Distr. GENERALE |
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RAPPORT DE LA CONFERENCE DES NATIONS UNIES SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT* (Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992) * Le prsent document, publi en cinq volumes, est une version prliminaire du rapport de la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement. La Dclaration de Rio sur l'environnement et le dveloppement et la section I (Dimensions conomiques et sociales) d'Action 21 font l'objet du volume I; la section II (Conservation et gestion des ressources aux fins du dveloppement) d'Action 21 figure dans le volume II; le volume III contient les sections III (Renforcement du rle des principaux groupes) et IV (Moyens d'excution) d'Action 21, ainsi que la dclaration de principes, non juridiquement contraignante mais faisant autorit, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable de tous les types de forts. Le volume IV contient les actes de la Confrence et les dclarations d'ouverture et de clture et le volume V les dclarations prononces au cours du Sommet. 92-38359 0472V 0474V 0475V 0476V 0477V (F) 061092 071092 /... TABLE DES MATIERES* Annexe II. ACTION 21 (suite) Chapitre Paragraphes Page SECTION II. CONSERVATION ET GESTION DES RESSOURCES AUX FINS DU DEVELOPPEMENT 9.Protection de l'atmosphre ....................... 9.1 - 9.354 10.Conception intgre de la planification et de la gestion des terres ............................10.1 - 10.1818 11.Lutte contre le dboisement ......................11.1 - 11.4026 12.Gestion des cosystmes fragiles : lutte contre la dsertification et la scheresse ..............12.1 - 12.6346 13.Gestion des cosystmes fragiles : mise en valeur durable des montagnes ............................13.1 - 13.2468 14.Promotion d'un dveloppement agricole et rural durable ..........................................14.1 - 14.10477 15.Prservation de la diversit biologique ..........15.1 - 15.11113 16.Gestion cologiquement rationnelle des biotechniques ................................ 16.1 - 16.46 122 17. Protection des ocans et de toutes les mers - y compris les mers fermes et semi-fermes - et des zones ctires et protection, utilisation rationnelle et mise en valeur de leurs ressources biologiques ...................................... 17.1 - 17.136 143 18. Protection des ressources en eau douce et de leur qualit : application d'approches intgres de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau ............................ 18.1 - 18.90 186 * Pour la section I (Dimensions conomiques et sociales), voir A/CONF.151/26 (Vol. I); pour la section III (Renforcement du rle des principaux groupes) et la section IV (Moyens d'excution), voir A/CONF.151/26 (Vol. III). TABLE DES MATIERES (suite) Chapitre Paragraphes Page 19. Gestion cologiquement rationnelle des substances chimiques toxiques, y compris la prvention du trafic international illicite des produits toxiques et dangereux ............................ 19.1 - 19.76 231 20. Gestion cologiquement rationnelle des dchets dangereux, y compris la prvention du trafic international illicite de dchets dangereux ..... 20.1 - 20.46 254 21. Gestion cologiquement rationnelle des dchets solides et questions relatives aux eaux uses ... 21.1 - 21.49 272 22. Gestion sre et cologiquement rationnelle des dchets radioactifs ............................. 22.1 - 22.9 291 Chapitre 9 PROTECTION DE L'ATMOSPHERE INTRODUCTION 9.1 La protection de l'atmosphre est une vaste entreprise de caractre multidimensionnel associant divers secteurs de l'activit conomique. Les options et mesures dcrites dans le prsent chapitre sont recommandes pour examen et, si ncessaire, pour application par les gouvernements et autres organismes dans le cadre des efforts qu'ils dploient en vue de protger l'atmosphre. 9.2 Il est reconnu qu'un grand nombre des questions examines dans le prsent chapitre font galement l'objet d'accords internationaux, comme la Convention de Vienne de 1985 pour la protection de la couche d'ozone, le Protocole de Montral de 1987 relatif des substances qui appauvrissent la couche d'ozone, tel qu'amend, la Convention-cadre des Nations Unies de 1992 sur les changements climatiques et d'autres instruments internationaux et rgionaux. Dans le cas des activits vises par ces accords, il est entendu que les recommandations figurant dans le prsent chapitre n'obligent pas les gouvernements prendre des mesures dpassant le cadre de ces instruments juridiques. Toutefois, dans le cadre du prsent chapitre, les gouvernements sont libres d'appliquer des mesures supplmentaires en conformit avec ces instruments. 9.3 Il est galement reconnu que les activits qui peuvent tre entreprises aux fins de la ralisation des objectifs du prsent chapitre devraient tre coordonnes avec le dveloppement social et conomique de manire intgre, afin d'viter qu'il n'en rsulte des consquences nfastes pour ce dernier, compte pleinement tenu des besoins prioritaires lgitimes des pays en dveloppement en vue d'une croissance conomique soutenue et de l'limination de la pauvret. 9.4 Dans ce contexte, il est galement fait rfrence au domaine d'activit A du chapitre 2 d'Action 21 (Promouvoir un dveloppement durable par le commerce). 9.5 Le prsent chapitre comprend les quatre domaines d'activit ci-aprs : a) Moyens de dissiper les incertitudes : amlioration de la base scientifique ncessaire la prise de dcision; b) Promotion d'un dveloppement durable : i) Mise en valeur de l'nergie, rendement nergtique et consommation d'nergie; ii) Transports; iii) Dveloppement industriel; iv) Mise en valeur des ressources terrestres et marines et utilisation des sols; c) Prvention de l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique; d) Pollution atmosphrique transfrontire. DOMAINES D'ACTIVITE A. Moyens de dissiper les incertitudes : amlioration de la base scientifique ncessaire la prise de dcision Principes d'action 9.6 Les proccupations suscites par le changement climatique et la variabilit climatique, la pollution atmosphrique et l'appauvrissement de la couche d'ozone ont suscit de nouvelles demandes d'informations scientifiques, conomiques et sociales en vue de rduire les incertitudes qui subsistent dans ces domaines. Il importe de mieux comprendre et prvoir les diverses proprits de l'atmosphre et des cosystmes touchs, ainsi que leurs effets sur la sant et leurs interactions avec les facteurs socio-conomiques. Objectifs 9.7 L'objectif principal de ce domaine d'activit consiste amliorer la connaissance des processus qui influencent l'atmosphre de la Terre et sont influencs par elle l'chelle mondiale, rgionale et locale, y compris entre autres les processus physiques, chimiques, gologiques, biologiques, ocaniques, hydrologiques, conomiques et sociaux; mettre en place les capacits ncessaires et renforcer la coopration internationale; et mieux comprendre les consquences conomiques et sociales des changements atmosphriques et des mesures prises pour y remdier et en attnuer les effets. Activits 9.8 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri, en coopration avec les organismes comptents des Nations Unies et, au besoin, des organisations intergouvernementales et non gouvernementales, et le secteur priv, devraient : a) Promouvoir l'tude des processus naturels influenant l'atmosphre et influencs par elle, de mme que des liens essentiels entre le dveloppement durable et les changements atmosphriques, y compris les consquences sur la sant de l'tre humain, les cosystmes, les secteurs conomiques et la socit; b) Assurer une couverture gographique plus quilibre du Systme mondial d'observation du climat et de ses lments, y compris de la Veille de l'atmosphre globale, en facilitant notamment l'installation et la mise enservice de stations supplmentaires d'observation systmatique et en contribuant la mise en place et l'utilisation de ces bases de donnes, ainsi qu' un accs plus facile celles-ci; c) Promouvoir la coopration en ce qui concerne : i) La mise au point de systmes de dtection avance des changements et fluctuations qui se produisent dans l'atmosphre; et ii) La mise en place et le renforcement des capacits de prvoir de tels changements et fluctuations et d'en valuer les consquences sur l'environnement, ainsi que les effets socio-conomiques; d) Participer aux travaux de recherche afin de mettre au point des mthodes et d'identifier des niveaux limites pour les polluants atmosphriques ainsi que les niveaux atmosphriques des concentrations de gaz effet de serre qui provoqueraient une dangereuse interfrence anthropique avec le systme climatique et l'environnement dans son ensemble, de mme que les taux de changement associs qui ne permettraient pas aux cosystmes de s'adapter naturellement; e) Promouvoir le renforcement des capacits scientifiques, l'change de donnes et d'informations scientifiques et y contribuer, et faciliter la participation et la formation d'experts et de personnel technique, des pays en dveloppement en particulier, dans les domaines de la recherche, de l'assemblage, de la collecte et de l'valuation des donnes, ainsi que de l'observation systmatique concernant l'atmosphre. B. Promotion d'un dveloppement durable 1. Mise en valeur de l'nergie, rendement nergtique et consommation d'nergie Principes d'action 9.9 L'nergie joue un rle essentiel dans le dveloppement conomique et social et dans l'amlioration de la qualit de la vie. Une grande partie de l'nergie mondiale est toutefois produite et consomme d'une manire qui ne serait pas viable long terme si la technologie n'voluait pas et si les quantits totales devaient augmenter considrablement. La ncessit de contrler les missions des gaz effet de serre et autres gaz et substances dans l'atmosphre devra se fonder davantage sur l'efficacit en matire de production, de transport, de distribution et de consommation et sur le recours croissant des systmes nergtiques cologiquement rationnels, notamment aux sources d'nergie nouvelles et renouvelables 1/. Toutes les sources d'nergie devront tre utilises de manire respecter l'atmosphre, la sant humaine et l'environnement dans son ensemble. 9.10Il faut liminer les contraintes qui empchent d'accrotre l'approvisionnement en nergie cologiquement rationnelle indispensable pour un dveloppement durable, notamment dans les pays en dveloppement. Objectifs 9.11 L'objectif fondamental de ce domaine d'activit est de rduire, terme, les effets ngatifs que le secteur nergtique produit sur l'atmosphre en encourageant l'adoption de politiques ou de programmes, selon qu'il convient visant accrotre le rle des systmes nergtiques cologiquement rationnels et conomiquement rentables, en particulier ceux reposant sur des nergies nouvelles et renouvelables, grce une pollution moindre et une plus grande efficacit au niveau de la production, du transport, de la distribution et l'utilisation de l'nergie. Cet objectif doit reflter plusieurs exigences - un souci d'quit et la ncessit d'assurer des approvisionnements nergtiques suffisants et d'accrotre la consommation d'nergie dans les pays en dveloppement - et tenir compte de la situation des pays qui sont largement tributaires des recettes provenant de la production, de la transformation et de l'exportation, et/ou de la consommation de combustibles fossiles et de produits connexes forte intensit nergtique, et/ou de l'utilisation de combustibles fossiles pour lesquels les pays peuvent trs difficilement trouver des produits de substitution, et de la situation des pays hautement vulnrables face aux changements climatiques. Activits 9.12 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri, en coopration avec les organismes comptents des Nations/Unies et, le cas chant, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, et le secteur priv, devraient : a) Cooprer pour trouver et mettre en valeur des sources d'nergie conomiquement viables, cologiquement rationnelles afin d'assurer un approvisionnement accru en nergie, propre appuyer les efforts de dveloppement durable, en particulier dans les pays en dveloppement; b) Encourager l'chelon national l'laboration de mthodologies appropries permettant la prise de dcisions intgres visant un dveloppement durable en matire de politique nergtique, environnementale et conomique, notamment par des tudes d'impact sur l'environnement; c) Promouvoir l'tude, la mise au point, le transfert et l'utilisation de technologies et de procds rendement nergtique lev, y compris des techniques autochtones dans tous les secteurs pertinents, en accordant une attention particulire la rnovation et la modernisation des systmes d'approvisionnement lectrique, en particulier dans les pays en dveloppement; d) Promouvoir l'tude, la mise au point, le transfert et l'utilisation de technologies et procds produisant des systmes nergtiques cologiquement rationnels, y compris des systmes faisant appel des nergies nouvelles et renouvelables, en accordant une attention particulire aux pays en dveloppement; e) Promouvoir la cration de capacits sur les plans institutionnel et scientifique et en matire de planification et de gestion, en particulier dans les pays en dveloppement, pour mettre au point, produire et utiliser des formes d'nergie qui seront plus efficaces et moins polluantes; f) Etudier les schmas actuels d'approvisionnement en nergie pour dterminer comment on pourrait, dans une optique d'efficacit conomique, accrotre la contribution des systmes nergtiques cologiquement rationnels dans leur ensemble, en particulier des systmes faisant appel des sources d'nergie nouvelles et renouvelables, en tenant compte des caractristiques sociales, physiques, conomiques et politiques propres aux divers pays, et en examinant et en appliquant, le cas chant, des mesures visant supprimer tout obstacle la mise en valeur et l'utilisation de ces systmes; g) Coordonner, le cas chant, les plans nergtiques aux niveaux rgionale et sous-rgional et tudier la possibilit d'une distribution efficace d'nergie cologiquement rationnelle provenant de sources nouvelles et renouvelables; h) Conformment aux priorits nationales en matire de dveloppement socio-conomique et d'environnement, valuer et, au besoin, promouvoir des politiques ou des programmes rentables, y compris en adoptant des mesures administratives, conomiques et sociales, afin d'amliorer le rendement nergtique; i) Renforcer les capacits dans le domaine de la planification de l'nergie et de la gestion des programmes pour assurer le rendement nergtique ainsi que dans le domaine de la mise en valeur, de l'utilisation et de la promotion de sources d'nergie nouvelles et renouvelables; j) Promouvoir des normes ou des recommandations appropries en matire de rendement nergtique et d'missions au niveau national 2/, l'objectif tant de mettre au point et d'utiliser des technologies de nature rduire au maximum les atteintes l'environnement; k) Favoriser des programmes d'ducation et de sensibilisation en matire de rendement nergtique et de systmes nergtiques cologiquement rationnels aux niveaux local, national, sous-rgional et rgional; l) Lancer ou renforcer, le cas chant, en coopration avec le secteur priv, des programmes d'tiquetage des produits afin d'informer les dcideurs et les consommateurs sur les possibilits d'accrotre le rendement nergtique. 2. Transports Principes d'action 9.13 Les transports ont un rle essentiel et positif jouer dans le dveloppement conomique et social et il est certain que les besoins augmenteront dans ce secteur. Cependant, les transports tant aussi l'origine d'missions dans l'atmosphre, il est ncessaire d'entreprendre une tude des systmes de transport actuels pour mettre au point et grer des systmes de circulation et de transport plus efficaces. Objectifs 9.14 L'objectif de base de ce domaine d'activit consiste : laborer et promouvoir, au besoin, des programmes et stratgies d'un bon rapport cot-efficacit visant limiter, rduire ou matriser, selon le cas, les missions nocives dans l'atmosphre et les autres atteintes l'environnement dues au secteur des transports, compte tenu des priorits du dveloppement ainsi que des situations locales et nationales particulires et des aspects lis la scurit. Activits 9.15 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri, en coopration avec les organes comptents de l'ONU et, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et le secteur priv, devraient : a) Dvelopper et promouvoir, le cas chant, des systmes de transport d'un bon rapport cot-efficacit plus efficaces, moins polluants et plus srs, en particulier des transports publics intgrs pour les zones urbaines et rurales ainsi que des rseaux routiers cologiquement rationnels, compte tenu des besoins en matire de priorits sociales, conomiques et du dveloppement viables, en particulier dans les pays en dveloppement; b) Faciliter l'chelon international, rgional, sous-rgional et national l'accs des technologies de transports sres, efficaces, notamment en matire d'utilisation des ressources, et moins polluantes, ainsi que leur transfert, en particulier aux pays en dveloppement et l'excution de programmes de formation appropris; c) Appuyer, comme il convient, les efforts de ces pays touchant la collecte, l'analyse et l'change d'informations pertinentes sur les liens existants entre l'environnement et les transports, en accordant une attention particulire la surveillance systmatique des missions et la cration d'une base de donnes sur les transports; d) Evaluer, et le cas chant, promouvoir, conformment aux priorits nationales en matire de dveloppement socio-conomique et d'environnement, des politiques ou des programmes d'un bon rapport cot-efficacit, y compris des mesures administratives, sociales et conomiques, afin d'encourager l'utilisation de modes de transport qui limitent autant que possible les effets nocifs pour l'atmosphre; e) Mettre au point ou promouvoir, le cas chant, des mcanismes visant intgrer les stratgies de planification des transports et de planification de l'habitat dans les zones urbaines et les rgions, en vue de rduire les effets des transports pour l'environnement; f) Etudier, dans le cadre de l'Organisation des Nations/Unies et de ses commissions rgionales, la possibilit d'organiser des confrences rgionales sur les transports et l'environnement. 3. Dveloppement industriel Principes d'action 9.16 L'industrie est essentielle pour la production de biens et de services et est une source trs importante d'emplois et de revenus; le dveloppement industriel est donc indispensable pour assurer la croissance conomique. D'un autre ct, le secteur industriel consomme aussi beaucoup de ressources et de matriaux et les activits industrielles sont par consquent la source d'missions dans l'atmosphre et l'environnement en gnral. En amliorant l'efficacit de l'utilisation des ressources et des matires dans l'industrie, en installant des moyens techniques de rduction de la pollution ou en perfectionnant ceux qui sont dj en place et en remplaant les chlorofluoro- carbones (CFC) et les autres gaz qui appauvrissent la couche d'ozone par des substances appropries ainsi qu'en rduisant les dchets et les sous-produits, on contribuerait protger davantage l'atmosphre. Objectifs 9.17 L'objectif de base de ce domaine d'activit consiste encourager un dveloppement industriel qui limite autant que possible les effets nocifs pour l'atmosphre, notamment en amliorant l'efficacit de l'industrie en ce qui concerne la production et la consommation de toutes les ressources et matires, en amliorant les techniques de rduction de la pollution et en mettant au point de nouvelles techniques cologiquement rationnelles. Activits 9.18 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri en coopration avec les organes comptents de l'ONU et, le cas chant, avec les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et le secteur priv, devraient : a) Evaluer et, le cas chant, promouvoir, conformment aux priorits nationales en matire de dveloppement socio-conomique et d'environnement, des politiques ou des programmes, y compris des mesures administratives, sociales et conomiques, afin de limiter autant que possible la pollution industrielle et les effets nocifs pour l'atmosphre; b) Encourager l'industrie accrotre sa capacit mettre au point des techniques, des produits et des procds qui soient srs et moins polluants et utilisent de faon plus efficace toutes les ressources et tous les matriaux, y compris l'nergie; c) Collaborer en vue de la mise au point et du transfert de ces techniques industrielles et de la cration de capacits de gestion et de mise en oeuvre de ces techniques en ce qui concerne en particulier les pays en dveloppement; d) Dvelopper, amliorer et utiliser les tudes d'impact sur l'environnement en vue d'encourager un dveloppement industriel durable; e) Promouvoir l'utilisation efficace des matires et des ressources, compte tenu des cycles de vie des produits, afin de dgager les avantages conomiques et environnementaux dcoulant de l'utilisation plus efficace des ressources et la diminution de la production de dchets; f) Appuyer la promotion de techniques et procds moins polluants et plus efficients dans l'industrie, compte tenu des possibilits d'accs d'une rgion donne des sources d'nergie, en particulier des sources d'nergie sres et renouvelables, visant limiter la pollution industrielle et les effets nocifs pour l'atmosphre. 4. Mise en valeur des ressources terrestres et marines et utilisation des sols Principes d'action 9.19 Les politiques en matire d'utilisation des sols et de ressources auront des incidences sur l'atmosphre et subiront leur tour les effets des changements atmosphriques. Certaines pratiques se rapportant aux ressources terrestres et marines et l'utilisation des sols peuvent entraner une rduction des puits de captage des gaz effet de serre et une augmentation des missions atmosphriques. L'appauvrissement de la diversit biologique risque d'affaiblir la rsistance des cosystmes aux variations climatiques et autres dgts provoqus par la pollution atmosphrique. Les changements atmosphriques peuvent avoir un srieux impact sur les forts, la diversit biologique et les cosystmes aquatiques et marins, ainsi que sur des activits conomiques telles que l'agriculture. Les objectifs des divers secteurs sont souvent divergents et devront tre envisags de manire intgre. Objectifs 9.20 Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Promouvoir des types d'exploitation des ressources terrestres et marines et pratiques d'utilisation des sols propres : i) Rduire la pollution atmosphrique et/ou l'mission de gaz effet de serre due aux activits humaines; ii) Prserver, amnager de faon durable et renforcer, selon que de besoin, tous les puits de captage des gaz effet de serre; iii) Prserver et exploiter de manire durable les ressources naturelles et cologiques; b) Veiller ce que les changements atmosphriques effectifs et potentiels, ainsi que leurs incidences socio-conomiques et leur impact sur l'environnement, soient dment pris en compte lors de la planification et de l'excution de politiques et programmes relatifs l'exploitation des ressources terrestres et marines et aux pratiques d'utilisation des sols. Activits 9.21 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri, en coopration avec les organes comptents des Nations Unies et, selon que de besoin, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et le secteur priv devraient : a) En accord avec les priorits socio-conomiques nationales en matire de dveloppement et d'environnement, valuer et, selon que de besoin, promouvoir des politiques ou des programmes d'un bon rapport cot-efficacit, comportant notamment des mesures d'ordre administratif, social et conomique, afin d'encourager le recours des pratiques d'utilisation des sols cologiquement rationnelles; b) Mettre en oeuvre des politiques et programmes propres dissuader le recours des pratiques d'utilisation des sols inadquates et polluantes et promouvoir l'exploitation durable des ressources terrestres et marines; c) Envisager de promouvoir la mise en valeur et l'exploitation des ressources terrestres et marines ainsi que le recours des pratiques d'utilisation des sols susceptibles d'amliorer la rsistance aux changements et fluctuations atmosphriques; d) Promouvoir, grce une gestion et une coopration durables, la conservation et le renforcement, selon que de besoin, des puits et rservoirs des gaz effet de serre, y compris la biomasse, les forts et les ocans, ainsi que d'autres cosystmes terrestres, ctiers et marins. C. Prvention de l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique Principes d'action 9.22 L'analyse des donnes scientifiques rcentes a confirm les proccupations croissantes que suscite l'appauvrissement continu de la couche d'ozone stratosphrique de la Terre sous l'effet du chlore et du brome ractifs provenant des CFC artificiels, des halons et d'autres substances apparentes. La Convention de Vienne de 1985 pour la protection de la couche d'ozone et le Protocole de Montral de 1987 relatif des substances qui appauvrissent la couche d'ozone (modifi Londres en 1990) ont t des tapes importantes sur le plan international, mais la charge totale en chlore de l'atmosphre du fait de substances qui appauvrissent la couche d'ozone a continu d'augmenter. Pour remdier ce phnomne, il faut appliquer les mesures de contrle dfinies dans le Protocole. Objectifs 9.23 Les objectifs viss dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Raliser les objectifs dfinis dans la Convention de Vienne et le Protocole de Montral et ses amendements de 1990, y compris la manire dontces instruments envisagent les besoins et ralits propres aux pays en dveloppement et la possibilit pour ceux-ci d'avoir recours des substances autres que celles qui appauvrissent la couche d'ozone. Il faudrait encourager l'utilisation de techniques et de produits naturels de faon rduire la demande de ces substances; b) Mettre au point des stratgies visant attnuer les incidences ngatives des rayonnements ultraviolets qui atteignent la Terre du fait de l'appauvrissement et de la modification de la couche d'ozone stratosphrique. Activits 9.24 Les gouvernements, agissant l'chelon appropri, en coopration avec les organes comptents des Nations Unies et, le cas chant, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales et le secteur priv devraient : a) Ratifier, accepter ou approuver le Protocole de Montral et ses amendements de 1990; verser promptement leurs contributions au Fonds d'affectation spciale de la Convention de Vienne, au Fonds d'affectation spciale du Protocole de Montral et au Fonds multilatral provisoire pour l'ozone; enfin, contribuer, selon que de besoin, aux efforts actuellement faits au titre du Protocole de Montral et de ses mcanismes de mise en oeuvre, y compris mettre la disposition des pays en dveloppement des produits pouvant se substituer aux CFC et autres substances qui appauvrissent la couche d'ozone et faciliter le transfert ces pays des technologies correspondantes, de faon qu'ils puissent s'acquitter des obligations qui leur incombent au titre du Protocole; b) Appuyer l'largissement du Systme mondial d'observation de l'ozone en facilitant - au moyen de contributions bilatrales et multilatrales - l'installation et le fonctionnement de stations complmentaires de surveillance, en particulier dans la ceinture tropicale et l'hmisphre Sud; c) Participer activement l'valuation continue de l'information scientifique et des effets sur la sant et sur l'environnement de l'appauvrissement de l'ozone stratosphrique; et envisager de prendre les mesures complmentaires qui se rvlent justifies et ralisables sur la base de telles valuations; d) En se fondant sur les conclusions des travaux de recherche relatifs aux incidences de l'augmentation des rayonnements ultraviolets qui atteignent la surface de la Terre, envisager de prendre des mesures correctives appropries dans les domaines de la sant, de l'agriculture et de l'environnement marin; e) Remplacer les CFC et autres substances qui contribuent appauvrir la couche d'ozone, conformment au Protocole de Montral, en tenant compte de ce que l'adquation du produit de remplacement doit tre value de manire globale et non pas simplement en fonction de la manire dont il contribue rsoudre tel ou tel problme li l'atmosphre ou l'environnement. D. Pollution atmosphrique transfrontire Principes d'action 9.25 La pollution atmosphrique transfrontire a des incidences nocives sur la sant des tres humains et d'autres effets prjudiciables sur l'environnement : destruction d'arbres et de forts, acidification des masses d'eau, etc. Les rseaux de surveillance de la pollution atmosphrique sont ingalement rpartis sur la plan gographique, les pays en dveloppement tant gravement sous-reprsents cet gard. Le manque de donnes fiables sur les missions hors de l'Europe et de l'Amrique du Nord entrave considrablement la mesure de la pollution atmosphrique transfrontire. L'information est galement insuffisante en ce qui concerne les effets cologiques et sanitaires de la pollution atmosphrique dans d'autres rgions. 9.26 La Convention sur la pollution atmosphrique transfrontire longue distance de 1979 et ses protocoles ont permis de mettre sur pied, en Europe et en Amrique du Nord, un rgime rgional reposant sur un processus d'examen et des programmes de coopration pour l'observation systmatique et l'valuation de la pollution atmosphrique ainsi que des changes d'informations ce sujet. Ces programmes doivent tre poursuivis et renforcs et les donnes d'exprience qu'ils produisent doivent tre partages avec d'autres rgions du monde. Objectifs 9.27 Les objectifs dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Mettre au point et appliquer des techniques de rduction et de mesure de la pollution pour les sources fixes et mobiles de pollution atmosphrique et mettre au point des techniques diffrentes cologiquement rationnelles; b) Observer et valuer systmatiquement les sources et l'ampleur de la pollution atmosphrique transfrontire rsultant de processus naturels et d'activits humaines; c) Renforcer, dans les pays en dveloppement en particulier, les moyens de mesure, de modlisation et d'valuation de l'volution et des incidences de la pollution atmosphrique transfrontire, par le biais, notamment, de l'change d'informations et de la formation d'experts; d) Dvelopper les capacits d'valuation et d'attnuation de la pollution atmosphrique transfrontire rsultant des accidents industriels et nuclaires, des catastrophes naturelles et de la destruction dlibre ou accidentelle de ressources naturelles; e) Encourager la mise au point de nouveaux accords rgionaux de limitation de la pollution atmosphrique transfrontire et l'application des accords existants; f) Elaborer des stratgies visant rduire les missions qui sont la source de la pollution atmosphrique transfrontire et leurs effets. Activits 9.28 Les gouvernements, agissant au niveau appropri, en coopration avec les organismes comptents des Nations Unies et, le cas chant, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, le secteur priv et les institutions financires, devraient : a) Conclure des accords rgionaux de rduction de la pollution atmosphrique transfrontire et/ou renforcer les accords existants, et cooprer, avec les pays en dveloppement en particulier, dans les domaines de l'observation et de l'valuation systmatiques, de la modlisation et de la mise au point et de l'change des techniques de rduction des missions provenant de sources mobiles et fixes de pollution atmosphrique. Dans ce contexte, il conviendrait de mettre davantage l'accent sur la dtermination de l'ampleur, des causes et des incidences sanitaires et socio-conomiques des rayonnements ultraviolets, de l'acidification de l'environnement et des dommages causs par les oxydants photochimiques aux forts et autres vgtaux; b) Mettre en place ou renforcer des systmes d'alerte avance et des mcanismes d'intervention en ce qui concerne la pollution atmosphrique transfrontire rsultant des accidents industriels, des catastrophes naturelles et de la destruction dlibre ou accidentelle de ressources naturelles; c) Multiplier les possibilits de formation et faciliter l'change de donnes, d'informations et d'expriences nationales et/ou rgionales; d) Cooprer sur des bases rgionales, multilatrales et bilatrales pour valuer la pollution atmosphrique transfrontire, et laborer et mettre en oeuvre des programmes comportant des actions concrtes visant rduire les missions atmosphriques et s'attaquer leurs effets cologiques, conomiques, sociaux et autres. Moyens d'excution Coopration internationale et rgionale 9.29 Il a t cr en vertu des instruments juridiques existants des structures institutionnelles relatives aux buts de ces instruments, et les travaux dans ce domaine devraient se poursuivre principalement dans ces cadres. Les gouvernements devraient continuer de cooprer et resserrer leur coopration aux niveaux rgional et mondial, notamment la coopration au sein du systme des Nations Unies. Dans ce contexte, on rappellera les recommandations figurant au chapitre 38 du programme Action 21 (Arrangements institutionnels internationaux). Renforcement des capacits 9.30 Les pays, en coopration avec les organismes comptents des Nations Unies, les donateurs internationaux et les organisations non gouvernementales, devraient mobiliser des ressources techniques et financires et faciliter la coopration technique avec les pays en dveloppement pourrenforcer dans les domaines technique et administratif ainsi qu'en matire de gestion et de planification leur capacit de promouvoir un dveloppement durable et la protection de l'atmosphre, dans tous les secteurs pertinents. Mise en valeur des ressources humaines 9.31 Des programmes d'ducation et de sensibilisation concernant la promotion d'un dveloppement durable et la protection de l'atmosphre devraient tre mis sur pied ou renforcs aux niveaux local, national et international dans tous les secteurs pertinents. Financement et valuation des cots 9.32 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du domaine A pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 640 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 9.33 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du programme en quatre parties du domaine B pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 20 milliards de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 9.34 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du domaine C pour la priode 1993-2000 se situerait en moyenne entre 160 et 590 millions de dollars par an, montant qui serait financ sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 9.35 Le secrtariat de la Confrence a inclus les cots de l'assistance technique et des programmes pilotes dans les paragraphes 9.32 et 9.33. Notes 1/ Les sources d'nergie nouvelles et renouvelables sont les suivantes : nergie hliothermique, photovoltaque, olienne, hydrolectrique, provenant de la biomasse, gothermique, marine, animale et humaine, comme indiqu dans les rapports que le Comit pour la mise en valeur et l'utilisation de sources d'nergie nouvelles et renouvelables a tablis spcifiquement pour la Confrence (voir A/CONF.151/PC/119 et A/AC.218/1992/5). 2/ Y compris les normes ou recommandations promues par les organisations rgionales d'intgration conomique. Chapitre 10 CONCEPTION INTEGREE DE LA PLANIFICATION ET DE LA GESTION DES TERRES INTRODUCTION 10.1.Les terres sont, en rgle gnrale, dfinies comme une entit physique, pour autant qu'il s'agisse de leur topographie et de leurs caractristiques spatiales. Selon un point de vue intgr et plus gnral, elles comprennent aussi les ressources naturelles : les sols, les minraux, les eaux et les biotes qui leur sont inhrents. Ces composantes sont organises en cosystmes qui assurent une varit de services essentiels pour maintenir l'intgrit des systmes d'entretien de la vie et de la capacit productive de l'environnement. Les terres sont utilises de manire tirer parti de toutes ces caractristiques. Elles ne sont pas extensibles, contrairement aux ressources naturelles qui peuvent varier dans le temps et selon les conditions de gestion et les utilisations. L'expansion des besoins de l'homme et de ses activits conomiques exerce des pressions toujours croissantes sur les terres, et engendre une concurrence et des conflits qui aboutissent une utilisation infra-optimale du sol et des terres. Pour pouvoir satisfaire ces besoins l'avenir de manire durable, il faut ds maintenant liminer ces conflits et progresser vers une exploitation plus efficace et plus rationnelle de la terre et de ses ressources naturelles. L'intgration de l'amnagement du territoire et de la planification et de la gestion de l'utilisation des sols est un moyen minemment pratique d'atteindre ce but. L'examen intgr de toutes les utilisations du sol permet d'attnuer les conflits, d'tablir les quilibres les plus rentables et de lier le dveloppement conomique et social la protection et l'assainissement de l'environnement, ce qui contribue atteindre les objectifs d'un dveloppement durable. L'esprit de cette approche intgre trouve son expression dans la coordination des activits de planification et de gestion sectorielles intressant les divers aspects de l'utilisation des sols et de la terre. 10.2.Le prsent chapitre comprend un seul secteur de programme, intitul "Approche de la planification et de la gestion intgres des terres", qui porte sur la rorganisation et, le cas chant, un certain renforcement de la structure de prise de dcisions, notamment en ce qui concerne les politiques et procdures et mthodes de planification et de gestion permettant de faciliter la mise en place d'une approche intgre des terres. Il ne traite pas des aspects pratiques de la planification et de la gestion, qui ont davantage leur place dans les programmes sectoriels correspondants. Comme le domaine d'activit porte sur un important aspect intersectoriel de la prise de dcisions en vue d'un dveloppement durable, il est troitement li divers autres programmes qui visent directement cette question. DOMAINE D'ACTIVITE Conception intgre de la planification et de la gestion des terres Principes d'action 10.3.Les terres sont exploites aux fins les plus diverses, qui influent les unes sur les autres et peuvent mme s'opposer; aussi est-il souhaitable d'aborder comme un tout la planification et la gestion de l'ensemble des utilisations. L'intgration doit se raliser sur deux plans, en tenant compte, d'une part, de tous les facteurs cologiques, conomiques et sociaux (dont, par exemple, l'incidence des activits des divers secteurs conomiques et sociaux sur l'environnement et les ressources naturelles) et, d'autre part, de tous les autres lments de l'environnement et des ressources (air, eau, biotes, terres, ressources gologiques et naturelles) considrs simultanment. En se prtant des choix plus judicieux et mieux quilibrs, une telle dmarche coordonne permet de porter leur plus haut point la productivit durable et les utilisations. La possibilit de diversifier l'affectation des terres se prsente l'occasion de grands projets d'tablissement ou de dveloppement, et aussi au fur et mesure que les terres changent de main. Ces projets offrent galement la possibilit d'entretenir les modes traditionnels de gestion durable des terres ou de classer certaines terres aux fins de la conservation de la diversit biologique ou de fonctions cologiques vitales. 10.4.Un certain nombre de techniques, de cadres et de processus peuvent tre combins pour faciliter cette dmarche coordonne. Ils sont le soutien indispensable du processus de planification et de gestion aux niveaux national et local, de l'cosystme ou de la zone, ainsi que de la mise au point de plans d'action spcifiques. Nombre de ses lments existent dj , mais il reste les appliquer plus largement, les dvelopper et les renforcer. Comme ce secteur de programme vise principalement mettre en place le cadre ncessaire pour coordonner le processus de prise de dcisions, son contenu et ses fonctions pratiques ne sont pas traits ici; ils figurent dans les programmes sectoriels pertinents du programme Action 21. Objectifs 10.5.L'objectif gnral est de faciliter l'affectation des terres des utilisations offrant les plus grands avantages durables et le passage une gestion intgre et durable des terres. Ce faisant, il convient de tenir compte des questions cologiques, sociales et conomiques. Il faudrait galement tenir compte, entre autres, des zones protges, du droit la proprit prive, des droits des populations et collectivits autochtones et autres collectivits locales et du rle conomique des femmes dans le secteur agricole et le dveloppement rural. Plus concrtement, il s'agit : a) D'examiner et de dfinir des politiques propres assurer la meilleure utilisation possible des sols et la gestion durable des terres, et ce, avant 1996 au plus tard; b) D'amliorer et de renforcer les systmes de planification, d'valuation et de gestion des terres, et ce, avant l'an 2000 au plus tard; c) De renforcer les institutions et les mcanismes de coordination concernant les terres, et ce, avant 1998 au plus tard; d) De crer des mcanismes pour faciliter la participation active de tous les intresss, en particulier les collectivits et les populations locales, au processus de prise de dcisions en matire d'occupation et de gestion des sols, et ce, avant 1996 au plus tard. Activits a) Activits lies la gestion Elaboration de politiques de soutien et d'instruments d'intervention 10.6.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et avec l'appui des organisations rgionales et internationales, doivent veiller ce que les politiques et les instruments d'intervention permettent d'assurer la meilleure utilisation possible des sols et la gestion durable des terres. Ils doivent accorder une attention particulire au rle des terres agricoles, et cette fin : a) Elaborer, aux niveaux national, rgional et local, un systme intgr de fixation des objectifs et de formulation de politiques qui tienne compte des questions cologiques, conomiques, dmographiques et sociales; b) Elaborer des politiques propres encourager l'utilisation durable des sols et la gestion durable des terres, en tenant compte des terres disponibles, des questions dmographiques et des intrts des populations locales; c) Rviser le cadre rglementaire, soit les lois, rglements et procdures d'application, de manire dterminer les modifications y apporter pour assurer l'utilisation durable des sols et la gestion durable des terres et limiter l'utilisation, des fins autres qu'agricoles, des terres arables; d) Appliquer des instruments conomiques, mettre en place des mcanismes institutionnels et prendre des mesures d'encouragement pour promouvoir la meilleure utilisation possible des sols et la gestion durable des terres; e) Promouvoir le principe de la dlgation des pouvoirs dans le sens d'une dcentralisation plus pousse, dans la mesure o les impratifs d'efficacit le permettent. Renforcement des systmes de planification et de gestion 10.7.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et avec l'appui des organisations rgionales et internationales, doivent examiner et revoir, le cas chant, les systmes de planification et de gestion pour faciliter une approche intgre, et cette fin : a) Adopter des systmes de planification et de gestion qui facilitent l'intgration des lments cologiques, tels que l'air, l'eau, les terres et d'autres ressources naturelles, en recourant l'amnagement cologique des territoires et d'autres approches axes sur un cosystme ou un bassin hydrographique, par exemple; b) Adopter des cadres stratgiques qui permettent l'intgration des objectifs de dveloppement et d'environnement, par exemple les systmes de subsistance et le dveloppement rural durables, la Stratgie mondiale de la conservation/Caring for the Earth ("Prenons soin de notre Terre"), la protection primaire de l'environnement et d'autres encore; c) Instituer un cadre gnral pour l'utilisation des sols et l'amnagement du territoire permettant d'laborer des projets sectoriels spciaux et dtaills (pour les zones protges, l'agriculture, les forts, les tablissements humains, l'amnagement rural, par exemple), et crer des organes consultatifs intersectoriels chargs de rationaliser la planification et l'excution des projets; d) Renforcer les systmes de gestion des terres et des ressources naturelles en tenant compte des mthodes traditionnelles et indignes appropries; par exemple, le pastoralisme, les rserves dites "Hema" (rserves de terre traditionnelles en Islam) et les cultures en terrasse; e) Examiner et, le cas chant, tablir des approches nouvelles et souples du financement des programmes; f) Etablir des inventaires agronomtriques dtaills pour sous-tendre l'allocation, la gestion et l'utilisation durables des terres aux niveaux national et local. Promotion de l'emploi d'outils adapts la planification et la gestion 10.8. Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et avec l'appui des organisations nationales et internationales, doivent favoriser l'amlioration, le dveloppement et la gnralisation d'outils de planification et de gestion propres faciliter une approche durable et intgre des terres et des ressources, et cette fin : a) Amliorer les systmes d'interprtation et d'analyse intgre des donnes sur les terres et les ressources; b) Appliquer systmatiquement les techniques et procdures ncessaires pour valuer les atteintes l'environnement et les effets conomiques et sociaux, ainsi que les risques et les cots et avantages de certaines mesures; c) Analyser et exprimenter des mthodes pour introduire des fonctions relatives aux terres et aux cosystmes et les valeurs des sols dans la comptabilit nationale. Sensibilisation 10.9. Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en collaboration avec les institutions nationales et les groupes d'intrts du pays et en coopration avec les organisations rgionales et internationales, doivent lancer des campagnes pour faire prendre conscience au public de l'importance d'une gestion intgre des terres et des ressources et du rle que les particuliers et les groupes sociaux peuvent jouer dans ce domaine. Ils doivent en outre prvoir les moyens d'adopter des pratiques plus rationnelles en matire d'utilisation des sols et de gestion durable des terres. Promotion de la participation du public 10.10.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en collaboration avec les organisations nationales et avec l'appui des organisations rgionales et internationales, doivent tablir des procdures, programmes, projets et services nouveaux pour encourager et aider tous les intresss participer activement la prise de dcisions et leur mise en oeuvre, en particulier les groupes qui ont t jusqu'ici exclus de ce processus, tels que les femmes, les jeunes, les populations et collectivits autochtones et autres collectivits locales. b) Donnes et informations Renforcement des systmes d'information 10.11.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en collaboration avec les institutions nationales et le secteur priv et avec l'appui des organisations rgionales et internationales, doivent renforcer les systmes d'information ncessaires pour prendre des dcisions et faire des projections concernant l'utilisation des sols et leur gestion. Ils doivent galement tenir compte et des besoins des femmes et des besoins des hommes, et cette fin : a) Renforcer les systmes d'information, d'observation systmatique et d'valuation applicables aux donnes cologiques, conomiques et sociales relatives aux terres, de porte mondiale, rgionale, nationale et locale; ainsi qu' la capacit des terres et aux modes d'utilisation et de gestion des sols; b) Amliorer la coordination entre les systmes de donnes sectorielles sur les terres et renforcer la capacit nationale de rassemblement et d'valuation des donnes; c) Fournir une information technique approprie et comprhensible tous les secteurs de la population, en particulier aux collectivits locales et aux femmes, afin de leur permettre de prendre des dcisions en connaissance de cause concernant la gestion et l'utilisation des terres; d) Soutenir des systmes peu coteux, grs par la collectivit, pour la collecte d'informations comparables sur l'tat et les processus de changement des ressources foncires, comprenant les sols, le couvert forestier, la faune sauvage, le climat et d'autres lments. c) Coordination et coopration internationales et rgionales Etablissement de mcanismes rgionaux 10.12.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et avec l'appui des organisations rgionales et internationales, doivent renforcer la coopration rgionale et l'change d'informations sur les terres, et cette fin : a) Etudier et formuler des politiques rgionales destines soutenir les programmes d'utilisation des sols et d'amnagement du territoire; b) Encourager l'laboration de plans d'occupation des sols et d'amnagement du territoire dans les pays de la rgion; c) Concevoir des systmes d'information et favoriser la formation; d) Echanger, par des rseaux et d'autres moyens appropris, des renseignements sur l'exprience acquise en matire de fonctionnement et de rsultats de la planification et de la gestion intgres et participatives des terres aux niveaux national et local. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 10.13.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 50 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques Amlioration de la connaissance scientifique du systme des ressources foncires 10.14.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, en collaboration avec la communaut scientifique nationale et internationale, et avec l'appui des organisations nationales et internationales comptentes, doivent favoriser et appuyer la recherche adapte au milieu local sur le systme des ressources foncires et ses incidences sur un dveloppement et des pratiques de gestion durables. Ils doivent donner priorit, selon qu'il conviendra, aux points suivants : a) Evaluation des fonctions relatives au potentiel et la capacit des terres et aux cosystmes; b) Interactions cosystmiques et interactions entre les terres et les systmes conomiques, sociaux et cologiques; c) Mise au point d'indicateurs de durabilit des sols, compte tenu des facteurs cologiques, conomiques, sociaux, dmographiques, culturels et politiques. Mise l'preuve des rsultats des recherches par l'excution de projets pilotes 10.15.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en collaboration avec la communaut scientifique nationale et internationale et avec l'appui des organisations internationales comptentes, doivent raliser des recherches et des essais, par l'excution de projets pilotes, sur l'applicabilit d'approches amliores de la planification et de la gestion intgres des terres, y compris les facteurs techniques, sociaux et institutionnels. c) Mise en valeur des ressources humaines Amlioration de l'enseignement et de la formation 10.16.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en collaboration avec les autorits locales, les organisations non gouvernementales et les institutions internationales comptentes, doivent favoriser la mise en valeur des ressources humaines ncessaires pour planifier et grer les terres et les ressources foncires de manire durable, et ce, en encourageant les initiatives locales et en renforant les capacits de gestion locale, des femmes notamment, en : a) Mettant l'accent sur les approches interdisciplinaires et intgres dans les programmes des coles et dans la formation technique, professionnelle et universitaire; b) Assurant, dans tous les secteurs intresss, la formation ncessaire pour grer les terres de manire intgre et durable; c) Assurer, l'intention des collectivits, des services de vulgarisation comptents, des groupes communautaires et des organisations non gouvernementales, une formation aux techniques et mthodes de gestion des terres qui sont appliques avec succs ailleurs. d) Renforcement des capacits Renforcement de la capacit technologique 10.17.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et ce, en coopration avec d'autres gouvernements et avec l'appui des organisations internationales comptentes, doivent favoriser les efforts concentrs et concerts d'enseignement et de formation, ainsi que le transfert de techniques et de technologies pour soutenir les divers aspects du processus de planification et de gestion durables au niveau des pays, des Etats, des provinces et au niveau local. Renforcement des institutions 10.18.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et avec l'appui des organisations internationales comptentes, doivent : a) Rexaminer et, au besoin, rviser les mandats des institutions qui s'occupent des terres et des ressources naturelles de manire y inclure explicitement l'intgration interdisciplinaire des questions cologiques, sociales et conomiques; b) Renforcer les mcanismes de coordination entre les institutions s'occupant de la gestion de l'utilisation des sols et des ressources pour faciliter l'intgration des proccupations et des stratgies sectorielles; c) Renforcer la capacit de prise de dcisions l'chelon local et amliorer la coordination avec les niveaux suprieurs. Chapitre 11 LUTTE CONTRE LE DEBOISEMENT DOMAINES D'ACTIVITE A. Maintien des rles et fonctions multiples de tous les types de forts, terres forestires et surfaces boises Principes d'action 11.1.Les politiques, mthodes et mcanismes adopts pour soutenir et dvelopper les rles cologique, conomique, social et culturel multiples des arbres, des forts et des terres forestires souffrent de graves insuffisances. De nombreux pays dvelopps sont confronts aux effets de la pollution atmosphrique et des incendies sur leurs forts. Il faut souvent adopter au niveau national des mesures et des mthodes plus efficaces pour amliorer et harmoniser l'laboration des politiques, les plans et les programmes, les mesures et instruments lgislatifs, les modes de dveloppement, la participation du grand public, et notamment des femmes et les populations autochtones, la participation des jeunes, le rle du secteur priv, des organisations locales, des organisations non gouvernementales et des coopratives, le dveloppement des comptences techniques et pluridisciplinaires et la qualit des ressources humaines; la vulgarisation forestire et l'ducation du public, les moyens de recherche et l'appui la recherche, les structures et mcanismes administratifs, y compris la coordination intersectorielle, la dcentralisation et les systmes de responsabilit et d'incitation, et la diffusion de l'information et les relations publiques. Cela est particulirement important pour assurer une approche rationnelle et holistique d'un dveloppement durable et cologiquement rationnel des forts. La ncessit de prserver le rle multiple des forts et des terres forestires par un renforcement adquat et appropri des mcanismes institutionnels a t maintes fois souligne dans un grand nombre de rapports, dcisions et recommandations de la FAO, de l'OIBT, du PNUE, de la Banque mondiale, de l'UICN et d'autres organisations. Objectifs 11.2.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Renforcer les institutions forestires nationales pour accrotre la porte et l'efficacit des activits relatives la gestion, la conservation et au dveloppement durable des forts et pour assurer l'utilisation et la production durables de biens et services forestiers, tant dans les pays dvelopps que dans les pays en dveloppement. D'ici l'an 2000, renforcer les capacits et les moyens des institutions nationales pour leur permettre d'acqurir les connaissances ncessaires la protection et la conservation des forts, et d'largir la porte des programmes et activits de gestion et de mise en valeur des forts, tout en amliorant leur efficacit; b) Renforcer et amliorer les comptences humaines, techniques et professionnelles, ainsi que les connaissances et capacits ncessaires pour laborer et appliquer efficacement des politiques, des plans, des programmes, des recherches et des projets de gestion, de conservation et de dveloppement durable de tous les types de forts et de ressources provenant des forts, ainsi que des terres forestires, secteurs d'o l'on peut tirer les mmes profits. Activits a) Activits lies la gestion 11.3.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et agissant, le cas chant, avec le soutien des organisations sous-rgionales, rgionales et internationales, devraient renforcer les moyens institutionnels de promouvoir les rles et fonctions multiples de tous les types de forts et de vgtation, y compris les ressources connexes provenant des terres et des forts, en vue du dveloppement durable et de la protection de l'environnement dans tous les secteurs. Il faudrait le faire chaque fois que possible en renforant si ncessaire ou en modifiant les structures et mcanismes existants et en amliorant leur coopration et la coordination de leurs rles respectifs. Les principales activits cet gard consistent notamment : a) Rationaliser et renforcer les structures et mcanismes administratifs, notamment par l'affectation d'un personnel adquat et une bonne rpartition des tches, la dcentralisation de la prise de dcisions, la mise en place d'infrastructures (installations et matriels), la coordination intersectorielle et un systme de communication efficace; b) Encourager la participation du secteur priv, des syndicats, des coopratives rurales, des communauts locales, des populations autochtones, des jeunes, des femmes, des groupes d'utilisateurs et des organisations non gouvernementales aux activits relatives aux forts, et leur accs l'information et aux programmes de formation dans le cadre national; c) Passer en revue et, au besoin, modifier les mesures et les programmes relatifs tous les types de forts et de vgtation, et aux ressources connexes provenant des terres et des forts, et les rattacher aux politiques et dispositions lgislatives concernant les autres modes d'utilisation et de mise en valeur des sols; promouvoir des mesures lgislatives et autres en tant que base contre la conversion incontrle d'autres types d'utilisation des sols; d) Elaborer et excuter des plans et des programmes en s'attachant notamment dfinir des objectifs, des programmes et des critres l'chelon national, et au besoin rgional et sous-rgional, pour en assurer l'application et l'amlioration ultrieures; e) Crer, mettre au point et maintenir un systme efficace de vulgarisation forestire et d'ducation du public pour assurer une prise de conscience plus grande et une meilleure comprhension du rle multiple et de la valeur des arbres, des forts et des terres forestires et obtenir une meilleure gestion; f) Crer ou renforcer des tablissements et moyens d'enseignement et de formation dans le domaine forestier ainsi que dans celui des industries forestires en vue de former en nombre suffisant des spcialistes, des techniciens et du personnel qualifi, en s'adressant particulirement aux jeunes et aux femmes; g) Crer et renforcer les capacits de recherche sur les diffrents aspects des forts et des produits forestiers, y compris par exemple la recherche sur la gestion rationnelle des forts, la diversit biologique, les effets des polluants atmosphriques, sur les utilisations traditionnelles des ressources forestires par les populations locales et les populations autochtones, et sur l'amlioration des revenus commerciaux et des autres valeurs non commerciales que procure la gestion des forts, etc. b) Donnes et information 11.4.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev et agissant, le cas chant, avec le concours d'institutions internationales, rgionales, sous-rgionales et bilatrales, devraient mettre au point la base de donnes et les donnes de base ncessaires la planification et l'valuation des programmes. Il s'agirait, plus prcisment : a) De recueillir, rassembler, mettre jour priodiquement et diffuser des lments d'information sur la classification et l'utilisation des sols, notamment des donnes sur la couverture forestire, les zones qui pourraient faire l'objet d'un premier boisement, les espces menaces d'extinction, les valeurs cologiques, les modes d'utilisation des sols traditionnels/autochtones, la biomasse et la productivit, en corrlant les donnes dmographiques, socio-conomiques et les donnes sur les ressources forestires aux micro et macroniveaux et en analysant priodiquement les programmes forestiers; b) D'tablir des liens avec les autres systmes et sources de donnes utiles pour appuyer la gestion, la conservation et le dveloppement des forts, tout en dveloppant ou en renforant les systmes d'information gographique, selon que de besoin; c) De crer un mcanisme qui garantisse que le public ait accs cette information. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 11.5.Les gouvernements, intervenant un niveau suffisamment lev, et les institutions devraient conjuguer leur action pour fournir des services d'experts et d'autres lments d'appui, promouvoir les travaux de recherche auniveau international, notamment pour faciliter les transferts de techniques et promouvoir une formation spcialise, et assurer l'accs aux donnes d'exprience et aux rsultats de la recherche. Il est ncessaire de renforcer la coordination et d'amliorer les rsultats des organisations internationales s'occupant des forts quant l'assistance technique apporte aux pays intresss en vue de la gestion des forts, de leur prservation et de leur mise en valeur de manire durable. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 11.6.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 2,5 milliards de dollars par an, y compris un montant de 860 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 11.7.Les activits de planification, de recherche et de formation qui sont spcifies constitueront les moyens scientifiques et techniques d'excution du programme, ainsi que le produit de celui-ci. Les systmes, mthodes et savoir-faire engendrs par le programme contribueront amliorer l'efficacit. A cette fin, il convient notamment : a) D'analyser les ralisations, les contraintes et les questions sociales pour appuyer l'laboration et la mise en oeuvre des programmes; b) D'analyser les problmes de recherche et les besoins en la matire, d'organiser les travaux de recherche et d'excuter des projets de recherche dtermins; c) D'valuer les besoins en ressources humaines, en personnel qualifi et en moyens de formation; d) D'laborer, de mettre l'essai et d'appliquer des mthodes/ approches appropries pour la mise en oeuvre des programmes et plans concernant les forts. c) Mise en valeur des ressources humaines 11.8.Certains lments de la formation et de l'enseignement forestiers contribueront efficacement la mise en valeur des ressources humaines. Cela implique notamment : a) Le lancement de programmes prparant des diplmes universitaires et postuniversitaires, et de programmes de spcialisation et de recherche; b) Le renforcement des programmes de formation avant l'emploi et en cours d'emploi et des programmes de vulgarisation aux niveaux technique et professionnel, y compris la formation de moniteurs/d'enseignants et la mise au point des programmes, du matriel et des mthodes d'enseignement; c) Une formation spciale du personnel des organismes forestiers nationaux dans des domaines tels que l'laboration et l'valuation des projets et le contrle priodique de leur excution. d) Renforcement des capacits 11.9. Il s'agit plus particulirement de renforcer les capacits dans le secteur forestier, rsultat auquel doivent concourir toutes les activits inscrites ce programme. Pour la cration de capacits nouvelles et plus solides, il conviendrait de tirer pleinement parti des systmes existants et de l'exprience acquise. B. Amlioration de la protection, de la gestion cologiquement viable et de la prservation de toutes les forts, et verdissage des zones dgrades par des mesures de relvement telles que la remise en tat des forts, le boisement et le reboisement Principes d'action 11.10.Toutes les forts sont menaces par leur dgradation incontrle et par le dveloppement incontrl d'autres types d'utilisation des sols, d en partie l'accroissement des besoins de l'homme, par l'expansion de l'agriculture, une mauvaise gestion de l'environnement englobant, par exemple, l'insuffisance des moyens de lutte contre les incendies de forts et le braconnage, l'abattage des fins commerciales, insoutenable terme, le surpturage et la paissance non rglemente, les effets nocifs des polluants atmosphriques, les incitations conomiques et autres mesures prises par d'autres secteurs de l'conomie. L'appauvrissement et le dprissement des forts ont pour consquences l'rosion des sols, la perte de diversit biologique, les dommages causs l'habitat de la faune et de la flore et la dgradation des bassins hydrographiques, la dtrioration de la qualit de vie et la rduction des possibilits de dveloppement. 11.11. La situation actuelle appelle des mesures urgentes et cohrentes pour conserver et entretenir les ressources forestires. La cration d'espaces verts appropris constitue, par toutes les activits dont elle se compose, un moyen efficace d'accrotre la sensibilisation du public et sa participation la protection et la gestion des ressources forestires. Il convient notamment d'examiner les modes d'utilisation des sols et de faire-valoir et les besoins locaux, et d'noncer clairement les objectifs des diffrents types d'activits de boisement. Objectifs 11.12.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Maintenir les forts existantes par des mesures de conservation et de gestion, et entretenir et accrotre la superficie des forts et des terres boises dans les rgions appropries des pays dvelopps et des pays en dveloppement, par des mesures de prservation des forts naturelles, de protection, de remise en tat, de rgnration, de boisement et de reboisement et par la plantation d'arbres, en vue de maintenir ou de rtablir l'quilibre cologique et d'accrotre leur contribution la satisfaction des besoins et au bien-tre de l'humanit; b) Etablir et appliquer, le cas chant, des programmes d'action nationaux en matire de foresterie ou des plans de gestion, de prservation et de mise en valeur durable des forts. Ces programmes ou plans devraient tre rattachs ceux relatifs aux autres modes d'utilisation des sols. Dans ce contexte, des programmes ou plans d'action nationaux en matire de foresterie s'inscrivant dans le cadre du Programme d'action pour les forts tropicales sont actuellement mis en oeuvre dans plus de 80 pays avec l'appui de la communaut internationale; c) Assurer une gestion rationnelle long terme et, le cas chant, la prservation des ressources forestires existantes et venir; d) Maintenir et accrotre les contributions cologiques, biologiques, climatiques, socioculturelles et conomiques des ressources forestires; e) Faciliter et promouvoir la mise en oeuvre effective de la dclaration de principes non juridiquement contraignante mais faisant autorit, pour un consensus mondial sur la gestion, la conservation et l'exploitation cologiquement viable de tous les types de forts adopte par la Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement, et, sur la base de l'application de ces principes, examiner la ncessit et l'applicabilit de toutes sortes d'arrangements appropris convenus au plan international pour promouvoir la coopration internationale en matire de gestion, conservation et exploitation cologiquement viable de tous les types de forts, notamment par le biais du boisement, du reboisement et de la remise en tat. Activits a) Activits lies la gestion 11.13.Les gouvernements devraient prendre conscience de la ncessit de classer les forts, dans le cadre d'une politique de conservation et de gestion long terme, en diffrentes catgories, et de crer des units viables dans chaque rgion/bassin en vue d'assurer la protection des forts. Les gouvernements, avec le concours du secteur priv, des organisations non gouvernementales, des communauts locales, des populations autochtones, des femmes, des services de l'administration locale et du public en gnral,devraient s'employer entretenir et accrotre le couvert vgtal partout o cela est cologiquement, socialement et conomiquement possible, grce la coopration technique et d'autres formes d'appui. Les principales activits envisager consistent : a) Assurer une gestion viable de tous les cosystmes forestiers et des terres boises par une bonne planification, une meilleure gestion, et l'excution en temps utile des activits sylvicoles, y compris les inventaires et les recherches pertinentes, ainsi que la remise en tat des forts naturelles dgrades, afin de restaurer leur productivit et leur contribution cologique, en accordant une attention particulire aux besoins des populations en ce qui concerne les services conomiques et cologiques, l'nergie tire du bois, l'agroforesterie, les services et produits forestiers autres que le bois, la protection des bassins et des sols, la gestion de la faune sauvage et les ressources gntiques forestires; b) Crer, dvelopper et amnager, en fonction du contexte de chaque pays, des zones protges comprenant des systmes d'units de conservation, compte tenu de leurs fonctions et de leurs valeurs cologique, sociale et spirituelle, notamment en assurant la protection des forts qui reprsentent des systmes cologiques et des paysages typiques, des forts anciennes, la protection et la gestion de la faune sauvage, la dsignation, le cas chant, de sites comme patrimoine mondial dans le cadre de la Convention relative au patrimoine mondial, la conservation des ressources gntiques par des mesures in situ et ex situ et la mise en oeuvre de mesures d'appui pour assurer l'exploitation rationnelle des ressources biologiques et la prservation de la diversit biologique et des habitats traditionnels forestiers, des habitants des forts et des collectivits locales; c) Entreprendre et promouvoir l'amnagement de zones tampons et de zones de transition; d) Rgnrer la vgtation dans les zones appropries de montagne, sur les hauts plateaux, les terres dnudes, les terres agricoles dgrades, les terres arides et semi-arides et les zones ctires pour lutter contre la dsertification et viter les problmes d'rosion et d'autres fins de protection, ainsi que dans le cadre de programmes nationaux de remise en tat des sols dgrads, y compris des activits forestires communautaires et sociales, des activits agroforestires et le pturage en fort, tout en tenant compte du rle des forts en tant que puits et rservoirs carbone; e) Dvelopper les forts plantes industrielles et non industrielles pour appuyer et promouvoir les programmes nationaux cologiquement rationnels de boisement et de reboisement/rgnration sur des sites appropris, et amliorer les forts plantes existantes rpondant des besoins industriels, non industriels et commerciaux, pour augmenter leur contribution la satisfaction des besoins des populations et attnuer les pressions sur les anciennes forts. Des mesures devraient tre prises en vue d'assurer des rendements intermdiaires et d'amliorer le taux de rendement des investissements effectus dans les forts plantes, par la mise en place de plantations intercalaires ou de plantations en sous-tage qui sont des plus utiles dans ce domaine; f) Mettre au point et renforcer un plan national ou directeur pour les forts plantes, titre prioritaire, en indiquant notamment l'emplacement, l'tendue, les essences, en dlimitant les forts plantes existantes ncessitant une remise en tat, en tenant compte des aspects conomiques, pour le dveloppement des futures forts plantes et en privilgiant les essences indignes; g) Renforcer la protection des forts contre les polluants, les incendies, les parasites et les maladies ainsi que d'autres activits humaines telles que le braconnage, l'extraction minire et l'agriculture itinrante abusive et non rglemente, l'introduction de vgtaux et d'espces animales exotiques; dvelopper et acclrer la recherche afin de mieux comprendre les problmes ayant trait la gestion et la rgnration de tous les types de forts; renforcer ou mettre en place des mesures appropries pour contrler et pour valuer le mouvement transfrontire des vgtaux et matriaux connexes; h) Encourager le dveloppement de la foresterie urbaine pour la cration d'espaces verts dans les villes, leur priphrie et dans les zones rurales habites, des fins d'agrment, de loisirs et de production et pour la protection des arbres et des bosquets; i) Crer ou amliorer les conditions d'une participation de tous les secteurs de la population, notamment les jeunes, les femmes, les populations autochtones et les communauts locales la formulation, la mise au point et l'excution des programmes et activits relatives aux forts, compte dment tenu des besoins locaux et des valeurs culturelles; j) Limiter l'agriculture itinrante ayant des effets destructeurs et s'efforcer d'y mettre fin, en s'attaquant ses causes sociales et cologiques profondes. b) Donnes et information 11.14.Les activits relatives la gestion devraient comporter la collecte, le rassemblement et l'analyse de donnes/d'lments d'information, y compris des enqutes initiales. Voici quelques-unes des activits concrtes entreprendre : a) Effectuer des enqutes et tablir et excuter des plans d'occupation des sols aux fins de cration d'espaces verts/de la plantation/ du boisement/du reboisement/et de la remise en tat des forts; b) Rassembler et mettre jour des donnes sur l'utilisation des sols et sur l'inventaire et l'amnagement forestiers aux fins de la planification de l'utilisation des sols et de la gestion des ressources forestires (bois et autres), y compris des donnes sur l'agriculture itinrante et d'autres agents de destruction des forts; c) Rcapituler des donnes sur les ressources gntiques et les biotechnologies y relatives en procdant aux enqutes et aux tudes ncessaires; d) Entreprendre des enqutes et des travaux de recherche concernant les connaissances des populations locales/autochtones sur les arbres et les forts et leur utilisation pour amliorer la planification et la ralisation d'un amnagement forestier rationnel; e) Rassembler et analyser les donnes provenant des travaux de recherche sur l'interaction entre les essences utilises dans les forts plantes et leur site, valuer l'incidence virtuelle du changement climatique sur les forts, ainsi que l'influence des forts sur le climat, et entreprendre des tudes approfondies sur le cycle du carbone dans les diffrents types de forts, afin de fournir des conseils scientifiques et un appui technique; f) Etablir des liens avec les autres sources de donnes/ d'informations relatives la gestion et l'utilisation rationnelles des forts et amliorer l'accs aux donnes et l'information; g) Dvelopper et intensifier les travaux de recherche pour amliorer la connaissance et la comprhension des problmes et des mcanismes naturels ayant trait l'amnagement et la remise en tat des forts, en ce qui concerne notamment la faune et ses relations avec la fort; h) Rcapituler les informations sur l'tat des forts et l'influence des immissions et des missions sur les sites. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 11.15.La cration de zones vertes est une tche d'une importance et d'une porte mondiales. La communaut internationale et les communauts rgionales devraient donc apporter ce programme un appui technique et d'autres moyens. Les activits particulires de caractre international destines appuyer les efforts nationaux devraient notamment viser : a) Renforcer les mesures prises en coopration pour rduire la pollution et ses effets transfrontires nfastes pour la sant des arbres et des forts et la conservation des cosystmes typiques; b) Coordonner les travaux de recherche mens l'chelle rgionale et sous-rgionale sur la retenue du carbone, la pollution atmosphrique et d'autres questions relatives l'environnement; c) Etayer et changer des informations/donnes d'exprience au bnfice des pays dont les problmes et les perspectives sont similaires; d) Renforcer la coordination et amliorer la capacit des organisations internationales, comme la FAO, l'OIBT, le PNUE et l'Unesco, de fournir un appui technique pour l'amnagement des forts, leur conservation et leur exploitation rationnelle, et d'appuyer la rengociation de l'Accord international de 1983 sur les bois tropicaux prvue pour 1992/93. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 11.16.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 10 milliards de dollars par an, y compris un montant de 3,7 milliards de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 11.17.L'analyse des donnes, la planification, la recherche, le transfert/ dveloppement des techniques et/ou les activits de formation font partie intgrante des activits du programme et fournissent les moyens d'excution scientifiques et techniques. Les institutions nationales devraient : a) Raliser des tudes de faisabilit et renforcer la planification oprationnelle concernant les principales activits forestires; b) Mettre au point et appliquer des techniques cologiquement rationnelles rpondant aux diverses activits numres; c) Dvelopper l'action relative l'amlioration des ressources gntiques et l'application de la biotechnologie pour amliorer la productivit et la tolrance l'agression environnementale, y compris, par exemple, l'arboriculture, la technique des semences, les rseaux d'achat de semences, les banques de plasma germinatif, les techniques "in vitro", la conservation in situ et ex situ. c) Mise en valeur des ressources humaines 11.18.Parmi les moyens indispensables pour mener bien les activits figurent la formation d'un personnel qualifi et l'amlioration des comptences, des installations et conditions de travail, et la motivation et la sensibilisation du public. Il s'agit notamment : a) De fournir une formation spcialise dans les domaines de la planification et de la gestion, de la protection de l'environnement, des biotechnologies, etc.; b) De crer des zones de dmonstration qui puissent servir de modles et de moyens de formation; c) D'apporter un appui aux organisations et aux communauts locales, aux organisations non gouvernementales, aux propritaires fonciers privs, en particulier aux femmes, aux jeunes, aux exploitants agricoles et aux populations autochtones/agriculteurs itinrants, par des programmes de vulgarisation, la fourniture de facteurs de production et la formation. d) Renforcement des capacits 11.19.Les gouvernements, le secteur priv, les organisations/communauts locales, les populations indignes, les syndicats et les organisations non gouvernementales devraient, avec l'appui des organisations internationales comptentes, crer la capacit d'excuter les activits du programme. Cette capacit devrait tre dveloppe et renforce en fonction des activits prvues. Le renforcement des capacits comprend notamment le cadre de politique gnrale et le cadre juridique, le renforcement des institutions nationales, la mise en valeur des ressources humaines, le dveloppement de la recherche et de la technologie, le dveloppement de l'infrastructure, la sensibilisation du public, etc. C. Promotion d'une utilisation et d'une valuation efficaces visant recouvrer la valeur intgrale des biens et services dus aux arbres, forts et terres boises Principes d'action 11.20.Le vaste potentiel que reprsentent les forts et les terres forestires en tant que ressource essentielle au dveloppement n'est pas encore pleinement mis en valeur. Une meilleure gestion des forts permettrait d'accrotre la production de biens et de services et, en particulier, la production de bois et autres produits forestiers et contribuerait ainsi crer des emplois et des revenus, augmenter la valeur ajoute par la transformation et le commerce des produits forestiers, accrotre l'apport de ce secteur aux recettes en devises et amliorer le rendement de l'investissement. Les ressources forestires tant renouvelables, elles peuvent tre gres durablement d'une manire compatible avec la protection de l'environnement. Les incidences de l'exploitation des ressources financires d'autres fins devraient tre dment prises en considration dans l'laboration de politiques forestires. Il est galement possible d'accrotre la valeur des forts par des utilisations "inoffensives" comme l'cotourisme et la production surveille de matriel gntique. Il est ncessaire de prendre des mesures concertes pour donner au public une meilleure perception de la valeur des forts et des avantages qu'elles procurent. La survie des forts et leur contribution permanente au bien-tre de l'humanit dpendent en grande partie du succs de cette entreprise. Objectifs 11.21.