VINGT‑TROISIEME SESSION EXTRAORDINAIRE DE

L'ASSEMBLEE GENERALE. INTITULEE:

"LES FEMMES EN L'AN 2000: EGALITE ENTRE LES, SEXES,

DEVELOPPEMENT ET PAIX POUR LE XXIEME SIECLE"

DECLARATION

DE SON EXCELLENCE MADAME RACHEL DEA,

MINISTRE DES AFFAIRES KIALES, DE LA

PROMOTION DE LA FAMILLE ET DES

HANDICAPE S

NEW YORK 9 JUIN 2000

• MONSIEUR LE PRESIDENT;

• EXCELLENCES;

• MESDAMES, MESSIEURS,

CIN ANS APRES BEIJING, NOUS VOILA AUJOURD'HUI REUNIS POUR ENSEMBLE MESURER, A MI‑PARCOURS, LES EFFORT REALISES DANS LA VOIE DE REALISATION DES ENGAGEMENTS SOUSCRITS POURAMELIORER LA CONDITION DE LA FEMM E .

CETTE EVALUATION QUI VAUT UN HOMMAGE CERTAIN AUX NATIONS UNIES ETAIT NECESSAIRE POUR APPRECIER LA PLACE QUE TIENT EFFECTIVEMENT LA FEMME DANS CHACUN DE NOS ETATS.

MAI AVANT CELA, MADAME LA PRESIDENTE, JE VOUDRAIS, AU NOTRE DE LA DELEGATION DE LA REPUBLIQUE CENTRA RICAINE, VOUS ADRESSER, A VOUS‑MEME AINSI QU'AUX I MEMBRES DE VOTRE BUREAU, NOS CHALEUREUSES FELICITATIONS POUR VOTRE~ ELECTION. LES QUALITES QUI SONT LES VOT ES SONT UN GAGE DE SUCCES DE NOS TRAVAUX ET VOUS OUVEZ ETRE ASS UREE A CET EFFET DE LA COOPERATION DE MA DELEGATION.

VOUS ME PERMETTREZ EGALEMENT DE TRADUIRE, A TRAVER VOUS, A CETTE AUGUSTE ASSEMBLEE LES VCEUX DE SUCCES A CETTE SESSION SPECIAL E QUE, FORMENT LE PRESIDE NT DE LA REPUBLIQUE, CHEF DE L'ETAT CENTRA RICAIN, SON ECELLENCE ANGE FELIX PATASSE ET MADAME ANGELE PATASSE DONT LA FOI AUX IDEAUX DES NATIONS UNIES RESTE INEBRANLABLE.

IL ME PLAIT ENFIN DE RENOUVELER AU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES, MONSIEUR KOFFI ANNAN QUI NOUS All FAIT L'HONNEUR DE VISITER DERNIEREMENT LA REPUBLIOUE-CENTRAFRICAINE, TOUTE LA POSITIVEAPPRECIATION QUE NOUS NOUS FAISONS DE L'ACTION QU'IL MANE EN FAVEUR DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENTDANS LE MONDE; ET PLUS PARTICULIEREMENT DANS MON PAYS FAR LA PRESENCE EN 1997 DE LA MISSION INTERNATIONALE DES NATIONS UNIES EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (MINURCA) PRESENTEMENT RELAYE PAR LE BUREAU DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES EN CENTRAFRIQUE (BONUCA).

LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, AYANT PARTICIPE ACTIVEMENT A LA CONFERENCE DE BEIJING, AVAIT SOUSCRIT AUX RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS PRISES LORS DE CETTE IMPORTANTE RENCONTRE.

A L'INSTAR DES AUTRES ETATS DU MONDE, LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE S'ETAIT ENGAGEE A PRENDRE LES MESURES CONCRETES NECESSAIRES POUR LES TRADUIRE DANS LES FAITS.

JE VOUDRAIS D'ABORD AVANT DE DONNER UN APERCU GLOBAL SUR LA MISE EN OEUVRE DE LA PLATE‑FORME D'ACTION DE BEIJING EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, M'ACQUITTER D'UN NOBLE DEVOIR, CELUI D'EXPRIMER , AU NOM DU GOUVERNEMENT, MA PROFONDE GRATITUDE ET MES SINCERES REMERCIEMENTS A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, QUI A SO REAGIR PROMPTEMENT POUR ARRETER L'ENGRENAGE DE LA GUERRE CIVILE, DEMARREE EN 1996 DANS MON PAYS.

