Burundi : l'ONU appelle à la reprise du dialogue alors que le Président entame un 3e mandat

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Burundi : l'ONU appelle à la reprise du dialogue alors que le Président entame un 3e mandat

Des manifestants à Bujumbura, au Burundi, contre la décision du parti au pouvoir de désigner le Président en exercice, Pierre Nkurunziza, comme son candidat pour un troisième mandat présidentiel (avril 2015).
Photo : Desire Nimubona / IRIN
Des manifestants à Bujumbura, au Burundi, contre la décision du parti au pouvoir de désigner le Président en exercice, Pierre Nkurunziza, comme son candidat pour un troisième mandat présidentiel (avril 2015). Photo : Desire Nimubona / IRIN

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a pris note jeudi de l'investiture du Président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat à la tête du Burundi et a appelé une nouvelle fois à une reprise du dialogue politique.

Selon la presse, le Président Nkurunziza a prêté serment jeudi à Bujumbura lors d'une cérémonie annoncée au dernier moment par souci de sécurité.

Le chef de l'ONU « appelle de nouveau toutes les parties prenantes burundaises à entreprendre un dialogue politique inclusif et transparent, sous l'égide du médiateur de la Communauté de l'Afrique de l'est (CAE), le Président Yoweri Museveni de l'Ouganda », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Il réitère la volonté des Nations Unies de soutenir ce dialogue. La création d'un gouvernement d'unité nationale, comme l'a demandé le communiqué du 6 juillet de la CAE, doit découler d'un dialogue véritable et ouvert, ce qui est nécessaire pour surmonter les profondes divisions politiques existantes », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a noté l'intention déclarée du Président Nkurunziza de servir en tant que Président de tous les Burundais. Il l'a exhorté à s'engager, dans cet esprit, dans la voie de l'ouverture et de la réconciliation.

Pierre Nkurunziza a été réélu lors d'un scrutin présidentiel organisé le 21 juillet 2015. Sa décision de se représenter à un troisième mandat a déclenché une profonde crise politique au Burundi. Plus de 200.000 personnes ont fui dans les pays voisins pour échapper aux violences.