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Amliorer la reconnaissance des valeurs sociales, conomiques et cologiques des arbres, des forts et des terres forestires, y compris desconsquences ngatives rsultant de l'absence de forts. Promouvoir des mthodes tendant incorporer aux systmes de comptabilit conomique nationale l'intrt social, conomique et cologique des arbres, des forts et des terres forestires. Assurer leur gestion viable d'une manire compatible avec l'utilisation des sols, les proccupations cologiques et les besoins de dveloppement; b) Promouvoir une utilisation efficace, rationnelle et durable de tous les types de forts et de vgtation, y compris les autres types connexes de terres et les ressources forestires, notamment en dveloppant des industries efficaces de transformation des produits forestiers, les activits de transformation secondaire valorisantes et le commerce des produits forestiers sur la base d'une exploitation durable des ressources forestires et en conformit avec les plans intgrant toutes les sources de richesses des forts, qu'elles soient lies ou non l'exploitation du bois; c) Promouvoir une utilisation durable et plus efficace des forts et des arbres pour la fourniture de bois de chauffage et d'nergie; d) Promouvoir une utilisation et une contribution conomique plus compltes des zones forestires en intgrant l'cotourisme la gestion et la planification forestires. Activits a) Activits lies la gestion 11.22.Les gouvernements, agissant, le cas chant, avec l'appui du secteur priv, des tablissements scientifiques, des populations autochtones, des organisations nons gouvernementales, des coopratives et des chefs d'entreprise devraient entreprendre les activits suivantes avec le concours financier et technique des organisations internationales et en assurant leur coordination au niveau national : a) Effectuer des tudes d'investissement dtailles, harmoniser l'offre et la demande et analyser l'impact sur l'environnement en vue de rationaliser et d'amliorer l'utilisation des arbres et des forts et d'instituer des systmes d'incitation appropris et des mesures rgulatoires, notamment en matire d'occupation des terres, pour crer un climat favorable l'investissement et encourager une meilleure gestion; b) Formuler des critres de valeur scientifique prouve, ainsi que des directives concernant la gestion, la conservation et le dveloppement durable de tous les types de forts; c) Amliorer les mthodes et pratiques - sans risques pour l'environnement - de rcolte des produits forestiers qui sont cologiquement et conomiquement viables, notamment la planification et la gestion des oprations et l'utilisation du matriel, le stockage et le transport, pour rduire les dchets - et en faire, si possible, le meilleur usage possible - et amliorer la valeur du bois et des autres produits forestiers; d) Promouvoir l'amlioration de l'utilisation et du dveloppement des forts naturelles et des terres boises, dont les forts plantes, partout o cela peut se faire, par des pratiques sylvicoles appropries et cologiquement et conomiquement viables et par la gestion d'autres espces animales et vgtales; e) Promouvoir et soutenir le traitement en aval des produits forestiers pour augmenter les profits nets et les autres bnfices; f) Promouvoir/faire connatre les produits forestiers autres que le bois et les autres types de ressources forestires, l'exception du bois de feu (par exemple les plantes mdicinales, les matires colorantes, les fibres, les gommes, les rsines, le fourrage, les produits culturels, le rotin, le bambou) au moyen de programmes et d'activits de foresterie sociale/activits forestires participatives, y compris les recherches sur leur traitement et leurs utilisations; g) Dvelopper les industries de transformation des produits forestiers et amliorer leur efficacit, notamment par de bonnes techniques de transformation et une meilleure et durable utilisation des dchets de rcolte et de transformation, la promotion des essences sous-utilises des forts naturelles par la recherche, la dmonstration et la commercialisation, l'encouragement des activits de transformation secondaire valorisantes pour amliorer l'emploi, le revenu et la valeur nette, et la promotion/l'amlioration des dbouchs et du commerce des produits forestiers par des institutions, des politiques et des mcanismes adquats; h) Encourager et appuyer la gestion de la faune sauvage et de l'cotourisme, ainsi que l'levage, afin d'amliorer le revenu et l'emploi ruraux et de crer ainsi des avantages conomiques et sociaux sans nuire l'environnement; i) Favoriser le dveloppement des petites entreprises forestires appropries pour soutenir le dveloppement rural et les entreprises locales; j) Amliorer et promouvoir les mthodes d'valuation globale qui permettront de mesurer la valeur intgrale des forts, en vue de l'incorporer la structure tarifaire des produits drivs du bois et des autres produits forestiers; k) Harmoniser le dveloppement durable des forts avec les politiques et impratifs de dveloppement et les politiques commerciales nationales qui sont compatibles avec une utilisation cologiquement rationnelle des ressources forestires, en utilisant par exemple les Directives de l'OIBT pour la gestion rationnelle des forts tropicales; l) Elaborer, adopter et renforcer des programmes nationaux qui tiennent compte de la valeur conomique et non conomique des forts. b) Donnes et information 11.23.Les objectifs et les activits lies la gestion impliquent la gestion des donnes et des lments d'information, des tudes de faisabilit, des tudes de march et l'examen de l'information technologique. Voici quelques-unes des activits pertinentes : a) Analyser, selon les besoins, l'offre et la demande de produits et de services forestiers pour assurer leur utilisation efficace; b) Procder des tudes d'investissement et de faisabilit, et effectuer notamment des tudes d'impact sur l'environnement, avant de crer des entreprises de transformation des produits forestiers; c) Effectuer des recherches sur les proprits des essences actuellement peu utilises, des fins de promotion et de commercialisation; d) Effectuer des tudes sur les marchs des produits forestiers, des fins de promotion et d'information commerciales; e) Faciliter la diffusion d'informations techniques appropries afin d'encourager une meilleure utilisation des ressources forestires. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 11.24.La coopration et l'assistance des organisations internationales et de la communaut internationale en ce qui concerne le transfert de technologie, la spcialisation et la promotion de termes quitables de l'change, sans imposition de restrictions unilatrales et/ou d'interdictions sur les produits forestiers allant l'encontre des accords du GATT et d'autres accords commerciaux multilatraux, l'application de mcanismes et d'incitations commerciaux appropris faciliteront le rglement des problmes cologiques mondiaux. Une autre activit concrte consistera renforcer la coordination et amliorer l'efficacit des organisations internationales, en particulier la FAO, l'ONUDI, l'Unesco, le PNUE, le Centre du commerce international/ CNUCED/GATT, l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) et l'OIT, pour que celles-ci puissent fournir une assistance technique et des conseils dans ce domaine. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 11.25.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 18 milliards de dollars par an, y compris un montant de 880 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par lesgouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 11.26.Les activits prvues au titre du programme supposent d'importants travaux de recherche et tudes ainsi qu'une amlioration des techniques. Ces efforts devraient tre coordonns par les gouvernements avec le concours et l'appui des organisations et institutions internationles comptentes. Voici quelques-uns des lments pertinents : a) Recherche sur les proprits du bois et des produits forestiers autres que le bois, et sur leurs utilisations, en vue d'amliorer celles-ci; b) Mise au point et application de techniques d'exploitation des forts cologiquement rationnelles et peu polluantes; c) Modles et techniques d'analyse des perspectives et de planification du dveloppement; d) Enqutes scientifiques sur la mise au point et l'utilisation de produits forestiers autres que le bois; e) Mthodes appropries pour l'valuation globale des forts. c) Mise en valeur des ressources humaines 11.27.Le succs et l'efficacit du programme dpendent des ressources en personnel qualifi. La formation spcialise est un facteur important cet gard. Il convient de raffirmer l'importance de la participation des femmes. La mise en valeur des ressources humaines pour l'excution du programme devrait notamment consister, sur les plans quantitatif et qualitatif, : a) Dvelopper les comptences spcialises ncessaires l'excution du programme, en crant notamment des moyens de formation spciaux tous les niveaux; b) Organiser des stages de perfectionnement ou renforcer ceux qui existent, y compris par des bourses et des voyages d'tude, pour actualiser les comptences et les connaissances techniques et amliorer la productivit; c) Renforcer les moyens en matire de recherche, de planification, d'tudes conomiques, de contrles priodiques et d'valuation, en vue d'amliorer l'exploitation des ressources forestires; d) Promouvoir l'efficacit et la comptence du secteur priv et du secteur des coopratives par la fourniture de moyens matriels et des mesures d'incitation. d) Renforcement des capacits 11.28.Le renforcement des capacits, notamment des capacits existantes, est implicitement prvu dans les activits inscrites ce programme. L'amlioration de l'administration, de la politique gnrale et des plans, des institutions nationales, des ressources humaines, des moyens de recherche et scientifiques, du dveloppement technologique et des activits de contrle priodique et d'valuation sont des lments importants du renforcement des capacits. D. Cration et/ou renforcement des capacits de planification, d'valuation et de l'observation systmatique des forts, ainsi que des programmes, projets et activits connexes, y compris les changes et procds commerciaux Principes d'action 11.29.L'valuation et l'observation systmatique sont des lments essentiels de la planification long terme car ils permettent d'tudier les effets sur les plans quantitatif et qualitatif et de remdier aux insuffisances. Or, ce mcanisme est un aspect souvent nglig de la gestion, de la conservation et de l'exploitation des ressources forestires. Bien souvent, les donnes les plus lmentaires sur la superficie et les caractristiques des forts, le potentiel existant et le volume de la rcolte, etc. font dfaut. Beaucoup de pays en dveloppement n'ont ni les structures ni les mcanismes ncessaires pour excuter ces tches. Il est urgent de remdier cette situation pour faire mieux comprendre le rle et l'importance des forts et d'tablir des plans ralistes en vue d'en assurer efficacement la conservation, la gestion, la rgnration et le dveloppement durable. Objectifs 11.30.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Renforcer les systmes permettant d'valuer et d'observer systmatiquement les forts et les terres forestires, ou en crer de nouveaux, en vue d'valuer l'incidence des programmes, projets et activits sur la qualit et l'tendue des ressources forestires, les terres disponibles pour le boisement, l'occupation des terres, et d'intgrer ces systmes dans un processus permanent de recherche et d'analyse approfondie, tout en apportant les modifications et les amliorations ncessaires au processus de planification et de prise de dcisions. Une attention particulire devrait tre accorde la participation de la population rurale ces processus; b) Fournir aux conomistes, aux planificateurs, aux dcideurs et aux communauts locales des donnes exactes, appropries et jour sur les forts et les ressources forestires. Activits a) Activits lies la gestion 11.31.Les gouvernements et institutions, agissant, si ncessaire, en collaboration avec les organisations et organismes internationaux, universits et organisations non gouvernementales appropris, devraient procder des estimations et des observations systmatiques des forts et des programmes et des processus connexes en vue de les amliorer constamment. Cela devrait se faire en liaison avec les activits connexes de recherche et de gestion et, chaque fois que possible, sur la base des systmes existants. Les principales activits envisager sont les suivantes : a) Evaluer et observer systmatiquement la situation et les modifications quantitatives et qualitatives de la couverture forestire et des ressources forestires, y compris la classification et l'utilisation des sols, au niveau national appropri, en procdant notamment des mises jour, et rattacher cette activit, selon qu'il convient, la planification en tant que base de la formulation des politiques et des programmes; b) Mettre en place des systmes nationaux d'valuation et d'observation des programmes et processus, notamment en laborant des dfinitions, des rgles et des normes, et des mthodes d'intertalonnage et en se donnant les moyens de prendre des mesures correctives et d'amliorer l'laboration et l'excution des programmes et des projets; c) Estimer les incidences des activits affectant l'volution des forts et formuler des propositions de protection en fonction de variables clefs, telles que les objectifs de dveloppement, les avantages/cots, la contribution des forts d'autres secteurs, le bien-tre collectif, l'environnement et la diversit biologique et leurs incidences aux niveaux local, rgional et mondial, selon que de besoin, en vue d'valuer les nouveaux besoins technologiques et financiers des pays; d) Mettre au point des systmes nationaux d'valuation des ressources forestires, en effectuant notamment les recherches et l'analyse des donnes ncessaires, qui comprennent, si possible, tous les produits et services forestiers (bois et autres), et incorporer les rsultats dans les plans et stratgies et, si possible, dans les systmes de comptabilit et de planification nationales; e) Etablir les relations ncessaires entre les secteurs et les programmes et, notamment, amliorer l'accs l'information afin d'appuyer une approche globale de la planification et de la programmation. b) Donnes et information 11.32.Ce programme exige des donnes et une information sres. Les gouvernements nationaux, agissant, si ncessaire, de concert avec les organisations internationales comptentes, devraient, si besoin est, s'attacher amliorer constamment les donnes et l'information et assurer leur change. Les principales activits envisager sont les suivantes : a) Recueillir, rcapituler et changer les informations existantes et tablir des donnes de base sur les aspects intressant ce programme; b) Harmoniser les mthodologies pour les programmes comportant des activits relatives aux donnes et l'information pour en assurer l'exactitude et la cohrence; c) Entreprendre des enqutes spciales, par exemple sur les terres se prtant au boisement; d) Accrotre l'appui la recherche, faciliter l'accs aux rsultats de la recherche et promouvoir leur change. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 11.33.La communaut internationale devrait apporter aux gouvernements intresss l'appui technique et financier ncessaire l'excution de ce programme, et envisager notamment ce qui suit : a) Elaborer un cadre conceptuel et formuler des critres, des normes et des dfinitions applicables l'chelle mondiale pour valuer et observer systmatiquement les ressources forestires; b) Crer et promouvoir des mcanismes institutionnels l'chelle nationale pour coordonner l'estimation et l'valuation priodique des ressources forestires; c) Renforcer les rseaux rgionaux et mondiaux pour l'change des informations pertinentes : d) Renforcer la capacit et l'aptitude des organisations internationales, comme le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), de la FAO, l'OIBT, le PNUE, l'Unesco et l'ONUDI, fournir un appui technique et des conseils dans ce domaine d'activit, et en amliorer les rsultats. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 11.34.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ750 millions de dollars par an, y compris un montant de 230 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 11.35.L'acclration du dveloppement consiste mettre en oeuvre les activits relatives la gestion et aux donnes/ l'information qui sont mentionnes plus haut. Les activits relatives aux questions mondiales d'environnement sont celles qui contribueront fournir l'information mondiale ncessaire pour cerner/valuer/traiter les questions d'environnement l'chelle mondiale. Le renforcement de la capacit des institutions internationales consiste amliorer les comptences du personnel technique de plusieurs organisations internationales et ses capacits d'excution afin de rpondre aux besoins des pays. b) Moyens scientifiques et techniques 11.36.Les activits d'valuation et d'observation systmatique supposent un gros effort de recherche, l'tablissement de modles statistiques et des innovations techniques. Ces lments ont t intgrs dans les activits relatives la gestion. Celles-ci permettront en retour d'amliorer le contenu scientifique et technique de l'estimation et des valuations priodiques. Voici quelques-uns des lments scientifiques et techniques prvus dans le cadre de ces activits : a) Elaboration de mthodes et de modles techniques, cologiques et conomiques relatifs aux valuations priodiques et l'estimation; b) Mise au point de systmes de collecte et de traitement des donnes et laboration de modles statistiques; c) Tldtection et levs de terrain; d) Dveloppement des systmes d'information gographique; e) Evaluation et amlioration des techniques. 11.37. Ces activits devront tre coordonnes avec les activits et lments similaires des autres programmes. c) Mise en valeur des ressources humaines 11.38.Le programme prvoit la ncessit de mettre en valeur les ressources humaines par la spcialisation (par exemple l'utilisation de la tldtection et l'tablissement de cartes et de modles statistiques), la formation, le transfert de technologie, les bourses de perfectionnement et les dmonstrations sur le terrain, et il contient des dispositions cet effet. d) Renforcement des capacits 11.39.Avec le concours des organisations et institutions internationles comptentes, les gouvernements devraient se doter des capacits ncessaires pour excuter ce programme. Cette action devrait tre harmonise avec le renforcement des capacits pour d'autres programmes. Le renforcement des capacits devrait porter notamment sur les politiques, l'administration et les institutions au niveau national, la mise en valeur des ressources humaines et la formation de personnel qualifi, les comptences en matire de recherche et le dveloppement technologique, les systmes d'information, l'valuation des programmes, la coordination intersectorielle et la coopration internationale. e) Financement de la coopration internationale et rgionale 11.40.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 750 millions de dollars par an, y compris un montant de 530 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. Chapitre 12 GESTION DES ECOSYSTEMES FRAGILES : LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION ET LA SECHERESSE INTRODUCTION 12.1 Les cosystmes fragiles sont des cosystmes importants, avec des caractristiques et des ressources uniques en leur genre. Ils comprennent les dserts, les terres semi-arides, les montagnes, les terrains marcageux, les petites les et certaines rgions ctires. La plupart de ces cosystmes sont d'intrt rgional, car ils dbordent les frontires nationales. Le prsent chapitre porte sur les questions relatives aux sols dans les dserts ainsi que dans les zones arides, semi-arides et sches subhumides. Le dveloppement durable des montagnes est trait au chapitre 13; les petites les et les zones ctires sont examines au chapitre 17. 12.2 La dsertification est la dgradation des sols dans les zones arides, semi-arides et sches subhumides par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activits humaines. La dsertification touche environ un sixime de la population mondiale, 70 % de la surface totale de terres arides qui reprsentent 3,6 milliards d'hectares, et un quart de toute la surface merge du globe. Les consquences les plus visibles de la dsertification, outre l'extension de la pauvret, sont : la dgradation de 3,3 milliards d'hectares de terres de parcours, soit 73 % de la surface totale de ces terres faible capacit de charge humaine et animale; la dgradation de la fertilit et de la structure des sols d'environ 47 % de la surface totale des terres arides constituant des terres de cultures pluviales de faible rendement, et la dgradation des terres cultivables irrigues qui reprsentent 30 % de la surface totale des terres arides forte densit de population et potentiel agricole lev. 12.3 Dans la lutte contre la dsertification, la priorit devrait tre accorde la mise en oeuvre de mesures prventives en faveur des terres non encore dgrades, ou qui ne le sont que lgrement. Les zones ayant subi une svre dgradation ne doivent cependant pas tre ngliges. La participation des communauts locales, des organisations rurales, des gouvernements des diffrents pays, des organisations non gouvernementales et des organisations internationales et rgionales est indispensable la lutte contre la dsertification et la scheresse. 12.4 Les domaines d'activit suivants figurent dans le prsent chapitre : a) Renforcer les connaissances de base et dvelopper des systmes d'information et de surveillance pour les zones sujettes la scheresse et la dsertification, y compris les aspects conomiques et sociaux de ces cosystmes; b) Lutter contre la dgradation des sols, notamment en intensifiant les activits de conservation des sols, de boisement et de reboisement; c) Dvelopper et renforcer des programmes de dveloppement intgr pour l'limination de la pauvret et la promotion de systmes de subsistance diffrents dans les zones sujettes la dsertification; d) Elaborer des programmes complets de lutte contre la dsertification et les intgrer aux plans nationaux de dveloppement et la planification cologique nationale; e) Mettre en place des plans d'ensemble de prparation la scheresse et de secours en cas de scheresse, y compris des dispositifs d'auto-assistance, pour les zones risque, et laborer des programmes pour l'accueil des rfugis cologiques; f) Encourager et promouvoir la participation populaire et l'ducation cologique, l'accent tant mis sur la lutte contre la dsertification et la gestion des consquences de la scheresse. DOMAINES D'ACTIVITE A. Renforcer les connaissances de base et dvelopper des systmes d'information et d'observation systmatique pour les zones sujettes la scheresse et la dsertification, y compris les aspects conomiques et sociaux de ces cosystmes Principes d'action 12.5 Les valuations de l'tat et du taux de dsertification ralises l'chelle mondiale en 1977, 1984 et 1991 par le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont rvl des lacunes dans les connaissances de base sur les processus de dsertification. Des systmes adquats d'observation systmatique l'chelle mondiale sont utiles pour l'laboration et la mise en oeuvre de programmes efficaces de lutte contre la dsertification. Les institutions internationales, rgionales et nationales existantes, en particulier dans les pays en dveloppement, ne disposent que de moyens limits pour laborer et changer des informations pertinentes. Un systme intgr et coordonn d'information et d'observation systmatique fond sur des techniques appropries et englobant les chelons mondial, rgional, national et local est indispensable si l'on veut comprendre la dynamique des phnomnes de la dsertification et de la scheresse. Il est galement important pour laborer des mesures appropries en vue de faire face la dsertification et la scheresse et d'amliorer les conditions socio-conomiques. Objectifs 12.6 Les objectifs viss dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Favoriser la mise en place de centres nationaux de coordination de l'information pour les questions d'environnement - ou renforcer ceux quiexistent dj - en vue d'assurer la liaison entre les ministres sectoriels et de fournir les services requis de normalisation et d'appui; veiller aussi relier entre eux les systmes nationaux d'information sur la dsertification et la scheresse par la cration de rseaux sous-rgionaux, rgionaux et interrgionaux; b) Renforcer les rseaux rgionaux et mondiaux d'observation systmatique, tout en assurant la mise en place de systmes nationaux d'observation et d'valuation de la dgradation des sols et de la dsertification imputables aux fluctuations climatiques et l'action de l'homme et dterminer les domaines prioritaires d'action; c) Mettre en place, l'chelon tant national qu'international, un systme d'observation des phnomnes de dsertification et de dgradation des sols en vue d'amliorer les conditions de vie dans les rgions touches. Activits a) Activits lies la gestion 12.7.Les chelons gouvernementaux comptents, avec l'appui des organisations internationales et rgionales appropries, devraient : a) Crer des systmes nationaux d'information sur les questions d'environnement ou renforcer ceux qui existent dj ; b) Consolider les activits d'valuation l'chelle nationale, des Etats ou des provinces et locale et veiller ce que des liens de coopration existent ou que des rseaux soient tablis entre les divers systmes d'information et de surveillance de l'environnement tels que le Plan Vigie ou l'Observatoire du Sahara et du Sahel; c) Renforcer les moyens dont disposent les organismes nationaux pour analyser les donnes relatives l'environnement de telle sorte que l'on puisse surveiller l'volution des cosystmes et obtenir en permanence l'chelon national des informations sur l'environnement. b) Donnes et information 12.8.Les chelons gouvernementaux comptents, avec l'appui des organisations internationales et rgionales appropries, devraient : a) Entreprendre des tudes des moyens permettant de mesurer les consquences cologiques, conomiques et sociales de la dsertification et de la dgradation des sols et, l'chelle internationale, incorporer les rsultats de ces tudes dans les mthodes d'valuation de la dsertification et de la dgradation des sols; b) Entreprendre des tudes des interactions entre les effets socio-conomiques des conditions climatiques, de la scheresse et de la dsertification et utiliser les rsultats de ces tudes pour obtenir des mesures concrtes. 12.9. Les chelons gouvernementaux comptents, avec l'appui des organisations internationales et rgionales appropries, devraient : a) Accorder leur soutien aux travaux intgrs de recherche et de collecte de donnes raliss dans le cadre de programmes relatifs aux problmes de la dsertification et de la scheresse; b) Accorder leur soutien aux programmes nationaux, rgionaux et mondiaux visant la mise en place de rseaux intgrs de recherche et de collecte de donnes en vue de l'valuation de la dgradation des sols et des terres; c) Renforcer les rseaux mtorologiques et hydrologiques et les systmes d'observation systmatique nationaux et rgionaux afin d'assurer une collecte et un change adquats de donnes de base entre les centres nationaux, rgionaux et internationaux. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.10.Les chelons gouvernementaux comptents, avec l'appui des organisations internationales et rgionales appropries, devraient : a) Renforcer les programmes rgionaux et la coopration internationale, qu'il s'agisse du Comit permanent inter-Etats de lutte contre la scheresse dans le Sahel (CILSS), de l'Office intergouvernemental pour la lutte contre la scheresse et pour le dveloppement (IGADD), de la Confrence de coordination du dveloppement de l'Afrique australe (CCDAA), de l'Union du Maghreb arabe ou d'autres organisations rgionales, ainsi que d'organismes tels que l'Observatoire du Sahara et du Sahel; b) Crer ou renforcer une composante globale de base de donnes sur la dsertification, la dgradation des sols et les conditions d'existence de la population, qui comporte la fois des paramtres physiques et socio-conomiques. Cette composante devrait tre fonde sur des installations existantes et, si c'est ncessaire, sur des installations supplmentaires telles que celles du Plan Vigie et d'autres systmes d'information relevant d'institutions internationales, rgionales et nationales renforces cette fin; c) Dterminer des donnes de rfrence et dfinir des indicateurs de situation qui facilitent la tche des organismes locaux et rgionaux observant les progrs raliss dans la lutte contre la dsertification. Une attention particulire doit tre accorde aux indicateurs de participation locale. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.11.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsentdomaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 350 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ 175 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 12.12.Les gouvernements, au niveau qui s'impose et avec l'appui des organismes internationaux et rgionaux s'occupant des questions de dsertification et de scheresse, devraient : a) Etablir et tenir jour un inventaire des ressources naturelles, notamment pour ce qui est de l'nergie, de l'eau, des sols, des minraux, de l'accs de la flore et de la faune la nourriture et d'autres ressources telles que le logement, l'emploi, la sant, l'ducation et la rpartition de la population dans le temps et dans l'espace; b) Mettre au point des systmes d'information intgrs pour la surveillance de l'environnement, la comptabilisation des ressources de l'environnement et l'valuation de l'impact sur l'environnement; c) Les organismes internationaux devraient cooprer avec les gouvernements en vue de faciliter l'acquisition et la mise au point de technologies appropries pour suivre la situation en matire de scheresse et de dsertification et lutter contre ces deux phnomnes. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.13.Les gouvernements, au niveau qui s'impose et avec l'appui des organisations internationales et rgionales s'occupant des questions de dsertification et de scheresse, devraient concevoir une formation technique et professionnelle du personnel engag dans la surveillance et l'valuation de ces questions. d) Renforcement des capacits 12.14. Les gouvernements, au niveau qui s'impose et avec l'appui des organisations internationales et rgionales s'occupant des questions de dsertification et de scheresse, devraient : a) Renforcer les institutions l'chelon national et local en les dotant du personnel, de l'quipement et des moyens financiers adquats pour valuer le processus de dsertification; b) Promouvoir la participation de la population locale, particulirement des femmes et des jeunes, la collecte et l'utilisation de donnes sur l'environnement, par le biais de campagnes d'ducation et de mobilisation de l'opinion publique. B. Lutter contre la dgradation des sols, notamment en intensifiant les activits de conservation des sols, de boisement et de reboisement Principes d'action 12.15.La dsertification touche environ 3,6 milliards d'hectares, qui reprsentent approximativement 70 % de la surface totale des terres arides, soit prs d'un quart de toute la surface merge du globe. Pour lutter contre la dsertification des terres de parcours, des terres cultivables non irrigues et des terres irrigues, il faudrait prendre des mesures de prvention dans les rgions qui ne sont pas, ou sont peu touches par la dsertification, mettre en oeuvre des mesures correctives pour prserver la productivit des terres modrment dsertifies et amender les terres arides ayant subi une forte, voire trs forte dsertification. 12.16.Un accroissement de la couverture vgtale favoriserait et stabiliserait l'quilibre hydrologique dans les rgions arides et maintiendrait la qualit et la productivit des sols. La protection des terres non dgrades, l'application de mesures correctives et la remise en tat des terres arides lgrement ou fortement dgrades, y compris les zones touches par la progression des dunes, grce l'adoption de systmes d'exploitation des sols qui soient cologiquement rationnels, socialement acceptables, justes et conomiquement viables. La capacit de charge des sols s'en trouvera accrue et les ressources biotiques mieux prserves dans les cosystmes fragiles. Objectifs 12.17.Les objectifs de ce domaine de programme sont les suivants : a) Concernant les rgions qui ne sont pas ou peu touches par la dsertification, grer comme il se doit les ressources naturelles existantes (y compris les forts) afin notamment de prserver la diversit biologique, de protger les bassins et de prserver la productivit aux fins du dveloppement agricole, et ce, avec la pleine participation des populations locales; b) Remettre en tat les terres arides modrment ou fortement dsertifies en vue de leur utilisation productive et prserver leur productivit aux fins du dveloppement agro-sylvo-pastoral, grce notamment la conservation des sols et des ressources en eau; c) Etendre la couverture vgtale et encourager la gestion des ressources biotiques dans les rgions touches par la dsertification et lascheresse ou exposes un tel risque, grce notamment des activits de boisement, de reboisement et d'agroforesterie ainsi qu' des projets forestiers et de protection de la couverture vgtale mens l'chelon local; d) Amliorer la gestion des ressources forestires, y compris le bois de feu, et rduire la consommation de bois de feu grce une utilisation et une conservation plus rationnelles ainsi qu' la promotion, la mise en valeur et l'utilisation d'autres sources d'nergie, notamment de sources d'nergie de remplacement. Activits a) Activits lies la gestion 12.18.Les gouvernements, au niveau qui s'impose et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Appliquer d'urgence des mesures de prvention directe dans les terres arides qui, quoique non encore touches, sont sujettes la dsertification ou dans celles qui ne sont que lgrement dsertifies, en introduisant i) des politiques et pratiques d'exploitation des sols qui soient plus rationnelles en vue d'en prserver la productivit; ii) des techniques agricoles et pastorales appropries, cologiquement acceptables et conomiquement viables; iii) une meilleure gestion des sols et des ressources en eau; b) Excuter des programmes acclrs de boisement et de reboisement, en utilisant des espces xrophiles croissance rapide - des espces indignes en particulier -, notamment des lgumineuses, combins avec des projets agroforestiers mens au niveau local. A cet gard, il convient d'envisager le lancement de grands projets de boisement et de reboisement, portant en particulier sur la cration de ceintures vertes, compte tenu des multiples avantages de telles mesures; c) Mettre en oeuvre d'urgence des mesures correctives directes dans les rgions arides modrment ou fortement dsertifies, en plus des mesures numres l'alina a) ci-dessus, afin de remettre ces terres en tat et de maintenir leur productivit; d) Promouvoir de meilleurs systmes de gestion des sols, des ressources en eau et des cultures pour faciliter la lutte contre la salure des terres de culture irrigues existantes. Stabiliser les terres de culture sans irrigation et mettre en pratique de meilleurs systmes de gestion des sols/cultures; e) Promouvoir la gestion participative des ressources naturelles, y compris les parcours, pour satisfaire aux besoins des populations rurales et raliser en mme temps les objectifs fixs en matire de conservation, en se fondant sur des techniques locales novatrices ou adaptes; f) Promouvoir la protection et la conservation in situ de zones cologiques spciales en adoptant notamment des lois aux fins de la lutte contre la dsertification, tout en protgeant la diversit biologique; g) Promouvoir et encourager les investissements dans des projets forestiers entreprendre dans des terres arides, en adoptant diffrents plans d'incitation, y compris des dispositions lgislatives; h) Promouvoir la mise en valeur et l'utilisation de sources d'nergie qui permettent de diminuer l'utilisation du bois, y compris les sources d'nergie de remplacement et les fourneaux perfectionns. b) Donnes et information 12.19.Les gouvernements, au niveau qui s'impose et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Elaborer des modles d'exploitation des sols fonds sur l'amlioration des pratiques locales et visant prvenir la dgradation du sol. Ces modles devraient permettre de mieux comprendre les divers facteurs naturels et artificiels qui pourraient contribuer la dsertification et porter sur l'interaction tant des pratiques nouvelles que des pratiques traditionnelles pour prvenir la dgradation des sols et pour tenir compte de la capacit d'adaptation de l'ensemble du systme cologique et social; b) Mettre au point, exprimenter et introduire, compte dment tenu des considrations environnementales, des xrophytes productives croissance rapide. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.20.Les organismes des Nations Unies, les organisations internationales, les organisations non gouvernementales et les organismes bilatraux comptents devraient : a) Coordonner leurs tches dans la lutte contre la dgradation des sols et dans l'action en faveur du reboisement, de l'agroforesterie et des systmes de gestion des sols dans les pays touchs; b) Encourager les activits rgionales et sous-rgionales de mise au point et de diffusion de techniques, de programmes de formation et de mise en oeuvre de programmes pour juguler la dgradation des terres arides. 12.21.Les gouvernements intresss, les organismes des Nations Unies et les organismes bilatraux comptents devraient renforcer le rle de coordination que jouent, en matire de lutte contre la dgradation des terres arides, les organisations intergouvernementales sous-rgionales concernes, telles que le CILSS, l'IGADD, la SADCC et l'Union du Maghreb arabe. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.22.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 6 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 3 milliards de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 12.23.Avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements, l'chelon appropri, et les communauts locales devraient : a) Prendre en compte les connaissances locales relatives aux forts, aux terres forestires, aux terres de parcours et la vgtation naturelle dans la recherche sur la dsertification et la scheresse; b) Promouvoir des programmes de recherche intgre sur la protection, la restauration et la conservation des ressources en eau et des terres et sur la gestion de l'utilisation des sols, fonds dans la mesure du possible sur les mthodes traditionnelles. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.24.Avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements, l'chelon appropri, et les communauts locales devraient : a) Crer des mcanismes garantissant aux utilisateurs de la terre, et en particulier aux femmes, le premier rle pour ce qui est d'amliorer l'utilisation des sols, y compris les pratiques agroforestires, et de lutter contre la dgradation des sols; b) Promouvoir des services de vulgarisation efficaces dans les rgions sujettes la dsertification et la scheresse, en particulier pour la formation des cultivateurs et des pasteurs une gestion plus rationnelle des terres et de l'eau dans les zones arides. d) Renforcement des capacits 12.25.Avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements, l'chelon appropri, et les communauts locales devraient : a) Elaborer et adopter une lgislation nationale approprie, et instituer de nouveaux principes d'utilisation des sols qui soient cologiquement rationnels et orients vers le dveloppement; b) Soutenir les groupements communautaires de personnes, en particulier les cultivateurs et les pasteurs. C. Dvelopper et renforcer des programmes de dveloppement intgr pour l'radication de la pauvret et l'adoption de systmes de subsistance diffrents dans les zones sujettes la dsertification Principes d'action 12.26.Dans les zones sujettes la scheresse et la dsertification, les systmes actuels de subsistance et d'utilisation des ressources ne sont pas capables de maintenir des niveaux de vie. Dans la plupart des rgions arides et semi-arides, les systmes traditionnels, fonds essentiellement sur l'agriculture et l'levage, sont souvent inadquats et intenables, notamment cause des consquences de la scheresse et d'une pression dmographique croissante. La pauvret est l'un des principaux facteurs d'acclration du processus de dgradation et de dsertification. Des mesures devront donc tre prises pour rorganiser et amliorer les structures agropastorales en vue d'un amnagement durable des parcours et introduire de nouveaux modes de subsistance. Objectifs 12.27.Les objectifs, dans ce secteur, sont les suivants : a) Doter les villages et les groupes pastoraux de la capacit ncessaire pour assumer leur propre dveloppement et grer eux-mmes leurs terres sur une base socialement quitable et cologiquement rationnelle; b) Amliorer les systmes de production pour en accrotre la productivit selon des programmes approuvs de conservation des ressources nationales et dans le cadre d'une approche intgre du dveloppement rural; c) Promouvoir d'autres modes de subsistance pour rduire l'utilisation excessive des terres et fournir en mme temps de nouvelles sources de revenu, en particulier la population rurale, ce qui amliorerait son niveau de vie. Activits a) Activits lies la gestion 12.28.Avec l'appui de la communaut internationale, les gouvernements devraient, l'chelon appropri : a) Adopter sur le plan national des politiques en vue de dcentraliser la gestion des terres, en dlguant la responsabilit aux organisations rurales; b) Crer des organisations rurales qui s'occuperaient de la gestion des terres appartenant aux villages et des terres pastorales et renforcer celles qui existent dj ; c) Crer et dvelopper des mcanismes locaux, nationaux et intersectoriels chargs d'tudier les incidences du rgime foncier (occupation des sols et proprit foncire) sur l'environnement et le dveloppement. Il conviendrait d'accorder une attention toute particulire la protection des droits de proprit des femmes et des groupes pastoraux et nomades vivant en zones rurales; d) Crer des associations de villages centres sur les activits conomiques prsentant un intrt pastoral commun (horticulture, transformation des produits agricoles, levage, pacage, etc.) ou renforcer celles qui existent dj ; e) Promouvoir le crdit rural et la mobilisation des conomies rurales en crant des systmes bancaires ruraux; f) Crer une infrastructure et une capacit locale de production et de commercialisation en mettant contribution la population locale pour promouvoir d'autres modes de subsistance et attnuer la pauvret; g) Crer un fonds de roulement pour consentir des crdits aux entrepreneurs ruraux et groupes locaux, afin de faciliter la cration d'industries et d'entreprises artisanales et financer des activits agropastorales. b) Donnes et information 12.29.Avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient, l'chelon appropri : a) Raliser des tudes socio-conomiques initiales afin de bien comprendre la situation dans le secteur vis, s'agissant notamment des ressources et du rgime foncier, des pratiques traditionnelles de gestion des terres et des caractristiques des systmes de production; b) Faire l'inventaire des ressources naturelles (sol, eau et vgtation) et de leur tat de dgradation, en se fondant essentiellement sur les connaissances de la population locale (valuation rurale rapide); c) Diffuser des informations sur les programmes techniques adapts, dans chaque cas, aux conditions sociales, conomiques et cologiques; d) Promouvoir la mise en commun de l'information concernant la mise au point d'autres modes de subsistance avec d'autres rgions agro-cologiques. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.30.Avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient, l'chelon appropri : a) Promouvoir, entre les instituts de recherche sur les terres arides et semi-arides, la coopration et l'change d'informations concernant les techniques et technologies permettant d'amliorer la productivit des terres et du travail et les systmes viables de production; b) Coordonner et harmoniser l'excution des programmes et projets financs par des organisations internationales et non gouvernementales visant soulager la pauvret et promouvoir d'autres modes de subsistance. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.31.Le secrtariat de la Confrence a estim le montant des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits du prsent domaine au chapitre 3 (Lutte contre la pauvret) et au chapitre 14 (Promotion d'un dveloppement agricole et rural durable). b) Moyens scientifiques et techniques 12.32.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Entreprendre, avec l'appui des instituts de recherche locaux, des activits de recherche applique sur l'utilisation des terres; b) Faciliter la communication et l'change rguliers d'informations et de donnes d'exprience aux niveaux national, rgional et interrgional entre les agents de vulgarisation et les chercheurs; c) Appuyer et encourager l'introduction et l'utilisation de technologies visant crer de nouvelles sources de revenu. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.33.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Former des membres d'organisations rurales la gestion et enseigner aux agropasteurs des techniques spciales, telles que la conservation des sols et des eaux, la collecte des eaux, l'agroforesterie, l'irrigation petite chelle; b) Former des agents et des spcialistes de la vulgarisation l'approche participative de la gestion intgre des sols. d) Renforcement des capacits 12.34.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, crer et maintenir des mcanismes permettant de veiller ce que des stratgies visant soulager la pauvret parmi les habitants des terres sujettes la dsertification soient intgres dans les plans et programmes nationaux et sectoriels de dveloppement. D. Elaborer des programmes de lutte contre la dsertification et les intgrer aux programmes nationaux de dveloppement et la planification cologique nationale Principes d'action 12.35.Dans un certain nombre de pays en dveloppement touchs par la dsertification, c'est essentiellement sur les ressources naturelles disponibles que peut s'appuyer le processus de dveloppement. L'interaction entre les systmes sociaux et les terres rend le problme beaucoup plus complexe, d'o la ncessit d'avoir une vision globale de la planification et de la gestion des terres. Les plans de lutte contre la dsertification et la scheresse devraient porter aussi sur les aspects relatifs la gestion de l'environnement et du dveloppement et s'inscrire ainsi dans la dmarche qui consiste intgrer les plans de dveloppement national et les plans nationaux d'action sur l'environnement. Objectifs 12.36.Les objectifs de ce programme sont les suivants : a) Renforcer les capacits institutionnelles nationales pour laborer des programmes appropris de lutte contre la dsertification et assurer leur mise en oeuvre efficace en les intgrant la planification cologique nationale; b) Elaborer, et intgrer aux plans nationaux de dveloppement, des schmas stratgiques de planification axs sur la mise en valeur, la protection et la gestion des ressources naturelles dans les zones arides, notamment des plans nationaux de lutte contre la dsertification et des plans d'action cologique dans les pays les plus prdisposs la dsertification; c) Engager un processus de longue dure ax sur la mise en oeuvre et le contrle de stratgies lies la gestion des ressources naturelles; d) Renforcer la coopration rgionale et internationale pour la lutte contre la dsertification, notamment par l'adoption d'instruments juridiques et autres. Activits a) Activits lies la gestion 12.37.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Crer ou renforcer les instances nationales et locales de lutte contre la dsertification au sein des organismes centraux et locaux d'excution ainsi que des commissions/associations locales d'exploitants de la terre dans toutes les communauts rurales touches, dans le but d'organiser la coopration oprationnelle entre toutes les parties concernes, depuis la base (les cultivateurs et les pasteurs) jusqu'aux chelons suprieurs des pouvoirs publics; b) Elaborer des plans nationaux d'action contre la dsertification et, au besoin, en faire des parties intgrantes des plans nationaux de dveloppement et des plans nationaux d'action sur l'environnement; c) Mettre en oeuvre des politiques visant une meilleure utilisation des terres, une gestion rationnelle des terres appartenant au domaine public, une amlioration des perspectives de revenu des petits cultivateurs et des pasteurs, la mobilisation des femmes et l'encouragement de l'investissement priv pour la mise en valeur des terres arides; d) Veiller ce que les interventions des ministres et institutions qui mettent en oeuvre les programmes de lutte contre la dsertification soient coordonnes aux plans national et local. b) Donnes et information 12.38.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, promouvoir l'change d'informations et la coopration entre les pays touchs en ce qui concerne l'laboration de plans et de programmes nationaux, notamment par la cration de rseaux. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.39.Les organisations internationales, institutions financires multilatrales, organisations non gouvernementales et organismes bilatraux comptents devraient renforcer leur coopration en vue d'aider tablir, et intgrer aux stratgies de planification nationales, des programmes de lutte contre la dsertification, mettre en place des mcanismes nationaux de coordination et d'observation systmatique et mettre en rseaux ces plans et mcanismes l'chelle rgionale et mondiale. 12.40.L'Assemble gnrale devrait tre prie, sa quarante-septime session, de crer sous son gide un comit intergouvernemental de ngociation pour l'laboration d'une convention internationale sur la lutte contre ladsertification, dans les pays gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertification, en particulier en Afrique, en vue de mettre au point cette convention d'ici juin 1994. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.41.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 180 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ 90 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 12.42.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Elaborer et faire adopter des techniques agricoles et pastorales adaptes, amliores et viables, qui soient socialement et cologiquement acceptables et conomiquement possibles; b) Entreprendre une tude des modalits pratiques d'intgration des activits en matire d'environnement et de dveloppement aux plans nationaux de dveloppement. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.43.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, entreprendre de vastes campagnes nationales de sensibilisation/formation la lutte contre la dsertification dans les pays touchs, par le biais des moyens nationaux de communication et de diffusion existants, des rseaux ducatifs et des services de vulgarisation nouvellement crs ou renforcs. Cette mesure permettrait la population de s'informer sur la dsertification et la scheresse et sur les plans nationaux de lutte contre la dsertification. d) Renforcement des capacits 12.44.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, crer et maintenir des mcanismes permettant d'assurer la coordination entre les ministres et les institutions par secteur, y compris les institutions l'chelon local etles organisations non gouvernementales comptentes, pour intgrer les programmes de lutte contre la dsertification aux plans nationaux de dveloppement et aux plans nationaux d'action sur l'environnement. E. Etablir des plans d'ensemble de prparation la scheresse et de secours en cas de scheresse, y compris des formules d'auto-assistance, pour les zones sujettes la scheresse et laborer des programmes pour les rfugis cologiques Principes d'action 12.45.La scheresse, une frquence et un degr de gravit variables, est un phnomne rcurrent dans une grande partie des pays en dveloppement, notamment en Afrique. En plus des pertes en vies humaines - on estime que la scheresse en Afrique subsaharienne a caus la mort de 3 millions de personnes au milieu des annes 80 - les graves scheresses ont aussi un lourd cot conomique : pertes de production, facteurs de production mal employs, ressources destines au dveloppement dtournes de leur but. 12.46.Des systmes d'alerte avance permettant de prvoir la scheresse rendront possible la mise en oeuvre de plans de prparation la scheresse. Des ensembles de mesures concertes s'tendant aux exploitations agricoles et aux bassins versants, qu'il s'agisse de stratgies concernant des cultures de remplacement, de la protection des sols et des eaux ou de la promotion de techniques de rcupration de l'eau, pourraient accrotre la rsistance des terres la scheresse et permettraient de rpondre aux besoins de premire ncessit; il en rsulterait une diminution du nombre des rfugis cologiques et les secours en cas de scheresse ne prsenteraient plus le mme caractre d'urgence. Par ailleurs, des dispositifs d'intervention pour l'acheminement des secours sont ncessaires en prvision de priodes de grande pnurie. Objectifs 12.47.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Etablir des stratgies nationales axes sur la prparation court et long terme la scheresse et visant rendre les systmes de production moins vulnrables en cas de scheresse; b) Amplifier l'apport d'informations d'alerte avance aux responsables et aux exploitants de la terre pour permettre aux pays d'appliquer des stratgies d'intervention en cas de scheresse; c) Elaborer des plans de secours en cas de scheresse et des programmes pour les rfugis cologiques, et les intgrer aux plans nationaux et rgionaux de dveloppement. Activits a) Activits lies la gestion 12.48.Dans les zones sujettes la scheresse, les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Arrter des stratgies pour faire face aux pnuries alimentaires nationales en priode de production insuffisante. Ces stratgies devraient porter sur le stockage et les rserves disponibles, les importations, les installations portuaires, ainsi que sur le stockage, le transport et la distribution des vivres; b) Amliorer la capacit nationale et rgionale dans le domaine des prvisions agromtorologiques et de la planification de rcoltes pour imprvus. La mtorologie agricole relie la frquence, le contenu et le champ rgional des prvisions mtorologiques aux besoins en matire de planification des rcoltes et de vulgarisation agricole; c) Elaborer des projets visant offrir un emploi rural court terme aux familles touches par la scheresse. La perte de gain et l'impossibilit de se ravitailler sont une source commune de dtresse en temps de scheresse, et les emplois caractre rural aident crer le revenu dont ont besoin les familles ncessiteuses pour s'acheter de la nourriture; d) Mettre en place des dispositifs d'intervention, en cas de besoin, pour la distribution de vivres et de fourrages et pour l'alimentation en eau; e) Crer des mcanismes budgtaires chargs de fournir des ressources brve chance en cas de scheresse; f) Crer un fonds de solidarit sociale pour les mnages les plus vulnrables. b) Donnes et information 12.49.Les gouvernements des pays touchs, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Entreprendre des travaux de recherche sur les prvisions saisonnires afin d'amliorer la planification pour imprvus et les oprations de secours, crer les conditions permettant de prendre des mesures de prvention l'chelon de l'exploitation agricole, en ce qui concerne la slection des varits cultiver et les pratiques agricoles suivre en temps de scheresse; b) Encourager la recherche applique sur les moyens de rduire les pertes en eau par vaporation au sol, sur les moyens d'accrotre la capacit d'absorption de l'eau par les sols et sur les techniques de rcupration de l'eau dans les zones sujettes la scheresse; c) Renforcer des systmes nationaux d'alerte avance en consentant un effort particulier dans le domaine de la cartographie des zones risque, de la tldtection, de la modlisation agromtorologique, des techniques multidisciplinaires intgres de prvision des rcoltes et de l'analyse assiste par ordinateur du rapport offre/demande dans le domaine alimentaire. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.50.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Crer un systme de capacits d'appoint : stocks de vivres, soutien logistique, personnel et moyens financiers ncessaires pour permettre la communaut internationale de ragir rapidement dans les situations d'urgence imputables la scheresse; b) Soutenir les programmes d'hydrologie et de mtorologie agricoles de l'Organisation mtorologique mondiale (OMM), le Programme du Centre rgional de formation et d'application en agromtorologie et hydrologie oprationnelle (AGRHYMET), les centres de surveillance de la scheresse et le Centre africain pour les applications de la mtorologie au dveloppement (ACMAD), ainsi que les efforts du Comit permanent inter-Etats de lutte contre la scheresse dans le Sahel (CILSS) et de l'Autorit intergouvernementale pour la lutte contre la scheresse et pour le dveloppement; c) Soutenir les programmes de la FAO et d'autres programmes de cration de systmes nationaux d'alerte avance ainsi que les plans d'assistance la scurit alimentaire; d) Renforcer et largir les programmes rgionaux existants ainsi que les activits des organes et organismes comptents des Nations Unies, tels que le Programme alimentaire mondial (PAM), le Bureau du Coordonnateur des Nations Unies pour les secours en cas de catastrophe et le Bureau des Nations Unies pour le Sahel (BNUS), ainsi que les ONG ayant pour vocation d'attnuer les effets de la scheresse et des catastrophes. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.51.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,2 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ 1,1 milliard de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 12.52.Les gouvernements, au niveau voulu, et les communauts sujettes la scheresse devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Utiliser les mcanismes traditionnels de lutte contre la faim pour canaliser les secours et l'aide au dveloppement; b) Renforcer et dvelopper les capacits de recherche et de formation interdisciplinaires nationales, rgionales et locales pour les stratgies de prvention de la scheresse. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.53.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Promouvoir la formation des responsables et des utilisateurs des terres pour une utilisation efficace de l'information fournie par les systmes d'alerte avance; b) Renforcer la recherche et les capacits nationales de formation pour valuer les effets de la scheresse et laborer des mthodes de prvision de la scheresse. d) Renforcement des capacits 12.54.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Grer des mcanismes dots du personnel, du matriel et des moyens financiers voulus pour surveiller les paramtres de la scheresse afin de prendre des mesures prventives aux chelons rgional, national et local, et amliorer ceux qui existent dj ; b) Crer des axes interministriels et des units de coordination pour surveiller la scheresse, en valuer l'impact et administrer des plans de secours en cas de scheresse. F. Encourager et promouvoir la participation populaire et l'ducation cologique, l'accent tant mis sur la lutte contre la dsertification et la gestion des consquences de la scheresse Principes d'action 12.55.Les succs et les checs enregistrs ce jour dans les programmes et les projets montrent que les activits touchant la lutte contre la dsertification et les effets de la scheresse ne peuvent tre menes sans lesoutien de la population. Il faut cependant aller au-del de l'idal thorique de la participation, pour tenter d'obtenir de la population une participation active vritable, fonde sur la notion de partenariat, ce qui implique un partage des responsabilits et l'intervention de toutes les parties. En ce sens, on peut dire que ce secteur reprsente un lment d'appui essentiel dans toutes les activits de lutte contre la dsertification et les effets de la scheresse. Objectifs 12.56.Les objectifs de ce domaine d'activit sont les suivants : a) Mieux informer et duquer le public sur les questions de dsertification et de scheresse, notamment en inscrivant l'ducation cologique au programme des coles primaires et secondaires; b) Instituer et promouvoir un partenariat vritable entre les pouvoirs publics - au niveau national comme au niveau local -, les autres agents d'excution, les organisations non gouvernementales et les utilisateurs des terres victimes de la scheresse et de la dsertification, en donnant ces derniers des responsabilits de planification et d'excution pour qu'ils retirent tout le bnfice voulu des projets de dveloppement; c) Veiller ce que les diffrents partenaires comprennent leurs besoins, leurs objectifs et leurs points de vue respectifs, grce notamment la formation, l'information du grand public et le dialogue; d) Soutenir les collectivits locales dans leurs efforts de lutte contre la dsertification et faire appel aux connaissances et l'exprience des populations en cause, en veillant assurer la pleine participation des femmes et des populations autochtones. Activits a) Activits lies la gestion 12.57.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Adopter des politiques et tablir des structures administratives permettant une dcentralisation plus pousse en ce qui concerne la prise des dcisions et l'excution de celles-ci; b) Etablir et utiliser des mcanismes permettant de consulter et de faire participer les utilisateurs de la terre et de mettre les communauts locales mieux en mesure d'arrter ou d'aider arrter ou planifier les mesures prendre; c) Dfinir les objectifs spcifiques des programmes/projets, en coopration avec les collectivits locales; inscrire ces objectifs dans les plans locaux de gestion comportant des moyens de mesurer les progrs raliss, et permettant donc de modifier la conception des projets ou les mthodes de gestion, selon qu'il conviendra; d) Proposer des mesures lgislatives, institutionnelles/ organisationnelles et financires qui assurent la participation des utilisateurs et leur donnent accs aux ressources foncires; e) Crer des conditions telles que les populations rurales puissent bnficier de services tels que facilits de crdit et dbouchs commerciaux, ou tendre les conditions existantes; f) Elaborer des programmes de formation pour lever le niveau d'ducation et de participation de la population, en particulier parmi les femmes et les groupes autochtones, grce notamment l'alphabtisation et la formation technique; g) Mettre en place des systmes bancaires ruraux pour faciliter l'accs au crdit des populations rurales, notamment des femmes et des groupes autochtones, ainsi que pour promouvoir l'pargne rurale; h) Adopter des politiques propres stimuler les investissements privs et publics. b) Donnes et information 12.58.Les gouvernements, au niveau voulu, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Analyser, complter et diffuser tous les niveaux, en tablissant une ventilation par sexe, des informations, des connaissances techniques sur la manire d'organiser et de promouvoir la participation populaire; b) Acclrer la mise au point des procds techniques, en privilgiant les technologies appropries et intermdiaires; c) Diffuser les rsultats de la recherche applique sur les questions concernant le sol et l'eau, les espces appropries, les techniques agricoles et les connaissances techniques. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 12.59.Les gouvernements, au niveau voulu, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Elaborer des programmes d'appui aux organisations rgionales, telles que le CILSS, l'IGADD, la SADCC et l'Union du Maghreb arabe, et d'autres organisations intergouvernementales, en Afrique et ailleurs, en vue de renforcer les programmes de vulgarisation et d'intensifier la participation des organisations non gouvernementales et des populations rurales; b) Mettre en place des mcanismes de nature faciliter la coopration technologique et la promouvoir dans le cadre de toute assistance extrieure et de toutes les activits relevant des projets d'assistance technique du secteur public ou priv; c) Promouvoir la collaboration entre les diffrents acteurs dans le cadre des programmes concernant l'environnement et le dveloppement; d) Encourager la mise en place de structures organisationnelles reprsentatives pour favoriser et entretenir la coopration interorganisations. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 12.60.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ 500 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 12.61.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, promouvoir la mise au point de techniques indignes et le transfert de technologie. c) Mise en valeur des ressources humaines 12.62.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Fournir un appui aux institutions qui participent l'ducation publique, y compris les mdias, coles et groupements communautaires locaux; b) Elever le niveau de l'ducation publique. d) Renforcement des capacits 12.63.Les gouvernements, au niveau voulu, devraient, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, encourager les membres des organisations rurales locales ainsi que former et nommer un plus grand nombre d'agents de vulgarisation travaillant l'chelon local. Chapitre 13 GESTION DES ECOSYSTEMES FRAGILES : MISE EN VALEUR DURABLE DES MONTAGNES INTRODUCTION 13.1.Les montagnes sont un important rservoir d'eau, d'nergie et de diversit biologique. En outre, elles contiennent des ressources essentielles telles que les minraux, les produits forestiers et agricoles, et les services rcratifs. En tant que grands cosystmes au sein de l'cologie complexe de notre plante, les environnements de montagne sont indispensables la survie de l'cosystme mondial. Toutefois, les cosystmes de montagne se modifient rapidement. Ils sont exposs une rosion acclre du sol, des glissements de terrain et une perte rapide de l'habitat et de la diversit gntique. Sur le plan humain, la pauvret est trs rpandue parmi les montagnards et les connaissances des populations autochtones se perdent. En consquence, la plupart des rgions montagneuses du globe sont soumises une dgradation de leur environnement. C'est pourquoi une gestion convenable des ressources des montagnes et un dveloppement socio-conomique de leur population justifient une action immdiate. 13.2.Environ 10 % de la population mondiale sont tributaires des ressources des montagnes. Une proportion beaucoup plus grande encore prlve d'autres ressources des montagnes, l'eau en particulier. 13.3.Deux domaines d'activit ont t inclus dans le prsent chapitre afin d'examiner plus avant le problme des cosystmes fragiles en ce qui concerne toutes les zones montagneuses du monde, savoir : a) Acquisition et renforcement des connaissances sur l'cologie et le dveloppement durable des cosystmes de montagne; b) Promotion du dveloppement intgr des bassins hydrographiques et de nouvelles sources de revenu. DOMAINES D'ACTIVITE A. Acquisition et renforcement des connaissances sur l'cologie et le dveloppement durable des cosystmes de montagne Principes d'action 13.4.Les montagnes sont trs sensibles tout dsquilibre cologique provoqu par l'activit humaine ou par la nature. Ce sont les zones les plus sensibles tous les changements climatiques dans l'atmosphre. Des renseignements particuliers sur l'cologie, le potentiel des ressources naturelles et les activits socio-conomiques sont indispensables. Les rgions de montagne et de colline possdent une riche varit de systmes cologiques. En raison du facteur d'altitude, les montagnes crent desgradients de temprature, de prcipitations et d'ensoleillement. Une pente donne peut comprendre plusieurs systmes climatiques - tropical, subtropical, tempr et alpin - qui correspondent autant de microcosmes prsentant une grande diversit d'habitats. Or, on manque de connaissances sur les cosystmes de montagne. La cration d'une base de donnes sur les montagnes de la plante est donc indispensable pour lancer des programmes qui contribueraient au dveloppement durable des cosystmes de montagne. Objectifs 13.5.Les objectifs de ce programme sont les suivants : a) Entreprendre une enqute sur les diffrentes formes des sols, des forts, des utilisations de l'eau, des cultures et des ressources vgtales et animales des cosystmes de montage en tenant compte des travaux des organisations internationales et rgionales; b) Crer et tenir jour une base de donnes et des systmes d'information pour faciliter la gestion et l'valuation environnementale intgres des cosystmes de montagne, en tenant compte des travaux des organisations internationales et rgionales; c) Amliorer et structurer la base existante de connaissances cologiques concernant les techniques et les pratiques de l'agriculture et de la conservation dans les rgions de montagne, avec la participation des collectivits locales; d) Crer et renforcer le rseau de communication et un centre d'information pour les organisations qui s'occupent des questions de montagne; e) Mieux coordonner les efforts entrepris dans chaque rgion pour protger les cosystmes de montagne fragiles, par l'examen de mcanismes appropris, notamment d'instruments, juridiques et autres, vocation rgionale; f) Etablir des informations en vue de l'tablissement de bases de donnes et de systmes d'information afin de faciliter l'valuation du risque cologique et du risque de catastrophe naturelle dans les cosystmes de montagne. a) Activits lies la gestion 13.6. Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Renforcer les institutions existantes ou en tablir de nouvelles aux niveaux national et rgional afin de crer une base de connaissances pluridisciplinaires sur les terres, l'eau et les cosystmes de montagne; b) Promouvoir des politiques nationales qui inciteraient les habitants utiliser et transfrer des techniques ainsi que des pratiques d'agriculture et de conservation respectueuses de l'environnement; c) Elargir la base de connaissances en crant des mcanismes de coopration et d'change d'informations entre les institutions nationales et rgionales qui travaillent sur les cosystmes fragiles; d) Encourager des politiques qui inciteraient les agriculteurs et les populations locales prendre des mesures de conservation et de remise en tat; e) Diversifier les conomies de montagne, notamment en crant ou en renforant le tourisme dans l'esprit d'une gestion intgre des zones de montagne; f) Intgrer toutes les activits intressant les forts, les terres de parcours et la flore et la faune sauvages de faon prserver des cosystmes de montagne particuliers; g) Crer des rserves naturelles appropries dans des sites et des zones riches en espces reprsentatives. b) Donnes et informations 13.7.Au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Entretenir ou crer des capacits et des moyens d'analyse mtorologique, hydrologique et physique qui englobent la diversit des climats et de la distribution de l'eau dans les diverses rgions de montagne de la plante; b) Constituer un inventaire des diffrentes formes de terres, de forts, d'utilisation de l'eau et de culture, et des ressources gntiques vgtales et animales, en donnant la priorit celles qui sont menaces d'extinction. Les ressources gntiques devraient tre protges in situ par l'entretien ou la cration de zones protges et par une amlioration de l'agriculture et de l'levage traditionnels ainsi que par la mise en oeuvre de programmes d'valuation de la valeur potentielle de ces ressources; c) Recenser les zones risques qui sont les plus vulnrables l'rosion, aux inondations et aux glissements de terrain, aux sismes, aux avalanches et aux autres risques naturels; d) Recenser les zones de montagne menaces par la pollution atmosphrique provenant des zones industrielles et urbaines voisines. c) Coopration internationale et rgionale 13.8. Les gouvernements et les organisations gouvernementales devraient : a) Coordonner la coopration internationale et faciliter les changes d'informations et de donnes d'exprience entre les organismes des Nations Unies, la Banque mondiale, le Fonds international de dveloppement agricole et les organisations rgionales, les gouvernements, les institutions de recherche et les organisations non gouvernementales qui s'occupent du dveloppement des rgions montagneuses; b) Encourager la cration d'un rseau international d'initiatives populaires et les activits des organisations non gouvernementales internationales et locales qui s'occupent du dveloppement des rgions montagneuses, par exemple l'Universit des Nations Unies (UNU), les Woodland Mountain Institutes (WMI), le Centre international de mise en valeur intgre des montagnes (ICIMOD), l'International Mountain Society (IMS), l'Association pour les montagnes africaines et l'Association pour les montagnes andines, et leur fournir un appui pour l'change d'informations et de donnes d'exprience; c) Protger les cosystmes de montagne fragiles en envisageant des mcanismes adquats notamment des instruments rgionaux, juridiques et autres. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 13.9. Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 50 millions de dollars par an, qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 13.10.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient renforcer les programmes de recherche scientifique et de dveloppement technologique, y compris leur diffusion par l'intermdiaire des institutions nationales et rgionales, en particulier en mtorologie, hydrologie, foresterie, pdologie et botanique. c) Mise en valeur des ressources humaines 13.11.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Lancer des programmes de formation et de vulgarisation concernant les techniques et pratiques cologiquement appropries qui conviendraient pour les cosystmes de montagne; b) Appuyer l'enseignement suprieur par des bourses d'tudes et des bourses de recherche en vue d'tudes cologiques sur les montagnes et les rgions de collines, en particulier pour des candidats appartenant des populations autochtones de montagne; c) Organiser une ducation cologique l'intention des exploitants agricoles, en particulier les femmes, pour aider la population rurale mieux comprendre les questions cologiques lies au dveloppement durable des cosystmes de montagne. d) Renforcement des capacits 13.12.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient constituer une base institutionnelle nationale et rgionale qui permette la recherche, la formation et la diffusion d'informations sur le dveloppement durable de l'conomie des cosystmes fragiles. B. Promotion du dveloppement intgr des bassins hydrographiques et de nouvelles sources de revenu Principes d'action 13.13.Prs de la moiti de la population mondiale est influence de diverses manires par l'cologie des montagnes et la dgradation des bassins hydrographiques. Environ 10 % de la population mondiale vivent dans des zones montagneuses fortes pentes tandis que 40 % occupent des rgions adjacentes de bassins de moyenne et basse altitude. Il se pose de graves problmes de dtrioration de l'environnement dans ces bassins. Par exemple, dans les zones de collines des pays andins d'Amrique du Sud, une grande partie de la population agricole doit maintenant faire face une dtrioration rapide des ressources en terres. De mme, les zones de montagnes et de hauts plateaux de l'Himalaya, de l'Asie du Sud-Est et de l'Afrique centrale et orientale, qui fournissent une contribution capitale la production agricole, sont menaces par la culture de terres marginales qui rsulte de l'accroissement de la population. Dans de nombreuses rgions cette situation s'accompagne de surpturage, de dboisement et de perte de la couverture vgtale. 13.14. L'rosion du sol peut avoir une incidence dvastatrice sur les immenses nombres de ruraux dont l'agriculture est tributaire des pluies dans les zones de montagnes et de collines. La pauvret, le chmage, une mauvaise sant et une mauvaise hygine, sont trs rpandus. La promotion de programmes intgrs de mise en valeur des bassins hydrographiques avec la participation effective des populations locales est indispensable pour empcher une aggravation du dsquilibre cologique. L'approche intgre est ncessaire pour conserver, amliorer et utiliser la base de ressouces naturelles : terres, eau,ressources vgtales, animales et humaines. En outre, la promotion de nouvelles sources de revenu, en particulier par l'organisation de plans d'emploi augmentant la base de production, contribuera de faon importante amliorer le niveau de vie des populations rurales nombreuses qui vivent dans des cosystmes de montagne. Objectifs 13.15.Les objectifs de ce programme sont les suivants : a) D'ici l'an 2000, organiser la planification et la gestion appropries de l'utilisation des terres aussi bien pour les terres arables que non arables dans les zones de bassins hydrographiques montagneux pour empcher l'rosion des sols, accrotre la production de la biomasse et maintenir l'quilibre cologique; b) Promouvoir des activits gnratrices de revenu comme les pcheries et le tourisme non dprdateurs et des activits minires cologiquement rationnelles et amliorer les infrastructures et des services sociaux, en particulier pour sauvegarder les moyens d'existence des collectivits locales et des populations autochtones; c) Organiser des arrangements techniques et institutionnels pour les pays sujets des catastrophes naturelles afin d'attnuer les effets de celles-ci par des mesures de prvention des risques, le zonage des risques, des systmes d'alerte, des plans d'vacuation et des fournitures d'urgence. Activits lies la gestion 13.16.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Prendre des mesures pour empcher l'rosion des sols et encourager dans tous les secteurs les activits de lutte contre cette rosion; b) Crer des quipes spciales ou des comits de mise en valeur des bassins hydrographiques, qui viendraient complter les institutions existantes pour runir des services intgrs chargs d'appuyer les initiatives locales concernant l'levage, la foresterie, l'horticulture et le dveloppement rural tous les niveaux administratifs; c) Renforcer la participation populaire dans la gestion des ressources locales par une lgislation approprie; d) Appuyer les organisations non gouvernementales qui aident les organisations et collectivits locales prparer des projets qui renforceraient la participation des populations locales au dveloppement; e) Fournir des mcanismes qui prservent les zones menaces susceptibles de servir protger la faune et la flore sauvages, maintenir la diversit biologique ou servir de parcs nationaux; f) Elaborer des politiques nationales qui offriraient des stimulants aux agriculteurs et aux populations locales pour prendre des mesures de conservation et utiliser des techniques respectueuses de l'environnement; g) Entreprendre des activits gnratrices de revenu dans les entreprises artisanales et de transformation des produits agricoles, par exemple la culture et la prparation de plantes mdicinales et aromatiques; h) Entreprendre toutes ces activits en veillant la pleine participation des femmes, des populations autochtones et des collectivits locales au dveloppement. b) Donnes et informations 13.17.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Crer et maintenir des capacits de surveillance et d'valuation systmatiques au niveau national ou provincial en vue de la production d'informations pour les oprations quotidiennes ainsi que pour valuer l'impact des projets sur l'environnement et sur la situation socio-conomique; b) Produire des donnes sur de nouvelles sources de revenu et sur des systmes de production diversifis au niveau des villages dans les domaines suivants : rcoltes de plantes annuelles et coupes forestires, gros btail, volaille, apiculture, pcheries, industries villageoises, marchs, transports et possibilits d'acquisition de revenus, en tenant pleinement compte du rle des femmes et intgrant celles-ci dans le processus de planification et d'excution. c) Coopration internationale et rgionale 13.18.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Renforcer le rle des instituts internationaux appropris de recherche et de formation, comme les centres du Groupe consultatif de la recherche agricole internationale (GCRAI) et de l'International Board for Soil Research and Management (IBSRAM), ainsi que les centres de recherche rgionaux, tels que le Woodland Mountain Institute et le Centre international de mise en valeur intgre des montagnes, pour entreprendre des recherches appliques intressant la mise en valeur des bassins hydrographiques; b) Encourager la coopration rgionale et l'change de donnes et d'informations entre pays qui partagent les mmes chanes de montagnes et les mmes bassins fluviaux, en particulier entre ceux qui sont touchs par des catastrophes de montagne et des inondations; c) Instituer et maintenir un partenariat avec les organisations non gouvernementales et les associations qui s'occupent de la mise en valeur des bassins hydrographiques. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 13.19.