EN EFFET, C'EST DANS UN CONTEXTE SOCIO‑POLITIQUE ET ECONOMIQUE PARTICULIEREMENT DIFFICILE, MARQUE PAR TROIS MUTINERIES DUNE PARTIE DE L'ARMEE AU COURS DE LA PERIODE 1996‑1997, LES DIFFICULTES DE SIGNATURE D'ACCORD AVEC LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS ET UNE GENERALISATION DE LA PAUVRETE AU SEIN DE LA POPULATION, SURTOUT FEMININE, QUE LA PLATE‑FORME D'ACTION DE BEIJING EST MISE EN OEUVRE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE.

APRES LA RENCONTRE DE BEIJING, LE GOUVERNEMENT S'EST D'ABORD ATTELE A RENFORCER LES MECANISMES INSTITUTIONNELS DE PROMOTION DE LA FEMME. CETTE ACTION S'EST TRADUITE PAR

‑ LA DECENTRALISATION DU MINISTERE EN CHARGE DES QUESTIONS DES FEMMES EN DIRECTIONS REGIONALES ;

‑ LE RENFORCEMENT DES CAPACITES TECHNIQUES ET LA DECENTRALISATION DE L'ORGANE NATIONAL DE CONCERTATION (ONO) POUR LA PROMOTION DE LA FEMME; ORGANE CONSULTATIF DE COORDINATION DE TOUTES LES ACTIONS MENEES EN FAVEUR DES FEMMES SUR LE TERRITOIRE NATIONAL.

LE RENFORCEMENT DE CES MECANISMES INSTITUTIONNELS DEVRA SE POURSUIVRE A COURT TERME PAR LA STRUCTURATION ET LA RECONVERSION DE L'ONC EN UN CONSEIL, NATIONAL DE COORDINATION ET DE CONCERTATION POUR LA PROMOTION DE LA FEMME (CNCCPF), A RATTACHER A LA PRIMATURE. CE CONSEIL IMPLIQUERA LES PLUS HAUTS RESPONSABLES DE UETAT, A SAVOIR LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE ET LA PRIMATURE ; IL IMPLIQUERA EGALEMENT LES REPRESENTANTS DE TOUS LES DEPARTEMENTS MINISTERIELS A UN HAUT NIVEAU, LES REPRESENTANTS DES ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES '(ONG) ET LES CHARGES DE PROGRAMMES DU BUREAU DES AGENCES DES NATIONS UNIES.

LE RENFORCEMENT DES CAPACITES TECHNIQUES DES ONG DANS LEURS DOMAINES D'INTERVENTION EST EGALEMENT ENVISAGE AFIN DE MAXIMISER LES CHANCES DE SUCCES DE LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE NATIONALE DE PROMOTION DE LA FEMME.

EN EFFET, DEPUIS LE SOMMET DE BEIJING ET SOUS L'IMPULSION DE L'ORGANE NATIONAL DE CONCERTATION (ONO), UNE PRISE DE CONSCIENCE S'EST FAITE DE MANIERE PLUS ACCRUE CHEZ LES FEMMES CENTRAFRICAINES EN CE QUI CONCERNE LEURS STATUTS, D'ABORD DANS L'AMELIORATION DE LEURS CONDITIONS DE VIE ET LEUR APPORT CONSIDERABLE DAMS LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE DANS LEUR PAYS.

CETTE PRISE DE CONSCIENCE S'EST TRADUITE PAR LA CREATION DE PLUS DE DEUX CENT ONG ET ASSOCIATIONS FEMININES, QUI INTERVIENNENT DANS TOUS LES DOMAINES DE LA VIE SOCIALE. CES ONG SONT AUJOURD'HUI TRES ACTIVES, MATS HELAS CONFRONTEES AUX ENORMES DIFFICULTES DE FINANCEMENT DE LEURS ACTIVITES, PROBLEME AUQUEL LE GOUVERNEMENT NE PEUT REPONDRE AVEC EFFICACITE COMPTE TENU DES DIFFICULTES DE TRESORERIE QU'IL CONNAIT DEPUIS QUELQUES ANNEES.

