, patronat, gouvernements et organismes internationaux devraient travailler ensemble l'valuation des besoins de formation qui existent dans leurs domaines d'activit respectifs. Enfin, il faudrait faire participer les travailleurs et leurs reprsentants l'laboration et l'application des programmes de formation des travailleurs entrepris par les employeurs et les pouvoirs publics. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 29.13 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 300 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Renforcement des capacits 29.14 Il y a lieu d'attacher une importance particulire au renforcement des capacits de chacun des partenaires sociaux dans les relations tripartites (gouvernements, associations patronales et organisations des travailleurs), afin de favoriser un accroissement de la coopration en vue d'un dveloppement durable. Chapitre 30 RENFORCEMENT DU ROLE DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE INTRODUCTION 30.1 Le commerce et l'industrie, y compris les socits transnationales, jouent un rle essentiel dans le dveloppement conomique et social d'un pays. La stabilit des politiques habilite et encourage le commerce et l'industrie oprer de manire responsable et efficace, et mettre en oeuvre des politiques long terme. Ce sont les activits de ces deux secteurs qui contribuent principalement accrotre la prosprit, objectif majeur du processus de dveloppement. Les entreprises commerciales, qu'elles soient grandes ou petites et appartiennent ou non au secteur structur, sont essentiellement l'origine des changes, des possibilits d'emploi et des moyens d'existence. Les perspectives commerciales offertes aux femmes contribuent leur dveloppement professionnel, au renforcement de leur rle conomique et la transformation des systmes sociaux. Le commerce et l'industrie, y compris les socits transnationales et les organisations qui les reprsentent, doivent participer pleinement la ralisation et l'valuation des activits relatives au programme Action 21. 30.2 Grce des procds de production ayant un meilleur rendement, des stratgies prventives, des techniques de production moins polluantes et des procdures utilises tout au long du cycle de vie des produits pour minimiser ou viter les dchets, les politiques et les activits commerciales et industrielles, y compris celles des socits transnationales, peuvent jouer un grand rle en ce qui concerne la rduction des rpercussions sur l'utilisation des ressources et sur l'environnement. Les innovations, les perfectionnements, les applications et les transferts technologiques, ainsi que les aspects plus gnraux concernant la participation et la coopration technique sont dans une trs grande mesure du ressort du commerce et de l'industrie. 30.3 Le commerce et l'industrie, y compris les socits transnationales, devraient reconnatre que la gestion de l'environnement revt un rang de priorit lev et est dterminante pour un dveloppement durable. Certains chefs d'entreprise clairs appliquent d'ores et dj des politiques et des programmes de gestion rationnelle et de suivi des produits, encouragent l'ouverture et le dialogue avec les employs et le public et procdent des audits d'environnement et des valuations de conformit. Ces dirigeants d'entreprises commerciales et industrielles, y compris de socits transnationales, prennent un nombre croissant d'initiatives, encouragent l'autorglementation et s'emploient de plus en plus ce que leurs activits aient des rpercussions aussi minimes que possible sur la sant de la population et l'environnement. Les rglements adopts dans de nombreux pays, la prise de conscience des consommateurs et du grand public et l'action des entrepreneurs clairs, y compris au niveau des socits transnationales, ont globalement contribu cette volution. La contribution du commerce et del'industrie, y compris les socits transnationales, au dveloppement durable pourrait tre amliore par le recours croissant des outils conomiques tels que les mcanismes du march o les prix des biens et services doivent reflter de plus en plus le cot cologique de leurs intrants et de leurs production, utilisation, recyclage et limination, en fonction des conditions concrtes de chaque pays. 30.4 Il est important pour assurer la viabilit du commerce et de l'industrie, d'amliorer les systmes de production grce des technologies et des procds qui utilisent les ressources avec un meilleur rendement tout en produisant moins de dchets - produire plus avec moins. De mme, il est ncessaire d'encourager l'innovation, la concurrence et les initiatives volontaires pour stimuler des choix qui soient varis, rentables et efficaces. Deux programmes sont proposs en vue de rpondre ces besoins importants et de renforcer encore le rle du commerce et de l'industrie, y compris les socits transnationales. DOMAINES D'ACTIVITE A. Promouvoir une production moins polluante Principes d'action 30.5 On reconnat de plus en plus qu'il est ncessaire de remplacer les procds de fabrication, les technologies et les modes de gestion qui ont un mauvais rendement d'utilisation, donnent lieu des rsidus non rutiliss, rejettent des dchets nocifs pour la sant humaine et l'environnement et aboutissent des produits polluants et difficilement recyclables par des techniques, des mthodes d'excution, des pratiques de gestion et des modes opratoires appropris permettant de rduire au minimum les dchets tout au long du cycle de vie du produit. Le concept de production moins polluante implique que l'on s'efforce de parvenir une efficience optimale chaque tape de la dure d'utilisation du produit. Cela permettrait notamment d'amliorer la comptitivit gnrale des entreprises. La Confrence internationale sur un dveloppement industriel compatible avec les ncessits cologiques, organise par l'ONUDI Copenhague en octobre 1991 1/, a reconnu le besoin d'adopter des politiques de production moins polluante. Objectifs 30.6 Les gouvernements et les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, devraient chercher augmenter le rendement d'utilisation des ressources, notamment en accroissant le remploi et le recyclage des rsidus, et rduire la quantit de dchets rejets pour une production donne. Activits 30.7 Les gouvernements et les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, devraient renforcer leur collaboration en vue d'appliquer les principes et critres du dveloppement durable. 30.8 Les gouvernements devraient dfinir et mettre en oeuvre, en consultation avec le commerce et l'industrie, y compris les socits transnationales, une combinaison approprie d'instruments conomiques et de mesures normatives, regroupant par exemple des dispositions lgislatives et rglementaires et des normes, qui encourageront une production moins polluante, l'accent tant mis en particulier sur les petites et moyennes entreprises. Il convient aussi d'encourager les initiatives prives volontaires. 30.9 Les gouvernements, les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, les milieux universitaires et les organisations internationales devraient s'employer dfinir et appliquer des concepts et mthodes permettant la prise en compte des cots cologiques dans la comptabilit et la fixation des prix. 30.10 Les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, doivent tre encourages : a) Etablir un rapport annuel sur leurs rsultats cologiques, ainsi que sur l'utilisation de l'nergie et des ressources naturelles; b) Adopter des codes de conduite prconisant les meilleures pratiques cologiques, tels que la Charte de dveloppement durable l'intention des entreprises, labore par la Chambre de commerce internationale (CCI), et l'initiative de l'industrie chimique en faveur d'un comportement responsable, et rendre compte de l'application de ces instruments. 30.11 Les gouvernements devraient promouvoir la coopration entre entreprises en matire de technologie et de savoir-faire, couvrant le recensement, l'valuation, la recherche-dveloppement, la commercialisation et l'application de procds de production moins polluants. 30.12 L'industrie devrait suivre des politiques de production moins polluante pour l'ensemble de ses activits et investissements, en tenant compte aussi de l'influence sur les fournisseurs et les consommateurs. 30.13 Les associations industrielles et commerciales devraient cooprer avec les travailleurs et les syndicats pour amliorer continuellement les connaissances et les comptences afin de mettre en oeuvre des oprations compatibles avec un dveloppement durable. 30.14 Les associations industrielles et commerciales devraient encourager les entreprises entreprendre des programmes visant faire prendre conscience des problmes cologiques et renforcer les responsabilits en la matire, tous les niveaux, pour que les entreprises s'attachent amliorer leur comportement du point de vue de l'environnement, sur la base des pratiques de gestion internationalement reconnues. 30.15 Les organisations internationales devraient accrotre leurs activits en matire d'ducation, de formation et d'information en ce qui concerne les procds de production moins polluants, en collaboration avec l'industrie, les milieux universitaires et les autorits nationales et locales comptentes. 30.16 Les organisations internationales et non gouvernementales, y compris les associations commerciales et scientifiques, devraient renforcer la diffusion de l'information sur les procds de production moins polluants, en largissant les bases de donnes existantes, comme le Centre international d'change d'informations sur une production moins polluante du PNUE, la Banque d'informations industrielles et technologiques (INTIB) de l'ONUDI et le Bureau international de l'environnement (BIE) de la CCI, et mettre en place des rseaux reliant les systmes d'information nationaux et internationaux. B. Encourager l'initiative des entrepreneurs Principes d'action 30.17 L'initiative des entrepreneurs est l'un des principaux moteurs de l'innovation car elle permet d'accrotre l'efficacit du march, de relever les dfis et de saisir les occasions. Les dirigeants des petites et moyennes entreprises, en particulier, jouent un rle trs important en ce qui concerne le dveloppement conomique et social d'un pays. Ils sont souvent le principal instrument du dveloppement rural en crant des emplois non agricoles et en fournissant l'occasion aux femmes d'amliorer leurs moyens d'existence. Ils peuvent jouer un grand rle pour ce qui est d'amliorer le rendement de l'utilisation des ressources, de limiter les risques, de rduire au minimum les dchets et de prserver la qualit de l'environnement. Objectifs 30.18 Les objectifs ci-aprs sont proposs : a) Encourager l'application du concept de gestion rationnelle des entreprises en ce qui concerne l'exploitation et l'utilisation des ressources naturelles par les entrepreneurs; b) Accrotre le nombre des entrepreneurs dont les entreprises appuient et mettent en oeuvre des politiques de dveloppement durable. Activits 30.19 Les gouvernements devraient faciliter la cration et le fonctionnement d'entreprises gres de faon assurer leur durabilit. Il faudrait adopter des rglementations, des incitations conomiques et des procdures administratives simplifies pour traiter le plus efficacement possible les demandes d'approbation, en vue de faciliter les dcisions d'investissement, les conseils et l'assistance en matire d'information, l'appui aux infrastructures et la gestion rationnelle des entreprises. 30.20 En collaboration avec le secteur priv, les gouvernements devraient favoriser la mobilisation de capitaux risque en faveur des projets et programmes de dveloppement durable. 30.21 En collaboration avec le commerce, l'industrie, les milieux universitaires et les organisations internationales, les gouvernements devraient organiser des cours de formation sur le volet cologique de la gestion des entreprises. Les programmes d'apprentissage l'intention des jeunes auraient aussi un rle jouer. 30.22 Il faudrait inciter les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, adopter des politiques d'entreprise applicables dans le monde entier pour assurer un dveloppement durable, mettre les technologies cologiquement rationnelles la disposition des filiales implantes dans des pays en dveloppement dans lesquelles la socit mre dtient une participation importante sans leur faire payer le surcot et encourager les filiales implantes l'tranger changer leurs modes de fonctionnement afin de reflter les conditions cologiques locales et partager leurs expriences avec les autorits locales, le gouvernement du pays et les organisations internationales. 30.23 Les grandes entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, devraient envisager de passer des accords de participation avec les petites et moyennes entreprises pour faciliter l'change de donnes d'exprience en matire de gestion, de dveloppement du march et de savoir-faire technologique, le cas chant, avec l'assistance d'organisations internationales. 30.24 Le commerce et l'industrie devraient crer des conseils nationaux pour le dveloppement durable et aider promouvoir l'esprit d'entreprise dans les secteurs structur et non structur. Par ailleurs, il convient de faciliter la participation des femmes chefs d'entreprise. 30.25 Les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, devraient accrotre la recherche-dveloppement en matire de technologies cologiquement rationnelles et de systmes de gestion de l'environnement, en collaboration avec les universits et les tablissements scientifiques et techniques, en tirant parti le cas chant des comptences locales. 30.26 Les entreprises commerciales et industrielles, y compris les socits transnationales, devraient veiller assurer la gestion rationnelle et rigoureuse des produits et des procds dans un souci de protection de la sant, de la scurit et du respect de l'environnement. A cette fin, elles devraient faire une plus large place l'autorglementation, en s'appuyant sur des codes, des chartes et des initiatives appropries touchant tous les lments de la planification et des dcisions commerciales et favorisant l'ouverture et le dialogue avec les employs et le public. 30.27 Les institutions d'assistance financire multilatrale et bilatrale devraient continuer encourager et soutenir les petites et moyennes entreprises qui participent des activits de dveloppement durable. 30.28 Les organismes des Nations Unies devraient amliorer les mcanismes concernant les apports du commerce et de l'industrie et les processus de formulation des politiques et des stratgies afin de veiller ce que les considrations cologiques occupent une plus grande place dans les investissements trangers. 30.29 Les organisations internationales devraient accrotre leur appui aux activits de recherche-dveloppement visant lever les normes applicables en matire de technologie et de gestion pour le dveloppement durable, en particulier l'intention des petites et moyennes entreprises des pays en dveloppement. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 30.30 Les activits relevant de ce domaine d'activit consistent principalement rorienter les activits existantes et ne devraient donc pas entraner de dpenses supplmentaires importantes. Les cots des activits menes par les gouvernements et les organisations internationales sont dj inclus dans d'autres domaines d'activit. Note 1/ Voir A/CONF.151/PC/125. Chapitre 31 COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE INTRODUCTION 31.1 Le prsent chapitre est essentiellement consacr aux moyens qui permettront la communaut scientifique et technique, qui rassemble notamment des ingnieurs, des architectes, des concepteurs-projeteurs, des urbanistes et d'autres professionnels et dcideurs, de contribuer de faon plus ouverte et efficace aux dcisions concernant l'environnement et le dveloppement. Il est important que les dcideurs, qui aident dfinir les grandes orientations, aussi bien que le grand public connaissent et comprennent mieux le rle de la science et de la technologie dans les questions sociales. Il faudrait largir et approfondir la coopration entre la communaut scientifique et technique et le public pour parvenir un vritable partenariat. L'amlioration de la communication et de la coopration entre cette communaut et les dcideurs aidera mieux utiliser l'information et les connaissances scientifiques et techniques pour appliquer les politiques et les programmes. Les dcideurs devraient crer des conditions plus favorables pour amliorer la formation et la recherche indpendante dans le domaine du dveloppement durable. Il faudra renforcer encore l'interdisciplinarit : la communaut scientifique et technique et les dcideurs devront procder des tudes interdisciplinaires auxquelles le grand public sera associ pour donner une impulsion la notion de dveloppement durable et acqurir un savoir-faire pratique. Il faudrait aider le public faire connatre son avis sur la meilleure faon de grer la science et la technique afin que ces dernires aient un effet bnfique sur les conditions de vie. De mme, il faut assurer l'indpendance de la communaut scientifique et technique pour que celle-ci puisse faire des recherches, publier sans restriction et changer librement les rsultats des travaux. L'adoption et l'application de principes thiques et de codes de conduite internationalement reconnus pourraient favoriser le caractre professionnel et la reconnaissance de la valeur de ces travaux pour la protection de l'environnement et le dveloppement, tant entendu que les connaissances scientifiques voluent constamment et comportent toujours un lment d'incertitude. DOMAINES D'ACTIVITE A. Amlioration de la communication et de la coopration entre la communaut scientifique et technique, les dcideurs et le public Principes d'action 31.2 La communaut scientifique et technique et les dcideurs devraient travailler en association plus troite pour appliquer des stratgies de dveloppement durable fondes sur les meilleures connaissances disponibles. Il faut pour cela que les dcideurs crent le cadre ncessaire des recherches rigoureuses et la divulgation de tous les rsultats des travauxde la communaut, et qu'ils recherchent avec elle les moyens de faire connatre les rsultats des recherches et les proccupations qu'ils suscitent aux organismes de dcision afin de mieux lier la connaissance scientifique et technique la formulation des stratgies et programmes. Par la mme occasion, ce dialogue aiderait la communaut tablir les priorits des travaux de recherche et proposer des actions pour trouver des solutions constructives. Objectifs 31.3 Les objectifs suivants ont t proposs : a) Etendre et ouvrir le processus dcisionnel et largir l'ventail des problmes relatifs au dveloppement et l'environnement qui peuvent donner lieu une coopration tous les niveaux entre la communaut scientifique et technique et les dcideurs; b) Favoriser l'change de connaissances et de points de vue entre la communaut scientifique et technique et le grand public, afin que les politiques et les programmes soient mieux dfinis, compris et encourags. Activits 31.4 Les gouvernements devraient entreprendre les activits suivantes : a) Examiner comment mieux adapter les activits scientifiques et techniques nationales aux besoins du dveloppement durable dans le cadre d'une action gnrale pour renforcer les systmes nationaux de recherche-dveloppement, notamment en augmentant et largissant la composition des conseils, organisations et comits consultatifs scientifiques et techniques nationaux de sorte que : i) Les gouvernements et le public sachent quels sont les besoins nationaux en matire de programmes scientifiques et techniques; ii) Les diffrentes tendances de l'opinion publique soient reprsentes; b) Encourager la cration de dispositifs de coopration au niveau rgional afin de traiter des besoins relatifs au dveloppement durable. Ces dispositifs, qui pourraient prendre la forme d'associations entre les secteurs public et priv, fourniraient un appui aux gouvernements, l'industrie, aux tablissements d'enseignement non gouvernementaux et d'autres organisations nationales et internationales et renforceraient les rseaux professionnels mondiaux; c) Amliorer et augmenter, par le biais de dispositifs appropris, les apports scientifiques et techniques aux processus intergouvernementaux de consultation, de coopration et de ngociation en matire d'accords internationaux et rgionaux; d) Renforcer les activits de conseil au plus haut niveau de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales, afin d'intgrer le savoir-faire scientifique et technique aux politiques et stratgies de dveloppement durable; e) Amliorer et renforcer les programmes de diffusion des rsultats des travaux effectus par les universits et les instituts de recherche. Il faut pour cela reconnatre et encourager les chercheurs, les technologues et les enseignants qui communiquent les informations scientifiques et techniques et les interprtent auprs des dcideurs, des experts dans d'autres domaines et du grand public. L'aide apporte devrait essentiellement consister en un transfert de comptences et de techniques de planification, ainsi qu'en une adaptation de ces dernires, ce qui exige un partage sans rserve des informations entre scientifiques et dcideurs. La publication de rapports nationaux de recherche scientifique et de rapports techniques comprhensibles et adapts aux besoins locaux relatifs au dveloppement durable amliorerait aussi l'interaction entre les chercheurs et les dcideurs, ainsi que la mise en application des rsultats scientifiques; f) Resserrer les liens entre le secteur de la recherche publique indpendante et l'industrie pour que la recherche puisse devenir une composante importante des stratgies industrielles; g) Renforcer le rle des femmes pour qu'elles deviennent des partenaires part entire dans les disciplines scientifiques et techniques; h) Elaborer et appliquer des technologies de l'information pour favoriser la diffusion des informations relatives au dveloppement durable. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 31.5 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 15 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Renforcement des capacits 31.6 Il conviendrait de constituer des groupes intergouvernementaux d'experts sur les problmes de dveloppement et d'environnement, en insistant pour qu'ils aient un caractre scientifique et technique, et d'organiser des tudes de rceptivit et d'adaptabilit dans le cadre des futurs programmes d'action. B. Promotion des codes de pratique et des lignes directrices relatifs la science et la technique Principes d'action 31.7 Les chercheurs et les technologues ont des responsabilits particulires la fois en tant qu'hritiers d'une tradition et en tant que spcialistes de disciplines consacres la recherche de la connaissance et l'impratif de protection de la biosphre dans le cadre d'un dveloppement durable. 31.8 Des dcisions dans les domaines de l'environnement et du dveloppement tenant davantage compte des principes thiques devraient aider tablir les priorits voulues pour conserver et amliorer les systmes d'entretien de la vie et, par l mme, faire en sorte que le fonctionnement des processus naturels viables soit peru sa juste valeur par les socits actuelles et futures. Un renforcement des codes de pratique et des lignes directrices destins la communaut scientifique et technique permettrait par consquent de mieux prendre conscience des problmes cologiques et contribuerait au dveloppement durable. Cela relverait le niveau d'estime dont jouit la communaut et aiderait dfinir les "responsabilits" scientifiques et techniques. Objectifs 31.9 L'objectif devrait tre d'accrotre, d'amliorer et de favoriser l'acceptation, au niveau international, des codes de pratique et des lignes directrices relatifs la science et la technique qui garantissent l'intgrit des systmes d'entretien de la vie et reconnaissent l'importance du rle que jouent la science et la technique pour harmoniser les besoins en matire d'environnement et de dveloppement. Pour influencer efficacement les dcisions, ces principes, codes de pratique et lignes directrices doivent non seulement recueillir l'assentiment de la communaut scientifique et technique, mais aussi tre accepts par la socit dans son ensemble. Activits 31.10 Les activits suivantes pourraient tre entreprises : a) Renforcer la coopration nationale et internationale, y compris dans le secteur non gouvernemental, pour tablir des codes de pratique et des lignes directrices relatifs un dveloppement durable et cologiquement rationnel, compte tenu des principes de la Dclaration de Rio et des codes de pratique et lignes directrices existants; b) Renforcer et crer des groupes consultatifs nationaux sur les problmes d'thique dans les domaines de l'environnement et du dveloppement, pour parvenir une communaut d'esprit entre les milieux scientifiques et techniques et la socit dans son ensemble, et encourager un dialogue constant; c) Dvelopper l'enseignement et la formation sur les problmes d'ordre moral lis au dveloppement et l'environnement pour incorporer ces objectifs aux programmes d'enseignement et aux priorits de la recherche; d) Revoir et modifier les instruments juridiques nationaux et internationaux en matire d'environnement et de dveloppement pour y intgrer les codes de pratique et les lignes directrices appropries. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 31.11 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 5 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Renforcement des capacits 31.12 Il faudrait laborer des codes de pratique et des lignes directrices, concernant notamment les principes appropris, avec le concours et l'intention de la communaut scientifique et technique afin que celle-ci puisse poursuivre ses activits de recherche et appliquer des programmes de dveloppement durable. L'Unesco pourrait en prendre l'initiative en appliquant les mesures susmentionnes, en collaboration avec d'autres organismes des Nations Unies, ainsi qu'avec des organisations intergouvernementales et non gouvernementales. Chapitre 32 RENFORCEMENT DU ROLE DES AGRICULTEURS* INTRODUCTION DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 32.1 L'agriculture occupe un tiers de la surface de la plante et constitue l'activit centrale d'une bonne partie de la population mondiale. Les activits agricoles se droulent en troit contact avec la nature, la faisant fructifier en produisant des ressources renouvelables tout en la fragilisant en cas de surexploitation ou de mauvaise gestion. 32.2 Les mnages ruraux, les populations autochtones et leurs communauts, et les agriculteurs familiaux, qui sont souvent des femmes, sont depuis longtemps les gardiens d'une grande partie des ressources de la terre. Les agriculteurs doivent prserver leur environnement physique dans la mesure o leur subsistance en dpend. Depuis 20 ans, la production agricole a, dans son ensemble, augment de faon impressionnante. Toutefois, dans certaines rgions, cette augmentation a t rduite nant par la croissance de la population, par la dette extrieure ou par la chute des cours des produits de base. En outre, les ressources naturelles dont dpend l'activit agricole doivent recevoir des soins appropris et la durabilit des systmes de production agricole suscite une inquitude grandissante. 32.3 Les agriculteurs doivent tre au centre des mesures prises pour instaurer une agriculture durable dans les pays tant dvelopps qu'en dveloppement, et un grand nombre de secteurs de programme d'Action 21 sont lis cet objectif. Une grande partie de la population rurale des pays en dveloppement dpend essentiellement d'une agriculture de subsistance petite chelle faisant appel une main-d'oeuvre familiale. Elle ne dispose toutefois que d'un accs limit aux ressources, la technique et d'autres moyens d'existence et de production. Elle se livre de ce fait une surexploitation des ressources naturelles, y compris des terres marginales. 32.4 Le dveloppement durable des populations des cosystmes marginaux et fragiles est lui aussi abord dans Action 21. La russite des programmes dpend avant tout de la motivation et de l'attitude de chaque agriculteur ainsi que de l'existence de politiques gouvernementales encourageant les * Dans le prsent chapitre, le terme "agriculteurs" se rfre dans tous les cas l'ensemble des populations rurales qui assurent leur subsistance en menant des activits comme la production agricole, la pche ou la sylviculture. Le terme "agriculture" recouvre aussi la pche et la sylviculture. agriculteurs grer leurs ressources naturelles de faon efficiente et cologiquement viable. Les agriculteurs, en particulier les femmes, doivent faire face de nombreuses incertitudes conomiques, juridiques et institutionnelles lorsqu'ils investissent dans leurs terres et autres ressources. La solution pour changer le comportement des populations et appliquer des stratgies d'agriculture cologiquement viable est de dcentraliser le processus dcisionnel en faveur des organisations locales et communautaires. Le secteur de programme dont il est question ici porte sur les activits susceptibles de contribuer la ralisation de cet objectif. Objectifs 32.5 Les objectifs suivants sont proposs : a) Promouvoir la mise en place d'un processus dcisionnel dcentralis en crant des organisations locales ou de village ou en renforant celles qui existent dj de faon confrer pouvoirs et responsabilits aux utilisateurs primaires des ressources naturelles; b) Renforcer et amliorer la situation juridique des femmes et des groupes vulnrables en matire d'accs la terre et de droits fonciers; c) Promouvoir et encourager des pratiques et techniques agricoles cologiquement viables; d) Introduire ou renforcer des politiques qui encouragent l'autosuffisance en matire de techniques agricoles exigeant peu de facteurs de production et d'nergie, y compris les pratiques locales, et des mcanismes de fixation des prix qui incorporent les cots cologiques; e) Elaborer un cadre d'action qui, au moyen d'incitations et d'avantages, encourage les agriculteurs adopter des pratiques agricoles efficientes et cologiquement viables; f) Accrotre la participation des agriculteurs et agricultrices la conception et l'excution des politiques conues aux fins susmentionnes par l'intermdiaire des organismes qui les reprsentent. Activits a) Activits relatives la gestion 32.6 Les gouvernements devraient : a) Assurer l'excution des programmes relatifs la promotion de moyens de subsistance, d'une agriculture et d'un dveloppement rural viables, la gestion des cosystmes fragiles, l'utilisation des ressources en eau des fins agricoles et la gestion intgre des ressources naturelles; b) Promouvoir les mcanismes de fixation des prix, les politiques commerciales, les incitations fiscales et les autres instruments qui ont une influence positive sur les dcisions de chaque agriculteur concernant l'utilisation efficiente et cologiquement durable des ressources naturelles et tiennent pleinement compte de l'impact de ces dcisions sur les mnages, la scurit alimentaire, les revenus agricoles, l'emploi et l'environnement; c) Faire participer les agriculteurs et les organismes qui les reprsentent au processus d'laboration des politiques; d) Protger, reconnatre et institutionnaliser les droits fonciers des femmes, ainsi que leur droit d'avoir accs la terre, au crdit, la technologie, aux facteurs de production agricole et la formation; e) Appuyer la cration d'organisations d'agriculteurs en assurant les conditions juridiques et sociales ncessaires. 