A.
Introduction
La
Division pour la Promotion de la Femme (DPF) du Département des
Affaires économiques et sociales des Nations Unies, en collaboration
avec le Centre de Résolution des Conflits de l'Université du Cap,
organise un atelier de formation sur la gestion des conflits pour
les femmes du 20 au 25 octobre 2002 à Conakry (Guinée) pour mettre
en œuvre certaines des recommandations issues de la réunion de consultation
sous-régionale sur le renforcement de la participation des femmes
à l'établissement de la paix qui s'est tenue à Addis-Abeba (Ethiopie)
du 23 au 25 avril 2001. Ceci est un cours avancé pour les personnes
ayant suivi la formation de base de cinq jours sur la résolution
des conflits organisée par la DPF en collaboration avec le CRC du
22 au 26 octobre 2001 au Cap (Afrique du Sud). Par ailleurs, plusieurs
délégués ayant déjà participé à des négociations et médiations dans
des situations de conflits dans la région du fleuve Mano seront
invités à l'atelier. La formation sera assurée par le Centre de
Résolution des Conflits.
L’atelier de formation fait partie intégrante du projet
intitulé “Activités de mise en oeuvre de la
Déclaration et de la Plateforme d’Action de Beijing”,
financé par le Dividende de Développement.
B.
Antécédents
La
Décennie internationale de la Femme a identifié trois thèmes pour
la promotion de la femme, à savoir, l'égalité, la paix et le développement.
A l'occasion de la Quatrième Conférence mondiale de la Femme en
1995, ces thèmes ont été réitérés dans la Déclaration et la Plateforme
d'Action de Beijing. Les femmes et les conflits armés ont été identifiés
comme l'un des 12 domaines critiques d'intérêt dans la Plateforme
d'Action de Beijing. Afin de réaliser ces objectifs, les gouvernements
ont pris des engagements afin de mettre en oeuvre la Plateforme
d'Action de Beijing pour s'assurer que les perspectives sexospécifiques
seront présentes dans l'ensemble des politiques et programmes, et
ont demandé la pleine participation pour mettre en œuvre la Plateforme
d'Action de la part du système de l'ONU, des institutions financières
régionales et internationales, des autres institutions régionales
et internationales concernées, ainsi que des organisations non gouvernementales,
et de tous les secteurs de la société civile.
La
révision et l'évaluation quinquennale de la mise en oeuvre de la
Plateforme d'Action de Beijing qui ont eu lieu en juin 2000 ont
indiqué que même s'il y avait eu des progrès, des efforts supplémentaires
sont nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre de la Plateforme
d'Action de Beijing. Avant cette révision quinquennale, la Commission
sur le Statut des Femmes, dans ses conclusions sur les femmes et
les conflits armés à l'occasion de sa quarante-deuxième session
(mars 1998), a proposé diverses méthodes afin d'accélérer la mise
en oeuvre des objectifs stratégiques dans ce domaine, à savoir:
- garantir une justice sensible à la sexospécificité ;
- traiter
les besoins spécifiques des femmes touchées par les conflits armés
;
- augmenter la participation des femmes au maintien de la paix,
à l'établissement de la paix, au processus de décision avant et
après les conflits, à la prévention des conflits, à la résolution
et à la reconstruction suite aux conflits ;
- empêcher les conflits
et promouvoir une culture de paix ; et
- des mesures sur le désarmement,
le trafic illicite des armes, les mines anti-personnelles et les
armes de poing.
C.
Contexte
Projet
sur les "Activités de mise en oeuvre de la Déclaration et de la
Plateforme d'Action de Beijing"
Ce
projet sur trois ans a été approuvé sous l'égide du Compte de Développement,
et doit être mis en œuvre par la Division pour la Promotion de la
Femme. Les objectifs généraux du projet sont de renforcer les capacités
des institutions et mécanismes nationaux, régionaux et sous-régionaux
pour la Promotion de la Femme, de collecter, analyser et appliquer
les connaissances, informations et savoir-faire au développement
des politiques. L'accent est mis sur le soutien au rôle croissant
des femmes à la prise de décision et aux postes de responsabilité,
en particulier à l'occasion des processus d'établissement de la
paix.
