Groupe prioritaire pour l’UNESCO, la jeunesse est un acteur clé et un partenaire de l’UNESCO dans sa mission essentielle qui est de «contribuer à l’édification de la paix, l’éradication de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel».

La jeunesse a toujours été un centre d’intérêt majeur dans les programmes de l’UNESCO. Depuis sa création, et selon sa mission mandatée concernant l’éducation, l’UNESCO a été la première agence de l’ONU à définir et développer des programmes spécifiques pour les jeunes. Un exemple : immédiatement après la Seconde Guerre Mondiale, l’UNESCO (avec seulement 20 Etats membres) a aidé à organiser les camps de travail des Jeunes Volontaires Internationaux pour aider à la reconstruction de l’Europe.

L’engagement de longue date de l’UNESCO pour la jeunesse a pris un nouvel élan avec la reconnaissance de la jeunesse comme un groupe prioritaire pour l’action de l’Organisation et de la Stratégie de l’UNESCO pour l’action avec et pour la jeunesse en 1998. L’UNESCO reconnaît que les jeunes constituent un groupe hétérogène en constante évolution et que l’expérience d ‘«être jeune» varie énormément selon les régions et les pays. Les expériences des jeunes sont fortement conditionnées par leur environnement (urbain ou rural) et le degré d’exposition à certains risques et à la stigmatisation y afférente, selon le sexe, le lieu de résidence, le contexte socio-culturel, la situation économique et l’état matrimonial.

L’objectif global du travail de l’UNESCO pour la jeunesse est de s’assurer que les jeunes femmes et les hommes sont engagés dans des politiques et des programmes qui les concernent et  mènent une action pour promouvoir la paix et le développement durable dans leurs pays et communautés. En tant que tel, l’organisation favorise l’engagement civique des jeunes comme moyen d’autonomisation et de prévention de la violence. L’approche transversale de l’UNESCO met l’accent sur le renforcement des compétences pour réussir la transition vers l’âge adulte (y compris le plaidoyer, l’employabilité et les compétences en leadership); la sensibilisation aux questions cruciales pour le développement de la jeunesse (comme le VIH / sida), l’offre aux jeunes des occasions de s’engager dans le développement et construction de la paix.

L’UNESCO encourage:

  • la participation des jeunes (femmes et hommes) aux actions de l’UNESCO et à celles des organisations partenaires, pour donner à tous l’opportunité d’être à l’écoute les uns des autres et d’engager le dialogue ;
  • des partenariats entre l’UNESCO et les jeunes, pour intégrer dans nos actions ce qu’ils jugent prioritaire d’entreprendre, et pour concevoir ensemble des projets et des programmes relevant des domaines de compétences de l’Organisation ;
  • l’intégration des préoccupations et des attentes des jeunes dans le choix par les Etats membres de leurs orientations dans les domaines de l’éducation, des sciences, de la culture et de la communication. Une telle prise en compte permet de créer des espaces de discussion, de multiplier les occasions pour les jeunes de se voir confier plus de responsabilités, et dès lors de reconnaître l’utilité et l’importance de leurs contributions.

Dans le cadre de la préparation de sa Stratégie à moyen terme pour 2014-2021, l’UNESCO a développé une stratégie opérationnelle pour la jeunesse 2014-2021 qui sera examiné lors du prochain 8ème Forum de l’UNESCO pour la jeunesse (29-31 Octobre 2013) et la 37e session de la Conférence générale de l’UNESCO (5-20 Novembre 2013). La Stratégie reconnaît les jeunes comme agents de changement, transformations sociales, paix et développement durable. Cette vision incarne les différentes façons dont les jeunes sont concernés ou touchés par le travail de l’UNESCO: en tant que bénéficiaires de services et d’activités, comme des acteurs indépendants, comme partenaires à travers leurs organisations.