32.7 L'appui aux organisations d'agriculteurs pourrait tre fourni de la faon suivante : a) Les centres de recherche nationaux et internationaux devraient cooprer avec les agriculteurs la mise au point de techniques agricoles non polluantes et adaptes aux lieux d'utilisation; b) Les gouvernements, les institutions multilatrales et bilatrales de dveloppement et les organisations non gouvernementales devraient collaborer avec les organisations d'agriculteurs afin d'laborer des projets de dveloppement agricole spcifiques aux diverses zones agro-cologiques. b) Donnes et informations 32.8 Les gouvernements et les organisations d'agriculteurs devraient : a) Mettre en place des mcanismes de documentation, de synthse et de diffusion des connaissances, pratiques et donnes d'exprience tires des projets de faon mettre profit les enseignements des interventions passes lors de l'laboration et de l'application des politiques concernant les populations travaillant dans l'agriculture, la sylviculture et la pche; b) Crer des rseaux d'change de donnes d'exprience concernant l'agriculture qui contribuent prserver les terres, l'eau et les forts, rduire au minimum le recours aux produits chimiques et limiter ou rutiliser les dchets agricoles; c) Elaborer des projets pilotes et des services de vulgarisation en faisant appel aux connaissances des agricultrices. c) Coopration internationale et rgionale 32.9 La FAO, le FIDA, le PAM, la Banque mondiale, les banques rgionales de dveloppement et les autres organismes internationaux s'intressant au dveloppement rural devraient faire participer leurs travaux les agriculteurs et les organismes qui les reprsentent, selon que de besoin. 32.10 Les organisations qui reprsentent les agriculteurs devraient tablir des programmes en vue de crer et d'appuyer des organisations de ce type, en particulier dans les pays en dveloppement. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 32.11 Les ressources financires ncessaires ce domaine d'activit sont estimes dans le chapitre 14 (Dveloppement agricole et rural durable) et en particulier dans le domaine d'activit intitul "Participation de la population et promotion de la mise en valeur des ressources humaines pour une agriculture viable". Les cots mentionns au titre des chapitres 3 (Lutte contre la pauvret), 12 (Gestion des cosystmes fragiles : lutte contre la dsertification et la scheresse) et 13 (Gestion des cosystmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes) s'appliquent galement au prsent domaine d'activit. b) Moyens scientifiques et techniques 32.12 En coopration avec les organismes de recherche nationaux et les organisations non gouvernementales, les gouvernements et les organisations internationales comptentes devraient, le cas chant : a) Mettre au point des techniques agricoles cologiquement rationnelles pour accrotre les rendements, prserver la qualit des terres, recycler les lments nutritifs, conomiser l'eau et l'nergie et lutter contre les parasites et les mauvaises herbes; b) Raliser des tudes sur les types d'agriculture qui mobilisent beaucoup de ressources et sur ceux qui en utilisent peu afin de comparer leur productivit et leur durabilit. Ces recherches devraient porter de prfrence sur diffrents contextes cologiques et sociologiques; c) Appuyer les recherches sur la mcanisation de faon optimiser l'effort des cultivateurs et des animaux de trait ainsi que les outils manuels et le matriel traction animale qui sont d'une utilisation et d'un entretien faciles. Lors de la mise au point de techniques agricoles, il faudrait galement tenir compte des ressources dont disposent les agriculteurs et du rle des animaux dans les exploitations agricoles familiales et dans l'cologie. c) Mise en valeur des ressources humaines 32.13 Avec l'appui des institutions multilatrales et bilatrales de dveloppement et des organisations scientifiques, les gouvernements devraient laborer pour les coles et tablissements de formation dans les domaines de l'agronomie, des programmes d'enseignement qui intgrent l'cologie. Les programmes interdisciplinaires combinant l'cologie l'agriculture jouent un rle essentiel dans la formation d'une nouvelle gnration de spcialistes de ces domaines et d'agents de vulgarisation sur le terrain. d) Renforcement des capacits 32.14 Les gouvernements devraient, eu gard la situation particulire de chaque pays : a) Crer les mcanismes institutionnels et juridiques ncessaires pour donner un droit d'occupation effectif des terres aux agriculteurs. L'absence de lois sur les droits fonciers et les droits de pche a fait obstacle la participation de nombreuses communauts agricoles des pays en dveloppement la lutte contre la dgradation des sols; b) Renforcer les institutions rurales mme d'accrotre la durabilit au moyen de systmes de crdit grs localement et d'une assistance technique, d'installations pour la production et la distribution locales de facteurs, de matriel appropri et de petites units de traitement, et de systmes de commercialisation et de distribution; c) Crer des mcanismes permettant aux agriculteurs, en particulier aux agricultrices et aux agriculteurs de groupes autochtones, d'avoir davantage accs la formation dans les domaines de l'agriculture, au crdit et l'utilisation de techniques amliores pour assurer la scurit alimentaire. SECTION IV. MOYENS D'EXECUTION Chapitre 33 RESSOURCES ET MECANISMES FINANCIERS INTRODUCTION 33.1 Par sa rsolution 44/228 du 22 dcembre 1989, l'Assemble gnrale a, entre autres, dcid que la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement devrait : Identifier les moyens de fournir, en particulier aux pays en dveloppement, des ressources financires nouvelles et supplmentaires pour excuter des programmes et projets de dveloppement cologiquement rationnel correspondant leurs objectifs, priorits et plans nationaux de dveloppement et examiner les moyens d'tablir une surveillance effective de l'utilisation de ces ressources, et permettre ainsi la communaut internationale de prendre des mesures supplmentaires appropries sur la base de donnes prcises et fiables; Identifier les moyens de fournir des ressources financires supplmentaires pour mettre en oeuvre des mesures visant rsoudre les grands problmes d'environnement d'intrt mondial et notamment &&pour aider les pays, en particulier les pays en dveloppement, auxquels l'application de ces mesures imposerait un fardeau spcial ou anormalement lourd, du fait surtout qu'ils manquent de moyens financiers et des comptences ou capacits techniques voulues; Envisager divers mcanismes de financement, notamment volontaires, et tudier la possibilit d'un fonds international spcial ainsi que d'autres approches novatrices, en vue d'assurer des conditions favorables le transfert le plus efficace et le plus expditif possible de techniques cologiquement rationnelles aux pays en dveloppement; Quantifier les ressources financires ncessaires l'application effective des dcisions et recommandations de la Confrence et identifier des sources ventuelles de financement supplmentaire, notamment d'un type nouveau. 33.2 Le prsent chapitre est consacr au financement de la mise en oeuvre d'Action 21, refltant un consensus gnral qui incorpore des considrations d'ordre cologique un processus acclr de dveloppement. Pour chacun des autres chapitres, le secrtariat de la Confrence a fourni titre indicatif des estimations du cot total de la mise en oeuvre pour les pays en dveloppement ainsi que des dons et autres modes de financement des conditions de faveur, que la communaut internationale devrait accorder. Ces estimations montrent la ncessit d'accrotre sensiblement l'effort consenti aussi bien par les pays eux-mmes que par la communaut internationale. PRINCIPES D'ACTION 33.3 La croissance conomique, le dveloppement social et l'limination de la pauvret constituent dans les pays en dveloppement les priorits absolues et sont en eux-mmes essentiels la ralisation des objectifs de viabilit aux chelons national et mondial. Compte tenu des avantages qui rsulteront l'chelle mondiale de l'application d'Action 21 dans son ensemble, il est de l'intrt commun des pays dvelopps et des pays en dveloppement, et de l'humanit en gnral, y compris des gnrations futures, de doter les pays en dveloppement de moyens efficaces, notamment de ressources financires et de technologie, sans lesquels il leur sera difficile de s'acquitter pleinement de leurs engagements. 33.4 L'inaction pourrait coter plus cher que l'application d'Action 21. Elle rduira les choix qui s'offriront aux gnrations futures. 33.5 Les questions d'environnement exigeront des efforts spciaux. Aux chelons mondial et local, elles sont interdpendantes. La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et la Convention sur la diversit biologique traitent de deux des questions les plus importantes sur le plan mondial. 33.6 Les conditions conomiques, tant nationales qu'internationales, qui encouragent la libert du commerce et d'accs aux marchs contribueront une interaction harmonieuse entre croissance conomique et protection de l'environnement, pour tous les pays, en particulier les pays en dveloppement et les pays en transition vers une conomie de march (on se reportera au chapitre 2 pour un expos plus dtaill de ces questions). 33.7 La coopration internationale en vue de l'instauration d'un dveloppement durable devrait tre galement renforce afin d'appuyer et de complter l'action mene par les pays en dveloppement et, en particulier, les pays les moins avancs. 33.8 Tous les pays devraient faire en sorte que le Programme Action 21 puisse se traduire par des politiques et programmes nationaux, en adoptant une approche qui intgre les lments environnement et dveloppement. Les priorits aux niveaux national et local devraient tre tablies en assurant notamment la participation du public et des collectivits et en accordant les mmes chances aux hommes et aux femmes. 33.9 Pour instaurer un partenariat dynamique entre les pays du monde entier, en particulier entre pays dvelopps et pays en dveloppement, il faut adopter des stratgies de dveloppement durable et prvoir, l'appui des objectifs long terme, des niveaux de financement levs et prvisibles. A cette fin, les pays en dveloppement devraient dfinir et les mesures prioritaires qu'ils comptent prendre et leurs besoins en matire d'aide, tandis que les pays dvelopps devraient s'engager rpondre ces priorits. A cet gard, les groupes consultatifs, les tables rondes et autres mcanismes vocation nationale peuvent jouer un rle de catalyseur. 33.10 L'excution des programmes de dveloppement durable de grande envergure qui sont prvus par Action 21 ncessitera l'octroi aux pays en dveloppement d'importantes ressources financires nouvelles et supplmentaires. Des fonds devraient tre fournis sous forme de dons ou des conditions concessionnelles, selon des critres et indicateurs judicieux et quitables. Les ressources financires ncessaires devraient tre fournies mesure que l'on procde l'excution d'Action 21. Un premier engagement apprciable de fonds concessionnels permettra d'acclrer l'excution de la premire phase. OBJECTIFS 33.11 Les objectifs sont les suivants : a) Dfinir les mesures prendre pour ce qui est des ressources et mcanismes financiers pour l'excution d'Action 21; b) Fournir des ressources financires, nouvelles et supplmentaires, dont le niveau devrait tre la fois lev et prvisible; c) Exploiter pleinement et amliorer constamment les mcanismes de financement devant servir l'excution d'Action 21. ACTIVITES 33.12 Essentiellement, les activits vises dans le prsent chapitre ont trait l'excution de tous les autres chapitres d'Action 21. MOYENS D'EXECUTION 33.13 De faon gnrale, le financement de l'excution d'Action 21 proviendra des secteurs public et priv des pays en question. Pour les pays en dveloppement, en particulier les pays les moins avancs, si l'APD est la principale source de financement extrieur, il n'en demeure pas moins ncessaire d'obtenir d'importantes ressources, nouvelles et supplmentaires, pour la ralisation d'un dveloppement durable et pour l'excution du Programme Action 21. Les pays dvelopps ritrent leur engagement consacrer 0,7 % de leur PNB l'APD - chiffre fix par l'ONU et accept par eux - et, si ce n'est dj chose faite, acceptent de renforcer leurs programmes d'aide pour atteindre ce chiffre aussitt que possible et donner rapidement et effectivement suite Action 21. Certains pays ont accept d'atteindre ce chiffre avant l'an 2000. Il a t dcid que la Commission du dveloppement durable examinerait et suivrait priodiquement les progrs accomplis dans la ralisation de cet objectif. Ce processus de suivi devrait systmatiquement associer le contrle de l'excution d'Action 21 et l'examen des ressources financires disponibles. Les pays qui ont dj atteint le chiffre en question doivent tre flicits et encourags continuer decontribuer l'action commune visant dgager les importantes ressources supplmentaires ncessaires. Les autres pays dvelopps acceptent, conformment leur politique tendant appuyer les mesures de rforme entreprises dans les pays en dveloppement, de n'pargner aucun effort pour relever le niveau de leurs contributions au titre de l'APD. Dans cette perspective, on reconnat l'importance d'un partage quitable des charges entre les pays dvelopps. D'autres pays, y compris les pays en transition vers une conomie de march, peuvent augmenter volontairement les contributions des pays dvelopps. 33.14 Le financement d'Action 21 et d'autres activits dcoulant de la Confrence devrait tre assur de faon dgager le maximum de ressources nouvelles et supplmentaires et mettre contribution tous les mcanismes et sources de financement. Il s'agit notamment des suivants : a) Banques et fonds de dveloppement multilatraux : i) Association internationale de dveloppement (IDA). Parmi les diffrentes questions et options qu'ils examineront dans le contexte de la dixime reconstitution des ressources de l'IDA, les dlgus devraient accorder une attention particulire la dclaration faite par le Prsident de la Banque mondiale la Confrence des Nations Unies pour l'environnement et le dveloppement, afin d'aider les pays les plus pauvres atteindre leurs objectifs en matire de dveloppement durable, tels qu'ils sont dfinis dans Action 21; ii) Banques de dveloppement rgionales et sous-rgionales. Les banques et fonds de dveloppement rgionaux et sous-rgionaux devraient jouer un rle plus important et plus efficace pour ce qui est de l'octroi, titre concessionnel ou d'autres conditions de faveur, des ressources ncessaires l'excution du programme Action 21; iii) Le Fonds pour l'environnement mondial, gr par la Banque mondiale, le PNUD et le PNUE, dont le financement additionnel, fonds perdus ou titre concessionnel, a pour objet de raliser des activits bnfiques pour l'environnement mondial, devrait couvrir les dpenses supplmentaires qui dcouleraient, en particulier pour les pays en dveloppement, des activits prvues dans le programme Action 21. Il faudrait donc le restructurer de faon atteindre les objectifs ci-aprs : Encourager la participation universelle; Lui donner suffisamment de souplesse pour couvrir davantage de domaines d'activit prvus dans Action 21, qui sont bnfiques l'environnement mondial, et ce comme convenu; Assurer une gestion transparente et dmocratique, notamment pour ce qui est du processus dcisionnel et du fonctionnement, en garantissant une reprsentation quitable et quilibre des intrts des pays en dveloppement, tout en apprciant sa juste valeur les activits de financement des pays donateurs; Fournir, fonds perdus ou des conditions de faveur, des ressources financires nouvelles et supplmentaires, en particulier aux pays en dveloppement; Faire en sorte que les flux de fonds soient prvisibles grce aux contributions des pays dvelopps, en tenant compte de l'importance d'une rpartition quitable des frais de fonctionnement; Assurer l'accs aux fonds et leur versement, en adoptant des critres arrts d'un commun accord sans introduire de nouvelles formes de conditionalit; b) Les institutions spcialises comptentes, les autres organismes des Nations Unies et les autres organisations internationales, qui sont appels jouer un rle prcis pour ce qui est de l'appui fournir aux gouvernements dans l'excution d'Action 21; c) Organismes multilatraux pour la cration de capacits et la coopration technique. Le PNUD devrait disposer des ressources financires ncessaires pour contribuer, par le biais de son rseau de bureaux extrieurs, de son vaste mandat et de sa riche exprience en matire de coopration technique, la cration de capacits au niveau des pays, en utilisant pleinement les comptences des institutions spcialises et autres organismes des Nations Unies, dans leurs domaines de comptence respectifs, en particulier le PNUE et y compris les banques multilatrales et rgionales de dveloppement; d) Programmes d'aide bilatrale. Ces programmes devront tre renforcs si l'on veut promouvoir le dveloppement durable; e) Allgement de la dette. Il faut trouver des solutions durables aux problmes de la dette des pays en dveloppement faible revenu et revenu intermdiaire afin de leur donner les moyens dont ils ont besoin pour instaurer un dveloppement durable. Il faudrait maintenir l'tude l'adoption de mesures visant attnuer les problmes d'endettement des pays faible revenu et revenu intermdiaire. Tous les cranciers du Club de Paris devraient appliquer rapidement l'Accord de dcembre 1991, afin d'allger la dette des pays les plus pauvres et les plus lourdement endetts qui procdent des ajustements structurels; il faudrait continuer examiner la question de savoir si des mesures d'allgement de la dette peuvent tre prises afin d'attnuer les difficults de ces pays; f) Financement priv. Les contributions volontaires achemines par des mcanismes non gouvernementaux, qui reprsentent environ 10 % de l'APD, pourraient tre accrues. 33.15 Investissement. Il faudrait encourager la mobilisation d'un volume accru d'investissements directs trangers et les transferts de technologie par des politiques nationales favorisant les investissements, par des coentreprises et par d'autres formules. 33.16 Modes de financement novateurs. Il faudrait tudier des formules nouvelles permettant aux secteurs public et priv de dgager de nouvelles ressources financires, en particulier : a) Diffrentes formes d'allgement de la dette, autre que la dette publique ou celle contracte auprs du Club de Paris, notamment le recours accru la conversion de crances; b) L'utilisation d'incitations et de mcanismes conomiques et fiscaux; c) La praticabilit de permis commercialisables; d) De nouvelles formules d'appel de fonds et de contributions volontaires par le biais de mcanismes privs, notamment des organisations non gouvernementales; e) La raffectation de ressources actuellement consacres des fins militaires. 33.17 Un climat conomique international et national favorable, propice une croissance et un dveloppement conomiques soutenus, est important, en particulier pour les pays en dveloppement, pour assurer la durabilit. 33.18 Le secrtariat de la Confrence a estim que le cot annuel moyen (1993-2000) de la ralisation, dans les pays en dveloppement, des activits prvues dans Action 21, devrait s'lever plus de 600 milliards de dollars, dont environ 125 milliards de dollars seraient fournis par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions de faveur. Ces estimations n'ont qu'une valeur indicative et donnent un ordre de grandeur, et elles n'ont pas t examines par les gouvernements. Les cots rels dpendront, entre autres, des stratgies et programmes prcis que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 33.19 Les pays dvelopps et les autres qui sont en mesure de le faire devraient prendre des engagements financiers initiaux pour donner effet aux dcisions de la Confrence. Ils devraient faire rapport sur leurs plans et leurs engagements l'Assemble gnrale des Nations Unies, lors de sa quarante-septime session en 1992. 33.20 Les pays en dveloppement devraient galement commencer dresser des plans nationaux de dveloppement durable en vue de donner effet aux dcisions de la Confrence. 33.21 L'examen et le suivi du financement d'Action 21 sont essentiels. Les questions ayant trait au suivi efficace de la Confrence sont examines au chapitre 38 (Arrangements institutionnels internationaux). Il sera important d'examiner rgulirement si le financement et les mcanismes, ainsi que les efforts dploys pour atteindre les objectifs convenus dans le prsent chapitre, notamment les objectifs indicatifs le cas chant, sont suffisants. Chapitre 34 TRANSFERT DE TECHNIQUES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES, COOPERATION ET CREATION DE CAPACITES INTRODUCTION 34.1 Les techniques cologiquement rationnelles (cotechniques) protgent l'environnement, sont moins polluantes, utilisent de faon plus durable toutes les ressources, autorisent le recyclage d'une proportion plus importante de leurs dchets et produits ainsi qu'un traitement des dchets rsiduels plus acceptable que celui que permettraient les techniques qu'elles remplacent. 34.2 Les cotechniques sont, sous l'angle de la pollution, des "techniques de transformation et de production" qui engendrent des dchets en quantit faible ou nulle, en vue de prvenir toute pollution. Elles comprennent aussi les techniques de "fin de chane", dont l'objet est d'liminer la pollution une fois qu'elle s'est produite. 34.3 Les cotechniques ne sont pas seulement des techniques particulires, mais aussi des systmes complets englobant savoir-faire, procdures, biens et services, matriel et procdures d'organisation et de gestion. Cela implique que lorsqu'on examine la question du transfert des techniques, on doit se pencher galement sur celles de la mise en valeur des ressources humaines et des incidences des choix technologiques sur la mise en place des capacits locales, notamment les problmes de discrimination sexuelle. Les cotechniques devraient tre compatibles avec les priorits fixes au plan national dans les domaines socio-conomique, culturel et cologique. 34.4 Il faut que les cotechniques soient facilement accessibles et transfrables, en particulier aux pays en dveloppement, grce des mesures d'appui qui, favorisant la coopration technique, devraient permettre tant le transfert du savoir-faire technique indispensable que la mise en place des capacits conomique, technique et de gestion en vue d'une utilisation efficace et du perfectionnement des techniques transfres. La coopration technique fait intervenir des actions communes d'entreprises et de gouvernements tant fournisseurs que bnficiaires des techniques en cause. Elle implique donc de mettre en jeu dans un processus interactif les gouvernements, le secteur priv et les services de recherche-dveloppement de manire tirer le meilleur parti possible du transfert des techniques. Pour russir, les associations constitues long terme en vue de la coopration technique doivent ncessairement s'accompagner d'une formation continue et systmatique ainsi que de la mise en place de capacits tous les niveaux, sur une longue priode. 34.5 Les activits proposes dans le prsent chapitre ont pour but d'amliorer les conditions et processus relatifs l'information, l'accs aux techniques et au transfert de celles-ci (y compris les techniques de pointe et le savoir-faire connexe) - s'agissant surtout des pays endveloppement - ainsi qu' la mise en place des capacits et aux accords et associations de coopration technique, dans l'intention de promouvoir un dveloppement durable. Il sera essentiel de mettre au point de nouvelles techniques efficaces pour permettre aux pays en dveloppement en particulier d'tre mieux mme de raliser un dveloppement durable, soutenir l'conomie mondiale, protger l'environnement, attnuer la pauvret et les souffrances humaines. Cela signifie qu'il faudra chercher amliorer les techniques actuellement employes et, au besoin, les remplacer par des techniques plus accessibles et plus rationnelles sur le plan cologique. Principes d'action 34.6 Le prsent chapitre d'Action 21 est sans prjudice des engagements et dispositions qui pourraient tre arrts touchant le transfert de technologie dans tels ou tels instruments internationaux. 34.7 La possibilit d'obtenir des informations scientifiques et techniques, l'accs aux cotechniques et le transfert de celles-ci sont des conditions essentielles au dveloppement durable. Deux conditions interdpendantes doivent tre respectes si l'on veut fournir des renseignements adquats sur les aspects cologiques des techniques actuelles : il faut, d'une part, amliorer les informations concernant les techniques actuelles (notamment les risques qu'elles prsentent pour l'environnement) et, d'autre part, faciliter l'accs aux cotechniques. 34.8 L'objectif principal d'un meilleur accs aux renseignements techniques est de donner la possibilit de choisir en connaissance de cause, ce qui doit conduire les pays accder ces techniques et les transfrer ainsi qu' renforcer leurs propres capacits techniques. 34.9 On trouve dans le domaine public une masse de connaissances techniques utiles. Il faut que les pays en dveloppement puissent accder aux techniques qui ne sont pas protges par des brevets ou se trouvent dans le domaine public. Les pays en dveloppement auraient galement besoin d'avoir accs au savoir-faire et aux connaissances techniques ncessaires pour tirer efficacement parti desdites techniques. 34.10 Il convient d'examiner le rle de la protection des brevets et des autres droits de proprit intellectuelle ainsi que son impact pour ce qui est de l'accs des pays en dveloppement en particulier aux cotechniques et de leur transfert ces derniers, et d'explorer davantage la notion d'accs garanti des pays en dveloppement aux cotechniques sous l'angle des droits de proprit intellectuelle et dans le but de mettre au point une thorie de ce que pourrait tre une rponse efficace aux besoins des pays en dveloppement dans ce domaine. 34.11 Les techniques protges par des brevets peuvent tre acquises par la voie commerciale, et les relations d'affaires internationales constituent un important moyen de transfert de techniques. Il y a tout lieu de puiser dansce fonds de connaissances et de le combiner avec les innovations locales pour crer des techniques de substitution. En mme temps que l'on continue d'explorer des concepts et modalits permettant d'assurer, notamment aux pays en dveloppement, l'accs des techniques cologiquement rationnelles, y compris des techniques de pointe, il convient de promouvoir, faciliter et financer le cas chant un meilleur accs aux cotechniques tout en offrant aux innovateurs des incitations quitables afin de favoriser la recherche et la mise au point de nouvelles cotechniques. 34.12 Les pays bnficiaires ont besoin de techniques et d'un appui renforc pour les aider mettre au point leurs capacits scientifiques, techniques, professionnelles et connexes, compte tenu des techniques et capacits existantes. Cet appui permettrait en particulier aux pays en dveloppement de faire des choix technologiques plus rationnels. Ces pays pourraient alors mieux valuer les cotechniques avant leur transfert, les appliquer et les grer de manire approprie ainsi qu'amliorer les techniques existantes et les adapter leurs propres besoins et priorits en matire de dveloppement. 34.13 Il est essentiel de pouvoir disposer d'une masse critique de capacits en matire de recherche-dveloppement pour diffuser et utiliser efficacement les cotechniques ainsi que pour en crer au plan local. Les programmes d'enseignement et de formation devraient tenir compte des besoins en matire d'activits de recherche axes sur un thme prcis et contribuer former des spcialistes familiariss avec les cotechniques et ouverts l'interdisciplinarit. Pour parvenir raliser cette masse critique, il faut former des gens de mtier, techniciens et cadres moyens, scientifiques, ingnieurs et enseignants, et mettre au point les systmes de soutien social ou d'appui en matire de gestion correspondants. On ne saurait par ailleurs transfrer des cotechniques sans les adapter et les incorporer de manire novatrice aux cultures locales ou nationales. Objectifs 34.14 Les objectifs ci-aprs sont proposs : a) Faciliter l'accs, en particulier des pays en dveloppement, aux informations scientifiques et techniques, y compris celles relatives aux technologies de pointe; b) Promouvoir, faciliter et financer, au besoin, l'accs aux cotechniques et au savoir-faire correspondant, et leur transfert en ce qui concerne notamment les pays en dveloppement des conditions favorables, y compris des conditions concessionnelles et prfrentielles, tel que dcid d'un commun accord, compte dment tenu de la protection des droits en matire de proprit intellectuelle et des besoins particuliers des pays en dveloppement aux fins de la mise en oeuvre d'Action 21; c) Encourager l'utilisation et la promotion des cotechniques autochtones qui ont pu tre ngliges ou dplaces, notamment dans les pays en dveloppement, en accordant une attention particulire aux besoins prioritaires de ces pays et en tenant compte des rles complmentaires des hommes et des femmes; d) Appuyer le renforcement des capacits endognes, notamment dans les pays en dveloppement, de manire que ceux-ci puissent valuer, adopter, grer et appliquer les techniques cologiquement rationnelles. L'adoption des mesures suivantes contribuerait la ralisation de cet objectif : i) Mise en valeur des ressources humaines; ii) Renforcement des capacits institutionnelles en ce qui concerne la recherche-dveloppement et l'excution du programme; iii) Evaluation intgre des besoins technologiques, conformment aux plans, objectifs et priorits des pays, comme prvu dans l'application du programme Action 21 l'chelle nationale; e) Promouvoir un partenariat technologique long terme entre les possesseurs de techniques cologiquement rationnelles et les utilisateurs potentiels. Activits a) Etablissement de rseaux internationaux d'information reliant les systmes nationaux, sous-rgionaux, rgionaux et internationaux 34.15 Dvelopper et relier les systmes d'information nationaux, sous-rgionaux, rgionaux et internationaux existants et constituer des rseaux par la cration de centres d'change rgionaux couvrant de vastes secteurs de l'conomie, comme l'agriculture, l'industrie et l'nergie. Ces rseaux pourraient notamment comprendre des offices nationaux, sous-rgionaux et rgionaux des brevets en mesure d'tablir des rapports sur les technologies de pointe. Ils diffuseraient des informations sur les techniques disponibles, leurs sources, les risques qu'elles prsentent pour l'environnement et les conditions gnrales de leur acquisition. Ils fourniraient des renseignements la demande et se concentreraient sur les besoins des utilisateurs finals. Ils tiendraient compte des contributions et des rles positifs des organisations internationales, rgionales et sous-rgionales, des entreprises, des associations commerciales, des organisations non gouvernementales, des gouvernements nationaux et des rseaux nationaux nouvellement crs ou renforcs. 