Journée
internationale de la Femme en mars 2000
Avec
pour thème "Femmes unies pour la paix," plusieurs agences de l'ONU
ont souligné l'importance de la participation des femmes aux activités
de paix. Le Président du Conseil de Sécurité, au nom du Conseil
de Sécurité, a souligné le besoin d'une représentation adéquate
des femmes à tous les niveaux de prise de décision quant à la résolution
et la gestion des conflits ainsi que la réconciliation et la reconstruction
suivant les conflits.
Conseil
de Sécurité
Reconnaissant
l'importance de la question des femmes et des conflits armés, le
Président du Conseil de Sécurité (Namibie) a organisé une discussion
ouverte sur le thème "Les Femmes, la Paix et la Sécurité "au Conseil
de Sécurité les 24 et 25 octobre 2000. Lors de cette discussion,
le Secrétaire général, les membres et non membres du Conseil de
Sécurité ont souligné l'importance de protéger les femmes pendant
les conflits armés ainsi que de garantir leur participation à toutes
les étapes du processus de paix. Par ailleurs, le Conseil de Sécurité
a réaffirmé "le rôle important des femmes dans la prévention et
la résolution des conflits et dans l'établissement de la paix",
et a souligné "l'importance de leur participation égale et pleine
à tous les efforts de maintien et de promotion de la paix et de
la sécurité" (S/RES/1325, préambule).
Journée
internationale de la Femme en mars 2001
Le
8 mars 2001, la question des femmes et de la paix a, de nouveau,
été choisie comme thème central pour la Journée internationale de
la Femme. A l'occasion d'une discussion présidée par Mme King, Conseillère
spéciale sur les Questions sexospécifiques et la Promotion de la
Femme, le Secrétaire général adjoint, Mme Louise Fréchette, a déclaré
que les femmes peuvent être une force efficace de paix et de réconciliation
et doivent être intégrées de manière beaucoup plus efficace au processus
de paix. Le Président du Conseil de Sécurité a souligné le besoin
d'une mise en oeuvre intégrale de la résolution 1325 du Conseil
de Sécurité par l'ensemble des partenaires. Il a demandé instamment
à toutes les agences et organismes des Nations Unies concernés d'intégrer
cette résolution à leurs domaines de travail respectifs. Le Président
de l'Assemblée générale a insisté sur le besoin de promouvoir la
participation égale des femmes à toutes les instances et activités
de paix à tous les niveaux, en particulier au niveau de la prise
de décision, et d'intégrer une perspective sexospécifique à la résolution
des conflits.
Réunion
de Consultation sur "Le renforcement de la Participation des Femmes
à l'établissement de la paix" organisée à Addis-Abeba en avril 2001
La
Division pour la Promotion de la Femme (DPF) a organisé une réunion
de consultation sur "Le renforcement de la Participation des Femmes
à l'établissement de la paix" à Addis-Abeba en avril 2001 en collaboration
avec la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et le Comité
des Femmes africaines pour la Paix et le Développement (CFAPD).
Elle avait pour objectif de : (1) réviser les initiatives actuelles
liées aux femmes et à l'établissement de la paix afin d'identifier
les forces et faiblesses ; et (2) d'identifier les besoins en amélioration
des capacités pour les femmes afin d'augmenter leur contribution
au processus de paix.
La
consultation a identifié les besoins en amélioration des capacités
suivants :
- lancer et soutenir un réseau féminin pour la paix dans la région
des Grands Lacs ;
- former les femmes dans le domaine des compétences
politiques, y compris dans la communication, la médiation et les
compétences de négociation;
- former des formateurs en résolution
des conflits et en assistance aux femmes pour qu'elles exercent
leurs droits;
- mettre en place un soutien aux alliances avec
et entre les groupes de femmes communautaires, nationaux, régionaux
et internationaux;
- soutenir la formation en traitement du stress
et des traumatismes et en assistance socio-psychologique;
- former
les ONG aux méthodes d'alerte précoce.