La Stratégie sur la jeunesse 2014-2021 propose trois axes complémentaires et transversaux de travail sur lesquels le travail de l’UNESCO sur la jeunesse portera pour 2014-2021 :

Tout d’abord UNESCO accompagnera Etats-membres dans la construction d’un environnement propice à l’épanouissement des jeunes à travers l’élaboration ou la révision des politiques publiques inclusives et intégrées sur la jeunesse, avec la participation de la jeunesse.
Deuxièmement, et parallèlement à l’élaboration de politiques en amont, l’UNESCO travaillera avec les États membres et les acteurs du développement de la jeunesse, y compris les organisations de jeunesse, des jeunes chercheurs, enseignants et formateurs, afin de contribuer au renforcement des capacités et l’amélioration de l’environnement éducatif et d’apprentissage pour les jeunes à acquérir des compétences et savoir-faire pour la transition à l’âge adulte.
Troisièmement, l’UNESCO offrira des possibilités pour les jeunes de mettre leurs aptitudes et compétences en pratique pour le bénéfice de leurs communautés et de leurs pairs, en soutenant l’engagement civique des jeunes, notamment en termes de participation des jeunes à la prise de décision et à la consolidation démocratique, le leadership communautaire de la jeunesse, l’entrepreneuriat et l’innovation, ainsi que l’engagement des jeunes dans la prévention des conflits et dans la consolidation de la paix.

Stratégie pour la jeunesse africaine

Les jeunes, citoyens actifs en Afrique / les jeunes, acteurs de la société africaine

Vers un environnement politique propice au développement de la jeunesse et l’engagement citoyen en Afrique (2009-2013)

L’UNESCO a élaboré la Stratégie pour la jeunesse africaine (2009-2013) comme un moyen de mobiliser les principales parties prenantes autour d’objectifs communs, y compris le Plan d’action de 10 ans de l’Union africaine pour le développement et de l’autonomisation de la jeunesse.

Les jeunes sont des partenaires essentiels du développement de l’Afrique. Par sa Stratégie sur la jeunesse africaine, l’UNESCO cherche à collaborer avec des partenaires globaux et régionaux, notamment des organisations dédiées à la jeunesse, permettant à des jeunes femmes et des jeunes hommes de conduire le changement dans leurs pays et leurs communautés.

Cette Stratégie cherche à promouvoir l’engagement civique des jeunes et l’innovation comme moyen de leur donner le pouvoir de contribuer à la paix et au développement en Afrique, de les aider à réussir leur passage de l’école au lieu de travail, et de faire obstacle à la violence.

Les trois principaux objectifs de cette Stratégie sont :

  1. Renforcer la connaissance et promouvoir la recherche sur les questions relative à la jeunesse en Afrique.
  2. Encourager le développement de politiques et de structures, en conformité avec les dispositions de la Charte africaine de la Jeunesse, pour aborder les questions relatives à la jeunesse en Afrique.
  3. Promouvoir la participation des jeunes dans la prise de décision, l’engagement civique des jeunes et l’inclusion sociale.

Dès le début, la Stratégie a été conçu comme une initiative conjointe de l’UNESCO et les pays africains. La stratégie a été élaborée et mise en œuvre, en étroite coopération avec la Commission de l’Union africaine, le Groupe des États d’Afrique membres de l’UNESCO, et d’une vaste consultation avec les principaux partenaires de la région. Il s’agit notamment des organisations de jeunesse, des communautés et les organisations régionales, des acteurs le développement international et de la société civile et le système des Nations Unies.

La stratégie s’inscrit dans la droite ligne de la Charte africaine de la jeunesse et partage de nombreux éléments communs avec le Plan d’action de 10 ans (2009-2018) de l’Union africaine pour le développement et la responsabilisation de la jeunesse en Afrique, à laquelle elle contribue. Elle prend également en compte de la priorité accordée à l’Afrique et l’égalité des sexes comme des priorités mondiales.

Compte tenu de la jeunesse continue de la population africaine, il est clair que les jeunes sont avant tout le capital social de l’Afrique qui constitue le continent à même d’accélérer sa croissance, réduire la pauvreté et construire un avenir durable et pacifique.