34.16 Les centres d'change internationaux et rgionaux prendraient l'initiative, si ncessaire, d'aider les utilisateurs identifier leurs besoins et de diffuser des informations rpondant ces besoins, y compris par l'utilisation des systmes d'information et de communication existants. Lesinformations diffuses mettraient l'accent sur les cas concrets o des techniques cologiquement rationnelles ont t mises au point et appliques avec succs et donneraient des dtails ce sujet. Pour tre efficaces, les centres d'change devraient non seulement fournir des informations mais aussi renvoyer d'autres services, y compris aux sources de conseil, formation, technologies et valuation des techniques. Ils encourageraient ainsi la cration de coentreprises et d'associations de divers types. 34.17 Les organismes comptents des Nations Unies devraient tablir un inventaire des centres ou systmes d'change d'informations internationaux et rgionaux existants. Les structures devraient tre renforces et amliores, si ncessaire. Il faudra au besoin mettre en place des systmes d'information supplmentaires, afin de combler les lacunes identifies dans le rseau international. b) Efforts en vue d'appuyer et de promouvoir l'accs aux techniques et leur transfert 34.18 Les gouvernements et les organisations internationales devraient encourager le secteur priv promouvoir des modalits effectives rgissant l'accs aux techniques cologiquement rationnelles et leur transfert, en ce qui concerne notamment les pays en dveloppement, en menant, entre autres, les activits ci-aprs : a) Formulation de politiques et de programmes en vue du transfert effectif des techniques cologiquement rationnelles dtenues par des entreprises publiques ou relevant du domaine public; b) Cration de conditions favorables pour encourager les secteurs priv et public mettre au point, commercialiser et utiliser des techniques cologiquement rationnelles; c) Examen, par les gouvernements, et si ncessaire par les organisations comptentes, des politiques, y compris les subventions et les mesures fiscales, et rglementations en vigueur, afin de dterminer si elles encouragent ou entravent l'accs aux techniques cologiquement rationnelles, leur transfert et leur introduction; d) Examen, dans un cadre intgrant pleinement l'environnement et le dveloppement, des obstacles au transfert des cotechniques dtenues par des entits prives et adoption de mesures gnrales appropries afin de les liminer, tout en mettant au point des incitations spcifiques, d'ordre financier ou autre, pour le transfert de ces techniques; e) Dans le cas des technologies dtenues par des entreprises prives, adoption des mesures ci-aprs, en particulier en faveur des pays en dveloppement : i) Cration et renforcement par les pays dvelopps, de mme que par d'autres pays qui pourraient tre en mesure de le faire, des mesures d'incitation appropries d'ordre financier ou autre, afin d'encourager le transfert de technologies cologiquement rationnelles par les socits, notamment vers les pays en dveloppement, dans le cadre d'un dveloppement durable; ii) Mesures visant faciliter l'accs aux cotechniques brevetes et leur transfert notamment vers les pays en dveloppement; iii) Achat de brevets et licences aux conditions du march en vue de leur transfert vers les pays en dveloppement des conditions non commerciales, et ce dans le cadre de la coopration pour le dveloppement durable, compte tenu de la ncessit de protger les droits en matire de proprit intellectuelle; iv) Conformment aux conventions internationales pertinentes auxquelles les Etats sont parties et compte tenu des circonstances particulires qui y sont reconnues, adoption de mesures en vue d'empcher l'abus des droits relatifs la proprit intellectuelle, notamment en formulant des rgles applicables l'acquisition par l'octroi obligatoire de licences, accompagn d'une compensation quitable et adquate; v) Fourniture de ressources financires en vue de l'acquisition de techniques cologiquement rationnelles afin de permettre aux pays en dveloppement notamment d'appliquer des mesures visant promouvoir un dveloppement durable, qui leur imposeraient une charge supplmentaire ou excessive; f) Mise en place de mcanismes rgissant l'accs aux techniques cologiquement rationnelles et le transfert de ces techniques, notamment aux pays en dveloppement, en tenant compte des progrs du processus de ngociation d'un code international de conduite sur le transfert de technologie, conformment aux dcisions prises par la Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dveloppement sa huitime session, tenue Cartagena da Indias (Colombie) en fvrier 1992. c) Amlioration de la capacit d'laborer et de grer des techniques cologiquement rationnelles 34.19 Etablir et/ou promouvoir des cadres aux niveaux sous-rgional, rgional et international en vue de la mise au point, du transfert et de l'utilisation de techniques cologiquement rationnelles et du savoir-faire technique correspondant, en accordant une attention particulire aux besoins des pays en dveloppement, en attribuant ces fonctions aux organismes existants. Ces cadres aideraient les pays en dveloppement et les pays dvelopps prendre des mesures afin de promouvoir la recherche-dveloppement dans le domaine des cotechniques et le transfert de ces techniques, souvent dans le cadred'associations au sein d'un mme pays ou entre plusieurs pays et entre la communaut scientifique et technique, le secteur industriel et les gouvernements. 34.20 Il faudrait dvelopper les capacits des pays d'valuer, de mettre au point, de grer et d'utiliser des technologies nouvelles. Il faudra cette fin renforcer les institutions existantes, former du personnel tous les niveaux et informer l'utilisateur final. d) Etablissement d'un rseau commun de centres de recherche 34.21 Etablissement d'un rseau commun de centres de recherche nationaux, sous-rgionaux, rgionaux et internationaux sur les technologies cologiquement rationnelles, afin de faciliter l'accs ces techniques, leur mise au point, leur gestion et leur transfert, y compris le transfert et la coopration entre pays en dveloppement et entre ces pays et les pays dvelopps, partir des centres sous-rgionaux ou rgionaux de recherche-dveloppement et de dmonstration, qui sont lis aux institutions nationales, en troite coopration avec le secteur priv. e) Appui aux programmes de coopration et d'assistance 34.22 Appui aux programmes de coopration et d'assistance, y compris ceux qui sont excuts par les organismes des Nations Unies, les organisations internationales et d'autres institutions publiques et prives comptentes, notamment au profit des pays en dveloppement, dans les domaines de la recherche-dveloppement, du renforcement des capacits en matire de technologie et de ressources humaines sur le plan de la formation, de la maintenance, de l'valuation des besoins technologiques nationaux, des tudes d'impact sur l'environnement et de la planification d'un dveloppement durable. 34.23 Appui aux programmes nationaux, sous-rgionaux, rgionaux, multilatraux et bilatraux de recherche scientifique, de diffusion de l'information et de dveloppement technique parmi les pays en dveloppement, notamment par la participation d'entreprises et d'installations de recherche, tant publiques que prives, ainsi que par le financement de programmes de coopration technique entre pays en dveloppement dans ce domaine. Ces activits pourraient comprendre l'instauration de liaisons entre ces installations, afin de leur donner un maximum d'efficacit quant la connaissance, la diffusion et l'application de techniques en vue d'un dveloppement durable. 34.24 La mise en place de programmes mondiaux, rgionaux et sous-rgionaux devrait comprendre l'identification et l'valuation des besoins prioritaires aux niveaux rgional et national. Il faudrait laborer des plans et des tudes l'appui de ces programmes, qui serviraient de base au financement ventuel par les banques multilatrales, les organisations bilatrales, le secteur priv et les organisations non gouvernementales. 34.25 Organiser des visites et faciliter, sur une base volontaire, le retour des experts des pays en dveloppement, spcialiss dans le domaine des techniques cologiquement rationnelles qui travaillent actuellement dans des institutions des pays dvelopps. f) Evaluation des techniques pour la gestion des cotechniques 34.26 La communaut internationale, en particulier les organismes des Nations Unies, les organisations internationales et d'autres organisations prives comptentes devraient aider changer des donnes d'exprience et dvelopper la capacit d'valuation des besoins technologiques notamment dans les pays en dveloppement, pour permettre ceux-ci de faire des choix fonds sur des techniques cologiquement rationnelles. Elle devrait s'attacher ce qui suit : a) Renforcement des moyens d'valuation des techniques pour la gestion des cotechniques, y compris l'valuation de l'impact sur l'environnement et des risques cologiques, compte dment tenu des garanties appropries sur les transfert des techniques sous rserve d'une interdiction pour des raisons cologiques ou de sant. b) Renforcement du rseau international de centres rgionaux, sous-rgionaux ou nationaux d'valuation des cotechniques, coupls avec les centres d'change, afin de capter, au profit de tous les Etats, les sources d'valuation technique mentionnes plus haut. Ces centres pourraient, en principe, fournir des conseils et dispenser une formation dans des situations nationales particulires et encourager le renforcement des capacits des pays en ce qui concerne l'valuation des cotechniques. Avant d'envisager de crer des institutions entirement nouvelles, il conviendrait d'explorer fond la possibilit de confier cette activit aux organisations rgionales dj tablies. Il faudrait galement examiner la possibilit de son financement par des associations d'entreprises publiques et prives, le cas chant. g) Accords de coopration et associations 34.27 Promotion d'accords de coopration long terme entre des entreprises de pays dvelopps et de pays en dveloppement en vue de la mise au point d'cotechniques. Les socits multinationales, en tant que dpositaires des comptences techniques ncessaires la protection et l'amlioration de l'environnement, ont un rle particulier jouer, qui rpond leurs intrts concernant la promotion de la coopration en matire de transfert de techniques car elles constituent les instruments essentiels de ce transfert, et la cration d'un rservoir de ressources humaines, avec la formation et l'infrastructure requises. 34.28 Promotion de coentreprises entre fournisseurs et acqureurs de techniques, compte tenu des objectifs et priorits des pays en dveloppement. De pair avec les investissements trangers directs, ces entreprises pourraient constituer d'importants vecteurs pour les transferts d'cotechniques. Cescoentreprises et la ralisation d'investissements directs permettraient d'assurer le transfert et le maintien de pratiques de gestion cologiquement rationnelles. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 34.29 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent chapitre pour la priode 1993-2000 se situerait en moyenne entre 450 millions de dollars et 600 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. Chapitre 35 LA SCIENCE AU SERVICE D'UN DEVELOPPEMENT DURABLE INTRODUCTION 35.1 Le prsent chapitre est essentiellement consacr au rle et l'usage attribuer aux sciences pour les mettre au service d'une gestion avise de l'environnement et du dveloppement et, partant, de la survie quotidienne et du dveloppement futur de l'humanit. Les lments de programme proposs ici ont t conus comme suffisamment gnraux pour prendre en charge les impratifs scientifiques spcifiques consigns dans les autres chapitres du programme Action 21. Les sciences devraient notamment fournir l'information ncessaire pour amliorer la formulation et la slection des politiques d'environnement et de dveloppement en vue de la prise de dcisions. Pour satisfaire cette exigence, il sera indispensable de promouvoir l'intelligence des questions scientifiques, d'amliorer les valuations scientifiques long terme, de renforcer les capacits scientifiques de tous les pays et de faire en sorte que les sciences sachent s'adapter aux besoins naissants. 35.2 Les scientifiques sont en train d'affiner leur comprhension de domaines tels que les changements climatiques, la croissance des taux de consommation de ressources, les tendances dmographiques et la dgradation de l'environnement. Les changements affectant ces domaines, entre autres, doivent tre pris en considration lorsqu'il s'agit d'laborer des stratgies de dveloppement long terme. Afin d'asseoir ces stratgies sur des bases scientifiques plus solides, il est essentiel, dans un premier temps, de mieux comprendre les terres, les ocans, l'atmosphre, l'interdpendance de leurs cycles hydrologiques, nutritifs et biogochimiques et leurs changes d'nergie, qui font tous partie du systme plante Terre, afin d'en tirer une estimation plus prcise de la capacit limite de la plante et de sa capacit de rsistance aux nombreuses contraintes qui lui sont imposes par les activits humaines. Les sciences peuvent permettre d'expliquer ces phnomnes grce un dveloppement de la recherche sur les processus cologiques fondamentaux et grce l'application des outils modernes, efficaces et rentables dont on dispose actuellement, notamment les instruments de tldtection et de surveillance automatique, et les capacits de calcul et de modlisation. Les sciences jouent un rle essentiel en tablissant un lien entre l'importance fondamentale de ce systme plante Terre en tant que systme d'entretien de la vie et les stratgies appropries de dveloppement qui misent sur son fonctionnement continu. Les sciences devraient continuer jouer un rle de plus en plus important pour permettre d'utiliser plus efficacement les ressources et de trouver de nouvelles mthodes, ressources et modalits de dveloppement. Il faut que les sciences visent constamment contrler l'utilisation des ressources et favoriser les efforts tendant les utiliser de faon moins intensive, notamment rduire la consommation d'nergie dans l'industrie, l'agriculture et les transports. On considre donc de plus en plus les sciences comme un lment indispensable pour dcouvrir les voies les plus ralistes du dveloppement durable. 35.3 Les connaissances scientifiques doivent tre appliques la formulation des objectifs et mises au service des buts du dveloppement durable sous la forme d'valuations scientifiques de la situation actuelle et des perspectives d'avenir du systme plante Terre. Ces valuations, fondes sur les innovations actuelles et les dcouvertes venir dans le domaine scientifique, doivent tre utilises lors de la prise des dcisions et dans le cadre de l'interaction entre les sciences et l'laboration des politiques. Les sciences doivent fournir une contribution accrue afin d'largir les connaissances et de faciliter l'interaction entre science et socit. Il faudra galement accrotre les capacits et les moyens scientifiques permettant d'atteindre ces objectifs, en particulier dans les pays en dveloppement. Il est indispensable que les scientifiques des pays en dveloppement participent pleinement aux programmes internationaux de recherche scientifique consacrs aux problmes mondiaux lis l'environnement et au dveloppement afin que tous les pays puissent participer sur un pied d'galit aux ngociations concernant les questions mondiales d'environnement et de dveloppement. Face la menace d'une dgradation irrversible de l'environnement, on ne saurait s'autoriser de l'absence d'une connaissance scientifique absolue pour remettre plus tard des mesures qui sont justifies en elles-mmes. Le principe de la prcaution pourrait servir de base des politiques touchant des systmes complexes qui ne sont pas encore bien compris et dont on ne peut encore prvoir quelles consquences auront leurs perturbations. 35.4 Les lments du programme, qui correspondent aux conclusions et recommandations de la Confrence internationale sur un programme d'action scientifique pour l'environnement et le dveloppement (ASCEND 21), sont les suivants : a) Renforcer la base scientifique d'une gestion durable; b) Promouvoir l'intelligence des questions scientifiques; c) Amliorer l'valuation scientifique long terme; d) Renforcer les capacits scientifiques. DOMAINES D'ACTIVITE A. Renforcer la base scientifique d'une gestion durable Principes d'action 35.5 Le dveloppement durable invite envisager des perspectives plus long terme, intgrer les incidences du changement mondial aux niveaux local et rgional dans le processus de dveloppement, et utiliser les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Le processus de dveloppement doit tre constamment rvalu, la lumire des rsultats de la recherche scientifique, de faon limiter les incidences de l'utilisation des ressources sur le systme plante Terre. Malgr cela, l'avenir est incertain et rserve des surprises. Les politiques de gestion de l'environnement et du dveloppement doivent donc tre solides sur le plan scientifique, tout en intgrant une gamme d'options permettant de multiplier les types d'intervention possibles. Le principe de la prcaution s'impose. On observe souvent un dfaut de communication entre les scientifiques, les dcideurs et le grand public, dont les intrts sont reprsents par des organisations tant gouvernementales que non gouvernementales. Il est ncessaire d'amliorer la communication entre les scientifiques, les dcideurs et le grand public. Objectifs 35.6 L'objectif primordial consiste pour chaque pays, au besoin avec l'appui d'organisations internationales, dfinir l'tat de ses connaissances scientifiques et de ses besoins et priorits en matire de recherche en vue d'apporter le plus rapidement possible des amliorations sensibles dans les domaines suivants : a) Elargissement grande chelle de la base scientifique et renforcement des capacits et moyens scientifiques et de recherche - en particulier ceux des pays en dveloppement - dans les secteurs lis l'environnement et au dveloppement; b) Formulation de politiques d'environnement et de dveloppement fondes sur les meilleures connaissances et valuations scientifiques et tenant compte de la ncessit de renforcer la coopration internationale et des incertitudes relatives que comportent les diffrents processus et options en cause; c) Interaction entre les sciences et la prise de dcisions, en appliquant, au besoin, le principe de la prcaution, pour modifier les schmas actuels de production et de consommation et pour gagner du temps en vue de rduire l'incertitude concernant les options politiques retenir; d) Renforcement des connaissances, surtout des connaissances autochtones et locales, et leur application aux capacits des diffrents milieux et cultures, afin d'atteindre des niveaux durables de dveloppement, compte tenu des interactions aux chelons national, rgional et international; e) Amlioration de la coopration entre les scientifiques grce la promotion de programmes et activits de recherche interdisciplinaires; f) Participation de la population la dfinition des priorits et la prise de dcisions concernant le dveloppement durable. Activits 35.7 Les pays, avec l'assistance, le cas chant, des organisations internationales, devraient : a) Dresser un inventaire de leurs ressources bibliographiques dans le domaine des sciences naturelles et sociales se rapportant la promotion du dveloppement durable; b) Identifier leurs propres besoins et priorits en matire de recherche dans le cadre des efforts internationaux dploys dans ce domaine; c) Concevoir des mcanismes institutionnels appropris et renforcer ceux qui existent dj aux plus hauts niveaux local, national, sous-rgional et rgional, ainsi qu'au sein du systme des Nations Unies, afin de mettre en place une base scientifique plus solide permettant d'amliorer la formulation de politiques relatives l'environnement et au dveloppement compatibles avec les objectifs de dveloppement long terme. Il faudra largir le champ de la recherche actuellement mene dans ce domaine de telle sorte que le public participe davantage la dfinition d'objectifs de socit long terme permettant d'laborer des stratgies de dveloppement durable; d) Concevoir, appliquer et institutionnaliser les outils ncessaires un dveloppement durable, et en particulier : i) Des indicateurs de la qualit de la vie touchant notamment la sant, l'ducation, la protection sociale, l'tat de l'environnement et l'conomie; ii) Des approches conomiques compatibles avec un dveloppement cologiquement rationnel ainsi que la mise en place de mcanismes nouveaux et plus efficaces d'incitation une gestion plus rationnelle des ressources; iii) La formulation de politiques d'environnement long terme, la gestion des risques et l'valuation des cotechnologies; e) Procder la collecte, l'analyse et la synthse des donnes relatives aux relations entre l'tat des cosystmes et la sant des communauts humaines, afin d'avoir une meilleure connaissance du cot et des avantages des diffrentes politiques et stratgies de dveloppement du point de vue de la sant et de l'environnement, notamment dans les pays en dveloppement; f) Raliser des tudes scientifiques sur les approches adoptes aux niveaux national et rgional pour parvenir un dveloppement durable, en utilisant des mthodes comparables et complmentaires. Ces tudes, qui seraient coordonnes par un organisme scientifique international, feraient largement appel des spcialistes locaux et seraient ralises par des quipes pluridisciplinaires reprsentant des rseaux ou des centres de recherche rgionaux, selon le cas et selon les capacits nationales et les ressources disponibles; g) Amliorer les moyens permettant de dterminer les priorits adopter en matire de recherche scientifique aux niveaux national, rgional et mondial afin de rpondre aux impratifs du dveloppement durable. Il s'agit l d'un processus qui suppose des jugements scientifiques concernant les avantages court et long terme et les ventuels cots et risques long terme. Il devrait pouvoir s'adapter et rpondre aux besoins perus, et faire appel des mthodes d'valuation des risques transparentes et "conviviales"; h) Mettre au point des mthodes permettant de relier les sciences officielles avec les connaissances propres aux diffrentes cultures locales. Ces mthodes, qu'il faudrait valuer dans le cadre d'tudes pilotes, devraient tre labores au niveau local et axes sur les liens existant entre les connaissances traditionnelles des populations autochtones et les connaissances scientifiques modernes dans le domaine correspondant, l'accent tant mis en particulier sur la diffusion et l'application des rsultats aux fins de la protection de l'environnement et du dveloppement durable. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 35.8 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 150 millions de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 30 millions de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 35.9 Les moyens scientifiques et techniques sont les suivants : a) Appuyer l'laboration de nouveaux programmes de recherche scientifique, y compris leurs aspects socio-conomiques et leur dimension humaine, au niveau de la collectivit ainsi qu'aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, afin de complter et de favoriser les synergies entre connaissances et pratiques scientifiques traditionnelles et classiques, et renforcer la recherche interdisciplinaire dans le domaine de la dgradation et de la rgnration de l'environnement; b) Mettre au point des modles exprimentaux de diffrents types (concernant, par exemple, la situation socio-conomique ou cologique) afin d'tudier des mthodes et de formuler des principes directeurs; c) Etayer la recherche en laborant des mthodes d'valuation des risques relatifs afin d'aider les responsables des choix politiques classer par ordre d'importance les priorits de la recherche scientifique. B. Promouvoir l'intelligence des questions scientifiques Principes d'action 35.10 Afin de promouvoir le dveloppement durable, il convient de mieux connatre la capacit limite de la Terre et, notamment, les processus qui pourraient freiner ou stimuler sa capacit d'entretenir la vie. L'environnement mondial change plus vite qu'il ne l'a fait pendant des sicles; on peut donc s'attendre des surprises et il se pourrait qu'on assiste des changements cologiques sans prcdent au sicle prochain. Paralllement, la consommation d'nergie, d'eau et d'autres ressources non renouvelables s'accrot, tant au total que par habitant, ce qui pourrait provoquer des pnuries dans de nombreuses rgions, mme si les conditions du milieu ne devaient pas changer. Les activits de la socit connaissent des variations multiples dans le temps et dans l'espace, selon les rgions et les cultures. Elles influencent et subissent tout la fois l'volution du milieu. Le facteur humain est la principale force qui dtermine ce jeu complexe de relations et influe directement sur les changements l'chelle plantaire. Il est donc essentiel d'tudier la dimension humaine des causes et des consquences de l'volution du milieu, et d'explorer les voies conduisant un dveloppement plus durable. Objectifs 35.11 L'un des principaux objectifs est d'accrotre et d'approfondir la connaissance fondamentale des liens qui existent entre milieu humain et milieu cologique naturel, ainsi que de perfectionner les outils analytiques et prvisionnels qui permettront de mieux comprendre les consquences cologiques des options de dveloppement. A cet effet, on devra : a) Excuter des programmes de recherche visant mieux comprendre comment la capacit limite de la Terre est conditionne par ses systmes naturels, tels que les cycles biogochimiques, le systme atmosphre/ hydrosphre/lithosphre/cryosphre, la biosphre et la diversit biologique, le systme agro-cologique et autres cosystmes terrestres et aquatiques; b) Mettre au point et appliquer de nouveaux outils analytiques et prvisionnels permettant d'tudier avec plus de prcision l'influence croissante de l'intervention de l'homme, dlibre ou non, et des tendances dmographiques sur les systmes naturels de la Terre, et de mesurer les effets et les consquences de cette intervention et de cette dynamique; c) Regrouper l'tude des phnomnes physiques, conomiques et sociaux afin de mieux comprendre les effets des comportements conomiques et sociaux sur l'environnement, notamment la dgradation de l'environnement, tant au niveau des conomies nationales qu'au niveau de l'conomie mondiale. Activits 35.12 Il faudrait entreprendre les activits ci-aprs : a) Appuyer la mise en place d'un rseau largi de surveillance pour dcrire les cycles (notamment les cycles biogochimiques et hydrologiques mondiaux) et vrifier les hypothses concernant leur comportement. Approfondir la recherche mene sur l'interaction entre les diffrents cycles mondiaux et ses consquences aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, pour les indications qu'elle peut fournir sur la tolrance et la vulnrabilit; b) Appuyer des programmes nationaux, sous-rgionaux, rgionaux et internationaux d'observation et de recherche appliques l'tude de la chimie de l'atmosphre mondiale et des rgions sources et rceptrices des gaz effet de serre, et veiller ce que les rsultats soient prsents sous une forme accessible et intelligible pour le grand public; c) Appuyer des programmes nationaux, sous-rgionaux, rgionaux et internationaux de recherche sur les systmes marins et terrestres, toffer les bases de donnes mondiales sur leurs composantes, largir les systmes de surveillance continue de ces composantes et amliorer la modlisation prvisionnelle du systme plante Terre et de ses sous-systmes, notamment la modlisation du fonctionnement de ces systmes en fonction de diffrents niveaux d'intensit d'impact de l'intervention de l'homme. Les programmes de recherche devraient inclure ceux qui sont mentionns dans les autres chapitres d'Action 21 et qui appuient la mise en place de mcanismes de coopration et d'harmonisation entre les programmes de recherche sur les modifications du climat mondial; d) Encourager la coordination des missions satellitaires et le fonctionnement des rseaux, systmes et mthodes qui permettent de traiter et de diffuser les donnes ainsi obtenues; mettre en relation les utilisateurs des donnes d'observation de la Terre avec le Plan Vigie de l'ONU; e) Mettre en place les capacits ncessaires pour prvoir la faon dont les cosystmes terrestres, dulaquicoles, ctiers et marins ainsi que la diversit biologique ragissent des perturbations court et long terme de l'environnement, et dvelopper l'cologie de la rgnration; f) Etudier le rle de la diversit biologique et de la disparition d'espces dans le fonctionnement des cosystmes et le systme mondial d'entretien de la vie; g) Instituer un systme mondial d'observation des paramtres dont dpend la gestion rationnelle des zones ctires et montagneuses et renforcer sensiblement les systmes de surveillance de la quantit et de la qualit de l'eau douce, en particulier dans les pays en dveloppement; h) Dvelopper les systmes d'observation de la Terre depuis l'espace pour comprendre la plante Terre en tant que systme, et obtenir ainsi en permanence et long terme un ensemble intgr de donnes permettant de mesurer les interactions de l'atmosphre, de l'hydrosphre et de la lithosphre, et mettre en place un systme de diffusion de l'information pour faciliter l'utilisation des donnes obtenues par observation; i) Mettre au point et appliquer des systmes et des techniques qui automatisent la collecte, l'enregistrement et la transmission des informations aux bases de donnes et aux centres d'analyse, afin de surveiller les systmes marins, terrestres et atmosphriques et de prvoir les catastrophes naturelles; j) Accrotre la contribution des sciences de l'ingnieur aux programmes de recherche pluridisciplinaire sur le systme plante Terre, en vue notamment d'amliorer l'tat de prparation aux situations d'urgence et d'attnuer les consquences des catastrophes naturelles; k) Acclrer la recherche pour coordonner les sciences physiques, conomiques et sociales afin de mieux comprendre les effets du comportement conomique et social sur l'environnement et ceux de la dgradation de l'environnement sur l'conomie aux niveaux local et mondial, et en particulier : i) Etudier le comportement humain en tant qu'lment indispensable pour comprendre les causes et les consquences des modifications de l'environnement et de l'exploitation des ressources naturelles; ii) Promouvoir la recherche sur les ractions humaines, conomiques et sociales aux modifications du climat de la plante; l) Appuyer la mise au point de nouveaux systmes et techniques simples utiliser et permettant de coordonner les processus multidisciplinaires - physiques, chimiques, biologiques et socio-humains - qui fournissent ensuite des informations et des connaissances aux dcideurs et au grand public. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 35.13 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 2 milliards de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 1,5 milliard de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 35.14 Les moyens scientifiques et techniques sont les suivants : a) Appuyer et utiliser les activits de recherche pertinentes menes l'chelon national par les tablissements d'enseignement, les instituts de recherche, les organismes publics et les organisations non gouvernementales, et encourager la participation active de ces derniers aux programmes rgionaux et mondiaux, en particulier dans les pays en dveloppement; b) Accrotre l'utilisation des systmes et techniques de facilitation tels que les super-ordinateurs, les techniques d'observation spatiale, terrestre ou ocanique et les techniques de gestion des donnes et, en particulier, mettre au point et renforcer le systme mondial d'observation du climat. C. Amliorer l'valuation scientifique long terme Principes d'action 35.15 La satisfaction des besoins en matire de recherche scientifique applique l'environnement et au dveloppement n'est que le premier stade de la contribution que les sciences peuvent apporter au processus de dveloppement durable. Les connaissances acquises doivent servir tablir des valuations scientifiques (analyses) de la situation actuelle ou des projections concernant des situations futures. Cela veut dire que la biosphre doit tre maintenue en bonne sant et qu'il faut ralentir la disparition des espces biologiques. De nombreux changements cologiques long terme susceptibles d'affecter l'homme et la biosphre concernent naturellement l'ensemble de la plante, mais des changements essentiels peuvent se produire aux niveaux national et local. Inversement, les activits humaines aux chelons local et rgional contribuent souvent menacer l'environnement mondial, comme dans le cas de l'appauvrissement en ozone stratosphrique. Il faut donc tablir des valuations et des projections scientifiques aux niveaux mondial, rgional et local. De nombreux pays et organisations prparent d'ores et dj des rapports sur l'environnement et le dveloppement, dans lesquels sont exposes la situation actuelle et les tendances futures. Les valuations l'chelle rgionale et mondiale pourraient mettre ces rapports profit, mais doivent avoir une porte plus vaste et inclure les rsultats d'tudes dtailles sur les conditions futures, en vue d'en tirer un certain nombre d'hypothses sur les mesures d'intervention auxquelles l'homme pourrait recourir, en utilisant les meilleurs modles disponibles. Ces valuations devraient permettre de dresser le plan d'un dveloppement raliste compte tenu de la capacit limite de chaque rgion du point de vue de l'environnement et de la situation conomique et sociale. Il faudrait utiliser pleinement les connaissances traditionnelles ayant trait l'environnement local. Objectifs 35.16 L'objectif principal est d'tablir des valuations de l'tat des connaissances et des tendances concernant les principales questions d'environnement et de dveloppement aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, en s'appuyant sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles, en vue de mettre au point diverses stratgies, dont des pratiques traditionnelles locales, appliquer, dans le temps et dans l'espace, l'chelle que ncessite la formulation de politiques long terme. Activits 35.17 Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Coordonner les systmes existants de collecte de donnes et de statistiques concernant les questions de dveloppement et d'environnement de faon faciliter la prparation des valuations scientifiques long terme : par exemple des donnes sur l'puisement des ressources, les courants d'importation et d'exportation, l'utilisation de l'nergie, les effets sur la sant et les tendances dmographiques; appliquer les donnes obtenues dans le cadre des activits identifies dans le domaine d'activit B aux valuations concernant l'environnement et le dveloppement aux niveaux mondial, rgional et local; et veiller ce que ces valuations soient largement diffuses sous une forme facilement accessible au public et qui rponde ses besoins; b) Mettre au point une mthode permettant d'tablir, en les coordonnant, des audits nationaux et rgionaux et un audit mondial tous les cinq ans. Etablis dans une prsentation uniforme, ces audits permettraient de mieux dfinir la structure et les modalits du dveloppement, d'tudier en particulier la mesure dans laquelle les systmes mondiaux et rgionaux d'entretien de la vie rpondent aux besoins de toutes les formes de vie, humaine et autres, et d'identifier les secteurs et les ressources dont la situation risque de se dgrader encore davantage. Cette activit ferait appel toutes les sciences se rapportant la question, aux niveaux national, rgional et mondial, et serait organise par des organismes d'Etat, des organisations non gouvernementales, des universits et des instituts de recherche, avec l'aide, le cas chant, d'organisations internationales, publiques et non gouvernementales, et des organismes des Nations Unies. Ces audits devraient ensuite tre ports la connaissance du grand public. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 35.18 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 35 millions de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 18 millions de dollars par la communaut internationale sous formede dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 35.19 En ce qui concerne les besoins existants en matire de donnes dans le cadre du domaine d'activit A, il faudrait fournir un appui la collecte nationale de donnes et aux systmes d'alerte. Il pourrait y avoir lieu cette fin de crer des systmes de base de donnes, d'information et de notification, notamment aux fins d'valuation des donnes et de diffusion d'informations dans chaque rgion. D. Renforcer les capacits scientifiques Principes d'action 35.20 Etant donn le rle croissant que doivent jouer les sciences dans la solution des problmes d'environnement et de dveloppement, il faudrait dvelopper et renforcer la capacit scientifique de tous les pays - en particulier des pays en dveloppement - afin de leur permettre de participer pleinement aux travaux de recherche-dveloppement scientifique et l'application des rsultats obtenus un dveloppement durable. Il y a plusieurs faons de renforcer les capacits scientifiques et techniques. Parmi les plus importantes, on peut citer la formation thorique et pratique aux sciences et aux techniques, l'assistance aux pays en dveloppement pour amliorer l'infrastructure de la recherche-dveloppement, qui permettrait aux scientifiques de travailler de faon plus productive, la mise en place de systmes d'incitations pour encourager la recherche-dveloppement et une plus grande utilisation des rsultats ainsi obtenus dans les secteurs productifs de l'conomie. Un tel renforcement des capacits servirait galement de base pour mieux sensibiliser le grand public et populariser les sciences. Il convient d'insister particulirement sur la ncessit d'aider les pays en dveloppement renforcer leur capacit d'tudier leurs propres bases de ressources et leurs propres systmes cologiques et de mieux les grer de faon mieux faire face aux problmes qui se posent aux niveaux national, rgional et mondial. En outre, tant donn les dimensions et la complexit des problmes cologiques mondiaux, on a besoin d'un plus grand nombre de spcialistes dans diverses disciplines dans le monde entier. Objectifs 35.21 L'objectif essentiel est de renforcer les capacits scientifiques de tous les pays - en particulier celles des pays en dveloppement -, notamment pour : a) Amliorer l'enseignement, la formation et les moyens locaux de recherche-dveloppement et la mise en valeur des ressources humaines dans les disciplines scientifiques de base et dans les sciences intressant l'environnement, en utilisant le cas chant les connaissances traditionnelles et locales en matire de durabilit; b) Augmenter sensiblement d'ici l'an 2000 le nombre de scientifiques - en particulier en ce qui concerne les femmes - dans les pays en dveloppement o ce nombre est actuellement insuffisant; c) Rduire considrablement l'exode des scientifiques des pays en dveloppement, et encourager ceux qui sont partis retourner dans leur pays; d) Amliorer l'accs des scientifiques et des dcideurs aux informations pertinentes, l'objectif tant galement ici de sensibiliser le public et d'accrotre sa participation la prise de dcisions; e) Faire participer les scientifiques aux programmes de recherche sur l'environnement et le dveloppement aux niveaux national, rgional et mondial, y compris la recherche multidisciplinaire; f) Permettre aux scientifiques des pays en dveloppement de se mettre priodiquement au courant des innovations dans leurs domaines de connaissances respectifs. Activits 35.22 Il conviendrait d'entreprendre les activits suivantes : a) Promouvoir l'enseignement et la formation des scientifiques non seulement dans leurs disciplines, mais galement pour dvelopper leur capacit d'identifier, de grer et d'incorporer des considrations d'ordre cologique dans les projets de recherche-dveloppement; veiller ce qu'il existe une base solide pour la gestion des systmes naturels, de l'environnement et des ressources; et former des spcialistes capables de travailler des programmes interdisciplinaires lis l'environnement et au dveloppement, y compris dans le domaine des sciences sociales appliques; b) Renforcer l'infrastructure scientifique dans les coles, les universits et les tablissements de recherche - en particulier dans les pays en dveloppement - en fournissant le matriel scientifique voulu et en facilitant l'accs la littrature scientifique courante aux fins d'obtenir et de maintenir une masse critique de scientifiques hautement qualifis dans ces pays; c) Etablir et dvelopper des banques de donnes scientifiques et techniques nationales, qui traitent et prsentent les donnes dans des systmes uniformes, et faciliter l'accs aux bibliothques dpositaires des rseaux rgionaux d'information scientifique et technique; promouvoir la communication d'informations et de bases de donnes scientifiques et techniques des centres de donnes et des rseaux mondiaux et rgionaux; d) Mettre en place et dvelopper des rseaux d'information scientifique et technique rgionaux et mondiaux, fonds sur des banques de donnes scientifiques et techniques nationales et relis ces derniers; et rassembler, traiter et diffuser les informations obtenues grce aux programmes scientifiques rgionaux et mondiaux; dvelopper les activits visant rduire les obstacles aux changes d'informations dus aux diffrences de langue. Dvelopper, en particulier dans les pays en dveloppement, l'application de systmes de recherche documentaire informatiss pour faire face au volume croissant de littrature scientifique; e) Etablir, renforcer et forger de nouvelles alliances entre les services comptents nationaux, rgionaux et mondiaux pour promouvoir l'change libre et complet de donnes et d'informations scientifiques et techniques, ainsi que pour faciliter l'assistance technique lie un dveloppement durable et cologiquement rationnel. Il faudrait pour cela mettre en place des mcanismes d'change de donnes de recherche fondamentale, d'autres donnes et d'informations, et amliorer et dvelopper les rseaux et les centres internationaux, notamment tablir des liaisons rgionales avec les banques de donnes scientifiques nationales pour la recherche, la formation et le contrle. Ces mcanismes devraient tre conus de faon encourager la coopration technique entre spcialistes dans tous les pays et tablir de solides alliances nationales et rgionales entre l'industrie et les tablissements de recherche; f) Amliorer et dvelopper les liens entre les rseaux existants de spcialistes des sciences naturelles et sociales et les universits au niveau international, afin de renforcer les moyens dont disposent les pays pour formuler des options politiques dans le domaine de l'environnement et du dveloppement; g) Rassembler, analyser et publier l'information sur les connaissances autochtones en matire d'environnement et de dveloppement et aider les collectivits qui les possdent en tirer profit. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 35.23 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 750 millions de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 470 millions de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 35.24 Parmi les moyens scientifiques et techniques, il faudra multiplier et renforcer les rseaux et centres rgionaux de recherche et de formation multidisciplinaires en utilisant au mieux les facilits existantes, ainsi que les systmes connexes dont le rle est de promouvoir un dveloppement durable et la disponibilit des techniques dans les pays en dveloppement. Il y aura lieu aussi de promouvoir et d'utiliser le potentiel que reprsentent les initiatives indpendantes ainsi que les innovations et l'esprit d'entreprise autochtones. Ces rseaux et centres pourraient remplir les fonctions ci-aprs : a) Appui la coopration scientifique entre tous les pays de la rgion, et coordination dans ce domaine; b) Liaison avec les centres de surveillance et valuation de la situation en matire d'environnement et de dveloppement; c) Appui et coordination des tudes effectues l'chelon national, concernant les voies pouvant conduire un dveloppement durable; d) Organisation de l'enseignement et de la formation dans le domaine scientifique; e) Mise en place et entretien de bases de donnes et de systmes d'information, de suivi et d'valuation. c) Renforcement des capacits 35.25 Les mesures suivantes contribueront au renforcement des capacits : a) Cration des conditions voulues (salaires, quipement, bibliothques, etc.) pour permettre aux scientifiques de travailler effectivement dans leur pays d'origine; b) Renforcement de la capacit nationale, rgionale et mondiale de mener des recherches scientifiques et d'appliquer l'information scientifique et technique la promotion d'un dveloppement durable et cologiquement rationnel. Il convient notamment d'accrotre, selon que de besoin, les ressources financires consacres aux rseaux mondiaux d'information scientifique et technique, pour leur permettre de rpondre de manire efficace et rentable aux besoins des pays en dveloppement dans le domaine scientifique. Renforcement des capacits des femmes en les orientant en plus grand nombre vers les activits de recherche et en les formant ces activits. Chapitre 36 PROMOTION DE L'EDUCATION, DE LA SENSIBILISATION DU PUBLIC ET DE LA FORMATION INTRODUCTION 36.1 Education, sensibilisation du public et formation sont lies pratiquement tous les domaines d'Action 21 et encore plus troitement ceux qui ont trait la satisfaction des besoins de base, au renforcement des capacits, aux donnes et informations, la science et au rle des principaux groupes. Le prsent chapitre nonce des propositions dans leurs grandes lignes, tandis que des suggestions spcifiques relatives aux questions sectorielles sont formules dans d'autres chapitres. La dclaration et les recommandations de la Confrence intergouvernementale de Tbilisi sur l'ducation relative l'environnement 1/, organise en 1977 par l'Unesco et le PNUE, contiennent les principes fondamentaux sur lesquels reposent les prsentes propositions. 36.2 Les domaines d'action du programme dcrits dans le prsent chapitre portent sur les lments suivants : a) Rorienter l'ducation vers un dveloppement durable; b) Mieux sensibiliser le public; c) Promouvoir la formation. DOMAINES D'ACTIVITE A. Rorienter l'ducation vers un dveloppement durable Principes d'action 36.3 L'ducation, y compris l'enseignement de type scolaire, la sensibilisation du public et la formation, doit tre considre comme un processus permettant aux tres humains et aux socits de raliser leur plein potentiel. L'ducation revt une importance critique pour ce qui est de promouvoir un dveloppement durable et d'amliorer la capacit des individus de s'attaquer aux problmes d'environnement et de dveloppement. L'ducation de base constitue le fondement de toute ducation en matire d'environnement et de dveloppement, mais cette dernire doit tre incorpore en tant qu'lment essentiel de l'instruction. L'ducation, de type scolaire ou non, est indispensable pour modifier les attitudes de faon que les populations aient la capacit d'valuer les problmes de dveloppement durable et de s'y attaquer. Elle est essentielle aussi pour susciter une conscience des questions cologiques et thiques, ainsi que des valeurs et des attitudes, des comptences et un comportement compatibles avec le dveloppement durable, et pour assurer une participation effective du public aux prises de dcisions. Pour tre efficace, l'enseignement relatif l'environnement et au dveloppement doit porter sur la dynamique de l'environnement physique/biologique et socio-conomique ainsi que sur celle du dveloppement humain (y compris, le cas chant, le dveloppement spirituel), tre intgr toutes les disciplines et employer des mthodes classiques et non classiques et des moyens efficaces de communication. Objectifs 36.4 Compte tenu du fait que les pays, les organisations rgionales et les organisations internationales mettront au point leurs propres priorits et calendriers d'excution en fonction de leurs besoins, politiques et programmes, les objectifs ci-aprs sont proposs : a) Souscrire aux recommandations manant de la Confrence mondiale sur l'ducation pour tous : rpondre aux besoins ducatifs fondamentaux 2/ (Jomtien, Thalande, 5-9 mars 1990), et chercher assurer l'accs universel l'ducation de base, faire en sorte qu'au moins 80 % des filles et 80 % des garons en ge de frquenter l'cole primaire reoivent un enseignement primaire, de type scolaire ou non, et rduire le taux d'analphabtisme des adultes la moiti au moins de son niveau de 1990. Les efforts devraient tre axs sur la rduction des taux levs d'analphabtisme et viser remdier au manque de services d'enseignement de base pour les femmes de faon que le taux d'alphabtisation de celles-ci soit gal celui des hommes; b) Faire en sorte que tous les secteurs de la socit dans le monde entier soient le plus tt possible au courant des questions d'environnement et de dveloppement; c) Chercher assurer tous les groupes de la population, depuis l'ge de frquenter l'cole primaire jusqu' l'ge adulte, l'accs l'ducation en matire d'environnement et de dveloppement lie l'ducation sociale; d) Promouvoir l'intgration des notions d'environnement et de dveloppement, y compris de dmographie, tous les programmes d'enseignement, en particulier l'analyse des causes des principaux problmes d'environnement et de dveloppement dans un contexte local, en utilisant pour ce faire les meilleures donnes scientifiques disponibles et d'autres sources appropries de connaissance et en mettant particulirement l'accent sur le perfectionnement des dcideurs tous les niveaux. Activits 36.5 Compte tenu du fait que les pays, les organisations rgionales et les organisations internationales mettront au point leurs propres priorits et calendriers d'excution en fonction de leurs besoins, politiques et programmes, les activits ci-aprs sont proposes : a) Tous les pays sont incits souscrire aux recommandations de la Confrence de Jomtien et chercher en appliquer le cadre d'action. Cela suppose l'laboration de straggies et d'activits nationales axes sur les objectifs suivants : rpondre aux besoins d'instruction de base, en universaliser l'accs et promouvoir l'galit, largir les moyens d'action et la porte de l'ducation, amliorer le contexte de l'apprentissage, mobiliser des ressources et renforcer la solidarit internationale en vue de remdier aux disparits conomiques et sociales et aux disparits entre hommes et femmes qui font obstacle la ralisation de ces objectifs. Les ONG peuvent offrir une contribution importante en mettant au point et en excutant des programmes d'enseignement, et il convient d'en tenir compte; b) Les gouvernements devraient chercher laborer ou mettre jour des stratgies visant intgrer l'environnement et le dveloppement tous les aspects de l'enseignement tous les niveaux, et ce, dans les trois annes venir. Ils devraient le faire en coopration avec tous les secteurs de la socit. Ces stratgies devraient noncer les politiques et activits entreprendre et identifier les besoins, les cots, les moyens d'action et les calendriers d'excution, d'valuation et d'examen. Une tude approfondie des programmes scolaires devrait tre entreprise pour assurer une approche multidisciplinaire, intgrant les questions relatives l'environnement et au dveloppement ainsi que leurs aspects et liens socioculturels et dmographiques. Il conviendrait de tenir dment compte des besoins dfinis par les communauts et de la diversit des connaissances, y compris des susceptibilits scientifiques, culturelles et sociales; c) Les pays sont incits crer sur le plan national des organismes ou tables rondes de consultation et de coordination sur l'ducation cologique, auxquels participeraient des reprsentants de divers intrts, notamment dans les domaines de l'environnement, du dveloppement, de l'ducation, des proccupations fminines, y compris des organisations non gouvernementales, afin d'encourager l'tablissement d'associations, d'aider mobiliser des ressources, d'offrir une source d'informations et de constituer un centre d'changes internationaux. Ces organismes contribueraient mobiliser diffrents groupes de population et diverses communauts et les 6ideraient valuer leurs besoins et acqurir les comptences ncessaires pour lancer et excuter leurs propres initiatives en matire d'environnement et de dveloppement; d) Avec l'aide de groupes communautaires ou d'organisations non gouvernementales, les autorits responsables de l'enseignement sont incites tablir des programmes de formation pralablement l'emploi ou en cours d'emploi - ou prter leur assistance pour l'laboration de tels programmes - l'intention de tous les enseignants, administrateurs et planificateurs de l'ducation, ainsi que des ducateurs non formels dans tous les secteurs; ces programmes porteraient sur la nature et les mthodes d'ducation en matire d'environnement et de dveloppement et tireraient parti de l'exprience des organisations non gouvernementales en la matire; e) Les autorits comptentes devraient veiller ce que chaque cole bnficie d'une aide pour la mise au point de plans de travail portant sur l'activit cologique, avec la participation des tudiants et du corps enseignant. Les coles devraient faire participer leurs lves aux tudes et activits locales et rgionales consacres l'hygine du milieu, y compris l'eau potable, l'assainissement et l'alimentation, ainsi qu'aux cosystmes, en leur donnant paralllement la possibilit de fournir des services et de prendre part la recherche dans les parcs nationaux, les parcs animaliers, les sites d'hritage cologique, etc.; f) Les autorits responsables de l'enseignement devraient promouvoir des mthodes prouves d'enseignement et la mise au point de mthodes novatrices adaptes diffrents milieux d'enseignement. Elles devraient aussi admettre les systmes appropris d'enseignement traditionnels dans les communauts locales; g) Dans les deux annes venir, les organismes des Nations Unies devraient entreprendre un examen global de leurs programmes relatifs l'ducation, y compris la formation et la sensibilisation du public, rvaluer les priorits et procder une nouvelle rpartition des ressources. Le Programme international d'ducation en matire d'environnement Unesco/PNUE devrait, en coopration avec les organismes comptents des Nations Unies, les gouvernements, les ONG et d'autres entits, mettre au point au cours des deux annes venir un programme visant intgrer les dcisions de la Confrence dans le cadre actuel, qui soit adapt aux besoins des ducateurs diffrents niveaux et dans des circonstances diffrentes. Les organisations rgionales et les autorits nationales devraient tre incites mettre en place des programmes parallles analogues et susciter des possibilits semblables en analysant la faon de mobiliser les diffrents secteurs de la population afin d'valuer leurs besoins dans le domaine de l'enseignement relatifs l'environnement et au dveloppement et d'y rpondre; h) Il y a lieu de renforcer, dans les cinq annes venir, les changes d'informations en amliorant les techniques et les moyens d'action ncessaires pour promouvoir l'enseignement et la sensibilisation du public en matire d'environnement et de dveloppement. Les pays devraient cooprer les uns avec les autres et avec les divers secteurs de la socit et groupes de population, pour mettre au point des instruments d'enseignement rendant compte des questions et initiatives rgionales en matire d'environnement et de dveloppement, en ayant recours des matriaux et ressources d'instruction adapts leurs besoins; i) Les pays pourraient appuyer les activits et rseaux de l'enseignement suprieur et du secteur tertiaire pour l'ducation en matire d'environnement et de dveloppement. Des cours interdisciplinaires devraient tre accessibles tous les tudiants. Il y aurait lieu d'encourager l'expansion des rseaux et activits existant sur le plan rgional, ainsi que les actions nationales menes par les universits pour promouvoir la recherche et diffuser des mthodes pdagogiques communes dans le domaine dudveloppement durable, et il faudrait crer de nouvelles associations et instaurer des liens avec les milieux d'affaires et d'autres secteurs indpendants, ainsi qu'avec tous les pays aux fins du transfert de technologie, du savoir-faire et d'autres connaissances; j) Avec l'aide d'organisations internationales, d'ONG et d'autres secteurs, les pays pourraient renforcer ou tablir des centres d'excellence nationaux ou rgionaux spcialiss dans la recherche et l'ducation interdisciplinaires relatives aux sciences de l'environnement et du dveloppement, au droit et la gestion de problmes cologiques spcifiques. Il pourrait s'agir d'universits ou de rseaux existant dans chaque pays ou rgion, dont le rle serait de promouvoir la recherche cooprative et l'change et la diffusion de l'information. Au niveau mondial, ces fonctions pourraient tre assures par des institutions appropries; k) Les pays devraient faciliter et promouvoir des activits d'ducation de type non scolaire aux niveaux local, rgional et national, en cooprant avec des ducateurs non classiques et des organisations communautaires, et en soutenant leurs efforts. Les organismes comptents des Nations Unies, en coopration avec les ONG, devraient encourager la mise en place d'un rseau international en vue d'atteindre les objectifs fixs en matire d'ducation l'chelle mondiale. Aux niveaux local et national, des instances publiques et scolaires devraient discuter de questions relatives l'environnement et au dveloppement et suggrer diverses options possibles l'intention des dcideurs; l) Avec, le cas chant, l'aide d'organisations non gouvernementales, y compris des organisations fminines et des organisations de groupes autochtones, les autorits responsables de l'enseignement devraient promouvoir toute une gamme de programmes d'ducation pour les adultes en vue d'assurer une formation continue en matire d'environnement et de dveloppement, compte tenu particulirement des problmes locaux dans le cadre d'activits menes dans les coles lmentaires et secondaires. Ces autorits, ainsi que les milieux professionnels, devraient encourager les coles commerciales, professionnelles et agricoles inclure ces disciplines dans leurs programmes d'enseignement. Les socits pourraient inclure la notion de dveloppement durable dans leurs programmes d'ducation et de formation. Les programmes de l'enseignement universitaire suprieur devraient comprendre des cours destins spcifiquement perfectionner les dcideurs; m) Les gouvernements et les autorits charges de l'enseignement devraient renforcer les possibilits offertes aux femmes dans les disciplines non traditionnelles et supprimer les strotypes dont elles font l'objet dans les programmes d'enseignement. Pour ce faire, ils peuvent notamment amliorer les possibilits d'inscription, faire participer les femmes des programmes avancs en tant qu'tudiantes et instructrices, rformer les politiques de recrutement des enseignants et encourager la cration de garderies d'enfants. La priorit devrait tre accorde l'ducation des jeunes femmes et aux programmes de promotion de l'alphabtisation chez les femmes; n) Les gouvernements devraient affirmer, au besoin par des mesures lgislatives, le droit qu'ont les populations autochtones d'utiliser leur exprience et leur comprhension des facteurs de dveloppement durable pour les intgrer l'ducation et la formation; o) Par l'intermdiaire des organismes comptents, les Nations Unies pourraient jouer un rle de suivi et d'valuation des dcisions de la Confrence qui ont trait l'ducation et la sensibilisation. En coopration avec les gouvernements et les organisations non gouvernementales, selon qu'il convient, le systme des Nations Unies devrait prsenter et diffuser les dcisions de la Confrence sous diverses formes, veiller leur excution et examiner leurs incidences sur le plan de l'ducation, en particulier dans le cadre de manifestations et de confrences appropries. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 36.6 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne un montant approximatif compris entre 8 et 9 milliards de dollars par an, montant qui serait financ concurrence de quelque 3,5 4,5 milliards de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 36.7 Compte tenu de la situation propre chaque pays, on pourrait accrotre, dans les circonstances appropries, l'appui aux activits d'enseignement, de formation et de sensibilisation, notamment par les mesures ci-aprs : a) Donner un rang de priorit plus lev ces activits lors de l'allocation des crdits budgtaires, et les exempter des restrictions budgtaires imposes pour des raisons d'ordre structurel; b) Dans le cadre des budgets dj tablis pour l'ducation, transfrer des crdits vers l'enseignement primaire, l'accent tant mis sur les activits ducatives en matire d'environnement et de dveloppement; c) Favoriser les situations dans lesquelles une plus large part des dpenses serait prise en charge par les collectivits locales, les plus riches d'entre elles venant en aide aux plus pauvres; d) Obtenir des fonds supplmentaires de donateurs privs, surtout en faveur des pays les plus pauvres et de ceux o le taux d'alphabtisation est infrieur 40 %; e) Encourager les conversions de dettes en investissements dans l'enseignement; f) Lever les restrictions touchant l'enseignement priv et accrotre les mouvements de fonds reus ou fournis par des organisations non gouvernementales, y compris les petites organisations locales; g) Promouvoir l'utilisation efficace des moyens et installations existants, notamment en organisant des classes par roulement, en dveloppant les cours universitaires ouverts tous et les cours par correspondance; h) Faciliter l'utilisation gratuite ou prix rduit des moyens de communication aux fins de l'ducation; i) Encourager les jumelages entre universits des pays dvelopps et des pays en dveloppement. B. Sensibilisation du public Principes d'action 36.8 Le public est encore loin d'tre conscient de l'interaction de toutes les activits humaines et de l'environnement, et ce, en raison de l'inexactitude ou de l'insuffisance des informations. Les pays en dveloppement, en particulier, n'ont ni la technologie ni les connaissances techniques ncessaires. Il faut sensibiliser le public aux problmes d'environnement et de dveloppement, le faire participer davantage leur solution et renforcer chez chaque individu le sens des responsabilits personnelles l'gard de l'environnement et la volont de s'engager en faveur d'un dveloppement durable. Objectif 36.9 L'objectif ci-aprs est propos : favoriser largement la sensibilisation du public, comme faisant partie intgrante et essentielle d'un effort d'ducation de porte mondiale visant affermir les attitudes, les valeurs et les activits compatibles avec un dveloppement durable. Il importe de souligner le principe de la dlgation des pouvoirs, des responsabilits et des ressources au niveau le plus appropri et, de prfrence, au niveau local, pour ce qui est des responsabilits et du contrle des activits de sensibilisation du public. Activits 36.10 Etant entendu que les pays, les organisations rgionales et les organisations internationales mettront au point leurs propres priorits et leurs propres programmes d'application conformment leurs besoins, politiques et programmes, les activits ci-aprs sont proposes : a) Les pays devraient renforcer les organes consultatifs dj en place ou en crer de nouveaux en matire d'information sur l'environnement et le dveloppement, et coordonner les activits avec celles, notamment, de l'Organisation des Nations Unies, des organisations non gouvernementales et des principaux organes d'information. Ils devraient encourager la participation du public aux dbats sur les politiques et les valuations relatives l'environnement. Les gouvernements devraient aussi faciliter et appuyer l'utilisation des rseaux existants pour transmettre l'information du niveau national au niveau local; b) Le systme des Nations Unies devrait amliorer ses moyens de diffusion dans le cadre d'un examen de ses activits en matire d'ducation et de sensibilisation du public afin d'encourager la participation et la coordination de tous les lments du systme, en particulier de ses organes d'information et de ses bureaux oprationnels aux niveaux rgional et national. Il faudrait effectuer systmatiquement des enqutes sur les rsultats des campagnes de sensibilisation, compte dment tenu des besoins et des contributions de certains groupes au sein des communauts; c) Les pays et les organisations rgionales devraient tre encourags, le cas chant, assurer des services d'information sur l'environnement et le dveloppement pour mieux faire prendre conscience tous les groupes, y compris de secteur priv, et, en particulier, aux responsables des dcisions, de l'importance de ces questions; d) Les pays devraient encourager les tablissements d'enseignement de tous les niveaux, surtout au niveau suprieur, contribuer davantage une prise de conscience gnrale. Les matriels d'enseignement de toute nature et destins tous les publics devraient tre fonds sur les meilleures informations scientifiques disponibles, notamment les sciences naturelles, les sciences du comportement et les sciences sociales, en prenant en considration les dimensions esthtique et thique; e) Les pays et le systme des Nations Unies devraient tablir des liens de coopration avec les mdias, comme avec les secteurs du spectacle et de la publicit, en engageant des dbats destins mobiliser leur exprience aux fins de modeler le comportement public et les schmas de consommation, et de faire largement usage de leurs mthodes. Cette coopration serait en outre susceptible d'accrotre la participation active du public au dbat sur l'environnement. L'UNICEF doit crer des matriaux pour mdias l'intention des enfants en tant qu'outil ducatif, en assurant une coopration troite partir du niveau primaire entre le secteur de l'information extrieur l'cole et les programmes scolaires. L'Unesco, le PNUE et les universits devraient enrichir les programmes de formation au mtier de journaliste en ce qui concerne les questions relatives l'environnement et au dveloppement; f) Les pays, agissant en coopration avec la communaut scientifique, devraient mettre en place les moyens d'employer les techniques modernes de communication pour qu'elles atteignent efficacement tous les secteurs de la population. Les services de l'enseignement aux niveaux national et local et les organismes comptents des Nations Unies devraient largir, au besoin, l'emploi des mthodes audio-visuelles, surtout dans les zones rurales, l'aide d'units mobiles, et en produisant des messages tlviss et radiodiffuss destins aux pays en dveloppement, avec la participation locale, en utilisant des mthodes interactives avec appel plusieurs mdias et en intgrant mthodes de pointe et mdias populaires; g) Les pays devraient appuyer, le cas chant, les activits de loisir et de tourisme cologiquement rationnelles en s'inspirant de la Dclaration de La Haye sur le tourisme (1989) et des programmes actuels de l'Organisation mondiale du tourisme et du PNUE et en faisant pleinement usage des muses, des sites appartenant au patrimoine, des zoos, des jardins botaniques, des parcs nationaux et des zones protges; h) Les pays devraient encourager les organisations non gouvernementales s'intresser davantage aux problmes d'environnement et de dveloppement, en lanant des initiatives conjointes de prise de conscience et en amliorant les changes avec les divers secteurs de la socit; i) Les pays et le systme des Nations Unies devraient intensifier leur interaction en faisant, si possible, participer la population autochtone la gestion, la planification et la mise en valeur de l'environnement local et en favorisant la diffusion des connaissances traditionnelles et transmises par la socit l'aide de moyens fonds sur les coutumes locales, surtout dans les zones rurales, ainsi qu'en mettant au besoin les mdias lectroniques au service de ces activits; j) L'UNICEF, l'Unesco, le PNUD et les ONG devraient crer des programmes d'appui visant faire intervenir les jeunes et les enfants dans les questions relatives l'environnement et au dveloppement, notamment dans le cadre d'auditions d'enfants et de jeunes et en s'inspirant des dcisions du Sommet mondial pour les enfants (A/45/625, annexe); k) Les pays, l'ONU et les ONG devraient encourager la mobilisation tant des hommes que des femmes dans le cadre de campagnes de sensibilisation, en soulignant le rle de la famille dans les activits cologiques, ainsi que la contribution des femmes la transmission de la connaissance et des valeurs sociales, et dans la mise en valeur des ressources humaines; l) Le public devrait mieux prendre conscience des consquences de la violence dans la socit. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 36.11 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ1,2 milliard de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 110 millions de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. C. Promouvoir la formation Principes d'action 36.12 La formation constitue l'un des moyens les plus importants de mise en valeur des ressources humaines et de transition vers un monde plus stable. Elle doit tre axe sur des mtiers dtermins et viser combler les lacunes en matire de connaissances et de qualifications, afin d'aider les individus trouver un emploi et participer aux activits concernant l'environnement et le dveloppement. En mme temps, les programmes de formation doivent favoriser une prise de conscience accrue des questions relatives l'environnement et au dveloppement, le processus d'apprentissage s'effectuant dans les deux sens. Objectifs 36.13 Il convient de viser les objectifs ci-aprs : a) Instituer ou renforcer des programmes de formation professionnelle rpondant aux besoins de l'environnement et du dveloppement et offrant un accs assur aux possibilits de formation, sans considration de condition sociale, de sexe, d'ge, de race ou de religion; b) Crer une main-d'oeuvre souple et adaptable d'ges divers, dote des moyens ncessaires pour faire face des problmes croissants en matire d'environnement et de dveloppement et aux changements qui rsultent de la transition vers une socit stable; c) Renforcer les capacits nationales, notamment en matire d'enseignement et de formation scientifiques, permettant aux gouvernements, aux employeurs et aux travailleurs d'atteindre leurs objectifs en matire d'environnement et de dveloppement et de faciliter le transfert et l'assimilation d'une technologie nouvelle et de procds techniques cologiquement rationnels, socialement acceptables et bien adapts; d) Veiller ce que les considrations fondes sur le respect de l'environnement et l'cologie soient intgres tous les niveaux des organes de direction et dans tous les secteurs de gestion technique, notamment la commercialisation, la production et les finances. Activits 36.14 Les pays devraient, avec l'appui du systme des Nations Unies, dfinir leurs besoins en matire de formation de la main-d'oeuvre et tudier les mesures prendre pour rpondre ces besoins. Le systme des Nations Unies pourrait entreprendre en 1995 une tude des progrs raliss dans ce domaine. 36.15 Les organismes professionnels nationaux sont encourags laborer ou rviser leurs codes de dontologie et de conduite de manire renforcer leurs obligations et leurs engagements en matire d'environnement. La formation et les lments de perfectionnement personnel des programmes parrains par des organismes professionnels devraient porter notamment sur des techniques et des informations se rapportant la mise en oeuvre d'un dveloppement durable tous les stades de l'laboration des politiques et de la prise des dcisions. 36.16 Les pays et les tablissements d'enseignement devraient incorporer les questions d'environnement et de dveloppement dans les programmes de formation existants et encourager l'change des mthodologies et valuations s'y rapportant. 36.17 Les pays devraient veiller ce que tous les secteurs de la socit, notamment l'industrie, les universits, les administrations publiques, les organisations non gouvernementales et les organismes communautaires incluent un lment de gestion de l'environnement dans toutes les activits de formation en la matire, l'accent tant mis sur l'acquisition immdiate des qualifications ncessaires au moyen d'une formation professionnelle et aux tches de gestion dispense court terme par l'cole et sur le lieu de travail. Il faut renforcer les capacits de formation la gestion de l'environnement et crer des programmes spcialiss de "formation de formateurs" afin d'amliorer la formation dispense au niveau national et celui de l'entreprise. Il faut mettre au point, en matire de formation aux pratiques cologiquement rationnelles en vigueur, de nouvelles approches tendant crer des possibilits d'emploi et recourir le plus possible des mthodes fondes sur les ressources locales. 36.18 Les pays devraient renforcer ou instituer des programmes de formation pratique l'intention des diplms des coles professionnelles, des coles secondaires et des universits, dans tous les pays, afin de leur permettre de rpondre aux exigences du march du travail et de s'assurer des moyens d'existence suffisants. Il faut instituer des programmes de formation et de recyclage afin de rpondre aux ajustements structurels qui ont un impact sur l'emploi et les qualifications requises. 36.19 Les gouvernements sont encourags consulter les personnes qui se trouvent isoles du point de vue gographique, culturel ou social, pour dterminer la formation dont elles ont besoin pour pouvoir contribuer davantage amnager des techniques de travail et des modes de vie acceptables et durables. 36.20 Les gouvernements, le secteur industriel, les syndicats et les consommateurs doivent s'efforcer de faire comprendre la relation qui existe entre un environnement sain et des pratiques commerciales saines. 36.21 Les pays devraient crer un service de techniciens de l'environnement forms et recruts sur place, qui soient capables de fournir la population et aux communauts locales, surtout dans les zones urbaines et rurales dfavorises, les services dont ils ont besoin, commencer par les soins primaires l'environnement. 36.22 Les gouvernements devraient faciliter l'accs l'information et aux connaissances disponibles sur l'environnement et le dveloppement, ainsi que l'analyse et une utilisation efficace de celles-ci. Il faut renforcer les programmes de formation spciale dj existants afin de rpondre aux besoins d'information de groupes spciaux, dont les organisations patronales, les syndicats, les organisations de travailleurs ruraux et les organisations non gouvernementales, et valuer l'impact de ces programmes sur la productivit, la sant, la scurit et l'emploi. Il faut crer des systmes nationaux et rgionaux d'information sur le march du travail dans le secteur de l'cologie, qui fourniront en permanence des donnes sur les emplois et les possibilits de formation qui y sont offertes. Il faut laborer et tenir jour des guides relatifs aux moyens de formation en matire d'environnement et de dveloppement, qui fourniront des informations sur les programmes de formation, les plans d'tude, les mthodes et les rsultats des valuations menes, et ce, aux chelons national, rgional et international. 36.23 Les organismes d'aide devraient renforcer l'lment formation de tous les projets de dveloppement, en mettant l'accent sur l'approche multidisciplinaire, en encourageant la prise de conscience et en donnant les moyens d'acqurir les capacits ncessaires pour assurer la transition vers une socit stable. Les directives du PNUD en matire de gestion de l'environnement applicables aux activits oprationnelles du systme des Nations Unies peuvent contribuer cette fin. 36.24 Les rseaux existants d'organisations patronales et ouvrires, les associations industrielles et les organisations non gouvernementales devraient faciliter l'change de donnes d'exprience en ce qui concerne les programmes de formation et de prise de conscience. 36.25 En coopration avec les organisations internationales comptentes, les gouvernements devraient mettre au point et appliquer des stratgies visant faire face aux menaces et aux situations d'urgence concernant l'environnement aux niveaux national, rgional et local, en mettant l'accent sur une formation pratique acclre et sur les programmes de prise de conscience propres amliorer la planification pralable. 36.26 Le systme des Nations Unies devrait largir ses programmes de formation, surtout en matire d'environnement, et ses activits d'appui en faveur des organisations patronales et ouvrires. Moyens d'excution Financement et valuation des cots 36.27 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 5 milliards de dollars par an, montant qui serait financ concurrence d'environ 2 milliards de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. Notes 1/ Confrence internationale sur l'ducation en matire d'environnement : rapport final (Paris, Unesco, 1978), chap. II. 2/ Rapport final de la Confrence mondiale sur l'ducation pour tous : Rpondre aux besoins ducatifs fondamentaux, Jomtien (Thalande), 5-9 mars 1990, Commission interinstitutions de New York (PNUD, Unesco, UNICEF, Banque mondiale) pour la Confrence mondiale sur l'ducation pour tous, 1990. Chapitre 37 MECANISMES NATIONAUX ET COOPERATION INTERNATIONALE POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT DOMAINE D'ACTIVITE Principes d'action 37.1 L'aptitude d'un pays s'engager dans la voie d'un dveloppement durable dpend en grande partie des capacits de sa population et de ses institutions, ainsi que de sa situation cologique et gographique. Concrtement parlant, le renforcement des capacits recouvre l'ensemble des moyens humains, scientifiques, techniques, administratifs, institutionnels et financiers dont ce pays dispose. Le renforcement des capacits vise principalement dvelopper l'aptitude valuer et rsoudre les problmes cruciaux que posent les choix politiques et les modalits d'application des diffrentes formules de dveloppement, en apprciant leur juste valeur les possibilits et les limites de leur rpercussion sur l'environnement, ainsi que les besoins que la population d'un pays donn peroit comme tant les siens. Il est donc manifeste que tous les pays du monde ont besoin de renforcer leurs capacits nationales. 37.2 Pour renforcer leurs capacits endognes en application d'Action 21, les pays eux-mmes devront conjuguer leurs efforts avec ceux des organismes comptents des Nations Unies et ceux des pays dvelopps. La communaut internationale - oeuvrant aux chelons national, sous-rgional et rgional - de mme que les municipalits, les organisations non gouvernementales, les universits et centres de recherche, les entreprises, institutions et organismes privs pourraient galement tre mis contribution. Il est essentiel que chaque pays tablisse ses priorits et dtermine comment renforcer les capacits et moyens ncessaires l'application d'Action 21, en tenant compte de ses besoins conomiques et cologiques. Comptences, connaissances et savoir-faire technique sont ncessaires pour renforcer les institutions, analyser les politiques et grer le dveloppement, notamment dans l'valuation des diffrents choix possibles, afin d'amliorer l'accs aux technologies et leur transfert et de promouvoir le dveloppement conomique. La coopration technique, notamment dans le domaine du transfert de technologie et du savoir-faire, recouvre l'ensemble des activits visant dvelopper ou renforcer les capacits et moyens des individus ou des groupes. Elle devrait aller dans le sens du renforcement des capacits long terme et tre gre et coordonne par les pays eux-mmes. Pour tre efficace, la coopration technique, notamment dans le domaine du transfert de technologie et du savoir-faire, doit procder des stratgies et priorits adoptes par le pays concern en matire d'environnement et de dveloppement et s'y rattacher; il faut galement que les organismes de dveloppement et les gouvernements dfinissent des rgles et procdures mieux conues et plus cohrentes l'appui de ce processus. Objectifs 37.3 L'objectif global poursuivi en matire de renforcement des capacits endognes dans ce domaine d'activit est de dvelopper et d'amliorer les capacits et moyens aux niveaux national, sous-rgional et rgional, en vue de permettre un dveloppement durable, avec la participation des secteurs non gouvernementaux. Il s'agira de : a) Favoriser un processus de participation continue permettant de dterminer les besoins et priorits de chaque pays en ce qui concerne l'application d'Action 21 et de placer la mise en valeur des ressources humaines aux niveaux technique et professionnel et le renforcement des capacits et moyens institutionnels au rang des principales priorits des pays, compte dment tenu des possibilits qu'offrent les ressources humaines et les organismes existants (organisations non gouvernementales et institutions scientifiques et techniques comprises) et de la ncessit de mieux tirer parti des unes et d'amliorer le fonctionnement des autres; b) Rorienter la coopration technique et en redfinir les priorits, notamment en matire de transfert de technologie et de savoir-faire, en prtant l'attention voulue la situation et aux besoins particuliers des pays bnficiaires, et en veillant ce que ceux qui fournissent l'assistance coordonnent mieux les efforts qu'ils dploient pour appuyer les programmes d'action nationaux. Cette coordination devrait tre de rgle aussi pour les organisations non gouvernementales, les institutions scientifiques et techniques et, s'il y a lieu, pour le secteur priv et l'industrie; c) Repenser le calendrier de la planification et de l'application des programmes, en s'attachant renforcer les structures institutionnelles pour les rendre mieux mme de rpondre aux problmes qui se posent long terme au lieu de faire porter l'essentiel des efforts sur le court terme; d) Amnager et rorienter les activits des organismes internationaux multilatraux qui s'occupent d'environnement et/ou de dveloppement de sorte assurer qu'ils aient les capacits et moyens d'intgrer environnement et dveloppement; e) Amliorer les capacits et moyens institutionnels, tant publics que privs, afin d'valuer l'effet environnemental de tous les projets de dveloppement. 37.4 Les objectifs spcifiques sont les suivants : a) Chaque pays devrait dresser, dans les plus brefs dlais et, si possible, d'ici 1994, la liste de ses besoins en matire de renforcement des capacits et moyens, afin de mettre au point ses propres stratgies de dveloppement durable, y compris celles formules et appliques au titre d'Action 21; b) D'ici 1997, le Secrtaire gnral devrait prsenter l'Assemble gnrale un rapport sur l'laboration de politiques, systmes et procdures de coordination amliors visant renforcer l'application de programmes de coopration technique propices un dveloppement durable, ainsi que sur les mesures complmentaires ncessaires pour renforcer une telle coopration. Le rapport devrait tre tabli partir de renseignements fournis par les pays, les organisations internationales, les institutions s'occupant de questions d'environnement et de dveloppement, les bailleurs de fonds et les partenaires non gouvernementaux. Activits a) Parvenir un consensus national et formuler des stratgies de renforcement des capacits en application d'Action 21 37.5 Il serait important pour la planification d'ensemble que chaque pays s'efforce d'obtenir, tous les niveaux de la socit, un consensus sur les politiques et les programmes ncessaires pour renforcer, court et long terme, sa capacit d'appliquer son programme d'Action 21. Ce consensus devrait rsulter d'un dialogue entre les diffrents groupes d'intrts concerns et permettre de dterminer les lacunes de la qualification professionnelle, les capacits et les moyens institutionnels, les exigences techniques et scientifiques, et les ressources ncessaires pour amliorer la connaissance et la gestion de l'environnement afin d'intgrer environnement et dveloppement. En collaboration avec les institutions spcialises intresses et d'autres organisations internationales intergouvernementales ou non gouvernementales, le PNUD pourrait aider les diffrents gouvernements, sur leur demande, dterminer les apports de coopration technique, notamment pour ce qui est du transfert de technologie et du savoir-faire et de l'aide au dveloppement, qu'exigera l'application d'Action 21. C'est le processus de planification nationale, combin, le cas chant, avec les stratgies ou les plans nationaux d'action pour un dveloppement durable, qui devrait constituer le cadre de cette coopration et de cette assistance. Pour ce faire, le PNUD devrait s'appuyer sur son rseau de bureaux extrieurs, qu'il devrait encore amliorer,et sur son vaste mandat, en faisant usage de son exprience dans le domaine de la coopration technique pour faciliter le renforcement des capacits aux niveaux national et rgional, et en faisant pleinement appel aux comptences d'autres organismes, notamment celles du PNUE, de la Banque mondiale, des commissions rgionales et des banques de dveloppement, ainsi qu' celles des organisations internationales intergouvernementales et non gouvernementales intresses. b) Dterminer les sources nationales et le mode de prsentation des demandes de coopration technique, notamment celles concernant le transfert de technologie et le savoir-faire, dans le cadre de stratgies sectorielles 37.6 Les pays qui souhaitent bnficier de l'appui d'organisations internationales ou d'organismes donateurs en matire de coopration technique,notamment de transfert de technologie et de savoir-faire, devraient formuler leurs demandes dans le cadre de stratgies de renforcement long terme de leurs capacits sectorielles ou sous-sectorielles. Ces stratgies devraient, selon les besoins, recouvrir les changements d'orientation politique auxquels il faudrait procder, les problmes budgtaires, la coopration et la coordination entre les institutions, les besoins en ressources humaines, en techniques et en quipement scientifique. Elles devraient prendre en considration les besoins des secteurs public et priv, et prvoir le renforcement des programmes de formation scientifique, d'enseignement et de recherche, notamment dans les pays dvelopps, et celui de centres d'excellence dans les pays en dveloppement. Les diffrents pays pourraient dsigner et consolider un service central, auquel il appartiendrait d'organiser et de coordonner la coopration technique en fonction des priorits retenues et des ressources engages. c) Mettre en place un mcanisme permettant d'valuer la coopration technique en matire de transfert de technologie et de savoir-faire, et d'activits y relatives 37.7 Les pays donateurs et les pays bnficiaires, les divers organismes du systme des Nations Unies et les organisations internationales publiques et prives devraient examiner l'volution du processus de coopration dans le domaine technique, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie et le savoir-faire lis un dveloppement durable. Pour faciliter ce processus, et en s'appuyant sur les travaux raliss par le PNUD et d'autres organisations pour prparer la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement, le Secrtaire gnral pourrait procder des consultations avec des pays en dveloppement, des organisations rgionales, des organismes et des institutions du systme des Nations Unies, notamment des commissions rgionales, et des institutions multilatrales et bilatrales qui s'occupent des questions d'assistance et d'environnement. L'objectif serait de renforcer encore les capacits endognes des pays en dveloppement et d'amliorer la coopration technique, notamment en ce qui concerne le processus de transfert de technologie et le savoir-faire. Il faudrait procder comme suit : a) Evaluer les capacits et moyens existants en matire de gestion intgre de l'environnement et du dveloppement, notamment les capacits et moyens techniques, technologiques et institutionnels permettant de dterminer l'impact des projets de dveloppement sur l'environnement; et valuer l'aptitude faire face aux besoins en matire de coopration technique, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et le savoir-faire, et les intgrer, dans le cadre d'Action 21 et des conventions mondiales sur le changement climatique et la diversit biologique; b) Evaluer la contribution des activits de coopration technique actuelles, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie et le savoir-faire, la cration et au renforcement de la capacit et des moyens nationaux de gestion intgre de l'environnement et du dveloppement, etvaluer aussi les moyens d'amliorer la qualit de la coopration technique internationale, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et le savoir-faire; c) Elaborer une stratgie visant rorienter capacits et moyens de faon tenir compte de la ncessit d'intgrer environnement et dveloppement sur le plan oprationnel, avec des engagements plus long terme, en s'appuyant sur l'ensemble des programmes nationaux adopts par chacun des pays au terme d'un processus participatif; d) Recourir plus frquemment des mcanismes de coopration long terme entre municipalits, organisations non gouvernementales, universits, centres de formation et de recherche, et entreprises, organismes publics et privs ayant leur contrepartie dans d'autres pays ou rgions. Il faudrait valuer de ce point de vue les Rseaux pour un dveloppement durable du PNUD; e) Amliorer la viabilit des diffrents projets en prenant en considration, ds leur conception, leur impact sur l'environnement, les frais qu'entraneront le renforcement des institutions, la mise en valeur des ressources humaines et les exigences techniques, ainsi que les moyens financiers et administratifs ncessaires terme; f) Amliorer le processus de coopration technique, notamment en ce qui concerne le transfert de technologie et le savoir-faire et la gestion, en veillant ce que les programmes relatifs l'environnement et au dveloppement fassent du renforcement des capacits et des moyens une partie intgrante des stratgies en vue d'un dveloppement durable, et ce, la fois lors du processus de coordination l'chelon du pays (groupes consultatifs et tables rondes) et dans les mcanismes de coordination sectorielle qui visent permettre aux pays en dveloppement de jouer un rle actif dans l'obtention de l'assistance apporte par diffrentes sources. d) Amliorer la comptence et la contribution collective du systme des Nations Unies dans les domaines du renforcement des capacits et des moyens 37.8 Conjointement avec d'autres organisations internationales et rgionales et avec les secteurs public et priv, les divers organismes, organes et institutions du systme des Nations Unies pourraient, de la manire approprie, renforcer leurs activits communes de coopration technique, y compris celles qui ont trait au transfert de technologie et au savoir-faire, pour tudier les questions qui intressent la fois l'environnement et le dveloppement et pour favoriser la cohrence et la continuit de l'action mene. Ces organisations pourraient aider et renforcer les diffrents pays, particulirement les moins avancs, sur leur demande, dans le domaine des politiques nationales relatives l'environnement et au dveloppement, de la mise en valeur des ressources humaines et du placement d'experts sur le terrain, de la lgislation, des ressources naturelles et des donnes cologiques. 