La baisse de la mortalité infantile a sauvé la vie de 48 millions d'enfants depuis 2000, selon l'UNICEF

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La baisse de la mortalité infantile a sauvé la vie de 48 millions d'enfants depuis 2000, selon l'UNICEF

UN News
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Un bébé du groupe ethnique autochtone des Kadazandusun dort dans un berceau traditionnel en tissu dans un centre d’apprentissage et de garde d’enfants dans le district de Penampang, en Malaisie. Photo : UNICEF / Giacomo Pirozzi
Photo : UNICEF / Giacomo Pirozzi
Un bébé du groupe ethnique autochtone des Kadazandusun dort dans un berceau traditionnel en tissu dans un centre d’apprentissage et de garde d’enfants dans le district de Penampang, en Malaisie. Photo : UNICEF / Giacomo Pirozzi

En l'espace d'une génération, la baisse du taux de mortalité infantile dans le monde a plus que doublé, ce qui a permis de sauver 48 millions d'enfants de moins de cinq ans depuis 2000, année où les gouvernements se sont engagés à réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement, selon un nouveau rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

Selon ce rapport intitulé « Une promesse renouvelée », 38 millions de vies supplémentaires pourront être sauvées d'ici 2030 si les progrès s'accélèrent conformément aux Objectifs de développement durable (ODD) que les dirigeants du monde s'apprêtent à adopter ce mois-ci.

Le nombre d'enfants qui meurent avant l'âge de cinq ans, essentiellement de causes évitables, s'élève aujourd'hui à 5,9 millions par an, soit une baisse de 53% depuis 1990. À l'échelle mondiale, le taux annuel de réduction de la mortalité des moins de cinq ans entre 2000 et 2015 a plus que doublé par rapport aux années 1990.

Selon l'UNICEF, ces progrès remarquables sont le fruit de l'action soutenue menée par les dirigeants pour mettre en place un plan d'action visant à lutter contre la mortalité infantile et en faire une priorité politique, pour améliorer et mettre à profit les données relatives à la survie de l'enfant et pour élargir les interventions qui ont fait leurs preuves.

L'exemple de certains des pays les plus pauvres du globe montre qu'il est possible de faire reculer considérablement la mortalité infantile en dépit d'obstacles considérables.

Sur 81 des pays à faible revenu ou situés dans la tranche inférieure des revenus intermédiaires, 24, dont le Cambodge, l'Éthiopie, le Bangladesh et l'Ouganda, ont réalisé l'OMD consistant à réduire de deux tiers ou plus le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans.

Entre 2000 et 2015, 21 pays d'Afrique subsaharienne ont inversé la tendance à la hausse de la mortalité ou au moins triplé le rythme des progrès dans ce domaine par rapport aux années 1990.

« Ces millions de vies d'enfants épargnées dans les campagnes et les villes, dans les pays riches et pauvres constituent l'un des premiers grands succès du nouveau millénaire. L'un des plus grands défis de ces 15 prochaines années est d'accélérer encore plus cette tendance », explique Yoka Brandt, Directrice générale adjointe de l'UNICEF. « Il est théoriquement possible de sauver des millions d'enfants si nous intensifions nos efforts pour atteindre chaque enfant ».

Parmi les solutions simples, à fort impact et économiques qui ont contribué à faire reculer considérablement la mortalité chez les moins de cinq ans, il y a les soins prénatals, obstétricaux et postnatals, l'allaitement maternel, la vaccination, la diffusion des moustiquaires traitées à l'insecticide, l'amélioration de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement, la thérapie de réhydratation orale contre la diarrhée, les antibiotiques contre la pneumonie, les suppléments nutritionnels et les aliments thérapeutiques.

Malgré ces progrès impressionnants, la cible des OMD consistant à réduire de deux tiers la mortalité chez les moins de cinq ans à l'échelle de la planète n'a pas été atteinte.

Entre 1990 et fin 2015, près de 236 millions d'enfants sont décédés avant l'âge de cinq ans, la plupart de causes évitables. La prématurité, la pneumonie, les complications lors de l'accouchement, la diarrhée et le paludisme constituent aujourd'hui les premières causes de décès, et la sous-nutrition contribue à près de la moitié du total des décès avant l'âge de cinq ans.