Atelier
de Formation en Gestion des Conflits pour les Femmes organisé au
Cap (Afrique du Sud) en octobre 2001
Afin
de traiter certains des besoins en amélioration des capacités identifiés
durant la réunion de consultation, la DPF a organisé, dans le cadre
du même projet, un atelier de formation sur la "Gestion des Conflits
pour les Femmes" en collaboration étroite avec le Centre de Résolution
des Conflits (CRC) de l'Université du Cap en octobre 2001. Cette
formation visait en particulier à mettre en place une situation
d'apprentissage pour permettre aux participantes de:
- appliquer
la théorie et les outils d'analyse des conflits;
- comparer de
manière critique et utiliser divers styles de négociation;
- comprendre
les approches, processus et problèmes de médiation par le truchement
d'études de cas;
- appliquer leur compréhension dans le cadre
d'exercices de simulation;
- identifier et tirer des leçons clés
pour faciliter les processus de paix au sein de ou entre les Etats;
et
- apprendre le lobbying et la propagande.
E.
Objectifs et Format de l'atelier de formation
L'objectif
de l'atelier est d'améliorer les capacités des femmes hauts fonctionnaires
et des responsables des ONG pour une gestion des conflits plus efficace,
y compris en empêchant l'escalade des conflits en crises. La réalisation
de cet objectif complètera les efforts de l'ONU visant à soutenir
la sécurité régionale.
L'atelier
vise à renforcer la connaissance, la compréhension et les compétences
pratiques dans les domaines suivants:
- Identifier, élaborer et appliquer des processus de médiation en cas de conflit;
- Compétences de communication pour la négociation et la médiation;
- Gérer de manière créative les émotions, les problèmes et les intérêts des
différentes parties par l'intermédiaire du développement de compétences
et d'une meilleure compréhension du processus de médiation;
- Développer
les compétences et connaissances sur la médiation par l'intermédiaire
de la participation à des simulations, jeux de rôles et autres exercices
;
- Evaluer de manière critique et identifier les utilisations
appropriées de la médiation dans différents contextes.
Cet atelier
sera organisé sur un modèle de formation interactif. Chaque participant
aura la possibilité de servir d'intermédiaire et de négocier, activités
suivies d'une session de débriefing approfondie. L'accent sera mis
sur la pratique des processus de médiation et de négociation basés
sur les intérêts des différentes parties afin de développer les
compétences et d'évaluer les processus de résolution de conflits.
Jeux de rôles et les simulations seront basés sur des conflits génériques
soulignant les problèmes auxquels font face quotidiennement les
responsables gouvernementaux et les politiciens.
E.
Résultats escomptés
Les
résultats escomptés sont les suivants:
- mélioration des capacités
des hauts fonctionnaires et des dirigeants des ONG dans l'utilisation
des processus de médiation par rapport à des conflits particuliers;
- Amélioration des compétences de communication pour la négociation
et la médiation;
- Amélioration des compétences de gestion des émotions,
problèmes et intérêts des différentes parties;
- Développement d'une
meilleure compréhension de la dynamique influençant une gestion
constructive des conflits au sein de et entre les Etats;
- Capacité
à appliquer des modèles théoriques pour analyser, élaborer et gérer
les négociations et les processus de paix;
- Acquisition de compétences
pour résoudre de manière constructive les problèmes émergeant dans
les négociations et les processus de paix.
F.
Questions administratives
L'atelier
de formation sera organisé par la Division pour la Promotion de
la Femme (DPF) en collaboration avec le Centre de Résolution des
Conflits (CRC), et sera accueilli par le Gouvernement de la Guinée.