37.9 Le PNUD, la Banque mondiale et les banques rgionales et multilatrales de dveloppement, dans le cadre de leur participation aux mcanismes de coordination nationaux et rgionaux, devraient aider favoriser le renforcement des capacits et des moyens au niveau des pays, en ayant recours aux comptences spciales et la capacit oprationnelle du PNUE dans le domaine cologique, ainsi que des institutions spcialises, des organismes du systme des Nations Unies, et des organisations rgionales et sous-rgionales dans leurs domaines de comptence respectifs. A cette fin, le PNUD devrait mobiliser des ressources financires aux fins du renforcement des capacits et des moyens en utilisant son rseau de bureaux extrieurs et en s'appuyant sur son mandat gnral et sur sa grande exprience de la coopration technique, notamment en ce qui concerne les transferts de technologie et le savoir-faire. Le PNUD, en collaboration avec ces organisations internationales, devrait en mme temps continuer de mettre en place des processus de consultation de nature faciliter la collecte et la coordination des ressources mises par la communaut internationale au service du renforcement des capacits et des moyens, en constituant notamment une base de donnes adquate. Ces responsabilits accrues devraient s'accompagner d'un renforcement des capacits propres du PNUD. 37.10 L'entit nationale charge de la coopration technique devrait, avec l'aide du reprsentant rsident du PNUD et des reprsentants du PNUE, runir un petit groupe d'agents de premire importance qui aurait pour rle d'orienter le processus de manire privilgier les stratgies et priorits des pays concerns. L'exprience que bien des pays ont acquise dans l'tablissement de rapports nationaux pour la Confrence, les stratgies de conservation et les plans d'action cologique nationaux devraient tre pleinement utiliss et incorpors dans une stratgie de dveloppement participative et durable lance l'chelle de chaque pays. Il faudrait en outre mettre en place des rseaux d'information et consulter les organismes donateurs de faon amliorer la coordination des activits et faciliter l'accs l'ensemble de connaissances scientifiques et techniques existantes, ainsi qu'aux renseignements dont disposent d'autres organisations extrieures au systme. e) Harmoniser l'assistance fournie au niveau rgional 37.11 Au niveau rgional, les organismes existants devraient dterminer s'il y a lieu d'amliorer les mcanismes rgionaux et sous-rgionaux de consultation ainsi que les runions de tables rondes en vue de faciliter l'change de donnes, d'informations et d'expriences lors de l'application d'Action 21. Le PNUD devrait fournir cet gard un apport marquant, en tirant parti des conclusions des enqutes rgionales sur le renforcement des capacits que ces organisations rgionales ont menes sur l'initiative de la Confrence, et en collaborant avec les organisations rgionales, sous-rgionales et nationales existantes qui pourraient assurer une coordination rgionale. Le service national comptent devrait tablir un mcanisme directeur. Il faudrait mettre en place un dispositif d'valuation priodique parmi les pays de la rgion, avec l'aide des organismes rgionaux pertinents et la participation des banques de dveloppement, des organismes bilatraux d'assistance et d'organisations non gouvernementales. On pourrait galement crer d'autres centres de recherche et de formation nationaux et rgionaux partir des institutions rgionales et sous-rgionales qui existent dj . Moyens d'excution Financement et volution des cots 37.12 Le montant des dpenses bilatrales de coopration technique l'intention des pays en dveloppement, y compris celles qui ont trait au transfert de technologie et au savoir-faire, s'lve environ 15 milliards de dollars, soit prs de 25 % du total de l'aide publique au dveloppement. L'excution d'Action 21 exigera une utilisation plus rationnelle de ces fonds et un apport de ressources complmentaires dans les domaines clefs. 37.13 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne un montant approximatif compris entre 300 millions et 1 milliard de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. Chapitre 38 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS INTERNATIONAUX Principes d'action 38.1 Le mandat de la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement dcoule de la rsolution 44/228 de l'Assemble gnrale, dans laquelle celle-ci a, entre autres dispositions, affirm que la Confrence devait laborer des stratgies et mesures propres arrter et inverser les effets de la dgradation de l'environnement dans le contexte d'une augmentation des efforts nationaux et internationaux en vue de promouvoir un dveloppement durable et cologiquement rationnel dans tous les pays et que la promotion de la croissance conomique dans les pays en dveloppement jouait un rle essentiel dans la solution des problmes lis la dgradation de l'environnement. Le processus intergouvernemental de suivi de la Confrence s'inscrira dans le cadre du rle jou par les organismes des Nations Unies, l'Assemble gnrale tant l'organe suprme charg de fournir les orientations d'ensemble aux gouvernements, aux organismes des Nations Unies et aux organes crs en vertu des traits. Les gouvernements, ainsi que les organisations rgionales de coopration conomique et technique ont un rle important jouer dans ce processus. Les engagements et les initiatives qu'ils prendront doivent jouir d'un appui adquat des organismes des Nations Unies et des institutions multilatrales de financement. De la sorte, les initiatives nationales et internationales se renforceront mutuellement. 38.2 Conformment au mandat de la Confrence, il faudrait un mcanisme institutionnel intergouvernemental dans le cadre du systme des Nations Unies, qui s'intgre et contribue au processus de restructuration et de revitalisation en cours l'Organisation des Nations Unies dans les domaines conomique et social et les domaines connexes, et la rforme gnrale de l'Organisation, y compris les changements en cours au Secrtariat. Dans l'esprit de rforme et de revitalisation du systme des Nations Unies, l'excution du programme Action 21 et la mise en pratique des conclusions auxquelles sera parvenue la Confrence se fonderont sur une approche axe sur l'action et les rsultats, compatible avec les principes d'universalit, de dmocratie, de transparence, de rentabilit et de responsabilit. 38.3 Le systme des Nations Unies, avec sa capacit multisectorielle et l'exprience tendue qu'ont certaines institutions spcialises des divers aspects de la coopration internationale en matire d'environnement et de dveloppement, se trouve dans une position privilgie pour aider les gouvernements adopter des modes de dveloppement conomique et social plus efficaces en vue de raliser les objectifs du programme Action 21 et les buts du dveloppement durable. 38.4 Tous les organismes des Nations Unies ont un rle fondamental jouer dans la mise en oeuvre d'Action 21 dans leurs domaines de comptences respectifs. Pour assurer une bonne coordination dans l'excution du programme Action 21 et pour viter les doubles emplois, il faudrait instituer une division du travail rationnelle entre les divers lments du systme des Nations Unies, en fonction de leur mandat et de leurs points forts. Par l'intermdiaire de leurs reprsentants dans les organes directeurs, les Etats Membres sont en mesure de veiller la bonne excution de ces tches. Pour faciliter l'valuation de leurs rsultats et faire mieux connatre leurs activits, tous les organes du systme devraient tre tenus de rdiger et de publier des rapports priodiques sur les initiatives qu'ils ont prises pour excuter le programme Action 21. Il faudra aussi examiner de manire approfondie et permanente leurs politiques, programmes, budgets et activits. 38.5 Il est important pour la mise en oeuvre d'Action 21 que les organisations non gouvernementales, les milieux scientifiques et le secteur priv continuent d'y participer activement. 38.6 La structure institutionnelle envisage ci-dessous ne pourra tre mise en place que si un accord est ralis sur des questions telles que les ressources et les mcanismes financiers, le transfert des techniques, la Dclaration de Rio et Action 21. Il faudra en outre un lien clairement tabli entre l'action sur le fond et l'appui financier, ce qui exige une coopration troite et efficace entre les organismes des Nations Unies et les institutions financires multilatrales dans le cadre du mcanisme institutionnel de suivi d'Action 21. Objectifs 38.7 L'objectif gnral est d'assurer l'intgration des questions d'environnement et de dveloppement l'chelle nationale, sous-rgionale, rgionale et internationale, y compris dans le cadre des arrangements institutionnels du systme des Nations Unies. 38.8 Les objectifs spcifiques sont les suivants : a) Assurer et valuer la mise en oeuvre d'Action 21 en vue d'un dveloppement durable dans tous les pays; b) Renforcer le rle et le fonctionnement des organismes des Nations Unies dans le domaine de l'environnement et du dveloppement. Tous les organismes, organisations et programmes comptents des Nations Unies devraient adopter des programmes prcis en vue de la mise en oeuvre d'Action 21 et formuler, dans leurs domaines de comptence, des directives gnrales pour les activits des Nations Unies ou des conseils aux gouvernements qui en feraient la demande; c) Renforcer la coopration et la coordination sur les questions d'environnement et de dveloppement entre les organismes des Nations Unies; d) Encourager l'interaction et la coopration entre le systme des Nations Unies, d'une part, et les institutions intergouvernementales et nongouvernementales sous-rgionales, rgionales et internationales et les organisations non gouvernementales dans le domaine de l'environnement et du dveloppement, d'autre part; e) Renforcer les capacits et les arrangements institutionnels requis pour la mise en oeuvre, le suivi et l'valuation efficaces d'Action 21; f) Aider renforcer et coordonner les capacits et initiatives nationales, sous-rgionales et rgionales dans les domaines de l'environnement et du dveloppement; g) Etablir des liens de coopration et des changes d'informations vritables entre les organes, organisations, programmes et institutions financires multilatrales des Nations Unies, dans le cadre des arrangements institutionnels prvus pour le suivi d'Action 21; h) Faire face aux questions d'environnement et de dveloppement qui se posent et se poseront; i) Veiller ce que tout nouvel arrangement institutionnel aille dans le sens de la rationalisation, du partage clair des responsabilits et de l'limination des doubles emplois dans le systme des Nations Unies et, dans toute la mesure possible, utilise les ressources disponibles. STRUCTURE INSTITUTIONNELLE A. Assemble gnrale 38.9 Etant le mcanisme intergouvernemental suprme, l'Assemble gnrale est le principal organe de direction et d'examen pour les questions concernant le suivi de la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement et devrait examiner priodiquement les progrs accomplis dans la mise en oeuvre d'Action 21. Elle instituerait un examen priodique de la mise en oeuvre d'Action 21. En s'acquittant de cette tche, elle pourrait aborder les questions de choix de la date, de la forme et de l'organisation de cet examen. Elle pourrait notamment envisager de tenir, au plus tard en 1997, une session extraordinaire d'examen et d'valuation d'ensemble d'Action 21, qui serait dment prpare un haut niveau. B. Conseil conomique et social 38.10 Le Conseil conomique et social, dans le cadre du rle que lui confre la Charte vis- -vis de l'Assemble gnrale et de la restructuration et de la revitalisation en cours de l'Organisation des Nations Unies dans les domaines conomique et social et dans les domaines connexes, serait charg d'aider l'Assemble dans la mise en oeuvre d'Action 21 en supervisant la coordination l'chelle du systme et en formulant des recommandations cet gard. Le Conseil dirigerait par ailleurs, l'chelle du systme, la coordination et l'intgration des aspects des politiques et programmes des organismes desNations Unies se rapportant l'environnement et au dveloppement et il soumettrait des recommandations appropries l'Assemble gnrale, aux institutions spcialises concernes et aux Etats Membres. Les mesures voulues seraient prises pour que les institutions spcialises prsentent priodiquement des rapports sur ceux de leurs plans et programmes se rapportant la mise en oeuvre d'Action 21, conformment l'Article 64 de la Charte des Nations Unies. Le Conseil devrait examiner priodiquement les travaux de la Commission du dveloppement durable envisage au paragraphe 38.11 et les activits menes l'chelle du systme pour intgrer environnement et dveloppement en utilisant pleinement le dbat de haut niveau et le dbat consacr aux questions de coordination. C. Commission du dveloppement durable 38.11 En vue d'assurer efficacement le suivi de la Confrence et en vue de renforcer la coopration internationale et de rationaliser la capacit intergouvernementale de prise de dcisions dans le sens d'une intgration des questions d'environnement et de dveloppement et d'examiner les progrs raliss dans l'application d'Action 21 aux niveaux national, rgional et international, il conviendrait de crer, un niveau lev, conformment l'Article 68 de la Charte des Nations Unies, une commission du dveloppement durable. Cette dernire ferait rapport au Conseil conomique et social dans le contexte du rle assign au Conseil par rapport l'Assemble gnrale dans la Charte des Nations Unies. Elle serait compose de reprsentants d'Etats qui seraient lus en tant que membres, compte dment tenu du principe d'une rpartition gographique quitable. Les reprsentants d'Etats non membres de la commission seraient dots du statut d'observateur. La commission devrait assurer la participation active d'organes, programmes et organismes des Nations Unies, d'institutions internationales de financement et d'autres organisations intergouvernementales comptentes, et encourager la participation d'organisations non gouvernementales, y compris la communaut scientifique et les milieux de l'industrie et des affaires. La commission devrait tenir sa premire runion en 1993 au plus tard. Elle devrait bnficier de l'appui du secrtariat vis au paragraphe 38.19. En attendant, le Secrtaire gnral de l'Organisation des Nations Unies est invit prendre les dispositions voulues pour qu'elle dispose d'un secrtariat administratif provisoire. 38.12 A sa quarante-septime session, l'Assemble gnrale devrait dterminer les modalits prcises du fonctionnement de la commission : composition, relations avec les autres organismes intergouvernementaux des Nations Unies s'occupant de questions d'environnement et de dveloppement, frquence, dure et lieu des sessions. En dfinissant ces modalits, il faudrait tenir compte du processus en cours de revitalisation et de restructuration de l'ONU dans les domaines conomique, social et connexes, et en particulier des mesures recommandes par l'Assemble gnrale dans ses rsolutions 45/264 du 13 mai 1991 et 46/235 du 13 avril 1992 et les autres rsolutions pertinentes. A cet gard, le Secrtaire gnral de l'ONU est pri d'tablir, l'intention de l'Assemble, avec le concours du Secrtaire gnral de la CNUED, un rapport contenant des recommandations et propositions appropries. 38.13 La Commission du dveloppement durable devrait avoir les fonctions suivantes : a) Contrler les progrs raliss dans l'application d'Action 21 et dans le travail d'intgration des objectifs relatifs l'environnement et au dveloppement dans l'ensemble du systme des Nations Unies, en examinant et analysant les rapports fournis par tous les organes, organismes, programmes et institutions des Nations Unies s'occupant de divers aspects de l'environnement et du dveloppement, y compris des aspects financiers; b) Examiner les informations communiques par les gouvernements, y compris par exemple les informations prsentes sous forme de communications priodiques ou de rapports nationaux, concernant les activits qu'ils entreprennent pour appliquer les dispositions d'Action 21, les problmes auxquels ils se heurtent, en particulier ceux relatifs aux ressources financires et au transfert de technologie, et les autres questions d'environnement et de dveloppement qu'ils jugent pertinentes; c) Examiner les progrs accomplis dans l'excution des engagements noncs dans le programme Action 21, y compris ceux qui se rapportent aux apports financiers et au transfert de technologie; d) Recevoir et analyser les informations fournies par les organisations non gouvernementales comptentes, les milieux scientifiques et le secteur priv concernant l'application globale d'Action 21; e) Renforcer le dialogue du systme des Nations Unies avec les organisations non gouvernementales et le secteur indpendant, ainsi qu'avec d'autres organismes ne relevant pas des Nations Unies; f) Examiner, le cas chant, les informations concernant les progrs raliss dans l'application des conventions relatives l'environnement, qui pourraient tre communiques par les confrences d'Etats parties pertinentes; g) Prsenter l'Assemble gnrale, par l'intermdiaire du Conseil conomique et social, les recommandations qui s'imposent, fondes sur un examen intgr des rapports et des questions intressant la mise en oeuvre d'Action 21; h) Examiner, en temps opportun, les rsultats de l'examen qu'entreprendra diligemment le Secrtaire gnral, de toutes les recommandations de la Confrence concernant des programmes de renforcement des capacits, des rseaux d'information, des quipes spciales et autres mcanismes propres favoriser l'intgration des questions d'environnement et de dveloppement aux niveaux rgional et sous-rgional. 38.14 Dans ce cadre intergouvernemental, il faudrait envisager la possibilit de mettre la disposition des organisations non gouvernementales, y compris de celles qui se rattachent aux grands groupes sociaux et en particulier lesorganisations de femmes, acquises la mise en oeuvre d'Action 21 les informations pertinentes, y compris les rapports et autres travaux tablis par des organismes des Nations Unies. D. Le Secrtaire gnral 38.15 Il est essentiel que le Secrtaire gnral dirige efficacement le processus et lui donne une impulsion nergique, dans la mesure o il doit occuper une position clef dans les arrangements institutionnels mis en place dans le cadre du systme des Nations Unies pour assurer le suivi de la Confrence et la mise en oeuvre d'Action 21. E. Mcanisme de coordination interinstitutions de haut niveau 38.16 Le programme Action 21, constituant le fondement des initiatives de la communaut internationale en vue de l'intgration de l'environnement et du dveloppement, devrait tre le principal cadre de coordination des activits du systme des Nations Unies dans ce domaine. Pour que le suivi, la coordination et la supervision des activits menes par les organismes des Nations Unies dans le cadre du suivi de la Confrence soient efficaces, il faudra un mcanisme de coordination plac sous l'autorit directe du Secrtaire gnral. 38.17 Cette tche devrait tre confie au Comit administratif de coordination (CAC) que prside le Secrtaire gnral. Le CAC constituerait de la sorte un lien vital entre les institutions financires multilatrales et d'autres organes des Nations Unies au niveau administratif le plus lev. Le Secrtaire gnral devrait toutefois continuer revitaliser le Comit. Les chefs de secrtariat de tous les organismes et institutions des Nations Unies devront cooprer pleinement avec le Secrtaire gnral afin que le CAC fonctionne efficacement et puisse s'acquitter du rle fondamental qui sera le sien pour assurer la bonne application du programme Action 21. Le Comit devrait envisager de crer un groupe de travail spcial, un sous-comit ou un conseil du dveloppement durable, en tenant compte de l'exprience des responsables dsigns pour les questions d'environnement et du Comit des institutions internationales de dveloppement sur l'environnement, ainsi que des mandats respectifs du PNUE et du PNUD. Il devrait prsenter son rapport aux organisations intergouvernementales appropries. F. Organe consultatif de haut niveau 38.18 Les organismes intergouvernementaux, le Secrtaire gnral et le systme des Nations Unies dans son ensemble pourraient galement tirer parti des apports d'un conseil consultatif de haut niveau compos de spcialistes rputs pour leur comptence en matire d'environnement et de dveloppement ainsi que dans des domaines scientifiques appropris, dsigns par le Secrtaire gnral et agissant en leur qualit personnelle. A cet gard, le Secrtaire gnral devrait faire des recommandations appropries l'Assemble gnrale sa quarante-septime session. G. Structure administrative d'appui 38.19 Il est indispensable de mettre en place, au sein du Secrtariat de l'ONU, pour le suivi de la Confrence et l'application d'Action 21, un secrtariat hautement qualifi et comptent, qui tire profit, entre autres, des connaissances acquises dans le cadre du processus prparatoire de la Confrence. Cette structure devrait fournir un appui aux travaux des mcanismes de coordination intergouvernementaux et interorganisations. Il appartient au Secrtaire gnral, en sa qualit de premier fonctionnaire de l'Organisation, de faire rapport sur les dispositions prendre en matire d'effectifs, dans les meilleurs dlais, compte tenu de l'quilibre respecter dans le recrutement des hommes et des femmes, comme le veut l'Article 8 de la Charte des Nations Unies et de la ncessit d'utiliser au mieux les ressources dans le cadre de la restructuration du Secrtariat de l'Organisation. H. Organes, programmes et organismes des Nations Unies 38.20 Lors du processus de suivi de la Confrence, et en particulier pour l'application d'Action 21, tous les organes, organismes et programmes comptents des Nations Unies auront jouer un rle important dans leurs domaines de comptence et en fonction de leurs mandats respectifs en ce qui concerne l'appui et le renforcement des efforts dploys l'chelle nationale. La coordination et la complmentarit des initiatives qu'ils prendront pour favoriser l'intgration de l'environnement et du dveloppement peuvent tre renforces si les pays s'attachent maintenir des positions cohrentes dans les divers organes directeurs. 1. Programme des Nations Unies pour l'environnement 38.21 Aprs la tenue de la Confrence, le PNUE et son Conseil d'administration devront jouer un rle plus important. Le Conseil devrait, dans le cadre de son mandat, continuer de s'acquitter de sa tche en ce qui concerne la dfinition des grandes orientations et la coordination en matire d'environnement, dans une perspective qui tienne compte du dveloppement. 38.22 Le PNUE devrait concentrer son attention sur les tches prioritaires suivantes : a) Renforcer son rle de catalyseur en encourageant les activits et considrations lies l'environnement dans l'ensemble du systme des Nations Unies; b) Promouvoir la coopration internationale dans le domaine de l'environnement et, le cas chant, faire des recommandations cette fin; c) Dvelopper et promouvoir l'utilisation de techniques comme la comptabilit des ressources naturelles et l'conomie environnementale; d) Surveiller et valuer l'environnement, en amliorant la participation des organismes des Nations Unies au Plan Vigie, en dveloppant les relations avec les instituts scientifiques privs et les organismes de recherche non gouvernementaux et en dveloppant sa fonction d'alerte rapide et en la rendant oprationnelle; e) Coordonner et promouvoir les activits de recherche appropries afin d'tablir une base unifie pour la prise de dcisions; f) Diffuser, auprs des gouvernements et des organes, programmes et organismes des Nations Unies, des informations et donnes se rapportant l'environnement; g) Faire mieux prendre conscience de la ncessit de protger l'environnement et prendre des mesures dans ce sens, en collaboration avec le public, les entits non gouvernementales et les organisations intergouvernementales; h) Dvelopper le droit international de l'environnement, et en particulier laborer des conventions et des principes directeurs, promouvoir le respect des textes adopts et coordonner les tches qui seront dtermines par des instruments juridiques internationaux de plus en plus nombreux, notamment le fonctionnement des secrtariats des conventions, en tenant compte de la ncessit d'utiliser au mieux les ressources, notamment en regroupant, ventuellement, les secrtariats qui viendront tre crs; i) Dvelopper et promouvoir l'utilisation gnralise des tudes d'impact sur l'environnement, y compris les activits ralises sous les auspices des institutions spcialises des Nations Unies, et en relation avec tous les projets et toutes les activits de dveloppement conomique ayant une certaine importance; j) Faciliter les changes d'informations sur les cotechnologies, y compris leurs aspects juridiques, et dispenser une formation; k) Promouvoir la coopration sous-rgionale et rgionale et appuyer les initiatives et programmes relatifs la protection de l'environnement et notamment participer activement aux travaux des mcanismes rgionaux dans le domaine de l'environnement identifis pour le suivi de la Confrence et jouer un rle de coordination; l) Fournir, aux gouvernements qui en feraient la demande, des avis d'ordre technique, juridique et institutionnel pour tablir et renforcer les mcanismes juridiques et institutionnels nationaux, en particulier, en coopration avec les activits de renforcement des capacits menes par le PNUD; m) Aider les gouvernements, qui en feraient la demande, et les organes de dveloppement intgrer la dimension environnement leurs politiques et programmes de dveloppement, en particulier en leur prtantconseil sur les questions relatives l'environnement, la technologie et aux grandes orientations, lors de la formulation et de l'application des programmes; n) Prter assistance en cas de situation d'urgence prsentant un danger pour l'environnement et renforcer l'valuation dans ce domaine. 38.23 Pour pouvoir s'acquitter de toutes ses tches, tout en demeurant le principal organe des Nations Unies en matire d'environnement et en tenant compte de la dimension dveloppement pour tout ce qui touche l'environnement, le PNUE devra mobiliser davantage de comptences et disposer de ressources financires suffisantes; il faudra galement renforcer sa coopration et sa collaboration avec les organismes de dveloppement et autres organes comptents des Nations Unies. Il faudrait aussi que ses bureaux rgionaux soient renforcs sans que cela se fasse au dtriment des services du sige Nairobi; le PNUE devrait galement prendre des mesures pour renforcer ses contacts et ses relations avec le PNUD et la Banque mondiale. 2. Programme des Nations Unies pour le dveloppement 38.24 Le PNUD, comme le PNUE, a un rle crucial jouer dans les activits qui feront suite la CNUED. Par l'intermdiaire de son rseau de bureaux extrieurs, il incitera l'ensemble des organismes des Nations Unies conjuguer leurs efforts pour promouvoir l'excution du programme Action 21 aux niveaux national, rgional, interrgional et mondial et exploitera les comptences techniques des institutions spcialises et d'autres organes et organismes des Nations Unies qui mnent des activits oprationnelles. Le rle du Reprsentant rsident/Coordonnateur rsident du PNUD doit tre renforc en vue de coordonner, sur le terrain, les activits oprationnelles du systme des Nations Unies. 38.25 Le PNUD devrait notamment : a) Assumer le rle de chef de file pour ce qui est des initiatives prises par les organismes des Nations Unies en matire de renforcement des capacits l'chelle locale, nationale et rgionale; b) Rechercher, pour le compte des gouvernements, un financement auprs des bailleurs de fonds en vue de renforcer les capacits des pays bnficiaires et, le cas chant, par le biais des mcanismes du PNUD tels que les tables rondes de donateurs; c) Renforcer ses propres programmes pour appuyer le suivi de la Confrence, sans porter prjudice au cinquime cycle de programmation; d) Aider les pays bnficiaires qui en feraient la demande, crer des mcanismes et des rseaux nationaux de coordination des activits visant assurer le suivi de la Confrence; e) Aider les pays bnficiaires qui en feraient la demande, coordonner la mobilisation des ressources financires intrieures; f) Promouvoir et renforcer le rle des femmes, des jeunes et d'autres groupes importants dans les pays bnficiaires et leur participation la mise en oeuvre du programme Action 21. 