L’OMS est l’autorité directrice et coordonatrice, dans le domaine de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger l’action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en santé, de fixer des normes et des critères, de présenter des options politiques fondées sur des données probantes, de fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d’apprécier les tendances en matière de santé publique.
Au 21ème siècle, la santé est une responsabilité partagée qui suppose un accès équitable aux soins essentiels et la défense collective contre des menaces transnationales.

Réforme de l’OMS

L’OMS entreprend une réforme pour être à même de mieux faire face aux défis de plus en plus complexes que représente la santé des populations au XXIe siècle. Qu’il s’agisse de problèmes persistants ou de nouvelles menaces émergentes pour la santé publique, l’OMS doit être suffisamment flexible pour répondre à cet environnement en pleine mutation.

Le processus de réforme est conduit par les États Membres et de nature participative. La Soixante-Quatrième Assemblée mondiale de la Santé et à la cent vingt-neuvième session du Conseil exécutif ont défini les trois objectifs suivants

  1. De meilleurs résultats sanitaires: l’OMS répondant aux attentes de ses États Membres et de ses partenaires, agissant selon des priorités de santé fixées d’un commun accord, avant tout dans les domaines où elle exerce une fonction unique ou possède un avantage comparé, et avec un financement qui l’aide à privilégier cette démarche.
  2. Une plus grande cohérence de l’action sanitaire mondiale, l’OMS jouant un rôle de chef de file pour permettre aux nombreux acteurs de participer activement et de contribuer à améliorer l’état de santé de tous les peuples.
  3. Une Organisation qui aspire à l’excellence: une organisation efficace, efficiente, réactive, objective, transparente et responsable. (EBSS2/2)

Trois axes de travail

Trois axes de travail distincts mais liés se sont dégagés compte tenu de ces objectifs:

La Réforme de l’OMS est disponible ici

Le rôle de l’OMS en matière de santé publique

L’OMS atteint ses objectifs en exécutant des fonctions essentielles:

  • jouer le rôle de chef de file dans les domaines essentiels pour la santé et créer des partenariats lorsqu’une action conjointe est nécessaire;
  • fixer les priorités de la recherche et inciter à acquérir, appliquer et diffuser des connaissances utiles;
  • fixer des normes et des critères et en encourager et suivre l’application;
  • définir des politiques conformes à l’éthique et fondées sur des données probantes;
  • fournir un appui technique, se faire l’agent du changement et renforcer durablement les capacités institutionnelles;
  • surveiller la situation sanitaire et évaluer les tendances en matière de santé.

Ces fonctions essentielles sont définies dans le onzième programme général de travail qui constitue le cadre du programme de travail, du budget, des ressources et des résultats à l’échelle de l’Organisation. Intitulé « S’engager pour la santé », il couvre la période 2006 – 2015.

Le programme d’action de l’OMS

L’OMS est appelée à agir dans un environnement de plus en plus complexe et en mutation rapide. Les limites de l’action de santé publique se sont estompées, débordant sur d’autres secteurs qui ont une incidence sur les possibilités et les résultats sanitaires. L’OMS entend relever ces défis grâce à un programme en six points. Ces six points concernent deux objectifs sanitaires, deux besoins stratégiques et deux approches opérationnelles. L’efficacité d’ensemble de l’OMS sera mesurée à l’impact de son action sur la santé des femmes et la santé en Afrique.

1. Promouvoir le développement

Au cours des dix dernières années, la santé a pris une place sans précédent comme moteur du progrès socio-économique, et l’on n’a jamais autant investi dans la santé. Pourtant, la pauvreté continue d’entretenir les problèmes de santé et ceux-ci à leur tour maintiennent une grande partie de la population dans la pauvreté. Le développement sanitaire s’inspire du principe éthique d’équité : nul ne devrait être privé d’accès à des interventions salvatrices ou de promotion de la santé pour des raisons injustes, y compris d’ordre social ou économique. Le respect de ce principe garantit que les activités de l’OMS en matière de développement sanitaire donnent la priorité à l’obtention de résultats dans les groupes pauvres, défavorisés ou vulnérables. La réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement liés à la santé, la prévention et le traitement des maladies chroniques et la prise en charge des maladies tropicales négligées sont les pierres angulaires du programme d’action en matière de santé et de développement.

2. Favoriser la sécurité sanitaire

La vulnérabilité commune face aux menaces pour la sécurité sanitaire exige une action collective. L’une des principales menaces pour la sécurité sanitaire internationale découle des flambées de maladies émergentes et à propension épidémique. Ces flambées sont de plus en plus nombreuses, favorisées par des facteurs comme l’urbanisation rapide, le mauvais aménagement de l’environnement, les modes de production et de commercialisation des aliments et l’usage parfois mauvais des antibiotiques. L’aptitude des pays à se défendre collectivement contre les flambées de maladies sera renforcée dès juin 2007 avec l’entrée en vigueur du Règlement sanitaire international révisé.

3. Renforcer les systèmes de santé

Si l’on veut que l’amélioration de la santé serve à lutter contre la pauvreté, les services de santé doivent atteindre les populations pauvres et mal desservies. Or, les systèmes de santé de nombreuses régions du monde ne sont pas en mesure de le faire, c’est pourquoi le renforcement des systèmes de santé est une priorité absolue pour l’OMS. Il s’agit notamment de veiller à l’existence d’effectifs suffisants de personnel qualifié, à un financement suffisant, à mettre en place des systèmes adaptés de collecte des statistiques démographiques et à favoriser l’accès à des technologies appropriées, y compris les médicaments essentiels.

4. Exploiter la recherche, l’information et les données factuelles

C’est sur la base de données probantes que les priorités doivent être fixées, les stratégies définies et les résultats mesurés. L’OMS produit des informations sanitaires faisant autorité, en consultation avec des experts éminents, afin d’établir des normes et des critères, d’énoncer des orientations sur la base de données probantes et de suivre l’évolution de la situation sanitaire mondiale.

5. Renforcer les partenariats

L’OMS s’acquitte de son mandat avec l’appui et la collaboration de nombreux partenaires, y compris des institutions des Nations Unies et d’autres organisations internationales, des donateurs, la société civile et le secteur privé. L’OMS utilise la valeur stratégique des données factuelles pour encourager ses partenaires à mettre en oeuvre des programmes à l’intérieur des pays afin d’aligner leurs activités sur les meilleures pratiques et directives techniques ainsi que sur les priorités établies par les pays.

6. Améliorer la performance

L’OMS participe aux réformes en cours pour améliorer son efficience et son efficacité, tant au niveau international qu’à l’intérieur des pays. Elle a pour but de faire en sorte que son atout majeur – son personnel – puisse travailler dans un environnement motivant et gratifiant. L’OMS prévoit son budget et ses activités dans le cadre d’une gestion fondée sur les résultats, et fixe des résultats escomptés pour mesurer la performance au niveau des pays ainsi qu’aux niveaux régional et international.

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