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 13 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 1,9 milliard de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 13.20.Le financement destin promouvoir de nouvelles sources de revenu dans les cosystmes de montagne devrait tre considr comme un lment des programmes antipauvret des pays. Cette question est galement examine aux chapitres 3 (Lutte contre la pauvret) et 14 (Promotion d'un dveloppement agricole rural durable). b) Moyens scientifiques et techniques 13.21.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Envisager des projets pilotes qui combinent des fonctions de protection de l'environnement et de dveloppement, en veillant particulirement y inclure des pratiques ou des systmes traditionnels de gestion de l'environnement qui ont un bon impact environnemental; b) Susciter des techniques applicables des situations particulires de bassins hydrographiques et d'exploitation agricole en faisant intervenir la participation des hommes et des femmes locaux, des chercheurs et des agents de vulgarisation qui effectueront des expriences et des essais sur la situation agricole; c) Promouvoir des techniques de protection de la vgtation : prvention de l'rosion, rgulation de l'humidit in situ, amlioration des techniques de culture, production de fourrage et agroforesterie, l'aide de mesures peu coteuses, simples et facilement adoptes par les populations locales. c) Mise en valeur des ressources humaines 13.22.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient : a) Encourager une approche pluridisciplinaire et intersectorielle en matire de formation et de diffusion des connaissances auprs des populationslocales sur des questions gnrales telles que les systmes de production familiale, la protection et l'utilisation des terres arables et non arables, le traitement des canaux d'irrigation et la recharge des eaux souterraines, la gestion du btail, les pcheries, l'agroforesterie et l'horticulture; b) Dvelopper les ressources humaines en ouvrant l'accs l'ducation, la sant, l'nergie et l'insfrastructure; c) Promouvoir la sensibilisation et la prparation des populations locales la prvention et l'attnuation des catastrophes, et les combiner avec les techniques les plus rcentes d'alerte et de prvision. d) Renforcement des capacits 13.23.Au niveau appropri et avec le concours des organisations internationales et rgionales comptentes, les gouvernements devraient crer et renforcer des centres nationaux de gestion des bassins hydrographiques pour encourager une approche globale des aspects environnementaux, socio-conomiques, technologiques, lgislatifs, financiers et administratifs, et fournir un appui aux dcideurs, aux administrateurs, aux personnels de terrain et aux agriculteurs en vue de la mise en valeur des bassins hydrographiques. 13.24.Le secteur priv et les collectivits locales, en coopration avec les gouvernements, devraient promouvoir le dveloppement des infrastructures locales, y compris l'organisation de rseaux de communication locaux et l'amnagement de systmes hydrolectriques de petite ou trs petite taille pour aider les industries artisanales et l'accs aux marchs. Chapitre 14 PROMOTION D'UN DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL DURABLE INTRODUCTION 14.1 En l'an 2025, 83 % de la population mondiale qui, selon les prvisions, atteindra 8,5 milliards d'habitants, vivront dans les pays en dveloppement. Or, l'incertitude demeure quant la capacit des ressources et des techniques disponibles de satisfaire les besoins de cette population croissante en denres alimentaires et autres produits agricoles. L'agriculture devra relever ces dfis, principalement en augmentant la production sur les terres dj exploites et en vitant d'empiter encore sur des terres qui ne sont que marginalement aptes la culture. 14.2 Pour crer les conditions propres un dveloppement rural et agricole durable, il faudra procder des ajustements majeurs dans la politique agricole, environnementale et macro-conomique, aux niveaux national et international, tant dans les pays dvelopps que dans les pays en dveloppement. L'objectif essentiel d'un dveloppement agricole et rural durable est d'assurer un accroissement soutenu de la production alimentaire et d'amliorer la scurit alimentaire. Pour ce faire, il faudra organiser des activits d'ducation, adopter des mesures d'incitation conomiques et promouvoir des technologies nouvelles appropries de manire garantir une offre stable de denres alimentaires d'une valeur nutritive adquate, auxquelles les groupes vulnrables auront accs et permettant une production commerciale; crer des emplois et des revenus pour rduire la pauvret; grer les ressources naturelles et protger l'environnement. 14.3 La priorit doit tre accorde au maintien et l'amlioration de la capacit des terres agricoles fort potentiel de subvenir aux besoins d'une population croissante. Toutefois, pour maintenir des ratios terre/hommes viables, il sera galement ncessaire de conserver et de restaurer les ressources naturelles des terres faible potentiel. Les principaux instruments d'un dveloppement agricole et rural durable sont la politique gnrale et la rforme agraire, la participation, la diversification des revenus, la conservation des terres et la gestion amliore des intrants. Le succs d'un dveloppement agricole et rural durable dpendra largement de l'appui et de la participation des populations rurales, des pouvoirs publics et du secteur priv ainsi que de la coopration internationale, y compris aux niveaux technique et scientifique. 14.4 Les domaines d'activit numrs ci-aprs sont traits dans le prsent chapitre : a) Examen, planification et programmation intgre des politiques agricoles, compte tenu du caractre multifonctionnel de l'agriculture et, en particulier, de son importance pour la scurit alimentaire et un dveloppement durable; b) Participation de la population et mise en valeur des ressources humaines pour une agriculture viable; c) Amlioration de la production et des systmes d'exploitation agricoles par la diversification de l'emploi agricole et non agricole et le dveloppement de l'infrastructure; d) Utilisation des terres en agriculture : planification, information et ducation; e) Conservation et rgnration des terres; f) Utilisation de l'eau pour une production vivrire et un dveloppement rural durables; g) Conservation et utilisation rationnelle des ressources phytogntiques pour l'alimentation et pour une agriculture viable; h) Conservation et utilisation rationnelle des ressources zoogntiques pour une agriculture viable; i) Gestion des ravageurs et lutte phytosanitaire intgres en agriculture; j) Promotion de systmes durables de phytotrophie pour accrotre la production vivrire; k) Diversification de l'nergie rurale pour amliorer la productivit; l) Evaluation des effets sur les plantes et les animaux du rayonnement ultraviolet d l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique. DOMAINES D'ACTIVITE A. Examen, planification et programmation intgre des politiques agricoles, compte tenu du caractre multifonctionnel de l'agriculture et, en particulier, de son importance pour la scurit alimentaire et un dveloppement durable Principes d'action 14.5 Le besoin se fait sentir d'intgrer les questions de dveloppement durable l'analyse et la planification de la politique agricole dans tous les pays, particulirement les pays en dveloppement. Les recommandations devraient contribuer directement l'laboration de plans et de programmes moyen et long terme, la fois pondrs et ralisables, et aboutir ainsi des actions concrtes. L'appui et la surveillance de la mise en oeuvre devraient suivre. 14.6 Le manque de cadre politique national cohrent en matire de dveloppement agricole et rural durable est gnralis et ne se limite pas aux pays en dveloppement. En particulier, les pays conomie en transition d'un systme planifi un systme orient vers le march ont besoin d'un tel cadre pour intgrer les considrations environnementales aux activits conomiques, notamment en agriculture. Tous les pays ont besoin d'valuer de manire exhaustive l'incidence de ces politiques sur la performance du secteur alimentaire et agricole, sur la scurit alimentaire, sur le bien-tre rural et sur les relations commerciales internationales afin de pouvoir dterminer les mesures de redressement appropries. La scurit alimentaire, en l'occurrence, a pour principal objectif d'accrotre sensiblement et durablement la production agricole et d'amliorer sensiblement l'accs des denres alimentaires suffisantes et adquates du point de vue culturel pour l'ensemble de la population. 14.7 Des dcisions de politique judicieuses en matire de commerce international et de mouvements de capitaux ncessitent galement une action pour surmonter : a) la mconnaissance des cots cologiques qu'entranent certaines politiques sectorielles et macro-conomiques et, partant, du risque qu'elles prsentent pour un dveloppement durable; b) l'insuffisance des comptences et de l'exprience en matire d'intgration des facteurs de durabilit aux politiques et programmes; et c) le manque d'outils d'analyse et de surveillance adquats 1/. Objectifs 14.8 Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) D'ici 1995, examiner et, le cas chant, tablir un programme visant intgrer le dveloppement cologique et durable une analyse de politique gnrale concernant le secteur alimentaire et agricole ainsi qu' l'analyse, l'laboration et la mise en oeuvre des politiques macro-conomiques pertinentes; b) D'ici 1998 au plus tard, maintenir et mettre au point, s'il y a lieu, des plans, programmes et mesures oprationnels multisectoriels visant, notamment, amliorer durablement la production vivrire et la scurit alimentaire dans le cadre d'un dveloppement durable; c) D'ici l'an 2005 au plus tard, maintenir et amliorer l'aptitude des pays en dveloppement et en particulier des moins avancs d'entre eux, grer par eux-mmes les activits d'orientation politique, de programmation et de planification. Activits a) Activits lies la gestion 14.9.Les gouvernements, intervenant un chelon appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Entreprendre des examens de leur politique nationale en matire de scurit alimentaire, notamment sous l'angle de la suffisance et de la stabilit de l'approvisionnement et de l'accs aux denres alimentaires pour tous les mnages; b) Examiner les politiques agricoles nationales et rgionales sous l'angle notamment du commerce extrieur, des prix, des taux de change, des subventions et taxes agricoles et de l'organisation en vue de l'intgration conomique rgionale; c) Mettre en oeuvre des politiques visant modifier de manire positive les droits patrimoniaux et le rgime foncier en tenant dment compte de la taille minimale requise pour les exploitations en vue de maintenir la production et d'empcher tout nouveau morcellement; d) Examiner les tendances dmographiques et le mouvement de la population et recenser les domaines critiques en matire de production agricole; e) Elaborer, introduire et suivre des politiques, lois, rglementations et incitations conduisant un dveloppement agricole et rural durable et une amlioration de la scurit alimentaire ainsi qu'au dveloppement du transfert de techniques agricoles appropries, y compris, le cas chant, de systmes d'agriculture viables n'utilisant que peu d'intrants; f) Soutenir des systmes nationaux et rgionaux d'alerte rapide grce des plans d'assistance en matire de scurit alimentaire qui surveillent l'offre et la demande d'aliments et les facteurs affectant l'accs des mnages aux denres alimentaires; g) Examiner les politiques en vigueur en vue d'amliorer la rcolte, l'entreposage, la transformation, la distribution et la commercialisation des produits aux niveaux local, national et rgional; h) Elaborer et excuter des projets agricoles intgrs comportant d'autres activits ayant trait aux ressources naturelles, telles que l'amnagement des parcours, l'amnagement forestier ou la conservation de la faune sauvage selon qu'il conviendra; i) Promouvoir la recherche conomique et sociale ainsi que des politiques de nature stimuler un dveloppement agricole durable, en particulier dans les cosystmes fragiles et les zones forte densit de population; j) Identifier les problmes d'entreposage et de distribution affectant les disponibilits alimentaires; soutenir la recherche, s'il y a lieu, en vue de surmonter ces problmes et collaborer avec les producteurs et les distributeurs l'application de pratiques et systmes amliors. b) Donnes et information 14.10Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Cooprer activement pour dvelopper et amliorer l'information concernant les systmes d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture aux niveaux tant rgional que national; b) Examiner et entreprendre des tudes et des recherches visant dgager des informations de base sur l'tat des ressources naturelles lies la production et la planification alimentaire et agricole afin d'valuer l'impact de diverses utilisations de ces ressources, et laborer des mthodologies et outils d'analyse, comme la comptabilit environnementale. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.11Les institutions des Nations Unies telles que la FAO, la Banque mondiale, le FIDA et le GATT ainsi que les organisations rgionales et les organismes des donateurs bilatraux et autres devraient, dans le cadre de leurs mandats respectifs, travailler de concert avec les gouvernements nationaux dans les domaines suivants : a) Mise en oeuvre au niveau sous-rgional de stratgies intgres de dveloppement agricole et de scurit alimentaire durables faisant appel au potentiel rgional de production et d'change, y compris les organisations d'intgration conomique rgionale pour amliorer la scurit alimentaire; b) Mise au point, dans la perspective d'un dveloppement agricole durable et dans le cadre des principes commerciaux et cologiques pertinents internationalement admis, d'un systme commercial plus ouvert et non discriminatoire, et suppression des obstacles au commerce injustifiables, ce qui, joint d'autres mesures de principe, facilitera une intgration plus pousse des politiques menes l'gard de l'agriculture et de l'environnement, en vue de les rendre complmentaires; c) Etablissement de systmes et de rseaux nationaux, rgionaux et internationaux et renforcement de ceux qui existent dj pour mieux comprendre l'interaction entre l'agriculture et l'tat de l'environnement, identifier des techniques cologiquement rationnelles, et faciliter l'change d'informations sur les sources de donnes, les politiques et les techniques et outils d'analyse. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.12Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ3 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 450 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.13Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient aider les mnages et les communauts agricoles appliquer des techniques lies l'amlioration de la production et de la scurit alimentaires, y compris en matire d'entreposage, de surveillance de la production et de distribution. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.14Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Assurer la participation et la formation d'conomistes, de planificateurs et d'analystes locaux en vue de l'examen des politiques nationales et internationales et de la mise au point de cadres adquats pour une agriculture durable; b) Mettre en oeuvre des mesures juridiques visant promouvoir l'accs des femmes la terre et liminer les prjugs qui freinent leur participation au dveloppement rural. d) Renforcement des capacits 14.15Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient renforcer les ministres chargs de l'agriculture, des ressources naturelles et de la planification. B. Participation de la population et mise en valeur des ressources humaines pour une agriculture viable Principes d'action 14.16 Cet lment jette un pont entre l'action des pouvoirs publics et la gestion intgre des ressources. Plus la collectivit aura d'emprise sur les ressources dont elle dpend, plus la mise en valeur du capital humain et le dveloppement conomique seront stimuls. Chaque gouvernement national doit aussi tablir des instruments politiques pour concilier les besoins long et court terme. Les mthodes d'action tendent principalement renforcer l'autonomie et la coopration, l'information et l'aide aux organisationsd'utilisateurs. L'accent devrait tre mis sur les mthodes de gestion, la mise sur pied d'accords visant rorienter l'utilisation des ressources, les droits et les devoirs lis l'utilisation des terres, des eaux et des forts, le fonctionnement des marchs, les prix, et l'accs l'information, au capital et aux facteurs de production. A cette fin, il faudra veiller la formation et renforcer la capacit de la population d'assumer de plus grandes responsabilits dans le cadre des efforts dploys en vue d'un dveloppement durable 2/. Objectifs 14.17Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Mieux sensibiliser le public au rle que peuvent jouer la participation de la population et les organisations populaires, notamment les groupements fminins, les jeunes, les populations autochtones, les collectivits locales et les petits exploitants agricoles, dans une agriculture et un dveloppement rural durables; b) Assurer la population rurale, en particulier aux femmes, aux petits exploitants, aux sans-terre et aux populations autochtones un accs quitable la terre, l'eau et aux ressources forestires ainsi qu'aux technologies, au financement et aux circuits de commercialisation, de transformation et de distribution; c) Renforcer et dvelopper la gestion et les capacits internes des organisations populaires rurales et des services de vulgarisation, et dcentraliser au maximum la prise de dcisions. Activits a) Activits lies la gestion 14.18Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre en place ou amliorer des organisations rurales et des moyens et services de vulgarisation agricole intgrs et mener une action en matire de gestion des ressources naturelles et de scurit alimentaire, en tenant compte des besoins diffrents de l'agriculture de subsistance et des cultures destines la commercialisation; b) Examiner et rorienter les mesures en vigueur pour largir l'accs la terre, l'eau et aux ressources forestires et assurer l'galit des droits aux femmes et autres groupes dfavoriss, en particulier les populations rurales, les populations autochtones et les collectivits locales; c) Assigner clairement les titres, les droits et les responsabilits en ce qui concerne la terre ainsi que les individus ou les collectivits afin d'encourager l'investissement dans les ressources foncires; d) Elaborer des principes directeurs pour les politiques de dcentralisation en vue du dveloppement rural par la rorganisation et le renforcement des institutions rurales; e) Elaborer en matire de vulgarisation, de formation, de fixation des prix, de distribution des intrants, de crdit et de fiscalit des politiques assurant les incitations ncessaires et un accs quitable des pauvres aux services de soutien la production; f) Fournir des services d'appui et de formation tenant compte des variations des conditions et pratiques agricoles selon les localits; de l'utilisation optimale des facteurs de production disponibles sur place et d'un recours minimal aux facteurs de production externes; de l'utilisation optimale des ressources naturelles locales et de la gestion des sources d'nergie renouvelables, et de l'tablissement de rseaux d'change d'informations sur les diffrentes formes d'agriculture. b) Donnes et information 14.19Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient runir, analyser et diffuser des informations sur les ressources humaines et sur le rle des pouvoirs publics, des collectivits locales et des organisations non gouvernementales dans l'innovation sociale et les stratgies de dveloppement rural. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.20Les organisations internationales et rgionales appropries devraient : a) Renforcer leur collaboration avec les organisations non gouvernementales pour runir et diffuser des informations sur la participation de la population et sur les organisations populaires, exprimenter des mthodes participatives de dveloppement, assurer formation et ducation en vue de la mise en valeur des ressources humaines et renforcer les structures de gestion des organisations rurales; b) Aider exploiter les informations obtenues par l'intermdiaire des organisations non gouvernementales et promouvoir l'tablissement d'un rseau agro-cologique international pour acclrer la mise au point et l'application de pratiques agro-cologiques. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.21Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 4,4 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 650 millionsde dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.22Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Encourager la participation populaire en matire de mise au point et de transfert des techniques agricoles, en tenant compte de la connaissance du milieu et des pratiques de la population locale; b) Entreprendre des recherches appliques sur les mthodes participatives, les stratgies de gestion et les organisations locales. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.23Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient assurer aux administrateurs des services publics et aux membres des groupements d'utilisateurs des ressources une formation technique et administrative en ce qui concerne les principes, la pratique et les avantages d'une participation populaire au dveloppement rural. d) Renforcement des capacits 14.24Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient introduire des stratgies et des mcanismes de gestion tels que services de comptabilit et d'audit pour les organisations populaires rurales et les institutions s'occupant de la mise en valeur des ressources humaines, et dlguer des responsabilits administratives et financires aux chelons locaux en ce qui concerne la prise de dcisions, la collecte de fonds et les dpenses. C. Amlioration de la production et des systmes d'exploitation agricoles par la diversification de l'emploi agricole et non agricole et le dveloppement de l'infrastructure Principes d'action 14.25Pour aller au-devant de la demande future de biens et pour endiguer l'exploitation des terres de faible rendement et l'empitement sur des cosystmes fragiles, il faut intensifier l'agriculture. Or, l'utilisation accrue de facteurs de production externes et le dveloppement de systmes spcialiss de culture et d'levage tendent rendre l'agriculture plusvulnrable aux contraintes du milieu et aux fluctuations du march. Le besoin se fait donc sentir d'intensifier l'agriculture en diversifiant les systmes de production, en vue de tirer le meilleur parti possible des ressources locales, tout en minimisant les risques cologiques et conomiques. En cas d'impossibilit, d'autres possibilits d'emploi sur place ou ailleurs qu' la ferme sont rechercher et exploiter : artisanat, utilisation de la faune et de la flore sauvages, aquiculture et pisciculture, activits autres qu'agricoles - industrie manufacturire rurale lgre, transformation de produits fermiers, agro-industrie, loisirs et tourisme, etc. Objectifs 14.26Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Amliorer la productivit agricole de manire cologiquement viable et accrotre la diversification, l'efficacit, la scurit alimentaire et les revenus ruraux, tout en veillant minimiser les risques pour l'cosystme; b) Accrotre l'autosuffisance des agriculteurs dvelopper et amliorer l'infrastructure rurale et faciliter le transfert de technologies cologiquement rationnelles convenant des systmes intgrs de production et d'exploitation agricole, y compris les techniques indignes et l'utilisation viable de processus biologiques et cologiques, tels que l'agroforesterie, la conservation et la gestion cologiquement viable de la faune, l'aquiculture, la pisciculture en eau douce et l'levage; c) Crer des emplois agricoles et non agricoles, en particulier pour les pauvres et les habitants des zones marginales, en tenant compte des autres modes de subsistance proposs, en particulier dans les zones arides. Activits a) Activits lies la gestion 14.27Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre au point et diffuser auprs des mnages agricoles des techniques de gestion agricole intgre telles que rotation des cultures, fumure organique et autres techniques faisant moins appel aux produits chimiques agricoles, ainsi que diverses techniques concernant les sources de nutriments et l'utilisation efficace des facteurs de production externes, tout en amliorant les techniques d'utilisation des dchets et des sous-produits et de prvention des pertes avant et aprs rcolte, et en accordant une attention particulire au rle des femmes; b) Crer des emplois non agricoles par le biais de petites units prives de traitement des produits agricoles, de centres de services ruraux et d'amliorations connexes de l'infrastructure; c) Promouvoir et amliorer les rseaux financiers ruraux qui utilisent les ressources en capitaux d'investissement collectes localement; d) Fournir l'infrastructure rurale essentielle pour permettre l'accs aux services et facteurs de production agricoles ainsi qu'aux marchs nationaux et locaux et rduire les pertes de produits alimentaires; e) Entreprendre rgulirement des enqutes agricoles, exprimenter sur exploitation les techniques appropries et dialoguer avec les collectivits rurales pour identifier les contraintes et les goulets d'tranglement et y trouver des solutions; f) Etudier et identifier les possibilits d'intgration conomique des activits agricoles et forestires, ainsi que des eaux et des pcheries, et prendre des mesures efficaces pour encourager les agriculteurs se livrer la gestion forestire et l'arboriculture comme moyen de dvelopper les ressources. b) Donnes et information 14.28Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Analyser les effets des incitations et des innovations techniques sur le revenu des mnages agricoles et leur bien-tre; b) Entreprendre rgulirement des programmes sur et hors exploitation visant runir et consigner les connaissances autochtones. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.29Les institutions internationales telles que la FAO et le FIDA, les centres internationaux de recherche agricole tels que les GCRAI, ainsi que les centres rgionaux, devraient tablir un diagnostic concernant les principaux agro-cosystmes du monde, leur tendue, leurs caractristiques cologiques et socio-conomiques, leur vulnrabilit et leur potentiel productif. Ce travail pourrait permettre la mise au point et l'change de technologies et jeter les bases d'une collaboration rgionale en matire de recherche. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.30Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 10 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 1,5 milliard de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par lesgouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.31Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient renforcer la recherche sur les systmes de production agricole dans des zones ayant des ressources et des caractristiques agro-cologiques diffrentes, en dveloppant notamment l'analyse comparative entre l'intensification, la diversification et les divers niveaux d'apport de facteurs de production externes et internes. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.32Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Promouvoir l'instruction et la formation professionnelle des agriculteurs et des collectivits rurales par un enseignement traditionnel et non traditionnel; b) Lancer des programmes de sensibilisation et de formation l'intention des entrepreneurs, des gestionnaires, des banquiers et des ngociants en matire de services ruraux et de techniques convenant aux petites entreprises agro-industrielles. d) Renforcement des capacits 14.33Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Amliorer leur capacit administrative de traiter les questions touchant les activits hors exploitation et le dveloppement des industries rurales; b) Dvelopper les moyens de crdit et l'infrastructure rurale dans le domaine de la transformation, des transports et de la commercialisation. D. Utilisation des terres en agriculture : planification, information et ducation Principes d'action 14.34Les utilisations incomptentes et anarchiques concourent grandement dgrader et appauvrir les terres. Actuellement les utilisateurs ngligent souvent les possibilits, les capacits de production et les dficiences effectives des terres, ainsi que leur diversit spatiale. La populationmondiale, actuellement de 5,4 milliards d'habitants, devrait atteindre 6,25 milliards la fin du sicle. A l'avenir, la ncessit d'accrotre la production alimentaire pour rpondre l'expansion des besoins de la population accrotra normment la pression laquelle sont soumises toutes les ressources naturelles, y compris les terres. 14.35La pauvret et la malnutrition rgnent dj l'tat endmique dans de nombreuses rgions. La destruction et la dgradation des ressources agricoles et cologiques revtent une importance majeure. Les techniques permettant d'accrotre la production et de conserver les ressources en sols et en eau existent dj mais ne sont pas appliques systmatiquement une grande chelle. Une approche systmatique est ncessaire pour identifier des types d'utilisation des terres et de systmes de production qui soient durablement viables dans chaque zone cologique et climatique et prvoir les mcanismes conomiques, sociaux et institutionnels indispensables pour leur mise en oeuvre 3/. Objectifs 14.36Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Harmoniser les procdures de planification, faire participer les agriculteurs au processus de planification, runir les donnes sur les ressources foncires, concevoir et crer des bases de donnes, dfinir des superficies offrant un potentiel comparable, identifier les problmes et les valeurs qui doivent tre pris en considration pour tablir des mcanismes visant encourager une utilisation efficace et cologiquement rationnelle des ressources; b) Etablir, aux niveaux national et local, des organismes de planification agricole chargs de dcider des priorits, d'acheminer les ressources et d'excuter les programmes. Activits a) Activits lies la gestion 14.37Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Organiser et renforcer la planification, la gestion, l'ducation et l'information en matire d'utilisation de terres agricoles et de ressources foncires aux niveaux national et local; b) Mettre en place au niveau des districts et des villages des groupes de planification, de gestion et de conservation des ressources en terres agricoles chargs d'aider cerner les problmes, mettre au point les solutions techniques et administratives et excuter les projets. b) Donnes et information 14.38Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Runir, suivre, actualiser et diffuser en permanence, dans toute la mesure du possible, les informations sur l'utilisation des ressources naturelles, les conditions de vie, les ressources en eau et les facteurs climatiques et pdologiques, ainsi que sur l'utilisation des terres, la rpartition de la couverture vgtale et des espces animales, l'utilisation des plantes sauvages, les systmes de production et les rendements, les cots et les prix, et les considrations sociales et culturelles qui influent sur l'utilisation des terres agricoles et des terres adjacentes; b) Etablir des programmes visant fournir des informations, encourager les dbats et favoriser la formation de groupes de gestion. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.39Les organismes des Nations Unies et organisations rgionales appropris devraient : a) Renforcer ou crer des groupes de travail techniques internationaux, rgionaux et sous-rgionaux ayant pour mandat de promouvoir l'utilisation intgre des ressources en terres pour l'agriculture, la planification, la collecte de donnes et la distribution de modles de simulation de production ainsi que la diffusion de l'information, et dots des budgets ncessaires cette fin; b) Mettre au point des mthodologies internationalement acceptables pour la cration de bases de donnes, la description de l'utilisation des terres et l'optimisation des objectifs multiples. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.40Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,7 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ 250 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.41Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre au point des bases de donnes et des systmes d'information gographique permettant de stocker et de mettre en vidence les renseignements d'ordre physique, social et conomique concernant l'agriculture, ainsi que la dfinition des zones cologiques et des aires de dveloppement; b) Choisir les combinaisons d'utilisations des sols et de systmes de production convenant aux units foncires grce des procdures d'optimisation des objectifs multiples, et renforcer les systmes d'excution et la participation des communauts locales; c) Encourager une planification intgre au niveau des bassins et des sites pour rduire la dgradation des sols et protger les eaux de surface et les nappes d'eau souterraines de la pollution chimique. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.42Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Former des spcialistes et des groupes de planification au niveau national ainsi qu' celui des districts et des villages, par le biais de l'enseignement traditionnel et non traditionnel, des voyages et de l'interaction; b) Susciter des dbats tous les niveaux sur la politique, le dveloppement et les questions cologiques touchant l'utilisation et la gestion des terres agricoles, par l'entremise de programmes diffuss par les mdias, de confrences et de sminaires. d) Renforcement des capacits 14.43Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Crer des units de cartographie et de planification des ressources foncires au niveau national ainsi qu' celui des districts et des villages, ces units tant charges d'assurer la coordination et la liaison entre les institutions et les disciplines ainsi qu'entre les pouvoirs publics et les populations; b) Crer ou renforcer les institutions nationales et internationales ayant la responsabilit de l'tude, de la gestion et de la mise en valeur des ressources agricoles; rationaliser et renforcer les cadres juridiques, et fournir du matriel et une assistance technique. E. Conservation et rgnration des terres Principes d'action 14.44La dgradation des terres sur de vastes tendues est actuellement le problme cologique le plus important qui se pose aux pays, tant dvelopps qu'en dveloppement. L'rosion des sols touche particulirement les pays en dveloppement, mais la salinisation, l'engorgement hydrique, la pollution terrestre et la perte de fertilit des sols s'aggravent dans tous les pays. La dgradation des terres est grave, car la baisse de productivit d'normes tendues de terre concide avec l'accroissement rapide des populations, l'heure o l'on exige des terres toujours plus d'aliments, de fibres et de combustibles. Les efforts faits pour freiner la dgradation des terres n'ont eu jusqu'ici que des succs trs limits, en particulier dans les pays en dveloppement. Ce qu'il faut maintenant, ce sont des programmes bien planifis, long terme, nationaux et rgionaux, de conservation et de rgnration des terres, avec un ferme appui politique et des ressources financires suffisantes. Certes, les problmes de dgradation des terres devraient trouver leur solution long terme dans une meilleure gestion foncire et dans la planification des utilisations des terres et leur zonage, mais il est urgent d'y apporter une solution rapide et de lancer des programmes de conservation et de rgnration dans les zones le plus gravement touches ou les plus vulnrables. Objectifs 14.45Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) D'ici l'an 2000, lancer ou renouveler, selon le cas, des enqutes nationales sur les ressources foncires, indiquant la localisation, l'tendue et la gravit de la dgradation des terres; b) Prparer et mettre en oeuvre des politiques et programmes d'ensemble visant la remise en tat des terres dgrades et la conservation des zones risque, amliorer la planification, la gestion et l'utilisation gnrales des ressources foncires et prserver la fertilit des sols pour assurer un dveloppement agricole viable. Activits a) Activits lies la gestion 14.46 Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Elaborer et excuter des programmes visant liminer les causes physiques, sociales et conomiques de la dgradation des terres telles que les rgimes fonciers, les structures de fixation de prix agricoles et les systmes commerciaux mal adapts qui conduisent une mauvaise utilisation des terres; b) Fournir des incitations et, lorsque cela est opportun et possible, des ressources, pour assurer la participation des communauts locales la planification, l'excution et au suivi de leurs propres programmes de conservation et de rgnration des terres; c) Mettre au point et excuter des programmes de rgnration des terres satures d'eau ou dgrades par la salinit; d) Elaborer et excuter des programmes en vue de l'utilisation progressive, dans des conditions viables, des terres non cultives offrant des possibilits pour l'agriculture. b) Donnes et information 14.47Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Raliser priodiquement des tudes pour valuer l'tendue et l'tat des ressources foncires de leurs pays respectifs; b) Renforcer ou crer des banques de donnes nationales sur les ressources foncires, comprenant notamment des prcisions sur l'emplacement, l'tendue et le degr de dgradation actuelle des terres ainsi que les zones risque, et valuer les progrs des programmes de conservation et de rgnration entrepris dans ce domaine; c) Recueillir et consigner des informations sur les pratiques de conservation et de rgnration et les systmes d'exploitation autochtones pour servir de base des programmes de recherche et de vulgarisation; c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.48Les organismes des Nations Unies, organisations rgionales et organisations non gouvernementales appropris devraient : a) Elaborer des programmes de conservation et de rgnration prioritaires, avec des services consultatifs aux gouvernements et aux organisations rgionales; b) Crer des rseaux rgionaux et sous-rgionaux pour que les scientifiques et les techniciens puissent changer des donnes d'exprience, laborer des programmes conjoints et diffuser des techniques de conservation et de rgnration des terres ayant fait leurs preuves. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.49Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsentdomaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 5 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 800 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.50Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient aider les collectivits de mnages agricoles tudier et promouvoir des techniques et des systmes d'exploitation agricole adapts chaque endroit, qui conservent et rgnrent la terre tout en augmentant la production agricole, notamment par l'usage de faons culturales cologiques, l'agroforesterie, la culture en terrasses et les cultures associes. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.51Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient former le personnel de terrain et les exploitants agricoles aux techniques autochtones et modernes de conservation et de rgnration et mettre en place des moyens de formation pour le personnel de vulgarisation et les exploitants. d) Renforcement des capacits 14.52Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Crer et renforcer la capacit institutionnelle nationale de recherche en vue d'identifier et de mettre en oeuvre des pratiques efficaces de conservation et de rgnration qui soient adaptes aux conditions d'existence matrielles et socio-conomiques actuelles des exploitants agricoles; b) Coordonner toutes les politiques, stratgies et programmes de conservation et de rgnration des terres avec les programmes connexes en cours d'excution tels que les plans d'action nationaux pour l'environnement, le plan d'action pour les forts tropicales et les programmes nationaux de dveloppement. F. Utilisation de l'eau pour une production vivrire et un dveloppement rural durables 14.53Ce domaine d'activit est trait au chapitre 18 (Protection des ressources en eau douce et de leur qualit), domaine d'activit F. G. Conservation et utilisation rationnelle des ressources phytogntiques pour l'alimentation et pour une agriculture viable Principes d'action 14.54Les ressources phytogntiques sont une ressource essentielle pour faire face aux besoins futurs de produits alimentaires. Des menaces croissantes planent sur la scurit de ces ressources, et les efforts entrepris pour conserver, dvelopper et utiliser la diversit gntique souffrent d'une dotation en personnel et d'un financement insuffisants. Un bon nombre des banques de gnes existantes n'assurent pas la scurit voulue et, dans certains cas, la perte de diversit phytogntique est aussi grande dans ces banques que sur le terrain. 14.55L'objectif essentiel consiste prserver les ressources gntiques mondiales afin de pouvoir les utiliser rationnellement l'avenir. Cela comporte l'laboration de mesures destines faciliter la conservation et l'utilisation des ressources phytogntiques, la mise en place de rseaux de zones de conservation in situ et l'utilisation de moyens comme les collections ex situ et les banques de protoplasme germinatif. On pourrait mettre l'accent plus spcialement sur la constitution d'une capacit endogne en typologie, valuation et utilisation des ressources phytogntiques, surtout pour les cultures secondaires et d'autres espces sous-utilises ou non utilises de la production alimentaire et agricole, y compris des essences d'arbres pour l'agroforesterie. Des mesures ultrieures pourraient viser consolider et grer efficacement les rseaux de zones de conservation in situ et utiliser des moyens tels que les collections ex situ et les banques de matriaux gntiques 14.56Il existe des lacunes et des faiblesses importantes dans la capacit des mcanismes nationaux et internationaux actuels d'valuer, d'tudier, de surveiller et d'utiliser les ressources phytogntiques en vue de l'augmentation de la production vivrire. La capacit institutionnelle, les structures et les programmes existants sont en gnral insuffisants et manquent souvent de moyens. On assiste l'rosion gntique d'espces cultives irremplaables. La diversit actuelle des espces cultives n'est pas pleinement mise profit en vue d'augmenter la production vivrire de faon rationnelle 4/. Objectifs 14.57 Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Achever le plus tt possible la premire rgnration et duplication dans de bonnes conditions de scurit de toutes les collections ex situ existantes, l'chelle mondiale; b) Recueillir et tudier des plantes utiles pour l'augmentation de la production vivrire, grce des activits conjointes, y compris desactivits de formation, dans le cadre de rseaux d'institutions travaillant en collaboration; c) D'ici l'an 2000, adopter une politique et renforcer ou mettre en place des programmes pour assurer la conservation des ressources phytogntiques in situ, en culture et ex situ ainsi que leur utilisation rationnelle dans le secteur agro-alimentaire ,et les intgrer dans les stratgies et programmes pour une agriculture viable; d) Prendre des mesures appropries pour assurer une rpartition juste et quitable des avantages rsultant des progrs de la recherche-dveloppement en matire d'hybridation entre les sources et les utilisateurs des ressources phytogntiques. Activits a) Activits lies la gestion 14.58Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Dvelopper et renforcer la capacit institutionnelle, les structures et les programmes de conservation et d'utilisation des ressources phytogntiques; b) Renforcer les activits de recherche en cours dans le domaine public (ou en lancer de nouvelles) sur l'valuation et l'utilisation des ressources phytogntiques, en vue de la promotion d'une agriculture et d'un dveloppement rural durables; c) Dvelopper les moyens de multiplication/propagation, d'change et de diffusion des ressources phytogntiques (semences et plants), en particulier dans les pays en dveloppement, et surveiller, contrler et valuer les introductions vgtales; d) Etablir, pour la conservation et l'utilisation rationnelle des ressources phytogntiques, des plans et programmes d'action prioritaire, fonds, le cas chant, sur les tudes de pays concernant ces ressources; e) Encourager, au besoin, la diversification des cultures dans les systmes agricoles, et notamment la culture de plantes nouvelles ayant une valeur potentielle comme cultures vivrires; f) Promouvoir le cas chant l'utilisation de plantes et de cultures mal connues mais qui pourraient tre utiles, et encourager les activits de recherche leur sujet; g) Renforcer les capacits nationales d'utilisation des ressources phytogntiques, d'hybridation et de production de semences, tant par les institutions spcialises que par les collectivits agricoles. b) Donnes et information 14.59Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Elaborer des stratgies pour la mise en place de rseaux de zones de conservation in situ et l'utilisation de moyens tels que les collections ex situ dans l'exploitation agricole, les banques de protoplasme germinatif et les techniques connexes; b) Crer des rseaux de collections ex situ de base; c) Examiner priodiquement la situation des ressources phytogntiques et en faire rapport en utilisant les systmes et procdures existants; d) Etablir la typologie et l'valuation des matriaux phytogntiques recueillis, diffuser ces informations afin de faciliter l'utilisation des collections de matriaux gntiques et valuer la variation gntique dans les collections. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.60Les organismes des Nations Unies et organisations rgionales appropris devraient : a) Renforcer le Systme mondial de conservation et d'utilisation rationnelle des ressources phytogntiques, en particulier en acclrant la mise en place du Systme mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture, afin de faciliter l'change d'informations; mettre au point des moyens de promouvoir le transfert de techniques cologiquement rationnelles, en particulier vers les pays en dveloppement, et prendre de nouvelles mesures pour faire respecter les droits des agriculteurs; b) Mettre en place des rseaux sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux de zones de protection in situ des ressources phytogntiques; c) Etablir des rapports priodiques sur l'tat des ressources phytogntiques dans le monde; d) Elaborer un plan mondial continu d'action en coopration sur les ressources phytogntiques; e) Promouvoir la quatrime Confrence internationale technique sur la conservation et l'utilisation rationnelle des ressources phytogntiques qui doit se tenir en 1994 pour adopter le premier rapport sur l'tat des ressources phytogntiques dans le monde et le premier plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation rationnelle de ces ressources; f) Tenir compte, dans le Systme mondial de conservation et d'utilisation rationnelle des ressources phytogntiques, de l'issue des ngociations pour la conclusion d'une convention sur la diversit biologique. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.61Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 600 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ 300 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.62Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Dvelopper la recherche fondamentale dans des domaines tels que la taxonomie vgtale et la phytogographie, en utilisant des moyens modernes tels que l'informatique, la gntique molculaire et la cryoprservation in vitro; b) Mettre en place de grands projets communs entre les programmes de recherche des pays dvelopps et des pays en dveloppement, notamment pour l'amlioration de plantes cultives mal connues ou ngliges; c) Promouvoir des techniques efficaces et rentables pour la conservation de doubles des collections ex situ (qui puissent galement tre utiliss par les collectivits locales); d) Renforcer la science de la conservation en ce qui concerne la conservation in situ et les moyens techniques de relier celle-ci aux efforts de conservation ex situ. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.63Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Promouvoir des programmes de formation en sciences de la conservation au niveau des premier et deuxime cycles universitaires, pour prparer la gestion des tablissements phytogntiques ainsi qu' la conception et l'excution de programmes nationaux de phytogntique; b) Sensibiliser les services de vulgarisation agricole en vue d'tablir un lien entre les activits de phytogntique et les collectivits d'utilisateurs; c) Mettre au point du matriel pdagogique pour promouvoir la conservation et l'utilisation de matriaux phytogntiques au niveau local. d) Renforcement des capacits 14.64Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient laborer des politiques nationales visant fournir un statut lgal aux activits concernant les ressources phytogntiques et en renforcer les aspects juridiques, notamment sous forme d'engagements financiers long terme au titre des collections de protoplasme germinatif et de l'excution des travaux de phytogntique. H. Conservation et utilisation rationnelle des ressources zoogntiques pour une agriculture viable Principes d'action 14.65Vu la ncessit d'accrotre quantitativement et qualitativement la production animalire et le cheptel d'animaux de trait, il s'avre indispensable de prserver la diversit actuelle des races animales pour faire face aux besoins futurs, y compris pour les applications biotechniques. Certaines races locales d'animaux prsentent, outre leur valeur socioculturelle, des caractristiques uniques quant l'adaptation, la rsistance aux maladies et les utilisations spcifiques, et mriteraient d'tre prserves. Ces races locales sont menaces d'extinction par suite de l'introduction de races exotiques et des modifications apportes aux mthodes d'levage de btail. Objectifs 14.66Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Enumrer et dcrire aussi compltement que possible toutes les races de btail utilises pour les cultures atteles et commencer un programme d'action dcennal; b) Elaborer et mettre en oeuvre des programmes d'action pour recenser les races risque, en spcifiant la nature du risque et les mesures de prservation appropries; c) Elaborer et excuter des programmes d'expansion pour les races indignes afin d'en garantir la survie et d'viter qu'elles soient remplaces par des races exotiques ou des races issues de croisements. Activits a) Activits lies la gestion 14.67Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Etablir pour les populations en danger des plans de prservation des espces prvoyant notamment la collecte et le stockage de sperme ou d'embryons, ainsi que la conservation du patrimoine zootechnique indigne dans les exploitations agricoles ou sa prservation in situ; b) Prvoir et mettre en oeuvre des stratgies d'expansion des espces; c) Choisir des populations indignes sur la base de leur importance rgionale et de leur unicit gntique, en vue d'un programme dcennal suivi de la slection de cohortes supplmentaires des races indignes aux fins d'expansion. b) Donnes et information 14.68Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient prparer et/ou achever des inventaires nationaux des ressources zoogntiques disponibles. Il conviendrait de donner la priorit au stockage cryognique, plutt qu' la typologie ou l'valuation. La formation de ressortissants des divers pays l'emploi des techniques de conservation et d'valuation devrait retenir spcialement l'attention. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.69Les organismes des Nations Unies et organisations rgionales appropris devraient : a) Promouvoir la cration de banques rgionales de gnes dans la mesure o celles-ci sont justifies, sur la base des principes de la coopration technique entre pays en dveloppement; b) Traiter, stocker et analyser les donnes zoogntiques l'chelle mondiale, notamment par les moyens suivants : tablissement d'une liste de surveillance mondiale et d'un systme d'alerte rapide pour les races en danger; valuation sur le plan mondial des directives scientifiques et intergouvernementales concernant le programme, ainsi qu'examen des activits rgionales et nationales; mise au point de mthodes et de normes (accords internationaux compris), surveillance de leur application, et assistance technique et financire connexe; c) Prparer et publier une base de donnes complte sur les ressources zoogntiques, avec la description de chaque race, sa drivation etsa relation avec d'autres races, son importance numrique, et un expos concis des caractristiques biologiques et de reproduction; d) Prparer et publier une liste de surveillance mondiale pour les races d'animaux domestiques en danger, afin de permettre aux gouvernements concerns de prendre des mesures pour prserver ces races et solliciter, le cas chant, une assistance technique cette fin. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.70Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 200 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ 100 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.71Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Utiliser des bases de donnes et des questionnaires informatiss pour tablir un inventaire mondial ou une liste de surveillance mondiale; b) En utilisant le stockage cryognique du protoplasme germinatif, prserver les races srieusement menaces et les autres matriaux partir desquels les gnes peuvent tre reconstitus. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.72Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Organiser des stages de formation pour leurs ressortissants afin que ceux-ci acquirent l'exprience ncessaire pour runir et traiter les donnes ainsi que pour prlever des chantillons de matriaux gntiques; b) Donner aux scientifiques et aux gestionnaires les moyens d'tablir une base d'information concernant les races de btail indignes, et promouvoir des programmes visant dvelopper et conserver les matriaux zoogntiques essentiels. d) Renforcement des capacits 14.73Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Installer dans leur pays des centres d'insmination artificielle et des fermes d'levage et de slection in situ; b) Promouvoir dans leur pays des programmes et des infrastructures physiques connexes pour la conservation du cheptel animal et l'expansion des races, ainsi que pour renforcer la capacit nationale de prendre des mesures prventives lorsque des races sont en danger. I. Gestion des ravageurs et lutte phytosanitaire intgres en agriculture Principes d'action 14.74Les projections de la demande mondiale de produits alimentaires indiquent que cette demande devrait augmenter de 50 % d'ici l'an 2000 et qu'elle devrait augmenter encore de plus du double d'ici 2050. Selon des valuations prudentes, les pertes avant et aprs rcolte provoques par les ravageurs devraient atteindre entre 25 et 50 %. Les parasites qui affectent la sant des animaux causent aussi de lourdes pertes et empchent l'expansion du cheptel dans de nombreux endroits. La lutte chimique contre les ravageurs agricoles a d'abord eu la priorit, mais son utilisation excessive a eu des effets ngatifs sur les budgets des entreprises agricoles, la sant humaine et l'environnement ainsi que sur le commerce international. De nouveaux problmes causs par les ravageurs continuent de surgir. La gestion intgre des ravageurs, qui associe les techniques de lutte biologique, la rsistance gntique et les faons culturales appropries et rduit l'emploi des pesticides, constitue la meilleure option pour l'avenir, parce qu'elle garantit les rendements, rduit les cots, protge l'environnement et contribue assurer une exploitation agricole viable. La gestion intgre des ravageurs devrait aller de pair avec une gestion approprie des pesticides, pour permettre une rglementation et un contrle des pesticides, englobant le commerce ainsi que la manutention et l'limination des pesticides dans des conditions de scurit, en particulier de ceux qui sont toxiques et persistants. Objectifs 14.75 Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) Amliorer et installer, d'ici l'an 2000 au plus tard, des services de protection des vgtaux et de sant animale comprenant des mcanismes pour limiter la distribution et l'emploi des pesticides et pour faire appliquer le Code international de conduite sur la distribution et l'utilisation des pesticides; b) Renforcer ou lancer des programmes permettant de mettre des pratiques de gestion intgre des ravageurs la porte des agriculteurs grce des rseaux d'exploitants, des services de vulgarisation et des institutions de recherche; c) Pour 1998 au plus tard, crer parmi les agriculteurs, les chercheurs et les services de vulgarisation des rseaux oprationnels et interactifs propres promouvoir et dvelopper la gestion intgre des ravageurs. Activits a) Activits lies la gestion 14.76Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Examiner et modifier les politiques nationales et les mcanismes qui garantissent l'utilisation approprie et sans danger des pesticides - par exemple, la fixation des prix de ces produits, les quipes de lutte contre les ravageurs, la structure des prix des intrants et des extrants, et les politiques et plans d'action en matire de gestion intgre des ravageurs; b) Elaborer et adopter des systmes efficaces de gestion pour matriser et surveiller la frquence des parasites et des maladies dans l'agriculture ainsi que la distribution et l'utilisation des pesticides au niveau national; c) Encourager la recherche-dveloppement concernant les pesticides slectifs qui se dcomposent en lments non nocifs aprs utilisation; d) Veiller ce que les tiquettes des pesticides contiennent des informations que les agriculteurs puissent comprendre au sujet de la manipulation, de l'application et de l'limination de ces produits. b) Donnes et information 14.77Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Consolider et harmoniser les informations et programmes existants sur les utilisations de pesticides qui ont t interdits ou svrement limits dans diffrents pays; b) Rcapituler, tayer et diffuser les informations relatives aux agents de lutte biologique et aux pesticides organiques, ainsi que sur les connaissances et pratiques traditionnelles et autres concernant les moyens non chimiques de lutter contre les ravageurs; c) Lancer des enqutes nationales pour tablir des informations de base sur l'utilisation des pesticides dans chaque pays et les effets secondaires de ceux-ci sur la sant humaine et l'environnement, et mener des campagnes d'ducation appropries. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.78Les organismes des Nations Unies et organisations rgionales appropris devraient : a) Mettre en place un systme de collecte, d'analyse et de diffusion de donnes sur la quantit et la qualit des pesticides utiliss chaque anne et leur impact sur la sant humaine et sur l'environnement; b) Renforcer les projets rgionaux interdisciplinaires et crer des rseaux de gestion intgre des ravageurs en vue de dmontrer les avantages sociaux, conomiques et environnementaux que prsente pour les cultures vivrires et commerciales la gestion intgre des ravageurs; c) Mettre au point un systme appropri de gestion intgre des ravageurs, comprenant la slection du type de lutte - tant biologique, physique ou cultural que chimique - en tenant compte des conditions rgionales particulires. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.79Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,9 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ 285 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.80 Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient entreprendre des recherches dans les exploitations agricoles en vue de la mise au point de techniques de remplacement non chimiques pour la gestion des ravageurs. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.81Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Elaborer et mener des programmes de formation concernant les mthodes et les techniques de gestion intgre des ravageurs et de contrle de l'utilisation des pesticides, afin d'informer les responsables politiques, les chercheurs, les organisations non gouvernementales et les exploitants agricoles; b) Former les agents de la vulgarisation et faire participer les agriculteurs et les groupements fminins aux mthodes phytosanitaires et aux moyens non chimiques de lutte contre les ravageurs dans l'agriculture. d) Renforcement des capacits 14.82Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient renforcer les administrations nationales et les organes de rglementation pour assurer le contrle des pesticides et le transfert de technologie en vue d'une gestion intgre des ravageurs. J. Promotion de systmes durables de phytotrophie pour accrotre la production vivrire Principes d'action 14.83L'puisement des phyto-aliments est un problme grave entranant une perte de fertilit du sol, en particulier dans les pays en dveloppement. Pour maintenir la productivit du sol, les programmes de phytotrophie durable de la FAO pourraient tre utiles. En Afrique subsaharienne, les dpenses de substances phytotrophes de toutes origines surpassent actuellement les apports dans un rapport de 1 3 ou 4, la perte nette tant value environ 10 millions de tonnes par an. En consquence, on met de plus en plus en culture des terres marginales et des cosystmes naturels fragiles, ce qui provoque de nouvelles dgradations des terres et d'autres problmes d'environnement. L'approche phytotrophique intgre vise assurer un approvisionnement durable en phyto-aliments pour accrotre les rendements futurs sans nuire l'environnement et la productivit des sols. 14.84 Dans de nombreux pays en dveloppement, le taux d'accroissement de la population dpasse 3 % par an et la production agricole nationale n'arrive pas suivre le rythme de la demande de produits alimentaires. Dans ces pays, l'objectif devrait tre d'accrotre la production agricole d'au moins 4 % par an sans porter atteinte la fertilit du sol. A cette fin, il faudra accrotre ladite production dans les rgions fort potentiel, par un usage efficace des intrants. Main-d'oeuvre qualifie, approvisionnement nergtique, outils et techniques adapts, phyto-aliments et enrichissement du sol seront autant de facteurs essentiels. Objectifs 14.85Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) En l'an 2000 au plus tard, mettre en oeuvre et poursuivre, dans tous les pays, l'approche phytotrophique intgre, et optimiser l'accs aux engrais et autres sources de phyto-aliments; b) En l'an 2000 au plus tard, mettre en place et maintenir une infrastructure institutionnelle et humaine propre amliorer les prises de dcisions en matire de productivit des sols; c) Dvelopper le savoir-faire national et international et le rendre accessible aux agriculteurs, aux agents de vulgarisation, aux planificateurs et aux responsables en ce qui concerne les techniques et stratgies nouvelles ou existantes cologiquement rationnelles de gestion de la fertilit des sols, afin de les appliquer la promotion d'une agriculture viable. Activits a) Activits lies la gestion 14.86Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes devraient : a) Formuler et appliquer des stratgies propres amliorer les modes de prservation de la fertilit des sols afin d'assurer une production agricole durable et ajuster en consquence les instruments pertinents de politique agricole; b) Intgrer les sources organiques et inorganiques de phyto-aliments dans un systme propre prserver la fertilit des sols et dterminer les besoins en engrais minraux; c) Dterminer les besoins et les stratgies d'approvisionnement en phyto-aliments et optimiser l'utilisation de leurs sources tant organiques qu'inorganiques, selon qu'il conviendra, afin d'accrotre la productivit et la production agricoles; d) Mettre au point et encourager des processus de recyclage des dchets organiques et inorganiques dans la structure du sol, sans causer de dommage l'environnement, la croissance des vgtaux et la sant humaine. b) Donnes et information 14.87Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Etablir pour les phyto-aliments des "comptes nationaux" qui indiquent notamment les apports (intrants) et les pertes (extrants) et prparer des bilans et des projections par systmes de culture; b) Examiner les potentiels techniques et conomiques des sources de phyto-aliments, notamment les gisements nationaux, les approvisionnements organiques amliors, le recyclage, les dchets, la couche arable provenant de matires organiques de rebut et la fixation de l'azote biologique. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.88Les organismes des Nations Unies comptents, comme la FAO, les instituts internationaux de recherche agricole et les organisations non gouvernementales, devraient effectuer en collaboration des campagnes d'information et de publicit axes sur l'approche phytotrophique intgre, l'importance de la productivit du sol et leurs effets sur l'environnement. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.89Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 3,2 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ 475 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.90Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre au point sur des sites tmoins et dans les champs des exploitants des techniques spcifiques adaptes aux conditions socio-conomiques et cologiques du lieu, grce une recherche mene en pleine collaboration avec les populations locales; b) Renforcer la recherche internationale interdisciplinaire et le transfert de technologie en ce qui concerne les systmes de culture et d'exploitation, les procds amliors de production de biomasse in situ, la gestion des rsidus organiques et l'agroforesterie. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.91Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Former des agents de vulgarisation et des chercheurs la gestion des phyto-aliments et aux systmes phytotrophiques de culture et d'exploitation ainsi qu' l'valuation conomique du rle des phyto-aliments; b) Former les agriculteurs et les groupements fminins la gestion des phyto-aliments, en insistant particulirement sur la conservation et la production de la couche arable. d) Renforcement des capacits 14.92Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre en place des mcanismes institutionnels appropris d'laboration de politiques concernant le suivi et l'orientation de la mise en oeuvre de programmes de phytotrophiques selon un processus interactif faisant appel la participation des agriculteurs, des chercheurs, des agents de vulgarisation et d'autres lments de la socit; b) Le cas chant, renforcer les services consultatifs existants et former du personnel, mettre au point et tester des techniques nouvelles et faciliter l'adoption de techniques propres amliorer et maintenir la pleine productivit des sols. K. Diversification de l'nergie rurale pour amliorer la productivit Principes d'action 14.93Les approvisionnements en nergie de nombreux pays ne sont pas adapts leurs besoins de dveloppement et s'avrent coteux et instables. Dans les zones rurales des pays en dveloppement, les principales sources d'nergie sont le bois de feu, les rsidus agricoles et le fumier ainsi que l'nergie animale et humaine. Des apports nergtiques plus intensifs sont requis pour accrotre la productivit de la main-d'oeuvre et la production de revenus. A cette fin, les politiques et technologies nergtiques rurales devraient favoriser un dosage de sources nergtiques fossiles et renouvelables rentables qui soit lui-mme rationnel et assure un dveloppement agricole durable. Les zones rurales fournissent des apports nergtiques sous forme de bois. On est encore loin d'utiliser pleinement le potentiel offert par l'agriculture et l'agroforesterie ainsi que les ressources du domaine public, en tant que sources d'nergie renouvelables. La ralisation d'un dveloppement rural durable est troitement lie la structure de l'offre et la demande d'nergie 5/. Objectifs 14.94Les objectifs dans le domaine d'activit considr sont les suivants : a) En l'an 2000 au plus tard, amorcer et encourager dans les collectivits rurales un processus de transition nergtique cologiquementrationnel assurant le passage de sources d'nergie non durables des sources d'nergie structures et diversifies, en donnant ces collectivits accs d'autres sources d'nergie nouvelles et renouvelables; b) Accrotre les apports nergtiques disponibles pour les mnages ruraux et les besoins agro-industriels grce la planification ainsi qu'au transfert et la mise au point de technologies appropries; c) Mettre en oeuvre dans les zones rurales des programmes d'autosuffisance favorisant une mise en valeur rationnelle de sources d'nergie renouvelables et une utilisation plus efficace de l'nergie. Activits a) Activits lies la gestion 14.95Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Promouvoir des plans et projets pilotes portant sur l'nergie lectrique, mcanique et thermique (producteurs de gaz, biomasse, scheurs solaires, pompes oliennes et systmes de combustion) qui rpondent aux besoins et dont la poursuite ait des chances d'tre correctement assure; b) Lancer et promouvoir des programmes d'nergie rurale appuys par une infrastructure approprie dans les domaines de la formation technique, des services bancaires et d'autres domaines connexes; c) Intensifier la recherche-dveloppement, la diversification et la conservation de l'nergie, compte tenu de la ncessit de l'utiliser efficacement et d'employer des techniques cologiquement rationnelles. b) Donnes et information 14.96Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Runir et diffuser des donnes sur la structure de l'offre et de la demande d'nergie en milieu rural par rapport aux besoins nergtiques des mnages, de l'agriculture et de l'agro-industrie; b) Analyser les donnes sectorielles en matire d'nergie et de production afin d'identifier les besoins nergtiques en milieu rural. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 14.97Les organismes des Nations Unies et organisations rgionales approppris devraient, en tirant parti des donnes d'exprience des organisations non gouvernementales et des informations fournies par celles-ci dans ce domaine, changer des donnes d'exprience nationales et rgionalesconcernant les mthodes de planification de l'nergie en milieu rural afin de promouvoir une planification efficace et de choisir des techniques rentables. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 14.98 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1,8 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ 265 millions de dollars qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 14.99 Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Intensifier dans les pays tant en dveloppement qu'industrialiss les activits de recherche menes dans le secteur public et le secteur priv sur les sources renouvelables d'nergie pour l'agriculture; b) Entreprendre des travaux de recherche et de transfert de techniques nergtiques dans le domaine de la biomasse et de l'nergie solaire pour la production agricole et les activits d'aprs rcolte. c) Mise en valeur des ressources humaines 14.100Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient sensibiliser davantage le public aux problmes de l'nergie rurale en mettant l'accent sur les avantages conomiques et cologiques des sources d'nergie renouvelables. d) Renforcement des capacits 14.101 Les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient : a) Mettre en place pour la planification et la gestion de l'nergie rurale des mcanismes institutionnels nationaux qui amlioreraient l'efficacit de la production agricole et atteindraient le niveau des villages et des mnages; b) Renforcer les services de vulgarisation et les organisations locales en vue d'excuter au niveau du village des plans et programmes concernant les sources nouvelles et renouvelables d'nergie. L. Evaluation des effets sur les plantes et les animaux du rayonnement ultraviolet d l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique Principes d'action 14.102L'augmentation du rayonnement ultraviolet la suite de l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique est un phnomne qui a t enregistr dans diffrentes rgions du monde, en particulier dans l'hmisphre Sud. En consquence, il importe d'en valuer les effets sur la vie vgtale et animale, ainsi que sur un dveloppement agricole durable. Objectif 14.103L'objectif dans le domaine d'activit considr est d'entreprendre des recherches pour dterminer les effets de l'augmentation du rayonnement ultraviolet rsultant de l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphrique sur la surface terrestre et sur les plantes et les animaux dans les rgions touches ainsi que son impact sur l'agriculture, et de mettre au point, selon qu'il conviendra, des stratgies visant en attnuer les effets nuisibles. Activits a) Activits lies la gestion 14.104Dans les rgions touches, les gouvernements, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, devraient prendre les mesures ncessaires, par le biais de la coopration institutionnelle, pour faciliter les travaux de recherche et d'valuation concernant les effets de l'intensification du rayonnement ultraviolet sur les plantes et les animaux ainsi que sur les activits agricoles, et envisager de prendre des mesures appropries pour y remdier. Notes 1/ Certaines des questions concernant ce domaine d'activit sont prsentes au chapitre 3 (Lutte contre la pauvret) du programme Action 21. 2/ Certaines des questions concernant ce domaine d'activit sont prsentes aux chapitres 8 (Intgration de l'environnement et du dveloppement dans le processus de prise de dcision) et 37 (Mcanismes nationaux et coopration internationale pour le renforcement des capacits dans les pays en dveloppement) du programme Action 21. 3/ Certaines des questions sont prsentes au chapitre 10 (Conception intgre de la planification et de la gestion des ressources foncires) du programme Action 21. 4/ Les activits relevant de ce domaine sont lies certaines des activits prsentes au chapitre 15 (Prservation de la diversit biologique) du programme Action 21. 5/ Les activits relevant de ce domaine sont lies certaines des activits prsentes au chapitre 9 (Protection de l'atmosphre) du programme Action 21. Chapitre 15 PRESERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE INTRODUCTION 15.1 Les objectifs et activits prsents dans le prsent chapitre d'Action 21 visent amliorer la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques, ainsi qu' complter et renforcer la Convention sur la diversit biologique. 