L’équipe olympique des réfugiés sous les projecteurs avant la Cérémonie d’ouverture

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L’équipe olympique des réfugiés sous les projecteurs avant la Cérémonie d’ouverture

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Les athlètes réfugiés qui participeront aux Jeux Olympiques au Brésil visitent la statue du Christ Rédempteur à Parque Nacional da Tijuca.  © CIO
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Les athlètes réfugiés qui participeront aux Jeux Olympiques au Brésil visitent la statue du Christ Rédempteur à Parque Nacional da Tijuca. © CIO

RIO DE JANEIRO, Brésil – Les athlètes réfugiés se retrouvent au-devant de la scène juste avant le début des Jeux Olympiques de Rio 2016. Ils se sont fait de nouveaux amis et ils sont une source d’inspiration avec leurs récits de triomphe contre l’adversité.

Depuis l’arrivée de l’équipe olympique des athlètes réfugiés au Brésil à la fin de la semaine dernière, une première dans l’histoire des Jeux Olympiques, des dirigeants brésiliens, des célébrités internationales et d’autres athlètes se sont ralliés à leur côté.

« L’accueil est incroyable... Les gens sont très gentils avec nous au village olympique et ils nous traitent d’égal à égal ainsi que les autres athlètes », a déclaré au HCR le chef de l’équipe, Tegla Loroupe.

L’actrice Mia Farrow a tweeté son soutien. La reine Rania de Jordanie a également exprimé son enthousiasme.

Lundi, lors de l’inauguration de la fresque de la Trêve olympique, une tradition avant les Jeux qui remonte à la Grèce antique, le Président du CIO Thomas Bach a déclaré : « Avec l’équipe olympique des athlètes réfugiés, nous envoyons un message de solidarité aux personnes à travers le monde. C’est la pire crise de réfugiés dans l’histoire de l’humanité. »

Lors de leurs premières conférences de presse, les 10 membres de l’équipe ont parlé avec émotion de leur voyage pour Rio de Janeiro et des obstacles qu’ils ont surmonté pour continuer à pratiquer le sport qu’ils aiment.

La nageuse syrienne Yusra Mardini a rappelé qu’elle n’avait aucun équipement quand elle est arrivée en Allemagne : « Je n’avais rien : ni bonnet, ni maillot de bain, rien. »

A cette période l’année dernière, la natation lui a sauvé la vie - littéralement - quand la frêle embarcation, à bord de laquelle elle et sa sœur avaient embarqué en Turquie, a commencé couler en mer Egée. Elle a dû sauter à l’eau et nager pour pousser le bateau en direction de Lesbos, en Grèce, vers la sécurité.

Avant de quitter Nairobi, la capitale kényane, le coureur sud-soudanais Yiech Pur Biel avait expliqué au HCR que sa famille proche ne savait même pas qu’il allait participer aux Jeux Olympiques. Il a fui la guerre à l’âge de 11 ans et il a grandi dans un camp de réfugiés au nord du Kenya.

« Nous allons montrer que, même si nous sommes des réfugiés, nous sommes encore des êtres humains », a-t-il déclaré. Sa mère et ses frères ont fui vers l’Ethiopie quand il rejoignait le Kenya avec un oncle, et il ne les a jamais revus.

Popole Misenga, 24 ans, est originaire de la République démocratique du Congo. Il a fondu en larmes, quand il a expliqué lors d’une conférence de presse hier devant un auditoire silencieux, qu’il n’avait pas revu sa famille depuis 18 ans.

Ces récits d’héroïsme ont touché les cœurs à travers le monde entier avant même le début des Jeux Olympiques.

Les plateformes de médias sociaux regorgent de messages de bonne chance.

L’attention se tourne désormais sur le nom de l’athlète qui portera le drapeau olympique pour l’équipe lors de la cérémonie d’ouverture vendredi. Actuellement, les organisateurs ne divulguent pas cette information.

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