C'EST POURQUOI, JE VOUDRAIS UTILISER CETTE. TRIBUNE POUR DEMANDER AUX PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT DE MON PAYS ET PLUS PARTICULIEREMENT AUX ONG FEMININE& DES PAYS DU NORD DE PRETER MAINS FORTES A LEUR SCEURS DE CENTRAFRIQUE AFIN QU'ELLES S'ASSUMENT PLEINEMENT CAR IL S'AVERE NON SEULEMENT EN CENTRAFRIQUE MAIS EGALEMENT PARTOUT DANS LE MONDE QUE LES FEMMES SONT LES ACTEURS ET LES PROMOTEURS D'UN DEVELOPEMENT HUMAIN DURABLE.

CE PREALABLE AINSI OPERATIONNALISE, LE GOUVERNEMENT A REDEFINI LA POLITIQUE NATIONALE DE PROMOTION DE LA FEMME SUR LA BASE DE LA PLATE‑FORME D'ACTION DE BEIJING, EN INTEGRANT LES NOUVELLES DOI4NES NATIONALES. DOUZE NOUVELLES PRIORITES ONT ETE AINSI RETENUES.

SUR LE PLAN DE LA PROTECTION DE LA FEMME ET DE SA PARTICIPATION AUX PRISES DE DECISIONS, IL FAUT NOTER L'ACCELERATION ET L'ADOPTION DU CODE DE LA FAMILLE DON’T LA LOI A ETE PROMULGUEE EN 1995

L'ACCES DES CENTRAFRICAINES AUX POSTES DE PRISES DE DECISION EST ENCORE TRES LOIN DE LA PROPORTION DE 30% RECOMMANDEE PAR LES NATIONS UNIES.

CEPENDANT, ON REMARQUE UNE NETTE PROGRESSION DES FEMMES DANS LA SPHERE POLITIQUE NATIONALE, CELA S'EST TRADUIT PAR LE NOMBRE DE FEMMES DEPUTEES A L'ASSEMBLEE NATIONALE QUI PROGRESSE DE 3 SUR 85 POUR LA PERIODE 1993‑1998, A 8 SUR 109 POUR LA PERIODE 19992004.

CETTE PROGRESSION EST A METTRE A L'ACTIF DE L'ADHESION MASSIVE DES FEMMES AUX PARTIS POLITIQUES SUITE A UN TRAVAIL INTENSIF DE SENSIBILISATION.

IL Y A EGALEMENT TROIS (3) FEMMES AU GOUVERNEMENT.

LA QUESTION DE LA PAIX MERITE QU'ON Y ACCORDE UNE ATTENTION PARTICULIERE. AUSSI, JE DEMANDERAIS AUX PRESENTES ASSISES DE PRENDRE DES MESURES ALLANT DANS LE SENS D'UN ENGAGEMENT FERME DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE A AGIR SUR LES CAUSES PROFONDES DES CONFLITS, CAR IL NE PEUT Y AVOIR DE DEVELOPPEMENT SANS LA PAIX

A CE PROPOS, JE VOUDRAIS RELEVER QUE 'IMPLICATION DES FEMMES A ETE TRES MARQUEE DANS LE REGLEMENT DES CONFLITS NES DES MUTINERIES, A TRAVERS LEURS STRUCTURES ASSOCIATIVES.

SUR LE PLAN SANITAIRE, BEAUCOUP D'ETUDES EXPLIQUENT LA VULNERABILITE DES FEMMES POUR LES RAISONS SUIVANTES

‑ LA PENIBILITE DE LEURS TACHES, LA NON MAITRISE DE LEUR SEXUALITE ET DE LA PROCREATION, L'INSUFFISANCE D'INFORMATION EN MATIERE DE SANTE, UN TAUX DE STERILITE QUI S'ELEVE A 26%, LA MALNUTRITION, L'INSUFFISANCE DES SERVICES DE SANTE DE BASE, LES PRATIQUES TRADITION NELLES NEFASTES A LEUR SANTE, LE TOUT COURONNE PAR UNE INSUFFISANCE D'ACCES DES FEMMES AU SERVICE DE SANTE DU AU MANQUE DE MOYENS POUR PAYER LES LOUTS.