15.2 Les produits et services essentiels offerts par notre plante sont fonction de la varit et de la variabilit des gnes, des espces, des populations et des cosystmes. Les ressources biologiques nous nourrissent, nous vtent et nous fournissent logement, mdicaments et nourriture spirituelle. Les cosystmes naturels que sont les forts, les savanes, les pturages et terres de parcours, les dserts, les toundras, les cours d'eau, les lacs et les mers sont un vivant tmoignage de la diversit biologique de la Terre. Les champs des agriculteurs et les jardins revtent galement une grande importance en tant que rserves, tandis que les banques de gnes, les jardins botaniques et les parcs zoologiques ainsi que les autres rserves de plasma germinatif jouent galement un rle important, quoique secondaire. La dgradation de la diversit biologique laquelle nous assistons actuellement est essentiellement la consquence de l'activit humaine et met gravement en pril le dveloppement humain. DOMAINE D'ACTIVITE Prservation de la diversit biologique Principes d'action 15.3 En dpit des efforts de plus en plus intenses qui ont t dploys au cours des 20 dernires annes, la dgradation de la diversit biologique mondiale, essentiellement due la destruction de l'habitat, la surculture, la pollution et l'introduction nfaste de plantes et d'animaux trangers, s'est poursuivie. Les ressources biologiques constituent un capital susceptible de porter des fruits long terme. Il faut agir sans tarder et avec dtermination pour prserver et conserver les gnes, les espces et les cosystmes afin d'assurer la gestion et l'utilisation durables des ressources biologiques. Il y a lieu de renforcer, aux chelons national et international, les capacits d'valuation, d'tude et d'observation systmatiques de la diversit biologique. Il faut en particulier que soient prises des mesures l'chelon national et que s'instaure une coopration internationale pour assurer la protection in situ des cosystmes, la prservation ex situ des ressources biologiques et gntiques et le renforcement des fonctions des cosystmes. La participation et l'appui des collectivits locales sont essentiels au succs de cette entreprise. Les progrs raliss rcemment dans le domaine de la biotechnologie ont dmontr la contribution que les matriaux gntiques contenus dans les plantes, les animaux et les micro-organismes pouvaient apporter l'agriculture, la santet au bien-tre ainsi qu' la cause de l'environnement. Il est trs important de souligner galement, cet gard, que les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources biologiques conformment leurs propres politiques environnementales ainsi que la responsabilit de prserver ces ressources et d'en assurer l'utilisation durable et d'assurer que les activits qui relvent de leur juridiction ou de leur contrle ne causent pas de prjudice la diversit biologique d'autres Etats ou de zones situes au-del des limites de leur juridiction nationale. Objectifs 15.4 Les gouvernements devraient, au niveau appropri, avec la coopration des organes comptents de l'ONU et d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales rgionales, du secteur priv et d'institutions financires, et en tenant compte des populations autochtones et de leurs collectivits, ainsi que des facteurs sociaux et conomiques : a) Insister pour que la Convention sur la diversit biologique entre rapidement en vigueur avec la participation la plus large possible; b) Elaborer des stratgies nationales pour la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques; c) Intgrer les stratgies de prservation de la diversit biologique et d'utilisation durable des ressources biologiques aux stratgies et/ou plans nationaux de dveloppement; d) Prendre des mesures appropries pour assurer la rpartition juste et quitable des bienfaits dcoulant de la recherche-dveloppement et de l'utilisation des ressources biologiques et gntiques, notamment de la biotechnologie, entre les producteurs et les utilisateurs de ces ressources; e) Raliser des tudes de pays, selon que de besoin, sur la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques, y compris des analyses des cots et des avantages, compte tenu en particulier des aspects socio-conomiques; f) Etablir des rapports mondiaux sur la diversit biologique priodiquement mis jour, sur la base d'valuations nationales; g) Reconnatre et encourager les mthodes traditionnelles et les connaissances des populations autochtones et de leurs collectivits, en mettant particulirement l'accent sur le rle des femmes, pour assurer la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques, et donner ces groupes la possibilit de tirer profit des avantages conomiques et commerciaux provenant de l'utilisation de ces mthodes et connaissances traditionnelles 1/; h) Mettre en oeuvre des mcanismes pour l'amlioration, la production, le dveloppement et l'utilisation durable de la biotechnologie et son transfert rationnel, notamment vers les pays en dveloppement, compte tenu de la contribution que la biotechnologie peut apporter la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques 2/; i) Promouvoir la coopration internationale et rgionale en permettant aux populations de mieux comprendre l'importance scientifique et conomique de la diversit biologique et son rle dans les cosystmes; j) Elaborer des mesures et des dispositions pour protger le droit des pays d'origine des ressources gntiques ou les pays fournisseurs de ressources gntiques, tels que dfinis dans la Convention sur la diversit biologique, notamment des pays en dveloppement, de bnficier du dveloppement biotechnologique et de l'utilisation commerciale des produits tirs de ces ressources 2/, 3/. Activits a) Activits lies la gestion 15.5 Avec la coopration des organismes comptents des Nations Unies, et le cas chant des organisations intergouvernementales, et avec le concours des populations autochtones et des collectivits locales, des organisations non gouvernementales et d'autres groupes, notamment les milieux d'affaires et les milieux scientifiques, les autorits nationales aux chelons appropris devraient, selon ce qui leur convient et en respectant les politiques et pratiques nationales et les rgles du droit international : a) Etablir ou renforcer les stratgies, plans ou programmes d'action qui sont ncessaires pour prserver la diversit biologique et assurer une exploitation non dprdatrice de la biosphre, en tenant compte des impratifs en matire d'enseignement et de formation dans ce domaine 4/; b) Intgrer dans les plans, programmes et politiques sectoriels ou intersectoriels pertinents des stratgies permettant de prserver la diversit biologique et d'exploiter sans la dtruire la richesse biologique et gntique, en tenant tout particulirement compte de l'importance que revtent les biotes terrestres et aquatiques dans la production alimentaire et l'agriculture 5/; c) Entreprendre, en ralisant des tudes de pays ou par d'autres mthodes, de recenser les lments qui jouent un rle important dans la prservation de la diversit biologique et permettent d'exploiter sans les dtruire les ressources de la biosphre, attribuer des valeurs aux richesses biologiques et gntiques, recenser les processus et activits qui ont des incidences notables sur la diversit biologique, apprcier les effets conomiques que peuvent avoir la prservation de celle-ci et l'exploitation prolonge des ressources biologiques et gntiques et proposer les mesures prendre en priorit; d) Prendre les mesures d'incitation qui conviennent - conomiques, sociales et autres - pour encourager la prservation de la diversit biologique et une exploitation non dprdatrice de la biosphre, notamment des modes de production durable, par exemple les mthodes d'agriculture, d'agroforesterie, de sylviculture et de gestion des zones de pacage et de la faune, qui exploitent, entretiennent ou augmentent la diversit biologique 5/; e) Prendre les mesures ncessaires, en conformit avec la lgislation nationale, pour que soient respects, gards en mmoire, protgs et largement adopts ailleurs les savoirs, innovations et pratiques qui constituent le mode de vie traditionnel des collectivits autochtones et locales et qui permettent de prserver la diversit biologique et d'exploiter durablement la biosphre, afin qu'il y ait juste et quitable rpartition des bienfaits en dcoulant, et promouvoir des dispositifs qui permettent de faire participer ces collectivits, y compris les femmes, la conservation et la gestion des cosystmes 1/; f) Entreprendre des travaux de recherche long terme pour dterminer l'importance de la diversit biologique dans le fonctionnement des cosystmes et le rle de ceux-ci dans la production des biens, bienfaits et valeurs sur lesquels s'appuie un dveloppement durable. Les recherches devraient notamment porter sur la biologie et la reproductivit des principales espces terrestres et aquatiques, notamment naturelles, domestiques et slectionnes, les nouvelles techniques d'observation et d'inventaire, les conditions cologiques ncessaires pour que la diversit biologique puisse tre prserve et continue d'voluer, et les comportements sociaux et habitudes alimentaires qui sont conditionns par les cosystmes naturels et dans lesquels les femmes jouent un rle capital. Ces travaux devraient faire appel tous les concours possibles, en particulier celui des populations autochtones et leurs collectivits, et sans oublier les femmes 1/; g) Prendre les mesures qui peuvent tre ncessaires pour assurer la prservation de la diversit biologique : mesures in situ, pour la conservation des cosystmes et des habitats naturels et celle des cultivars d'origine et des espces sauvages qui leur sont apparentes, prservation ou reconstitution dans leur milieu naturel de populations viables d'espces; mesures ex situ, prendre de prfrence dans le pays d'origine. Parmi les mesures in situ, on devrait notamment renforcer les systmes de zones protges (zones terrestres, marines ou aquatiques), et prserver, entre autres lments, les zones dulaquicoles et autres zones humides vulnrables et les cosystmes ctiers, tels qu'estuaires, rcifs coralliens et mangroves 6/; h) Favoriser la remise en tat ou la reconstitution des cosystmes endommags et la rgnration des espces menaces ou en voie de disparition; i) Dfinir des politiques qui encouragent sur les terres prives la prservation de la diversit biologique et une exploitation non dprdatrice de la richesse biologique et gntique; j) Promouvoir dans les secteurs adjacents aux zones protges un dveloppement sans danger pour l'environnement et qui puisse s'inscrire dans la dure, afin de mieux protger ces zones; k) Lorsque l'on projette des oprations susceptible d'avoir d'importantes rpercussions sur la diversit biologique, introduire les mthodes qui conviennent pour valuer l'impact sur l'environnement, en faisant en sorte d'assurer un large accs l'information approprie et la participation du public s'il y a lieu, et encourager les valuations de l'impact des politiques et programmes conus pour favoriser la prservation de la diversit biologique; l) Promouvoir, lorsqu'il y a lieu, l'tablissement ou le renforcement de systmes d'inventaire, de rglementation ou de gestion et de contrle pour qu'ils contribuent prserver la richesse biologique au niveau qui convient; m) Encourager mieux comprendre et apprcier la valeur de la diversit biologique, telle qu'elle se manifeste dans ses composantes et dans les bienfaits des cosystmes. b) Donnes et informations 15.6 Avec la coopration des organismes comptents des Nations Unies et ventuellement des organisations intergouvernementales et avec le concours des populations autochtones et de leurs collectivits, des organisations non gouvernementales et d'autres groupes, notamment les milieux d'affaires et les milieux scientifiques, les autorits nationales aux chelons appropris devraient selon ce qui leur convient et en respectant les politiques et pratiques nationales et les rgles du droit international 7/ : a) Rassembler, valuer et changer rgulirement des lments d'information sur la prservation de la diversit biologique et l'exploitation non dprdatrice de la biosphre; b) Elaborer des mthodes qui permettent de recueillir et d'valuer systmatiquement, l'chelle nationale, des chantillons des lments qui composent la diversit biologique tels qu'ils ont t recenss par des tudes de pays; c) Introduire ou dvelopper des mthodes pour entreprendre ou continuer d'effectuer au niveau appropri des enqutes sur l'tat des cosystmes, et tablir un fonds de donnes de base sur la richesse biologique et gntique, y compris celle des cosystmes terrestres, aquatiques, ctiers et marins, ainsi que des inventaires, ceux-ci avec la participation des populations autochtones et de leurs collectivits; d) Dterminer et valuer, en s'appuyant sur les tudes de pays, les incidences et les bienfaits que peuvent avoir sur les plans conomique et social, dans les pays considrs individuellement, la conservation et l'exploitation non dprdatrice des espces terrestres et aquatiques; e) Entreprendre de mettre jour, analyser et interprter les donnes que les activits d'identification, d'chantillonnage et d'valuation mentionnes ci-dessus auront permis d'tablir; f) Rassembler, valuer et communiquer des lments d'information utiles et fiables en temps voulu et sous la forme qui convient pour que les responsables tous les niveaux puissent les exploiter et prendre les dcisions avec l'adhsion et la participation sans restriction des populations autochtones et de leurs collectivits. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 15.7 A l'chelon appropri, les gouvernements, avec la coopration des organes comptents des Nations Unies et, le cas chant, avec celle d'organisations intergouvernementales et avec l'appui des populations autochtones et de leurs collectivits locales, des organisations non gouvernementales et d'autres groupes, y compris les milieux d'affaires et les communauts scientifiques, et conformment au droit international, devraient, au besoin : a) Envisager la cration ou le renforcement de capacits et de rseaux nationaux ou internationaux pour l'change de donnes et d'informations sur la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques et gntiques 7/; b) Produire des rapports mondiaux, mettre jour rgulirement, sur la diversit biologique, sur la base d'tudes nationales faites dans tous les pays; c) Encourager la coopration technique et scientifique dans le domaine de la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques et gntiques. On prtera spcialement attention l'laboration et au renforcement des capacits nationales par la mise en valeur des ressources humaines et la cration d'institutions, y compris le transfert de technologie et le dveloppement des installations de recherche et de gestion tels que les herbariums, les musums, les banques de gnes et les laboratoires s'occupant de prservation de la diversit biologique 8/; d) Sous rserve des dispositions pertinentes de la Convention sur la diversit biologique, faciliter, au titre de ce chapitre, le transfert de technologie dans le domaine de la prservation de la diversit biologique et de l'utilisation durable des ressources biologiques ou de techniques qui utilisent des ressources gntiques sans causer de dommage important l'environnement, et ce conformment aux dispositions du chapitre 34, en reconnaissant que la technologie inclut la biotechnologie 2/, 8/; e) Encourager la coopration entre les parties aux conventions et plans d'action internationaux pertinents dans le but de renforcer et de coordonner les efforts dploys pour prserver la diversit biologique et pour assurer l'utilisation durable des ressources biologiques; f) Renforcer l'appui donn aux instruments, programmes et plans d'action internationaux et rgionaux concernant la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques; g) Encourager une meilleure coordination internationale des mesures prises pour assurer une conservation et une gestion efficace des espces migratoires non parasites menaces d'extinction, avec un appui, d'un niveau appropri, la cration et la gestion de zones protges dans des rgions transfrontalires; h) Encourager les efforts nationaux faits pour tablir des enqutes, la collecte de donnes, les chantillonnages et les valuations, et l'organisation de banques de gnes. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 15.8 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 3,5 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 1 milliard 750 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 15.9 Les aspects spcifiques examiner comprennent la ncessit de mettre au point : a) Des mthodes efficaces pour la ralisation d'enqutes et d'inventaires de rfrence, ainsi que l'chantillonnage et l'valuation systmatiques des ressources biologiques; b) Des mthodes et des techniques de prservation de la diversit biologique et de l'utilisation durable des ressources biologiques; c) Des mthodes amliores et diversifies pour la conservation ex situ long terme des ressources gntiques importantes pour la recherche et le dveloppement. c) Mise en valeur des ressources humaines 15.10Il faut selon que de besoin : a) Accrotre le nombre et utiliser plus efficacement les scientifiques et techniciens qualifis dans les disciplines utiles pour la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques; b) Lancer ou poursuivre des programmes d'ducation et de formation scientifique et technique des cadres, en particulier dans les pays en dveloppement, portant sur les mesures prendre pour identifier les ressources biologiques, conserver leur diversit et assurer leur utilisation durable; c) Faire mieux comprendre l'importance des mesures qu'appellent la prservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques au niveau de la dcision politique et tous les niveaux de dcision dans les administrations, les entreprises prives et les institutions financires et encourager l'inclusion de ces questions dans les programmes d'enseignement. d) Renforcement des capacits 15.11Il faut selon que de besoin : a) Renforcer les institutions existantes responsables de la prservation de la diversit biologique ou en tablir de nouvelles, et envisager la cration d'instituts ou de centres nationaux de prservation de la diversit biologique; b) Continuer augmenter la capacit de prservation de la diversit biologique et d'utilisation durable des ressources biologiques dans tous les secteurs pertinents; c) Crer des capacits, en particulier au sein des administrations, des entreprises et des organismes bilatraux et multilatraux de dveloppement, afin d'intgrer le souci de prserver la diversit biologique, les avantages en attendre et le calcul du cot d'opportunit dans la conception, l'excution et l'valuation des projets, ainsi que pour mesurer l'incidence des projets de dveloppement sur la diversit biologique; d) Augmenter la capacit des organismes publics et privs, l'chelon appropri, responsables de la planification et de la gestion des zones protges, d'entreprendre une coordination et une planification intersectorielles, avec d'autres organismes publics, des organisations non gouvernementales et, le cas chant, les populations autochtones et leurs collectivits. Notes 1/ Voir chap. 26 (Reconnaissance et renforcement du rle des populations autochtones et de leurs collectivits) et chap. 24 (Action mondiale en faveur de la participation des femmes un dveloppement durable et quitable). 2/ Voir chap. 16 (Gestion cologiquement rationnelle des biotechniques). 3/ L'article 2 (Emploi des termes) de la Convention sur la diversit biologique comprend les dfinitions suivantes : "Pays d'origine des ressources gntiques" : pays qui possde ces ressources gntiques in situ. "Pays fournisseur de ressources gntiques" : tout pays qui fournit des ressources gntiques rcoltes auprs de sources in situ, y compris les populations d'espces sauvages ou domestiques, ou prleves auprs de sources ex situ, qu'elles soient ou non originaires de ce pays. 4/ Voir chap. 36 (Promotion de l'ducation, de la sensibilisation du public et de la formation). 5/ Voir chap. 14 (Promotion d'un dveloppement agricole et rural durable) et chapitre 11 (Lutte contre la dforestation). 6/ Voir chap. 17 (Protection des ocans et de toutes les mers - y compris les mers fermes et semi-fermes - et des zones ctires, et protection, utilisation rationnelle et mise en valeur de leurs ressources biologiques). 7/ Voir chap. 40 (L'information pour la prise de dcisions). 8/ Voir chap. 34 (Transfert de techniques cologiquement reconnues, coopration et cration de capacits). Chapitre 16 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES BIOTECHNIQUES INTRODUCTION 16.1 Les biotechniques intgrent les techniques nouvelles issues de la biotechnologie moderne aux mthodes prouves de la biotechnologie classique. Les biotechniques, domaine forte intensit de connaissances en plein dveloppement, sont un ensemble de procds permettant l'homme de modifier de faon spcifique l'acide dsoxyribonuclique (ADN) ou le matriel gntique des plantes, des animaux et des organismes microbiens et de crer des produits et des techniques utiles. La biotechnologie elle seule ne saurait rsoudre l'ensemble des problmes fondamentaux de l'environnement et du dveloppement, c'est pourquoi le ralisme doit temprer les espoirs qu'elle suscite. Cependant, on peut penser qu'elle contribuera, par exemple, amliorer les soins de sant, renforcer la scurit alimentaire par des pratiques agricoles non destructrices, faciliter l'approvisionnement en eau potable, favoriser la mise au point de procds industriels plus efficaces de transformation des matires premires, permettre des mthodes viables de boisement et de reboisement et dtoxiquer les dchets dangereux. Les biotechniques offrent galement de nouvelles possibilits de coopration l'chelle mondiale, notamment entre des pays riches en ressources biologiques (dont les ressources gntiques), mais ne disposant ni du personnel ni des capitaux ncessaires leur exploitation par les procds biotechniques, et des pays qui possdent les comptences techniques permettant d'exploiter ces ressources en vue d'un dveloppement durable 1/. Les biotechniques peuvent contribuer la conservation de ces ressources, par exemple grce des procds appliqus ex situ. Les domaines d'activit dcrits ci-dessous visent promouvoir des principes internationalement accepts destins assurer une gestion cologiquement saine des biotechniques, inspirer confiance au grand public, encourager le dveloppement d'applications durables des biotechniques et crer des mcanismes d'appui adquats, particulirement dans les pays en dveloppement; ces activits sont les suivantes : a) Accrotre la productivit des cultures vivrires et fourragres et des matires premires renouvelables; b) Amliorer la sant publique; c) Renforcer la protection de l'environnement; d) Renforcer la scurit et mettre au point des mcanismes internationaux de coopration; e) Crer des mcanismes d'incitation favorisant le dveloppement des biotechniques et leur application cologiquement rationnelle. DOMAINES D'ACTIVITE A. Accrotre la disponibilit des cultures vivrires et fourragres et des matires premires renouvelables Principes d'action 16.2 Pour rpondre aux besoins de consommation croissants de la population mondiale, il faudra non seulement accrotre les disponibilits alimentaires et en amliorer considrablement la distribution, mais aussi mettre au point simultanment des systmes agricoles plus viables. Cet accroissement de productivit devra se faire essentiellement dans les pays en dveloppement. Il exigera des applications efficaces et cologiquement rationnelles des biotechniques l'agriculture, l'environnement et aux soins de sant. La plupart des investissements dans les biotechniques modernes ont t faits dans les pays industrialiss. Des investissements nouveaux et importants et des moyens humains accrus seront ncessaires, surtout dans les pays en dveloppement. Objectifs 16.3 Les objectifs suivants sont proposs, sans perdre de vue la ncessit d'encourager l'adoption des mesures de scurit rentrant dans le cadre du domaine d'activit D : a) Augmenter au maximum le rendement des principales cultures, de l'levage et de l'aquaculture en combinant les biotechniques modernes et les techniques classiques d'amlioration des vgtaux, animaux et micro-organismes, notamment en diversifiant l'utilisation des ressources gntiques hybrides et originelles 2/. De mme, il faudrait accrotre les rendements des produits forestiers afin d'assurer l'utilisation durable des forts 3/; b) Rduire la ncessit d'accrotre le volume des productions vivrires et fourragres et de matires premires en amliorant la valeur nutritive (composition) des cultures, animaux et micro-organismes utiliss, et diminuer les pertes aprs rcolte des produits animaux et vgtaux; c) Accrotre l'utilisation de mthodes intgres de lutte phytosanitaire et de gestion des rcoltes afin d'liminer la dpendance excessive l'gard des produits agrochimiques et encourager ainsi des pratiques agricoles compatibles avec l'environnement; d) Evaluer le potentiel agricole des terres marginales par rapport d'autres utilisations possibles et mettre en place l o il y a lieu des systmes permettant des accroissements de productivit durables; e) Dvelopper les applications des biotechniques la sylviculture, la fois pour utiliser plus efficacement et accrotre le rendement des produits forestiers et pour amliorer les techniques de boisement et reboisement. Les efforts devront porter sur les varits et les produits qui sont cultivs dans les pays en dveloppement et intressent tout particulirement ces pays; f) Renforcer la fixation de l'azote et l'absorption minrale grce la symbiose de la vgtation haute et des micro-organismes; g) Amliorer les capacits des sciences fondamentales et appliques et les moyens de gestion de projets complexes de recherche interdisciplinaire. Activits a) Activits lies la gestion 16.4 Avec l'aide des organisations internationales et rgionales et l'appui des organisations non gouvernementales, du secteur priv et des tablissements scientifiques et universitaires, les pouvoirs publics, agissant au niveau appropri, devraient amliorer les varits animales et vgtales et les micro-organismes en ayant recours aux biotechniques classiques et modernes, afin de rendre la production agricole plus durable et parvenir ainsi la scurit alimentaire, en particulier dans les pays en dveloppement. A cette fin, il conviendra de dfinir les caractristiques souhaites avant de procder des modifications, en tenant compte des besoins des agriculteurs, des impacts socio-conomiques, culturels et cologiques de ces modifications et de la ncessit de promouvoir un dveloppement conomique et social durable, et en accordant une attention particulire aux effets des biotechniques sur la prservation intgrale de l'environnement. 16.5 Plus concrtement, ces entits devront : a) Amliorer la productivit, la valeur nutritive et la vie utile des produits alimentaires et fourragers, en particulier par des recherches sur les pertes avant et aprs rcolte; b) Continuer d'accrotre la rsistance aux maladies et aux ravageurs; c) Crer des cultivars tolrant et/ou rsistant aux facteurs tels que les ravageurs et les maladies ainsi qu'aux agressions abiotiques; d) Encourager la culture de plantes peu utilises qui offrent d'importantes perspectives pour l'alimentation humaine et la fourniture de matires premires l'industrie; e) Amliorer l'efficacit des processus symbiotiques qui renforcent le caractre durable de la production agricole; f) Faciliter la conservation et les changes sans danger de plasma germinatif vgtal, animal et microbien en appliquant des procdures d'valuation et de gestion des risques, notamment en amliorant les techniques de diagnostic qui permettent de dtecter, par des mthodes sophistiques de multiplication acclre, les ravageurs et les maladies; g) Amliorer les techniques de diagnostic et les vaccins pour la prvention des maladies et des pidmies et pour le dpistage prcoce des toxines ou des organismes infectieux dans les produits destins la consommation humaine ou animale; h) Trouver des varits plus productives d'arbres croissance rapide, en particulier pour le bois de chauffage, et mettre au point des techniques de multiplication acclre afin de favoriser leur diffusion et leur utilisation; i) Evaluer l'application de diffrentes biotechniques l'amlioration des rendements de poissons, algues et autres varits aquatiques; j) Promouvoir une production agricole durable par l'approfondissement et l'largissement de la capacit et du rle des centres de recherche existants, afin d'atteindre la masse critique ncessaire en encourageant et en supervisant les travaux de recherche consacrs la mise au point de produits et procds biologiques de meilleur rendement et respectueux de l'environnement; ces produits et procds devront tre viables, conomiquement et socialement, et les aspects relatifs la scurit tre dment pris en considration; k) Promouvoir l'intgration des biotechniques traditionnelles appropries en vue de cultiver des plantes gntiquement modifies, d'lever des animaux sains et de protger les ressources gntiques des forts; l) Mettre au point des procds permettant d'accrotre les disponibilits en matriaux issus des biotechniques qui sont utiliss pour la production vivrire et fourragre ainsi que pour la production de matires premires renouvelables; b) Donnes et information 16.6 Les activits proposes dans ce domaine sont les suivantes : a) Envisager d'entreprendre des tudes comparatives sur le potentiel des diffrentes techniques de production alimentaire, et de mettre au point un systme permettant d'valuer les effets ventuels des biotechniques sur le commerce international de produits agricoles; b) Examiner les consquences de la cessation ventuelle des subventions et le recours ventuel d'autres instruments conomiques pour tenir compte des cots qu'entrane pour l'environnement une utilisation non viable des produits agrochimiques; c) Assurer le fonctionnement et le dveloppement de banques de donnes sur les effets des organismes sur l'environnement et sur la sant pour faciliter l'valuation des risques; d) Acclrer l'acquisition, le transfert et l'adaptation de technologies par les pays en dveloppement pour appuyer leurs activits nationales de promotion de la scurit alimentaire. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 16.7 Les gouvernements, avec l'appui des organisations internationales et rgionales pertinentes, devraient, un niveau appropri, encourager les activits suivantes, le cas chant conformment aux accords ou arrangements internationaux en vigueur concernant la diversit biologique : a) Coopration dans les domaines de la conservation, de l'acquisition et des changes de plasma germinatif; des droits associs la proprit intellectuelle et aux innovations informelles, y compris les droits des agriculteurs et des leveurs; de l'accs aux biotechniques; et de la scurit en matire d'innocuit biologique; b) Promotion des programmes de recherche conjointe, notamment dans les pays en dveloppement, l'appui des activits relevant du prsent domaine d'activit, en privilgiant la coopration avec les populations et communauts locales et autochtones en vue d'assurer la conservation de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques ainsi que la promotion des mthodes et connaissances traditionnelles desdites communauts dans le cadre de ces activits; c) Acclration de l'acquisition, du transfert et de l'adaptation de technologies par les pays en dveloppement pour appuyer les activits nationales de promotion de la scurit alimentaire grce la mise en place de systmes permettant des augmentations notables et durables de la productivit sans endommager ou menacer les cosystmes locaux 4/; d) Mise au point de mesures de scurit appropries dans le cadre du domaine d'activit D, en tenant compte de considrations d'ordre thique. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 16.8 Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 5 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 50 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques* c) Mise en valeur des ressources humaines 16.9 La formation aux sciences fondamentales et appliques de professionnels qualifis tous les chelons (et notamment de scientifiques, de techniciens et d'agents de vulgarisation) est l'un des lments clefs de ce secteur d'activits. Une prise de conscience des avantages et des risques des biotechniques est essentielle. Etant donn l'importance d'une saine gestion des moyens de recherche pour l'excution de grands projets pluridisciplinaires, les programmes de formation permanente destins aux scientifiques devraient inclure une formation la gestion. Il faudrait galement mettre au point, dans le cadre de projets particuliers, des programmes de formation permettant de satisfaire les besoins nationaux ou rgionaux en personnels pleinement qualifis capables d'exploiter les techniques de pointe, afin de rduire l'exode des cerveaux des pays en dveloppement vers les pays dvelopps. Il faudrait aussi encourager la collaboration entre scientifiques, vulgarisateurs et usagers, ainsi que la formation de ces derniers, afin de mettre au point des systmes intgrs. Enfin, une attention particulire devrait tre porte l'adoption de programmes de formation et d'change de connaissances en matire de biotechniques traditionnelles et de formation aux mesures de scurit. d) Renforcement des capacits 16.10Il faudra relever le niveau des institutions ou adopter d'autres mesures appropries si l'on veut renforcer les capacits nationales sur le plan des techniques, de la gestion, de la planification et de l'administration, afin d'appuyer les activits relevant du prsent domaine d'activit. De telles mesures devraient bnficier d'une aide internationale scientifique, technique et financire adquate permettant de faciliter la coopration technique et d'accrotre les capacits des pays en dveloppement. On trouvera plus de dtails sur ce point dans le domaine d'activit E. B. Promotion de la sant Principes d'action 16.11La promotion de la sant est un des objectifs les plus importants du dveloppement. La dgradation de la qualit de l'environnement, provoque notamment par la pollution de l'air et de l'eau et la contamination des sols dues des produits chimiques toxiques, aux dchets dangereux, aux radiations et d'autres facteurs, est de plus en plus proccupante. Cette dgradation de l'environnement rsultant d'un dveloppement inadquat ou inappropri a un effet ngatif direct sur la sant humaine. La malnutrition, la pauvret, les carences de l'habitat, le manque d'eau potable de bonne qualit et * Voir les paragraphes 16.6 et 16.7 ci-dessus. d'installations sanitaires adquates aggravent les problmes lis aux maladies transmissibles et non transmissibles. On peut donc craindre que la sant et le bien-tre des personnes ne soient exposs des risques croissants. Objectifs 16.12Le principal objectif atteindre est de contribuer, grce l'application cologiquement rationnelle des biotechniques dans le cadre d'un programme de sant pour tous, 5/ : a) Renforcer les programmes existants ou en crer de nouveaux, d'urgence, pour protger la population mondiale contre les principales maladies transmissibles; b) Promouvoir la sant des personnes de tous ges; c) Mettre au point des programmes, ou amliorer ceux qui existent dj , pour trouver un traitement spcifique et une protection contre les principales maladies non transmissibles; d) Adopter des mesures de scurit appropries ou renforcer celles qui existent dans le cadre du domaine d'activit D en tenant compte de considrations d'ordre thique; e) Mettre en place des capacits de recherche fondamentale et applique et de gestion des recherches interdisciplinaires, ou renforcer celles qui existent. Activits a) Activits lies la gestion 16.13Avec l'aide des organisations internationales et rgionales, des institutions acadmiques et scientifiques ainsi que de l'industrie pharmaceutique, les gouvernements devraient, en respectant les impratifs de scurit et d'thique, entreprendre au niveau appropri les activits suivantes : a) Mettre au point des programmes nationaux et internationaux pour identifier et cibler les populations qui ont le plus besoin d'amliorer leur tat de sant gnral et de se protger contre les maladies; b) Etablir des critres permettant d'valuer les avantages et les risques des activits proposes; c) Mettre au point et faire appliquer des procdures pour identifier, contrler et interdire l'utilisation de substances et de techniques mdicales dangereuses, des fins d'exprimentation, notamment dans les pays en dveloppement; veiller ce que la mdication et les techniques mdicales employes en matire de procration soient efficaces et sans danger et respectent les impratifs de l'thique; d) Amliorer, contrler systmatiquement et valuer la qualit de l'eau potable en recourant des techniques spciales, notamment des mthodes de dpistage des agents pathognes d'origine hydrique et des polluants; e) Mettre au point et diffuser largement de nouveaux vaccins et des vaccins amliors contre les principales maladies transmissibles qui soient efficaces et sans danger et protgent l'individu avec le plus petit nombre de doses, et notamment intensifier l'action en ce qui concerne les vaccins ncessaires pour lutter contre les maladies infantiles courantes; f) Mettre au point des systmes biodgradables d'administration des vaccins qui rendent inutile l'administration de doses de rappel, permettent une meilleure couverture de la population et rduisent les cots d'immunisation; g) Mettre au point des agents efficaces de lutte biologique contre les vecteurs de maladies, tels que moustiques et mutants rsistants, compte tenu des impratifs de protection de l'environnement; h) En utilisant les moyens qu'offre maintenant la biotechnologie, mettre notamment au point de meilleures mthodes de diagnostic, de nouveaux mdicaments de meilleurs traitements et des systmes amliors d'administration de mdication; i) Encourager une utilisation amliore et plus efficace des plantes mdicinales et des formes apparentes de mdication; j) Faciliter l'accs aux produits des biotechniques qui permettent d'amliorer la sant. b) Donnes et information 16.14Les activits suivantes devraient tre entreprises : a) Effectuer des recherches pour valuer les avantages comparatifs sur les plans social et financier de diffrentes techniques de soins de sant primaires et de sant reproductive dans un souci de scurit universelle et d'thique; b) Mettre au point des programmes d'ducation publique pour faire mieux connatre et comprendre aux dcideurs et au grand public les avantages et les risques des biotechniques modernes, en tenant compte de considrations d'ordre thique et culturel. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 16.15Avec l'appui des organisations internationales et rgionales pertinentes et au niveau appropri, les gouvernements devraient : a) Adopter des mesures de scurit appropries, ou renforcer celles existantes dans le cadre du domaine d'activit D et compte tenu de considrations d'ordre thique; b) Appuyer le dveloppement des programmes nationaux, notamment dans les pays en dveloppement, en vue d'amliorer la sant et en particulier la protection contre les principales maladies transmissibles, les maladies infantiles les plus courantes et les agents de propagation des maladies transmissibles. Moyens d'excution 16.16Les activits conues pour atteindre les objectifs prcits devront tre entreprises d'urgence si l'on veut que les principales maladies transmissibles rgressent d'ici le dbut du sicle prochain. Le fait que certaines maladies se propagent dans toutes les rgions du monde exige des mesures l'chelle mondiale. Pour les maladies plus localises, des politiques rgionales ou nationales seront plus indiques. Il faut pour cela : a) Une volont politique continue; b) Des priorits nationales fixes en fonction d'un calendrier prcis; c) Des apports scientifiques et financiers aux niveaux mondial et national. a) Financement et valuation des cots 16.17Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 14 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 130 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 16.18Des efforts multidisciplinaires bien coordonns, reposant sur une coopration entre chercheurs, bailleurs de fonds et industriels, seront ncessaires. Au niveau mondial, une collaboration pourrait s'instaurer entreles centres de recherche de diffrents pays, grce des fonds intergouvernementaux, que viendrait appuyer ventuellement une collaboration identique au niveau national. L'appui la recherche-dveloppement devra galement tre renforc, ainsi que les mcanismes facilitant les transferts de technologie adapte. c) Mise en valeur des ressources humaines 16.19Un effort en matire de formation et de transfert de technologie est ncessaire au niveau mondial pour permettre aux rgions et pays de participer l'change de donnes d'information et de comptences, particulirement de connaissances locales ou traditionnelles et de biotechniques connexes. Il est essentiel de crer des capacits endognes dans les pays en dveloppement ou de renforcer celles qu'ils possdent dj afin que ces pays puissent participer activement la production des biotechniques. La formation du personnel pourrait se faire trois niveaux : a) Formation des scientifiques la recherche fondamentale et la recherche oriente vers des produits; b) Formation du personnel sanitaire l'utilisation de nouveaux produits; et formation des directeurs scientifiques la recherche interdisciplinaire dans des domaines de pointe; c) Formation des agents techniques du secteur tertiaire l'application des techniques sur le terrain. d) Renforcement des capacits* C. Amliorer la protection de l'environnement Principes d'action 16.20La protection de l'environnement fait partie intgrante du dveloppement durable. L'environnement est menac dans tous ses lments biotiques et abiotiques : animaux, plantes, microbes et cosystmes et leur diversit biologique; eau, sols et air, qui forment les lments physiques des habitats et des cosystmes, et toutes les interactions entre les lments de la biodiversit et les habitats et cosystmes qui les supportent. Avec une utilisation toujours croissante de produits chimiques, d'nergie et de ressources non renouvelables par une population mondiale en expansion, les problmes cologiques continueront aussi de s'accrotre. En dpit de l'augmentation des efforts visant prvenir l'accumulation des dchets et promouvoir le recyclage, il est probable que les dommages cologiques causs par la surconsommation, les quantits de dchets engendres et le taux non viable d'utilisation des sols ne feront qu'augmenter encore. * Voir domaine d'activit E. 16.21C'est un fait tabli qu'un capital gntique vari de plantes, d'animaux et de protoplasme germinatif microbien est ncessaire pour un dveloppement durable. Les biotechniques pourraient apporter une contribution importante la remise en tat des cosystmes et sites dgrads. Cela peut se faire par la mise au point de nouvelles techniques de reboisement et de boisement, par la conservation du protoplasme germinatif et par la culture de nouvelles varits de plantes. Les biotechniques peuvent galement contribuer l'tude des effets que les organismes introduits dans les cosystmes dgrads ont sur les organismes restants et sur d'autres organismes. Objectifs 16.22Le but de ce programme est de prvenir, d'enrayer et de renverser le processus de la dgradation cologique par l'utilisation approprie de biotechniques conjointement avec d'autres technologies tout en intgrant les procdures de scurit au programme. Les objectifs spcifiques comprennent le lancement ds que possible de certains programmes visant en outre : a) Adopter des procds de production faisant un usage optimal des ressources naturelles en recyclant la biomasse, en rcuprant l'nergie et en rduisant la production de dchets 6/; b) Promouvoir l'emploi des biotechniques, en mettant l'accent sur l'assainissement biologique des sols et des eaux, le traitement des dchets, la conservation des sols, le reboisement, le boisement et la remise en tat des sols 7/ 8/; c) Appliquer les biotechniques et leurs produits pour conserver l'intgrit de l'environnement en vue d'assurer une scurit cologique long terme. Activits a) Activits lies la gestion 16.23Les gouvernements devraient, l'chelon appropri, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes, du secteur priv, des organisations non gouvernementales et des instituts universitaires et scientifiques : a) Mettre au point des procds cologiquement rationnels pour remplacer ou amliorer les procds de fabrication industrielle portant atteinte l'environnement; b) Mettre au point des procds pour rduire les apports insoutenables terme de produits chimiques synthtiques et employer au maximum des produits ne portant pas atteinte l'environnement, dont les produits naturels (voir domaine d'activit A); c) Elaborer des procds tendant rduire la production de dchets, traiter les dchets avant limination et utiliser des matires biodgradables; d) Mettre au point des procds pour rcuprer l'nergie et produire des sources d'nergie renouvelables, des aliments du btail et des matires premires partir des dchets organiques et de la biomasse; e) Mettre au point des procds pour liminer les polluants de l'environnement, y compris les mares noires, l o les techniques classiques ne sont pas disponibles ou deviennent coteuses, inefficaces ou insuffisantes; f) Mettre au point des procds pour accrotre le matriel vgtal planter, particulirement des varits indignes, pour le boisement et le reboisement et pour amliorer le rendement durable des forts; g) Mettre au point des procds pour accrotre la quantit de matriel vgtal planter rsistant aux nuisances, aux fins de remise en tat des terres et de conservation des sols; h) Dans la lutte contre les parasites, promouvoir les mthodes intgres faisant appel une utilisation judicieuse des agents biologiques; i) Promouvoir l'utilisation d'engrais biologiques appropris dans le cadre des programmes nationaux concernant les engrais; j) Promouvoir le recours aux biotechniques idoines pour la conservation et l'tude scientifique de la diversit biologique et l'utilisation durable des ressources biologiques; k) Mettre au point des techniques facilement applicables pour le traitement des eaux uses et des dchets organiques; l) Mettre au point de nouvelles techniques pour le tri rapide des organismes ayant des proprits biologiques utiles; m) Promouvoir de nouvelles biotechniques pour exploiter des ressources minrales en mnageant l'environnement de faon durable. b) Donnes et information 16.24 Des mesures devraient tre prises pour accrotre l'accs aux informations existant sur les biotechniques ainsi qu'aux facilits offertes par les bases de donnes mondiales. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 16.25Les gouvernements devraient, l'chelon appropri, avec l'appui des organisations internationales et rgionales comptentes : a) Renforcer les capacits en matire de recherche, de formation et de dveloppement, en particulier dans les pays en dveloppement, afin d'pauler les activits prvues au titre de ce domaine d'activit; b) Mettre au point des mcanismes permettant l'expansion et la diffusion de biotechniques cologiquement rationnelles ayant peut-tre un potentiel commercial limit, mais trs importantes pour l'environnement, notamment court terme; c) Renforcer la coopration, y compris par des transferts de biotechniques, entre les pays participants, aux fins du renforcement des capacits; d) Mettre au point des mesures de scurit appropries en fonction du domaine d'activit D, en tenant compte des considrations thiques. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 16.26Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ un milliard de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 10 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques* c) Mise en valeur des ressources humaines 16.27Les activits dans ce domaine augmenteront la demande de personnel qualifi. Il conviendra d'accrotre l'appui aux programmes de formation existants, par exemple au niveau des universits et des instituts techniques, ainsi que les changes de personnel qualifi entre les pays et entre les rgions. De nouveaux programmes de formation ou des programmes additionnels devront galement tre mis au point, par exemple pour le personnel technique et d'appui. Il importe galement d'amener d'urgence les dcideurs, au sein des gouvernements comme des institutions financires ou autres, mieux comprendre les principes biologiques et leurs incidences politiques. * Voir paragraphes 16.23 16.25 ci-dessus. d) Renforcement des capacits 16.28Les institutions pertinentes devront tre dotes des responsabilits et des capacits voulues (du point de vue politique et financier et en matire de personnel) pour entreprendre les activits susmentionnes et pour rpondre dynamiquement l'volution des procds biotechniques (voir le domaine d'activit E). D. Renforcer la scurit et laborer des mcanismes internationaux de coopration Principes d'action 16.29Il y a lieu d'aller plus loin dans l'laboration de principes devant prsider l'apprciation des risques et la gestion de tous les aspects de la biotechnologie, principes convenir entre pays et qui devraient s'inspirer de ceux labors au niveau national. Ce n'est que lorsque des procdures de scurit et de contrle frontalier satisfaisantes et transparentes auront t mises en place que l'ensemble de la communaut pourra tirer le maximum d'avantages des biotechniques et sera le mieux en mesure d'en accepter les bienfaits et les risques ventuels. Un bon nombre de ces procdures de scurit pourraient reposer sur plusieurs principes fondamentaux tels que : considrer en priorit l'organisme, en se basant sur le principe de la familiarit appliqu dans un cadre souple, en tenant compte des besoins nationaux et en tant conscient que la progression logique est de commencer tape par tape et cas par cas mais sans oublier que l'exprience a montr que, bien souvent, une dmarche plus globale s'impose, en fonction des expriences de la premire priode, ce qui permet notamment de simplifier et d'tablir des catgories; tenir compte en outre de l'valuation et de la gestion des risques et procder une classification selon que l'organisme est utilis en milieu confin ou introduit dans l'environnement. Objectifs 16.30Les activits dans le domaine considr ont pour but d'amliorer la scurit lors de la mise au point, de l'application, de l'change et du transfert des biotechniques, dans le cadre d'un accord international sur les principes appliquer pour l'valuation et la gestion des risques, du point de vue en particulier des questions de sant et d'environnement, avec le maximum de participation du public et compte tenu des considrations d'ordre thique. Activits 16.31Les activits proposes au titre de ce domaine d'activit impliquent une troite coopration internationale. Elles devraient s'appuyer sur les activits envisages ou en cours pour acclrer l'application cologiquement rationnelle des biotechniques, notamment dans les pays en dveloppement. a) Activits lies la gestion 16.32Les gouvernements devraient, au niveau appropri, avec l'appui des organisations internationales et rgionales intresses, du secteur priv, des organisations non gouvernementales et des institutions universitaires et scientifiques : a) Assurer une large diffusion des procdures de scurit existantes en recueillant les informations disponibles et en les adaptant aux besoins particuliers des diffrents pays et rgions; b) Continuer laborer, le cas chant, les procdures de scurit existantes en vue de promouvoir le dveloppement et la classification scientifique dans les domaines de l'valuation et de la gestion des risques (besoins d'information; bases de donnes, procdures d'valuation des risques et conditions remplir en cas de libration; tablissement de conditions de scurit; surveillance et inspections, tenant compte des initiatives nationales, rgionales et internationales en cours, grand soin tant pris d'viter les chevauchements autant que possible); c) Rassembler, actualiser et mettre au point des procdures de scurit compatibles, de manire former un ensemble de principes internationalement convenus, lequel servirait de base aux directives qui seraient suivies en matire de scurit en biotechnologie, compte tenu notamment de la ncessit et de la possibilit d'laborer un accord international et promouvoir l'change d'informations comme fondement de la recherche future, en s'appuyant sur le travail dj entrepris par des organes internationaux et autres organes spcialiss; d) Entreprendre des programmes de formation aux niveaux national et rgional sur l'application des directives techniques proposes; e) Contribuer l'change d'informations sur les procdures requises pour la manipulation sans danger et la gestion des risques et sur les conditions de libration des produits des biotechniques, et cooprer pour la fourniture d'une assistance immdiate dans les cas d'urgence qui pourraient surgir par suite de l'utilisation de produits biotechniques. b) Donnes et information* c) Coopration et coordination internationales et rgionales 16.33 Les gouvernements devraient, au niveau appropri et avec l'appui des organisations internationales et rgionales pertinentes, mieux faire connatre les avantages et risques relatifs des biotechniques. * Voir les paragraphes 16.32 et 16.33. 16.34Les activits suivantes devraient galement tre envisages (voir aussi le paragraphe 16.32) : a) Organiser une ou plusieurs runions rgionales entre pays pour identifier de nouvelles mesures pratiques tendant faciliter la coopration internationale concernant la scurit en biotechnologie; b) Mettre en place un rseau international incorporant des points de contact nationaux, rgionaux et mondiaux; c) Fournir une assistance directe sur demande, par l'intermdiaire du rseau international, en utilisant les rseaux d'information, les bases de donnes et les procdures d'information; d) Etudier la ncessit et la possibilit d'laborer des directives internationalement convenues sur la scurit des librations de produits biotechniques, y compris l'valuation et la gestion des risques, et envisager d'tudier s'il est possible d'laborer des directives qui faciliteraient l'adoption de lgislations nationales sur la responsabilit et l'indemnisation. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 16.35Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 2 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques* c) Mise en valeur des ressources humaines* d) Renforcement des capacits 16.36 Il faudrait fournir une aide technique et financire internationale approprie et faciliter la coopration technique avec les pays en dveloppement en vue de mettre en place l'chelon national des capacits techniques de gestion, de planification et d'administration pour appuyer les activits entreprises dans le domaine considr (voir galement le domaine d'activit E). * Voir le paragraphe 16.32. E. Cration de mcanismes permettant la mise au point et l'application cologiquement rationnelle des biotechniques Principes d'action 16.37Pour acclrer la mise au point et l'application des biotechniques, en particulier dans les pays en dveloppement, un effort rsolu s'imposera afin de renforcer les capacits institutionnelles aux niveaux national et rgional. Dans les pays en dveloppement, les facteurs habilitants (capacits de formation, connaissances techniques, infrastructures et financement de la recherche-dveloppement, potentiel industriel, capitaux - y compris les capitaux-risques -, protection de la proprit intellectuelle et connaissances dans les domaines comme l'tude des marchs, l'valuation des techniques, l'valuation socio-conomique et l'valuation en matire de scurit) laissent souvent dsirer. Il faudra par consquent s'efforcer de renforcer les capacits dans ces domaines et dans d'autres et assortir ces efforts d'un soutien financier appropri. Il est donc ncessaire de renforcer les capacits endognes des pays en dveloppement par de nouvelles initiatives internationales d'appui la recherche en vue d'acclrer la mise au point et l'application de biotechniques tant nouvelles que traditionnelles afin de rpondre aux besoins d'un dveloppement durable aux niveaux local, national et rgional. Des mcanismes nationaux permettant au grand public de formuler des opinions biens informes sur la recherche en biotechnologie et sur l'application des biotechniques devraient faire partie de ce processus. 16.38Certaines activits menes aux niveaux national, rgional et mondial portent dj sur les questions voques dans les domaines d'activit A, B, C, et D ainsi que sur la fourniture, aux diffrents pays, de conseils sur l'laboration de directives nationales et de systmes pour l'application de ces directives. Toutefois, ces activits ne sont gnralement pas coordonnes et font intervenir nombre d'organisations, de priorits, de commettants, de calendriers, de sources de financement et de contraintes financires. Il faudra adopter une approche plus cohrente et plus coordonne pour exploiter au mieux les ressources disponibles. Comme dans le cas de la plupart des technologies nouvelles, la recherche en biotechnologie et les applications de ses rsultats pourraient avoir d'importantes rpercussions, positives et ngatives, sur les plans socio-conomique et culturel. En vue d'une bonne gestion des consquences des transferts de biotechnologie, il convient de dterminer avec prcision ces rpercussions, ds les premiers stades de la mise au point des biotechniques. Objectifs 16.39Les objectifs sont les suivants : a) Promouvoir la mise au point et les applications des biotechniques, en particulier dans les pays en dveloppement : i) En renforant les efforts dploys actuellement aux niveaux national, rgional et mondial; ii) En apportant le soutien ncessaire la biotechnique aux niveaux national et international, particulirement pour ce qui a trait la recherche-dveloppement; iii) En sensibilisant le public aux avantages et risques relatifs la biotechnique de manire contribuer au dveloppement durable; iv) En contribuant crer un climat favorable aux investissements, au dveloppement du potentiel industriel et la distribution/ commercialisation de la production; v) En encourageant les changes de spcialistes scientifiques entre tous les pays et en dissuadant l'exode des comptences; vi) En accordant aux mthodes et connaissances traditionnelles des populations autochtones et de leurs collectivits la place qui est la leur et en les encourageant et en veillant ce que ces populations aient leur part des avantages conomiques et commerciaux rsultant de la mise au point de biotechniques 9/; b) Dgager les moyens permettant d'intensifier les efforts en cours, en tirant parti dans la mesure du possible des mcanismes existants, particulirement l'chelle rgionale, afin d'tablir la nature prcise d'initiatives additionnelles ncessaires, en particulier en ce qui concerne les pays en dveloppement, et d'laborer des stratgies d'intervention appropries, et notamment des propositions tendant crer de nouveaux mcanismes internationaux; c) Mettre en place de nouveaux mcanismes - ou adapter ceux qui existent - en vue d'valuer les conditions de scurit et les risques l'chelle locale, rgionale et internationale, selon que de besoin. Activits a) Activits lies la gestion 16.40Les gouvernements, au niveau appropri, avec l'appui des organisations internationales et rgionales, du secteur priv, des organisations non gouvernementales et des niveaux universitaires et scientifiques, devraient : a) Elaborer des politiques et mobiliser des ressources additionnelles pour faciliter l'accs aux nouvelles biotechniques, en particulier pour les pays en dveloppement et entre ces pays; b) Raliser des programmes visant sensibiliser davantage le public et les principaux dcideurs aux avantages et aux risques relatifs qui pourraient dcouler de l'application cologiquement rationnelle des biotechniques; c) Etudier d'urgence les mcanismes, programmes et activits existant aux niveaux national, rgional et mondial afin d'identifier leurs points forts, leurs points faibles et leurs lacunes et d'valuer les besoins prioritaires des pays en dveloppement; d) Entreprendre d'urgence une analyse complmentaire critique en vue d'identifier les moyens de renforcer dans les pays en dveloppement et grce une coopration entre eux les capacits endognes permettant d'assurer une application cologiquement rationnelle des biotechniques, y compris, dans un premier temps, les moyens de consolider les mcanismes existants, particulirement l'chelle rgionale, et, par la suite, la possibilit de crer des mcanismes internationaux, tels que des centres rgionaux pour la biotechnique; e) Elaborer des plans stratgiques pour rsoudre des problmes bien prcis en procdant aux travaux de recherche ncessaires ainsi qu' la mise au point et la commercialisation des produits; f) Etablir au besoin des normes de qualit additionnelles pour les applications et les produits biotechniques. b) Donnes et information 16.41Il faudrait entreprendre les activits suivantes : faciliter et amliorer le cas chant l'accs des pays en dveloppement, en particulier, aux systmes actuels de diffusion de l'information; rendre, si ncessaire, leurs propres systmes plus accessibles; et envisager la mise au point d'un rpertoire des informations. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 16.42Les gouvernements, au niveau qui s'impose, avec l'aide des organisations internationales et rgionales, devraient concevoir de nouvelles actions en vue de dgager les domaines prioritaires de recherche, en fonction de problmes prcis, et faciliter l'accs, notamment aux pays dvelopps et entre ces pays, aux biotechniques nouvelles, dans le cadre des activits menes par ces pays, et dans le but de renforcer les capacits endognes et d'appuyer la mise en place de capacits institutionnelles et de recherche dans ces pays. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 16.43Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 5 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ontpas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 16.44Il faudra organiser aux niveaux rgional et international des ateliers, des colloques, des sminaires et d'autres formes d'changes entre les milieux scientifiques sur certains thmes prioritaires et utiliser pleinement les comptences scientifiques et techniques existant dans chaque pays pour faciliter ces changes. c) Mise en valeur des ressources humaines 16.45Il faudra identifier les besoins de formation et de perfectionnement du personnel et mettre au point des programmes additionnels de formation sur les plans national, rgional et international, en particulier dans les pays en dveloppement. Ces activits devraient tre tayes par une intensification de la formation tous les niveaux : deuxime et troisime cycles universitaires et au-del , et au niveau des techniciens et du personnel d'appui, en particulier en ce qui concerne la formation d'une main-d'oeuvre qualifie pour les services de consultant, la conception, les tudes techniques et les tudes de march. Il faudra galement mettre en place des programmes de recherche permettant des enseignants de former des chercheurs et des techniciens dans des instituts de hautes tudes situs dans diffrents pays du monde. Il faudra galement instituer des systmes permettant d'accorder rcompenses, encouragements et considration aux chercheurs et aux techniciens (voir par. 16.44 ci-dessus). Il faudra aussi amliorer les conditions de travail au niveau national dans les pays en dveloppement pour encourager le personnel qualifi rester sur place. La socit civile doit tre informe de l'impact social et culturel de la mise au point et de l'application des biotechniques. d) Renforcement de la capacit 16.46Dans de nombreux pays, la recherche-dveloppement en biotechniques s'effectue des niveaux trs perfectionns et pratiques la fois. Il faudra s'efforcer de veiller ce que les infrastructures ncessaires pour la recherche, la promotion et la technologie soient dcentralises. La collaboration internationale et rgionale dans le domaine de la recherche-dveloppement fondamentale et applique doit galement tre renforce, et des efforts devraient tre faits pour veiller ce que les infrastructures nationales et rgionales soient pleinement utilises. Ces institutions existent dj dans certains pays, et il devrait tre possible de les utiliser pour la formation et les projets conjoints de recherche. Il faudra, en particulier dans les pays en dveloppement, renforcer les universits, les coles techniques et les instituts locaux de recherche pour assurer la mise au point des biotechniques et les services visant en promouvoir l'application. Notes 1/ Voir chap. 15 (Prservation de la diversit biologique). 2/ Voir chap. 14 (Promotion d'un dveloppement agricole et rural durable). 3/ Voir chap. 11 (Lutte contre le dboisement). 4/ Voir chap. 34 (Transfert de techniques cologiquement rationnelles, coopration et cration de capacits). 5/ Voir chap. 6 (Protection et promotion de la sant). 6/ Voir chap. 21 (Gestion cologiquement rationnelle des dchets solides et questions relatives aux eaux uses). 7/ Voir chap. 10 (Conception intgre de la planification et de la gestion des terres). 8/ Voir chap. 18 (Protection des ressources en eau douce et de leur qualit : application d'approches intgres de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau). 9/ Voir chap. 26 (Reconnaissance et renforcement du rle des populations autochtones et de leurs communauts). Chapitre 17 PROTECTION DES OCEANS ET DE TOUTES LES MERS - Y COMPRIS LES MERS FERMEES ET SEMI-FERMEES - ET DES ZONES COTIERES ET PROTECTION, UTILISATION RATIONNELLE ET MISE EN VALEUR DE LEURS RESSOURCES BIOLOGIQUES 17.1 Le milieu marin, y compris les ocans et toutes les mers, et les zones ctires adjacentes, forme un tout et constitue un lment essentiel du systme permettant la vie sur Terre. C'est un capital qui offre des possibilits de dveloppement durable. Le droit international, tel qu'il se traduit dans les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer 1/, 2/ mentionnes dans le prsent chapitre d'Action 21, nonce les droits et obligations des Etats et constitue l'assise internationale sur laquelle doivent s'appuyer les efforts visant protger et mettre en valeur de faon durable le milieu marin, les zones ctires et leurs ressources. Cela suppose l'adoption de nouvelles stratgies de gestion et de mise en valeur des mers et ocans et des zones ctires aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, stratgies qui doivent tre intgres et axes la fois sur la prcaution et la prvision, comme le montrent les domaines d'activits suivants 3/ : a) Gestion intgre et dveloppement durable des zones ctires, y compris de la zone conomique exclusive; b) Protection du milieu marin; c) Exploitation durable et conservation des ressources biologiques marines en haute mer; d) Exploitation durable et conservation des ressources biologiques marines relevant de la juridiction nationale; e) Examen des incertitudes fondamentales concernant la gestion du milieu marin et les changements climatiques; f) Renforcement de la coopration et de la coordination internationales, notamment au niveau rgional; g) Dveloppement durable des petites zones insulaires. 17.2 La mise en oeuvre, par les pays en dveloppement, des activits ci-aprs devra correspondre au niveau des capacits technologiques et financires de chacun d'entre eux et l'ordre de priorit qu'ils ont fix dans l'affectation des ressources aux besoins du dveloppement, et dpendra en dernire analyse des transferts de technologie et des moyens financiers ncessaires qui sont mis leur disposition. DOMAINES D'ACTIVITE A. Gestion intgre et dveloppement durable des zones ctires et marines, y compris de la zone conomique exclusive Principes d'action 17.3 La zone ctire contient des habitats productifs d'une grande diversit, importants pour les tablissements humains, le dveloppement et la subsistance des populations locales. Plus de la moiti de la population mondiale vit moins de 60 kilomtres d'une cte, et cette proportion pourrait atteindre les trois quarts en 2020. Nombre de pauvres s'entassent dans les zones littorales qui renferment des ressources vitales pour de nombreuses collectivits locales et populations autochtones. La zone conomique exclusive est aussi une zone importante o les Etats grent la mise en valeur et la prservation des ressources naturelles au bnfice de leur peuple. Dans les petits Etats insulaires, c'est elle qui se prte le mieux aux activits de dveloppement. 17.4 Malgr les efforts dploys aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, il s'avre que les stratgies actuelles en matire de gestion des ressources marines et ctires ne permettent pas toujours de parvenir un dveloppement durable et, dans diverses parties du monde, on assiste la dgradation et l'rosion rapides de l'environnement ctier. Objectifs 17.5 Les Etats ctiers proclament leur attachement une gestion intgre et la mise en valeur durable des zones ctires et de l'environnement marin relevant de leur juridiction nationale. C'est pourquoi il est ncessaire notamment de mener les activits ci-aprs : a) Intgrer la politique et le processus dcisionnel en y associant toutes les parties en cause, de manire promouvoir la compatibilit et l'quilibre entre les diffrentes utilisations; b) Recenser les utilisations actuelles et prvues des zones ctires et leurs interactions; c) Concentrer l'attention sur des questions bien prcises relatives la gestion des ctes; d) Prendre les mesures prventives et les prcautions voulues dans la planification et l'excution des projets, y compris l'valuation pralable et l'observation systmatique des incidences de grands projets; e) Promouvoir l'laboration et l'application de mthodes, telles que les comptes de patrimoine naturel et la comptabilit cologique, qui rendent compte des changements de valeur dus l'utilisation des zones ctires et marines - pollution, rosion marine, perte des ressources et destruction d'habitats par exemple; f) Permettre, dans toute la mesure du possible, aux particuliers, aux groupes et aux organismes intresss d'accder l'information pertinente et offrir des possibilits de consultation et de participation la planification et la prise de dcisions aux niveaux appropris. Activits a) Activits lies la gestion 17.6 Chaque Etat ctier devrait envisager de crer ou, le cas chant, de renforcer les mcanismes de coordination appropris (par exemple un organe de planification de haut niveau) pour la gestion intgre et le dveloppement durable des zones ctires et marines et de leurs ressources, aux niveaux la fois local et national. Il s'agirait notamment de consultations, selon que de besoin, avec les milieux universitaires et le secteur priv, les organisations non gouvernementales, les collectivits locales, les utilisateurs et les populations autochtones. Ces mcanismes nationaux pourraient notamment : a) Formuler et appliquer les politiques d'utilisation des terres et de l'eau et d'implantation; b) Mettre en oeuvre les plans et programmes de gestion intgre des zones ctires et marines et de dveloppement durable aux niveaux appropris; c) Etablir des profils des ctes en indiquant les zones critiques, notamment les zones rodes, les modes d'volution des processus physiques, les conflits entre utilisateurs et les priorits en matire d'amnagement; d) Evaluer pralablement l'impact sur l'environnement et observer et suivre systmatiquement les grands projets et tenir compte systmatiquement des rsultats lors de la prise des dcisions; e) Etablir des plans d'urgence pour les catastrophes naturelles et lies aux activits humaines, notamment les effets probables d'un ventuel changement climatique et d'une lvation du niveau de la mer ainsi que des plans d'urgence en cas de dgradations et pollution artificielles de l'environnement, y compris les dversements d'hydrocarbures et autres matriaux; f) Amliorer les tablissements humains ctiers, en particulier en ce qui concerne le logement, l'eau potable et le traitement et l'vacuation des eaux uses, des dchets solides et des effluents industriels; g) Evaluer priodiquement l'impact de facteurs et phnomnes externes, pour que les objectifs de gestion intgre et de dveloppement durable des zones ctires et de l'environnement marin puissent tre atteints; h) Protger et restaurer les habitats vitaux dtriors; i) Intgrer des programmes sectoriels de dveloppement durable dans les domaines des tablissements humains, de l'agriculture, du tourisme, de la pche, des activits portuaires et industrielles utilisant ou affectant la zone ctire; j) Adapter l'infrastructure et crer des emplois diffrents; k) Mettre en valeur et former les ressources humaines; l) Lancer des programmes d'ducation, de sensibilisation et d'information du public; m) Promouvoir les technologies cologiquement rationnelles et les pratiques durables; n) Formuler et appliquer simultanment des critres de qualit de l'environnement. 17.7 Avec l'aide des organisations internationales, s'ils la demandent, les Etats ctiers devraient prendre des mesures pour prserver la diversit biologique et la productivit des espces et des habitats marins relevant de leur juridiction nationale : entre autres, tudes de la diversit biologique des mers, inventaires des espces menaces d'extinction et des habitats ctiers et marins vitaux, cration et gestion de zones protges et encouragement la recherche scientifique et la diffusion de ses rsultats. b) Donnes et information 17.8 Les Etats ctiers devraient, selon que de besoin, amliorer leur capacit de collecte, analyse, valuation et utilisation d'informations pour l'utilisation durable des ressources, s'agissant notamment de l'impact sur l'environnement d'activits affectant les zones ctires et marines. Etant donn l'intensit et l'ampleur des changements qui se produisent dans les zones ctires et marines, il faudrait privilgier l'information aux fins de la gestion. A cette fin, il faudra notamment : a) Crer et maintenir des bases de donnes pour l'valuation et la gestion des zones ctires, des mers et de leurs ressources; b) Dfinir des indicateurs socio-conomiques et cologiques; c) Procder des valuations priodiques de l'environnement des zones ctires et marines; d) Etablir et tenir jour des profils des ressources, des activits, des utilisations, des habitats et des zones protges dans les zones ctires selon les critres du dveloppement durable; e) Echanger des donnes et des informations. 17.9 Il convient de renforcer la coopration avec les pays en dveloppement et, le cas chant, avec des mcanismes sous-rgionaux et rgionaux pour les mettre mieux en mesure de mener bien les activits numres ci-dessus. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 17.10Sur une base bilatrale et, le cas chant, l'intrieur d'un cadre rgional, sous-rgional, interrgional ou mondial, le rle de la coopration et de la coordination internationales est d'encourager et de complter les efforts faits par les Etats ctiers l'chelon national pour promouvoir la gestion intgre et le dveloppement durable des zones marines et ctires. 17.11Les Etats devraient cooprer, selon que de besoin, l'laboration de directives nationales pour la gestion et la mise en valeur intgre des zones ctires en se fondant sur l'exprience acquise. Une confrence mondiale sur la mise en commun des donnes d'exprience dans ce domaine pourrait se tenir ds avant 1994. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.12Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 6 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 50 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 17.13 Les Etats devraient cooprer la mise en place des mcanismes ncessaires pour l'observation systmatique des zones ctires, la recherche et la gestion de l'information. Ils devraient diffuser et transfrer aux pays en dveloppement des techniques et des mthodes cologiques de mise en valeur durable des zones ctires et marines. Ils devraient en outre se doter de technologies et de moyens scientifiques et techniques endognes. 17.14.Les organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, selon que de besoin, devraient aider les Etats ctiers, sur leur demande, prendre des mesures en ce sens, en accordant une attention particulire aux pays en dveloppement. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.15.Les Etats ctiers devraient promouvoir et faciliter l'organisation de cours de gestion intgre des zones ctires et marines et de dveloppement durable l'intention des scientifiques, des techniciens, des cadres (notamment l'chelon local), des utilisateurs, des dirigeants, des populations autochtones, des pcheurs, des femmes et des jeunes. Les questions relatives la gestion et l'exploitation ainsi qu' la protection de l'environnement et les problmes de planification locale devraient tre incorpors aux programmes d'tude et aux campagnes de sensibilisation du public, compte dment tenu des connaissances cologiques traditionnelles et des valeurs socioculturelles. 17.16.Les organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, selon que de besoin, devraient aider les Etats ctiers, sur leur demande, dans les domaines indiqus ci-dessus, en accordant une attention particulire aux pays en dveloppement. d) Renforcement des capacits 17.17.Les Etats ctiers devraient bnficier, sur leur demande, d'une entire coopration dans le renforcement de leurs capacits et, le cas chant, ce domaine devrait tre incorpor la coopration bilatrale et multilatrale pour le dveloppement. Les Etats ctiers pourraient envisager notamment de : a) Veiller au renforcement des capacits au niveau local; b) Consulter les administrations locales, le milieu des affaires et les milieux universitaires, les groupes d'utilisateurs et le grand public sur les questions relatives aux zones ctires et marines; c) Coordonner les programmes sectoriels tout en renforant les capacits; d) Recenser les capacits, les moyens et les besoins existants et potentiels en matire de mise en valeur des ressources humaines et d'infrastructure scientifique et technique; e) Dvelopper les moyens scientifiques et techniques et la recherche; f) Promouvoir et faciliter l'ducation et la mise en valeur des ressources humaines; g) Promouvoir des centres hautement spcialiss dans la gestion intgre des ressources marines et ctires; h) Encourager des programmes et des projets de dmonstration pilotes de gestion intgre des zones ctires et marines. B. Protection du milieu marin Principes d'action 17.18.La dgradation du milieu marin peut avoir diverses origines. La pollution d'origine tellurique reprsente 70 % de la pollution marine, tandis que le transport maritime et l'immersion en mer reprsentent 10 % chacun. Les contaminants qui menacent le plus le milieu marin sont - dans des proportions qui varient selon la situation des diffrents pays ou rgions - les eaux uses, les nutriments, les composs organiques de synthse, les sdiments, les dchets et les matires plastiques, les mtaux, les radionuclides, le ptrole et les hydrocarbures, ainsi que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Bon nombre de substances polluantes d'origine tellurique posent des problmes particuliers pour le milieu marin, en ce sens qu'elles combinent toxicit, persistance et bioaccumulation dans la chane alimentaire. Il n'existe l'heure actuelle aucun dispositif mondial consacr aux problmes de la pollution marine d'origine tellurique. 17.19.La dgradation du milieu marin peut aussi tre due diverses activits terrestres. Les tablissements humains, les modes d'utilisation du sol, la construction d'infrastructures ctires, l'agriculture, la foresterie, l'urbanisation, le tourisme et l'industrie peuvent avoir des rpercussions sur le milieu marin. L'rosion et l'envasement ctiers sont particulirement proccupants. 17.20.La pollution des mers est due aussi aux transports et aux activits maritimes. Quelque 600 000 tonnes d'hydrocarbures sont rejets dans les ocans chaque anne par suite d'oprations normales lies l'exploitation des navires, d'accidents et de rejets illicites. S'agissant des activits d'exploitation ptrolire et gazire en mer, les rejets des salles des machines font actuellement l'objet d'une rglementation internationale, et six conventions rgionales ont t examines en ce qui concerne la lutte contre les rejets des plates-formes. De par la nature et l'ampleur de leurs incidences sur l'environnement, les activits de prospection et de production ptrolires en mer ne sont gnralement responsables que d'une trs faible fraction de la pollution marine. 17.21.Pour prvenir la dgradation du milieu marin, il convient d'adopter une dmarche axe sur la prcaution et la prvision plutt qu'une dmarche corrective, ce qui suppose, notamment, l'adoption de mesures de prcaution, la ralisation d'tudes d'impact sur l'environnement, le recours des techniques de production non polluantes, le recyclage, le contrle des dchets et leur rduction, la construction ou l'amlioration des installations de traitement des eaux uses, la dfinition de critres de gestion de qualit pour lamanipulation approprie des substances dangereuses, et l'adoption d'une dmarche globale pour lutter contre les facteurs nocifs dans l'air, la terre et l'eau. Tout cadre de gestion doit prvoir l'amlioration de l'habitat humain dans les zones ctires, ainsi que la gestion et l'amnagement intgrs de ces zones. Objectifs 17.22.Les Etats, conformment aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer relatives la protection et la prservation du milieu marin, s'engagent, en accord avec leurs politiques et priorits et dans les limites de leurs ressources, prvenir et rduire la dgradation du milieu marin et lutter contre cette dgradation, afin de maintenir et amliorer les capacits nourricires et productives de celui-ci. A cette fin, il faut : a) Appliquer des mthodes bases sur la prvention, la prcaution et la prvision en vue d'viter la dgradation du milieu marin, ainsi que de rduire les risques d'effets nuisibles long terme ou irrversibles sur ce milieu; b) Faire en sorte que les activits qui pourraient avoir des incidences nuisibles importantes sur le milieu marin soient values pralablement; c) Intgrer la protection du milieu marin aux politiques pertinentes touchant l'environnement gnral et le dveloppement socio-conomique; d) Mettre au point, en cas de besoin, des mesures d'incitation conomique favorisant l'application de technologies non polluantes et d'autres moyens compatibles avec l'internalisation des cots cologiques, le principe "pollueur-payeur" par exemple, afin d'viter la dgradation du milieu marin; e) Amliorer le niveau de vie des populations des zones ctires, en particulier dans les pays en dveloppement, afin de contribuer rduire la dgradation du milieu ctier et marin. 17.23.Les Etats conviennent que, pour soutenir les efforts que les pays en dveloppement feraient en vue d'appliquer cet engagement, il faudra leur fournir des ressources financires supplmentaires, au moyen de mcanismes internationaux appropris, et leur faciliter l'accs des technologies moins polluantes et aux travaux de recherche pertinents. Activits a) Activits lies la gestion Prvention et rduction de la dgradation du milieu marin due des activits terrestres et lutte contre cette dgradation 17.24.Pour s'acquitter de leur engagement s'attaquer la dgradation du milieu marin due des activits terrestres, les Etats devraient prendre des mesures au niveau national et, selon qu'il conviendra, aux niveaux rgional et sous-rgional, en conjonction avec les mesures d'application du programme A, et tenir compte des Lignes directrices de Montral pour la protection du milieu marin contre la pollution d'origine tellurique. 17.25.A cette fin, les Etats, avec le soutien des organisations internationales scientifiques, techniques et financires qui s'occupent des questions d'environnement, devraient cooprer en vue, notamment : a) D'envisager de mettre jour, de renforcer et de dvelopper les Lignes directrices de Montral, selon qu'il conviendra; b) D'valuer l'efficacit des accords et plans d'action rgionaux existants, le cas chant, afin de dfinir les moyens de renforcer les mesures ncessaires pour prvenir et rduire la dgradation du milieu marin due des activits terrestres et lutter contre cette dgradation; c) D'entreprendre et de promouvoir, le cas chant, l'laboration de nouveaux accords rgionaux; d) De mettre au point des formules de conseils sur les techniques de lutte contre les principaux types de pollution d'origine tellurique du milieu marin, en fonction des donnes scientifiques les plus fiables; e) D'laborer de grandes orientations l'intention des mcanismes mondiaux de financement comptents; f) D'identifier d'autres mesures qui requirent une coopration internationale. 17.26.Le Conseil d'administration du PNUE est invit convoquer, ds que possible, une runion intergouvernementale sur la protection du milieu marin contre la pollution due des activits terrestres. 17.27.En ce qui concerne les eaux d'gouts, les mesures prioritaires envisager par les Etats pourraient consister, notamment, : a) Tenir compte des questions d'assainissement lors de la formulation ou du rexamen des plans de mise en valeur des zones ctires, y compris les plans de peuplement; b) Construire des installations de traitement et les entretenir conformment aux politiques nationales et en fonction des capacits et de la coopration internationale disponibles; c) Rpartir des points de dversement sur le littoral de faon maintenir un niveau acceptable de qualit de l'environnement et faire en sorte que les lieux de conchyliculture, les prises d'eau et les zones de baignade ne soient pas exposs des agents pathognes; d) Promouvoir des cotraitements cologiquement rationnels des effluents mnagers et industriels compatibles, en mettant en place, chaque fois que possible, des contrles de l'entre des effluents incompatibles avec le systme; e) Promouvoir le traitement primaire des eaux d'gouts municipales dverses dans les cours d'eau, les estuaires et la mer, ou application d'autres mthodes appropries selon les sites; f) Adopter et amliorer des programmes de rglementation et de surveillance locaux, nationaux, sous-rgionaux et rgionaux, en tant que de besoin, pour contrler le rejet des effluents, en adoptant des directives minima concernant les eaux d'gouts et des critres de qualit de l'eau qui tiennent dment compte des caractristiques des eaux rceptrices et du volume et du type des polluants. 