La responsabilité générale de l'organisation, des préparatifs et
de la conduite de l'atelier sera partagée par la DPF/DAES et le
CRC.
La
DPF sera responsable des éléments suivants :
- La planification et la préparation de l'atelier;
- La sélection
ainsi que l'invitation des participants d'Afrique, après consultation
avec le CRC;
- Un soutien important pendant et après la réunion;
- Les préparatifs de voyage vers et depuis la Guinée pour
les délégués africains financés par les Nations Unies.
Le CRC sera responsable des éléments suivants:
- Préparer le matériel de formation pour l'atelier en anglais et
en français.
- Diriger un atelier de formation de 5 jours sur la
gestion des conflits, sous la forme de présentations, d'exercices,
de simulations et de jeux de rôles, afin d'examiner le rôle des
médiateurs et d'utiliser de manière pratique les processus de médiation
et de négociation en tenant compte des intérêts des parties respectives.
- Fournir à l'atelier deux (2) membres du personnel du CRC pour
faciliter la formation.
- Identifier et recruter 3 ou 4 personnes-ressources
pour apporter leur expérience à la formation sur la négociation
et la médiation.
- Réaliser une évaluation de l'atelier et de ses
objectifs. Ceci sera fait par l'intermédiaire d'évaluations écrites
réalisées par les participants à l'atelier, par correspondance envoyée
par les participants et par questionnaires de suivi pour offrir
un soutien à la formation approfondi et à long terme aux gouvernements
participants.
- Informer l'UNDESA/DPF de tout problème apparu pendant
la préparation de l'atelier.
En tant que pays hôte, le gouvernement de Guinée devra:
- Identifier le lieu de l'atelier et préparer les salles de conférence,
de réunion et les bureaux nécessaires;
- Identifier et organiser
les services d'interprétation pour la durée de l'atelier (anglais-français);
- Identifier et organiser l'hébergement ainsi que le transfert
entre l'aéroport et l'hôtel à l'arrivée et au départ des délégués.
- Offrir un soutien administratif, y compris du personnel pour
le secrétariat de l'atelier, et pour la confirmation et réservation
des vols retour des participants;
- Fournir matériel de bureau,
papier, machines telles que photocopieuses, ordinateurs de bureau
et machines à écrire;
- Identifier un consultant national qui
aidera à la préparation ainsi qu'à l'organisation de l'atelier et
produira un rapport final.
F.
Lieu de l'atelier et Participants
L'atelier
de formation se tiendra à (lieu à identifier) à Conakry (Guinée),
et se déroulera du dimanche 20 au vendredi 25 octobre 2002.
Le
nombre de participants sera entre 13 et 15, et ils incluront des
femmes hauts fonctionnaires et des femmes responsables d'ONG de
pays d'Afrique [Burundi, République démocratique du Congo, Guinée,
Libéria, Guinée-Bissau, Rwanda, Sierra Léone et Zimbabwe].
Par
ailleurs, les personnes suivantes y participeront:
- UNDESA/DPF en tant qu'organisateur pour offrir un soutien administratif
- Les représentants nommés par le gouvernement du pays hôte
- Les
personnes ressources et facilitateurs
- Le personnel du CRC
Langue
de la réunion
La
langue de travail de l'atelier sera l'anglais avec une interprétation
à partir de et vers le français. Les documents de travail pour l'atelier
seront disponibles en anglais et en français.
Passeports
et Visas
Les
délégués devront s'occuper de leurs formalités de passeports, de
visa et de vaccinations pour le voyage et la participation à la
consultation.
Tous
les courriers devront être adressés à:
Ms.
Fatiha Serour
Division pour la Promotion de la Femme (DPF)
Tel: (212) 963 8379
Fax: (212) 963 3463
Envoyer également à:
Ms.
Makiko Tagashira
Division pour la Promotion de la Femme (DPF)
Tel: (212) 963 4836
Fax: (212) 963 3463
E-mail: tagashira@un.org
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