3. Confrence des Nations Unies sur le commerce et le dveloppement 38.26 La CNUCED devrait jouer un rle important dans l'excution du programme Action 21, conformment au mandat qui lui a t confi sa huitime session dans le domaine du dveloppement durable, compte tenu de l'importance des liens rciproques entre le dveloppement, le commerce international et l'environnement. 4. Bureau des Nations Unies pour la rgion soudano-sahlienne 38.27 Il faudrait renforcer le rle du Bureau des Nations Unies pour la rgion soudano-sahlienne (BNUS), qui oprerait sous la tutelle du PNUD et avec l'appui du PNUE, en lui donnant les moyens plus importants qui viendraient tre disponibles, pour lui permettre d'assumer le rle consultatif majeur qui convient et de participer activement la mise en oeuvre des dispositions du programme Action 21 relatives la lutte contre la scheresse, la dsertification et la gestion des ressources terrestres. L'exprience ainsi acquise pourrait tre exploite par tous les autres pays qui sont touchs par la scheresse et la dsertification, notamment en Afrique, et plus particulirement encore les pays les plus vulnrables ou qui sont classs parmi les pays les moins avancs. 5. Institutions spcialises des Nations Unies, organismes apparents et autres organisations intergouvernementales comptentes 38.28 Les institutions spcialises des Nations Unies, les organismes apparents et toutes les autres organisations intergouvernementales concernes ont un rle important jouer, dans leurs domaines de comptence respectifs, dans l'application des dispositions pertinentes du programme Action 21 et des autres dcisions de la Confrence. Leurs organes directeurs devraient rechercher les moyens de renforcer et d'adapter leurs activits et programmes en fonction d'Action 21, en particulier en ce qui concerne les projets d'appui au dveloppement durable. En outre, ils devraient envisager de conclure des accords spciaux avec les donateurs et les institutions financires en vue d'excuter des projets pouvant ncessiter des ressources supplmentaires. I. Coopration et excution aux chelons rgional et sous-rgional 38.29 La coopration aux chelons rgional et sous-rgional constituera un aspect important des rsultats de la Confrence. Dans le cadre du mandat quileur a t confi, les commissions rgionales, les banques de dveloppement rgional et les organisations rgionales de coopration conomique et technique peuvent contribuer ce processus en : a) Encourageant le renforcement des capacits aux chelons rgional et sous-rgional; b) Encourageant la prise en compte des problmes d'environnement dans les politiques rgionales et sous-rgionales de dveloppement; c) Favorisant, s'il y a lieu, la coopration rgionale et sous-rgionale concernant les questions lies au dveloppement durable qui transcendent les frontires. 38.30 Les commissions rgionales devraient ventuellement jouer un rle de premier plan dans la coordination des activits rgionales et sous-rgionales mises en oeuvre par les organes sectoriels et autres organismes des Nations Unies et aider les pays atteindre un dveloppement durable. Les commissions et programmes rgionaux du systme des Nations Unies et d'autres organisations rgionales devraient envisager de modifier, le cas chant, leurs activits en cours en s'inspirant du programme Action 21. 38.31 Une coopration et une collaboration actives doivent s'instaurer entre les commissions rgionales et autres organisations concernes, les banques de dveloppement rgional, les organisations non gouvernementales et d'autres institutions en place l'chelon rgional. Le PNUE, le PNUD et les commissions rgionales seront appels jouer un rle capital, notamment fournir l'aide ncessaire, en mettant l'accent sur la mise en place de capacits, ou leur renforcement, dans les Etats Membres. 38.32 Le PNUE, le PNUD et d'autres institutions comptentes doivent cooprer plus troitement la mise en oeuvre des projets destins stopper la dgradation de l'environnement ou ses consquences, et appuyer des programmes de formation la planification et la gestion de l'environnement pour un dveloppement durable l'chelon rgional. 38.33 Les organisations techniques et conomiques intergouvernementales rgionales doivent aider les gouvernements coordonner leur action pour rsoudre les problmes cologiques qui concernent les rgions. 38.34 Les organisations rgionales et sous-rgionales devraient jouer un rle important dans la mise en oeuvre des dispositions du programme Action 21 qui ont trait la lutte contre la scheresse et la dsertification. Le PNUE, le PNUD et le BNUS devraient fournir une assistance aux organisations concernes et cooprer avec elles. 38.35 Il faut, lorsqu'il y a lieu, encourager la coopration entre les organisations rgionales et sous-rgionales et les organismes comptents du systme des Nations Unies dans d'autres domaines sectoriels. J. Excution l'chelon national 38.36 Les Etats ont un rle important jouer dans les activits qui feront suite la Confrence et dans la mise en oeuvre du programme Action 21. Tous les pays devraient faire en sorte d'intgrer les actions entreprises l'chelon national de faon ce que les questions lies l'environnement et au dveloppement soient traites d'une manire cohrente. 38.37 Les organismes des Nations Unies devraient promouvoir, sur demande, les orientations et les activits nationales spcialement conues pour appuyer et mettre en oeuvre le programme Action 21. 38.38 En outre, les Etats devraient envisager d'tablir des rapports nationaux. A cet gard, les organismes des Nations Unies devraient fournir une assistance aux pays qui en feraient la demande, en particulier aux pays en dveloppement. Les pays pourraient galement envisager de prparer des plans d'action nationale en vue de mettre en oeuvre le programme Action 21. 38.39 Les consortiums d'aide, les groupes consultatifs et les tables rondes existants devraient s'efforcer d'intgrer davantage les considrations relatives l'environnement et les objectifs de dveloppement correspondant leurs stratgies d'aide au dveloppement, et ils devraient envisager de revoir et de modifier en consquence leurs critres d'admission et leurs oprations afin de faciliter ce processus et mieux appuyer les efforts faits au plan national pour intgrer l'environnement et le dveloppement. 38.40 Les Etats jugeront peut-tre utile de mettre en place un mcanisme de coordination nationale charg de veiller l'application du programme Action 21. Mettant profit dans ce contexte les comptences spcialises des organisations non gouvernementales, ils pourraient prsenter des communications et toute autre information utile l'Organisation des Nations Unies. K. Coopration entre les organismes des Nations Unies et les institutions financires internationales 38.41 Le succs des mesures de suivi de la Confrence ne peut tre assur que s'il existe une corrlation bien tablie entre l'action sur le fond et l'appui financier, et il faut pour cela que les organismes des Nations Unies et les institutions multilatrales de financement oeuvrent en troite coopration. Le Secrtaire gnral et les chefs des secrtariats des programmes et des organismes des Nations Unies et des institutions multilatrales de financement ont une responsabilit toute particulire en ce qui concerne l'tablissement d'une telle coopration, non seulement travers le mcanisme de coordination des Nations Unies par excellence (le Comit administratif de coordination) mais aussi aux chelons rgional et national. En particulier, les reprsentants des institutions et mcanismes multilatraux de financement, ainsi que du FIDA, devraient tre activement associs aux dlibrations des organes intergouvernementaux chargs du suivi du programme Action 21. L. Organisations non gouvernementales 38.42 Les organisations non gouvernementales et les principaux groupements sont des partenaires importants dans l'excution du programme Action 21. Les organisations non gouvernementales intresses, y compris au sein de la communaut scientifique, du secteur priv, des groupements de femmes, etc., devraient avoir l'occasion de prsenter leurs contributions et d'tablir des contacts adquats avec les organismes des Nations Unies. Il conviendrait d'accorder un appui aux ONG des pays en dveloppement et leurs rseaux autonomes. 38.43 Le systme des Nations Unies, notamment les institutions internationales de financement et de dveloppement, et toutes les organisations et instances intergouvernementales devraient, en consultation avec les organisations non gouvernementales, prendre des mesures en vue de : a) Trouver des moyens ouverts et efficaces d'assurer la participation des organisations non gouvernementales, notamment celles lies aux principaux groupements, au processus mis en place pour examiner et valuer l'application du programme Action 21 tous les niveaux et promouvoir leur contribution ce processus; b) Prendre en compte les produits des systmes d'examen et processus d'valuation des organisations non gouvernementales dans les rapports pertinents du Secrtaire gnral l'Assemble gnrale et dans tous les organismes des Nations Unies et organisations et instances intergouvernementales comptents propos de l'application du programme Action 21 conformment au processus d'examen de celui-ci. 38.44 Des procdures devraient tre tablies pour doter les organisations non gouvernementales, y compris celles lies aux principaux groupements, d'un rle largi pour lequel elles seraient accrdites selon les procdures utilises pour la Confrence. Ces organisations devraient avoir accs aux rapports et autres informations manant du systme des Nations Unies. L'Assemble gnrale, ds les tout premiers stades, devrait examiner les moyens d'encourager les organisations non gouvernementales participer, au sein du systme des Nations Unies, au suivi de la Confrence. 38.45 La Confrence prend note d'autres initiatives envisages sur le plan institutionnel pour appuyer l'excution du programme Action 21, comme le projet de cration d'un "Conseil de la Terre" non gouvernemental, la nomination d'un "gardien" des gnrations futures ainsi que d'autres propositions manant des collectivits locales et des milieux d'affaires. Chapitre 39 INSTRUMENTS ET MECANISMES JURIDIQUES INTERNATIONAUX Principes d'action 39.1 La ncessit de reconnatre que les aspects cruciaux ci-aprs du processus d'laboration de traits universels, multilatraux et bilatraux devraient tre pris en considration : a) La poursuite du dveloppement du droit international concernant le dveloppement durable, en accordant une attention particulire l'quilibre dlicat entre les questions relatives l'environnement et celles relatives au dveloppement; b) La ncessit de prciser et de renforcer les liens entre les instruments ou accords internationaux en vigueur en matire d'environnement et les accords ou instruments pertinents dans les domaines conomique et social, en tenant compte des besoins propres aux pays en dveloppement; c) Au niveau mondial, l'importance fondamentale de la participation et de la contribution de tous les pays, notamment des pays en dveloppement, l'laboration de traits internationaux en matire de dveloppement durable. Nombreux sont les instruments et accords juridiques internationaux en vigueur se rapportant l'environnement qui ont t labors sans une participation et une contribution adquates des pays en dveloppement et que, de ce fait, il faudra peut-tre rexaminer pour bien rendre compte des proccupations et des intrts des pays en dveloppement et assurer leur administration quilibre; d) La ncessit de fournir galement aux pays en dveloppement une assistance technique pour les aider renforcer les moyens dont ils disposent pour laborer une lgislation concernant l'environnement; e) La ncessit de prendre en compte, dans le cadre des futurs projets de dveloppement progressif et de codification du droit international concernant le dveloppement durable, les travaux que mne actuellement la Commission du droit international; f) Toute ngociation relative au dveloppement progressif et la codification du droit international se rapportant au dveloppement durable devrait, d'une manire gnrale, tre mene dans une perspective universaliste, en tenant compte des circonstances propres chaque rgion. Objectifs 39.2 L'objectif global de l'examen et du dveloppement du droit international de l'environnement devrait tre d'valuer et de promouvoir l'efficacit de ce droit et de promouvoir l'intgration des politiques en matire d'environnementet de dveloppement au moyen d'accords ou d'instruments internationaux efficaces, en tenant compte la fois des principes universels et des besoins et des proccupations propres aux diffrents pays. 39.3 Concrtement, les objectifs sont les suivants : a) Identifier et rsoudre les difficults qui empchent certains pays, en particulier les pays en dveloppement, de participer ou de donner dment effet aux accords ou instruments internationaux et, le cas chant, les examiner et les rviser avec eux dans le but d'intgrer les proccupations touchant l'environnement et le dveloppement et d'tablir une base solide pour l'application desdits accords ou instruments; b) Dfinir des priorits pour les futurs travaux d'laboration d'instruments juridiques concernant le dveloppement durable aux niveaux mondial, rgional ou sous-rgional, afin d'accrotre l'efficacit du droit international dans ce domaine grce, en particulier, l'intgration des proccupations relatives l'environnement et au dveloppement; c) Encourager et soutenir la participation effective de tous les pays intresss, en particulier des pays en dveloppement, la ngociation, l'application, l'examen et l'administration des accords ou des instruments internationaux, notamment au moyen d'une assistance technique et financire approprie et des autres mcanismes disponibles cet effet, ainsi que des obligations diffrentielles, le cas chant; d) Promouvoir, par la mise au point progressive d'accords ou d'instruments ngocis aux niveaux mondial et multilatral, des normes internationales pour la protection de l'environnement qui tiennent compte de la diversit des situations et des capacits des pays. Les Etats reconnaissent que les politiques environnementales devraient s'attaquer aux causes profondes de la dgradation de l'environnement, de manire ce que les mesures de protection de l'environnement n'entranent des restrictions commerciales injustifies. Il ne faudrait pas que les mesures commerciales adoptes des fins cologiques constituent un moyen de discrimination arbitraire et injustifiable ou une restriction dguise aux changes internationaux. Il convient d'viter les mesures unilatrales visant rsoudre des problmes environnementaux au-del de la juridiction du pays importateur. Les mesures prises pour rsoudre des problmes cologiques de porte internationale devraient, dans la mesure du possible, tre fondes sur un consensus international. Pour tre oprantes, les mesures nationales prises pour atteindre certains objectifs en matire d'environnement devraient peut-tre tre assorties de mesures commerciales. S'il se rvlait ncessaire, pour faire appliquer des politiques environnementales, d'adopter des mesures de politique commerciale, il convient de respecter certaines rgles et certains principes, notamment le principe de non-discrimination; le principe selon lequel la mesure commerciale la moins restrictive que requiert la ralisation des objectifs en question soit retenue; l'obligation de transparence dans l'emploi des mesures commnerciales ayant trait l'environnement et l'obligation de faire dment connatre les rglementations nationales en vigueur; et la ncessit de tenir compte des conditions particulires et des impratifs du dveloppement des pays en dveloppement dans leur poursuite des objectifs fixs par la communaut internationale en matire d'environnement; e) Veiller ce que les parties concernes appliquent effectivement, pleinement et sans dlai les instruments juridiquement contraignants et faciliter leur examen et ajustement, en temps utile, en tenant compte des proccupations et des besoins spciaux de tous les pays, en particulier des pays en dveloppement; f) Accrotre l'efficacit des institutions, mcanismes et procdures pour l'administration des accords et instruments; g) Dtecter et prvenir les conflits rels ou potentiels, en particulier entre les accords ou instruments relatifs l'environnement et au domaine social/conomique, pour faire en sorte que ces accords ou instruments soient compatibles. L o de tels conflits surgissent, il conviendrait de les rgler de manire approprie; h) Concevoir des mcanismes, et envisager d'largir et de renforcer les mcanismes existants, notamment dans le cadre des organismes des Nations Unies, pour faciliter, le cas chant et si les parties concernes en conviennent, l'identification, la prvention et le rglement de diffrends internationaux dans le domaine du dveloppement durable, compte dment tenu des accords bilatraux et multilatraux existants pour le rglement des diffrends de cette nature. Activits 39.4 Les activits et les moyens d'application devraient tre examins la lumire des principes d'action et des objectifs susmentionns, sans prjudice du droit de chaque Etat de formuler des suggestions cet gard l'Assemble gnrale. Les suggestions pourraient tre reproduites dans un document de compilation spar sur le dveloppement durable. A. Examen, valuation et domaines d'action du droit international pour un dveloppement durable 39.5 Tout en assurant la participation effective de tous les pays intresss, les Parties pourraient examiner et valuer priodiquement tant l'application et l'efficacit des accords ou instruments internationaux existants que les priorits pour l'laboration de nouvelles normes dans le domaine du dveloppement durable. Ceci pourrait comprendre un examen de la faisabilit de l'laboration des droits et obligations de caractre gnral des Etats, selon qu'il conviendra, dans le domaine du dveloppement durable, comme prvu dans la rsolution 44/228 de l'Assemble gnrale. Dans certains cas, il faudrait envisager la possibilit de tenir compte de la diversit des situations, par un systme d'obligations diffrentielles ou d'application progressive. Pour mener bien cette tche, on pourrait suivre la pratique antrieure du PNUE suivant laquelle des experts juridiques nomms par les gouvernements pourraient se runir intervalles appropris, que l'on dterminerait ultrieurement, en se plaant dans une perspective plus large en matire d'environnement et de dveloppement. 39.6 Il faudrait envisager de prendre des mesures conformes au droit international visant rduire la destruction massive, en temps de guerre, de l'environnement, qui ne peut se justifier au regard du droit international. L'Assemble gnrale et sa Sixime Commission sont les instances appropries pour traiter de cette question. Il convient de tenir compte de la comptence et du rle spcifiques du Comit international de la Croix-Rouge. 39.7 Etant donn qu'il est vital de veiller ce que l'nergie nuclaire soit sre et sans danger pour l'environnement et qu'il faut renforcer la coopration internationale dans ce domaine, il convient de chercher faire aboutir les ngociations en cours au sujet d'une convention sur la sret nuclaire dans le cadre de l'Agence internationale de l'nergie atomique. B. Mcanismes d'application 39.8 Les parties aux accords internationaux devraient songer des procdures et mcanismes pour en promouvoir et contrler l'application effective, intgrale et immdiate. A cet effet, les Etats pourraient, entre autres : a) Etablir des systmes efficaces et concrets de prsentation de rapports sur l'application effective, intgrale et immdiate des instruments juridiques internationaux; b) Envisager les moyens appropris par lesquels des organes internationaux comptents, le PNUE par exemple, pourraient contribuer l'laboration plus pousse de tels mcanismes. C. Participation effective l'laboration d'instruments juridiques internationaux 39.9 Dans toutes ces activits et celles qui pourront tre entreprises l'avenir, sur la base des principes d'action et des objectifs susmentionns, la participation effective de tous les pays, en particulier des pays en dveloppement, devrait tre assure grce la fourniture d'une assistance technique et/ou d'une assistance financire. Il faudrait soutenir activement les efforts des pays en dveloppement non seulement pour appliquer les accords ou instruments internationaux, mais galement pour participer valablement la ngociation d'accords ou instruments nouveaux ou rviss et l'application internationale de ces accords ou instruments. Il faudrait notamment aider les pays en dveloppement acqurir des comptences en droit international, en particulier en ce qui concerne le dveloppement durable, et assurer l'accs aux documents de rfrence et aux comptences scientifiques et techniques ncessaires. D. Diffrends dans le domaine du dveloppement durable 39.10 Dans le domaine de la prvention et du rglement des diffrends, les Etats devraient tudier et examiner plus avant des mthodes permettant d'largir l'ventail des mcanismes actuellement disponibles et d'accrotre leur efficacit, en tenant compte notamment du bilan des accords, instruments ou institutions internationaux existants et, selon qu'il conviendra, des rsultats obtenus par leurs mcanismes d'application, tels que les modalits de prvention et de rglement des diffrends. Ce peuvent tre des mcanismes et procdures d'change de donnes et de renseignements, de notification et de consultation concernant les situations qui risquent de provoquer les diffrends avec d'autres Etats dans le domaine du dveloppement durable ou des moyens pacifiques efficaces de rglement des diffrends conformment la Charte des Nations Unies, y compris le cas chant le recours la Cour internationale de Justice et leur inclusion dans les traits ayant trait au dveloppement durable. Chapitre 40 L'INFORMATION POUR LA PRISE DE DECISIONS INTRODUCTION 40.1 Dans le cadre du dveloppement durable, chacun est un utilisateur et un fournisseur d'informations, au sens large. Il faut entendre par l des donnes, des renseignements, des expriences prsentes de faon approprie et des connaissances. Le besoin d'informations se fait sentir tous les niveaux, du niveau national et international chez les principaux dcideurs au niveau local et celui de l'individu. Pour veiller ce que les dcisions soient de plus en plus fondes sur des informations correctes, il y a lieu d'appliquer les deux lments ci-aprs du programme : a) Elimination du foss qui existe en matire d'information; b) Amlioration de l'accs l'information. DOMAINES D'ACTIVITE A. Elimination du foss de l'information Principes d'action 40.2 Bien qu'il existe dj , comme l'indiquent les divers titres des chapitres d'Action 21, un nombre considrable de donnes, il y a lieu de recueillir, l'chelon local, rgional et mondial, des donnes plus nombreuses et plus diversifies sur la situation et l'volution des variables concernant les cosystmes, les ressources naturelles, la pollution et la situation socio-conomique. Le foss qui existe entre le monde dvelopp et le monde en dveloppement en matire d'information et d'accs des donnes de bonne qualit, cohrentes et normalises n'a fait que s'approfondir, entravant gravement la capacit des pays de prendre, en connaissance de cause, des dcisions sur l'environnement et le dveloppement. 40.3 Les pays en dveloppement en particulier et, dans un grand nombre de domaines, l'ensemble de la communaut internationale, s'avrent incapables de recueillir et d'valuer les donnes susceptibles d'tre transformes en informations utiles et d'tre diffuses. Il faut galement amliorer la coordination entre les activits d'information et de collecte de donnes relatives l'environnement, la dmographie, la socit et au dveloppement. 40.4 Les indicateurs courants tels que le produit national brut (PNB) et la mesure des divers courants de ressources ou de pollution ne permettent pas d'valuer la durabilit des systmes. Les mthodes d'valuation des interactions entre les divers paramtres de l'environnement, de la dmographie, de la socit et du dveloppement ne sont pas suffisamentdveloppes et appliques. Il faut donc laborer des indicateurs du dveloppement durable afin qu'ils constituent une base utile pour la prise de dcisions tous les niveaux et contribuent la durabilit autorgulatrice des systmes intgrs de l'environnement et du dveloppement. Objectifs 40.5 Les objectifs les plus importants sont les suivants : a) Assurer une collecte et une valuation des donnes d'un meilleur rapport cot-efficacit en identifiant mieux les utilisateurs publics et privs et leurs besoins en matire d'information l'chelon local, provincial, national et mondial; b) Renforcer la capacit l'chelon local, provincial, national et mondial de recueillir des informations multisectorielles et de les utiliser dans le processus de prise de dcisions et promouvoir la capacit de collecte et d'analyse de donnes et d'informations pour la prise de dcisions, notamment dans les pays en dveloppement; c) Mettre au point ou renforcer les moyens permettant, l'chelon local, provincial, national et mondial, d'assurer que la planification du dveloppement durable soit fonde, dans tous les secteurs, sur des informations opportunes, fiables et utilisables; d) Prsenter des informations pertinentes sous la forme et dans les dlais requis pour faciliter leur utilisation. Activits a) Elaboration d'indicateurs du dveloppement durable 40.6 Les pays, l'chelon national, et les organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, l'chelon international, devraient dfinir la notion d'indicateurs du dveloppement durable afin de pouvoir les identifier. Pour assurer que certains de ces indicateurs soient utiliss dans les comptes satellites, puis dans la comptabilit nationale, le Bureau de statistique du Secrtariat de l'Organisation des Nations Unies doit continuer laborer des indicateurs en se fondant sur les travaux en cours cet gard. b) Promotion de l'utilisation l'chelon mondial des indicateurs du dveloppement durable 40.7 Les organes de l'ONU et les organismes intresss des Nations Unies, en coopration avec d'autres organisations internationales gouvernementales, intergouvernementales et non gouvernementales, devraient utiliser une gamme approprie d'indicateurs du dveloppement durable et d'indicateurs lis aux zones situes en dehors de la juridiction des Etats, telles que la haute mer, la haute atmosphre et l'espace. Les organes et les organismes desNations Unies pourraient, en coordination avec d'autres organisations internationales comptentes, formuler des recommandations permettant de faciliter l'laboration concerte d'indicateurs au niveau national, rgional et mondial et veiller incorporer une srie approprie de ces indicateurs dans des rapports et des bases de donnes communs, rgulirement mis jour et accessibles tous, afin qu'ils soient utiliss au niveau international, eu gard aux considrations touchant la souverainet nationale. c) Amlioration de la collecte et de l'utilisation des donnes 40.8 Les pays et les organisations internationales sollicites doivent recenser les donnes concernant l'environnement, les ressources et le dveloppement en se fondant sur les priorits nationales et mondiales de la gestion du dveloppement durable. Ils doivent dterminer les lacunes et organiser des activits pour les combler. Il y a lieu de renforcer, au sein des organes et organismes des Nations Unies et des organisations internationales pertinentes, les activits de collecte de donnes, notamment celles du Plan Vigie et de la Veille mtorologique mondiale, concernant en particulier la qualit de l'air en milieu urbain, l'eau douce, les ressources terrestres (y compris les forts et les pturages), la dsertification, les autres habitats, la dgradation des sols, la biodiversit, la haute mer et la haute atmosphre. Les pays et les organisations internationales devraient recourir aux nouvelles techniques de collecte des donnes, notamment aux techniques de tldtection par satellite. Outre le renforcement des activits actuelles de collecte de donnes concernant le dveloppement, il faudrait accorder une attention particulire des domaines comme les facteurs dmographiques, l'urbanisation, la pauvret, la sant et le droit l'accs aux ressources, ainsi qu' des groupes spciaux tels que les femmes, les populations autochtones, les jeunes, les enfants et les handicaps, et la relation qui existe entre ces domaines et les problmes d'environnement. d) Amlioration des mthodes d'valuation et d'analyse des donnes 40.9 Les organisations internationales intresses devraient formuler des recommandations d'ordre pratique concernant la collecte et l'valuation et coordonner et harmoniser les donnes aux niveaux national et international. Des centres nationaux et internationaux de donnes et d'information devraient mettre au point des systmes pour la collecte permanente de donnes fiables et utiliser les systmes d'information gographique, les systmes spcialiss, la simulation et une varit d'autres techniques d'valuation et d'analyse des donnes. Ces mesures seront d'autant plus justifies qu'il faudra l'avenir traiter un grand nombre de donnes obtenues par satellite. Les pays dvelopps et les organisations internationales ainsi que les institutions du secteur priv devraient cooprer avec les pays en dveloppement en particulier pour leur faciliter, sur leur demande, l'acquisition de ces techniques et de ces connaissances. e) Mise en place d'un cadre complet de l'information 40.10 A l'chelon national, les gouvernements devraient envisager de procder aux modifications institutionnelles ncessaires afin d'assurer l'intgration de l'information concernant l'environnement et le dveloppement. Au niveau international, il faudrait renforcer les activits d'valuation de l'environnement et coordonner ces activits avec les efforts dploys en vue d'valuer les tendances du dveloppement. f) Renforcement de la capacit en matire d'information classique 40.11 Les pays, avec le concours d'organisations internationales, devraient mettre en place des mcanismes d'appui afin de fournir aux communauts locales et aux utilisateurs de ressources les informations et les mthodologies dont ils ont besoin pour grer de faon durable leur environnement et leurs ressources, en faisant appel, le cas chant, des connaissances et des mthodes traditionnelles et locales. Cela vaut en particulier pour les populations rurales et urbaines et pour les groupes de population autochtones, de femmes et de jeunes. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 40.12 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,9 milliards de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens institutionnels 40.13 La capacit institutionnelle d'intgrer l'environnement et le dveloppement et d'laborer des indicateurs pertinents est insuffisante tant au niveau national qu'au niveau international. Les institutions et programmes existants tels que le Systme mondial de surveillance continue de l'environnement (GEMS) et la Base de donnes sur les ressources mondiales (GRID) au sein du PNUE et diverses entits du Plan Vigie, l'chelle du systme, devront tre considrablement renforcs. Le Plan Vigie constitue depuis sa cration un lment essentiel pour les donnes lies l'environnement. Il existe des programmes lis au domaine du dveloppement au sein d'un certain nombre d'organismes, mais leurs activits ne sont pas suffisamment coordonnes. Les activits lies aux donnes du dveloppement qui sont menes par des organismes des Nations Unies devraient trecoordonnes plus efficacement, par exemple par le biais d'un "plan de surveillance du dveloppement" quivalent et complmentaire au Plan Vigie de l'environnement, avec lequel le Plan Vigie actuel serait coordonn par les soins d'un bureau comptent relevant des Nations Unies afin d'assurer l'intgration complte des questions d'environnement et de dveloppement. c) Moyens scientifiques et techniques 40.14 En ce qui concerne le transfert de techniques, il est ncessaire, compte tenu de l'volution rapide des techniques de collecte de donnes et d'information, d'laborer des directives et des mcanismes pour assurer le transfert rapide et continu de ces techniques, notamment vers les pays en dveloppement conformment au chapitre 34 (Transfert de techniques cologiquement rationnelles, coopration et cration de capacits) et donner au personnel la formation ncessaire pour les utiliser. d) Mise en valeur des ressources humaines 40.15 La coopration internationale sera ncessaire pour assurer une formation dans tous les domaines et tous les niveaux, notamment dans les pays en dveloppement. Ces activits de formation devront comprendre une formation technique l'intention de tous ceux qui participent la collecte, l'valuation et la conversion des donnes ainsi qu'une assistance tous les dcideurs qui utilisent ces informations. e) Renforcement des capacits 40.16 Tous les pays, notamment les pays en dveloppement, doivent, avec l'appui de la coopration internationale, renforcer leur capacit de recueillir, stocker, organiser, valuer et utiliser plus efficacement les donnes ncessaires au processus de prise de dcisions. B. Amlioration de la disponibilit de l'information Principes d'action 40.17 Il existe dj un gros volume de donnes et d'informations qui peuvent tre utilises pour la gestion du dveloppement durable. Il est cependant difficile d'obtenir au moment voulu l'information ncessaire un niveau d'intgration appropri. 40.18 Dans un grand nombre de pays, notamment dans les pays en dveloppement, l'information n'est pas assez bien gre en raison du manque de ressources financires et de main-d'oeuvre qualifie, parce que ces pays ne se rendent pas bien compte de sa valeur et de son existence ou encore en raison d'autres problmes immdiats ou urgents. De plus, cette information, mme lorsqu'elle existe, n'est pas facile obtenir soit en raison du manque de techniques, soit en raison du cot d'accs, notamment en ce qui concerne les informations disponibles sur les marchs l'extrieur du pays. Objectifs 40.19 Il y a lieu de renforcer les mcanismes nationaux et internationaux de traitement et d'change de l'information ainsi que l'assistance technique connexe afin d'assurer une disponibilit effective et efficace de l'information qui est produite aux niveaux local, provincial, national et international, compte dment tenu de la souverainet nationale et des droits la proprit intellectuelle. 40.20 Il y a lieu en outre de renforcer les capacits nationales, y compris celles des gouvernements, des organisations non gouvernementales et du secteur priv, dans le domaine du traitement de l'information et de la communication, notamment au sein des pays en dveloppement. 40.21 Il y a lieu d'assurer la pleine participation, notamment des pays en dveloppement, tout systme international de collecte, d'analyse et d'utilisation de donnes et d'information mis en place dans le cadre des organes et organisations du systme des Nations Unies. Activits a) Production d'une information utilisable dans la prise de dcisions 40.22 Les pays et les organisations internationales doivent revoir et renforcer, aux niveaux local, provincial, national et international, les systmes et services d'information dans les secteurs lis au dveloppement durable. Il faut en particulier veiller ce que l'information existante soit convertie dans des formes plus utilisables pour la prise de dcisions et oriente vers les divers groupes d'utilisateurs. Il y a lieu de crer des mcanismes qui permettent de convertir les valuations scientifiques et socio-conomiques en une information utilisable dans la planification et dans l'information et renforcer les mcanismes qui existent dj . Il faudrait recourir des formats lectroniques et non lectroniques. b) Etablissement de normes et de mthodes de traitement de l'information 40.23 Les gouvernements doivent appuyer les efforts dploys par des organisations gouvernementales et non gouvernementales pour mettre au point des mcanismes assurant un change efficace et harmonis d'informations aux niveaux local, provincial, national et international et rviser les formats de donnes, les formats d'accs et de diffusion et les interfaces des communications existants ou en tablir de nouveaux. c) Elaboration d'une documentation sur l'information 40.24 Les organisations du systme des Nations Unies ainsi que d'autres organisations gouvernementales et non gouvernementales doivent tablir une documentation et partager les donnes concernant les sources d'information qui existent dans leurs organisations respectives. Les programmes existants tels que le Comit consultatif pour la coordination des systmes d'information (CCCSI) et le Systme international d'information sur l'environnement (INFOTERRA) doivent tre revus et renforcs selon que de besoin. Il faut encourager la mise en place de mcanismes d'tablissement de rseaux et de coordination entre les nombreuses autres parties prenantes et prvoir en particulier la conclusion d'arrangements avec les organisations non gouvernementales pour le partage d'information et l'organisation d'activits de donateurs aux fins du partage d'information sur les projets de dveloppement durable. Il faut encourager le secteur priv renforcer les mcanismes de partage de donnes d'exprience et d'information sur le dveloppement durable. d) Cration et renforcement des capacits d'tablissement de rseaux lectroniques 40.25 Les pays, les organisations internationales, notamment celles du systme des Nations Unies, et les organisations non gouvernementales doivent mettre profit diverses initiatives de cration de liaisons lectroniques pour appuyer le partage de l'information, donner accs aux bases de donnes et aux autres sources d'information, faciliter la communication afin de raliser des objectifs plus larges tels que l'excution du programme Action 21, faciliter les ngociations intergouvernementales, suivre l'application des conventions et les efforts dploys dans le domaine du dveloppement durable, transmettre les alertes concernant l'environnement, et assurer le transfert des donnes techniques. Ces organisations doivent galement faciliter l'tablissement de liaisons entre les divers rseaux lectroniques et l'utilisation de normes et de protocoles de communication appropris afin d'assurer l'change transparent des communications lectroniques. Le cas chant, il faut encourager la mise au point de nouvelles techniques afin d'assurer la participation de ceux qui ne sont actuellement pas desservis par les infrastructures et les mthodes existantes. Il faudrait galement crer des mcanismes pour assurer le transfert ncessaire de l'information en direction et partir de systmes non lectroniques afin d'assurer la participation de ceux qui ne disposent pas de moyens lectroniques. e) Recours aux sources d'information commerciales 40.26 Les pays et les organisations internationales devraient envisager d'entreprendre des tudes sur l'informations disponible dans le secteur priv en matire de dveloppement durable et les arrangements existants en matire de diffusion de l'information pour dterminer les lacunes ventuelles et de quelle manire celles-ci pourraient tre combles par une activit commerciale ou quasi commerciale qui se droule de prfrence dans les pays en dveloppement ou fasse appel leur participation. Lorsqu'il existe des obstacles conomiques ou autres l'offre d'information ou l'accs celle-ci, comme c'est le cas dans les pays en dveloppement, il faudrait laborer des plans novateurs pour subventionner l'accs cette information ou lever les obstacles non conomiques. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 40.27 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 165 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens institutionnels 40.28 Le programme visera essentiellement renforcer les institutions qui existent dj et promouvoir la coopration avec les organisations non gouvernementales ainsi qu' assurer la compatibilit avec les dcisions adoptes par la Confrence au sujet des institutions. c) Renforcement des capacits 40.29 Les pays dvelopps et les organisations internationales intresses doivent cooprer, notamment avec les pays en dveloppement, dvelopper leur capacit de recevoir, stocker et retrouver, communiquer, diffuser, utiliser et fournir des informations sur l'environnement et le dveloppement pertinentes et d'y donner accs, en fournissant les techniques et la formation ncessaires pour mettre en place des services d'information locaux et en appuyant les arrangements d'association et de coopration entre les pays et l'chelon rgional ou sous-rgional. d) Moyens scientifiques et techniques 40.30 Les pays dvelopps et les organisations internationales intresses doivent appuyer la recherche-dveloppement dans le matriel, le logiciel et les autres aspects des techniques de l'information en particulier dans les pays en dveloppement, tout en tenant compte de leurs activits, de leurs besoins nationaux et de leur environnement. Annexe III DECLARATION DE PRINCIPES, NON JURIDIQUEMENT CONTRAIGNANTE MAIS FAISANT AUTORITE, POUR UN CONSENSUS MONDIAL SUR LA GESTION, LA CONSERVATION ET L'EXPLOITATION ECOLOGIQUEMENT VIABLE DE TOUS LES TYPES DE FORETS PREAMBULE a) Le thme des forts est li toute la gamme des questions d'environnement et de dveloppement ainsi qu'aux perspectives qui leur sont associes, au nombre desquelles figure le droit au dveloppement socio-conomique sur une base durable. b) Les principes noncs ci-aprs ont essentiellement pour but de contribuer la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable des forts, et de prvoir les multiples fonctions et usages complmentaires de celles-ci. c) Les questions et perspectives sylvicoles devraient tre examines d'une manire globale et quilibre dans le contexte gnral de l'environnement et du dveloppement, en prenant en considration les multiples fonctions et usages des forts, parmi lesquels les usages traditionnels, et les tensions conomiques et sociales qui risquent d'apparatre quand ces usages sont entravs ou restreints, ainsi que les possibilits que la gestion cologiquement viable des forts peut offrir en matire de dveloppement. d) Ces principes traduisent un premier consensus mondial sur les forts. Ayant convenu de les appliquer sans dlai, les pays dcident galement de continuer en examiner l'adquation, dans la perspective d'une coopration internationale ultrieure sur les questions lies aux forts. e) Les prsents principes devraient s'appliquer tous les types de forts, qu'elles soient naturelles ou cres par l'homme et de quelque zone gographique ou climatique qu'elles relvent - australe, borale, subtempre, tempre, subtropicale ou tropicale. f) Les forts de tous types matrialisent des processus cologiques complexes et spcifiques sur lesquels repose leur capacit actuelle et potentielle de fournir les ressources permettant de rpondre aux besoins de l'humanit dans le respect des valeurs cologiques; ce titre, la gestion rationnelle et la conservation des forts sont un sujet dont se proccupent les gouvernements des pays auxquels elles appartiennent et qui intresse les collectivits locales et l'environnement dans son ensemble. g) Les forts sont indispensables au dveloppement conomique et l'entretien de toutes les formes de vie. h) Compte tenu du fait que la responsabilit de la gestion, de la conservation et de l'exploitation viable des forts est dans de nombreux Etats rpartie entre divers chelons d'administration - national ou fdral, dpartemental ou provincial, et local -, chaque Etat doit, conformment la constitution ou la lgislation qu'il a dicte, veiller faire appliquer les prsents principes aux chelons administratifs appropris. PRINCIPES/ELEMENTS 1. a) Conformment la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources selon leur politique d'environnement et ils ont le devoir de faire en sorte que les activits exerces dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrle ne causent pas de dommage l'environnement dans d'autres Etats ou dans des rgions ne relevant d'aucune juridiction nationale; b) Le cot marginal total approuv de ralisation des avantages associs la conservation et l'exploitation cologiquement viable des forts ncessite une coopration internationale accrue et doit tre quitablement partag par la communaut internationale. 2. a) Les Etats ont le droit souverain et inalinable d'utiliser, de grer et d'exploiter leurs forts conformment leurs besoins en matire de dveloppement et leur niveau de dveloppement conomique et social, ainsi qu' des politiques nationales compatibles avec le dveloppement durable et leur lgislation, y compris la conversion de zones forestires d'autres usages dans le cadre du plan gnral de dveloppement conomique et social et sur la base de politiques rationnelles d'utilisation des terres; b) Les ressources et les terres forestires doivent tre gres d'une faon cologiquement viable afin de rpondre aux besoins sociaux, conomiques, cologiques, culturels et spirituels des gnrations actuelles et futures. L'homme a besoin de produits et de services forestiers tels que le bois et les produits base de bois, l'eau, les produits alimentaires et fourragers, les plantes mdicinales, le combustible, les matriaux de construction, l'emploi, les loisirs, les habitats de la faune et de la flore, la diversit des paysages, les rservoirs et puits de carbone et d'autres produits forestiers. Des mesures appropries doivent tre prises pour protger les forts contre les effets nocifs de la pollution, notamment atmosphrique, les incendies, les espces nuisibles et les maladies, afin de maintenir dans son intgralit leur valeur multiple; c) Il est indispensable de veiller ce que le public et les dcideurs disposent en temps utile d'informations fiables et prcises sur les forts et les cosystmes forestiers; d) Les gouvernements devraient encourager, en leur en fournissant l'occasion, les parties intresses, parmi lesquelles les collectivits locales et la population autochtone, l'industrie, la main-d'oeuvre, les organisations non gouvernementales et les particuliers, les habitants des forts et les femmes, participer la planification, l'laboration et la mise en oeuvre des politiques forestires nationales. 3. a) Les stratgies et politiques nationales devraient constituer un cadre permettant d'intensifier les efforts, et notamment la mise en place et le renforcement des institutions et des programmes de gestion, de conservation et d'exploitation cologiquement viable des forts et des terres forestires; b) Des arrangements institutionnels internationaux, s'appuyant sur les travaux des organisations et mcanismes dj en place, le cas chant, devraient faciliter la coopration internationale dans le domaine des forts; c) Tous les aspects de la protection de l'environnement et du dveloppement conomique et social associs aux forts et aux terres forestires doivent tre intgrs et apprhends globalement. 4. Il faut reconnatre le rle vital que jouent tous les types de forts dans le maintien des processus et de l'quilibre cologiques aux niveaux local, national, rgional et mondial grce notamment leur part dans la protection des cosystmes fragiles, des bassins versants et des ressources en eau douce et en tant que riches rserves de diversit biologique et de ressources biologiques et sources de matriel gntique pour les produits biotechniques ainsi que dans la photosynthse. 5. a) Les politiques forestires nationales devraient reconnatre et protger comme il convient l'identit, la culture et les droits des populations autochtones, leurs collectivits et les autres collectivits, et les habitants des forts. Des conditions appropries doivent tre faites ces groupes pour leur permettre d'tre conomiquement intresss l'exploitation des forts, de mener des activits rentables, de raliser et conserver leur identit culturelle et leur organisation sociale propres et de jouir de moyens d'existence et d'un niveau de vie adquats, notamment grce des rgimes fonciers incitant une gestion cologiquement viable des forts; b) La participation intgrale des femmes tous les aspects d'une gestion, d'une conservation et d'une exploitation cologiquement viable des forts doit tre activement encourage. 6. a) Tous les types de fort jouent un rle important dans la satisfaction des besoins nergtiques en fournissant une source renouvelable d'nergie, en particulier dans les pays en dveloppement, et la demande de bois de feu pour les usages domestiques et industriels devrait tre satisfaite grce une gestion cologiquement viable des forts, ainsi qu'au boisement et au reboisement. A cette fin, la contribution que peuvent apporter les plantations d'essences tant autochtones qu'allognes l'approvisionnement en bois de feu ou en bois usage industriel doit tre reconnue; b) Les politiques nationales devraient tenir compte, le cas chant, des relations entre la conservation, la gestion et l'exploitation cologiquement viable des forts et tous les aspects relatifs la production, la consommation, au recyclage et l'affectation finale des produits forestiers; c) Les dcisions prises sur la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable des ressources forestires devraient tirer profit, autant que possible, d'une valuation approfondie de la valeur conomique et non conomique des biens et services forestiers et des cots et avantages environnementaux. La mise au point et l'amlioration des mthodes utiliser pour ces valuations devraient tre encourages; d) Le rle des forts plantes par l'homme et des cultures permanentes en tant que sources durables et cologiquement rationnelles d'nergie renouvelable et de matires premires industrielles devrait tre reconnu, mis en relief et renforc. Leur contribution au maintien des processus cologiques et l'allgement des pressions exerces sur les forts vierges ou anciennes, ainsi qu' la promotion de l'emploi et du dveloppement l'chelon rgional avec une participation approprie des populations locales, devrait tre reconnu et mis en relief; e) Les forts naturelles constituent galement une source de biens et de services, et leur conservation ainsi que leur gestion et leur utilisation cologiquement viables devraient tre encourages. 7. a) Des efforts devraient tre faits pour instaurer un climat conomique international favorable une exploitation cologiquement viable et rationnelle des forts dans tous les pays, qui comporterait notamment la promotion de schmas viables de production et de consommation, l'limination de la pauvret et le renforcement de la scurit alimentaire; b) Des ressources financires particulires devraient tre fournies aux pays en dveloppement dots d'un important couvert forestier qui tablissent des programmes de conservation des forts, notamment des forts naturelles protges. Ces ressources devraient surtout tre affectes aux secteurs conomiques, ce qui stimulerait des activits conomiques et sociales de substitution. 8. a) Des efforts devraient tre entrepris en vue de rendre le monde plus vert. Tous les pays, en particulier les pays dvelopps, devraient prendre des mesures positives et transparentes en vue du reboisement, du boisement et de la conservation des forts, selon le cas; b) Il faudrait s'efforcer de maintenir et d'accrotre le couvert forestier et la productivit des forts suivant des mthodes cologiquement, conomiquement et socialement rationnelles, par le biais de la remise en tat, du reboisement et du rtablissement d'arbres et de forts sur des terres improductives, dgrades et dboises, ainsi que par la gestion des ressources forestires existantes; c) La mise en oeuvre de politiques et programmes nationaux en matire de gestion, de conservation et d'exploitation cologiquement viable des forts, notamment dans les pays en dveloppement, devrait tre appuye par une coopration financire et technique internationale, y compris par l'intermdiaire du secteur priv, s'il y a lieu; d) La gestion et l'exploitation cologiquement viables des forts devraient tre ralises conformment aux politiques et priorits nationales en matire de dveloppement et selon des directives nationales respectueuses de l'environnement. Dans la formulation de ces directives, il convient de prendre en considration, le cas chant et selon que de besoin, les mthodes et critres pertinents internationalement accepts; e) La gestion forestire devrait tre intgre dans la gestion des zones adjacentes afin de maintenir l'quilibre cologique et une productivit durable; f) Les politiques et/ou lgislations nationales concernant la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable des forts devraient comprendre la protection de types de forts reprsentatifs ou uniques cologiquement viables, y compris les forts vierges ou anciennes et les forts valeur culturelle, spirituelle, historique, religieuse ou autre, d'importance nationale; g) L'accs aux ressources biologiques, y compris le matriel gntique, tiendra dment compte des droits souverains des pays o sont situes les forts, ainsi que de la mise en commun, des conditions mutuellement convenues, des techniques et des avantages tirs des produits biotechniques; h) Les politiques nationales devraient prvoir la ralisation d'tudes d'impact sur l'environnement lorsque les mesures risquent d'avoir de graves consquences pour une grande partie des ressources forestires et lorsque ces mesures sont soumises la dcision d'un organe national comptent. 9. a) Les efforts des pays en dveloppement pour renforcer la gestion, la conservation et le dveloppement durable de leurs ressources forestires devraient tre appuys par la communaut internationale, compte tenu de l'importance de rduire l'endettement extrieur, particulirement l o il est aggrav par le transfert net de ressources au profit des pays dvelopps, ainsi que du problme d'atteindre au moins la valeur de remplacement des forts grce l'amlioration de l'accs au march pour les produits forestiers, spcialement les produits transforms. A cet gard, il conviendrait galement de prter une attention particulire aux pays en transition vers une conomie de march; b) Les gouvernements et la communaut internationale devraient examiner les problmes entravant les efforts dploys en vue d'assurer la conservation et l'exploitation cologiquement viable des ressources forestires, qui rsultent de l'absence d'autres options offertes aux collectivits locales,notamment aux populations les plus dfavorises des zones urbaines et rurales, qui sont conomiquement et socialement tributaires des forts et des ressources forestires; c) Dans l'laboration des politiques nationales concernant tous les types de forts, il faudrait tenir compte des pressions et des contraintes imposes aux cosystmes et aux ressources des forts par des facteurs extrieurs au secteur forestier, et il conviendrait de rechercher des moyens intersectoriels de faire face ces pressions et contraintes. 10. Des ressources financires nouvelles et supplmentaires devraient tre fournies aux pays en dveloppement pour leur permettre de grer, de conserver et d'exploiter de manire cologiquement viable leurs ressources forestires, notamment par le boisement et le reboisement, et pour lutter contre le dboisement et la dgradation des forts et des sols. 11. En vue de permettre, en particulier, aux pays en dveloppement, de dvelopper leurs capacits endognes et de mieux grer, prserver et exploiter leurs ressources forestires, il convient de promouvoir, faciliter et financer selon que de besoin l'accs des techniques cologiquement rationnelles et au savoir-faire correspondant ainsi que le transfert de ces techniques et de ce savoir-faire, y compris des conditions concessionnelles et prfrentielles, mutuellement convenues, conformment aux dispositions pertinentes d'Action 21. 12. a) La recherche scientifique, les inventaires et valuations des forts, excuts par des organismes nationaux, tenant compte le cas chant de variables biologiques, physiques, sociales et conomiques ainsi que du dveloppement technologique et de ses applications dans le domaine de la gestion, de la conservation et de l'exploitation cologiquement viable des ressources forestires, devraient tre renforcs au moyen de mesures efficaces, y compris la coopration internationale. Dans ce contexte, il conviendrait de s'intresser la recherche-dveloppement portant sur des produits autres que le bois rendement durable; b) Les capacits institutionnelles nationales et, le cas chant, rgionales et internationales concernant l'ducation, la formation, la science, la technologie, l'conomie, l'anthropologie et les aspects sociaux de la sylviculture et de la gestion des forts sont essentielles pour la conservation et l'exploitation cologiquement viable des ressources forestires et devraient tre renforces; c) Les changes internationaux d'informations sur les rsultats de la recherche-dveloppement en matire de forts et de gestion des forts devraient tre encourags et largis selon les besoins, en faisant pleinement appel aux tablissements d'enseignement et de formation, y compris ceux du secteur priv; d) Les capacits autochtones et les connaissances locales appropries en matire de conservation et d'exploitation cologiquement viable des forts devraient, grce un appui institutionnel et financier et en collaborationavec les populations des collectivits locales intresses, tre reconnues, respectes, enregistres, perfectionnes et, le cas chant, utilises dans l'excution des programmes. Les avantages dcoulant de l'utilisation des connaissances locales devraient en consquence tre quitablement partags avec ces populations. 13. a) Le commerce des produits forestiers devrait se fonder sur des rgles et procdures non discriminatoires et multilatralement acceptes, compatibles avec le droit et les pratiques commerciales internationales. Il conviendrait cet gard de favoriser un commerce international ouvert et libre; b) La rduction ou la suppression des barrires et obstacles tarifaires l'octroi d'un meilleur accs aux marchs et de meilleurs prix pour les produits forestiers valeur ajoute plus leve et leur transformation locale devraient tre encourags de manire permettre aux pays producteurs de mieux conserver et grer leurs ressources forestires renouvelables; c) Afin de permettre la conservation et une exploitation cologiquement viable des forts, il conviendrait d'encourager, tant au niveau national qu'international, l'intgration des cots et bnfices environnementaux aux forces et mcanismes du march; d) Les politiques de conservation et d'exploitation cologiquement viable des forts devraient tre intgres aux politiques conomiques et commerciales et autres politiques pertinentes; e) Dans le domaine financier, commercial ou industriel ainsi qu'en matire de transport ou dans d'autres domaines, les politiques et les pratiques qui peuvent conduire une dgradation des forts doivent tre vites. Il faudrait promouvoir des politiques appropries axes sur la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable des forts, y compris, le cas chant, des incitations. 14. Il faudrait liminer ou viter les mesures unilatrales, incompatibles avec les obligations internationales ou accords internationaux, qui visent restreindre et/ou bannir le commerce international du bois d'oeuvre et d'autres produits forestiers, afin de parvenir une gestion forestire cologiquement viable long terme. 15. Les polluants, en particulier les polluants atmosphriques, y compris ceux qui sont l'origine de dpts acides, nuisibles la sant des cosystmes forestiers aux chelons local, national, rgional et mondial, devraient tre contrls. RESOLUTION 2 Expression de remerciements au peuple et au Gouvernement brsiliens La Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement S'tant runie Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992, l'invitation du Gouvernement brsilien, 1. Exprime ses vifs remerciements S. E. M. Fernando Collor, Prsident de la Rpublique du Brsil, pour la contribution remarquable qu'il a apporte, en sa qualit de Prsident de la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement, aux travaux de la Confrence et son heureuse issue; 2. Exprime sa profonde gratitude au Gouvernement brsilien pour avoir pris les dispositions qui ont permis la tenue de la Confrence Rio de Janeiro et pour les installations, le personnel et les services excellents qui ont t mis si gracieusement sa disposition; 3. Demande au Gouvernement brsilien de transmettre l'Etat et la Ville de Rio de Janeiro, ainsi qu'au peuple brsilien, les remerciements des participants la Confrence pour leur hospitalit et leur accueil chaleureux; 4. Constate avec satisfaction que le Gouvernement brsilien demeure attach aux objectifs de la Confrence et qu'il a dcid de crer Rio de Janeiro un Centre international pour le dveloppement durable. RESOLUTION 3 Pouvoirs des reprsentants la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement La Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement, Approuve le rapport de la Commission de vrification des pouvoirs 1/. ----- 1/ A/CONF.151/17. |
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Date last posted: 15 April 2000
13:50:10
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