Le Forum de jeunes de l’UNESCO

Des efforts permanents sont nécessaires pour combler le fossé inévitable entre les jeunes et une organisation internationale d’une extrême complexité telle que l’UNESCO, qui compte de nombreux partenaires et réseaux : le Forum des jeunes de l’UNESCO, partie intégrante de la Conférence générale de l’Organisation s’est avéré être un vecteur important de ce processus.

Le premier Forum des jeunes de l’UNESCO s’est déroulé lors de la 30e session de la Conférence générale en 1999. Depuis, le Forum a continué de monter en puissance, et, en reconnaissance de son importance, la Conférence générale de 2003 a adopté une résolution institutionnalisant le Forum des jeunes comme partie intégrante de la Conférence générale de l’UNESCO. Faire du Forum de la jeunesse une partie intégrante de toutes les sessions des Conférences générales de l’UNESCO rend l’UNESCO unique au sein du système des Nations Unies.

Le Forum des Jeunes de l’UNESCO, tenu à la veille de la Conférence générale de l’UNESCO, rassemble des jeunes délégués venus du monde entier pour échanger des points de vue, partager des expériences, réfléchir ensemble et, avant tout, identifier des préoccupations et des problèmes communs. L’événement permet aux jeunes de faire entendre leurs idées et préoccupations et de soumettre des propositions à la Conférence générale de l’UNESCO. Leurs discussions mènent à un rapport final qui est présenté à la Conférence générale de l’UNESCO, ce qui permet que des opinions, préoccupations et recommandations des jeunes soient prises en compte par les représentants des États membres et le Secrétariat de l’UNESCO.

Les jeunes d’aujourd’hui font entendre leur voix pour façonner le présent et l’avenir de leur pays. Ils veulent être entendus, être inclus dans les débats menant à la prise de décision et être moteur du changement. L’engagement des étudiants, l’innovation sociale, la promotion de la démocratie, l’emploi des jeunes, les situations de conflit et le développement durable font partie des questions qui sont discutées lors du Forum des jeunes de l’UNESCO.

Cette année, environ 500 jeunes participants de toutes les régions seront présents lors du 8e Forum des Jeunes de l’UNESCO qui aura lieu du 29 au 31 octobre 2013, au Siège de l’Organisation à Paris. Lors du Forum, les participants auront l’opportunité d’échanger leurs opinions, de partager leurs expériences, de réfléchir ensemble et surtout, d’identifier les préoccupations et les problèmes communs.

A la demande des jeunes, le 8e Forum des jeunes de l’UNESCO se déroulera sous le signe du changement et de l’innovation ! En effet, suite à l’évaluation du 7e Forum des jeunes de l’UNESCO (2011) et aux consultations menées auprès des jeunes femmes et hommes, cette édition redoublera d’efforts pour améliorer l’implication effective des jeunes, en leur offrant davantage de responsabilités dans la gestion de l’évènement afin de bâtir de solides ponts entre l’UNESCO, ses Etats membres, et la jeunesse et ses organisations. Plus important encore, le Forum des jeunes renforcera les compétences des participants jeunes pour les encourager à devenir à la fois des acteurs clés qui mènent les changements dans leurs communautés et des partenaires actifs dans la construction de la paix et la promotion du développement durable.

Le 8e Forum des jeunes a donc été conçu pour pouvoir dédier plus de temps aux discussions en petits groupes et aux espaces d’échanges et de dialogue. Ainsi, le Forum offrira aux jeunes délégués, aux observateurs et aux autres jeunes participants plus d’opportunités pour échanger leurs opinions, renforcer leurs compétences, et présenter leurs défis, leurs parcours et leurs initiatives novatrices.

Sur la base des opinions et des propositions des jeunes via une consultation en ligne, le thème du 8e Forum des jeunes sera : « Inclusion sociale et jeunesse : engagement civique, dialogue et développement des compétences ». Le Forum se focalisera ainsi sur l’engagement civique des jeunes et les manières dont les jeunes peuvent s’engager pour construire des communautés démocratiques et durables, sur les aptitudes et compétences des jeunes pour entrer dans la vie active et mettre en pratique leur innovation, leur créativité et leur sens de l’entreprise. De plus, les débats du Forum porteront une attention particulière aux défis qui existent autour de l’inclusion sociale et du dialogue interculturel.