CETTE PREOCCUPATION NOUS A AMENE A INSCRIRE LA SANTE NON SEULEMENT COMME PREMIERE PRIORITE DU GOUVERNEMENT MAIS EGALEMENT COMME DEUXIEME PRIORITE DE NOTRE POLITIQUE NATIONALE DE PROMOTION DE LA FEMME.

AINSI, UNE GRANDE ATTENTION EST ACCORDEE A LA SANTE MATERNELLE ET INFANTILE, A LA PLANIFICATION FAMILIALE, A LA LUTTE CONTRE LES PRATIQUES TRADITIONNELLES NEFASTES A LA SANTE DES FEMMES ET DES FILLES ET LES VIOLENCES A LEUR EGARD, DE MEME QUE LA SANTE DE LA REPRODUCTION ET LA SANTE SEXUELLE DES FEMMES ET DES FILLES.

EN MATIERE DE VIOLENCE, LES FEMMES CENTRAFRICAINES SONT QUOTIDIENNEMENT VICTIMES DE PRATIQUES TRADIONNELLES NEFASTES A LEUR SANTE ET DE VIOLENCE QUI PRENNENT PLUSIEURS FORMES

‑ MUTULATIONS GENITALES FEMININES (43%) ; MARIAGES ET GROSSESSES PRECOCES ‑ MAUVAIS TRAITEMENTS DANS LA FAMILLE ET OU VIOLENCES CONJUGALES ;

‑ PERSECUTION DES VEUVES ;

‑ COUPS ET BLESSURES VOLONTAIRES.

‑ VIOLS;

‑ HARCELEMENT SEXUEL...

CES ACTES, INHERENTS AUX PESANTEURS SOCIO CULTURELLES SONT COMMIS AU VU ET AU SU DE TOUT LE MONDE AU MEPRIS DE LA LOI ET SONT MEME ERIGES EN REGLE DE VIE EN SOCIETE.

FACE A CETTE SITUATION, UN COMITE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LES PRATIQUES TRADITIONNELLES NEFASTES A LA SANTE DE LA FEMME ET DE LA PETITE FILLS ET LES VIOLENCES A LEUR EGARD A ETE MIS EN PLACE EN 1996 PAR LE GOUVERNEMENT, ET MENE AUJOURD'HUI DES ACTIONS DE SENSIBILISATION DANS LES ZONES DE HAUTE PREVALENCE. CEPENDANT, IL FAUDRAIT NOTER QUE LE COMITE EST LIMITS DANS

SES ACTIVITES PAR UN MANQUE DE MOYENS CONSEQUENT&

EN CE QUI CONCERNE LA PAUVRETE. ELLE VA GRANDISSANTE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ET TOUCHE BEAUCOUP PLUS LES FEMMES. C'EST POURQUOI, LE PLAN NATIONAL DE LUTTE CONTRE CE FLEAU QUI EST EN COURS D'ELABORATION PREND LARGEMENT EN COMPTE LA DIMENSION FEMME.

SUR LE PLAN ECONOMIQUE, LES CONTRE‑PERFORMENCES ECONOMIQUES DES FEMMES SERONT CORRIGEES PAR DES ACTIONS PLUS ACCRUES DE FORMATION ET D'ENCADREMENT, ET LA MISS EN PLACE D'UN SYSTEMS DE MICRO‑FINANCE POUR APPUYER LES INITIATIVES DES FEMMES, CAR LES FEMMES CONTRIBUENT DE MANIERE SIGNIFICATIVE DANS LES SECTEURS FORMEL ET INFORMEL AU PRODUIT INTERIEUR BRUT (PIB).