17.28.En ce qui concerne les autres sources de pollution, les Etats pourraient envisager en premier lieu les mesures suivantes : a) Etablir des programmes de rglementation et de surveillance - ou amliorer ceux qui existent, selon le cas - pour limiter les rejets d'effluents et les missions de polluants, avec notamment mise au point et application de techniques de contrle et de recyclage; b) Contribuer maintenir la qualit de l'environnement un niveau acceptable en encourageant les valuations de risques et d'impact sur le milieu; c) Encourager, l o il y a lieu, les valuations et la coopration rgionales face aux missions ponctuelles de polluants provenant de nouvelles installations; d) Faire cesser les missions ou rejets de composs organohalogns qui risquent de s'accumuler dangereusement dans le milieu marin; e) Rduire les missions ou rejets d'autres composs organiques de synthse qui risquent de s'accumuler dangereusement dans le milieu marin; f) Favoriser le contrle des rejets d'azote et de phosphore rsultant de l'activit humaine qui crent dans les eaux ctires des phnomnes, par exemple l'eutrophisation, qui menacent le milieu ou les richesses marines; g) Cooprer, par des apports financiers et techniques, avec les pays en dveloppement pour contrler et rduire le plus possible les substances et dchets toxiques persistants ou bioaccumulatifs et pour mettre en place des systmes d'limination des dchets au sol qui soient sans danger pour l'environnement et remplacent le dversement en mer; h) Participer la mise au point et l'application de techniques et modes d'utilisation des sols qui soient cologiquement rationnels et limiter le ruissellement vers les cours d'eau et les estuaires d'effluents qui pollueraient ou endommageraient le milieu marin; i) Encourager l'utilisation de pesticides et d'engrais qui soient moins nocifs pour l'environnement de mme que le remplacement par d'autres mthodes des moyens actuels de lutte contre les ravageurs, et envisager d'interdire ceux de ces produits qui dgradent l'environnement; j) Adopter aux niveaux national, sous-rgional et rgional de nouvelles mesures pour freiner les missions de polluants manant de sources diffuses, ce qui impose de fortement modifier la gestion des eaux uses et des dchets, de mme que les modes de culture, d'exploitation minire, de construction et de transport. 17.29.En ce qui concerne la destruction physique de zones ctires et marines entranant une dgradation du milieu marin, il faudrait en priorit contrler et prvenir l'rosion et l'ensablement provoqus par des activits humaines et notamment par les techniques et modes d'utilisation des sols et de construction. Il faudrait favoriser de bonnes mthodes de gestion des bassins de faon prvenir, endiguer et rduire la dgradation du milieu marin. Action prventive et lutte contre la dgradation du milieu marin due des activits en mer 17.30.Les Etats, agissant sur le plan individuel, bilatral, rgional ou multilatral et dans le cadre de l'OMI et des autres organisations internationales comptentes, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, selon qu'il conviendra, devraient dterminer les mesures supplmentaires ncessaires prendre pour remdier la dgradation du milieu marin. Ainsi, il faudrait : a) Pour viter les dommages causs par la navigation : i) Encourager ratifier et appliquer plus largement les conventions et protocoles rgissant la navigation; ii) Favoriser cette ratification et cette application en aidant les Etats qui en feraient la demande surmonter les obstacles auxquels ils disent se heurter; iii) Contribuer la surveillance de la pollution marine cause par les navires, en particulier par les dversements illgaux (par exemple surveillance arienne), en aidant faire respecter plus strictement les dispositions de la MARPOL applicables ces immersions; iv) Evaluer l'tat de la pollution cause par les navires dans les zones particulirement sensibles dfinies par l'OMI et agir en vue de mettre en oeuvre, lorsque cela est ncessaire, des mesures applicables dans les zones afin de veiller ce que soient respectes les rglementations internationales gnralement acceptes; v) Faire respecter les aires tablies l'intrieur des zones conomiques exclusives des Etats ctiers (en obissant aux rgles du droit international), afin de protger et prserver les cosystmes rares ou fragiles, par exemple les rcifs coraliens et les mangroves; vi) Envisager d'adopter les rgles qui conviennent pour limiter les rejets d'eau de ballast afin d'viter la prolifration d'organismes allognes; vii) Favoriser la scurit de la navigation en tablissant des relevs cartographiques corrects des ctes et des routes maritimes; viii) Dterminer si des rglements internationaux plus stricts sont ncessaires pour minimiser les risques d'accidents et de pollution que prsentent les cargos (notamment les navires-citernes de fort tonnage); ix) Encourager l'OMI et l'AIEA collaborer pour mener bien l'tude d'un ensemble de rgles applicables au transport bord de navires de combustible nuclaire irradi contenu dans des rcipients; x) Rviser et mettre jour le Recueil de rgles de scurit de l'OMI applicables aux navires de commerce nuclaires et tudier la meilleure faon de faire appliquer des rgles rvises; xi) Appuyer l'action de l'OMI, qui a entrepris de dfinir les mesures qui conviennent pour rduire la pollution atmosphrique cause par les navires; xii) Appuyer l'action de l'OMI, qui a entrepris d'laborer un rgime international du transport maritime de substances dangereuses ou toxiques, et tudier si des fonds de compensation analogues au dispositif tabli, en vertu de la Convention portant cration d'un fonds international d'indemnisation pour les dommages dus la pollution par les hydrocarbures conviendraient pour faire face aux dommages causs l'environnement par des substances autres que les hydrocarbures; b) Pour viter les dommages causs par l'immersion des dchets : i) Encourager ratifier et appliquer plus largement les conventions en la matire, et y participer davantage, notamment en mettant au point sans attendre une stratgie se rapportant la Convention de Londres sur l'immersion des dchets; ii) Encourager les parties la Convention de Londres prendre les mesures qui conviennent pour faire cesser l'incinration et le dversement dans les ocans de substances dangereuses; c) Pour viter les dommages causs par les installations ptrolires et gazires en mer, faire le point de la rglementation actuelle applicable aux rejets et missions de polluants et en matire de scurit et tudier s'il convient de prendre des mesures supplmentaires; d) Pour viter les dommages causs par l'activit portuaire, faciliter l'tablissement d'installations portuaires qui recueillent les dchets d'hydrocarbures, les rsidus chimiques et les dchets ordinaires des navires, en particulier dans les zones spciales dfinies dans la MARPOL, et encourager construire dans les ports de plaisance et les ports de pche des installations petite chelle. 17.31.L'OMI et, s'il y a lieu, les autres organismes comptents des Nations Unies, lorsque les Etats concerns le leur demandent, devraient valuer, le cas chant, l'tat de la pollution marine dans les zones de trafic maritime encombr, telles que les dtroits internationaux trafic intense, en vue de faire respecter les rglementations internationales, gnralement acceptes, en particulier celles qui ont trait aux rejets illicites des navires, conformment aux dispositions de la Partie III de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. 17.32.Les Etats devraient prendre des mesures pour rduire la pollution des eaux provoque par les composs organostanniques prsents dans les peintures antisalissure. 17.33.Les Etats devraient envisager de ratifier la Convention sur la prparation, la lutte et la coopration en matire de pollution par les hydrocarbures, qui prvoit l'tablissement aux chelons national et international de plans d'intervention d'urgence - et notamment la constitution de rserves de matriel ncessaire en cas de mare noire et la formation de personnel - et ventuellement de l'tendre aux cas de contamination chimique. 17.34.Les Etats devraient intensifier la coopration internationale pour renforcer ou tablir, selon que de besoin, en coopration avec les organisations intergouvernementales, sous-rgionales, rgionales ou mondiales et, selon qu'il conviendra, les organisations industrielles comptentes, des centres et/ou, le cas chant, des dispositifs rgionaux qui permettent de parer aux effets des mares noires ou des contaminations chimiques. b) Donnes et information 17.35.Les Etats devraient, le cas chant, et dans la mesure o leurs capacits techniques et scientifiques et leurs ressources le leur permettent, procder l'observation systmatique de l'tat du milieu marin. A cette fin, ils devraient, selon qu'il conviendra, envisager : a) De mettre en place des systmes d'observation systmatique permettant de mesurer la qualit du milieu marin, y compris les causes et les effets de sa dgradation, en tant qu'outil d'aide la gestion; b) D'changer rgulirement des informations sur la dgradation du milieu marin lie aux activits terrestres et maritimes, et sur les mesures prendre pour prvenir, matriser et rduire cette dgradation; c) De soutenir et d'largir les programmes internationaux d'observation systmatique, tels que le programme de surveillance des moules, en tirant parti des installations existantes et en accordant une attention particulire aux pays en dveloppement; d) D'tablir un centre d'change d'informations sur la lutte contre la pollution marine, notamment les processus et technologies permettant de lutter contre cette pollution et d'appuyer leur transfert aux pays en dveloppement et aux autres pays dont les besoins en la matire sont manifestes; e) D'tablir un profil mondial et une base de donnes qui renseignent sur les sources, types, concentrations et effets des polluants rejets dans le milieu marin par les activits terrestres, ctires et maritimes; f) D'allouer des crdits suffisants au titre du renforcement des capacits et des programmes de formation afin d'associer pleinement les pays en dveloppement en particulier tout mcanisme international de collecte, d'analyse et d'utilisation des donnes et de l'information dans le cadre du systme des Nations Unies. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.36.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 200 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 17.37.Les programmes d'action nationaux, rgionaux et sous-rgionaux exigeront, le cas chant, le transfert de technologie, conformment au chapitre 34, et des ressources financires, en particulier en ce qui concerne les pays en dveloppement. Il faudra notamment : a) Aider les industries dfinir et adopter des techniques de production non polluantes ou des techniques antipollution conomiques; b) Planifier, mettre au point et appliquer des techniques peu coteuses et ncessitant peu d'entretien pour l'assainissement et le traitement des eaux uses dans les pays en dveloppement; c) Monter des laboratoires pour l'observation systmatique des effets de l'activit humaine et des autres impacts sur le milieu marin; d) Dterminer les substances appropries pour la lutte contre les mares noires et les contaminations chimiques, notamment les substances et les techniques peu coteuses disponibles localement, pour intervenir en cas d'urgence dans les pays en dveloppement; e) Etudier l'utilisation des composs organohalogns rmanents susceptibles de s'accumuler dans le milieu marin, afin d'identifier ceux pour lesquels il n'existe aucun moyen de contrle appropri et de prparer la dcision prendre concernant le calendrier de retrait progressif, mais le plus court possible, de ces produits; f) Etablir un centre d'change d'informations sur la lutte contre la pollution marine, notamment les processus et technologies permettant de lutter contre cette pollution et d'appuyer leur transfert aux pays en dveloppement et aux autres pays dont les besoins en la matire sont manifestes. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.38.Les Etats, individuellement, en cooprant entre eux ou avec l'appui des organisations internationales, qu'elles soient rgionales, sous-rgionales ou mondiales, selon qu'il conviendra, devraient : a) Assurer la formation du personnel essentiel requis pour assurer une protection adquate du milieu marin, tel qu'il aura t identifi au moyen d'enqutes sur les besoins de formation aux niveaux national, rgional ou sous-rgional; b) Promouvoir l'inclusion des questions relatives la protection du milieu marin dans les programmes d'enseignement maritime; c) Organiser des programmes de formation l'intention du personnel charg d'intervenir en cas de dversement d'hydrocarbures et de produits chimiques, en coopration, le cas chant, avec les industries ptrolires et chimiques; d) Organiser des ateliers sur les aspects cologiques des oprations portuaires et de l'amnagement des ports; e) Renforcer et garantir le financement des centres internationaux nouveaux et existants spcialiss dans l'enseignement maritime professionnel; f) Appuyer et complter, par la coopration bilatrale et multilatrale, les efforts nationaux dploys par les pays en dveloppement pour mettre en valeur leurs ressources humaines dans le domaine de la prvention et de la rduction de la dgradation de l'environnement marin. d) Renforcement des capacits 17.39.Les organismes nationaux de planification et de coordination devraient disposer des moyens et des pouvoirs ncessaires pour tudier les effets sur le milieu marin de toutes les activits terrestres et de toutes les sources de pollution et pour proposer des mesures de contrle appropries. 17.40.Il faudrait renforcer les installations de recherche pour l'observation systmatique de la pollution marine, l'tude des effets sur l'environnement et la formulation de recommandations concernant la lutte contre la pollution, ou, le cas chant, crer de telles installations dans les pays en dveloppement et faire appel des experts locaux pour les grer et les exploiter. 17.41.Des dispositions particulires devront tre prises pour mobiliser suffisamment de ressources financires et techniques afin d'aider les pays en dveloppement prvenir et rsoudre les problmes lis aux activits qui menacent le milieu marin. 17.42.Un mcanisme international devrait tre cr pour financer l'application de techniques appropries de traitement des eaux d'gouts et la construction d'installations de traitement, notamment au moyen de dons ou de prts des conditions librales consentis par des organisations internationales et des fonds rgionaux appropris, rgulirement aliments, au moins en partie, par des redevances. 17.43.En excutant ces activits, on accordera une attention particulire aux problmes des pays en dveloppement, auxquels elles pourraient imposer un fardeau disproportionn tant donn leur manque d'installations, de connaissances spcialises ou de capacits techniques. C. Utilisation durable et conservation des ressources biologiques marines en haute mer Principes d'action 17.44.En 10 ans, les ressources halieutiques de la haute mer se sont considrablement accrues et en sont venues reprsenter environ 5 % du total des quantits dbarques dans le monde. Les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer leur fixent les droits et obligations des Etats en ce qui concerne leur conservation et leur exploitation relatives aux ressources biologiques de la haute mer. 17.45.Toutefois, la gestion des ressources halieutiques de la haute mer, y compris l'adoption, l'application et le suivi de mesures de conservation efficaces, laisse dsirer dans de nombreuses zones, et certaines ressources sont surexploites. On se heurte aux problmes suivants : pche non rglemente, surquipement, taille excessive des flottes, pratique du changement de pavillon permettant de se soustraire aux rgimes de contrle, utilisation d'engins de pche insuffisamment slectifs, manque de fiabilit des bases de donnes et absence gnrale d'une coopration pourtant ncessaire entre les Etats. En ce qui concerne en particulier les grands migrateurs et les stocks qui chevauchent la zone de 200 milles, les Etats dont les ressortissants et les navires se livrent la pche en haute mer doivent prendre les mesures voulues, tout en mettant profit les mcanismes de coopration bilatraux, sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux, pour remdier aux imperfections des mthodes de pche et aux lacunes existant au niveau des connaissances biologiques, des statistiques de la pche et des systmes de traitement des donnes. Par ailleurs, on devrait recourir des mthodes de gestion tenant compte de la multiplicit des espces et de l'interdpendance des stocks, s'agissant en particulier d'tudier les espces en dclin numrique, mais aussi d'identifier les stocks pouvant tre sous-exploits, voire inexploits. Objectifs 17.46.Les Etats s'engagent protger et exploiter durablement les ressources biologiques de la haute mer. A cet effet, il y a lieu : a) De mettre en valeur et d'accrotre le potentiel que reprsentent les ressources biologiques marines pour l'alimentation humaine et pour ce qui est d'atteindre les objectifs du dveloppement conomique et social; b) De maintenir ou de rtablir les stocks des espces exploites des niveaux qui assurent le rendement constant maximal, eu gard aux facteurs cologiques et conomiques pertinents et compte tenu de l'interdpendance des espces; c) De promouvoir la conception et l'utilisation de mthodes et d'engins de pche slectifs qui rduisent au minimum le gaspillage dans l'exploitation des espces vises et les prises fortuites d'individus appartenant des espces non vises; d) D'organiser la surveillance des oprations de pche et de faire appliquer la rglementation les concernant; e) De protger et de rtablir les espces marines menaces d'extinction; f) De prserver les habitats et autres zones cologiquement vulnrables; g) De promouvoir la recherche scientifique concernant les ressources biologiques de la haute mer. 17.47.Le paragraphe 17.46 ci-dessus ne restreint en aucune faon le droit d'un Etat, ou la comptence d'une organisation internationale, selon le cas, d'interdire, de limiter ou de rglementer l'exploitation des mammifres marins en haute mer plus strictement qu'il n'est prvu dans ledit paragraphe. Les Etats coopreront en vue de conserver les mammifres marins et travailleront en particulier la conservation, la gestion et l'tude des ctacs par l'intermdiaire des organisations internationales appropries. 17.48.La capacit des pays en dveloppement d'atteindre les objectifs prcits est tributaire des moyens, notamment financiers, scientifiques et techniques, dont ils disposent. Il faudra organiser leur intention une coopration financire, scientifique et technique l'appui des mesures qu'ils prendront pour raliser ces objectifs. Activits a) Activits lies la gestion 17.49.Les Etats doivent prendre des mesures efficaces, notamment dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale, le cas chant aux niveaux sous-rgional, rgional et mondial, pour veiller ce que la pche hauturire soit gre conformment aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Ils devraient notamment : a) Donner pleinement effet celles de ces dispositions qui concernent les stocks dont les parcours s'tendent aussi bien dans la zone conomique exclusive qu'au-del de celle-ci (stocks qui chevauchent la zone de 200 milles); b) Donner pleinement effet celles de ces dispositions qui concernent les grands migrateurs; c) Ngocier, au besoin, des accords internationaux concernant la gestion et la protection des stocks de poissons; d) Dfinir et dlimiter des units de gestion de la pche; e) Convoquer, ds que possible, une confrence intergouvernementale sous les auspices de l'ONU, compte tenu des activits pertinentes menes aux niveaux sous-rgional, rgional et mondial, afin de promouvoir l'application efficace des dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer sur les stocks de poisson qui chevauchent la zone de 200 milles et les grands migrateurs. La confrence, se fondant notamment sur les tudes scientifiques et techniques de la FAO, devrait identifier et valuer les problmes lis la prservation et la gestion de ces stocks, et tudier les moyens d'amliorer la coopration sur les pches entre les Etats et formuler des recommandations appropries. Les travaux et les rsultats de la confrence devraient tre pleinement conformes aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, en particulier les droits et obligations des Etats ctiers et des Etats menant des activits de pche en haute mer. 17.50.Les Etats devraient veiller ce que les oprations de pche menes en haute mer par des navires battant leurs pavillons respectifs se droulent de manire rduire au minimum les prises fortuites. 17.51.Les Etats devraient prendre, conformment au droit international, les mesures voulues pour surveiller et contrler efficacement les oprations de pche menes en haute mer par des navires battant leurs pavillons respectifs afin d'assurer le respect des rgles de protection et de gestion applicables, notamment celles qui rgissent l'tablissement dans les dlais de rapports complets, dtaills et prcis sur les prises et l'effort de pche. 17.52.Les Etats devraient prendre des mesures compatibles avec le droit international pour dissuader efficacement leurs ressortissants de changer de pavillon pour se soustraire aux rgles de protection et de gestion applicables la pche en haute mer. 17.53.Les Etats devraient interdire l'utilisation de la dynamite, l'empoisonnement et autres mthodes de pche tout aussi abusives. 17.54.Les Etats devraient donner pleinement effet la rsolution 46/215 de l'Assemble gnrale sur la pche aux grands filets plagiques drivants. 17.55.Les Etats devraient prendre des mesures pour augmenter les possibilits qu'offrent les ressources biologiques marines pour l'alimentation humaine en rduisant le gaspillage, les pertes conscutives aux oprations de pche et les rebuts, et en amliorant les techniques de traitement, de distribution et de transport. b) Donnes et information 17.56.Les Etats, avec l'appui des organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devraient, selon que de besoin, cooprer en vue : a) D'amliorer la collecte des donnes ncessaires la protection et l'exploitation rationnelle des ressources biologiques de la haute mer; b) D'changer priodiquement les donnes et informations jour ncessaires pour valuer les ressources halieutiques; c) De mettre au point et d'utiliser conjointement des instruments d'analyse et de prvision, notamment des modles d'valuation des stocks et des modles bioconomiques; d) De dvelopper les programmes de contrle et d'valuation existants ou d'en tablir de nouveaux. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 17.57.Les Etats, par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale ou dans le cadre des organismes de pche rgionaux et sous-rgionaux, selon les cas, et avec l'appui d'autres organisations intergouvernementales internationales, devraient valuer le potentiel de ressources plagiques et tablir des descriptifs de tous les stocks (viss et non viss). 17.58.Les Etats devraient, selon que de besoin, assurer un niveau appropri de coordination et de coopration dans les mers fermes et semi-fermes et entre les organismes de pche intergouvernementaux sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux. 17.59.Il faudrait encourager l'instauration d'une coopration efficace entre les organismes de pche sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux. Si de telles entits n'existent pas, les Etats devraient, selon que de besoin, cooprer en vue de leur cration. 17.60.Les Etats ayant des intrts dans la pche hauturire rglemente par une organisation spcialise sous-rgionale ou rgionale dont ils ne sont pas membres devraient tre encourags s'associer une telle organisation, s'il y a lieu de le faire. 17.61.Les Etats reconnaissent : a) La responsabilit de la Commission internationale baleinire pour ce qui est de la conservation et de la gestion des stocks de baleines et de la rglementation de la chasse la baleine conformment la Convention internationale pour la rglementation de la chasse la baleine de 1946; b) Les travaux du Comit scientifique de la Commission internationale baleinire, qui tudie en particulier les grandes baleines, mais aussi les autres ctacs; c) Les travaux d'autres organisations, telles que la Commission interamricaine du thon des Tropiques et l'Accord sur les petits ctacs de la Baltique et de la mer du Nord dcoulant de la Convention de Bonn, pour ce qui est de protger, grer et tudier les ctacs et autres mammifres marins. 17.62.Les Etats devraient cooprer la protection, la gestion et l'tude des ctacs. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.63.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 12 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 17.64.Les Etats devraient, avec l'appui des organisations internationales comptentes, mettre au point, si besoin est, des programmes techniques et de recherche en collaboration afin de mieux comprendre les cycles d'volution et les schmas des migrations des espces plagiques, et notamment d'identifier les zones et les tapes critiques du cycle d'volution. 17.65.Les Etats, avec l'appui des organisations internationales comptentes, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devaient, au besoin : a) Mettre en place des bases de donnes sur les ressources plagiques et la pche hauturire; b) Rassembler des donnes sur le milieu marin et sur les ressources biologiques plagiques et les corrler en ce qui concerne notamment l'impact des changements rgionaux et mondiaux rsultant de causes naturelles et de l'activit humaine; c) Contribuer la coordination des programmes de recherche afin de fournir les connaissances ncessaires la gestion des ressources plagiques. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.66.La mise en valeur des ressources humaines l'chelle nationale devrait porter la fois sur l'exploitation et la gestion des ressources plagiques, notamment la formation aux techniques de pche hauturire et l'valuation des ressources plagiques, le perfectionnement des cadres dans le domaine de la gestion et de la protection des ressources plagiques et autres questions lies l'environnement, et la formation d'observateurs et d'inspecteurs devant tre posts sur les bateaux de pche. d) Renforcement des capacits 17.67.Les Etats devraient, avec l'appui ventuel des organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, contribuer la mise au point de systmes ou structures institutionnelles de suivi, de contrle et de surveillance, ou amliorer ceux qui existent dj en dveloppant les capacits de recherche pour l'valuation des ressources biologiques marines. 17.68.Un appui particulier, notamment dans le cadre de la coopration entre Etats, devra tre fourni afin de renforcer les capacits des pays en dveloppement dans les domaines des donnes et de l'information, des moyens scientifiques et technologiques et de la mise en valeur des ressources humaines, afin qu'ils puissent participer efficacement la prservation et l'exploitation rationnelle des ressources biologiques de la haute mer. D. Utilisation durable et conservation des ressources biologiques marines relevant de la juridiction nationale Principes d'action 17.69.Les pcheries maritimes fournissent annuellement entre 80 et 90 millions de tonnes de poissons et crustacs, dont 95 % proviennent des eaux relevant de la juridiction nationale. Les rendements ont augment de prs de cinq fois au cours des quatre dernires dcennies. Les dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer relatives aux ressources biologiques marines de la zone conomique exclusive et d'autres zones relevant de la juridiction nationale noncent les droits et obligations incombant aux Etats en ce qui concerne la conservation et l'utilisation de ces ressources. 17.70.Les ressources biologiques marines constituent une source importante de protines dans de nombreux pays et leur utilisation revt frquemment une importance cruciale pour les collectivits locales et les peuples indignes. Ces ressources fournissent des aliments et des moyens d'existence des millions de personnes et, condition d'tre utilises de manire durable, offrent des possibilits accrues de rpondre aux besoins nutritionnels et sociaux, en particulier dans les pays en dveloppement. Afin de raliser ce potentiel, il faut mieux connatre et identifier les stocks de ressources biologiques marines, en particulier en ce qui concerne les espces et stocks sous-utiliss et inutiliss, recourir aux technologies nouvelles, disposer demeilleures installations de manutention et de traitement de manire viter le gaspillage et amliorer la qualit et la formation du personnel qualifi afin de grer efficacement et de conserver les ressources biologiques marines provenant des zones conomiques exclusives et d'autres zones relevant de la juridiction nationale. Il faudrait galement mettre l'accent sur la gestion fonde sur la diversit des espces et sur d'autres approches qui prennent en considration les liens existant entre diverses espces. 17.71.Les pcheries situes dans de nombreuses zones relevant de la juridiction nationale sont confrontes des problmes grandissants, notamment la surexploitation des lieux de pche locaux, les incursions illgales de flottes trangres, la dgradation des cosystmes, le surquipement et la taille excessive des flottes, la sous-valuation des prises, l'utilisation d'engins de pche qui ne sont pas suffisamment slectifs, le manque de fiabilit des bases de donnes, l'intensification de la concurrence entre la pche artisanale et la pche grande chelle, ainsi qu'entre la pche et d'autres types d'activits. 17.72.Les problmes ne concernent pas seulement la pche. Les rcifs coralliens et d'autres habitats marins et ctiers comme les mangroves et les estuaires sont parmi les cosystmes les plus divers, les mieux intgrs et les plus productifs de la plante. Ils remplissent souvent d'importantes fonctions cologiques; ils contribuent la protection du littoral et offrent des ressources essentielles pour l'alimentation, l'nergie, le tourisme et le dveloppement conomique. Dans de nombreuses rgions du monde, ces cosystmes marins et ctiers sont soumis des contraintes ou des menaces provenant de diverses sources, humaines et naturelles. Objectifs 17.73.Les Etats ctiers, et en particulier les pays en dveloppement et les Etats dont les conomies sont tributaires au plus haut point de l'exploitation des ressources biologiques marines de leur zone conomique exclusive, devraient tirer pleinement parti des avantages sociaux et conomiques de l'utilisation durable des ressources biologiques marines provenant de leur zone conomique exclusive et d'autres zones relevant de leur juridiction nationale. 17.74.Les Etats s'engagent assurer la conservation et l'utilisation durable des ressources biologiques marines relevant de leur juridiction nationale. A cette fin, il faut : a) Dvelopper et renforcer le potentiel des ressources biologiques marines de manire rpondre aux besoins nutritionnels de l'humanit et d'assurer la ralisation des objectifs sociaux et conomiques ainsi que des objectifs de dveloppement; b) Tenir compte des connaissances traditionnelles et des intrts des collectivits locales, des petites pcheries artisanales et des peuples indignes dans les programmes de dveloppement et de gestion; c) Maintenir ou reconstituer les populations d'espces marines aux niveaux susceptibles d'assurer le rendement durable maximum compatible avec les facteurs cologiques et conomiques pertinents, compte tenu des liens qui existent entre les espces; d) Promouvoir la mise au point et l'utilisation d'engins de pche slectifs et de pratiques permettant de minimiser le gaspillage constitu par la capture d'espces vises ainsi que de minimiser la capture accessoire d'espces non vises; e) Protger et reconstituer les espces marines menaces d'extinction; f) Prserver les cosystmes rares ou fragiles ainsi que les habitats et autres zones cologiquement vulnrables. 17.75.Le paragraphe 17.74 ci-dessus ne restreint en aucune faon le droit d'un Etat ctier, ou la comptence d'une organisation internationale, selon le cas, d'interdire, de limiter ou de rglementer l'exploitation des mammifres marins plus strictement qu'il n'est prvu dans ledit paragraphe. Les Etats coopreront en vue de conserver les mammifres marins et travailleront en particulier la conservation, la gestion et l'tude des ctacs par l'intermdiaire des organisations internationales appropries. 17.76.La possibilit pour les pays en dveloppement de raliser les objectifs noncs ci-dessus dpend de leurs capacits, et notamment des moyens financiers, scientifiques et techniques dont ils sont dots. Il faudrait que s'instaure avec ceux-ci une coopration financire, scientifique et technique approprie afin d'appuyer les actions qu'ils mnent pour raliser ces objectifs. Activits a) Activits lies la gestion 17.77.Les Etats devraient veiller ce que les ressources biologiques marines des zones conomiques exclusives et d'autres zones relevant de la juridiction nationale soient conserves et gres conformment aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. 17.78.En ce qui concerne l'application des dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, les Etats devraient examiner les questions des stocks qui chevauchent la zone de 200 milles et des grands migrateurs et, tenant pleinement compte de l'objectif nonc au paragraphe 17.73, de l'accs l'excdent de prise autorise. 17.79.Les Etats ctiers, agissant individuellement ou dans le cadre d'une coopration bilatrale et/ou multilatrale, et avec le concours, le cas chant, d'organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devraient notamment : a) Evaluer le potentiel des ressources biologiques marines, y compris les stocks et les espces sous-utiliss ou inutiliss, en dveloppant l'inventaire de ces ressources en vue d'assurer leur conservation et leur utilisation durable; b) Appliquer des stratgies d'utilisation durable des ressources biologiques marines, tenant compte des besoins spciaux et des intrts des petites pcheries artisanales, des collectivits locales et des peuples indignes de manire rpondre aux besoins nutritionnels de l'humanit et aux autres besoins lis au dveloppement; c) Mettre en place, en particulier dans les pays en dveloppement, des mcanismes permettant de dvelopper la mariculture, l'aquiculture et la pche petite chelle et hauturire dans les zones relevant de la juridiction nationale o les valuations indiquent l'existence potentielle de ressources biologiques marines; d) Renforcer leurs cadres juridiques et rglementaires, le cas chant, et notamment leurs moyens de gestion, de contrle et de surveillance, de manire rglementer les activits lies aux stratgies mentionnes ci-dessus; e) Prendre des mesures visant accrotre les ressources biologiques marines disponibles servant la consommation humaine en rduisant le gaspillage, les pertes et rejets aprs la capture, et en amliorant les techniques de traitement, de distribution et de transport; f) Dvelopper et promouvoir l'utilisation de techniques cologiquement saines reposant sur des critres compatibles avec l'utilisation durable des ressources biologiques marines, notamment en valuant l'effet qu'exercent sur l'environnement les principales mthodes de pche nouvelles; g) Accrotre la productivit et l'utilisation de leurs ressources biologiques marines pour l'alimentation et en tant que source de revenus. 17.80.Les Etats ctiers devraient tudier la mesure dans laquelle ils peuvent dvelopper les activits rcratives et touristiques fondes sur les ressources biologiques marines, notamment aux fins d'ouvrir d'autres sources de revenus. Ces activits devraient tre compatibles avec les politiques et plans de conservation et de dveloppement durable. 17.81. Les Etats ctiers devraient aider les petites pcheries artisanales se maintenir. A cette fin, ils devraient, selon les besoins : a) Intgrer le dveloppement des petites pcheries artisanales dans la planification des zones marines et ctires, compte tenu des intrts des pcheurs, des femmes, des communauts locales et des populations autochtones et, le cas chant, encourager la reprsentation de ces groupes; b) Reconnatre les droits des petits pcheurs et la situation particulire des populations autochtones et des communauts locales, y compris leur droit d'utiliser et de protger leur habitat de faon durable; c) Dvelopper les systmes d'acquisition et d'enregistrement des connaissances traditionnelles concernant les ressources biologiques marines et l'environnement et promouvoir l'incorporation de ces connaissances dans les systmes de gestion. 17.82.Dans la ngociation et l'application d'accords internationaux relatifs la mise en valeur ou la protection des ressources biologiques marines, les Etats ctiers devraient veiller ce qu'il soit tenu compte des intrts des communauts locales et des populations autochtones, en particulier de leur droit de subsister. 17.83.Les Etats ctiers, avec, le cas chant, le concours d'organisations internationales, devraient analyser les possibilits d'aquiculture dans les zones marines et ctires relevant de leur juridiction nationale et appliquer les garanties appropries quant l'introduction de nouvelles espces. 17.84.Les Etats devraient interdire le dynamitage, l'empoisonnement et autres pratiques destructives comparables de pche. 17.85.Les Etats devraient identifier les cosystmes marins possdant des niveaux levs de diversit biologique et de productivit et autres habitats vitaux et limiter comme il convient l'utilisation dans ces rgions, notamment en dsignant des zones protges. La priorit devrait tre accorde, selon les besoins, aux zones suivantes : a) Les cosystmes des rcifs coralliens; b) Les estuaires; c) Les terres humides tempres et tropicales, y compris les mangroves; d) Les verdires; e) D'autres zones de frai et d'alevinage. b) Donnes et information 17.86. Les Etats, individuellement ou par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale et, le cas chant, avec le concours d'organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devraient : a) Promouvoir la collecte et l'change des donnes ncessaires la protection et l'utilisation durable des ressources biologiques marines relevant de la juridiction nationale; b) Echanger rgulirement les donnes et informations jour ncessaires l'valuation des pcheries; c) Mettre au point et diffuser des outils d'analyse et de prvision, notamment des modles d'valuation des stocks et des modles bioconomiques; d) Etablir ou largir des programmes appropris de contrle et d'valuation; e) Complter ou actualiser les donnes sur la biodiversit marine, les ressources biologiques marines et les profils d'habitats vitaux des zones conomiques exclusives et autres zones relevant de la juridiction nationale, en tenant compte des modifications de l'environnement provoques tant par des causes naturelles que par les activits humaines. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 17.87.Les Etats, par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale et avec le concours des organismes des Nations Unies et autres organismes internationaux comptents, devraient cooprer aux fins de : a) Dvelopper la coopration financire et technique pour renforcer les capacits des pays en dveloppement en matire de pche petite chelle et de pche hauturire, ainsi que d'aquiculture et de mariculture ctires; b) Promouvoir l'utilisation des ressources biologiques marines pour liminer la malnutrition et permettre aux pays en dveloppement de raliser l'autonomie alimentaire, notamment en rduisant au minimum les pertes aprs capture et en grant les stocks de manire garantir des rendements durables; c) Mettre au point des critres agrs pour utiliser des engins et pratiques de pche slectifs afin de rduire le gaspillage dans les prises d'espces vises et les prises accessoires d'espces non vises; d) Promouvoir la qualit des produits de la mer, notamment par des systmes nationaux de contrle de la qualit desdits produits, afin de promouvoir l'accs aux marchs, de renforcer la confiance des consommateurs et de maximiser le rendement conomique. 17.88.Les Etats doivent, selon que de besoin, assurer un niveau appropri de coordination et de coopration dans les mers fermes et semi-fermes et entre les organismes de pche intergouvernementaux, sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux. 17.89.Les Etats reconnaissent : a) La responsabilit de la Commission internationale baleinire pour ce qui est de la conservation et de la gestion des stocks de baleines et de la rglementation de la chasse la baleine, conformment la Convention internationale pour la rglementation de la chasse la baleine de 1946; b) Les travaux du Comit scientifique de la Commission internationale baleinire, qui tudie en particulier les grandes baleines, mais aussi les autres ctacs; c) Les travaux d'autres organisations, telles que la Commission interamricaine du thon des Tropiques et l'Accord sur les petits ctacs de la Baltique et de la mer du Nord dcoulant de la Convention de Bonn, pour ce qui est de conserver, de grer et d'tudier les ctacs et autres mammifres marins. 17.90.Les Etats devraient cooprer la conservation, la gestion et l'tude des ctacs. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.91.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 6 milliards de dollars par an, y compris un montant de 60 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 17.92.Avec l'appui, le cas chant, des organisations intergouvernementales comptentes, les Etats devraient : a) Organiser le transfert, notamment aux pays en dveloppement, de technologies cologiquement rationnelles pour le dveloppement des pches, de l'aquiculture et de la mariculture; b) Accorder une attention particulire aux mcanismes de transfert d'informations et de techniques de pche et d'aquiculture amliores aux communauts locales de pcheurs; c) Promouvoir l'tude, l'valuation scientifique et l'utilisation des systmes de gestion traditionnels; d) Envisager d'appliquer, selon que de besoin, le Code of Practice for Consideration of Transfer and Introduction of Marine and Freshwater Organisms tabli par la FAO et le Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM); e) Promouvoir la recherche scientifique sur les secteurs marins particulirement importants pour les ressources biologiques de la mer, par exemple les rgions de grande diversit, d'endmisme et de reproduction ou encore les escales dans les migrations. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.93.Individuellement ou dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale et avec l'appui des organisations internationales comptentes, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, les Etats devraient encourager et aider les pays en dveloppement, notamment : a) Elargir la formation et la recherche pluridisciplinaires concernant les ressources biologiques marines, en particulier dans le domaine des sciences sociales et conomiques; b) Crer, aux niveaux national et rgional, des possibilits de formation afin de soutenir la pche artisanale (y compris la pche de subsistance) de dvelopper l'exploitation petite chelle des ressources biologiques marines et de favoriser une participation quitable des collectivits locales, des petits pcheurs, des femmes et des populations autochtones; c) Introduire dans les programmes d'tude tous les niveaux des questions relatives l'importance des ressources biologiques marines. d) Renforcement des capacits 17.94.Avec l'aide des organismes sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux comptents, les Etats ctiers devraient, selon que de besoin : a) Dvelopper les capacits de recherche pour l'valuation des stocks et la surveillance des ressources biologiques marines; b) Aider les collectivits locales, en particulier celles qui vivent de la pche, les populations autochtones et les femmes, notamment sur les plans technique et financier, le cas chant, organiser, prserver, diffuser et amliorer leurs connaissances traditionnelles des ressources biologiques marines et des techniques de pche et amliorer leur connaissance des cosystmes marins; c) Elaborer des stratgies de dveloppement durable, notamment l'amnagement de l'environnement au service des collectivits rurales d'leveurs de poissons; d) Dvelopper et renforcer, le cas chant, les organismes susceptibles de contribuer aux activits ayant trait la prservation et la gestion des ressources biologiques marines. 17.95.Une assistance spciale, notamment dans le cadre de la coopration entre Etats, sera ncessaire pour renforcer les capacits des pays en dveloppement dans les domaines de l'information, des moyens scientifiques et techniques et de la mise en valeur des ressources humaines, pour leur permettre de participer effectivement la prservation et l'exploitation durables des ressources biologiques marines dans les eaux relevant de leur juridiction. E. Rponse aux incertitudes critiques relatives la gestion du milieu marin et au changement climatique Principes d'action 17.96.Le milieu marin est vulnrable et sensible aux changements climatiques et atmosphriques. L'utilisation et l'amnagement rationnels des zones ctires, de toutes les mers et des ressources marines, ainsi que la conservation du milieu marin, supposent que l'on soit capable d'valuer leur tat actuel et de prvoir leur volution. Or, la grande incertitude des informations actuellement disponibles empche de grer efficacement les ressources et de prvoir et valuer l'volution de l'environnement. La collecte systmatique de donnes sur les paramtres du milieu marin sera ncessaire pour appliquer des mthodes de gestion intgre et pour prvoir les effets du changement du climat mondial et de phnomnes atmosphriques tels que l'appauvrissement de la couche d'ozone sur les ressources biomarines et l'environnement marin. Pour dterminer le rle des ocans et de toutes les mers dans l'volution des systmes globaux et pour prvoir les changements naturels et les changements provoqus par l'homme dans les environnements marins et ctiers, il faut restructurer et renforcer considrablement les mcanismes de collecte, de synthse et de diffusion de l'information manant des activits de recherche et d'observation systmatique. 17.97.Il existe de nombreuses incertitudes au sujet des changements climatiques et en particulier de l'lvation du niveau des mers. Celle-ci, mme si elle est faible, peut provoquer des dgts importants dans les petits pays insulaires et les ctes de faible altitude. Les stratgies d'intervention devraient tre fondes sur des donnes solides. Un effort de coopration long terme en matire de recherche doit tre engag afin d'obtenir les renseignements ncessaires pour tablir des modles du climat mondial et limiter l'incertitude. Dans l'immdiat, il conviendrait de prendre des mesures de prcaution pour rduire les risques et les effets, en particulier pour les petits pays insulaires et pour les pays de faible altitude et les zones ctires. 17.98. Une augmentation des rayonnements ultraviolets imputable l'appauvrissement de la couche d'ozone a t signale dans certaines zones de la plante. Il faut en valuer les effets sur le milieu marin, afin de rduire les incertitudes et de formuler des principes d'action. Objectifs 17.99. Les Etats, conformment aux dispositions de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer relatives aux recherches scientifiques sur le milieu marin, devraient s'engager amliorer la connaissance que l'on a de l'environnement marin et de son rle l'chelle mondiale. A cette fin, il faut : a) Promouvoir les recherches scientifiques ainsi que l'observation systmatique du milieu marin, l'intrieur des limites de la juridiction nationale et en haute mer, y compris sur les rapports rciproques avec des phnomnes atmosphriques tels que l'appauvrissement de la couche d'ozone; b) Promouvoir l'change des donnes et des informations recueillies grce aux activits de recherche scientifique et d'observation systmatique ainsi que de celles qui sont issues des connaissances cologiques traditionnelles, et faire en sorte que les responsables et le public puissent y accder l'chelon national; c) Cooprer la mise au point de procdures d'talonnage, de techniques de mesure et de moyens de stockage et de gestion des donnes normaliss pour la recherche scientifique sur le milieu marin et l'observation systmatique de ce milieu. Activits a) Activites lies la gestion 17.100.Les Etats devraient envisager notamment : a) D'entreprendre des programmes coordonns aux niveaux national et rgional pour l'observation des phnomnes lis au changement climatique affectant les zones ctires et proches du littoral ainsi que des paramtres de recherche indispensables la gestion des environnements marins et ctiers dans toutes les rgions; b) D'amliorer la prvision de l'tat de la mer pour assurer la scurit des habitants des zones ctires et l'efficacit des oprations maritimes; c) Cooprer en vue d'adopter des mesures particulires pour s'adapter et faire face au risque de changement climatique et d'lvation du niveau des mers, notamment en laborant des mthodes gnralement acceptes pour valuer la vulnrabilit des zones ctires, tablir des modles et formuler des stratgies d'intervention, en particulier pour les zones prioritaires, telles que les petites les, les rgions de basse altitude et les zones ctires critiques; d) D'identifier les programmes d'observation systmatique du milieu marin en cours et prvus, en vue d'intgrer les activits et de fixer des priorits pour rsoudre les incertitudes majeures concernant les ocans et toutes les mers; e) De lancer un programme de recherche pour dterminer les effets biologiques sur l'environnement marin de l'accroissement des niveaux de rayonnement ultraviolet par suite de l'appauvrissement de la couche d'ozone et pour en valuer les possibles consquences. 17.101.Conscients du rle important que jouent les ocans et toutes les mers dans l'attnuation du risque de changement climatique, la COI et les autres organismes des Nations Unies comptents devraient, avec l'appui des pays disposant des ressources et des connaissances spcialises ncessaires, procder une analyse, des valuations et une observation systmatique du rle des ocans en tant que puits de carbone. b) Donnes et information 17.102.Les Etats devraient envisager notamment : a) D'intensifier la coopration internationale en vue en particulier de renforcer les capacits scientifiques et techniques nationales d'analyse, d'valuation et de prvision des changements climatiques et environnementaux l'chelle mondiale; b) D'apporter leur appui au rle jou par la COI, en collaboration avec l'OMM, le PNUE et d'autres organismes internationaux, dans la collecte, l'analyse et la diffusion des donnes et informations portant sur les ocans et toutes les mers, notamment en accordant, selon qu'il conviendra, par l'intermdiaire du systme mondial d'observation des ocans, une attention particulire la ncessit pour la COI d'laborer dans tous ses dtails la stratgie visant fournir des services de formation et d'assistance technique aux pays en dveloppement dans le cadre de son programme de formation, d'ducation et d'assistance mutuelle; c) De crer des bases nationales d'information multisectorielle, portant sur les rsultats des programmes de recherche et d'observation systmatique; d) De relier ces bases de donnes aux services et aux mcanismes de collecte et de diffusion de l'information, tels que la Veille mtorologique mondiale et le Plan Vigie; e) De cooprer en vue de l'change de donnes et d'informations ainsi que de leur stockage et de leur archivage par l'intermdiaire des centres mondiaux et rgionaux de donnes; f) De cooprer afin que les pays en dveloppement, en particulier, participent pleinement aux dispositifs internationaux mis en place par les organes et organismes des Nations Unies en vue de la collecte, de l'analyse et de l'utilisation de donnes et d'informations. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 17.103.Les Etats devraient envisager de cooprer sur les plans bilatral et multilatral avec les organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales, interrgionales ou mondiales, selon qu'il conviendra, pour : a) Fournir aux Etats ctiers et insulaires une coopration technique pour les aider dvelopper leur capacit en matire de recherche et d'observation systmatique sur le milieu marin et exploiter les rsultats de ces activits; b) Renforcer les institutions nationales existantes et crer, si besoin est, des mcanismes internationaux d'analyse et de prvision en vue d'effectuer et d'changer des analyses et des prvisions ocanographiques mondiales et rgionales et de fournir aux niveaux national, sous-rgional et rgional, selon qu'il conviendra, des moyens de recherche et de formation l'chelle internationale. 17.104.En reconnaissance de la valeur de l'Antarctique en tant que thtre d'activits de recherche scientifique essentielles notamment pour la comprhension de l'environnement mondial, les Etats menant ces activits dans l'Antarctique devraient, comme prvu l'article III du Trait sur l'Antarctique, continuer : a) Veiller ce que la communaut internationale puisse librement accder aux donnes et informations rsultant de ces activits; b) Faciliter l'accs de la communaut scientifique internationale et des institutions spcialises des Nations Unies ces donnes et informations, notamment par la promotion de sminaires et colloques priodiques. 17.105.Les Etats devraient renforcer la coordination interorganisations de haut niveau sur les plans sous-rgional, rgional et mondial, selon qu'il conviendra, et examiner les mcanismes visant crer des rseaux d'observation systmatique intgrs. A cette fin, ils devraient notamment : a) Passer en revue les bases de donnes existant aux niveaux rgional et mondial; b) Etablir des mcanismes pour mettre au point des techniques comparables et compatibles, valider les mthodes et les mesures, effectuer des examens scientifiques rguliers, proposer des mesures correctives, fixer d'un commun accord des modles de prsentation et de stockage et communiquer les renseignements recueillis aux utilisateurs potentiels; c) Procder l'observation systmatique des habitats ctiers et des variations du niveau de la mer, dresser l'inventaire des sources de pollution marine et analyser les statistiques de la pche; d) Organiser l'valuation priodique de l'tat et de l'volution des mers et des ocans ainsi que des zones ctires. 17.106.La coopration internationale devrait, par le biais des organismes comptents des Nations Unies, encourager les pays laborer des programmes rgionaux d'observation systmatique long terme et les intgrer, le cas chant, de manire coordonne aux programmes du PNUE pour les mers rgionales, afin de mettre en place, selon qu'il conviendra, des systmes d'observation sous-rgionaux, rgionaux et mondiaux, sur la base du principe de l'change de donnes. L'un des objectifs devrait tre de prvoir les effets des situations d'urgence lies au climat sur l'infrastructure physique et socio-conomique actuelle des zones ctires. 17.107.En se fondant sur les rsultats des recherches relatives aux effets des rayonnements ultraviolets supplmentaires atteignant la surface terrestre, dans les domaines de la sant humaine, de l'agriculture et de l'environnement marin, les Etats et les organisations internationales devraient envisager de prendre des mesures correctives appropries. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.108.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne 750 millions de dollars environ par an, y compris un montant de 480 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 17.109.Les pays dvelopps devraient assurer le financement ncessaire la poursuite de l'laboration et la mise en oeuvre du systme mondial d'observation des ocans. b) Moyens scientifiques et techniques 17.110.Pour surmonter les incertitudes majeures par des activits d'observation et de recherche systmatiques sur le milieu marin et les zones ctires, les Etats ctiers devraient cooprer la mise au point de procdures permettant une analyse et une fiabilit comparables des donnes. Ils devraient aussi cooprer aux chelons sous-rgional et rgional, si possibledans le cadre des programmes existants, mettre en commun l'infrastructure et le matriel coteux et sophistiqu, laborer des mthodes de contrle de qualit et mettre en valeur conjointement leurs ressources humaines. Une attention particulire devrait tre accorde au transfert des connaissances et moyens scientifiques et techniques afin d'aider les Etats - notamment les pays en dveloppement - mettre en place des capacits endognes. 17.111.Les organisations internationales devraient aider, sur leur demande, les pays ctiers mettre en oeuvre des projets de recherche sur les effets d'un accroissement du rayonnement ultraviolet. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.112.Les Etats, par eux-mmes ou par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale, avec le concours, selon que de besoin, d'organisations internationales, sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devraient laborer et mettre en oeuvre des programmes dtaills, particulirement dans les pays en dveloppement en vue d'une approche gnrale et cohrente pour rpondre leurs besoins fondamentaux en ressources humaines dans le domaine des sciences de la mer. d) Renforcement des capacits 17.113.Les Etats devraient, selon que de besoin, crer des commissions scientifiques et techniques nationales pour l'tude des mers et des ocans, ou des organismes quivalents, ou renforcer ceux qui existent, pour dvelopper, soutenir et coordonner les activits dans le domaine des sciences de la mer et oeuvrer en troite collaboration avec les organisations internationales. 17.114.Les Etats devraient tirer parti des mcanismes sous-rgionaux et rgionaux existants pour approfondir leur connaissance du milieu marin, changer des informations et procder des observations et des valuations systmatiques et utiliser aussi efficacement que possible leurs scientifiques, leurs installations et leur matriel. Ils devraient aussi cooprer en vue de promouvoir des moyens de recherche endognes dans les pays en dveloppement. F. Renforcement de la coopration et de la coordination internationales et rgionales Principes d'action 17.115. On considre que la coopration internationale a pour rle de soutenir et de complter les efforts nationaux. Pour mener bien les oprations prvues au titre des domaines d'activit du programme relatifs aux mers et ocans et aux zones ctires, il est ncessaire d'tablir des mcanismes institutionnels efficaces aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, selon qu'il convient. Il existe de nombreuses institutions nationales, internationales et rgionales, appartenant ou non au systme des Nations Unies, qui sont comptentes dans le domaine maritime et il est indispensable d'amliorer la coordination entre ces institutions et de resserrer leurs liens. Il importe en outre d'assurer, dans ce domaine, une approche intgre et multisectorielle tous les niveaux. Objectifs 17.116.Les Etats s'engagent, conformment leurs politiques, priorits et ressources, promouvoir les arrangements institutionnels ncessaires pour appuyer la mise en oeuvre des activits relevant du prsent chapitre. A cette fin, il faut, selon qu'il conviendra : a) Intgrer les diffrentes activits sectorielles relatives l'environnement et au dveloppement qui concernent les zones ctires et le milieu marin, aux niveaux national, sous-rgional, rgional et mondial, selon le cas; b) Encourager un systme efficace d'change d'informations et, s'il y a lieu, de relations institutionnelles entre les institutions bilatrales, multilatrales, nationales, sous-rgionales, rgionales et interrgionales s'occupant des questions d'environnement et de dveloppement relatives aux zones ctires et au milieu marin; c) Promouvoir, au sein du systme des Nations Unies, un mcanisme d'analyse et d'examen priodiques, l'chelon intergouvernemental, des questions d'environnement et de dveloppement concernant les zones ctires et le milieu marin; d) Veiller au bon fonctionnement des mcanismes de coordination des lments du systme des Nations Unies s'occupant des questions d'environnement et de dveloppement relatives aux zones ctires et au milieu marin, et tablir des liens avec les autres organismes internationaux de dveloppement concerns. Activits a) Activits lies la gestion Au niveau mondial 17.117.L'Assemble gnrale devrait veiller ce que les questions gnrales relatives au milieu marin et aux zones ctires, notamment les questions d'environnement et de dveloppement, soient examines priodiquement au sein du systme des Nations Unies, au niveau intergouvernemental, et elle devrait prier le Secrtaire gnral et les chefs de secrtariat des organismes et organisations faisant partie du systme des Nations Unies de : a) Renforcer la coordination et tablir des mcanismes plus efficaces entre les divers organismes comptents du systme des Nations Unies ayant des responsabilits importantes l'gard du milieu marin et des zones ctires, y compris entre leurs composantes sous-rgionales et rgionales; b) Renforcer la coordination entre ces organisations et d'autres organisations, institutions et organismes spcialiss du systme des Nations Unies s'occupant de dveloppement, de commerce et d'autres questions conomiques connexes, selon qu'il conviendrait; c) Amliorer la reprsentation des organismes des Nations Unies s'occupant du milieu marin dans le cadre des efforts de coordination effectus l'chelle du systme des Nations Unies; d) Renforcer, le cas chant, la collaboration entre les organismes des Nations Unies et les programmes sous-rgionaux et rgionaux concernant les zones ctires et le milieu marin; e) Instaurer un systme centralis pour donner des informations sur les dispositions lgislatives et des avis sur l'application des instruments juridiques relatifs l'environnement et au dveloppement en milieu marin. 17.118.Les Etats reconnaissent que les politiques environnementales doivent s'attaquer aux causes profondes de la dgradation de l'environnement, empchant ainsi que les mesures de protection de l'environnement ne donnent lieu des restrictions superflues au commerce. Les mesures commerciales axes sur l'environnement ne doivent pas servir de moyen pour exercer une discrimination arbitraire ou injustifiable ou encore pour restreindre le commerce international. Il faut viter toute mesure unilatrale visant faire face des problmes cologiques qui chappent la juridiction du pays importateur. Les mesures environnementales visant faire face des problmes cologiques internationaux doivent, autant que faire se peut, tre fondes sur un consensus international. Pour tre efficaces, les mesures nationales visant raliser certains objectifs environnementaux doivent parfois s'accompagner de mesures commerciales. En pareil cas, il convient de suivre un certain nombre de principes et de rgles, en particulier ceux qui suivent : non-discrimination; principe selon lequel la mesure commerciale choisie doit tre la moins restrictive possible pour le commerce; obligation d'assurer la transparence lors du recours des mesures commerciales lies l'environnement et de faire connatre suffisamment l'avance leurs rglements nationaux; et ncessit pour les Etats de tenir dment compte de la situation et des besoins des pays en dveloppement, lorsqu'ils entreprennent la ralisation d'objectifs convenus l'chelon international. Aux niveaux sous-rgional et rgional 17.119. Les Etats devraient, selon qu'il conviendra : a) Renforcer et, s'il y a lieu, largir la coopration intergouvernementale au niveau rgional, les programmes du PNUE pour les mers rgionales, les organismes rgionaux et sous-rgionaux de pche et les commissions conomiques rgionales; b) Mettre en place, selon que de besoin, des mcanismes de coordination entre les organismes et organisations concerns du systme des Nations Unies et d'autres organismes multilatraux aux niveaux sous-rgional et rgional et envisager le regroupement de leurs effectifs; c) Organiser des consultations interrgionales priodiques; d) Faciliter aux centres et rseaux sous-rgionaux et rgionaux, tels que les centres rgionaux de technologie marine, l'accs aux comptences et aux techniques, ainsi que leur utilisation, par l'intermdiaire des services nationaux pertinents. b) Donnes et information 17.120.Les Etats devraient, selon qu'il conviendra : a) Favoriser les changes d'informations sur les questions relatives au milieu marin et aux znes ctires; b) Renforcer la capacit des organisations internationales de traiter l'information et d'aider la cration de systmes de collecte de donnes et d'informations aux niveaux national, sous-rgional et rgional, s'il y a lieu. Cela pourrait comprendre galement la cration de rseaux reliant les pays qui ont des problmes cologiques comparables; c) Renforcer les mcanismes internationaux existants, tels que le Plan Vigie et le Groupe mixte d'experts charg d'tudier les aspects scientifiques de la pollution des mers (GESAMP). Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.121.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 50 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques, mise en valeur des ressources humaines et renforcement des capacits 17.122.Les moyens d'excution prsents pour les autres domaines d'activit de programme touchant les questions relatives au milieu marin et aux zones ctires, dans les sections consacres aux moyens scientifiques ettechnologiques, la mise en valeur des ressources humaines et au renforcement des capacits, sont valables galement pour le prsent domaine d'activit de programme. D'autre part, les Etats devraient, dans le cadre de la coopration internationale, laborer un programme d'ensemble visant rpondre aux besoins en personnel permanent, tous les niveaux, dans le domaine des sciences de la mer. G. Dveloppement durable des petits pays insulaires Principes d'action 17.123.Les petits Etats insulaires en dveloppement, de mme que les les sur lesquelles vivent de petites collectivits, constituent un cas particulier du point de vue tant de l'environnement que du dveloppement, car ils sont cologiquement fragiles et vulnrables. Leur faible tendue, leurs ressources limites, leur dispersion gographique et leur loignement des marchs sont autant de handicaps conomiques et empchent les conomies d'chelle. Pour les petits Etats insulaires en dveloppement, l'ocan et l'environnement ctier revtent une importance stratgique et constituent une prcieuse ressource pour le dveloppement. 17.124.Du fait de leur isolement gographique, ils abritent un nombre relativement important d'espces animales et vgtales uniques, si bien qu'ils dtiennent une part trs leve de la diversit biologique de la plante. Leurs populations ont des cultures riches et varies, spcifiquement adaptes aux milieux insulaires, dont elles savent grer sainement les ressources. 17.125.Les petits Etats insulaires en dveloppement sont confronts aux mmes problmes d'environnement que les zones ctires, mais ceux-ci sont concentrs sur un territoire restreint. On considre qu'ils sont extrmement vulnrables au rchauffement de la plante et l'lvation du niveau des mers, et certaines petites les de faible altitude sont de plus en plus menaces de perdre la totalit de leur territoire national. La plupart des les tropicales subissent aussi dsormais les effets plus immdiats de cyclones dont la frquence croissante est lie au changement climatique et qui provoquent des reculs considrables dans leur dveloppement socio-conomique. 17.126.Comme les possibilits de dveloppement des petits Etats insulaires en dveloppement sont limites, la planification et la ralisation d'un dveloppement durable leur posent des problmes particuliers, qu'ils auront du mal surmonter sans la coopration et l'aide de la communaut internationale. Objectifs 17.127.Les Etats s'engagent tudier les problmes du dveloppement durable des petits Etats insulaires en dveloppement. Il faut cette fin : a) Adopter et appliquer des plans et des programmes visant faciliter le dveloppement durable et l'utilisation de leurs ressources marines et ctires, notamment pour prserver leur biodiversit ainsi que pour rpondre aux besoins essentiels de leurs habitants et amliorer leur qualit de vie; b) Adopter des mesures qui permettent aux petits Etats insulaires en dveloppement de faire face de faon efficace, novatrice et durable au changement cologique ainsi que d'en temprer les effets et de rduire les menaces qui psent sur les ressources ctires et marines. Activits a) Activits lies la gestion 17.128.Les petits Etats insulaires en dveloppement devraient, avec le concours de la communaut internationale, selon qu'il conviendra, et en fonction des travaux dj raliss par les organisations nationales et internationales : a) Etudier les caractristiques particulires de l'environnement et du dveloppement des petites les, et notamment tablir le profil cologique et l'inventaire de leurs ressources naturelles, des habitats marins fragiles et de la biodiversit; b) Mettre au point des mthodes pour dterminer et surveiller la capacit limite des petites les selon diffrents scnarios de dveloppement et face diffrentes contraintes en matire de ressources; c) Elaborer des plans de dveloppement durable moyen et long terme qui privilgient l'utilisation diversifie des ressources, intgrent des considrations cologiques dans les plans et politiques conomiques et sectoriels, dfinissent des mesures pour prserver la diversit culturelle et biologique, et protgent les espces menaces d'extinction et les habitats marins fragiles; d) Adapter les techniques de gestion des zones ctires (planification, choix des sites, tudes d'impact sur l'environnement, utilisation de systmes d'information gographique) convenant aux caractristiques particulires des petites les, en tenant compte des valeurs traditionnelles et culturelles des populations autochtones des pays insulaires; e) Faire le point des arrangements institutionnels existants et dfinir et entreprendre les rformes institutionnelles indispensables pour excuter efficacement des plans de dveloppement durable, et notamment assurer la coordination entre les divers secteurs et la participation de la collectivit au processus de planification; f) Excuter des plans de dveloppement durable, et notamment valuer et modifier les politiques et pratiques actuelles non viables; g) Dans une optique de prcaution et de prvision, laborer et appliquer des stratgies rationnelles pour faire face ou remdier aux effets cologiques, sociaux et conomiques du changement de climat et de l'lvation du niveau des mers, et prparer des dispositifs d'intervention appropris; h) Promouvoir des cotechnologies pour assurer un dveloppement durable dans les petits Etats insulaires en dveloppement et dterminer les technologies qu'il conviendrait d'exclure en raison des menaces qu'elles feraient peser sur les cosystmes vitaux des les. b) Donnes et information 17.129.Pour faciliter la planification, il faudrait recueillir des informations supplmentaires sur les caractristiques gographiques, cologiques, culturelles et socio-conomiques des les et les analyser. Il faudrait largir les bases de donnes qui ont t tablies au sujet des les et mettre au point des systmes d'information gographique qui refltent les caractristiques propres de celles-ci. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 17.130.Les petits Etats insulaires en dveloppement, aids, le cas chant, par les organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, devraient dvelopper et intensifier la coopration et les changes d'informations entre les les, entre les rgions et l'intrieur de celles-ci, notamment en organisant priodiquement aux niveaux rgional et mondial des runions sur la manire d'assurer durablement le dveloppement des petits Etats insulaires en dveloppement, dans le cadre de la premire confrence mondiale sur ce sujet qui doit se tenir en 1993. 17.131.Les organisations internationales, qu'elles soient sous-rgionales, rgionales ou mondiales, doivent prendre conscience des besoins propres des petits Etats insulaires en dveloppement et donner ceux-ci la priorit qui convient en matire d'assistance, en particulier pour faciliter la mise au point et l'excution de plans de dveloppement durable. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 17.132.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 130 millions de dollars par an, y compris un montant de 50 millions de dollars environ qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 17.133.Il faudrait ventuellement crer ou renforcer l'chelle rgionale des centres assurant la mise au point et la diffusion d'informations scientifiques et conseillant sur les moyens techniques et les technologies qui conviennent aux petits Etats insulaires en dveloppement, en particulier en ce qui concerne la gestion de la zone ctire, de la zone conomique exclusive et des ressources marines. c) Mise en valeur des ressources humaines 17.134.Les petits Etats insulaires en dveloppement ne pouvant pas, avec leur population limite, se doter de tous les spcialistes dont ils ont besoin, il faudrait, pour assurer la gestion et la mise en valeur intgres des zones ctires, viser former un personnel d'encadrement - gestionnaires ou scientifiques, ingnieurs et planificateurs spcialiss - qui soit capable d'intgrer les nombreux facteurs entrant en jeu dans ce secteur d'action. Les utilisateurs des ressources devraient tre prts remplir la fois des fonctions et de gestion et de protection ainsi qu' appliquer le principe "pollueur-payeur" et subventionner la formation de leur personnel. L'enseignement devrait tre modifi de faon pouvoir rpondre ces besoins et des programmes spciaux de formation la gestion et au dveloppement intgrs des les devraient tre labors. La planification locale devrait avoir sa place dans les programmes d'enseignement tous les niveaux, et il faudrait galement mettre sur pied des campagnes de sensibilisation du public, avec le concours des ONG et des populations ctires locales. d) Renforcement des capacits 17.135.La capacit totale d'action des petits Etats insulaires en dveloppement sera toujours limite. Il est donc indispensable de restructurer les moyens d'action qui existent actuellement afin de pouvoir commencer immdiatement assurer un dveloppement durable et une gestion intgre. Paralllement, la communaut internationale doit absolument apporter une assistance suffisante et adapte pour renforcer dans toute sa diversit le potentiel humain qui sera ncessaire en permanence la mise en oeuvre de plans de dveloppement durable. 17.136.Pour mettre les populations numriquement trs rduites mme de rpondre leurs besoins, il faudrait employer les nouvelles technologies qui peuvent multiplier la production et largir l'ventail des capacits d'un personnel restreint. Il faudrait favoriser le dveloppement et l'application des savoirs traditionnels pour amliorer la capacit des pays de raliser un dveloppement durable. Notes 1/ Les mentions relatives la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer qui figurent dans ce chapitre du programme Action 21 ne prjugent en rien de la position d'un Etat quelconque l'gard de la signature ou de la ratification de cette convention ou de l'adhsion celle-ci. 2/ Les mentions relatives la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer qui figurent dans ce chapitre du programme Action 21 ne prjugent en rien de la position des Etats qui considrent que la Convention a un caractre homogne. 3/ Aucune mention relative aux domaines d'activit figurant dans le prsent chapitre ne saurait tre interprte comme prjugeant des droits des Etats parties une contestation de souverainet ou sur le trac des limites des zones maritimes considres. Chapitre 18 PROTECTION DES RESSOURCES EN EAU DOUCE ET DE LEUR QUALITE : APPLICATION D'APPROCHES INTEGREES DE LA MISE EN VALEUR, DE LA GESTION ET DE L'UTILISATION DES RESSOURCES EN EAU INTRODUCTION 18.1 Les ressources en eau douce constituent un lment essentiel de l'hydrosphre de la plante et de tous les cosystmes terrestres. L'environnement dulaquicole est caractris par son cycle hydrologique, notamment les crues et les scheresses qui se sont intensifies et dont les consquences se sont faites plus brutales dans certaines rgions. Les changements du climat mondial et la pollution atmosphrique pourraient galement avoir une incidence sur les ressources en eau douce et sur leur disponibilit et, par le biais de l'lvation du niveau de la mer, menacer les plaines ctires et les petits cosystmes insulaires. 18.2 L'eau est ncessaire tous les aspects de la vie. L'objectif gnral est de veiller ce que l'ensemble de la population de la plante dispose en permanence d'approvisionnements suffisants en eau de bonne qualit tout en prservant les fonctions hydrologiques, biologiques et chimiques des cosystmes, en adaptant les activits humaines la capacit limite de la nature et en luttant contre les vecteurs des maladies lies l'eau. Des techniques novatrices, notamment la modernisation des techniques nationales, sont ncessaires pour utiliser pleinement des ressources en eau limites et les prserver de la pollution. 18.3 La raret gnralise des ressources en eau douce, leur destruction progressive et leur pollution croissante que l'on constate dans de nombreuses rgions du monde, ainsi que l'intrusion graduelle d'activits incompatibles, exigent une intgration de la planification et de la gestion des ressources en eau. Cette opration doit couvrir toutes les tendues d'eau douce interdpendantes, notamment les eaux de surface et les eaux souterraines, et tenir dment compte des aspects quantitatifs et qualitatifs. Il est ncessaire de reconnatre la dimension multisectorielle de la mise en valeur des ressources en eau dans le contexte du dveloppement socio-conomique ainsi que les utilisations multiples de l'eau : approvisionnement et assainissement, agriculture, industrie, urbanification, hydrolectricit, pisciculture en eau douce, transports, activits de loisirs, gestion des basses terres et autres. Des plans rationnels de mise en valeur des eaux de surface, des eaux souterraines et d'autres sources possibles doivent tre appuys en mme temps par des mesures de protection des eaux et de limitation maximale du gaspillage. Il faut cependant accorder la priorit aux mesures destines prvenir les crues et lutter contre les inondations ainsi qu'au contrle des alluvionnements, le cas chant. 18.4 Les eaux transfrontires et leur exploitation revtent une grande importance pour les Etats riverains. Dans ce contexte, il serait peut-tre souhaitable qu'une coopration s'instaure entre ces Etats, conformment aux accords en vigueur et/ou d'autres arrangements applicables, compte tenu des intrts de tous les Etats riverains concerns. 18.5 Les domaines d'activit suivants sont proposs pour le secteur de l'eau douce : a) Mise en valeur et gestion intgre des ressources en eau; b) Bilan des ressources hydriques; c) Protection des ressources en eau, de la qualit de l'eau et des cosystmes aquatiques; d) Approvisionnement en eau de boisson et assainissement; e) L'eau et l'urbanification durable; f) L'eau et la production vivrire et le dveloppement rural durables; g) L'impact des changements climatiques sur les ressources en eau. DOMAINES D'ACTIVITE A. Mise en valeur et gestion intgres des ressources en eau Principes d'action 18.6 La mesure dans laquelle la mise en valeur des ressources en eau contribue la productivit conomique et au bien-tre social est souvent mconnue bien que toutes les activits sociales et conomiques soient en trs grande partie tributaires de l'approvisionnement en eau douce de bonne qualit. Avec l'accroissement de l'effectif de leur population et le dveloppement de leurs activits conomiques, de nombreux pays sont rapidement confronts au manque d'eau ou se trouvent limits dans leur croissance conomique. Les besoins en eau augmentent rapidement, l'irrigation absorbant de 70 80 % des ressources disponibles, l'industrie moins de 20 % et la consommation mnagre 6 % seulement. Une gestion globale de l'eau douce en tant que ressource limite et vulnrable ainsi que l'intgration des plans et des programmes sectoriels relatifs l'eau dans le cadre des politiques conomiques et sociales nationales sont absolument indispensables toute action dans les annes 90 et au-del . La fragmentation des responsabilits entre les diverses institutions sectorielles en matire de mise en valeur des ressources en eau s'avre toutefois un obstacle encore plus grand que prvu la promotion d'une gestion intgre des ressources en eau. Des mcanismes de coordination et d'application efficaces sont ncessaires. Objectifs 18.7 Leur objectif d'ensemble consiste rpondre aux besoins en eau douce de tous les pays, aux fins d'un dveloppement durable. 18.8 La gestion intgre des ressources en eau est fonde sur l'ide que l'eau fait partie intgrante de l'cosystme et constitue une ressource naturelle et un bien social et conomique dont la quantit et la qualit dterminent l'affectation. A cette fin, les ressources en eau doivent faire l'objet de mesures de protection tenant compte du fonctionnement des cosystmes aquatiques et de la prennit de la ressource et visant satisfaire ou concilier les besoins en eau aux fins des activits humaines. Dans la mise en valeur et l'utilisation des ressources en eau, il faut donner la priorit la satisfaction des besoins fondamentaux et la protection des cosystmes. Toutefois, au-del de ces exigences, les utilisateurs devraient payer un juste prix. 18.9 La gestion intgre des ressources en eau, y compris les ressources en terre, devrait tre ralise au niveau du bassin versant ou des sous-units de bassin. Il conviendrait de poursuivre les quatre grands objectifs suivants : a) Promouvoir une approche dynamique, interactive, itrative et multisectorielle de la gestion des ressources en eau, et notamment l'inventaire et la protection des sources potentielles d'approvisionnement en eau, en tenant compte des aspects techniques, socio-conomiques, environnementaux et sanitaires; b) Planifier l'utilisation, la protection, la conservation et la gestion durables et rationnelles des ressources en eau en fonction des besoins et des priorits des collectivits, dans le cadre des politiques de dveloppement conomique nationales; c) Concevoir, mettre en oeuvre et valuer des projets et des programmes qui soient la fois conomiquement rentables et socialement adapts, dans le cadre de stratgies clairement dfinies fondes sur la pleine participation du public, notamment celle des femmes, des jeunes, des populations autochtones et des collectivits locales, l'laboration des politiques et aux dcisions en matire de gestion des eaux; d) Dfinir et renforcer ou crer, selon qu'il convient, et notamment dans les pays en dveloppement, les mcanismes institutionnels, juridiques et financiers appropris pour veiller ce que la politique de l'eau et son application jouent le rle d'un catalyseur du progrs social et d'une croissance conomique durables. 