A la demande des Etats membres de l’UNESCO, ce thème général s’articulera autour de la Stratégie opérationnelle pour la jeunesse 2014-2021. Cette stratégie détermine l’objectif et la vision de l’Organisation ainsi que son travail sur la question des jeunes en tant que bénéficiaires, acteurs et partenaires, tout en cherchant à leur donner une voix pour qu’ils mènent le changement dans les domaines de la paix et du développement durable. La vision générale de l’UNESCO sur la jeunesse, mise en place à travers cette stratégie, est exprimée grâce à trois axes complémentaires et transversaux qui orienteront le travail du Forum:

  1. la formulation et la révision de politiques avec la participation des jeunes ;
  2. le développement de capacités en prévision de la transition vers l’âge adulte ; et
  3. l’engagement civique, la participation démocratique et l’innovation sociale.

Grâce à la seconde phase de consultation en ligne menée auprès des jeunes, le Forum présentera deux principales caractéristiques novatrices qui permettront d’aller plus loin dans l’amélioration de ses méthodes pour mettre en avant les jeunes et pour les présenter comme de réels acteurs et partenaires :

  • Au-delà des recommandations stratégiques, le Forum identifiera une série de projets opérationnels, qui sera mise en œuvre par et pour les jeunes autour de Stratégie opérationnelle pour la jeunesse. Sur la base de l’appel à projets lancé le 15 juillet 2013, les jeunes participants sélectionneront 15 projets  (trois par région). Ces projets se verront décerner le label « 8e Forum des jeunes de l’UNESCO ».
  • Une autre innovation clé consiste à offrir aux jeunes délégués des outils multiples et variés pour renforcer leurs capacités et leur permettre d’être plus opérationnels à leur retour dans leur pays d’origine. Ainsi, lors du Forum, des sessions de coaching de type face à face et d’encadrement seront organisées avec des approches et des modalités diversifiées, notamment à travers des échanges et des consultations directs avec les membres du personnel de l’UNESCO, les partenaires du secteur privé, les acteurs de la société civile et les agences des Nations Unies.

L’enseignement et la formation techniques et professionnels (ETFP) est un défi pour tous les pays de l’Afrique. Dans la plupart des pays, le taux de scolarisation dans l’EFTP formel au niveau secondaire est de 5 pour cent ou moins. Mais malgré une augmentation du nombre d’étudiants africains dans l’EFTP, seuls quelques gouvernements en Afrique sont en mesure de financer l’EFTP à un niveau qui peut soutenir une formation de qualité. La demande est énorme. Trois chômeurs sur cinq en Afrique sub-saharienne sont des jeunes, vivant essentiellement dans l’économie informelle.

Le Bureau de l’UNESCO à Dakar s’efforce de maintenir l’EFTP au sommet de l’agenda politique des gouvernements africains, des communautés économiques régionales (CER) et partenaires financiers par le biais des conseils stratégiques en amont, le renforcement des capacités et le plaidoyer.

Deux vidéos présentent des exemples de formation des jeunes qui fonctionne: (en français): Les vidéos ont été présentées lors d’une réunion régionale sur l’emploi des jeunes organisé par le PNUD à Dakar, au Sénégal, du 3 au 4 juin 2013. « L’espoir est que ces vidéos motivent d’autres pays » dit Huot-Marchand.

1. Le centre Songhai au Bénin : une micro-entreprise durable qui forme les jeunes africains. Il est considéré comme un modèle de bonnes pratiques pour le développement rural, le développement durable, l’emploi et la formation des jeunes, et l’autofinancement d’une entreprise. (Disponible uniquement en Français)

2. La reconnaissance des compétences acquises dans l’informel au Sénégal : une initiative qui répond aux besoins de nombreux jeunes formés dans le secteur informel, comme la mécanique, la couture, etc. L’objectif de cette initiative est de créer des structures permettant à cette formation d’être reconnue au même titre que dans l’enseignement formel. (Disponible uniquement en français)

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