‘’Soyez le changement que vous voulez voir’’

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‘’Soyez le changement que vous voulez voir’’

-Capitaine Tanvi Shukla, Inde, en service en RD Congo
Captain Tanvi Shukla from India, serving in the DR Congo
18 Juin 2020
Captain Tanvi Shukla from India, serving in the DR Congo
Capitaine Tanvi Shukla, Inde, en service en RD Congo

Capitaine Tanvi Shukla de l'Inde est notre casque bleue du jour. Elle est à la tête d’une équipe exclusivement féminine du contingent indien en RDC

Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?

Je suis Capitaine Tanvi Shukla, commandante de l'équipe d'engagement féminine indienne, -en Anglais Female Engagement Team ( FET)-, du contingent indien de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUSCO).

En grandissant, et sous l'influence de ma mère, j'ai pris l'habitude de lire et j'ai développé un amour pour la musique.

Après le lycée, j'ai opté pour la géographie, les sciences politiques et l'administration publique pour mon diplôme d'études supérieures. J'ai finalement rejoint les forces armées en 2014 et me suis marié avec un camarade de promotion, un an plus tard.

Quelles sont vos responsabilités dans cette mission et à quoi ressemble votre journée type ?

Mon équipe de 22 femmes et moi-même avons été déployées dans le cadre du bataillon de déploiement rapide. En tant que chef du FET, ma responsabilité est de m'assurer que nous sommes physiquement et mentalement prêtes à nous déployer dans toutes les activités opérationnelles et à mener un engagement aussi significatif que possible avec la population locale.

Une journée typique pour l'équipe commence tôt le matin par un entraînement physique avec les soldats du contingent, suivi par le déploiement et le déplacement des sous-équipes pour différentes tâches opérationnelles.

L'après-midi, l'équipe suit des cours de swahili afin de faciliter la communication avec la population locale.

Depuis combien de temps êtes-vous un gardien de la paix de l’ONU et comment l’êtes-vous devenu ?

Je suis dans la mission depuis plus de neuf mois maintenant. J'ai été choisi comme chef du FET au sein du bataillon d'infanterie indien. Le processus de sélection était fondé sur le mérite et comportait différentes étapes, à commencer par un test d'aptitude physique, suivi d'un examen écrit et enfin d'un entretien.

Qu’ont pensé votre famille et vos amis dans votre pays d’origine de votre décision de quitter votre pays et de travailler pour une mission de maintien de la paix des Nations unies ?

Je suis la première de ma famille à rejoindre les forces armées et à quitter le pays pour servir dans une mission de maintien de la paix des Nations unies. Bien qu'un peu inquiets, surtout ma mère, ma famille et surtout mon mari sont très fiers de ma décision et la soutiennent.

Quelles sont les trois choses que vous aimez le plus dans la mission et le pays ?

Les trois choses que j'aime le plus sont que j'ai l'occasion de rencontrer tant de gens d'origines diverses et d'apprendre d'eux, et que j'ai développé de solides amitiés.

J'aime le beau temps et le pays qui me conviennent tant que j'ai le sentiment d’être d’ici.

J'aime aussi les défis que je dois relever pour me faire accepter par la population locale, pour gagner sa confiance et y trouver le bonheur quand il se présente.

Quelle partie de votre travail vous semble la plus difficile et pourquoi ?

Bien que la technologie ait permis de rester en contact très facilement, ma famille me manque. Nos collègues du contingent ont été d'un grand soutien et d'une grande aide chaque fois que nous nous sommes déplacées pour des opérations, mais la langue demeure une barrière en essayant de gagner la confiance de la population locale. Nous aurions pu être mieux formés dans ce domaine.

Pensez-vous que les femmes soldats de la paix servent de modèles pour la population locale ?

J'y crois fermement. Pas seulement pour les femmes. Nous servons également de modèles pour la population masculine jeune, dans la manière dont elle voit les femmes et les rôles qu'elle leur associe.

Que diriez-vous aux femmes soldats qui envisagent une carrière dans le maintien de la paix ?

Je leur dirai de travailler dur, de travailler sur leurs points forts parce que c'est ce qui fait de nous une composante si importante des missions de maintien de la paix. Et je leur dirai d'être le changement qu'ils veulent voir.