18.10 En ce qui concerne les eaux transfrontires, les Etats riverains doivent arrter des stratgies et des programmes d'action et envisager, selon qu'il convient, d'harmoniser ces stratgies et programmes d'action. 18.11 Tous les Etats pourraient, suivant leur capacit et leurs moyens et par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment par l'intermdiaire de l'ONU et d'autres organisations comptentes, selon que de besoin, s'assigner les objectifs ci-aprs : a) D'ici l'an 2000 : i) Avoir conu et lanc des programmes d'action nationaux chiffrs et cibls et mis en place des structures institutionnelles et des instruments juridiques appropris; ii) Avoir tabli des programmes productifs d'utilisation des ressources en eau aux fins d'une utilisation durable des ressources; b) D'ici l'an 2025 : i) Avoir atteint les objectifs sous-sectoriels du programme pour toutes les activits relatives l'eau douce. Il est admis que la ralisation des objectifs quantifis en i) et ii) ci-dessus sera tributaire des ressources financires nouvelles et additionnelles qui seront dgages en faveur des pays en dveloppement, conformment aux dispositions pertinentes de la rsolution 44/228 de l'Assemble gnrale. Activits 18.12Tous les Etats pourraient, suivant leur capacit et leurs moyens et par le biais de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment par l'intermdiaire de l'ONU et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, agir dans les domaines suivants afin d'amliorer la gestion intgre des ressources en eau : a) Formulation de plans d'action et de programmes d'investissement nationaux chiffrs et cibls; b) Intgration de mesures de protection et de conservation des sources potentielles d'approvisionnement en eau douce, y compris l'inventaire des ressources hydriques, la planification de l'utilisation des sols, l'utilisation des ressources forestires, la protection des versants de montagne et des berges fluviales et d'autres activits de mise en valeur et de conservation; c) Constitution de bases de donnes interactives, tablissement de modles de prvision et de planification conomique, et laboration de mthodes de gestion et de planification des ressources en eau, y compris pour l'tablissement des valuations d'impact sur l'environnement; d) Optimisation de l'attribution des ressources en eau compte tenu des problmes matriels et socio-conomiques; e) Mise en oeuvre des dcisions relatives l'attribution des ressources en eau, reposant sur la gestion de la demande, des mcanismes de fixation des prix et des mesures rglementaires; f) Prvision des mesures prendre en cas d'inondation et de scheresse, y compris analyse des risques, valuations d'impact sur l'environnement et valuation d'impact social; g) Mise en oeuvre de dispositifs favorisant une utilisation rationnelle de l'eau par la sensibilisation du public, des programmes ducatifs, l'imposition de redevances et d'autres mesures conomiques; h) Mobilisation des ressources hydriques, notamment en zones arides et semi-arides; i) Promotion de la coopration internationale en matire de recherche scientifique sur les ressources en eau douce; j) Mise en valeur de nouvelles sources d'approvisionnement en eau (dessalement de l'eau de mer, reconstitution artificielle des nappes souterraines, utilisation d'eaux de qualit marginale, rutilisation des eaux uses, recyclage de l'eau, etc.); k) Intgration de la gestion quantitative et de la gestion qualitative de l'eau (notamment des ressources en eau de surface et souterraine); l) Promotion de la conservation des eaux par le biais de programmes de rationalisation de l'utilisation de l'eau et de rduction du gaspillage, avec notamment la mise au point de dispositifs permettant d'conomiser l'eau; m) Appui aux groupes d'usagers de l'eau en vue d'optimiser la gestion des ressources en eau au niveau local; n) Elaboration de systmes permettant au public de participer la prise de dcisions, notamment renforcement du rle des femmes dans la planification et la gestion des ressources en eau; o) Dveloppement et renforcement, le cas chant, de la coopration, y compris si ncessaire des mcanismes tous les niveaux ci-aprs : i) D'une manire gnrale, dlgation de la gestion des ressources en eau au profit des entits occupant le bas de la hirarchie administrative, conformment la lgislation nationale, y compris dcentralisation des services administratifs au profit des pouvoirs locaux, des entreprises prives et des collectivits locales; ii) Au niveau national, planification et gestion intgres des ressources en eau dans le cadre de la planification nationale et, s'il y a lieu, mise en place d'un systme indpendant de rglementation et de surveillance continue de l'eau douce, fond sur les lgislations nationales et sur des mesures conomiques; iii) Au niveau rgional, harmonisation des stratgies et des programmes d'action nationaux, selon qu'il conviendra; iv) Au niveau mondial, clarification des responsabilits et amlioration de la division du travail et de la coordination entre les organisations et les programmes internationaux, y compris susciter des discussions et procder l'change de donnes d'exprience dans les domaines touchant la gestion des ressources en eau; p) Diffusion d'informations, notamment dfinition de directives oprationnelles et promotion de la sensibilisation des utilisateurs, y compris la possibilit que l'Organisation des Nations Unies clbre une Journe mondiale de l'eau. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.13Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 115 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.14La cration de bases de donnes interactives, de mthodes prvisionnelles et de modles aux fins de la planification conomique en vue de la gestion rationnelle et durable des ressources hydriques exigera l'application de nouvelles mthodes, comme les systmes d'informations gographiques et les systmes experts, aux fins de la collecte, de l'assimilation, de l'analyse et de la visualisation des informations multisectorielles, mais aussi pour permettre la prise de dcisions en conditions optimales. Par ailleurs, la mise en valeur de sources d'approvisionnement en eau nouvelles et de remplacement et l'adoption de techniques peu coteuses de distribution d'eau exigeront elles aussi une recherche applique novatrice. Cela suppose le transfert, l'adoption et la diffusion, entre pays en dveloppement, de nouvelles mthodes et technologies, ainsi que la formation de spcialistes locaux, afin de permettre ces pays de faire face la dimension nouvelle qu'impliquent l'intgration de l'ingnierie avec les aspects conomiques, environnementaux et sociaux de la gestion des ressources en eau et la prvision de ses impacts sur l'homme. 18.15Comme il est dsormais admis que l'eau est un bien social et conomique, les diffrentes options dont on dispose pour la facturer aux divers groupements d'usagers (mnages, groupes urbains, industriels, utilisateurs agricoles, etc.) devront tre examines plus avant et exprimentes. Il faudra aussi affiner les instruments conomiques en tenant compte du cot d'opportunit et des effets des activits conomiques sur l'environnement. Des tudes de terrain devraient tre ralises en milieux urbain et rural quant la disposition des usagers payer. 18.16Pour mettre en valeur et grer les ressources en eau, il convient d'adopter une approche intgre qui tienne compte des besoins long terme comme des besoins immdiats. Tous les facteurs, qu'ils soient cologiques, conomiques ou sociaux, devront donc tre pris en considration dans l'optique d'un dveloppement durable. Il faudra pour cela considrer les besoins de tous les usagers et la ncessit de prvenir et d'attnuer les risques lis l'eau, approche qui doit faire partie intgrante du processus de planification du dveloppement conomique. L'eau tant une ressource limite, il faut, si l'on veut l'exploiter durablement, prendre tous les cots en compte au stade de la planification et de la mise en valeur. Il faut notamment considrer les avantages escompts au regard des dpenses d'investissement et d'exploitation, des cots affrents la protection de l'environnement et des cots marginaux de substitution correspondant la meilleure utilisation possible de l'eau. Cela ne veut pas dire que la totalit du cot conomique doit tre impute tous les bnficiaires, mais la tarification devra autant que possible traduire le cot rel de l'eau, utilise en tant que bien conomique, ainsi que la capacit de paiement des collectivits. 18.17Considrer l'eau comme un bien social et conomique ncessaire la vie doit conduire mettre en place des mcanismes appropris de gestion de la demande : conomies d'eau et rutilisation de l'eau; valuation des ressources; et instruments financiers. 18.18Les priorits en matire d'investissements publics et privs doivent tre redfinies pour : a) tirer le meilleur parti possible des projets existants grce des oprations de maintenance, de rhabilitation et une rationalisation de l'exploitation; b) adopter des techniques non polluantes, nouvelles ou de remplacement; et c) produire de l'nergie hydraulique sans nuire l'environnement et aux quilibres sociaux. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.19 La dlgation l'chelon le plus bas appropri de la gestion des ressources en eau exige que l'on forme le personnel de tous niveaux affect cette tche et que l'on veille associer les femmes ces programmes de formation sur un pied d'galit. Il convient de souligner tout particulirement l'adoption de mthodes propres assurer la participation du public et notamment accrotre le rle des femmes, des jeunes, des populations autochtones et des collectivits locales. Les aptitudes lies aux diverses fonctions de gestion de l'eau devront tre dveloppes par lesmunicipalits et les administrations charges de la gestion des ressources en eau, ainsi que dans le secteur priv, au niveau des organisations non gouvernementales locales et nationales, dans les coopratives, les entreprises et les autres groupements d'usagers de l'eau. Il convient galement de sensibiliser le public l'importance de l'eau et de sa bonne gestion. 18.20Pour appliquer les principes noncs plus haut, les collectivits doivent avoir les capacits requises. Ceux qui ont la charge de mettre en valeur et de grer les ressources en eau quelque niveau que ce soit - international, national ou local - doivent s'employer dvelopper ces capacits. Il existe pour cela plusieurs moyens. Les plus courants consistent : a) Organiser des campagnes de sensibilisation l'chelle mondiale et locale, pour mobiliser un appui tous les niveaux; b) Mettre sur pied des programmes de formation destins donner aux responsables, tous les chelons, une vision globale de tous les lments prendre en compte dans leurs dcisions; c) Renforcer les moyens de formation dans les pays en dveloppement; d) Former des spcialistes et des vulgarisateurs; e) Amliorer les profils de carrire; f) Assurer le partage des connaissances et des techniques ncessaires la collecte des donnes et la ralisation des plans de dveloppement, y compris en ce qui concerne les techniques non polluantes et les connaissances permettant de tirer le meilleur parti possible des systmes d'investissement en place. d) Renforcement des capacits 18.21La capacit institutionnelle ncessaire la gestion intgre de l'eau devrait tre dveloppe chaque fois qu'un besoin se fait clairement sentir. Les structures administratives existantes sont souvent tout fait aptes la gestion au plan local des ressources hydriques, mais de nouvelles institutions peuvent se rvler ncessaires, en particulier sur la base d'une zone de bassin versant, de conseils d'amnagement de district ou de commissions des collectivits locales. L'eau est gre divers niveaux du systme socio-politique, mais la gestion en fonction de la demande suppose la cration, l'chelon ncessaire, d'institutions pour l'eau tenant compte de la ncessit de son intgration avec la mise en valeur des terres. 18.22.Lorsqu'il s'agit de crer l'environnement voulu pour permettre la gestion au niveau appropri le plus bas, le rle des pouvoirs publics consiste mobiliser les ressources financires et humaines, lgifrer et tablir des normes, et comporte toutes sortes d'autres fonctions rglementaires, la surveillance continue et l'valuation de l'utilisation de l'eau et des sols; ils se doivent aussi de donner au public toutes les chances de participer. Les institutions internationales et les donateurs ont un rle important jouer ds lors qu'il s'agit d'aider les pays en dveloppement tablir l'environnement propre les habiliter la gestion intgre des ressources en eau. Il faut citer cet gard les mcanismes aptes acheminer, dans les pays en dveloppement, l'appui des donateurs au niveau local - y compris les institutions communautaires, les organisations non gouvernementales et les groupements fminins. B. L'valuation des ressources en eau Principes d'action 18.23L'valuation des ressources en eau, et notamment l'inventaire des sources potentielles d'approvisionnement en eau douce, consiste dterminer de manire permanente les sources, l'ampleur, la fiabilit et la qualit des ressources en eau et des activits humaines qui affectent ces ressources. Elle permet de grer ces dernires de manire durable et elle est indispensable pour estimer les possibilits de mise en valeur de ces ressources. Alors que des informations plus prcises et plus fiables sur les ressources en eau sont dsormais ncessaires, il semblerait que les services hydrologiques et autres organismes concerns ne sont plus vraiment mme de fournir ces donnes, en particulier concernant les eaux souterraines et la qualit de l'eau. Cela tient principalement au manque de ressources financires, la fragmentation des services hydrologiques et au manque de personnel qualifi. Par ailleurs, les progrs toujours croissants de la technique de collecte et de gestion des donnes font que celle-ci est d'un accs de plus en plus difficile pour les pays en dveloppement. La cration de bases de donnes nationales est toutefois vitale pour valuer les ressources en eau et pour attnuer les effets des inondations, de la scheresse, de la dsertification et de la pollution. Objectifs 18.24Fondes sur le Plan d'action de Mar del Plata, les activits entreprises dans ce domaine d'activit se poursuivront dans les annes 90 et au-del avec pour objectif gnral d'valuer et de prvoir les ressources en eau, sur le plan quantitatif et qualitatif, afin de procder un bilan des quantits disponibles et potentiellement disponibles, de dresser un bilan actuel sur le plan de la qualit, et de prvoir les disparits ventuelles entre offre et demande et de constituer une base de donnes scientifiques en vue de l'utilisation rationnelle des ressources hydriques. 18.25 Cinq objectifs spcifiques ont donc t dfinis : a) Mettre la disposition de tous les pays des techniques d'valuation des ressources en eau correspondant leurs besoins, quel que soit leur niveau de dveloppement, y compris des mthodes d'valuation de l'impact des changements climatiques sur les eaux douces; b) Obtenir de tous les pays, suivant leurs moyens financiers, qu'ils consacrent l'valuation des ressources en eau les fonds que justifie la valeur conomique et sociale des informations qui leur sont ncessaires sur les ressources en eau; c) Faire en sorte qu'il soit pleinement tenu compte des donnes d'valuation lors de l'laboration des politiques de l'eau; d) Obtenir de tous les pays qu'ils prennent les dispositions ncessaires afin que la collecte, le traitement, le stockage, la recherche et la diffusion auprs des utilisateurs des donnes concernant la qualit et la quantit des ressources en eau disponibles au niveau des bassins versants et des nappes aquifres soient assurs de manire intgre et efficace; e) Obtenir que les organismes chargs de l'valuation des ressources en eau recrutent et conservent un personnel suffisant et comptent et lui permettent d'acqurir la formation initiale et continue ncessaire pour bien assumer ses responsabilits. 18.26Tous les Etats pourraient, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, le cas chant, fixer les objectifs ci-aprs : a) D'ici l'an 2000, avoir tudi en dtail la faisabilit de la mise en place de services d'valuation des ressources en eau; b) L'objectif long terme est d'avoir des services pleinement oprationnels, bass sur des rseaux hydromtriques haute densit. Activits 18.27Tous les Etats pourraient, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, le cas chant, entreprendre les activits suivantes : a) Cadre institutionnel : i) Etablir des cadres politiques appropris et fixer les priorits qui conviennent au niveau national; ii) Etablir et renforcer le potentiel institutionnel des pays - et en particulier les arrangements lgislatifs et rglementaires - ncessaire pour assurer l'valuation adquate de leurs ressources en eau et la prestation de services de prvision des inondations et des priodes de scheresse; iii) Etablir et maintenir une coopration efficace au plan national entre les diverses institutions responsables de la collecte, du stockage et de l'analyse des donnes hydrologiques; iv) Cooprer l'valuation des ressources en eau transfrontire, sous rserve de l'accord pralable de chaque Etat riverain concern; b) Systmes informatiques : i) Etudier les rseaux recueillant des donnes et dterminer leur performance, en particulier pour ceux qui fournissent des informations en temps rel aux fins de la prvision des crues et des priodes de scheresse; ii) Renforcer les rseaux en fonction des principes directeurs adopts pour la fourniture de donnes sur la quantit et la qualit des eaux de surface et souterraines, ainsi que des donnes pertinentes sur l'utilisation des sols; iii) Adopter des normes et tous autres moyens propres assurer la compatibilit des donnes; iv) Amliorer les installations et procdures employes aux fins du stockage, du traitement et de l'analyse des donnes hydrologiques, et mettre ces donnes la disposition des utilisateurs potentiels, avec les prvisions qui en sont tires; v) Etablir des bases de donnes sur tous les types de donnes hydrologiques disponibles au plan national; vi) Procder des oprations de "sauvetage des donnes" (exemple : cration d'archives nationales des ressources hydriques); vii) Utiliser pour le traitement des donnes hydrologiques des mthodes appropries largement mises l'preuve; viii) Tirer des donnes hydrologiques ponctuelles des estimations concernant la zone; ix) Assimiler les donnes obtenues par tldtection et, le cas chant, l'usage de systmes d'information gographique; c) Diffusion des donnes : i) Dterminer les donnes concernant les ressources hydriques, ncessaires diffrentes fins de planification; ii) Analyser et prsenter les donnes et autres renseignements sur les ressources en eau, sous la forme requise par les pays aux fins de la planification et de la gestion de leur dveloppement socio-conomique, de l'utilisation dans le cadre des stratgies de protection de l'environnement et de la conception et l'exploitation des projets concernant l'eau; iii) Fournir l'intention du grand public et de la dfense civile des prvisions et des services d'alerte aux inondations et aux priodes de scheresse; d) Recherche-dveloppement : i) Etablir ou renforcer des programmes de recherche-dveloppement l'chelle nationale, sous-rgionale, rgionale et internationale, en appui aux activits d'valuation des ressources en eau; ii) Suivre les activits de recherche-dveloppement pour s'assurer qu'elles tirent pleinement parti des comptences et autres ressources locales, et qu'elles rpondent aux besoins du ou des pays en cause. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.28Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 355 millions de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 145 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.29Les trois principaux impratifs de la recherche peuvent tre dcrits comme suit : a) laborer des modles hydrologiques mondiaux pour faciliter l'analyse des rpercussions des changements climatiques et le bilan des ressources hydriques trs grande chelle; b) combler le foss entre hydrologie et cologie terrestres divers niveaux, et notamment les processus vitaux d'origine hydrique auxquels sont imputables le dprissement de la vgtation, la dgradation des sols et leur remise en tat; c) tudier les processus essentiels la gense de la qualit de l'eau, en vue de l'limination des disparits entre les dbits hydrologiques et les processus biogochimiques. Ces modles de recherche devraient tre fonds sur l'tude des quilibres hydrologiques et faire une place aux utilisations consomptives de l'eau. Cette approche devrait galement tre applique, le cas chant, au niveau des bassins hydrographiques. 18.30L'valuation des ressources en eau exige le renforcement des systmes actuels de transfert, d'adaptation et de diffusion des techniques et la mise au point de mthodes nouvelles susceptibles d'tre appliques en conditions de terrain, ainsi que la cration de capacits endognes. Avant de procder ces activits, il faudra cataloguer les renseignements dont disposent notamment les gouvernements, le secteur priv, les tablissements d'enseignement, les consultants et les organisations locales d'usagers sur les ressources en eau. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.31L'valuation des ressources en eau prsuppose la cration d'un corps d'effectifs qualifis et motivs, assez nombreux pour entreprendre ces activits. Des programmes d'enseignement et de formation devront tre organiss ou renforcs aux niveaux local, national, sous-rgional ou rgional, afin que des effectifs qualifis soient disponibles en nombres suffisants. Il faudrait aussi faire en sorte que des conditions d'emploi et de carrire attrayantes soient offertes au personnel administratif et technique. Les besoins en ressources humaines tous les niveaux devraient tre rgulirement suivis. Il faudra dresser des plans pour rpondre ces besoins par des possibilits d'enseignement et de formation ainsi que par des stages et des confrences l'chelle internationale. 18.32Comme il est particulirement important, pour l'valuation des ressources en eau et la prvision hydrologique, de disposer de personnel qualifi, les questions de personnel devraient recevoir une grande attention. Le but devrait tre d'attirer et de retenir un personnel suffisamment nombreux et qualifi, pour s'assurer que les activits d'valuation prvues seront correctement excutes. Une formation pourra s'avrer ncessaire, au niveau tant national qu'international, mais les conditions d'emploi sont du ressort de chaque pays. 18.33Les mesures ci-aprs sont recommandes : a) Dfinir les besoins en matire d'enseignement et de formation en fonction des besoins spcifiques des pays; b) Organiser, l'intention de toutes les catgories de personnel - masculin et fminin - participant aux activits d'valuation des ressources en eau, des programmes d'enseignement et de formation sur le thme de l'eau dans la perspective du dveloppement et de l'environnement et renforcer les programmes existants, en faisant au besoin appel aux techniques d'enseignement les plus avances; c) Appliquer des politiques rationnelles de recrutement, de personnel et de rmunration pour les organismes nationaux et locaux actifs dans le domaine de l'eau. d) Renforcement des capacits 18.34La ralisation de bilans relatifs aux ressources en eau sur la base des rseaux nationaux d'hydromtrie en exploitation repose sur l'existence, tous les niveaux, d'un environnement propice. Les mesures d'appui ci-aprs s'imposent au plan national en vue du dveloppement du potentiel des pays : a) Examiner la base juridique et rglementaire de l'valuation des ressources en eau; b) Favoriser une collaboration troite entre institutions du secteur de l'eau, et notamment entre producteurs et utilisateurs de l'information; c) Mettre en oeuvre des politiques de gestion de l'eau fondes sur une valuation raliste de la situation et des tendances des ressources hydriques; d) Renforcer la capacit de gestion des groupements d'usagers, notamment des femmes, des jeunes, des populations autochtones et des collectivits locales, afin d'amliorer l'efficacit de l'utilisation de l'eau au niveau local. C. Protection des ressources en eau, de la qualit de l'eau et des cosystmes aquatiques Principes d'action 18.35L'eau douce est considrer dans une optique globale. Une exploitation durable des ressources en eau douce l'chelle mondiale ncessite une gestion d'ensemble de ces ressources et la reconnaissance de l'interdpendance des lments qui la composent et influent sur sa qualit. Il n'y a gure de rgions au monde qui ne soient pas encore touches par les problmes de dgradation de la qualit de l'eau et de pollution des eaux de surface et des eaux souterraines. Les principaux problmes qui ont des effets nocifs sur la qualit de l'eau des fleuves et des lacs sont imputables, en ordre variable d'importance selon la diversit des situations, au fait que les eaux uses domestiques n'ont pas t traites de faon approprie, l'insuffisance des contrles exercs sur les dversements des eaux rsiduelles industrielles, la perte et la destruction des bassins versants, la mauvaise implantation d'usines industrielles, au dboisement, la culture itinrante non contrle et aux pratiques agricoles dfectueuses, ce qui entrane le lessivage des nutriments et des pesticides. Les cosystmes aquatiques sont perturbs et les ressources biologiques des eaux douces sont menaces. Dans certains cas, les cosystmes aquatiques sont galement affects par les projets agricoles de mise en valeur des ressources en eau, comme la construction de barrages, le dtournement de cours d'eau, la mise en place d'installations d'approvisionnement en eau et les programmes d'irrigation. L'rosion, la sdimentation, le dboisement et la dsertification ont entran une dgradation accrue des sols, et la cration de rservoirs a parfois eu des effets nocifs sur les cosystmes. Beaucoupde ces problmes sont la consquence d'un modle de dveloppement qui est cologiquement destructeur et tiennent aussi un manque d'information et d'ducation du public au sujet de la protection des ressources en eaux de surface et en eaux souterraines. Les consquences mesurables en sont les incidences cologiques et les rpercussions sur la sant, mais les moyens permettant de les surveiller sont insuffisants, voire inexistants, dans de nombreux pays. Les liens entre, d'une part, la mise en valeur, la gestion, l'utilisation et le traitement des ressources en eau et, d'autre part, les cosystmes aquatiques sont le plus souvent mal perus. Une approche prventive est absolument indispensable si l'on veut viter d'avoir prendre ultrieurement des mesures coteuses pour rgnrer ou traiter les eaux ou exploiter de nouvelles ressources. Objectifs 18.36Vu la complexit et l'interdpendance des rserves d'eau douce, il faut en assurer la gestion dans une optique globale (en prenant en considration la ncessit de protger les bassins versants) et qui soit fonde sur une analyse quilibre des besoins de la population et de l'environnement. Le Plan d'action de Mar del Plata avait dj reconnu le lien existant entre les projets de mise en valeur des ressources en eau et leurs rpercussions physiques, chimiques, biologiques, sanitaires et socio-conomiques. Un objectif global en matire d'hygine de l'environnement avait t tabli : "Evaluer les consquences qu'ont sur l'environnement les diverses utilisations de l'eau, appuyer les mesures visant lutter contre les maladies d'origine hydrique et protger les cosystmes 1/." 18.37L'tendue et la gravit de la contamination des zones non satures et des aquifres ont t longtemps sous-estimes du fait que les aquifres sont relativement peu accessibles et par suite du manque d'informations fiables sur les systmes aquifres. La protection des eaux souterraines est donc un lment essentiel de la gestion des ressources en eau. 18.38Trois objectifs devront tre poursuivis paralllement de manire intgrer les considrations relatives la qualit de l'eau dans la gestion des ressources en eau : a) Dfense de l'intgrit de l'cosystme, en vertu du principe d'amnagement qui consiste prserver les cosystmes aquatiques, y compris les ressources biologiques, et les protger de manire efficace contre toute forme de dgradation dans les bassins versants; b) Protection de la sant publique : tche qui exige non seulement la fourniture d'une eau potable salubre mais galement une lutte contre les vecteurs de maladies dans l'environnement aquatique; c) Mise en valeur des ressources humaines : un lment essentiel pour renforcer les capacits et une condition indispensable pour mettre en oeuvre la gestion de la qualit de l'eau. 18.39Tous les Etats, selon leur capacit et les ressources dont ils disposent, grce l'instauration d'une coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec les organismes des Nations Unies et d'autres organisations pertinentes, selon le cas, pourraient fixer les objectifs suivants : a) Dterminer quelles sont les eaux de surface et les eaux souterraines qui pourraient tre durablement exploites et quelles sont les autres ressources importantes lies l'eau qui peuvent tre mises en valeur et, paralllement, mettre en route des programmes de protection, de conservation et d'utilisation rationnelles et durables de ces ressources; b) Inventorier toutes les sources possibles d'approvisionnement en eau et tablir les grandes lignes de leur protection, de leur conservation et de leur utilisation rationnelle; c) Mettre en route des programmes efficaces de prvention de la pollution des eaux et de lutte contre cette pollution, reposant sur un ensemble appropri de stratgies de rduction de la pollution la source, d'valuations des effets sur l'environnement, et de normes excutoires pour les dversements majeurs de sources ponctuelles et pour les sources non ponctuelles haut risque, correspondant leur niveau de dveloppement socio-conomique; d) Participer, dans la mesure du possible, aux programmes internationaux de contrle de la qualit de l'eau comme le Programme mondial de surveillance de la qualit de l'eau (GEMS), le Programme de gestion cologiquement rationnelle des eaux intrieures du PNUE, ainsi qu'aux organes rgionaux de la FAO chargs des pcheries dans les eaux intrieures, ou la Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulirement comme habitats de la sauvagine; e) Rduire la frquence des maladies lies l'eau, en commenant par radiquer la dracunculose (ver de Guine) et l'onchocercose (ccit des rivires) d'ici l'an 2000; f) Etablir, en fonction des capacits et des besoins, des critres de qualit biologiques, sanitaires, physiques et chimiques pour l'ensemble des tendues d'eau (eaux de surface et souterraines), dans l'optique d'une amlioration constante de la qualit de l'eau; g) Adopter une approche intgre de la gestion cologiquement durable des ressources en eau, y compris la protection des cosystmes aquatiques et des ressources biologiques dulaquicoles; h) Mettre en place des stratgies de gestion cologiquement rationnelle des cosystmes d'eau douce et des cosystmes ctiers connexes, y compris en ce qui concerne les pcheries, l'aquiculture, les pturages, les activits agricoles et la diversit biologique. Activits 18.40Tous les Etats, selon leur capacit et les ressources dont ils disposent, grce l'instauration d'une coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec les organismes des Nations Unies et d'autres organisations pertinentes, selon le cas, pourraient excuter les activits suivantes : a) Protection et conservation des ressources en eau : i) Crer et renforcer la capacit technique et institutionnelle pour identifier et protger les sources potentielles d'approvisionnement en eau dans tous les secteurs de la socit; ii) Identifier des sources potentielles d'approvisionnement en eau et en dresser l'inventaire sur le plan national; iii) Etablir des plans nationaux de protection et de conservation des ressources hydriques; iv) Remettre en tat les bassins versants importants mais dgrads, en particulier dans les petites les; v) Renforcer les mesures administratives et lgislatives propres prvenir les empitements sur les bassins versants existants et ceux qui sont susceptibles d'tre exploits; b) Lutte contre la pollution de l'eau, notamment par des mesures de prvention : i) Application du principe pollueur-payeur tous les types de sources, selon que de besoin, y compris l'assainissement sur site et hors site; ii) Promotion de la construction d'installations de traitement des eaux uses domestiques et des effluents industriels et mise au point de technologies appropries, tenant compte des pratiques traditionnelles et indignes rationnelles; iii) Etablissement de normes pour le dversement des effluents et les eaux rceptrices; iv) Application du principe de prcaution la gestion de la qualit de l'eau, selon que de besoin, l'accent tant mis sur la prvention et la matrise de la pollution grce l'utilisation de nouvelles technologies et de nouveaux produits et l'volution des processus, la rduction de la pollution la source, au recyclage des effluents, aux techniques de recyclage et de rcupration, aux mthodes de traitement et l'vacuation des dchets dans des conditions cologiquement rationnelles; v) Bilans obligatoires d'impact sur l'environnement de tous les grands projets de mise en valeur des ressources hydriques susceptibles d'avoir un effet ngatif sur la qualit de l'eau et les cosystmes aquatiques, assortis de la dfinition de mesures correctives appropries et d'un renforcement du contrle des nouvelles installations industrielles, de la mise en dcharge des dchets solides et des projets de mise en place d'infrastructures; vi) Evaluation des risques et gestion des risques s'agissant de prendre des dcisions dans ce domaine et d'assurer la mise en application de ces dcisions; vii) Dtermination et application des usages les plus propices l'environnement, moyennant un cot raisonnable, afin d'viter de diffuser les pollutions - grce l'emploi limit, rationnel et planifi des engrais azots et autres produits agrochimiques (pesticides, herbicides) dans les pratiques agricoles; viii) Incitation et promotion du remploi des eaux uses aprs traitement appropri et purification, aux fins de l'agriculture, de l'aquiculture, de l'industrie et dans d'autres branches d'activit; c) Mise au point et application de techniques non polluantes : i) Contrle des rejets de dchets industriels, en utilisant notamment des technologies de production peu polluantes et le recyclage de l'eau, dans une approche intgre, et en appliquant des mesures de prcaution dcoulant d'une analyse gnrale du cycle d'volution; ii) Traitement des eaux uses communales pour leur rutilisation sans danger dans l'agriculture et l'aquiculture; iii) Mise au point de biotechnologies, notamment pour le traitement des dchets, la fabrication d'engrais biologiques et autres activits; iv) Mise au point de mthodes appropries de lutte contre la pollution de l'eau, tenant compte des pratiques traditionnelle et indignes rationnelles; d) Protection des eaux souterraines : i) Mise au point de pratiques agricoles qui ne dgradent pas les eaux souterraines; ii) Application de mesures propres rduire l'intrusion de sels dans les aquifres des petites les et des plaines ctires par suite de l'lvation du niveau de la mer ou de la surexploitation des aquifres ctiers; iii) Prvention de la pollution des aquifres grce la rglementation des substances toxiques qui s'infiltrent dans le sol et l'tablissement de primtres de protection dans les zones d'alimentation et de prlvement des eaux souterraines; iv) Conception et gestion des dcharges contrles reposant sur des informations hydrogologiques solides et une valuation de l'impact sur l'environnement, en utilisant les meilleures technologies disponibles et celles dont l'application est la plus commode; v) Promotion de mesures visant amliorer la sret et l'intgrit des puits et des zones de ttes de puits de manire rduire l'intrusion des agents biologiques pathognes et des substances chimiques dangereuses dans les aquifres sur les zones d'emplacement des puits; vi) Surveillance, selon les besoins, de la qualit des eaux de surface et des eaux souterraines menaces par des sites de stockage de matires toxiques et dangereuses; e) Protection des cosystmes aquatiques : i) Rgnration des masses d'eau pollues et dgrades de manire restaurer les habitats et cosystmes aquatiques; ii) Programmes de remise en tat des terres agricoles et des terres destines d'autres utilisations, en prenant en compte une action quivalente pour la protection et l'utilisation des ressources en eaux souterraines, importantes pour la productivit agricole et pour la diversit biologique des tropiques; iii) Conservation et protection des terres humides (en raison de leur importance cologique et en tant qu'habitats pour de nombreuses espces), compte tenu des facteurs sociaux et conomiques; iv) Lutte contre les espces aquatiques nocives qui risquent de dtruire d'autres espces aquatiques; f) Protection des ressources biologiques des eaux douces : i) Contrle et observation continue de la qualit de l'eau pour permettre le dveloppement durable des pcheries intrieures; ii) Protection des cosystmes contre la pollution et la dgradation pour le dveloppement de projets d'aquiculture en eau douce; g) Observation et surveillance des ressources hydriques et des eaux rceptrices de dchets : i) Cration de rseaux aux fins de l'observation et de la surveillance continues des eaux recevant des dchets et des sources de pollution ponctuelles et diffuses; ii) Promotion et largissement de l'utilisation des valuations d'impact sur l'environnement des systmes d'information gographique; iii) Surveillance des sources de pollution afin de faire mieux respecter les normes et rglements et de rglementer l'attribution des autorisations de mise en dcharge; iv) Contrle de l'utilisation dans l'agriculture de substances chimiques susceptibles d'avoir des effets nocifs sur l'environnement; v) Mise en valeur rationnelle des terres afin de prvenir la dgradation des sols, l'rosion et l'envasement des lacs et autres tendues d'eau; h) Elaboration d'instruments juridiques nationaux et internationaux pouvant tre ncessaires aux fins de la protection de la qualit des ressources en eau, notamment dans les buts suivants : i) Surveillance et matrise de la pollution et de ses effets dans les eaux nationales et transfrontires; ii) Lutte contre le transport atmosphrique grande distance des polluants; iii) Lutte contre les dversements accidentels ou dlibrs dans les eaux nationales et transfrontires; iv) Evaluation de l'impact sur l'environnement. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.41Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 1 milliard de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 340 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.42Les Etats devraient entreprendre des projets de recherche en commun afin de mettre au point, concernant les problmes techniques, des solutions adaptes la situation de chaque bassin versant ou pays. Les Etats devraient envisager de renforcer et d'tendre les centres nationaux de recherche grce la cration d'un rseau de centres appuys par des instituts rgionaux de recherche sur l'eau. Il conviendrait d'encourager activement le jumelage nord-sud des centres de recherche et des tudes de terrain ralises par les institutions internationales d'tudes sur l'eau. Il importe d'affecter la recherche-dveloppement un pourcentage minimum des crdits destins aux projets de mise en valeur des ressources hydriques, et notamment aux projets bnficiant d'un financement extrieur. 18.43La surveillance continue et l'valuation des systmes aquatiques complexes exigent souvent des travaux multidisciplinaires faisant appel diverses institutions et de nombreux scientifiques exerant leurs activits dans le cadre d'un programme commun. Les programmes internationaux relatifs la qualit de l'eau, tels que GEMS/WATER, devraient tre axs sur la qualit de l'eau dans les pays en dveloppement. Il faudrait mettre au point des logiciels et des mthodes drives des systmes d'information gographique (SIG) et, de la base de donnes sur les ressources mondiales (GRID) conviviaux en vue du traitement, de l'analyse et de l'interprtation des donnes d'observation et aux fins de la prparation de stratgies concernant la gestion. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.44Il faudrait adopter, en matire de formation de spcialistes et de gestionnaires, et pour faire face l'volution des besoins et des tches, des mesures novatrices. Il faudrait dvelopper souplesse et facults d'adaptation aux problmes qui se font jour propos de la pollution des eaux. Il faudrait procder rgulirement des activits de formation tous les niveaux des organisations charges de grer la qualit de l'eau, en retenant des mthodes pdagogiques nouvelles quant aux divers aspects de la surveillance et du contrle de la qualit, notamment le dveloppement des aptitudes pdagogiques, la formation en cours d'emploi, l'organisation d'ateliers destins rsoudre certains problmes et des cours de recyclage. 18.45Parmi les mthodes appropries, il convient de mentionner le renforcement et l'amlioration de la capacit du personnel des administrations locales de grer la protection, le traitement et l'utilisation de l'eau, en particulier dans les zones urbaines, et l'institution de cours rgionaux de formation technique et d'ingnierie sur la protection et le contrle de la qualit de l'eau dans les coles existantes, et de stages de formation thorique et pratique relatifs la protection et la conservation des ressources hydriques l'intention des techniciens de laboratoire ou de terrain, des femmes et autres groupes d'usagers de l'eau. d) Renforcement des capacits 18.46La protection efficace des ressources en eau et des cosystmes hydriques contre la pollution exige un renforcement considrable de la capacit actuelle de la plupart des pays. Les programmes de gestion de la qualit de l'eau supposent un minimum d'infrastructure et d'effectifs pour l'identification et la mise en oeuvre des solutions techniques et l'application effective des mesures rglementaires. De nos jours et l'avenir, l'un des problmes essentiels rside dans l'exploitation et la maintenance durables des installations. Pour viter que les ressources acquises grce aux investissements passs ne se dgradent davantage, une action immdiate s'impose dans un certain nombre de domaines. D. L'approvisionnement en eau potable et l'assainissement Principes d'action 18.47L'approvisionnement en eau potable et l'assainissement sont indispensables pour protger l'environnement, amliorer la situation sanitaire et remdier la pauvret. L'eau salubre joue galement un rle essentiel dans de nombreuses activits traditionnelles et culturelles. Selon les estimations, environ 80 % de toutes les maladies et plus d'un tiers des dcs dans les pays en dveloppement sont dus la consommation d'eau contamine, et les maladies lies l'eau empchent en moyenne chaque individu de travailler pendant un dixime de sa vie active. Les efforts concerts dploys dans les annes 80 ont permis des centaines de millions de personnes parmi les plus pauvres du monde de bnficier de services d'approvisionnement en eau et d'assainissement. L'Organisation des Nations Unies a en particulier lanc en 1981 la Dcennie internationale de l'eau potable et de l'assainissement issue du Plan d'action de Mar del Plata adopt au cours de la Confrence des Nations Unies sur l'eau qui s'tait tenue en 1977. Le principe de base, accept d'un commun accord, tait que tous les peuples, quels que soient leur stade de dveloppement et leur situation conomique et sociale, ont le droit d'avoir accs une eau potable dont la quantit et la qualit soient gales leurs besoins essentiels 2/. L'objectif de la Dcennie tait de fournir de l'eau potable et des services d'assainissement aux zones urbaines et rurales mal desservies d'ici 1990, mais ce progrs sans prcdent ralis au cours de la Dcennie n'est pas suffisant. Une personne sur trois dans les pays en dveloppement est encore prive de ces conditions essentielles la sant et la dignit. Il est admis en outre que les excreta humains et les eaux uses constituent, dans les pays en dveloppement, des causes importantes de la dtrioration de la qualit de l'eau, et l'adoption des techniques disponibles, et notamment les technologies appropries, de mme que la construction d'installations de traitement des eaux uses pourraient tre d'importants facteurs de progrs. Objectifs 18.48La Dclaration de New Delhi (adopte la Consultation mondiale sur l'eau salubre et l'assainissement pour les annes 90, qui s'est tenue du 10 au 14 septembre 1990 New Delhi) a soulign la ncessit de fournir de manire durable un approvisionnement suffisant en eau potable et des services d'assainissement convenables tous, et mis l'accent sur l'approche consistant assurer "un minimum pour tous, plutt qu'un maximum pour quelques-uns". Quatre principes directeurs rgissent les objectifs du programme : a) Protger l'environnement et la sant grce la gestion intgre des ressources en eau et des dchets liquides et solides; b) Rformer les institutions de manire favoriser une approche intgre, en modifiant les procdures, les attitudes et les comportements et en assurant la pleine participation des femmes tous les niveaux des institutions sectorielles; c) Encourager la gestion des services par les communauts locales grce des mesures destines aider les institutions locales appliquer des programmes durables d'alimentation en eau et d'assainissement; d) Adopter des pratiques financires judicieuses grce une meilleure gestion des avoirs existants et l'utilisation gnralise de techniques appropries. 18.49L'exprience a montr que chaque pays devait fixer des objectifs spcifiques. Au cours du Sommet mondial pour les enfants, qui s'est tenu en septembre 1990, les chefs d'Etat ou de gouvernement ont demand l'accs des services d'assainissement et d'approvisionnement en eau potable pour tous, mais aussi l'radication de la dracunculose d'ici 1995. Mme pour atteindre l'objectif plus raliste d'un approvisionnement en eau potable pour tous d'ici l'an 2025, on estime qu'il faudrait doubler les investissements annuels dans ce domaine. L'une des stratgies qui permettra vritablement de satisfaire les besoins prsents et futurs consiste donc privilgier des services appropris moindres frais qui puissent tre mis en place et assurs au niveau des collectivits. Activits 18.50Tous les Etats pourraient, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et dans le cadre de la coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales comptentes, le cas chant, entreprendre les activits ci-aprs : a) Environnement et sant : i) Cration de zones protges pour les sources d'approvisionnement en eau potable; ii) Traitement hyginique des excreta et des eaux uses, en recourant des systmes adquats de traitement des eaux uses en milieux urbain et rural; iii) Dveloppement de l'approvisionnement en eau en milieux urbain et rural et, en sus des rseaux, dveloppement des systmes de collecte des prcipitations, en particulier sur les petites les; iv) Construction et, s'il y a lieu, extension d'installations de traitement des eaux uses et de systmes de drainage; v) Traitement et remploi en conditions de scurit des eaux uses domestiques et industrielles en milieux urbain et rural; vi) Lutte contre les maladies lies l'eau; b) Les hommes et les institutions : i) Renforcer le fonctionnement des services publics en matire de gestion des ressources hydriques, tout en reconnaissant pleinement le rle des collectivits locales; ii) Encourager un dveloppement et une gestion des ressources hydriques fonds sur une stratgie de participation, faisant intervenir les utilisateurs, les planificateurs et les dcideurs tous les niveaux; iii) Appliquer le principe selon lequel les dcisions sont prises au niveau le plus bas possible, aprs consultation publique des utilisateurs qui participent la planification et l'excution des projets touchant les ressources en eau; iv) Mise en valeur des ressources humaines tous les niveaux, y compris organisation de programmes spciaux pour les femmes; v) Programmes d'enseignement gnraux mettant particulirement l'accent sur l'hygine, la gestion locale et la rduction des risques; vi) Mcanismes internationaux d'appui pour le financement, l'excution et le suivi des programmes; c) Gestion nationale et locale : i) Soutenir les collectivits et les aider grer leurs propres systmes de manire durable; ii) Encourager la population locale, notamment les femmes, les jeunes, les populations autochtones et les collectivits locales, participer la gestion de l'eau; iii) Etablir des liens entre les plans nationaux rgissant les ressources en eau et la gestion communautaire de l'eau au niveau local; iv) Intgrer la gestion communautaire de l'eau au contexte de la planification d'ensemble; v) Promouvoir au niveau local les soins de sant primaires et la protection de l'environnement, y compris par des activits de formation aux mthodes appropries de gestion de l'eau et aux soins de sant primaires, destines aux communauts locales; vi) Aider les services de distribution devenir plus rentables et plus attentifs aux besoins des consommateurs; vii) Prter plus d'attention aux besoins des zones rurales mal desservies et aux franges pri-urbaines caractrises par de faibles revenus; viii) Remettre en tat les systmes dfectueux, rduire le gaspillage et remployer l'eau et les eaux uses en conditions de scurit; ix) Programmes d'utilisation rationnelle de l'eau et d'exploitation et de maintenance garanties; x) Recherche et mise au point de solutions techniques appropries; xi) Augmenter considrablement la capacit de traitement des eaux uses urbaines, proportion de l'augmentation des volumes traiter; d) Sensibilisation et information/participation du public : i) Renforcement de l'observation du secteur et gestion de l'information aux plans sous-national et national; ii) Traitement, analyse et publication, chaque anne, aux plans national et local, des donnes d'observation en guise d'instrument de gestion sectorielle et de promotion/sensibilisation; iii) Emploi, aux niveaux rgional et mondial, d'indicateurs sectoriels limits, en vue de la promotion du secteur et de la collecte de fonds; iv) Amlioration de la coordination, de la planification et de l'excution sectorielles, en amliorant la surveillance continue et la gestion de l'information, afin de dvelopper la capacit d'absorption du secteur, notamment dans les projets d'auto-assistance l'chelon des collectivits. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.51Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 20 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 7,4 milliards de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.52Pour garantir la faisabilit, l'acceptabilit et la durabilit des services planifis d'approvisionnement en eau, les techniques adoptes devraient rpondre aux besoins et aux contraintes imposes par la situation de la collectivit en cause. Ainsi, les critres inhrents la conception de ces services comportent-ils des aspects techniques, sanitaires, sociaux, conomiques, rgionaux, institutionnels et environnementaux qui dterminent les caractristiques, l'ordre de grandeur et le cot du systme planifi. Les programmes d'appui internationaux appropris devraient notamment prter attention, dans les pays en dveloppement, aux points suivants : a) Recherche de tous les moyens scientifiques et techniques peu coteux possibles; b) Recours, dans toute la mesure du possible, des pratiques traditionnelles et autochtones, afin de maximiser et de soutenir la participation locale; c) Assistance aux instituts scientifiques et techniques locaux pour favoriser l'laboration de programmes d'enseignement en appui aux domaines vitaux dans le secteur de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.53 Il importe de former dans chaque pays un nombre suffisant de professionnels et de techniciens en vue d'une planification et d'une gestion efficaces de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement l'chelle nationale et provinciale et au niveau des districts et des collectivits, et pour assurer l'utilisation la plus efficace des ressources financires. A cette fin, les pays devront tablir des plans de formation de la main-d'oeuvre, en tenant compte des exigences actuelles et de l'volution future. Par la suite, il conviendra de valoriser le dveloppement et les rsultats des institutions nationales de formation, pour leur permettre dejouer un rle charnire aux fins du renforcement des capacits. Il est tout aussi important que les pays dispensent une formation adquate aux femmes pour leur apprendre entretenir le matriel pour le faire durer, grer les ressources en eau et contribuer l'assainissement de l'environnement. d) Renforcement des capacits 18.54La mise en oeuvre des programmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement incombe aux pays. La responsabilit de l'excution des projets et de l'exploitation des rseaux devrait tre dlgue tous les niveaux administratifs, y compris la communaut et aux particuliers. Cela signifie en outre que les autorits nationales, en liaison avec les institutions et organes des Nations Unies et d'autres organismes d'appui extrieur, devraient, en apportant leur soutien aux programmes nationaux, laborer des mcanismes et modalits de collaboration tous les niveaux. Cela importe d'autant plus que l'on souhaite se prvaloir au maximum, en guise d'instruments de durabilit, des approches communautaires et de l'autosuffisance. Cela implique une participation trs pousse de la collectivit, et notamment des femmes, la conception, la planification, la prise de dcisions, la mise en oeuvre et l'valuation des projets d'approvisionnement en eau et d'assainissement au niveau des mnages. 18.55Le renforcement gnralis de capacits nationales tous les niveaux administratifs - y compris aux fins du dveloppement des institutions, de la coordination, des ressources humaines, de la participation communautaire, de l'ducation sanitaire et de l'alphabtisation - devra tre ralis en raison de l'intrt fondamental qu'il prsente pour les activits visant amliorer la sant et le dveloppement socio-conomique par le biais de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement et de leurs rpercussions sur l'environnement humain. La constitution de capacits devrait donc tre l'une des clefs des stratgies de mise en oeuvre. Le renforcement des capacits devrait donc constituer l'un des piliers des stratgies d'excution. Le renforcement des institutions devrait tre considr aussi important que celui de l'approvisionnement et des quipements sectoriels, afin que les crdits puissent tre affects l'un comme l'autre. Cela pourra intervenir au stade de la planification ou de la formulation des projets/programmes, et il conviendra de prciser cet gard les objectifs et cibles viss. La coopration technique entre pays en dveloppement est capitale de ce point de vue, car ce ne sont pas les informations ni les donnes d'exprience qui manquent dans ces pays et il faut, au demeurant, viter de "rinventer la poudre". Cela s'est d'ores et dj rvl rentable dans de nombreux projets de pays. E. L'eau et le dveloppement urbain durable Principes d'action 18.56Ds le dbut du XXIe sicle, plus de la moiti de la population mondiale vivra dans des zones urbaines. En 2025, ce chiffre sera pass 60 %, soit 5 milliards de personnes. La rapidit de la croissance de lapopulation citadine et l'industrialisation mettent rude preuve les capacits de nombreuses villes en ce qui concerne les ressources en eau et la protection de l'environnement. Il faut accorder une attention particulire aux incidences croissantes de l'urbanisation sur la demande d'eau et l'utilisation des ressources en eau, ainsi que sur le rle vital qui revient l'administration locale et municipale en ce qui concerne la gestion de l'approvisionnement, de l'utilisation et de toutes les oprations de traitement de l'eau, en particulier dans les pays en dveloppement qui ont besoin de recevoir un appui spcial. Le manque d'eau douce et le cot croissant de l'exploitation de nouvelles ressources ont un impact considrable sur le dveloppement industriel et agricole et sur celui des tablissements humains, ainsi que sur la croissance conomique des pays. Une meilleure gestion des ressources en eau des villes, et notamment l'limination de types de consommation insoutenables, pourrait beaucoup contribuer attnuer la pauvret et amliorer la sant et la qualit de vie des citadins comme des ruraux pauvres. Une forte proportion de grandes agglomrations sont implantes autour des estuaires ou sur le littoral, d'o une pollution engendre par les rejets municipaux et industriels associs la surexploitation des ressources en eau disponibles, ce qui constitue une menace pour le milieu marin et pour l'approvisionnement en eau douce. Objectifs 18.57Ce programme a pour objectif de soutenir les gouvernements centraux et l'administration locale dans les efforts qu'ils dploient pour assurer le dveloppement national et maintenir la productivit grce une gestion cologiquement rationnelle des ressources en eau destines l'usage urbain et de les aider dvelopper leurs capacits dans ce domaine. La dfinition et la mise en oeuvre de stratgies et d'actions visant, d'une part, assurer un approvisionnement rgulier en eau des prix raisonnables pour rpondre aux besoins actuels et futurs et, d'autre part, inverser les tendances actuelles la dgradation et l'puisement des ressources vont dans ce sens. 18.58Tous les Etats pourraient, en fonction de leurs capacits et des ressources disponibles, et dans le cadre de la coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies ou d'autres organisations comptentes, selon les besoins, fixer les objectifs ci-aprs : a) Faire en sorte qu'en l'an 2000 au plus tard, tous les citadins disposent d'au moins 40 litres d'eau salubre par jour et que 75 % d'entre eux bnficient de services d'assainissement leur domicile ou au voisinage de celui-ci; b) Avoir, en l'an 2000, tabli et commenc appliquer des normes quantitatives et qualitatives rgissant l'vacuation des ordures mnagres et le rejet d'effluents industriels; c) Faire en sorte qu'en l'an 2000, il soit possible de ramasser et recycler ou liminer d'une manire inoffensive pour l'environnement 75 % des dchets solides produits dans les zones urbaines. Activits 18.59Tous les Etats pourraient, en fonction de leurs capacits et des ressources disponibles, et dans le cadre de la coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies ou d'autres organisations comptentes, selon les besoins, mener bien les activits ci-aprs : a) Protection des ressources en eau contre l'puisement, la pollution et la dgradation : i) Mettre en place des installations d'limination hyginique des dchets utilisant des techniques cologiquement rationnelles, peu onreuses et amliorables; ii) Raliser des programmes d'coulement et de drainage des eaux pluviales urbaines; iii) Favoriser le recyclage et la rutilisation des eaux uses et des dchets solides; iv) Matriser les sources de pollution industrielle afin de protger les ressources hydriques; v) Protger les bassins versants contre la rarfaction et la dgradation de leur couverture forestire et les activits nuisibles en amont; vi) Promouvoir la recherche relative la contribution des forts un dveloppement durable des ressources hydriques; vii) Encourager le recours aux meilleures techniques de rgulation de l'utilisation des substances agrochimiques en vue de rduire au minimum leur impact sur les ressources en eau; b) Distribution efficace et quitable des ressources en eau : i) Concilier les plans d'urbanisme, les rserves d'eau et la durabilit des ressources en eau; ii) Satisfaire les besoins fondamentaux en eau de la population urbaine; iii) Etablir, en fonction de la situation de chaque pays et lorsque les moyens le permettent, des taxes sur l'eau qui tiennent compte du cot marginal et du cot d'opportunit de l'eau, notamment lorsqu'elle est destine des activits de production; c) Rformes institutionnelles, juridiques et administratives : i) Concevoir la gestion des ressources en eau au niveau de la ville entire; ii) Promouvoir aux plans national et local l'laboration de plans d'utilisation des sols accordant toute l'importance voulue la mise en valeur des ressources hydriques; iii) Se prvaloir des comptences et du potentiel des organisations non gouvernementales et du secteur priv, ainsi que des populations locales, compte tenu des intrts stratgiques et de celui du public en matire de ressources en eau; d) Incitation la participation de la population : i) Lancer des campagnes de sensibilisation pour encourager le public une utilisation rationnelle de l'eau; ii) Sensibiliser le public la question de la protection de la qualit de l'eau dans l'environnement urbain; iii) Stimuler la participation de la population la collecte, au recyclage et l'limination des dchets; e) Soutien au renforcement des capacits au niveau local : i) Elaborer des lois et des politiques visant promouvoir les investissements dans le secteur de la gestion des eaux et des dchets urbains, conformment au rle majeur que jouent les villes dans le dveloppement conomique national; ii) Fournir un capital d'amorage et un appui technique pour assurer la gestion locale de l'approvisionnement en matriel et des services; iii) Favoriser, dans toute la mesure possible, l'autonomie et la viabilit financires des services urbains assurant l'approvisionnement en eau, l'limination des dchets solides et l'assainissement; iv) Crer et maintenir un corps de spcialistes et de personnel d'appui pour la gestion de l'eau, des eaux uses et des dchets solides; f) Mesures en appui l'accs aux services d'hygine : i) Excuter des programmes de gestion des eaux, de l'assainissement et des dchets mettant l'accent sur les populations urbaines dfavorises; ii) Permettre d'opter pour des solutions techniques peu coteuses en matire d'approvisionnement en eau et d'assainissement; iii) Slectionner les techniques et tablir les niveaux de services en fonction des prfrences des consommateurs et de leur disposition les payer; iv) Mobiliser les femmes et favoriser leur participation active aux quipes de gestion des eaux; v) Encourager des associations locales et comits de l'eau grer les systmes d'approvisionnement en eau de la communaut et les latrines collectives, et leur fournir les quipements ncessaires; s'il y a lieu, leur assurer un appui technique; vi) Etudier l'avantage et la possibilit pratique de remettre en tat les systmes dfectueux et de remdier aux dfauts de fonctionnement et d'entretien. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.60Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 20 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 4,5 milliards de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.61Au cours des annes 80, on a assist des progrs considrables en matire d'laboration et d'application de techniques d'approvisionnement en eau et d'assainissement peu coteuses. Le programme se propose de poursuivre les travaux en ce sens, en mettant tout particulirement l'accent sur la mise au point de mthodes d'assainissement et d'limination des dchets appropries l'intention des tablissements urbains faible revenu et forte densit de population. Il faudrait aussi se doter de facilits d'change de renseignements au plan international, afin de donner aux professionnels du secteur une bonne connaissance des disponibilits et avantages des techniques peu coteuses. Les campagnes de sensibilisation du public feront une place aux lments destins surmonter la rsistance des usagers l'encontre des services de second ordre en mettant l'accent sur les avantages de la fiabilit et de la durabilit. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.62Dans presque tous les lments de ce programme, on note la ncessit implicite d'un dveloppement progressif de la formation et des possibilits de carrire des effectifs de tout niveau des institutions sectorielles. Former et conserver du personnel qualifi dans les domaines de la participation du public, des techniques peu coteuses, de la gestion financire ainsi que de la planification intgre de la gestion des ressources hydriques fera partie des activits spcifiques du programme. On insiste tout spcialement sur la mobilisation et les mesures propres favoriser la participation active des femmes, des jeunes, des populations autochtones et des collectivits locales aux quipes de gestion de l'eau, ainsi que sur le soutien au dveloppement des associations et commissions de l'eau, et sur la formation des trsoriers, secrtaires, prposs l'entretien, etc. Il conviendrait de lancer des programmes particuliers d'enseignement et de formation l'intention des femmes, concernant la protection des ressources hydriques et la qualit de l'eau en milieu urbain. d) Renforcement des capacits 18.63Paralllement la mise en valeur des ressources humaines, le renforcement des structures institutionnelles, juridiques et gestionnaires constituent des lments fondamentaux du programme. La mise en place d'un cadre institutionnel susceptible de permettre aux besoins vritables et la contribution potentielle des populations insuffisamment desservies l'heure actuelle d'tre dment pris en compte dans les plans d'urbanisme est une condition pralable du progrs vers des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement de meilleure qualit. L'approche multisectorielle, qui est un lment vital de la gestion des ressources hydriques des villes, exige l'instauration de liens institutionnels l'chelon de la ville et du pays, et le programme comporte des propositions visant la constitution de groupes de planification intersectorielle. Le succs des propositions relatives un renforcement de la lutte antipollution, notamment par des mesures de prvention, est tributaire du bon quilibre entre mcanismes conomiques et rglementaires, doubl d'une surveillance continue et d'une observation adquates, ainsi que d'un renforcement des capacits de l'administration locale pour ce qui est de s'occuper des questions d'environnement. 18.64Etablir les normes de conception, les objectifs qualitatifs relatifs l'eau et les autorisations de dversement ncessaires figure donc au nombre des activits proposes. Le programme prvoit aussi un appui au renforcement de la capacit des services de l'eau et de l'assainissement, ainsi qu'au dveloppement de leur autonomie et de leur viabilit financire. On a reconnu que l'exploitation et la maintenance des installations de distribution d'eau et d'assainissement constituent un srieux point faible dans de nombreux pays. Des appuis techniques et financiers sont indispensables pour les aider porter remde aux faiblesses actuelles et renforcer le potentiel d'exploitation et de maintenance des systmes rnovs ou nouveaux. F. L'eau et la durabilit de la production alimentaire et du dveloppement rural Principes d'action 18.65La durabilit de la production alimentaire exigera de plus en plus le recours des pratiques rationnelles et efficaces en matire de conservation et d'utilisation de l'eau, en particulier le dveloppement et la gestion de l'irrigation, y compris la gestion des eaux dans les zones d'agriculture pluviale, dans les rseaux d'alimentation du btail en eau, dans les pcheries en eau intrieure et dans le domaine de l'agroforesterie. La scurit alimentaire constitue un objectif hautement prioritaire dans nombre de pays; l'agriculture doit non seulement alimenter des populations effectif croissant, mais aussi conomiser l'eau d'autres fins. Le problme consiste mettre au point et appliquer des techniques et mthodes de gestion conomiseuses d'eau et, par le renforcement des capacits, permettre aux collectivits de mettre en place des institutions et de prendre des mesures d'incitation pour amener la population rurale adopter de nouveaux modes de culture tant pluviale qu'irrigue. La population rurale doit pouvoir bnficier plus facilement d'une alimentation en eau et de services d'assainissement. C'est une tche colossale, mais on peut relever le dfi ds lors que l'on adopte des politiques et programmes appropris tous les niveaux - local, national et international. Les zones d'agriculture pluviale se sont sensiblement tendues au cours de la dernire dcennie; par contre, les problmes d'engorgement du sol et de salinisation ont nui la productivit et la durabilit des systmes d'irrigation. Les contraintes financires et commerciales constituent, elles aussi, des problmes courants. L'rosion du sol, la mauvaise gestion ou la surexploitation des ressources naturelles et la concurrence acharne que se livrent les utilisateurs pour l'eau ont influ sur l'tendue de la pauvret, de la faim et de la famine dans les pays en dveloppement. L'rosion du sol imputable au surpturage du btail provoque souvent aussi l'envasement des lacs. La plupart du temps, le dveloppement des rseaux d'irrigation n'est assorti d'aucune valuation d'impact sur l'environnement et en particulier des consquences de l'irrigation sur l'hydrologie des bassins versants et de l'impact des transferts entre les bassins, ni d'tudes sur les impacts sociaux sur les populations des valles fluviales. 18.66L'inexistence de ressources hydriques de bonne qualit limite considrablement la production animale dans de nombreux pays; dans certains cas, l'limination impropre des dchets animaux peut entraner la pollution des approvisionnements en eau destins aux animaux comme la population. Les besoins des animaux en matire d'eau d'eau de boisson varient selon les espces et leur milieu ambiant. On value environ 60 milliards de litres par jour la demande actuelle d'eau pour le btail et, compte tenu des prvisions d'accroissement du cheptel, la croissance de la demande journalire devrait entraner dans un avenir proche un surcrot de besoins s'levant 0,4 milliard de litres par an. 18.67La pche des espces d'eau douce dans les fleuves et les lacs reprsente une importante source d'aliments et de protines. Il conviendrait d'amnager les pches continentales afin de porter au maximum la production d'organismes alimentaires aquatiques, dans le respect de critres environnementaux rationnels. Il faut pour cela prserver la qualit et la quantit de l'approvisionnement en eau ainsi que la morphologie fonctionnelle du milieu aquatique. Mais la pche et l'aquaculture peuvent aussi porter prjudice l'cosystme aquatique et, partant, on ne doit poursuivre leur dveloppement que si des principes directeurs en limitent les impacts. La production des pcheries intrieures en eau douce et en eau saumtre, actuellement de l'ordre de 7 millions de tonnes par an, pourrait atteindre 16 millions de tonnes d'ici l'an 2000. Toute nouvelle agression de l'environnement risque cependant de remettre en cause cette progression. Objectifs 18.68On peut noncer comme suit les grands principes directeurs appliquer pour une gestion globale et cologiquement rationnelle des ressources en eau en milieu rural : a) L'eau doit tre considre comme une ressource finie ayant une valeur conomique et une importance certaine sur le plan social et conomique, compte tenu de la ncessit de rpondre aux besoins fondamentaux; b) Les collectivits locales doivent tre associes de bout en bout la gestion des ressources en eau; la participation pleine et entire des femmes est particulirement ncessaire, vu l'importance du rle qu'elles jouent, quotidiennement, dans l'approvisionnement, la gestion et l'utilisation de l'eau; c) La gestion des ressources en eau doit faire partie d'un ensemble de politiques cohrentes dans les domaines suivants : i) sant; ii) production, conservation et distribution des aliments; iii) attnuation des effets des catastrophes; iv) protection de l'environnement et prservation de la base de ressources; d) Le rle des populations rurales, celui des femmes en particulier, doit donc tre reconnu et appuy sans rserve. 18.69Un programme international d'action sur l'eau et le dveloppement durable de l'agriculture a t lanc par la FAO en coopration avec d'autres organisations internationales. Le principal objectif de ce programme est d'aider les pays en dveloppement planifier, mettre en valeur et grer les ressources en eau selon une approche intgre afin de rpondre aux besoins actuels et futurs de la production agricole, compte tenu des conditions environnementales. 18.70Un cadre a t mis au point par le Programme pour l'utilisation rationnelle de l'eau dans le secteur agricole et des domaines prioritaires d'action aux niveaux national, rgional et mondial ont t identifis. Desobjectifs quantitatifs pour la mise en place de nouveaux rseaux d'irrigation, pour l'amlioration des rseaux existants et pour la restauration par le drainage des terres engorges et salinises ont t fixs pour 130 pays en dveloppement en fonction de leurs besoins alimentaires, des zones agroclimatiques auxquelles ils appartiennent et des ressources en eau et en terres disponibles. 18.71Les projections mondiales de la FAO d'ici l'an 2000 s'tablissent comme suit pour l'irrigation, le drainage et les programmes restreints relatifs l'eau dans 130 pays en dveloppement : a) 15,2 millions d'hectares nouvellement irrigus; b) amlioration/modernisation de projets existants portant sur 12 millions d'hectares; c) installations de drainage et de rgularisation des eaux sur 7 millions d'hectares et d) programmes petite chelle relatifs l'eau et sa conservation sur 10 millions d'hectares. 18.72La cration de nouvelles zones d'irrigation aux niveaux indiqus ci-dessus pourrait donner lieu des problmes d'environnement, tant donn qu'elle entranerait la destruction de zones humides, la pollution des eaux, un accroissement de la sdimentation et une rduction de la diversit biologique. Tout nouveau programme d'irrigation devrait donc tre assorti d'un bilan d'impact sur l'environnement chaque fois que l'on prvoit des rpercussions dfavorables importantes pour le milieu et compte tenu de l'ampleur du programme. Lorsque l'on tudierait des propositions concernant de nouveaux rseaux d'irrigation, il y aurait galement lieu d'envisager une exploitation plus rationnelle, et d'augmenter l'efficacit ou la productivit, de tout rseau existant capable de desservir les mmes localits. Il faudrait valuer de manire approfondie les techniques utilises pour les nouveaux rseaux, notamment pour en dterminer les incompatibilits ventuelles avec d'autres utilisations des terres. La participation active des groupes utilisateurs d'eau constitue un objectif allant dans le mme sens. 18.73Il faudrait veiller ce que dans tous les pays, les collectivits rurales, en fonction de leurs capacits et des ressources disponibles et en tirant parti, au besoin, de la coopration internationale, aient accs des approvisionnements suffisants en eau salubre et des services d'assainissement afin de rpondre leurs besoins en matire de sant et de prserver la qualit du milieu local. 18.74Parmi les objectifs de la gestion de l'eau aux fins de la pche en eau intrieure et de l'aquaculture, il faut tenir compte des impratifs lis la conservation de la qualit et de la quantit des approvisionnements en eau en vue d'une production optimale et de la prvention de la pollution des eaux par les activits d'aquaculture. Le Programme d'action vise aider les Etats membres amnager leurs pcheries dans les eaux continentales par le biais de la promotion de la gestion durable de la pche de cueillette et de l'laboration de stratgies cologiquement rationnelles concernant l'intensification de l'aquaculture. 18.75Pour ce qui est de la gestion des eaux aux fins de la production animale, les objectifs sont de deux ordres : apport de quantits d'eau de boisson suffisantes et sauvegarde de sa qualit, selon les besoins spcifiques des diverses espces animales. Cela implique des niveaux de tolrance maximaux pour la salinit ainsi que l'absence d'organismes pathognes. Compte tenu des importantes variations rgionales et interpays, il est impossible de fixer des objectifs quantitatifs l'chelle mondiale. Activits 18.76En fonction de leurs capacits et des ressources disponibles, et dans le cadre de la coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon les besoins, tous les Etats pourraient excuter les activits ci-aprs : a) Distribution d'eau et assainissement pour les zones rurales mal desservies : i) Formuler des politiques et priorits budgtaires nationales dans l'optique d'une meilleure desserte des populations; ii) Promouvoir l'application de techniques appropries; iii) Mettre en place des mcanismes de recouvrement des cots appropris, les questions d'efficacit et d'quit tant prises en considration par le biais de la rgulation de la demande; iv) Encourager les collectivits locales acqurir les droits de proprit des rseaux de distribution d'eau et des quipements d'assainissement; v) Etablir des systmes de surveillance et d'valuation; vi) Stimuler le secteur de la distribution d'eau et de l'assainissement en milieu rural en privilgiant le renforcement institutionnel, une gestion plus efficace et la mise en place de structures appropries pour le financement des services; vii) Dvelopper l'enseignement des principes d'hygine et liminer les foyers de transmission; viii) Adopter des techniques de traitement des eaux appropries; ix) Prendre des mesures globales d'amnagement de l'environnement axes sur la lutte contre les vecteurs de maladies; b) Utilisation efficace de l'eau : i) Accrotre l'efficacit et la productivit de l'utilisation d'eau dans le secteur agricole pour mieux exploiter des ressources limites; ii) Renforcer la recherche sur la gestion de l'eau et des sols dans des conditions d'irrigation et de culture sche; iii) Surveiller et valuer les rsultats des projets d'irrigation, notamment pour tirer meilleur parti du projet et en assurer la maintenance dans les meilleures conditions; iv) Fournir une aide aux groupes d'utilisateurs de l'eau dans le but d'amliorer la gestion au niveau local; v) Favoriser le bon usage des eaux relativement saumtres aux fins de l'irrigation; c) Matrise de l'engorgement et de la salinit et drainage : i) Introduire le drainage de surface dans l'agriculture non irrigue pour prvenir tout engorgement temporaire et toute inondation des zones de faible altitude; ii) Pratiquer le drainage artificiel dans les zones d'agriculture irrigue et sche; iii) Encourager l'exploitation combine des eaux superficielles et souterraines; effectuer des bilans hydrologiques; iv) Recourir au drainage dans les zones irrigues en rgion aride ou semi-aride; d) Gestion de la qualit de l'eau : i) Etablir et exploiter des systmes de surveillance d'un bon rapport cot-efficacit pour veiller ce que l'eau disponible pour l'agriculture soit de qualit acceptable; ii) Eviter que les activits agricoles n'affectent la qualit de l'eau destine d'autres usages sociaux et conomiques et les terres humides grce, notamment, l'utilisation optimale des intrants l'exploitation et la rduction leur plus simple expression de l'emploi d'intrants extrieurs dans les activits agricoles; iii) Etablir, en matire de qualit de l'eau, des critres biologiques, physiques et chimiques l'intention des utilisateurs de l'eau disponible pour l'agriculture, ainsi que pour les cosystmes marins et fluviatiles; iv) Rduire au minimum le ruissellement sur les sols et la sdimentation; v) Eliminer en conditions satisfaisantes les eaux uses des tablissements humains et le fumier produit par l'levage intensif; vi) Rduire au minimum les effets nocifs des produits agrochimiques par le recours la gestion intgre des nuisibles; vii) Enseigner aux collectivits les effets polluants de l'emploi d'engrais et de substances chimiques sur la qualit de l'eau, la scurit des denres alimentaires et la sant; e) Programmes de mise en valeur des ressources en eau : i) Dvelopper l'irrigation petite chelle, l'approvisionnement de la population et du btail en eau et la conservation des sols; ii) Formuler des programmes ambitieux et long terme de dveloppement de l'irrigation compte tenu de leurs effets sur la vie locale, l'conomie et l'environnement; iii) Encourager les initiatives locales portant sur la mise en valeur et la gestion intgre des ressources en eau; iv) Fournir les avis et les concours techniques adquats et amliorer la collaboration entre les institutions au niveau des collectivits locales; v) Promouvoir, aux fins de la gestion des terres et de l'eau, une approche de l'agriculture tenant compte du niveau d'instruction, de la possibilit de mobiliser les communauts locales et des exigences des cosystmes des rgions arides et semi-arides; vi) Planifier et mettre en oeuvre des programmes de production d'hydrolectricit polyvalents en veillant ce que les proccupations cologiques soient dment prises en considration; f) Gestion des ressources en eau peu abondantes : i) Mettre au point des stratgies long terme et des programmes d'application concrets concernant l'utilisation de l'eau des fins agricoles d'une faon qui soit compatible avec des ressources limites et des besoins concurrents en eau; ii) Considrer l'eau comme un bien social, conomique et stratgique dans la planification et la gestion de l'irrigation; iii) Elaborer des programmes spciaux axs sur la prvention des situations de scheresse et mettant l'accent sur les pnuries de vivres et la protection de l'environnement; iv) Promouvoir et renforcer la rutilisation des eaux uses dans l'agriculture; g) Approvisionnement en eau aux fins de l'levage : i) Amliorer la qualit de l'eau disponible aux fins de l'levage en tenant compte des limites de tolrance du btail; ii) Accrotre la quantit de sources d'eau disponibles pour le btail, notamment dans les systmes de pturage extensif, afin de rduire les distances parcourir jusqu'aux points d'eau et de prvenir le surpturage alentour; iii) Prvenir la contamination des sources d'eau par des excrments d'animaux afin d'viter la transmission des maladies et en particulier des zoonoses; iv) Encourager les utilisations multiples des approvisionnements en eau grce la promotion de systmes intgrs associant l'agriculture, l'levage et la pche; v) Encourager les systmes d'pandage de l'eau afin d'accrotre la rtention d'eau des pturages extensifs en vue de stimuler la production de fourrage et de prvenir le ruissellement; h) Pche en eau douce : i) Mettre en place une gestion durable des pcheries dans le cadre de la planification nationale des ressources hydriques; ii) Etudier les aspects spcifiques, du point de vue des exigences hydrobiologiques et cologiques, des principales espces de poissons d'eau douce, dans le contexte des variations des rgimes hydrologiques; iii) Prvenir ou attnuer les modifications des environnements aquatiques par les autres usagers, ou rhabiliter les milieux pouvant aussi tre modifis, en vue d'une utilisation durable et de la conservation de la diversit biologique des ressources biologiques aquatiques; iv) Elaborer et diffuser des mthodes rationnelles d'exploitation et de gestion des ressources hydriques afin d'intensifier le rendement ichtyologique des eaux intrieures; v) Etablir et maintenir les systmes informatiques ncessaires la collecte et l'interprtation des donnes relatives la quantit et la qualit de l'eau, ainsi qu' la morphologie des conduites, dans le cadre de l'amnagement et selon l'tat des ressources biologiques aquatiques, y compris du point de vue de la pche; i) Dveloppement de l'aquaculture : i) Mettre au point des mthodes d'aquaculture cologiquement rationnelles, compatibles avec les plans locaux, rgionaux et nationaux de gestion des ressources en eau et tenant compte des facteurs sociaux; ii) Adopter des mthodes aquicoles appropries, ainsi que les mthodes de dveloppement et de gestion des ressources en eau s'y rapportant, dans les pays encore sans exprience en matire d'aquaculture; iii) Etablir l'impact de l'aquaculture sur l'environnement, en se rfrant spcifiquement aux units d'levage commercial et aux possibilits de pollution des eaux par les centres de traitement; iv) Evaluer l'aquaculture du point de vue de sa faisabilit conomique par rapport aux utilisations concurrentielles de l'eau, compte tenu de l'emploi d'eau de qualit marginale, ainsi que des investissements ncessaires et des impratifs de l'exploitation. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.77Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 13,2 milliards de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 4,5 milliards de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.78Il est urgent que les pays procdent la surveillance continue des ressources en eau et de sa qualit, de l'utilisation des terres et des eaux et de la production agricole, qu'ils dressent l'inventaire des types et de l'ampleur du dveloppement de l'eau des fins agricoles, ainsi que de leur contribution prsente et future au dveloppement d'une agriculture durable, qu'ils valuent le potentiel du dveloppement de la pche et de l'aquaculture et qu'ils amliorent les donnes disponibles ainsi que leur diffusion auprs des planificateurs, des techniciens, des exploitants agricoles et des pcheurs. Des recherches prioritaires s'imposent dans les domaines suivants : a) Dfinir les secteurs critiques des recherches adaptatives concernant l'eau; b) Renforcer le potentiel de recherches adaptatives des institutions dans les pays en dveloppement; c) Amliorer la traduction des rsultats des tudes sur les systmes d'agriculture et de pche en liaison avec l'eau en mthodes pratiques et accessibles, et dispenser l'appui ncessaire leur adoption rapide sur le terrain. 18.79Le transfert horizontal et vertical de techniques devra tre renforc. Des mcanismes devront tre labors conjointement par les pays et les organismes d'appui extrieur dans les domaines du crdit, de l'approvisionnement en intrants, des mthodes commerciales et de la fixation adquate des prix et des transports. Les infrastructures rurales d'approvisionnement intgr en eau, notamment les facilits d'enseignement relatif l'eau et pour la formation et les services d'appui l'agriculture, devraient tre largies pour permettre des utilisations multiples et contribuer au dveloppement de l'conomie rurale. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.80La formation thorique et pratique et la mise en valeur des ressources humaines devraient tre activement recherches au plan national par le biais des mesures suivantes : a) valuation des besoins prsents et long terme en matire de gestion des ressources humaines et de formation; b) adoption d'une politique nationale de mise en valeur des ressources humaines; c) mise en route et application de programmes de formation des effectifs de tous niveaux et des exploitants agricoles. Les actions ncessaires peuvent tre nonces comme suit : a) Evaluer les exigences de la formation la gestion des eaux des fins agricoles; b) Accrotre les activits de formation formelles et informelles; c) Mettre en place des stages de formation pratique en vue d'amliorer l'aptitude des services de vulgarisation diffuser les techniques et renforcer l'aptitude des exploitants agricoles, et tout particulirement des petits producteurs; d) Former des personnes de tous niveaux, y compris les exploitants agricoles, les pcheurs et les membres des communauts locales, et surtout les femmes; e) Accrotre les possibilits de carrire afin d'amliorer les comptences tous les niveaux des administrateurs et prposs des programmes de gestion des terres et des eaux. d) Renforcement des capacits 18.81 On a dsormais bien compris l'importance d'un cadre institutionnel fonctionnel et cohrent au plan national pour promouvoir le dveloppement de l'eau et d'une agriculture durable. Il faudrait aussi un rgime juridique appropri, comportant des dispositions statutaires et des rglements, ce qui faciliterait l'action pour l'utilisation des eaux des fins agricoles, le drainage, la gestion de la qualit de l'eau, les programmes petite chelle concernant l'eau et le fonctionnement des associations d'usagers de l'eau et de pcheurs. La lgislation spcifique des besoins d'eau pour le secteur agricole devrait tre conforme au droit public applicable la gestion des ressources hydriques et en dcouler. Il conviendrait d'agir dans les secteurs suivants : a) Amliorer les politiques d'utilisation de l'eau dans les domaines du dveloppement agricole, halieutique et rural, de mme que le cadre juridique de la mise en oeuvre de ces politiques; b) Remanier, renforcer et, le cas chant, restructurer les institutions en place de faon dvelopper leurs capacits dans les activits lies l'eau, tout en reconnaissant que les ressources en eau doivent tre gres un niveau qui soit le plus rapproch possible des utilisateurs; c) Rviser et renforcer, au besoin, la structure organique, les rapports et les liens pratiques entre ministres et dpartements ministriels; d) Indiquer les mesures spcifiques exigeant un appui aux fins du renforcement institutionnel, y compris la budgtisation long terme, la formation des personnels, les incitations, la mobilit, le matriel et les mcanismes de coordination; e) Favoriser en tant que de besoin la contribution du secteur priv la mise en valeur des ressources humaines et la mise en place des infrastructures; f) Transfrer les techniques actuelles et nouvelles d'utilisation de l'eau en crant des mcanismes de coopration et d'change d'informations entre institutions nationales et rgionales. G. Impacts des changements climatiques sur les ressources hydriques Principes d'action 18.82Les prvisions relatives aux changements climatiques sont incertaines au plan mondial, et le sont encore bien davantage aux niveaux rgional, national et local. Or, c'est l'chelle des pays que les dcisions les plus importantes devraient tre prises. Un relvement des tempratures ou une rduction des prcipitations entranerait une diminution de l'approvisionnement en eau et un accroissement de la demande, avec le risque concomitant d'une dgradation de la qualit des masses d'eau douce qui, dans de nombreux pays, compromettrait l'quilibre dj tnu de l'offre et de la demande. Quand bien mme les prcipitations augmenteraient, on n'a gure l'assurance que cela se produirait une poque de l'anne o l'on pourrait en tirer parti et l'on risque en outre une amplification des crues. Toute lvation du niveau de la mer provoque l'intrusion de l'eau sale dans les estuaires, les petites les et les aquifres ctiers ainsi que l'inondation des zones ctires de faible lvation, exposant les basses terres un risque considrable. 18.83Selon la Dclaration ministrielle formule la deuxime Confrence mondiale sur le climat, "les consquences potentielles de tels changements climatiques pourraient reprsenter pour l'environnement une menace d'une gravit sans prcdent, et risqueraient mme de compromettre la survie dans certains Etats insulaires et dans les zones ctires de faible lvation ainsique dans les zones arides et semi-arides" 3/. La Confrence a constat qu'au nombre des impacts majeurs des changements climatiques, il fallait citer leurs effets sur le cycle hydrologique et les systmes de gestion de l'eau et, partant, sur les systmes socio-conomiques. L'incidence accrue de situations extrmes, telles que les inondations et la scheresse, entranerait des catastrophes plus frquentes et plus graves. Aussi la Confrence a-t-elle appel au renforcement des programmes de recherche et de surveillance continue ncessaires et l'intensification des changes de donnes et renseignements appropris, ces mesures devant tre entreprises aux plans national, rgional et international. Objectifs 18.84La nature mme de la question implique en premier lieu que l'on tudie de plus prs et essaie de mieux comprendre la menace prsente. Cette question peut se traduire par les objectifs ci-aprs, conformment la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques : a) Comprendre et quantifier la menace que constitue l'impact des changements climatiques sur les ressources en eau douce; b) Favoriser la mise en oeuvre par les pays de contre-mesures efficaces chaque fois que l'on estimera que la menace est suffisamment confirme pour justifier une telle action; c) Etudier l'impact potentiel des changements climatiques dans les zones sujettes aux scheresses et aux inondations. Activits 18.85En fonction de leurs capacits et des ressources dont ils disposent et en recourant, le cas chant, la coopration bilatrale ou multilatrale, notamment avec des organismes des Nations Unies et autres organisations comptentes, tous les Etats pourraient excuter les activits suivantes : a) Surveiller le rgime hydrologique, y compris l'humidit du sol, l'quilibre des nappes souterraines, les fluctuations de la qualit de l'eau du fait des infiltrations et de l'vaporation, et les facteurs climatiques connexes, notamment dans les rgions et pays les plus exposs aux effets ngatifs des changements climatiques et o les localits les plus vulnrables devraient tre prcises; b) Elaborer et appliquer des mthodes et techniques d'valuation - en fonction des modifications affectant les tempratures et les prcipitations, ainsi que de l'lvation du niveau de la mer - des effets ngatifs potentiels des changements climatiques sur les ressources en eau douce et le risque d'inondations; c) Entreprendre des tudes spcifiques pour dterminer s'il existe un lien entre les changements climatiques et les scheresses ou les inondations constates actuellement dans certaines rgions; d) Dterminer les incidences sociales, conomiques et environnementales que cela implique; e) Elaborer et commencer appliquer des stratgies ncessaires pour contrer les effets dfavorables ainsi dtermins, y compris la modification du niveau des nappes phratiques et l'attnuation des effets des intrusions salines dans les aquifres; f) Dvelopper des activits agricoles qui font appel aux eaux saumtres; g) Contribuer aux activits de recherche dans le cadre des programmes internationaux en cours. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 18.86Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 100 millions de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 40 millions de dollars environ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 18.87La surveillance continue des changements climatiques et de leur impact sur les masses d'eau douce devra faire l'objet d'une intgration troite avec les programmes nationaux et internationaux d'observation de l'environnement et notamment ceux qui concernent l'atmosphre, comme on l'a vu sous d'autres rubriques d'Action 21, ou l'hydrosphre, ainsi qu'il ressort du point B ci-dessus. L'analyse des donnes qui permettent de dceler les changements climatiques en vue d'laborer des mesures correctives est une tche complexe. Il est indispensable de procder des recherches approfondies et de tenir dment compte des travaux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'volution du climat (GIEC), du Programme climatologique mondial, du Programme international concernant la gosphre et la biosphre (PIGB), et d'autres programmes internationaux pertinents. 18.88L'laboration et la mise en oeuvre de stratgies en raction aux changements climatiques exigent un recours ingnieux des solutions et moyens techniques prouvs, y compris l'installation de systmes d'alerte aux crues et aux scheresses et la construction de projets d'exploitation de ressources hydriques nouvelles (barrages, aqueducs, champs de forage, usines detraitement des eaux uses, installations de dessalage, digues, berges et fosss de drainage, etc.). Il est galement indispensable de mettre en place des rseaux de recherche coordonns tels que le Systme d'analyse de recherche et de formation concernant le changement mondial du PIGB. c) Mise en valeur des ressources humaines 18.89Le succs des activits de dveloppement et des innovations est tributaire de la prsence d'un personnel bien form et motiv. Si les programmes internationaux peuvent utilement inventorier les options possibles, il appartient chaque pays de prendre les dispositions voulues et de les appliquer, de dvelopper ses propres comptences afin d'tre la hauteur des tches scientifiques et techniques qui l'attendent, et de se doter d'un noyau de personnes dvoues capables d'lucider au bnfice des dcideurs les questions complexes dont il s'agit ici. Ces effectifs spcialiss devront tre forms, engags et maintenus en poste au service de leur pays. d) Renforcement des capacits 18.90Il faut cependant aussi tablir au plan national une capacit aux fins de l'laboration, de la rvision et de la mise en oeuvre de stratgies appropries. La construction d'importants ouvrages d'art et l'installation de systmes d'alerte ncessitera un renforcement notable des organismes responsables, qu'il s'agisse du secteur public ou du secteur priv. L'exigence d'un mcanisme socio-conomique apte procder un examen critique des impacts des changements climatiques et des stratgies viables en raction ces phnomnes, de formuler les jugements voulus et des dcisions en consquence est tout fait essentielle. Notes 1/ Rapport de la Confrence des Nations Unies sur l'eau, Mar Del Plata, 14-25 mars 1977 (publication des Nations Unies, numro de vente : F.77.II.A.12), premire partie, chap. I, sect. C, par. 35. 2/ Ibid., premire partie, chap. I, rsolution II. 3/ A/45/696/Add.1, annexe III, prambule, par. 2. Chapitre 19 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES SUBSTANCES CHIMIQUES TOXIQUES, Y COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DES PRODUITS TOXIQUES ET DANGEREUX INTRODUCTION 19.1Les produits chimiques jouent aujourd'hui un rle essentiel dans le progrs social et conomique de la communaut mondiale, et il est prouv que, quand on y recourt bon escient, ils peuvent tre largement utiliss, dans de bonnes conditions de rentabilit et pratiquement sans danger. Toutefois, il reste beaucoup faire pour assurer la gestion cologiquement rationnelle des substances chimiques toxiques, dans le cadre du respect des principes d'un dveloppement durable et de l'amlioration de la qualit de la vie de l'humanit. Deux des problmes essentiels, en particulier dans les pays en dveloppement, sont : a) le manque de donnes scientifiques pour valuer les risques inhrents l'utilisation de nombreux produits chimiques; et b) le manque de ressources pour valuer ceux pour lesquels on dispose dj de donnes. 19.2La contamination grande chelle par des substances chimiques, avec ses graves atteintes la sant, aux structures gntiques, la reproduction et l'environnement, s'est poursuivie ces dernires annes dans certaines des principales zones industrielles du monde. L'assainissement de ces zones ncessitera de gros investissements et la mise au point de nouvelles techniques. On commence seulement comprendre les effets longue distance de la pollution, lesquels peuvent se faire sentir sur les processus chimiques et physiques fondamentaux de l'atmosphre et du climat de la Terre, et reconnatre l'importance de ces phnomnes. 19.3De trs nombreux organismes internationaux participent des travaux sur la scurit des produits chimiques, et de nombreux pays ont mis en place des programmes de travail axs sur cette question. Ces travaux ont des rpercussions internationales, car les risques lis aux substances chimiques ignorent les frontires nationales. Toutefois, il faut redoubler d'efforts aux niveaux national et international pour raliser une gestion cologiquement rationnelle de ces produits. 19.4Six domaines d'activit sont proposs, dont les objectifs sont les suivants : a) Elargissement et acclration de l'valuation internationale des risques chimiques; b) Harmonisation de la classification et de l'tiquetage des produits chimiques; c) Echange d'informations sur les produits chimiques toxiques et les risques chimiques; d) Mise en place de programmes de rduction des risques; e) Renforcement des moyens et capacits dont dispose chaque pays pour grer les produits chimiques; f) Prvention du trafic international illicite des produits toxiques et dangereux. En outre, le renforcement de la coopration dans plusieurs domaines d'activit est brivement trait dans la section G. 19.5 Les six domaines d'activit ont en commun de dpendre, pour la russite de leur application, d'un effort international intensif et d'une meilleure coordination des activits internationales, ainsi que du choix et de l'application de moyens techniques, scientifiques, ducationnels et financiers, en particulier dans le cas des pays en dveloppement. Les lments de programme font intervenir divers degrs l'valuation du danger (fonde sur les proprits intrinsques des produits chimiques), l'valuation du risque (y compris l'valuation de l'exposition), l'acceptabilit du risque et la gestion du risque. 19.6 La collaboration en matire de scurit chimique entre le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Organisation mondiale de la sant (OMS) dans le Programme international sur la scurit des substances chimiques (PISSC) devrait tre au centre d'une coopration internationale pour une gestion cologiquement rationnelle des produits chimiques toxiques. Il faudrait s'attacher par tous les moyens renforcer ce programme. La coopration avec d'autres programmes, particulirement le programme sur les produits chimiques de l'Organisation de coopration et de dveloppement conomiques (OCDE) et de la Communaut europenne, ainsi que d'autres programmes rgionaux et nationaux dans ce domaine, devrait tre encourage. 19.7 Il faudrait renforcer la coordination entre les organismes des Nations Unies et d'autres organisations internationales participant l'valuation et la gestion des produits chimiques. Ce sujet a t explor plus avant lors d'une runion intergouvernementale convoque dans le cadre du PISSC par le Directeur excutif du PNUE, qui s'est tenue Londres en dcembre 1991 (voir par. 19.75 et 19.76). 19.8 En matire de produits chimiques, la scurit exige une perception aussi large que possible des risques que ceux-ci prsentent. Il faudrait donc que le principe du droit de la collectivit et des travailleurs d'tre informs soit reconnu. Toutefois, le droit de connatre la nature des matires dangereuses devrait aller de pair avec celui, pour l'industrie, de prserver le secret des procds de fabrication. Dans le prsent chapitre, on entend par "industrie" aussi bien les grandes entreprises industrielles et socits transnationales que les industries locales. L'initiative de l'industrie en faveur d'une vigilance claire devrait tre promue et dveloppe. L'industrie devrait appliquer des normes d'exploitation appropries dans tous les pays pour ne pas porter atteinte la sant et l'environnement. 19.9 La communaut internationale note avec inquitude qu'une partie des mouvements internationaux de produits toxiques et dangereux s'effectuent en violation des lgislations nationales et des instruments internationaux existants, portant atteinte la sant publique et l'environnement dans tous les pays, en particulier dans les pays en dveloppement. 19.10Dans sa rsolution 44/226 du 22 dcembre 1989, l'Assemble gnrale a notamment pri chaque commission rgionale de contribuer, dans la limite des ressources dont elle dispose, empcher les mouvements illgaux de produits et dchets toxiques et dangereux en assurant de faon suivie la surveillance de ces mouvements et l'valuation au niveau rgional de leurs effets sur l'environnement et la sant. Elle a galement pri les commissions de se consulter et d'agir de concert avec le PNUE, en vue de continuer, de faon efficace et coordonne, suivre et valuer les mouvements illgaux de produits et dchets toxiques et dangereux. DOMAINES D'ACTIVITE A. Elargissement et acclration de l'valuation internationale des risques chimiques 19.11L'utilisation bon escient et sans danger d'un produit chimique exige une valuation pralable des risques que celui-ci peut prsenter pour la sant et l'environnement. Sur les quelque 100 000 produits chimiques commercialiss et les milliers de substances d'origine naturelle avec lesquelles les tres humains sont en contact, on considre que beaucoup polluent l'environnement ou contaminent les aliments et les biens de consommation. Fort heureusement, l'exposition la plupart de ces substances chimiques (quelque 1 500 produits chimiques environ reprsentent eux seuls plus de 95 % de la production totale) est assez limite, car la majorit d'entre elles sont utilises en trs petites quantits. Il y a toutefois un problme grave : pour de nombreux produits chimiques fabriqus grande chelle, on manque souvent de donnes essentielles qui permettraient d'valuer les risques qu'ils prsentent. Ces donnes sont actuellement tablies pour un certain nombre d'entre eux, dans le cadre du programme sur les produits chimiques de l'OCDE. 19.12L'valuation des risques exige beaucoup de ressources. On pourrait la rentabiliser en renforant la coopration internationale et en amliorant la coordination, ce qui permettrait d'utiliser au mieux les ressources disponibles et garantirait l'harmonisation des efforts. Toutefois, chaque pays devrait disposer d'un effectif de spcialistes ayant effectu des tudes de toxicit et d'exposition, lments essentiels de l'valuation des risques. Objectifs 19.13Les objectifs de ce programme sont les suivants : a) Renforcer l'valuation des risques au niveau international. Plusieurs centaines de produits ou groupes de produits chimiques prioritaires, dont les principaux polluants et contaminants d'importance mondiale, devraient tre valus d'ici l'an 2000, en appliquant les critres actuels de slection et d'valuation; b) Etablir, pour un plus grand nombre de substances chimiques toxiques, des directives permettant de dfinir les niveaux acceptables d'exposition, partir d'un examen par des spcialistes et d'un consensus scientifique, et de distinguer entre les seuils d'exposition pour des raisons de sant ou d'environnement et ceux qui sont lis des facteurs socio-conomiques. Activits a) Activits lies la gestion 19.14Les gouvernements, avec la coopration des organisations internationales comptentes et de l'industrie, le cas chant, devraient : a) Renforcer et largir les programmes d'valuation des risques chimiques dans le cadre du systme des Nations Unies (PISSC : PNUE, OIT, OMS) et de la FAO, en liaison avec d'autres organisations, dont l'OCDE, en adoptant une dmarche concerte pour ce qui est de la vrification de la qualit des donnes, de l'application des critres d'valuation, de l'examen par des pairs et des liens avec les activits touchant la gestion des risques, compte tenu du principe de prudence; b) Promouvoir des mcanismes susceptibles d'accrotre la collaboration entre les gouvernements, l'industrie, les milieux universitaires et les organisations non gouvernementales comptentes, associs aux divers aspects de l'valuation des risques que prsentent les produits chimiques et les processus connexes, notamment en encourageant et en coordonnant les activits de recherche afin de mieux comprendre comment agissent les substances chimiques toxiques; c) Encourager l'tablissement de procdures permettant aux pays de se communiquer mutuellement des rapports d'valuation des produits chimiques pour l'utilisation dans les programmes nationaux d'valuation de ces produits. b) Donnes et information 19.15Les gouvernements, avec la coopration des organisations internationales comptentes et de l'industrie, le cas chant, devraient : a) Accorder la priorit l'valuation des dangers des produits chimiques, c'est- -dire de leurs proprits intrinsques pour constituer une base approprie l'valuation du risque; b) Etablir les donnes ncessaires l'valuation en se fondant notamment sur les programmes du PISSC (PNUE, OIT, OMS), de la FAO, de l'OCDE, de la Communaut europenne et d'autres rgions et pays excutant des programmes dans ce domaine, avec la participation active de l'industrie. 19.16L'industrie devrait fournir, pour les substances qu'elle produit, les donnes ncessaires l'valuation des risques que celles-ci peuvent prsenter pour la sant et l'environnement. Ces donnes devraient tre mises la disposition des autorits nationales comptentes, des organismes internationaux et des autres parties concernes qui s'occupent de l'valuation des dangers et des risques, et, dans toute la mesure du possible, la disposition du public, tout en tenant compte du droit lgitime au secret industriel. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 19.17Les gouvernements, avec la coopration des organisations internationales comptentes et de l'industrie, le cas chant, devraient : a) Etablir des critres permettant de fixer un ordre de priorit pour l'valuation des produits chimiques d'importance mondiale; b) Examiner les stratgies d'valuation des niveaux d'exposition et de surveillance de l'environnement permettant d'utiliser au mieux les ressources disponibles pour garantir la compatibilit des donnes et encourager l'laboration de stratgies d'valuation cohrentes aux niveaux national et international . Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 19.18La plupart des donnes et des mthodes utilises pour l'valuation du risque chimique sont tablies dans les pays dvelopps. L'largissement et l'acclration du travail d'valuation exigeront une intensification considrable de la recherche et des essais de scurit mens par l'industrie et les tablissements scientifiques. Les projections de cots prennent en considration la ncessit de renforcer les capacits des organismes comptents des Nations Unies et se fondent sur l'exprience accumule dans le cadre du PISSC. Il convient de noter que des cots considrables, qu'il est souvent impossible de chiffrer, n'ont pas t inclus. Ceux-ci comprennent les cots encourus par l'industrie et les gouvernements pour tablir les donnes relatives la scurit, sur lesquelles reposent les valuations, le cot, pour les gouvernements, de la communication de documents d'information et de projets d'exposs d'valuation au PISSC, au Registre international des substances chimiques potentiellement toxiques (RISCPT) et l'OCDE. On compte ce titre les cots de l'acclration des travaux au sein d'organismes extrieurs au systme des Nations Unies, tels que l'OCDE et la Communaut europenne. 19.19Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 30 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 19.20D'importants travaux de recherche devraient tre lancs afin d'amliorer les mthodes d'valuation des produits chimiques en vue de l'tablissement d'un cadre commun d'valuation des risques et les modalits d'emploi des donnes toxicologiques et pidmiologiques pour prvoir les effets de ces produits sur la sant et l'environnement et ainsi permettre aux responsables d'adopter les politiques et les mesures qui s'imposent pour rduire les risques que prsentent les substances chimiques. 19.21Les activits consisteraient notamment : a) Renforcer les activits de recherche en vue de mettre au point des produits srs ou plus srs en remplacement des produits chimiques toxiques qui prsentent des risques excessifs, voire incontrlables, pour la sant ou l'environnement, et des produits toxiques dont les effets sont permanents et cumulatifs et ne peuvent tre matriss de faon satisfaisante; b) Promouvoir les activits de recherche et de validation sur des mthodes autres que celles qui font appel des animaux de laboratoire (ce qui permettrait de rduire le nombre d'animaux utiliss des fins d'exprimentation); c) Encourager les tudes pidmiologiques afin de dfinir le lien de cause effet entre l'exposition divers produits chimiques et l'apparition de certaines maladies; d) Encourager les tudes cotoxicologiques afin d'valuer les risques que prsentent les produits chimiques pour l'environnement. c) Mise en valeur des ressources humaines 19.22Les organisations internationales devraient, avec la participation des gouvernements et des organisations non gouvernementales, lancer des projets de formation et d'ducation auxquels seraient associs les femmes et les enfants, qui sont les plus exposs, afin de permettre aux pays, particulirement aux pays en dveloppement, de tirer le meilleur parti possible des valuations internationales des risques chimiques. d) Renforcement des capacits 19.23Les organisations internationales devraient s'appuyer sur les travaux passs, prsent et futurs, sur l'valuation des risques, afin d'aider les pays, en particulier les pays en dveloppement, dvelopper et renforcer les capacits d'valuation des risques aux niveaux national et rgional pour rduire au minimum et, dans la mesure du possible, prvenir les risques inhrents la fabrication et l'emploi des produits chimiques toxiques et dangereux. Les activits visant dvelopper et acclrer l'valuation et le contrle internationaux et nationaux des risques chimiques, en vue du meilleur choix possible des produits chimiques, devraient bnficier d'une coopration technique et d'un appui financier ou d'une assistance sous d'autres formes. B. Harmonisation de la classification et de l'tiquetage des produits chimiques Principes d'action 19.24Un tiquetage appropri des produits chimiques et la diffusion de notes d'information telles que les Fiches internationales sur la scurit en matire de produits chimiques ou autres documents support crit en fonction des risques valus qu'ils prsentent pour la sant et l'environnement est le moyen le plus simple et le plus efficace d'indiquer comment manipuler et utiliser ces produits en toute scurit. 19.25Un ensemble de dispositions, labores dans le cadre du systme des Nations Unies, est actuellement utilis pour le transport en toute scurit des marchandises dangereuses, dont les produits chimiques. Ces dispositions visent principalement les risques graves que prsentent les produits chimiques. 19.26On ne dispose pas encore de systmes de classification et d'tiquetage harmoniss au plan mondial pour promouvoir l'utilisation sans danger des produits chimiques au travail, la maison ou ailleurs. La classification des produits chimiques peut se faire dans plusieurs optiques. C'est un instrument particulirement important pour l'tablissement de systmes d'tiquetage. Il y a lieu de mettre au point, sur la base des travaux en cours, des systmes harmoniss de classification des risques et d'tiquetage. Objectifs 19.27On s'efforcerait d'assurer qu'un systme harmonis mondialement de classification et d'tiquetage compatible, comportant notamment des fiches sur la scurit et des symboles facilement comprhensibles, soit disponible d'ici l'an 2000. Activits a) Activits lies la gestion 19.28Les gouvernements devraient, avec la participation, le cas chant, des organisations internationales et des industries intresses, lancer un projet visant tablir et laborer un systme harmonis de classification et d'tiquetage compatible pour les produits chimiques utilisable dans toutes les langues officielles des Nations Unies, avec des pictogrammes adquats. Un tel systme d'tiquetage ne devrait pas conduire dresser des obstacles injustifis au commerce. Le nouveau systme devrait s'inspirer le plus largement possible des systmes actuels; il devrait tre labor et appliqu graduellement, et viser la compatibilit avec les tiquettes des diffrentes applications. b) Donnes et information 19.29Les organismes internationaux et notamment le PISSC (PNUE, OIT et OMS), la FAO, l'Organisation maritime internationale (OMI), le Comit d'experts en matire de transport des marchandises dangereuses (ONU) et l'OCDE, en coopration avec les autorits nationales et rgionales disposant des systmes de classification et d'tiquetage existants et d'autres systmes de diffusion de l'information, devraient instituer un groupe de coordination charg des tches ci-aprs : a) Evaluer les systmes existants de classification et d'tiquetage et, le cas chant, faire une tude de ces systmes pour tablir des principes gnraux pour la mise sur pied d'un systme harmonis mondialement; b) Mettre au point et excuter un programme de travail visant la mise en place d'un systme de classification harmonis mondialement. Ce programme devrait inclure une description des tches raliser, les dates limites respecter et une indication de la manire dont ces tches seraient affectes aux membres du groupe de coordination; c) Elaborer un systme harmonis de classification des risques; d) Formuler des propositions visant unifier la terminologie et les symboles utiliss pour signaler les dangers afin d'amliorer la gestion des risques chimiques, de faciliter le commerce international et de traduire plus aisment les informations dans un langage comprhensible pour l'utilisateur final; e) Elaborer un systme harmonis d'tiquetage. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 19.30Le secrtariat de la Confrence a inclus les cots de l'assistance technique correspondant au prsent programme dans les prvisions relatives au domaine d'activit E. Le montant total des dpenses affrentes au renforcement des organisations internationales (1993-2000) serait en moyenne de 3 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Mise en valeur des ressources humaines 19.31Les gouvernements et les institutions ainsi que les organisations non gouvernementales, en coopration avec les organisations et les programmes appropris des Nations Unies, devraient lancer des cours de formation et des campagnes d'information pour faciliter la connaissance et l'utilisation du nouveau systme harmonis de classification et d'tiquetage compatible pour les produits chimiques. c) Renforcement des capacits 19.32En renforant les capacits nationales de gestion de produits chimiques pour l'laboration, l'application et l'adaptation de nouveaux systmes de classification et d'tiquetage, il faudrait viter de crer de nouveaux obstacles au commerce et tenir pleinement compte du fait qu'un grand nombre de pays, notamment les pays en dveloppement, ne disposent pas de suffisamment de capacits et de ressources pour mettre en oeuvre ces systmes. C. Echange d'informations sur les produits chimiques toxiques et les risques chimiques Principes d'action 19.33Les activits suivantes se rattachent l'change d'informations sur les avantages et les risques associs l'utilisation de produits chimiques; elles visent renforcer la gestion rationnelle de produits chimiques toxiques par l'change d'informations scientifiques, techniques, conomiques et juridiques. 19.34Les Directives de Londres applicables l'change de renseignements sur les produits chimiques qui font l'objet du commerce international ont t adoptes par les gouvernements pour renforcer la scurit d'emploi des produits chimiques par l'change d'informations sur ces produits. Les Directives renferment des dispositions spciales sur l'change de renseignements concernant les produits chimiques interdits ou strictement rglements. 19.35L'exportation vers des pays en dveloppement de produits chimiques qui ont t interdits dans les pays producteurs ou dont l'utilisation a t strictement rglemente dans certains pays industrialiss est un sujet de proccupation, car certains pays importateurs n'ont pas les moyens d'en assurer l'utilisation sre, du fait d'une infrastructure inadquate pour contrler l'importation, la distribution, le stockage et l'limination des produits chimiques. 19.36Pour examiner cette question, des dispositions prvoyant le mcanisme du consentement pralable donn en connaissance de cause (PIC) ont t introduites en 1989 dans les Directives de Londres (PNUE) et dans le Code international de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides (FAO). Par ailleurs, un programme commun FAO/PNUE a t lanc pour mettre en oeuvre le mcanisme PIC pour les produits chimiques; ce programme englobe la slection des produits chimiques qui seront soumis au mcanisme PIC et l'laboration de documents d'orientation PIC concernant les dcisions prendre. La Convention de l'OIT concernant les produits chimiques exige qu'il y ait une communication entre pays exportateurs et pays importateurs lorsque les produits chimiques dangereux ont t interdits pour des raisons de scurit et de sant sur les lieux de travail. Dans le cadre du GATT, des ngociations se sont poursuivies en vue de crer un instrument ayant force obligatoire pour les produits interdits ou strictement rglements sur le march intrieur. En outre, le Conseil du GATT a dcid (voir dcision C/M/251) de proroger le mandat du groupe de travail pour une priode de trois mois compter de la date de la prochaine runion du groupe, et a autoris le Prsident tenir des consultations sur la date de cette runion. 19.37Quelle que soit l'importance de la procdure PIC, il est ncessaire qu'il y ait un change d'informations sur tous les produits chimiques. Objectifs 19.38Les objectifs de ce domaine d'activit du programme sont les suivants : a) Promouvoir un change accru de renseignements sur la scurit des produits chimiques, leur utilisation et les missions, entre toutes les parties intresses; b) Assurer, dans la mesure du possible, la pleine application, d'ici l'an 2000, de la procdure PIC, y compris son application obligatoire au moyen d'instruments juridiques contraignants contenus dans la version modifie des Directives de Londres et dans le Code de conduite international de la FAO, en tenant compte de l'exprience acquise dans le cadre de la procdure PIC. Activits a) Activits lies la gestion 19.39Les gouvernements et les organisations internationales comptentes devraient, en coopration avec les industries : a) Renforcer les institutions nationales responsables de l'change d'informations sur les produits chimiques toxiques et favoriser la cration de centres nationaux l o ceux-ci n'existent pas; b) Renforcer les institutions et les rseaux internationaux (tels que le RISCPT) responsables de l'change d'informations sur les produits chimiques toxiques; c) Mettre en place une coopration technique avec d'autres pays et leur fournir des renseignements, notamment ceux qui manquent d'experts techniques et de personnel capable d'interprter les donnes techniques utiles, par exemple les documents sur les critres relatifs l'hygine du milieu et les Directives sur la sant et la scurit et les Fiches internationales sur la scurit des produits chimiques (publies par le PISSC), les monographies sur l'valuation des risques cancrignes des produits chimiques [publies par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)], les documents d'orientation des dcisions (donnes fournies par l'intermdiaire du programme commun FAO/PNUE sur le mcanisme PIC) et les documents prsents par l'industrie ou manant d'autres sources; d) Appliquer ds que possible les procdures PIC et, la lumire de l'exprience acquise, inviter les organisations internationales intresses telles que le PNUE, le GATT, la FAO, l'OMS, etc., envisager de travailler avec diligence, dans leurs domaines de comptence respectifs, la conclusion des instruments juridiquement contraignants ncessaires. b) Donnes et information 19.40Les gouvernements et les organisations internationales intresses devraient, avec la coopration des industries : a) Concourir la cration de systmes nationaux d'information sur les produits chimiques dans les pays en dveloppement et amliorer l'accs aux systmes internationaux existants; b) Amliorer les bases de donnes et les systmes d'information sur les produits chimiques toxiques, tels que les programmes d'inventaire des missions, en fournissant une formation l'utilisation de ces systmes ainsi que des logiciels et du matriel et d'autres moyens; c) Fournir aux pays importateurs des connaissances et des renseignements sur les produits chimiques interdits ou strictement rglements pour que ces pays prennent en connaissance de cause les dcisions concernant leur importation et leur manipulation, et dterminer les responsabilits que se partageront les pays importateurs et les pays exportateurs dans le commerce des produits chimiques; d) Communiquer les donnes ncessaires pour valuer les risques pour la sant et l'environnement de diffrentes possibilits de remplacement de produits chimiques interdits ou strictement rglements. 19.41Les organismes des Nations Unies devraient fournir, autant que possible, tous les documents d'information sur les produits chimiques toxiques dans toutes les langues des Nations Unies. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 19.42Les gouvernements et les organisations internationales pertinentes, avec la coopration des industries, devraient collaborer au renforcement et l'expansion, selon que de besoin, du rseau d'autorits nationales dsignes pour l'change d'informations sur les produits chimiques et tablir un programme d'change technique pour produire un noyau de personnels forms dans chaque pays participant. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 19.43Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 10 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. D. Mise en place de programmes de rduction des risques Principes d'action 19.44Les produits chimiques toxiques qui sont actuellement utiliss peuvent souvent tre remplacs par d'autres substances. Il est ainsi parfois possible de rduire les risques en employant d'autres produits chimiques, voire des techniques qui ne font pas appel des produits chimiques. L'exemple classique de rduction des risques consiste remplacer des substances dangereuses par des substances inoffensives ou moins nocives. Une autre solution est d'tablir des mthodes de prvention de la pollution et des normes pour les produits chimiques dans chaque milieu ambiant (les aliments, l'eau, les biens de consommation, etc.). Dans une optique plus large, la rduction des risques met en jeu des mthodes plurivalentes visant rduire les risques que prsentent des produits chimiques toxiques. Ces mthodes, qui tiennent compte du cycle de vie des produits chimiques, pourraient englober des mesures rglementaires ou autres, telles que la promotion de l'emploi de produits et de techniques plus propres, l'adoption de mthodes et programmes de prvention de la pollution, l'tablissement d'inventaires d'missions, l'tiquetage des produits, des restrictions d'emploi, des rglementations en matire d'exposition et des incitations conomiques, des mthodes de manutention sans danger, l'limination progressive voire l'interdiction desproduits chimiques qui posent des risques excessifs ou autrement inacceptables pour la sant humaine et l'environnement, qui sont toxiques, rmanents et bioaccumulatifs et dont l'utilisation ne peut pas tre correctement rglemente. 19.45Dans le secteur de l'agriculture, la lutte intgre contre les parasites, y compris l'utilisation d'agents de lutte biologiques la place des pesticides toxiques, est l'une des manires de rduire les risques. 19.46La rduction des risques englobe aussi la prvention des accidents et des empoisonnements imputables des produits chimiques, la mise en place d'une toxicovigilance ainsi qu'un nettoyage et une remise en tat coordonns des zones contamines par des substances chimiques toxiques. 19.47Le Conseil de l'OCDE a dcid que les pays membres de l'Organisation tabliraient des programmes de rduction des risques, ou renforceraient ces programmes. Le Conseil international des associations chimiques a lanc des initiatives en faveur d'une vigilance claire et de la surveillance des produits en vue de rduire les risques chimiques. Le programme APELL du PNUE (sensibilisation et prparation aux accidents industriels au niveau local) vise aider les responsables et les techniciens faire mieux comprendre la collectivit quelles sont les installations dangereuses et prparer des plans d'intervention. L'OIT a publi un recueil de directives pratiques sur la prvention des accidents majeurs dans l'industrie et travaille un instrument international sur la prvention des catastrophes industrielles, qui pourrait tre adopt en 1993. Objectifs 19.48L'objectif de ce domaine d'activit est le suivant : liminer les risques inadmissibles ou excessifs et rduire autant que faire se peut du point de vue conomique les risques que posent les produits chimiques en utilisant une mthode plurivalente faisant intervenir des formules trs varies et en prenant des mesures de prcaution dcoulant d'une analyse plurivalente du cycle de vie. Activits a) Activits lies la gestion 19.49Les gouvernements devraient, le cas chant, en coopration avec les organismes internationaux comptents et les industries : a) Envisager d'adopter si possible des politiques fondes sur des principes reconnus engageant la responsabilit des producteurs ainsi que sur des mesures de prcaution, de prvention et de gestion du cycle de vie des produits chimiques, portant sur la fabrication, le commerce, le transport, l'utilisation et l'limination; b) Entreprendre des actions concertes pour rduire les risques lis aux produits chimiques toxiques en tenant compte de toute la dure de leur cycle de vie. Ces activits pourraient consister adopter des mesures rglementaires et autres telles que la promotion de l'emploi de produits et de techniques plus propres, l'tablissement d'inventaires d'missions, l'tiquetage des produits, des restrictions d'emploi, des incitations conomiques et l'abandon progressif voire l'interdiction des produits chimiques toxiques qui posent des risques excessifs ou autrement inacceptables pour la sant humaine et l'environnement, qui sont toxiques, rmanents et bioaccumulatifs et dont l'utilisation ne peut pas tre correctement rglemente; c) Adopter des politiques ainsi que des mesures rglementaires et autres pour identifier les produits chimiques toxiques et limiter au minimum l'exposition ces produits en les remplaant par d'autres substances moins nocives et en abandonnant progressivement ceux qui posent des risques excessifs ou autrement inacceptables pour la sant humaine et l'environnement, qui sont toxiques, rmanents et bioaccumulatifs et dont l'utilisation ne peut pas tre correctement rglemente; d) Redoubler d'efforts pour cerner les besoins de chaque pays en matire d'tablissement et d'application de normes dans le contexte du Codex alimentarius FAO/OMS, afin de rduire au minimum les effets nocifs de la prsence de produits chimiques dans les aliments; e) Elaborer des politiques nationales et adopter le cadre rglementaire ncessaire la prvention des accidents et la prparation et aux interventions en cas d'urgence (planification de l'occupation des sols, systmes de permis, procdures de notification en cas d'accidents, etc.) et collaborer tant l'laboration du rpertoire international des centres rgionaux d'intervention d'urgence (OCDE/PNUE) qu'au programme APELL du PNUE; f) Promouvoir la cration de centres nationaux de protection contre les substances toxiques ou, le cas chant, le renforcement de ceux existants, pour assurer un diagnostic et un traitement prompts et efficaces des empoisonnements; g) Rduire la dpendance excessive l'gard de l'utilisation de produits chimiques agricoles grce de nouvelles pratiques agricoles, la lutte intgre contre les parasites ou d'autres moyens appropris; h) Exiger des fabricants, des importateurs et des utilisateurs de substances chimiques toxiques ou dangereuses qu'ils mettent au point des procdures d'intervention d'urgence et qu'ils laborent des plans d'intervention d'urgence l'intrieur et l'extrieur de leurs installations, le cas chant, en collaboration avec les producteurs de ces produits chimiques; i) Dfinir, valuer, rduire au minimum ou liminer autant que faire se peut les risques dcoulant du stockage des produits chimiques prims grce des mthodes d'limination cologiquement rationnelles. 19.50Les industries devraient tre encourages : a) Mettre au point un code de principes agrs l'chelon international pour la gestion du commerce des produits chimiques, reconnaissant en particulier la responsabilit qu'elles ont de fournir des informations sur les risques potentiels et les pratiques d'limination cologiquement rationnelles des dchets de ces produits, en coopration avec les gouvernements et avec les organisations internationales comptentes et organismes intresss des Nations Unies; b) Encourager l'adoption d'une optique dite de vigilance claire par les producteurs et les fabricants de produits chimiques, sur l'ensemble du cycle de vie de ces produits; c) Adopter titre volontaire des programmes reconnaissant le droit l'information de la collectivit sur la base de principes directeurs internationaux, y compris la divulgation d'informations sur les causes des rejets accidentels ou potentiels et les moyens de les prvenir et l'tablissement de rapports sur les missions annuelles habituelles de produits chimiques toxiques dans l'environnement, rendues possibles du fait de l'absence de rglementation dans le pays d'implantation. b) Donnes et information 19.51Les gouvernements, le cas chant, en coopration avec les organismes internationaux comptents et les industries, devraient : a) Favoriser l'change d'informations sur les activits menes l'chelon national et rgional pour rduire les risques que prsentent les produits chimiques; b) Participer l'laboration de directives pour la communication des risques chimiques au niveau national afin d'encourager l'change d'informations avec le public et la comprhension des risques. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 19.52Les gouvernements, le cas chant, en coopration avec les organismes internationaux comptents et les industries, devraient : a) Collaborer l'laboration de critres communs pour dterminer quels sont les produits chimiques susceptibles de se prter des activits concertes de rduction des risques; b) Coordonner les activits de rduction des risques; c) Elaborer des directives et politiques obligeant les fabricants, les importateurs et les utilisateurs de produits chimiques toxiques divulguer des donnes sur la toxicit, dclarer les risques et indiquer les dispositions en matire d'intervention d'urgence; d) Encourager les grandes entreprises industrielles, notamment les socits transnationales, et les autres entreprises, quel que soit leur lieu d'implantation, adopter des politiques par lesquelles elles s'engageraient adopter des normes de fonctionnement quivalant celles qui sont en vigueur dans les pays d'origine ou tout aussi rigoureuses, s'agissant de la gestion cologiquement rationnelle des produits chimiques toxiques; e) Encourager et aider les petites et moyennes entreprises mettre au point et adopter des mthodes appropries de rduction des risques que prsentent leurs activits; f) Mettre au point des mesures rglementaires ou autres et des mthodes visant empcher l'exportation des produits chimiques dont l'utilisation a t proscrite ou strictement rglemente, qui ont t retirs du march ou interdits pour des raisons lies la sant ou l'environnement, sauf lorsque cette exportation a fait l'objet d'un accord crit pralable avec le pays d'importation ou est conforme par ailleurs au mcanisme de consentement mutuel; g) Encourager les travaux nationaux et rgionaux visant harmoniser l'valuation de pesticides; h) Promouvoir et mettre au point des mcanismes en vue de la production, de la gestion et de l'utilisation sres des produits dangereux, en formulant des programmes visant remplacer ces produits par d'autres substances plus sres le cas chant; i) Etablir des rseaux de centres d'intervention d'urgence; j) Encourager les industries, grce la coopration multilatrale, si possible, abandonner progressivement et liminer tous les produits chimiques interdits encore en stock ou utiliss, au moyen de mthodes cologiquement rationnelles, y compris leur rutilisation si elle ne prsente pas de danger, dans les cas approuvs et appropris. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 19.53Le secrtariat de la Confrence a inclus la plus grande partie des cots correspondant au prsent programme dans les prvisions relatives aux domaines d'activit A et E. Le montant total des dpenses de formation du personnel des centres de secours d'urgence et de lutte antipoison et de renforcement desdits centres se chiffrerait environ 4 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 19.54Les gouvernements, en coopration avec les organisations et les programmes internationaux appropris, devraient : a) Encourager l'utilisation de techniques qui permettraient de rduire au minimum les rejets de produits chimiques toxiques et l'exposition ces produits dans tous les pays; b) Passer en revue par pays, le cas chant, les pesticides accepts par le pass sur la base de critres aujourd'hui reconnus comme insuffisants ou dpasss et envisager leur remplacement ventuel par d'autres mthodes de lutte contre les parasites, particulirement dans le cas des pesticides toxiques, rmanents et/ou bioaccumulatifs. E. Renforcement des moyens et du potentiel dont dispose chaque pays pour grer les produits chimiques Principes d'action 19.55De nombreux pays manquent de systmes nationaux pour faire face aux risques chimiques. La plupart sont dans l'incapacit de prouver que des produits chimiques toxiques sont utiliss mauvais escient ou de juger des dgts que ces produits peuvent causer l'environnement en raison de leur manque de moyens scientifiques et des difficults lies la dtection de bon nombre de produits chimiques dangereux et au suivi systmatique des mouvements de produits chimiques toxiques. Le fait que ces produits fassent depuis peu l'objet d'une utilisation importante dans les pays en dveloppement figure au nombre des menaces potentielles pesant sur la sant des habitants et l'environnement de ces pays. Plusieurs pays qui ont mis en place un systme national de gestion des risques chimiques doivent d'urgence en accrotre l'efficacit. 19.56Les lments essentiels d'une bonne gestion nationale des produits chimiques sont : a) une lgislation adquate; b) la collecte et la diffusion des informations; c) la possibilit d'valuer et d'interprter les risques; d) la dfinition d'une politique de gestion des risques; e) les moyens de mettre en oeuvre et d'appliquer cette politique; f) la capacit d'assainir les zones contamines et de soigner les personnes intoxiques; g) des programmes d'ducation efficaces; h) la capacit de ragir en cas d'urgence. 19.57 Etant donn que la gestion des produits chimiques s'exerce dans plusieurs secteurs relevant de divers ministres nationaux, l'exprience indique qu'un mcanisme de coordination interministriel est indispensable. Objectif 19.58D'ici l'an 2000, mettre en place dans tous les pays, autant que possible, des systmes nationaux de gestion cologiquement rationnelle des produits chimiques, notamment une lgislation et des dispositions de mise en oeuvre et d'excution. Activits a) Activits lies la gestion 19.59En collaboration avec les organisations intergouvernementales appropries et les organismes et programmes des Nations Unies, les gouvernements devraient au besoin : a) Favoriser et appuyer des formules multidisciplinaires appliques la solution des problmes de scurit des produits chimiques; b) Mettre en place et renforcer au besoin un mcanisme national de coordination qui assurerait la liaison entre tous les secteurs associs aux activits touchant la scurit des produits chimiques (par exemple, agriculture, ducation, industrie, travail, sant, transports, police, dfense civile, affaires conomiques, instituts de recherche, centres de protection contre les substances toxiques); c) Organiser des mcanismes institutionnels de gestion des produits chimiques en prvoyant la mise en place de moyens d'excution efficaces; d) Mettre en place et renforcer au besoin des rseaux de centres d'intervention en cas d'urgence, y compris des centres de protection contre les substances toxiques; e) Mettre en place au besoin, aux niveaux national et local, des dispositifs de prvention et de planification pralable des accidents et d'intervention en cas d'urgence - y compris des plans d'urgence priodiquement tests et mis jour - en tenant compte du programme APELL du PNUE et de programmes analogues; f) En coopration avec l'industrie, mettre au point des procdures d'intervention en cas d'urgence et dfinir les moyens et les quipements dont doivent se doter l'industrie et les usines pour minimiser les consquences des accidents. b) Donnes et information 19.60Les gouvernements devraient : a) Lancer des campagnes d'information pour mieux sensibiliser le grand public aux problmes de scurit des produits chimiques, en mettant au point, par exemple, des programmes d'information sur les stocks chimiques, les moyens de remplacement cologiquement srs et les inventaires d'missions qui pourraient contribuer la rduction de risques; b) Etablir, en coopration avec le RISCPT, des registres et des bases de donnes nationaux sur les produits chimiques qui renseigneraient notamment sur la dangerosit de ces produits; c) Rassembler des donnes provenant de la surveillance sur le terrain en ce qui concerne les produits chimiques toxiques susceptibles de causer de graves dgts l'environnement; d) Cooprer avec les organisations internationales, le cas chant, pour exercer un suivi et un contrle effectifs de la cration, de la fabrication, de la distribution, du transport et de l'limination des produits chimiques toxiques de manire, d'une part, encourager l'adoption de mesures de prvention et de prcaution et veiller au respect des rglements de scurit et, d'autre part, tre en mesure d'tablir des rapports circonstancis. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 19.61Le cas chant en coopration avec des organisations internationales, les gouvernements devraient : a) Etablir des principes directeurs assortis de conseils et de listes de contrle pour la promulgation de la lgislation ncessaire dans le domaine de la scurit des produits chimiques, lorsque de tels principes n'ont pas encore t formuls; b) Aider les pays, en particulier les pays en dveloppement, laborer ou renforcer leur lgislation nationale et l'application de celle-ci; c) Envisager, le cas chant, l'adoption de programmes de diffusion d'informations auprs du public pour rduire les risques d'accident. Les organisations internationales concernes, en particulier le PNUE, l'OCDE et la CEE, et les autres parties intresses devraient, le cas chant, tablir un document de rfrence sur la manire d'laborer des programmes de ce type l'intention des gouvernements intresss. Le document en question devrait s'inspirer des travaux sur les accidents dj survenus et comporter de nouvelles directives sur les listes d'missions toxiques et la transmission d'informations sur les risques. Ces directives devraient porter notamment sur l'harmonisation des besoins, des dfinitions et des lments d'information de nature favoriser l'uniformit et permettre un accs partag aux donnes; d) S'appuyer sur les travaux internationaux passs, prsents et futurs consacrs l'valuation des risques afin d'aider les pays, en particulier les pays en dveloppement, laborer ou renforcer leurs capacits d'valuation des risques aux niveaux national et rgional et minimiser les risques inhrents la fabrication et l'emploi de produits chimiques toxiques; e) Promouvoir la pleine application du programme APELL du PNUE et en particulier l'utilisation du rpertoire international OCDE/PNUE des centres d'intervention d'urgence; f) Cooprer avec tous les pays, et en particulier avec les pays en dveloppement, la mise en place d'un mcanisme institutionnel national et l'laboration d'instruments appropris de gestion des produits chimiques; g) Organiser des cours d'information l'intention du personnel s'occupant de scurit des produits chimiques tous les niveaux de la production et de l'utilisation de ces produits; h) Mettre en place des mcanismes permettant d'utiliser au maximum dans chaque pays les informations disponibles au niveau international; i) Inviter le PNUE promouvoir, auprs des gouvernements, des milieux industriels et de la population, des principes concernant la prvention, la protection, et l'intervention dans le domaine des accidents, en s'inspirant des travaux de l'OIT, de l'OCDE et de la CEE. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 19.62Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme dans les pays en dveloppement pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 600 millions de dollars par an, montant qui serait financ hauteur de 150 millions de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 19.63Les organisations internationales devraient : a) Promouvoir la mise en place et le renforcement de laboratoires nationaux pour permettre tous les pays de disposer de moyens nationaux de contrle concernant l'importation, la fabrication et l'utilisation des produits chimiques; b) Promouvoir, lorsque cela est possible, la traduction, dans les langues locales, des documents internationaux sur la scurit des produits chimiques et appuyer diverses activits rgionales relatives aux transferts de techniques et l'change d'informations; c) Mise en valeur des ressources humaines 19.64Les organisations internationales devraient : a) Renforcer la formation technique destine aux pays en dveloppement au sujet de la gestion des produits chimiques au point de vue du risque qu'ils prsentent; b) Promouvoir et accrotre l'appui aux activits de recherche au niveau local en octroyant des subventions et des bourses d'tudes des instituts de recherche reconnus travaillant dans des disciplines ayant un lien avec les programmes de scurit des produits chimiques. 19.65Les gouvernements devraient organiser, en collaboration avec l'industrie et les syndicats, des programmes de formation de tous niveaux sur la gestion des produits chimiques, y compris les interventions d'urgence. Les rudiments de la scurit d'emploi des produits chimiques devraient tre inscrits aux programmes d'enseignement primaire de tous les pays. F. Prvention du trafic international illicite de produits toxiques et dangereux 19.66A l'heure actuelle, il n'existe pas d'accord international de porte gnrale sur le trafic des produits toxiques et dangereux (on entend par produits toxiques et dangereux, les produits qui font l'objet d'une interdiction ou d'une rglementation stricte, qui ont t retirs du march ou dont l'utilisation ou la vente n'a pas t approuve par les gouvernements pour des raisons lies la protection de la sant publique et de l'environnement). Toutefois, la communaut internationale est proccupe de constater que le trafic international illicite de ces produits porte atteinte la sant et l'environnement, comme l'Assemble gnrale l'a indiqu dans ses rsolutions 42/183 et 44/226. On entend par "trafic illicite" le trafic effectu en violation des lgislations nationales ou des instruments juridiques internationaux pertinents. Cette proccupation s'tend galement aux mouvements transfrontires des produits toxiques et dangereux qui n'obissent pas aux directives et aux principes applicables adopts au niveau international. Les activits relevant de cet lment de programme visent amliorer la dtection et la prvention du trafic en question. 19.67Un renforcement de la coopration internationale et rgionale s'impose pour empcher les mouvements transfrontires illicites de produits toxiques et dangereux. Il faut en outre que les pays soient dots des capacits ncessaires pour exercer un plus grand contrle et mieux appliquer leur lgislation, au besoin en infligeant des sanctions appropries aux contrevenants dans le cadre d'un programme de rpression efficace. D'autres activits envisages dans le prsent chapitre [par exemple au paragraphe 19.39 d)] contribueront galement la ralisation de ces objectifs. Objectifs 19.68Les objectifs du programme sont les suivants : a) Renforcer l'aptitude des pays dtecter et rprimer toute tentative d'introduction de produits toxiques et dangereux sur leur territoire qui constituerait une violation de la lgislation nationale et des instruments juridiques internationaux pertinents; b) D'aider tous les pays, en particulier les pays en dveloppement, obtenir tous les renseignements voulus sur le trafic illicite de produits toxiques et dangereux. Activits a) Activits lies la gestion 19.69En fonction de leurs capacits et de leurs ressources et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et autres organisations concernes, les gouvernements devraient : a) Adopter, s'il y a lieu, et appliquer une lgislation propre faire obstacle l'importation et l'exportation illicites de produits toxiques et dangereux; b) Etablir des programmes nationaux pour vrifier que ladite lgislation est respecte, dtecter les violations et les dcourager par des pnalits appropries. b) Donnes et information 19.70Les gouvernements devraient, au besoin, laborer un systme national d'alerte leur permettant de dtecter le trafic illicite de produits toxiques et dangereux et associer les collectivits locales et autres au fonctionnement de ce systme. 19.71Les gouvernements devraient changer des informations sur les mouvements transfrontires illicites de produits toxiques et dangereux et permettre aux organismes des Nations Unies concerns, tels que le PNUE et les commissions conomiques rgionales, d'avoir accs ces informations. c) Coopration et coordination rgionales et internationales 19.72Il faut continuer renforcer la coopration internationale et rgionale pour empcher les mouvements transfrontires illicites de produits toxiques et dangereux. 19.73En collaboration avec le PNUE et autres organismes pertinents des Nations Unies, et en faisant appel leurs comptences et leurs conseils, les commissions rgionales devraient exercer en permanence un contrle du trafic illicite des produits toxiques et dangereux et valuer ses incidencessur l'environnement, l'conomie et la sant, en se servant des donnes et des informations fournies par les gouvernements et en s'inspirant de l'exprience acquise par le PNUE et la CESAP l'occasion de l'valuation prliminaire du trafic illicite de produits toxiques et dangereux qu'ils effectuent conjointement et qui doit tre termine en aot 1992. 19.74Les gouvernements et les organisations internationales devraient au besoin cooprer avec les pays en dveloppement pour renforcer leurs capacits institutionnelles et rglementaires de faon faire obstacle aux importations et exportations illicites de produits toxiques et dangereux. G. Renforcement de la coopration internationale s'appliquant plusieurs domaines d'activit du programme 19.75Lors d'une runion tenue Londres en dcembre 1991, des experts dsigns par les gouvernements ont recommand aux organismes des Nations Unies et d'autres organisations internationales s'occupant de la gestion et de l'valuation des risques lis aux produits chimiques de mieux coordonner leurs activits. Ils ont galement demand que les mesures voulues soient prises pour renforcer le rle du Programme international sur la scurit des substances chimiques et crer une tribune o les gouvernements puissent dbattre de l'valuation et de la gestion des risques lis aux produits chimiques. 19.76Pour examiner plus avant les recommandations des experts et commencer leur donner suite au besoin, les directeurs excutifs de l'OMS, de l'OIT et du PNUE sont invits convoquer d'ici dcembre 1992 une runion intergouvernementale qui pourrait servir de premire runion la tribune intergouvernementale susvise. Chapitre 20 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS DANGEREUX, Y COMPRIS LA PREVENTION DU TRAFIC INTERNATIONAL ILLICITE DE DECHETS DANGEREUX INTRODUCTION 20.1.La matrise effective de la production, du stockage, du traitement, du recyclage et de la rutilisation, du transport, de la rcupration et de l'limination des dchets dangereux est de la plus haute importance pour la sant de l'homme, la protection de l'environnement, la gestion des ressources naturelles et un dveloppement viable. Ceci exigera la coopration et la participation actives de la communaut internationale, des gouvernements et de l'industrie. Dans le prsent document, on entend par "industrie" les grandes entreprises industrielles, y compris les socits transnationales et les entreprises nationales. 20.2.La prvention de la production de dchets dangereux et la rgnration des sites contamins sont les lments clefs et exigent l'un et l'autre des connaissances, des gens expriments, des installations, des ressources financires et des capacits techniques et scientifiques. 20.3.Les activits esquisses dans le prsent chapitre sont troitement lies de nombreux domaines d'activit dcrits dans d'autres chapitres et ont sur eux des incidences, de sorte qu'une approche intgre globale de la gestion des dchets dangereux s'avre ncessaire. 20.4.La communaut internationale est proccupe par le fait qu'une partie des mouvements internationaux de dchets dangereux se fait en contravention des lgislations nationales et des instruments internationaux existants, au dtriment de l'cologie et de la sant publique de tous les pays, en particulier des pays en dveloppement. 20.5.Dans la section I de sa rsolution 44/226 du 22 dcembre 1989, l'Assemble gnrale a pri chaque commission rgionale de contribuer, dans les limites des ressources dont elle dispose, empcher les mouvements illgaux de produits et dchets toxiques et dangereux en assurant de faon suivie la surveillance de ces mouvements et l'valuation de leurs effets sur l'environnement et la sant. Elle a aussi pri ces commissions de se consulter et d'agir de concert avec le PNUE en vue de continuer de faon efficace et coordonne suivre et valuer les mouvements illgaux de produits et dchets toxiques et dangereux. Objectif global 20.6.Dans le cadre d'une gestion intgre du cycle de vie, l'objectif global est de prvenir dans toute la mesure du possible et minimiser la production de dchets dangereux, ainsi que de traiter les dchets de manire telle que la sant et l'environnement n'en ptissent pas. Buts globaux 20.7. Les buts globaux sont les suivants : a) Prvenir ou rduire au minimum la gnration de dchets dangereux, dans le cadre d'une approche globale, intgre et plus propre de la production;liminer les mouvements transfrontires de dchets dangereux ou les rduire un minimum compatible avec la gestion cologiquement rationnelle et efficace de ces dchets; poursuivre des entreprises de gestion cologiquement rationnelle des dchets dangereux, en respectant le plus possible le principe d'autosuffisance du pays d'origine. Les mouvements transfrontires qui ont lieu devraient avoir des motifs cologiques et conomiques et relever d'accordsentre tous les Etats concerns; b) Ratifier la Convention de Ble sur le contrle des mouvements transfrontires de dchets dangereux et de leur limination et laborer sans tarder des protocoles connexes, tels que le Protocole sur la responsabilit et l'indemnisation, et des mcanismes et des directives pour faciliter l'application de la Convention; c) Obtenir la ratification et l'application intgrale par les pays concerns de la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer des dchets dangereux en Afrique et le contrle de leurs mouvements transfrontires et laborer sans tarder un protocole sur la responsabilit et l'indemnisation; d) Eliminer toute exportation de dchets dangereux destination de pays qui, individuellement ou par accords internationaux, interdisent l'importation de ces dchets : par exemple, parties contractantes la Convention de Bamako, la quatrime Convention de Lom ou d'autres conventions pertinentes nonant cette interdiction. 20.8. Les domaines d'activit ci-aprs sont abords ci-aprs : a) Promouvoir la prvention et la rduction un minimum des dchets dangereux; b) Promouvoir et renforcer les capacits institutionnelles en matire de gestion des dchets dangereux; c) Promouvoir et renforcer la coopration internationale dans la gestion des mouvements transfrontires de dchets dangereux; d) Prvention du trafic international illgal de dchets dangereux. DOMAINES D'ACTIVITE A. Promouvoir la prvention et la minimisation des dchets dangereux Principes d'action 20.9. La sant de l'homme et la qualit de l'environnement sont continuellement dgrades par la quantit croissante de dchets dangereux produits. Les cots directs et indirects, pour la socit et les particuliers, de la production, de la manutention et de l'limination de ces dchets vont croissant. Il est donc crucial d'amliorer la connaissance et l'information concernant l'conomie de la prvention et de la gestion des dchets dangereux, y compris les effets en matire d'emploi et les avantages pour l'environnement, de manire ce que les investissements ncessaires soient prvus dans les programmes de dveloppement, grce des incitations conomiques. L'une des premires priorits de la gestion des dchets dangereux est leur minimisation, dans le cadre d'une approche plus large de la modification des procds industriels et des modes de consommation, par des stratgies de prvention de la pollution et de production plus propre. 20.10.Parmi les facteurs les plus importants de ces stratgies figurent la rcupration des dchets dangereux et leur transformation pour en tirer des matire utiles. C'est pourquoi l'application de technologies gnrant peu de dchets, la modification des technologies existantes et la mise au point de nouvelles sont actuellement au centre de la minimisation des dchets dangereux. Objectifs 20.11.Les objectifs dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Rduire la production de dchets dangereux, dans la mesure du possible, dans le cadre d'une approche intgre de fabrications propres; b) Optimiser l'utilisation des matires en utilisant, lorsque c'est praticable et cologiquement rationnel, les rsidus des procds de production; c) Amliorer la connaissance et l'information sur l'conomie de la prvention et de la gestion des dchets dangereux. 20.12.Pour atteindre ces objectifs et rduire ainsi l'impact et le cot du dveloppement industriel, les pays qui peuvent se permettre d'adopter les technologies ncessaires sans nuire leur dveloppement devraient tablir des politiques comprenant les points suivants : a) Intgration de mthodes de production en plus propres et de la minimisation des dchets dangereux dans toute planification, et adoption de buts spcifiques; b) Promotion de l'utilisation de mcanismes de rglementation et de march; c) Fixation d'un but intermdiaire pour la stabilisation de la quantit de dchets dangereux produits; d) Etablissement de programmes et de politiques long terme, y compris fixation d'objectifs lorsqu'il convient, pour la rduction de la quantit de dchets dangereux produits par unit de fabrication; e) Ralisation d'une amlioration qualitative des flux de dchets, principalement par des activits visant en rduire les caractristiques dangereuses; f) Facilitation de l'tablissement de politiques et de mthodes rentables pour la prvention et la gestion des dchets dangereux, en prenant en considration l'tat de dveloppement de chaque pays. Activits a) Activits lies la gestion 20.13.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements devraient tablir des normes ou spcifications pour les achats, ou les modifier, de manire viter une discrimination l'encontre des matires recycles, condition que celles-ci ne soient pas polluantes; b) Les gouvernements, selon leurs possibilits et avec l'aide de la coopration multilatrale, devraient prvoir des incitations conomiques ou rglementaires, ainsi qu'il conviendra, pour stimuler l'innovation industrielle dans le sens de mthodes de production plus propres, encourager l'industrie investir dans des technologies prventives et/ou de recyclage de manire assurer une gestion cologiquement rationnelle de tous les dchets dangereux, y compris des dchets recyclables, et encourager les investissements dans la minimisation des dchets; c) Les gouvernements devraient intensifier la recherche-dveloppement concernant des technologies de substitution rentables pour les procds et substances aboutissant actuellement la production de dchets dangereux qui posent des problmes particuliers d'limination ou de traitement cologiquement rationnels, tant entendu qu'il faudrait tudier aussitt que faire se peut la possibilit, en fin de compte, d'une suppression progressive des substances qui constituent un risque draisonnable ou difficile grer et qui sont toxiques, persistantes et biocumulatives. Il conviendrait de mettre l'accent sur des substitutions conomiquement accessibles aux pays en dveloppement; d) Les gouvernements, selon leurs capacits et ressources disponibles et avec la coopration de l'ONU et d'autres organisations et industries concernes, devraient, selon qu'il convient, encourager la cration d'installations nationales pour traiter les dchets dangereux d'origine nationale; e) Les gouvernements des pays dvelopps devraient encourager le transfert de technologies cologiquement rationnelles et du savoir-faire concernant les technologies propres et les mthodes de fabrication gnrant peu de dchets aux pays en dveloppement, conformment au chapitre 34, ce qui suscitera des changements de nature soutenir l'innovation. Les gouvernements devraient cooprer avec l'industrie pour mettre au point des directives et des codes de conduite, le cas chant, conduisant une production plus propre par l'intermdiaire d'associations sectorielles industrielles; f) Les gouvernements devraient encourager l'industrie traiter, recycler, rutiliser et liminer les dchets la source de production, ou aussi prs que possible de cette source, lorsque la production de dchets dangereux est invitable et qu'il est judicieux, sur les plans conomique aussi bien qu'cologique, de le faire; g) Les gouvernements devraient encourager les valuations de technologies, par exemple en utilisant des centres d'valuation des technologies; h) Les gouvernements, en collaboration avec l'industrie lorsque c'est ncessaire, devraient promouvoir les productions propres en crant des centres de formation et d'information sur les technologies cologiques; i) L'industrie devrait mettre sur pied des systmes de gestion de l'environnement, comprenant l'audit environnemental de ses sites de production ou de distribution, afin de voir o il est ncessaire d'installer des mthodes de production plus propres; j) Un organisme des Nations Unies appropri et comptent devrait, en coopration avec d'autres organisations, prendre l'initiative d'laborer, en tenant compte, selon qu'il convient, du rapport de la runion d'experts dsigns par les gouvernements sur une stratgie et un programme d'action internationaux tenue Nairobi en 1991, des directives pour estimer les cots et avantages de diverses mthodes de production propre, de minimisation des dchets et de gestion cologique des dchets dangereux, parmi lesquelles la rgnration des sites contamins, y compris des directives techniques pour assurer une gestion cologiquement rationnelle des dchets dangereux, en particulier dans le contexte des travaux que le secrtariat du PNUE effectue au titre de la Convention de Ble; k) Les gouvernements devraient tablir des rglements qui confrent aux industries la responsabilit ultime d'liminer, en respectant l'environnement, les dchets dangereux qui dcoulent de leurs activits. b) Donnes et information 20.14.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements devraient, avec l'aide des organisations internationales, tablir des mcanismes pour valuer les systmes d'information existants; b) Les gouvernements devraient mettre en place des centres et des rseaux nationaux et rgionaux de collecte et de diffusion d'informations, faciles consulter et utiliser par les administrations et par l'industrie et d'autres entits non gouvernementales; c) Les organisations internationales, par l'intermdiaire du programme Production propre du PNUE et de l'ICPIC, devraient tendre et renforcer les systmes existants de collecte d'informations sur les productions propres; d) Tous les organes et organismes des Nations Unies devraient promouvoir l'utilisation et la diffusion d'informations recueillies par le rseau Production propre; e) L'OCDE devrait, en coopration avec d'autres organisations, entreprendre une enqute dtaille et diffuser des informations sur les expriences qu'ont les pays membres de l'adoption de systmes de rglementation et de mcanismes d'incitation conomique pour la gestion des dchets dangereux et l'utilisation de technologies propres, qui prviennent la production de dchets de cette nature; f) Les gouvernements devraient encourager les industries faire preuve de transparence dans leur fonctionnement et fournir des informations pertinentes aux communauts susceptibles d'tre affectes par la production, la gestion et l'limination des dchets dangereux. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 20.15.Une coopration internationale et rgionale devrait encourager la ratification par les Etats des Conventions de Ble et de Bamako et promouvoir l'application de ces conventions. Une coopration rgionale sera ncessaire pour laborer des conventions analogues dans d'autres rgions que l'Afrique, si besoin est. Il faut, en outre, assurer la coordination effective des politiques et instruments internationaux, rgionaux et nationaux. Autres activits proposes : cooprer pour surveiller les effets de la gestion des dchets dangereux. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 20.16. Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 750 millions de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 20.17.Il faudrait entreprendre les activits suivantes de dveloppement des technologies et de recherche : a) Les gouvernements, selon leurs capacits, et les ressources disponibles et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et les autres organisations comptentes, et les industries, le cas chant, devraient accrotre sensiblement leur soutien financier aux "programmes de recherche-dveloppement sur les technologies propres", y compris l'utilisation de biotechnologies; b) Les Etats devraient, le cas chant, avec le concours des organisations internationales, encourager l'industrie promouvoir et effectuer des recherches sur l'limination progressive des procds qui, compte tenu des dchets dangereux produits, reprsentent les plus grands risques cologiques; c) Les Etats devraient encourager l'industrie mettre au point des mcanismes pour intgrer le principe de la production propre dans la conception des produits et leurs pratiques de gestion; d) Les Etats devraient encourager l'industrie faire preuve de prudence cologique en rduisant la production de dchets dangereux et en assurant la rutilisation, le recyclage et la rcupration cologiques des dchets dangereux ainsi que leur limination dfinitive. c) Mise en valeur des ressources humaines 20.18.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements, les organisations internationales et l'industriedevraient encourager les programmes de formation industrielle incorporant des techniques de prvention et de minimisation des dchets dangereux, et lancer au niveau local des projets de dmonstration de productions propres; b) L'industrie devrait intgrer des principes et des exemples de production propre dans les programmes de formation et mettre en place des projets/rseaux de dmonstration par secteur/pays; c) Tous les secteurs de la socit devraient mettre sur pied des campagnes de sensibilisation en faveur de la production propre et promouvoir le dialogue et le partenariat avec l'industrie et d'autres acteurs. d) Renforcement des capacits 20.19.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements des pays en dveloppement, en coopration avec l'industrie et avec la coopration d'organisations internationales appropries, devraient dresser des inventaires de la production de dchetsdangereux, afin d'identifier leurs besoins en matire de transfert de technologie et d'application de mesures pour une saine gestion des dchets dangereux et leur limination; b) Les gouvernements devraient inclure dans la planification et la lgislation nationales une approche intgre de la protection de l'environnement, guide par des critres de prvention et de rduction la source, et tenant compte du principe pollueur-payeur, et adopter des programmes de rduction des dchets dangereux, comportant des objectifs et une protection adquate de l'environnement; c) Les gouvernements devraient travailler avec l'industrie des campagnes de production propre et de minimisation des dchets dangereux secteur par secteur, ainsi que de rduction de ces dchets et autres missions; d) Les gouvernements devraient prendre l'initiative de crer ou de renforcer, selon les besoins, des procdures nationales d'valuation de l'impact sur l'environnement pour prendre en compte le concept de gestion "de bout en bout" des dchets dangereux, et d'identifier les options pour une rduction maximale de la production de dchets dangereux, par une manutention, un stockage, une limination et une destruction plus srs de ces dchets; e) Les gouvernements, en collaboration avec l'industrie et des organisations internationales appropries, devraient mettre au point des procdures de surveillance de l'application de l'approche de bout en bout, y compris des audits d'environnement; f) Les organismes bilatraux et multilatraux d'assistance au dveloppement devraient accrotre sensiblement le financement du transfert de technologies propres aux pays en dveloppement, y compris les petites et moyennes entreprises. B. Promouvoir et renforcer les capacits institutionnelles en matire de gestion des dchets dangereux Principes d'action 20.20.Beaucoup de pays n'ont pas les capacits nationales ncessaires pour manipuler et grer les dchets dangereux. Les principales raisons en sont une infrastructure inadquate, des lacunes dans les cadres rglementaires, des programmes d'enseignement et de formation insuffisants, et un manque de coordination entre les diffrents ministres et institutions qui participent aux divers aspects de la gestion des dchets. De plus, on manque de connaissances sur la contamination et la pollution de l'environnement et le risque sanitaire associ qui rsulte de l'exposition des populations (en particulier les femmes et les enfants) et des cosystmes des dchets dangereux, sur l'valuation des risques et sur les caractristiques des dchets. Des mesures doivent tre prises immdiatement pour identifier les populations haut risque et apporter des remdes, si ncessaire. Pour assurer une gestion cologique des dchets dangereux, une des principales priorits est de prvoir des programmes de sensibilisation, d'ducation et de formation tous les niveaux de la socit. Il faut aussi entreprendre des programmes de recherche pour comprendre la nature des dchets dangereux, identifier leurs effets potentiels sur l'environnement et dvelopper des technologies pour manipuler sans danger ces dchets. Enfin, il convient de renforcer les capacits des institutions qui sont responsables de la gestion des dchets dangereux. Objectifs 20.21.Les objectifs dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Adopter au niveau national des mesures appropries sur le plan de la coordination, de la lgislation et de la rglementation pour appuyer la gestion cologique des dchets dangereux, y compris l'application des conventions internationales et rgionales; b) Etablir des programmes de sensibilisation et d'information du public sur les problmes poss par les dchets dangereux et veiller ce que des programmes d'initiation et de formation soient prvus pour les travailleurs de l'industrie et les fonctionnaires dans tous les pays; c) Mettre en place dans les pays des programmes de recherche approfondie sur les dchets dangereux; d) Renforcer la branche des services pour lui permettre de manutentionner les dchets dangereux et dvelopper des rseaux internationaux; e) Crer dans tous les pays en dveloppement des capacits propres de formation et d'ducation du personnel de tous les niveaux la manutention, la surveillance et la gestion cologique des dchets dangereux; f) S'agissant des sites de dchets dangereux, favoriser l'valuation de l'exposition des personnes et dterminer les mesures curatives ncessaires; g) Faciliter l'valuation de l'impact des dchets dangereux sur la sant de l'homme et sur l'environnement et des risques qu'ils prsentent, en tablissant des procdures, des mthodologies, des critres et/ou des directives et normes appropris concernant les effluents; h) Amliorer les connaissances concernant les effets des dchets dangereux sur la sant de l'homme et l'environnement; i) Mettre la disposition des gouvernements et du grand public des informations sur les effets des dchets dangereux, y compris les dchets infectieux, sur la sant de l'homme et l'environnement. Activits a) Activits lies la gestion 20.22.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements devraient dresser et tenir des inventaires, notamment des inventaires informatiss, des dchets dangereux et des sites de traitement/limination de ces dchets et valuer l'exposition des personnes et le risque qu'ils reprsentent pour la sant de l'homme et l'environnement; ils devraient aussi dterminer les mesures qui sont ncessaires pour nettoyer les dcharges. L'industrie devrait communiquer les informations ncessaires; b) Les gouvernements, l'industrie et les organisations internationales devraient cooprer la mise au point de directives et de mthodes faciles appliquer pour la caractrisation et la classification des dchets dangereux; c) Les gouvernements devraient raliser des valuations de l'exposition et de la sant des populations rsidant prs de dcharges sauvages de dchets dangereux et adopter des mesures correctives; d) Les organisations internationales devraient laborer des critres sanitaires amliors sur lesquels des rgles et des normes pourraient tre tablies, en prenant en compte les processus nationaux de prise de dcisions, et aider la rdaction de directives techniques pratiques pour la prvention, la minimisation et la manutention et l'limination en toute scurit des dchets dangereux; e) Les gouvernements des pays en dveloppement devraient, en coopration avec les organisations et institutions internationales, crer des groupes interdisciplinaires et intersectoriels pour excuter des activits de formation et de recherche relatives l'valuation, la prvention et la rduction des risques sanitaires lis aux dchets dangereux. Ces groupes devraient servir de modle pour des programmes rgionaux analogues; f) Les gouvernements, selon leurs possibilits et avec l'aide de la coopration multilatrale, devraient encourager autant que possible l'installation de centres combins de traitement/limination des dchets dangereux pour les petites et moyennes entreprises; g) Les gouvernements devraient promouvoir l'identification et le nettoyage des sites de dchets dangereux en collaboration avec l'industrie et les organisations internationales. Des technologies, des comptences et un financement devraient tre disponibles cette fin, autant que possible en appliquant le principe pollueur-payeur; h) Les gouvernements devraient s'assurer que leurs tablissements militaires respectent les normes applicables l'chelle nationale en matire de traitement et d'limination des dchets dangereux. b) Donnes et information 20.23.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Les gouvernements, les organisations internationales et rgionales et l'industrie devraient faciliter et dvelopper la diffusion d'informations techniques et scientifiques sur les divers aspects sanitaires des dchets dangereux, et favoriser leur utilisation; b) Les gouvernements devraient crer des systmes de notification et des registres des populations exposes et des effets nfastes sur la sant, ainsi que des bases de donnes sur des valuations des risques lis des dchets dangereux; c) Les gouvernements devraient s'efforcer de recueillir des renseignements sur les socits qui produisent ou liminent/recyclent des dchets dangereux et communiquer ces renseignements aux individus et institutions intresss. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 20.24.Les gouvernements devraient, en fonction de leurs capacits et de leurs moyens financiers et avec la collaboration de l'Organisation des Nations Unies et, le cas chant, d'autres organisations habilites : a) Promouvoir et appuyer l'intgration et la mise en activit aux niveaux rgional et local, selon que de besoin, de groupes institutionnels et interdisciplinaires qui collaboreraient, dans la mesure de leurs capacits, aux activits orientes vers le renforcement de l'valuation, de la gestion et de la rduction des risques en matire de dchets dangereux; b) Appuyer la cration d'institutions et la recherche-dveloppement technologique dans les pays en dveloppement pour ce qui est de la mise en valeur des ressources humaines, en particulier dans le but de consolider les rseaux; c) Encourager l'autonomie en matire d'limination des dchets dangereux dans le pays d'origine, dans la mesure o cela est possible et sans danger pour l'environnement. Les mouvements transfrontires qui ont lieu devraient tre fonds sur des raisons cologiques et conomiques et sur des accords entre tous les Etats concerns. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 20.25.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 18,5 milliards de dollars par an, tous pays confondus, dont 3,5 milliards pour les pays en dveloppement, montant qui serait financ hauteur de 500 millions de dollars par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 20.26.Il faudrait entreprendre les activits suivantes : a) Selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, les gouvernements devraient, avec le concours de l'ONU et d'autres organisations comptentes ainsi que de l'industrie le cas chant, accrotre leur soutien la gestion de la recherche sur les dchets dangereux dans les pays en dveloppement; b) Les gouvernements, en collaboration avec les organisations internationales, devraient mener des recherches sur les effets des dchets dangereux sur la sant dans les pays en dveloppement, notamment les effets long terme sur les enfants et les femmes; c) Les gouvernements devraient mener des recherches axes sur les besoins des petites et moyennes industries; d) Les gouvernements et les organisations internationales, en coopration avec l'industrie, devraient dvelopper la recherche technologique sur la manutention, le stockage, le transport, le traitement et l'limination cologiques des dchets dangereux et sur l'valuation et la gestion de ces dchets ainsi que les mesures prises pour les neutraliser; e) Les organisations internationales devraient identifier des technologies appropries et amliores pour la manutention, le stockage, le traitement et l'limination des dchets dangereux. c) Mise en valeur des ressources humaines 20.27.Selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, les gouvernements devraient avec le concours de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes ainsi que de l'industrie le cas chant : a) Sensibiliser le public aux questions relatives aux dchets dangereux et l'informer ce sujet et favoriser l'laboration et la diffusion d'informations sur les dchets dangereux qui soient comprhensibles pour le grand public; b) Accrotre la participation du grand public, notamment des femmes, y compris au niveau local, aux programmes de gestion des dchets dangereux; c) Mettre au point, pour les hommes et les femmes de l'industrie et de l'administration, des programmes de formation et d'enseignement qui soient axs sur des problmes prcis de la vie relle, par exemple la planification et l'excution de programmes de minimisation des dchets dangereux, la ralisation d'audits sur les matires dangereuses ou l'tablissement de programmes de rglementation appropris; d) Promouvoir, dans les pays en dveloppement, la formation de la main-d'oeuvre, des cadres de l'industrie et des fonctionnaires qui s'occupent de rglementation aux technologies concernant la minimisation et la gestion cologique des dchets dangereux. 20.28.Il faudrait en outre entreprendre les activits suivantes : a) Selon leurs capacits et avec la coopration de l'ONU, d'autres organisations et d'organisations non gouvernementales, les gouvernements devraient cooprer l'laboration et la diffusion de matriels ducatifs concernant les dchets dangereux et leurs effets sur l'environnement et la sant, l'intention des coles, des associations de femmes et du grand public; b) Selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, les gouvernements devraient, avec le concours de l'ONU et d'autres organisations, crer ou renforcer des programmes de gestion cologique des dchets dangereux en fonction de leurs normes sanitaires et environnementales et tendre les systmes de surveillance l'identification des effets nfastes, sur les populations et sur l'environnement, de l'exposition aux dchets dangereux; c) Les organisations internationales devraient fournir une assistance aux Etats Membres pour leur permettre d'valuer les risques que l'exposition aux dchets dangereux reprsente pour la sant et l'environnement et de dfinirleurs priorits touchant le contrle des diverses catgories ou classes de dchets; d) Selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, les gouvernements devraient, avec le concours de l'ONU et d'autres organisations comptentes, favoriser des centres d'excellence pour la formation la gestion des dchets dangereux, en tirant parti des institutions nationales appropries et en encourageant la coopration internationale, notamment travers les liens institutionnels existant entre pays dvelopps et pays en dveloppement. d) Renforcement des capacits 20.29. Il faudrait encourager les socits transnationales et autres grandes entreprises, o qu'elles oprent, instaurer des politiques et prendre des engagements en vertu desquels elles adopteraient, en ce qui concerne la production et l'limination des dchets dangereux, des normes de fonctionnement quivalant celles du pays d'origine ou pas moins restrictives, et les gouvernement sont invits s'efforcer d'tablir des rglementations requrant une gestion cologiquement rationnelle des dchets dangereux. 20.30.Les organisations internationales devraient fournir une assistance aux Etats membres pour leur permettre d'valuer les risques que l'exposition aux dchets dangereux reprsente pour la sant et l'environnement et de dfinir leurs priorits touchant le contrle des diverses catgories ou classes de dchets. 20.31.Selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, les gouvernements devraient, avec le concours de l'ONU et d'autres organisations comptentes ainsi que des industries : a) Aider les institutions nationales charges de la surveillance des dchets dangereux, de la rglementation les concernant et de la mise en application de cette rglementation, notamment en leur donnant les moyens de faire respecter les conventions internationales; b) Crer des organismes industriels pour s'occuper des dchets dangereux et des industries de services pour manipuler ces dchets; c) Adopter des directives techniques pour la gestion cologique des dchets dangereux et soutenir l'application des conventions rgionales et internationales; d) Mettre sur pied et dvelopper un rseau international de spcialistes des dchets dangereux et assurer la circulation de l'information entre les pays; e) Evaluer la faisabilit de la cration et de l'exploitation de centres nationaux, sous-rgionaux et rgionaux de traitement des dchets dangereux. Ces centres pourraient aussi servir l'enseignement et la formation, et galement faciliter et promouvoir le transfert de technologie pour la gestion cologique des dchets dangereux; f) Identifier et renforcer des tablissements universitaires/centres de recherche ou centres d'excellence comptents pour leur permettre de mener des activits d'enseignement et de formation concernant la gestion cologique des dchets dangereux; g) Elaborer un programme de cration de capacits nationales pour former le personnel de divers niveaux la gestion des dchets dangereux; h) Effectuer des audits cologiques des industries existantes pour amliorer les systmes de gestion interne des dchets dangereux. C. Promouvoir et renforcer la coopration internationale dans la gestion des mouvements transfrontires de dchets dangereux Principes d'action 20.32.Afin de promouvoir et de renforcer la coopration internationale concernant la gestion des mouvements transfrontires de dchets dangereux, y compris leur contrle et leur surveillance, des prcautions s'imposent. Ilest ncessaire d'harmoniser les procdures et les critres utiliss dans les divers instruments juridiques internationaux. Il faut aussi laborer des critres, ou harmoniser ceux qui existent dj , pour recenser les dchets dangereux pour l'environnement, et mettre en place des moyens de surveillance. Objectifs 20.33.Les objectifs dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Faciliter et renforcer la coopration internationale pour la gestion cologique des dchets dangereux, notamment le contrle et la surveillance des mouvements transfrontires de tels dchets, y compris les dchets rcuprables, en appliquant des critres adopts sur le plan international pour recenser et classer les dchets dangereux et pour harmoniser les instruments juridiques internationaux pertinents; b) Adopter un instrument interdisant ou interdire d'une autre manire, selon qu'il conviendra, l'exportation de dchets dangereux dans les pays qui n'ont pas les moyens de s'occuper de ces dchets de manire cologique ou qui en ont interdit l'importation; c) Promouvoir, pour le contrle des mouvements transfrontires de dchets dangereux devant faire l'objet d'oprations de rcupration conformment la Convention de Ble, l'laboration de procdures qui favorisent des options de recyclage cologiques et conomiques. Activits a) Activits lies la gestion Renforcement et harmonisation des critres et des rglements 20.34.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, devraient cooprer avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales, selon que de besoin, pour : a) Incorporer dans la lgislation nationale la procdure de notification prvue dans la Convention de Ble et dans les autres conventions rgionales pertinentes, ainsi que dans leurs annexes; b) Formuler, le cas chant, des accords rgionaux, tels que la Convention de Bamako, rglementant le mouvement transfrontire de dchets dangereux; c) Aider promouvoir la compatibilit et la complmentarit de ces accords rgionaux avec les conventions et protocoles internationaux; d) Renforcer les capacits et les moyens nationaux et rgionaux de surveillance et de contrle du mouvement transfrontire de dchets dangereux; e) Encourager la mise au point de directives et de critres clairs dans le cadre, selon le cas, de la Convention de Ble ou de conventions rgionales pour dfinir des oprations cologiques et conomiques de rcupration des ressources, de recyclage, de mise en valeur, de rutilisation directe ou d'autres utilisations et pour dterminer des pratiques acceptables de rcupration y compris, chaque fois que possible, des niveaux de rcupration, en vue d'empcher des abus et des dissimulations dans ces oprations; f) Envisager de mettre sur pied, aux niveaux national et rgional, selon qu'il convient, des systmes de suivi et de surveillance des mouvements transfrontires de dchets dangereux; g) Elaborer des principes directeurs pour l'valuation des mthodes de traitement cologiquement rationnel des dchets dangereux; h) Elaborer des directives pour l'identification des dchets dangereux au niveau national, en prenant en compte les critres convenus au niveau international, et, le cas chant, rgional, et dresser une liste des profils de risque des dchets dangereux numrs dans la lgislation nationale; i) Mettre au point et utiliser des mthodes appropries pour soumettre des essais, caractriser et classer les dchets dangereux et adopter ou adapter des normes et des principes de scurit pour grer les dchets dangereux en respectant l'environnement. Application des accords existants 20.35.Les gouvernements sont invits ratifier la Convention de Ble et la Convention de Bamako, selon le cas, et poursuivre l'laboration rapide de protocoles connexes, notamment sur la responsabilit et l'indemnisation, et de mcanismes et de directives pour faciliter l'application des conventions. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 20.36.Comme il s'agit d'un domaine d'activit relativement nouveau et en l'absence d'tudes adquates, du moins jusqu'ici, sur les cots, on ne dispose pas pour le moment d'estimation des cots. Toutefois, les cots de certaines des activits qui se rapportent au renforcement des capacits pourraient tre considrs comme dj pris en compte au titre du domaine d'activit B. 20.37.Le secrtariat intrimaire de la Convention de Ble devrait entreprendredes tudes afin d'arriver une estimation de cot raisonnable pour les activits entreprendre, dans un premier temps, jusqu' l'an 2000. b) Renforcement des capacits 20.38.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, devraient collaborer avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales, selon que de besoin, pour : a) Elaborer ou adopter des politiques de gestion cologique des dchets dangereux, en prenant en compte les instruments internationaux existants; b) Faire des recommandations aux instances appropries ou crer ou adapter des normes, incluant l'application quitable du principe pollueur-payeur, et des mesures rglementaires pour respecter les obligations et les principes de la Convention de Ble, de la Convention de Bamako et d'autres accords pertinents, existants ou futurs, y compris leurs protocoles, le cas chant, pour fixer des rgles et des procdures appropries dans le domaine de la responsabilit et de l'indemnisation en cas de dommages rsultant du mouvement transfrontire et de l'limination de dchets dangereux; c) Appliquer des politiques visant interdire l'exportation de dchets dangereux vers des pays qui ne sont pas en mesure de les traiter de faon cologiquement rationnelle, ou qui en ont interdit l'importation; d) Etudier, dans le cadre de la Convention de Ble et des conventions rgionales pertinentes, la possibilit d'apporter une aide financire titre temporaire dans les situations d'urgence afin de rduire les dommages occasionns par des accidents survenus lors du mouvement transfrontire ou de l'limination de dchets dangereux. D. Prvenir le trafic international illicite de dchets dangereux Principes d'action 20.39.La prvention du trafic international illicite de dchets dangereux aura des incidences bnfiques sur l'environnement et la sant publique dans tous les pays, en particulier les pays en dveloppement. Elle contribuera galement accrotre l'efficacit de la Convention de Ble et d'instruments rgionaux et internationaux, comme la Convention de Bamako et la quatrime Convention de Lom, en encourageant le respect des mesures de contrle prvues dans ces accords. L'article IX de la Convention de Ble traite particulirement de la question du trafic illicite de dchets dangereux. Ce dernier peut menacer gravement la sant publique et l'environnement et peser indment sur les pays de destination des dchets. 20.40.Une prvention efficace exige des mesures concrtes revtant la forme d'une surveillance soutenue, de l'application stricte des lois et de l'imposition de sanctions appropries. Objectifs 20.41.Les objectifs dans ce domaine d'activit sont les suivants : a) Renforcer les capacits nationales pour dtecter et arrter toute tentative illgale d'introduire des dchets dangereux sur le territoire de tout Etat, en violation de la lgislation nationale et des instruments juridiques internationaux pertinents; b) Aider tous les pays, en particulier les pays en dveloppement, obtenir toutes les informations ncessaires sur le trafic illicite de dchets dangereux; c) Cooprer, dans le cadre de la Convention de Ble, l'assistance aux pays qui se ressentent des consquences du trafic illicite. Activits a) Activits lies la gestion 20.42.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, devraient cooprer comme il convient avec l'Organisation des Nations Unies et les autres organisations pour : a) Adopter, le cas chant, et appliquer une lgislation destine prvenir l'importation et l'exportation illicites de dchets dangereux; b) Elaborer des programmes nationaux appropris pour surveiller le respect de cette lgislation, dtecter et prvenir les infractions par des sanctions appropries, et porter une attention particulire aux personnes que l'on sait avoir procd un trafic illicite de dchets dangereux, de mme qu'aux dchets dangereux qui se prtent particulirement un trafic illicite. b) Donnes et information 20.43.Les gouvernements devraient mettre en place, le cas chant, un rseau d'information et un systme d'alerte pour aider dtecter le trafic illicite de dchets dangereux. Les collectivits locales, notamment, pourrait participer l'exploitation de ces rseaux et systme. 20.44.Les gouvernements devraient changer des informations sur les mouvements transfrontires illicites de dchets dangereux et mettre ces informations la disposition des organismes comptents des Nations Unies, comme le PNUE et les commissions rgionales. c) Coopration internationale et rgionale 20.45.Les commissions rgionales, avec la coopration et les conseils d'experts du PNUE et d'autres organismes comptents des Nations Unies, devront, tout en tenant compte de la Convention de Ble, continuer surveiller et valuer en permanence le trafic illicite de dchets dangereux, notamment ses incidences sur l'environnement, l'conomie et la sant, en tirant parti des rsultats obtenus dans le cadre de l'valuation prliminaire du trafic illicite mene conjointement par le PNUE et la CESAP, ainsi que de l'exprience acquise cette occasion. 20.46.Les pays et les organisations internationales, selon qu'il convient, devraient cooprer pour renforcer les capacits institutionnelles et rglementaires, en particulier celles des pays en dveloppement, afin d'empcher l'importation et l'exportation illicites de dchets dangereux. Chapitre 21 GESTION ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS SOLIDES ET QUESTIONS RELATIVES AUX EAUX USEES INTRODUCTION 21.1. Le prsent chapitre a t incorpor dans le programme Action 21 pour donner suite au paragraphe 3 de la section I de la rsolution 44/228 de l'Assemble gnrale, dans laquelle l'Assemble a affirm que la Confrence devrait laborer des stratgies et mesures propres arrter et inverser les effets de la dgradation de l'environnement dans le contexte d'une augmentation des efforts nationaux et internationaux en vue de promouvoir un dveloppement durable et cologiquement rationnel dans tous les pays, et au paragraphe 12 g) de la section I de la mme rsolution, dans lequel l'Assemble a affirm que la gestion cologiquement rationnelle des dchets tait l'un des problmes cologiques les plus importants pour la prservation de la qualit de l'environnement terrestre et, surtout, pour un dveloppement cologiquement rationnel et durable dans tous les pays. 21.2. Les domaines d'activit qui figurent dans le prsent chapitre du programme Action 21 sont troitement lis aux domaines d'activit d'autres chapitres indiqus ci-aprs: a) Protection des ressources en eau douce et de leur qualit : application d'approches intgres de la mise en valeur, de la gestion et de l'utilisation des ressources en eau (chap. 18); b) Promotion d'un dveloppement viable des tablissements humains (chap. 7); c) Protection et promotion de la sant (chap. 6); d) Evolution des modes de consommation (chap. 4). 21.3. Les dchets solides, tels qu'ils sont dfinis dans le prsent chapitre, comprennent toutes les ordures mnagres et dchets non dangereux, tels que les dchets des tablissements commerciaux et collectifs, les balayures de voirie et les gravats. Dans certains pays, le systme de gestion des dchets solides s'occupe aussi de dchets humains tels que djections, cendres des incinrations, vidanges de fosses septiques et boues rsiduaires de stations d'puration. Si ces dchets prsentent des caractristiques dangereuses, ils devraient tre traits comme des dchets dangereux. 21.4. Une gestion cologique des dchets doit aller au-del de la simple limination ou rcupration des dchets produits et chercher s'attaquer la cause premire du problme en essayant de changer les modes de production et de consommation qui ne sont pas viables. Cela suppose d'appliquer le concept de gestion intgre du cycle de vie, qui reprsente une occasion unique de concilier dveloppement et protection de l'environnement. 21.5.En consquence, le cadre de l'action ncessaire doit s'appuyer sur une hirarchie d'objectifs et tre ax sur les quatre grands domaines d'activit suivants : a) Rduire le plus possible, c'est- -dire minimiser, les dchets; b) Maximaliser la rutilisation et le recyclage cologiquement rationnels des dchets; c) Promouvoir le traitement et l'limination cologiquement rationnels des dchets; d) Etendre les services en matire de dchets. 21.6.Les quatre domaines d'activit sont interdpendants et complmentaires et doivent donc tre intgrs afin de fournir un cadre gnral et soucieux de l'environnement pour grer les dchets solides urbains. L'importance relative donne chacun d'entre eux variera en fonction des conditions socio-conomiques et physiques locales, du volume des dchets produits et de leur composition. Tous les secteurs de la socit devraient participer tous les domaines d'activit. DOMAINES D'ACTIVITE A. Minimiser les dchets Principes d'action 21.7.Les modes de production et de consommation non viables accroissent un rythme sans prcdent la quantit et la diversit des dchets ayant des effets persistants sur l'environnement. Selon la tendance observe, la quantit de dchets pourrait doubler d'ici la fin du sicle et tre multiplie par quatre ou cinq d'ici l'an 2025. Le meilleur moyen d'inverser les tendances actuelles serait que la gestion des dchets ait un caractre prventif et soit axe sur les changements apporter aux modes de vie et aux modes de production et de consommation. Objectifs 21.8.Dans ce domaine, les objectifs sont les suivants : a) Stabiliser ou rduire dans des dlais convenus la production des dchets destins tre dfinitivement limins, en fixant des buts selon le poids, le volume et la composition des dchets, et encourager la sparation des dchets pour en faciliter le recyclage et la rutilisation; b) Renforcer les procdures utilises pour valuer les modifications de la quantit et de la composition des dchets en vue de formuler des politiques oprationnelles visant rduire le plus possible les dchets en ayant recours des moyens conomiques ou autres de nature engendrer des modifications des modes de production et de consommation allant dans le sens de ces politiques. 21.9. Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) D'ici l'an 2000, faire en sorte qu'il existe une capacit nationale, rgionale et internationale suffisante pour accder l'information sur l'volution de la situation en matire de dchets, traiter et suivre cette information, et appliquer des politiques visant rduire le plus possible la production de dchets; b) D'ici l'an 2000, avoir mis en place dans tous les pays industrialiss des programmes pour stabiliser ou, si c'est faisable, rduire la production de dchets destins tre dfinitivement limins, y compris la production de dchets par habitant (lorsque cette notion est applicable) au niveau atteint cette date; les pays en dveloppement devraient aussi s'employer atteindre cet objectif sans compromettre leurs perspectives de dveloppement; c) D'ici l'an 2000, appliquer dans tous les pays, en particulier les pays industrialiss, des programmes pour rduire la production de dchets agrochimiques, de conteneurs et de matriaux d'emballage qui ne prsentent pas de caractristiques de danger. Activits a) Activits lies la gestion 21.10.Les gouvernements devraient entreprendre des programmes visant rduire le plus possible et de faon durable la production de dchets. Il faudrait encourager les organisations non gouvernementales et les groupes de consommateurs participer ces programmes, qui pourraient tre labors, s'il y a lieu, avec la coopration d'organisations internationales. Ces programmes devraient, si possible, mettre profit les activits existantes ou prvues et devraient : a) Dvelopper et renforcer les capacits de recherche et de conception de technologies respectueuses de l'environnement et prendre les mesures voulues pour rduire le plus possible la production de dchets; b) Prvoir des mesures d'incitation en vue de modifier les modes de production et de consommation non viables; c) Elaborer, s'il y a lieu, des plans nationaux pour rduire le plus possible la production de dchets dans le cadre des plans d'ensemble de dveloppement national; d) Insister sur le fait que la minimisation des dchets doit tre prise en considration dans les contrats d'achats conclus par les organismes des Nations Unies. b) Donnes et information 21.11.La surveillance est indispensable pour suivre les modifications quantitatives et qualitatives des dchets et leurs effets sur la sant et l'environnement. Avec l'appui des organismes internationaux, les gouvernements devraient : a) Mettre au point et appliquer des mthodes de surveillance des dchets au niveau national; b) Entreprendre la collecte et l'analyse de donnes, fixer des objectifs nationaux et suivre les progrs; c) Utiliser ces donnes pour vrifier si les politiques nationales en matire de dchets sont respectueuses de l'environnement en vue de les modifier si besoin est; d) Alimenter les systmes d'information mondiaux. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 21.12.L'Organisation des Nations Unies et les organisations intergouvernementales devraient, avec la collaboration des gouvernements, aider promouvoir les efforts visant rduire le plus possible les dchets en facilitant un plus grand change d'informations, de savoir-faire et de donnes d'exprience. Voici une liste non exhaustive d'activits spcifiques qui pourraient tre entreprises : a) Identifier, dvelopper et harmoniser les mthodes de surveillance des dchets et transfrer ces mthodes aux pays; b) Identifier et dvelopper les activits des rseaux d'information existants sur les technologies propres et la minimisation des dchets; c) Effectuer une valuation priodique, rassembler et analyser des donnes sur les pays et rendre compte systmatiquement, dans une instance des Nations Unies approprie, aux pays concerns; d) Examiner l'efficacit de tous les instruments de minimisation des dchets, et identifier les nouveaux instruments susceptibles d'tre utiliss et les techniques permettant de les mettre en oeuvre au niveau des pays. Il faudrait mettre au point des directives et des codes de bonne pratique; e) Entreprendre une recherche sur les impacts sociaux et conomiques de la minimisation des dchets au niveau des consommateurs. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 21.13.Le secrtariat de la Confrence suggre que les pays industrialiss envisagent d'investir dans des activits visant rduire le plus possible les dchets un montant quivalant 1 % de ce qu'ils dpensent pour l'limination des dchets solides et l'assainissement. Aux niveaux actuels, cela reprsenterait environ 6,5 milliards de dollars par an, dont 1,8 milliard pour rduire les seuls dchets urbains solides. Les mondants exacts seraient fixs par les autorits budgtaires communales, provinciales et nationales comptentes en fonction des circonstances locales. b) Moyens scientifiques et technologiques 21.14.Il faudra identifier et diffuser largement des technologies et des mthodes permettant de rduire le plus possible les dchets. Ce travail devrait tre coordonn par les gouvernements, avec la coopration et la collaboration d'organisations non gouvernementales, d'institutions de recherche et d'organismes comptents des Nations Unies, et pourrait consister : a) Entreprendre une tude continue de l'efficacit de tous les instruments de minimisation des dchets, et identifier de nouveaux instruments susceptibles d'tre utiliss et des techniques permettant de les mettre en oeuvre au niveau des pays. Il faudrait mettre au point des directives et des codes de bonne pratique; b) Promouvoir la prvention et la minimisation des dchets comme principal objectif des programmes nationaux de gestion des dchets; c) Promouvoir l'ducation du public et un ventail d'incitations rglementaires et non rglementaires pour encourager l'industrie modifier la conception des produits et rduire les dchets des procds industriels grce des technologies de production plus propres et de bonnes pratiques de nettoyage, et encourager les industries et les consommateurs utiliser des types d'emballages rutilisables en toute scurit; d) Excuter, dans la mesure des capacits nationales, des programmes de dmonstration et des programmes pilotes pour optimiser les instruments de minimisation des dchets; e) Fixer des rgles pour le transport, le stockage, la conservation et la gestion des produits agricoles, denres alimentaires et autres marchandises prissables, afin de rduire les pertes de ces produits, pertes qui entranent la production de dchets solides; f) Faciliter le transfert de technologie de rduction des dchets l'industrie et fixer des objectifs nationaux concrets pour la production d'effluents et de dchets solides, en tenant compte, notamment, de l'utilisation de matires premires et de la consommation d'nergie. c) Mise en valeur des ressources humaines 21.15.La mise en valeur des ressources humaines pour la minimisation des dchets ne devrait pas seulement viser les cadres du secteur de la gestion des dchets, mais aussi chercher obtenir le soutien des citoyens et de l'industrie. Les programmes de dveloppement des ressources humaines doivent, par consquent, avoir pour but de sensibiliser, d'duquer et d'informer les catgories concernes et le public en gnral. Les pays devraient incorporer dans les programmes scolaires, selon qu'il conviendra, les principes et les pratiques de prvention et de minimisation des dchets et des textes d'tude concernant leur impact sur l'environnement. B. Maximaliser la rutilisation et le recyclage cologiquement rationnels des dchets Principes d'action 21.16.L'puisement des possibilits d'implantation de dcharges traditionnelles, une rglementation environnementale plus stricte rgissant l'limination des dchets et l'accroissement des quantits de dchets particulirement persistants, notamment dans les pays industrialiss, sont trois facteurs qui ont contribu une hausse rapide des cots des services d'limination des dchets. Ces cots pourraient doubler ou tripler d'ici la fin de la dcennie. Certaines pratiques actuelles en matire d'limination des dchets menacent l'environnement. A mesure que l'conomie des services d'limination des dchets se modifie, le recyclage des dchets et la rcupration des ressources deviennent de plus en plus rentables. Les futurs programmes de gestion des dchets devraient tirer le meilleur parti de mthodes de gestion efficaces sur le plan des ressources. Ces activits devraient tre menes en conjonction avec les programmes d'ducation du public. Il importe que les marchs des produits fabriqus partir de matriaux de rcupration soient identifis dans la mise au point de programmes de rutilisation et de recyclage. Objectifs 21.17.Les objectifs dans ce domaine sont les suivants : a) Renforcer et dvelopper les systmes nationaux de recyclage des dchets; b) Crer un programme type de rutilisation et de recyclage internes des dchets pour les flux de dchets, papier compris, l'intrieur du systme des Nations Unies; c) Mettre disposition des informations, des techniques et des moyens d'action appropris pour encourager l'adoption et faciliter l'exploitation de systmes de rutilisation et de recyclage des dchets. 21.18.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) D'ici l'an 2000, promouvoir des capacits financires et technologiques suffisantes aux niveaux rgional, national et local, ainsi qu'il convient, pour mettre en oeuvre des politiques et des mesures de rutilisation et de recyclage des dchets; b) D'ici l'an 2000, dans tous les pays industrialiss, et d'ici l'an 2010, dans tous les pays en dveloppement, avoir un programme national incluant dans la mesure du possible des objectifs de rutilisation et de recyclage efficaces des dchets. Activits a) Activits lies la gestion 21.19.Les gouvernements, les institutions et les organisations non gouvernementales, ainsi que les associations de consommateurs, de femmes et de jeunes, en collaboration avec des organismes appropris des Nations Unies, devraient lancer des programmes pour faire la dmonstration d'un recyclage et d'une rutilisation accrus des dchets et les rendre oprationnels. Ces programmes devraient, si possible, tirer parti des activits existantes ou prvues et devraient : a) Dvelopper et renforcer la capacit nationale de rutiliser et recycler une proportion croissante des dchets; b) Examiner et rformer les politiques nationales des dchets pour fournir des incitations la rutilisation et au recyclage des dchets; c) Mettre au point et appliquer des plans nationaux de gestion des dchets qui tirent parti de la rutilisation et du recyclage des dchets et lui donnent la priorit; d) Modifier les normes ou prescriptions techniques d'achat existantes pour viter la discrimination contre les matriaux recycls, en tenant compte des conomies d'nergie et de matires premires; e) Mettre au point des programmes d'ducation et de sensibilisation du public pour promouvoir l'utilisation de produits recycls. b) Donnes et information 21.20.Des travaux d'information et de recherche sont ncessaires pour identifier pour chaque pays des formes prometteuses de rutilisation et recyclage des dchets qui soient la fois socialement acceptables et rentables. Les activits d'appui entreprises par les autorits nationales et locales en collaboration avec l'ONU et d'autres organisations internationales devraient viser notamment : a) Entreprendre une vaste tude des options et des techniques pour rutiliser et recycler toutes les formes de dchets urbains solides. Les politiques de rutilisation et de recyclage devraient faire partie intgrante des programmes nationaux et locaux de gestion des dchets; b) Evaluer l'ampleur et les aspects pratiques des oprations de rutilisation et de recyclage des dchets actuellement menes et identifier des moyens de les dvelopper et de les soutenir; c) Accrotre le financement de programmes de recherche pilotes pour tester diverses possibilits de rutilisation et de recyclage, y compris l'utilisation de petites industries de type artisanal; la production de compost; l'emploi d'eaux uses traites pour l'irrigation; et la rcupration d'nergie partir des dchets; d) Produire des directives et des mthodes optimales pour la rutilisation et le recyclage des dchets; e) Redoubler d'efforts pour recueillir et analyser des informations sur les problmes de dchets et les diffuser auprs des principaux groupes cibles. Des subventions spciales pourraient tre accordes sur concours des projets de recherche novateurs sur des techniques de recyclage; f) Identifier les marchs potentiels de produits recycls. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 21.21.Les Etats, dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) Effectuer un examen priodique de l'ampleur de la rutilisation et du recyclage des dchets dans les pays; b) Examiner l'efficacit des techniques et mthodes de rutilisation et de recyclage des dchets et tudier des moyens d'amliorer leur application dans les pays; c) Examiner et mettre jour les directives internationales pour la rutilisation sans danger des dchets; d) Mettre en place des programmes permettant de soutenir les entreprises de rutilisation et de recyclage des dchets des petites communauts dans les pays en dveloppement. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 21.22.Le secrtariat de la Confrence a estim que, si l'quivalent de 1 % des dpenses communales lies aux dchets tait consacr des systmes derecyclage sans danger des dchets, les dpenses s'lveraient dans ce domaine, tous pays confondus, 8 milliards de dollars. Le secrtariat estime que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 dans les pays en dveloppement se chiffrerait environ 850 millions de dollars par an, montant qui serait financ sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 21.23.Le transfert de technologie devrait appuyer le recyclage et la rutilisation des dchets. Pour cela, il faut : a) Inclure le transfert de technologie de recyclage, par exemple des machines pour rutiliser les matires plastiques, le caoutchouc et le papier, dans les programmes bilatraux et multilatraux de coopration et d'assistance techniques; b) Mettre au point des technologies et amliorer les technologies existantes, en particulier les technologies autochtones, et faciliter leur transfert au titre de programmes permanents, rgionaux et interrgionaux, d'assistance technique; c) Faciliter le transfert de technologie de rutilisation et de recyclage des dchets. 21.24.Les incitations la rutilisation et au recyclage des dchets sont nombreuses. Les pays pourraient envisager les possibilits suivantes pour encourager l'industrie, les institutions, les tablissements commerciaux et les particuliers recycler les dchets au lieu de s'en dbarrasser : a) Offrir des incitations aux autorits locales et municipales pour qu'elles recyclent une proportion maximale de leurs dchets; b) Fournir une assistance technique des oprations informelles de rutilisation et de recyclage des dchets; c) Appliquer des instruments conomiques et rglementaires, y compris des incitations fiscales, pour appuyer le principe selon lequel les producteurs de dchets paient pour leur limination; d) Fournir des conditions juridiques et conomiques favorables des investissements dans la rutilisation et le recyclage des dchets; e) Appliquer des mcanismes spcifiques, tels que des systmes de consigne, comme incitation la rutilisation et au recyclage; f) Favoriser la collecte spare des parties recyclables des dchets mnagers; g) Fournir des incitations pour amliorer les dbouchs des dchets techniquement recyclables; h) Encourager l'utilisation de matriaux recyclables, en particulier dans l'emballage, lorsque c'est possible; i) Encourager le dveloppement de marchs des biens recycls en mettant en place des programmes. c) Mise en valeur des ressources humaines 21.25.Une formation sera ncessaire pour rorienter les pratiques actuelles de gestion des dchets de faon qu'elles incluent la rutilisation et le recyclage des dchets. Les gouvernements devraient, en collaboration avec des organismes internationaux et rgionaux des Nations Unies, entreprendre des actions dont la liste qui suit est purement indicative : a) Inclure la rutilisation et le recyclage des dchets dans les programmes de formation en cours d'emploi comme partie intgrante des programmes de coopration technique sur la gestion urbaine et le dveloppement des infrastructures; b) Etendre les programmes de formation sur l'approvisionnement en eau et l'assainissement aux techniques et politiques de rutilisation et de recyclage des dchets; c) Inclure les avantages et les obligations civiques associs la rutilisation et au recyclage des dchets dans les programmes scolaires et les enseignements gnraux pertinents; d) Encourager les organisations non gouvernementales, les organisations communautaires, les associations de femmes et de jeunes et les groupes d'intrt public, en collaboration avec les autorits municipales locales, mobiliser les collectivits en faveur de la rutilisation et du recyclage des dchets, par des campagnes cibles au niveau de ces collectivits. d) Renforcement des capacits 21.26. Le renforcement des capacits, pour favoriser une rutilisation et un recyclage accrus des dchets, devrait tre ax sur les domaines suivants : a) Rendre oprationnelles les politiques nationales de gestion des dchets et les incitations en la matire; b) Permettre aux autorits locales et municipales de mobiliser le soutien des collectivits en faveur de la rutilisation et du recyclage des dchets en faisant participer le secteur informel des oprations derutilisation et de recyclage des dchets et en l'y aidant et en effectuant une planification de la gestion des dchets qui incorpore des pratiques de rcupration des ressources. C. Promouvoir l'limination et le traitement cologiquement rationnels des dchets Principes d'action 21.27.Mme quand les dchets sont rduits au minimum, il en reste encore. Mme aprs traitement, tous les rejets de dchets ont un impact rsiduel sur l'environnement qui les reoit. Il y a par consquent de la place pour des amliorations des pratiques en matire de traitement et d'limination des dchets, et l'on pourrait par exemple viter de dverser des boues rsiduaires en mer. Dans les pays en dveloppement, le problme est plus fondamental : moins de 10 % des dchets urbains sont traits d'une faon ou d'une autre, et seule une faible partie de ce traitement est conforme des normes de qualit acceptables. Le traitement et l'limination des matires fcales devraient se voir accorder la priorit qu'ils mritent, tant donn la menace potentielle que ces matires reprsentent pour la sant de l'homme. Objectifs 21.28.L'objectif dans ce domaine est de traiter et liminer sans danger une proportion progressivement croissante des dchets produits. 21.29.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) D'ici l'an 2000, fixer des critres, des objectifs et des normes de qualit en matire de traitement et d'limination des dchets, bass sur la nature et la capacit d'assimilation de l'environnement rcepteur; b) D'ici l'an 2000, se doter d'une capacit suffisante pour surveiller les effets de la pollution cause par les dchets et exercer une surveillance rgulire, y compris une surveillance pidmiologique, le cas chant; c) D'ici l'an 1995, dans les pays industrialiss, et d'ici l'an 2005, dans les pays en dveloppement, faire en sorte qu'au moins 50 % de toutes les eaux uses et de tous les dchets solides soient traits ou limins en conformit avec des critres environnementaux et sanitaires nationaux ou internationaux; d) D'ici l'an 2025, liminer toutes les eaux uses et tous les dchets solides conformment des principes directeurs nationaux ou internationaux touchant la qualit de l'environnement. Activits a) Activits lies la gestion 21.30.Les gouvernements, les institutions et les organisations non gouvernementales ainsi que les industries, en collaboration avec des organismes appropris des Nations Unies, devraient lancer des programmes pour amliorer la lutte contre la pollution lie aux dchets et la gestion de cette pollution. Ces programmes devraient si possible tirer parti des activits existantes ou prvues et devraient : a) Dvelopper et renforcer la capacit nationale de traiter et d'liminer sans danger les dchets; b) Examiner et rformer les politiques nationales de gestion des dchets pour matriser la pollution lie aux dchets; c) Encourager les pays rechercher des moyens d'liminer les dchets sur le territoire relevant de leur souverainet et aussi prs que possible de leur lieu d'origine qui soient compatibles avec une gestion efficace et respectueuse de l'environnement. Dans un certain nombre de pays, il est procd des mouvements transfrontires pour assurer une gestion respectueuse de l'environnement et efficace des dchets. Ces mouvements respectent les conventions pertinentes, y compris celles qui s'appliquent aux zones ne relevant pas de la souverainet d'un Etat; d) Mettre au point des plans de gestion des dchets humains en accordant l'attention ncessaire l'laboration et l'application de technologies appropries et la disponibilit de ressources pour l'excution de ces plans. b) Donnes et information 21.31.La fixation de normes et la surveillance sont deux lments essentiels pour matriser la pollution lie aux dchets. Les activits suivantes indiquent le type d'action de soutien qui pourrait tre engag par des organes internationaux comme le Centre des Nations Unies pour les tablissements humains (Habitat), le Programme des Nations Unies pour l'environnement et l'Organisation mondiale de la sant : a) Rassembler et analyser des preuves scientifiques de l'impact sur l'environnement de la pollution caus par les dchets afin de formuler et de diffuser des critres et directives scientifiques recommands pour une gestion des dchets solides qui ne nuise pas au milieu; b) Recommander des normes de qualit de l'environnement nationales, et le cas chant locales, bases sur des critres et directives scientifiques; c) Prvoir dans les programmes et les accords de coopration technique la fourniture d'un matriel de surveillance et la formation ncessaire pour utiliser ce matriel; d) Mettre en place un centre d'change d'informations, avec de vastes rseaux aux niveaux rgional, national et local, pour rassembler et diffuser des informations sur tous les aspects de la gestion des dchets, y compris leur limination sans danger. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 21.32.Les Etats, dans le cadre de la coopration bilatrale et multilatrale, notamment dans le cadre de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations internationales comptentes, devraient : a) Dfinir, mettre au point et harmoniser des mthodologies et des directives cologiques et sanitaires pour le rejet et l'limination sans danger des dchets; b) Etudier et faire connatre l'efficacit des techniques et approches permettant l'limination sans danger des dchets et des moyens de soutenir leur application dans les pays, et se tenir au courant des progrs dans ce domaine. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 21.33.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent programme pour la priode 1993-2000 dans les pays en dveloppement se chiffrerait en moyenne environ 15 milliards de dollars par an, montant qui serait financ par la communaut internationale hauteur de 3,4 milliards de dollars environ sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. 21.34.Les programmes d'limination sans danger des dchets ncessitent un investissement annuel total dans les pays en dveloppement de 15,1 milliards de dollars, dont 2,7 milliards pour les seuls dchets solides. Si la communaut internationale fournissait le tiers de ce montant, il faudrait environ 3,4 milliards de dollars par an, dont 1 milliard pour les dchets solides. b) Moyens scientifiques et techniques 21.35.Des principes scientifiques et une recherche sur divers aspects de la lutte contre la pollution lie aux dchets seront essentiels pour atteindre les objectifs de ce programme. Les gouvernements, municipalits et autorits locales devraient, avec une coopration internationale approprie : a) Elaborer des directives et des rapports techniques sur des sujets tels que l'intgration de l'limination des dchets dans la planification de l'utilisation des sols des tablissements humains; les critres et normes de qualit cologique; les possibilits qui s'offrent en matire de traitement et d'limination sans danger des dchets; le traitement des dchets industriels; les oprations de mise en dcharge; b) Entreprendre une recherche sur des sujets critiques tels que des systmes de traitement des eaux uses faible cot et ncessitant peu d'entretien, les options en matire d'limination sans danger des boues, le traitement des dchets industriels, et des mthodes d'limination des dchets respectueuses de l'environnement et d'une faible technicit; c) Transfrer, conformment aux clauses et conditions du chapitre 34 (Transfert de techniques cologiquement rationnelles, coopration et cration de capacits), des technologies sur les procds de traitement des dchets industriels par l'intermdiaire de programmes bilatraux et multilatraux de coopration technique, et en coopration avec les entreprises et l'industrie, y compris, le cas chant, les grandes socits et les socits transnationales; d) Axer l'effort sur la rnovation, l'exploitation et la maintenance des installations existantes et l'assistance technique sur des pratiques et techniques de maintenance amliores; viendraient ensuite la planification et la construction d'installations de traitement des dchets; e) Etablir des programmes pour assurer la sparation la source et l'limination sans danger des lments dangereux des dchets solides communaux; f) Avec la fourniture de services d'approvisionnement en eau, assurer simultanment les installations correspondantes de collecte et de traitement des dchets, en prvoyant les investissements ncessaires. c) Mise en valeur des ressources humaines 21.36.Une formation serait ncessaire pour amliorer les pratiques actuelles en matire de gestion des dchets de faon y inclure la collecte et l'limination sans danger des dchets. Voici une liste indicative des actions qui devraient tre entreprises par les gouvernements en collaboration avec les organisations internationales : a) Assurer une formation la fois thorique et par la pratique, axe sur la lutte contre la pollution, les technologies de traitement et d'limination des dchets, et l'exploitation et la maintenance des infrastructures ncessaires. Il faudrait aussi mettre sur pied des programmes d'change de personnel entre pays; b) Mettre en place la formation ncessaire concernant l'application effective des rgles rgissant la surveillance de la pollution lie aux dchets et la lutte contre cette pollution. d) Renforcement des capacits 21.37.Des rformes institutionnelles et un renforcement des capacits seront indispensables si l'on veut que les pays soient capables de mesurer et d'attnuer la pollution lie aux dchets. Les activits pour atteindre cet objectif devraient tre notamment les suivantes : a) Crer ou renforcer des organes indpendants pour contrler l'environnement aux niveaux national et local. Les organismes et donateurs internationaux devraient appuyer l'amlioration des comptences et la fourniture de matriel; b) Donner aux organismes de lutte contre la pollution le mandat juridique et les capacits financires ncessaires pour remplir efficacement leurs fonctions. D. Etendre les services en matire de dchets Principes d'action 21.38.A la fin du sicle, plus de 2 milliards d'habitants de la plante seront privs d'quipements sanitaires de base, et l'on estime que la moiti de la population urbaine des pays en dveloppement ne disposera pas de services adquats d'limination des dchets solides. Jusqu' 5,2 millions de personnes, dont 4 millions d'enfants de moins de 5 ans, meurent chaque anne de maladies lies aux dchets. Les consquences sanitaires sont particulirement graves pour les pauvres des villes. Les effets sur la sant et sur l'environnement d'une mauvaise gestion des dchets vont toutefois au-del des tablissements humains non desservis et comprennent une contamination et une pollution de l'eau, du sol et de l'air sur une surface plus vaste. Etendre et amliorer les services de collecte des dchets et d'limination sans danger de ces dchets sont indispensables pour matriser cette forme de pollution. Objectifs 21.39.L'objectif global de ce programme est de fournir tous, pour protger leur sant, des services de collecte et d'limination des dchets sans danger pour l'environnement. Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) D'ici l'an 2000, disposer des capacits ncessaires sur le triple plan de la technique, du financement et des ressources humaines pour assurer la fourniture de services de collecte des dchets en rapport avec leurs besoins; b) D'ici l'an 2025, assurer toutes les populations urbaines des services adquats en matire de dchets; c) D'ici l'an 2025, faire en sorte que toutes les populations urbaines continuent de bnficier de la totalit de ces services et que des services d'assainissement soient assurs dans toutes les zones rurales. Activits a) Activits lies la gestion 21.40.Les gouvernements, selon leurs capacits et les ressources dont ils disposent, et en coopration avec l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations comptentes, selon qu'il conviendra, devraient : a) Crer des mcanismes de financement pour mettre en place des services de gestion des dchets dans les zones qui en sont dpourvues, en prvoyant des modes appropris de production de recettes; b) Appliquer le principe "pollueur-payeur", s'il y a lieu, en fixant les redevances de gestion des dchets des tarifs qui correspondent aux cots conomiques rels de la fourniture du service, et veiller ce que ceux qui produisent les dchets paient intgralement leur limination par un moyen sans danger pour l'environnement; c) Favoriser l'institutionnalisation de la participation des collectivits aux processus de planification et d'excution touchant la gestion des dchets solides. b) Donnes et information 21.41.En collaboration avec les organismes des Nations Unies et autres organisations internationales, les gouvernements devraient entreprendre les activits ci-aprs : a) Mettre au point et appliquer des mthodologies de surveillance des dchets; b) Entreprendre la collecte et l'analyse des donnes en vue de fixer des objectifs et de suivre les progrs; c) Alimenter un systme mondial d'information en tirant parti des systmes existants; d) Renforcer les activits des rseaux d'information existants pour diffuser des publics cibls des informations spcifiques sur l'application de solutions novatrices et faible cot possibles pour l'limination des dchets. c) Coopration et coordination internationales et rgionales 21.42.Beaucoup de programmes des Nations Unies et de programmes bilatraux cherchent fournir des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement ceux qui ne sont pas desservis. Un organisme mondial, leConseil de coordination pour la Dcennie de l'eau potable et de l'assainissement, agit actuellement pour coordonner le dveloppement et encourager la coopration. Malgr cela, tant donn le nombre toujours croissant de citadins pauvres non desservis et la ncessit de s'attaquer en outre au problme de l'limination des dchets solides, des mcanismes supplmentaires sont essentiels pour assurer une extension acclre des services d'limination des dchets urbains. La communaut internationale en gnral, et certains organismes des Nations Unies en particulier, devraient : a) Lancer un programme concernant l'infrastructure et l'environnement des tablissements, aprs la Confrence, pour coordonner les activits de tous les organismes des Nations Unies qui travaillent dans ce domaine et y inclure la centralisation et la diffusion d'informations sur tous les aspects de la gestion des dchets; b) Entreprendre de fournir des services de dchets ceux qui en sont dmunis et rendre compte systmatiquement des progrs raliss; c) Examiner l'efficacit des techniques et mthodes pour tendre ces services et identifier des moyens novateurs d'acclrer le processus. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 21.43.Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 7,5 milliards de dollars par an, dont 2,6 milliards de dollars qui seraient financs par la communaut internationale sous forme de dons ou des conditions concessionnelles. Il ne s'agit que d'estimations approximatives donnes titre indicatif, qui n'ont pas t examines par les gouvernements. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 21.44.Les gouvernements, les institutions et les organisations non gouvernementales, agissant en collaboration avec des organismes comptents des Nations Unies, devraient lancer des programmes dans diffrentes parties du monde en dveloppement pour tendre les services de dchets aux populations non desservies. Ces programmes devraient si possible tirer parti des activits existantes ou prvues ou les rorienter. 21.45.Des changements de politique aux niveaux national et local pourraient acclrer le rythme de l'extension des services de dchets. On devrait notamment : a) Reconnatre et utiliser pleinement toute la gamme des solutions bon march pour la gestion des dchets, y compris, le cas chant, leur institutionnalisation et leur incorporation dans les codes de bonne pratique et la rglementation; b) Assigner une haute priorit l'extension des services de gestion des dchets tous les tablissements humains qui en ont besoin, quel que soit leur statut juridique, en mettant l'accent ncessaire sur la satisfaction des besoins des populations non desservies, en particulier des citadins pauvres, en matire d'limination des dchets; c) Intgrer la fourniture et la maintenance des services de gestion des dchets dans les autres services de base tels que l'approvisionnement en eau et l'vacuation des eaux d'averse. 21.46.On pourrait intensifier les activits de recherche. En coopration avec les organisations internationales comptentes et les organisations non gouvernementales, les pays devraient par exemple : a) Trouver des solutions et du matriel pour grer les dchets dans les zones population concentre et les petites les. Font dfaut en particulier des systmes appropris de stockage et d'enlvement des ordures et des solutions rentables et hyginiques pour l'limination des dchets humains; b) Etablir et diffuser des directives, des monographies, des tudes gnrales et des rapports techniques portant sur les solutions et les modalits qui conviennent pour desservir les zones faible revenu; c) Lancer des campagnes pour encourager une participation communautaire active, notamment celle des associations de femmes et de jeunes, la gestion des dchets, en particulier des dchets mnagers; d) Favoriser un transfert international de technologies pertinentes en particulier de technologies pour les tablissements humains forte densit. c) Mise en valeur des ressources humaines 21.47.Les organisations internationales et les autorits nationales et locales, en collaboration avec les organisations non gouvernementales, devraient assurer une formation cible sur des solutions bon march pour l'enlvement et l'limination des dchets, en particulier sur les techniques appropries pour planifier et fournir ces services. Des programmes internationaux d'change de personnel entre pays en dveloppement pourraient faire partie de cette formation. Il faudrait porter une attention particulire l'amlioration de la situation et des comptences des cadres des tablissements de gestion des dchets. 21.48.Ce sont des amliorations des techniques de gestion qui ont le plus de chances d'amliorer l'efficacit des services de gestion des dchets. L'Organisation des Nations Unies, les organisations internationales et les institutions financires devraient, en collaboration avec les gouvernements etles administrations locales, concevoir et mettre en place des systmes d'information pour la gestion des dossiers et la tenue des comptes municipaux et pour l'valuation de l'efficacit des services. d) Renforcement des capacits 21.49.Les gouvernements, les institutions et les organisations non gouvernementales, avec la collaboration des organismes comptents des Nations Unies, devraient dvelopper des capacits d'excution de programmes pour assurer des services d'enlvement et d'limination des dchets aux populations non desservies. Le programme devrait notamment : a) Crer une unit spciale, dans le cadre des arrangements institutionnels existants, en vue de planifier et fournir des services aux communauts pauvres non desservies, avec leur participation; b) Rviser les codes et rglements existants pour permettre l'utilisation de tout l'ventail des technologies bon march possibles pour liminer les dchets; c) Renforcer les capacits institutionnelles et mettre au point des mthodes pour planifier et fournir des services. Chapitre 22 GESTION SURE ET ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLE DES DECHETS RADIOACTIFS DOMAINE D'ACTIVITE Promouvoir la gestion sre et cologiquement rationnelle des dchets radioactifs Principes d'action 22.1. Des dchets radioactifs sont produits au cours du cycle du combustible nuclaire ainsi que lors des applications qui sont faites du nuclaire (utilisation de radionuclides en mdecine, pour la recherche et dans l'industrie). Les risques que prsentent les dchets radioactifs du point de vue du rayonnement et de la sret sont variables; ils peuvent tre trs modrs pour les dchets de faible activit dont la priode radioactive est brve ou trs levs pour les dchets de haute activit. Environ 200 000 mtres cubes de dchets activit faible et intermdiaire et 10 000 mtres cubes de dchets haute activit (ainsi que du combustible nuclaire puis destin tre dfinitivement limin) sont produits chaque anne dans le monde par les centrales nuclaires. Ces volumes augmentent mesure que de nouvelles centrales nuclaires sont mises en exploitation, que des installations nuclaires sont dclasses et que l'utilisation de radionuclides augmente. Les dchets de haute activit contiennent environ 99 % des radionuclides et ce sont donc eux qui prsentent le risque radiologique le plus lev. Le volume des dchets provenant des applications du nuclaire est gnralement bien moindre - quelques dizaines de mtres cubes ou moins par an et par pays. Mais l'activit volumique, en particulier dans les sources de rayonnements scelles, pourrait tre leve, ce qui justifierait des mesures de protection radiologique trs strictes. Il faudrait continuer surveiller de trs prs l'augmentation du volume des dchets. 22.2. La gestion sre et cologiquement rationnelle des dchets radioactifs - minimisation, transport et stockage - est importante, tant donn leurs caractristiques. La plupart des pays qui ont un important programme de production d'nergie nuclaire ont pris des mesures administratives et techniques pour mettre en place un systme de gestion des dchets. De tels systmes font encore dfaut dans bien d'autres pays, qui en sont encore au stade de la prparation d'un programme nuclaire national, ou ont seulement recours aux applications du nuclaire. Objectif 22.3. L'objectif est de faire en sorte que les dchets radioactifs soient grs, transports, stocks et limins sans danger, afin de protger la sant de l'homme et l'environnement, dans le cadre gnral d'une approche intgre et interactive de la gestion en toute sret des dchets radioactifs. Activits a) Activits lies la gestion 22.4. En coopration avec les organisations internationales comptentes, lorsqu'il y a lieu, les Etats devraient : a) Promouvoir des politiques et des mesures pratiques pour minimiser et limiter lorsqu'il y a lieu la production de dchets radioactifs et prvoir leur traitement, leur conditionnement, leur transport et leur limination sans danger; b) Appuyer les efforts que dploie l'Agence internationale de l'nergie atomique pour laborer et faire adopter des normes ou des directives et des codes de pratique relatifs la sret des dchets radioactifs en tant que principes fondamentaux internationalement accepts pour la gestion et l'limination sre et cologiquement rationnelle des dchets radioactifs; c) Promouvoir le stockage, le transport et l'limination sans danger des dchets radioactifs ainsi que des sources de rayonnements puises et du combustible puis provenant de racteurs nuclaires, destins tre dfinitivement stocks, dans tous les pays, en particulier dans les pays en dveloppement, en facilitant les transferts des techniques voulues ces pays ou le retour des sources de rayonnements aux fournisseurs aprs usage, conformment des rgles ou directives internationales prvues cet effet; d) Promouvoir la planification, y compris, s'il y a lieu, l'valuation des effets sur l'environnement, de la gestion sre et sans danger pour l'environnement des dchets radioactifs, y compris des procdures d'urgence, du stockage, du transport et de l'limination, avant et aprs les activits qui produisent ces dchets. b) Coopration et coordination internationales et rgionales 22.5. En coopration avec les organisations internationales comptentes, lorsqu'il y a lieu, les Etats devraient : a) Redoubler d'efforts pour appliquer le Code de bonne pratique sur les mouvements transfrontires de dchets radioactifs et, sous les auspices de l'AIEA, en coopration avec les organisations internationales pertinentes s'occupant de divers modes de transport, suivre activement la question du contrle de ces mouvements, y compris l'opportunit d'adopter un instrument juridiquement contraignant; b) Encourager les signataires de la Convention de Londres sur la prvention de la pollution des mers rsultant de l'immersion des dchets acclrer leur travail pour achever les tudes concernant le remplacement du moratoire volontaire actuel sur l'limination en mer des dchets faiblement radioactifs par une interdiction, compte tenu du principe de prcaution, en vue de prendre une dcision sur cette question en connaissance de cause et au moment opportun; c) Ne pas encourager ni autoriser le stockage ou l'limination de dchets hautement, moyennement et faiblement radioactifs proximit du milieu marin, moins qu'il ne soit scientifiquement tabli, conformment aux principes et directives internationalement reconnus applicables en l'espce, que ce stockage ou cette limination ne prsente pas de risques inacceptables pour les personnes et pour le milieu marin et ne fait pas obstacle d'autres utilisations lgitimes de la mer, et en faisant intervenir comme il convient cet gard le principe de prcaution. d) Ne pas exporter de dchets radioactifs vers les pays qui interdisent l'importation de ces dchets, individuellement ou en tant que parties des accords internationaux, comme les Etats parties la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer des dchets dangereux en Afrique et le contrle de leurs mouvements transfrontires, la quatrime Convention de Lom ou d'autres conventions interdisant l'importation de ces dchets; e) Respecter conformment au droit international, pour autant qu'elles leur soient applicables, les dcisions prises par les parties d'autres conventions rgionales ayant trait l'environnement, portant sur d'autres aspects d'une gestion sre et cologique des dchets radioactifs. Moyens d'excution a) Financement et valuation des cots 22.6. Les cots, au niveau national, de la gestion et de l'limination des dchets radioactifs sont considrables et varieront selon les techniques d'limination utilises. 22.7. Le secrtariat de la Confrence a estim que le montant total des dpenses affrentes la mise en oeuvre des activits relevant du prsent domaine par les organisations internationales pour la priode 1993-2000 se chiffrerait en moyenne environ 8 millions de dollars par an. Les dpenses effectives et les conditions financires, y compris les conditions non concessionnelles, dpendront notamment des stratgies et programmes spcifiques que les gouvernements dcideront de mettre en oeuvre. b) Moyens scientifiques et techniques 22.8. Les Etats, en coopration le cas chant avec des organisations internationales, devraient : a) Promouvoir les recherches et la mise au point de mthodes permettant d'assurer, de manire sre et cologique, le traitement, la transformation et l'vacuation, y compris dans des formations gologiques profondes, des dchets hautement radioactifs; b) Raliser des programmes de recherche et d'valuation concernant l'valuation de l'impact sanitaire et environnemental de l'limination des dchets radioactifs. c) Renforcement des capacits, y compris mise en valeur des ressources humaines 22.9. En coopration avec les organisations internationales comptentes, les Etats devraient, selon qu'il conviendra, aider les pays en dveloppement crer et/ou renforcer les infrastructures de gestion des dchets radioactifs - y compris rglementation, organisations, main-d'oeuvre forme et installations de manutention, traitement, stockage et limination des dchets gnrs par des applications nuclaires. ----- |
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Date last posted: 15 April 2000
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