ER_MATIERE D'EDUCATION ET DE FORMATION, LE SYSTEME EDUCATIF CENTRAFRICAIN SE CARACTERISE PAR UNE INADAPTATION DU CONTENU DES ENSEIGNEMENTS AUX

REALITES NATIONALES ; LINE REPRODUCTION DES STEREOTYPES DISCRIMINATOIRES DANS LES MATERIELS DIDACTIQUES, L'INSUFFISANCE DE COUVERTURE NATIONALS EN

INFRASTRUCTURES ET EN EQUIPEMENTS SCOLAIRES, L'INSURPSANCE ET LE FAIBLE NIVEAU DE QUALIFICATION DES L’UTILISATION ABUSIVE DES BOIS DE CHAUFFE. TOUTES CES ACTIVITES SERONT DESORMAIS COORDONNEES PAR LE PLAN NATIONAL D'ACTIONS ENVIRONNEMENTALES (PNAE) POUR LEQUEL LE GOUVERNEMENT RECHERCHE L'APPUI DES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT POUR SA MISE EN OEUVRE.

MONSIEUR LE PRESIDENT;

EXCELLENCES ;

MESDAMES,

MESSIEURS,

AU REGARD DE CES REALISATIONS, ON PEUT AFFIRMER QUE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE A FAIT DES EFFORTS DEPUIS BEIJING, MATS ELLE AURAIT PU FAIRE MIEUX N'EUT ETE LA CONJONCTURE ECONOMIQUE PARTICULIEREMENT DIFFICILE QUELLE CONNAIT, ET LES TROUBLES SOCIO‑POLITIQUES QUI AVAIENT EBRANLE LE TISSU SOCIO‑ECONOMIQUE DU PAYS.

AU EGARD A TOUT CE QUI PRECEDE, IL CONVIENT DE SOULIGNER QU'EN DEPIT DE LA BONNE. VOLONTE DU GOUVERNEMENT DE METTRE EN OEUVRE LES RECOMMANDATIONS DE LA PLATE‑FORME DE BEIJING, DE NOMBREUX PROBLEMES PERSISTENT DANS LES DOMAINES DE LA SANTE, DE L'EDUCATION, DU DROIT, DE L'ACCES DES FEMMES AUX RESSOURCES, DE LA REPRESENTATION DES FEMMES DANS LES SPHERES DES DECISIONS AU NIVEAU NATIONAL ET INTERNATIONAL, AINSI QUE DANS LA CONSOLIDATION DES ACTIONS DES ONG FEMININES. CES DIFFICULTES SONT LIEES A LA SITUATION GLOBALE DU PAYS, CARACTERISEE PAR UN SURENDETTEMENT, UNE EXTREME PAUVRETE AU SEIN DE LA POPULATION TOUTE ENTIERE EN GENERALE ET DE LA POPULATION FEMININE EN PARTICULIER. TOUTEFOIS, IL EST AUSSI JUDICIEUX DE NOTER QUE LA SITUATION DE LA FEMME CENTRAFRICAINE EN MILIEU RURAL EST PLUS DEPLORABLE

MESDAMES ET MESSIEURS,

VOUS CONVIENDREZ DONC AVEC MOI QUE LA POURSUITE EEFECTIVE DE LA MISS EN OEUVRE DE LA PLATE‑FORME D'ACTION DE BEIJING DEPENDENT AUSSI DU SOUTIEN INCONDITIONNEL DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE CONDITION SINE QUA NON DE SON SUCCES ENSEIGNANTS.

CETTE SITUATION A DES CONSEQUENCES PLUS LOURDES CHEZ LES FILLES. EN EFFET, LE TAUX NET DE SCOLARISATION DANS L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE EST DE 42% POUR L'ENSEMBLE DU PAYS SOIT 51 %POUR LES GARCONS ET 27% CHEZ LES FILLIES.

AU SECONDAIRE, LE TAUX GLOBAL EST DE 10,6% SOIT 13,7% CHEZ LES GARCONS ET 6,6% POUR LES FILLES.

AU NIVEAU DE L'UNIVERSITE, ON TROUVE MOINS DE FILLES DANS LES FILIERES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES. EN SUS DES CAUSES PEDAGOGIQUES CITEES PLUS HAUT ET QUI AFFECTENT LA QUALITE DE L'EDUCATION EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, IL EXISTE DES CAUSES D'ORDRE SOCIAL EN CE QUI CONCERNE SPECIFIQUEMENT LES FILLES

‑ MARIAGES ET GROSSESSES PRECOCES ;

‑ ABANDON POUR DES RAISONS ECONOMIQUES ;

‑ ELOIGNEMENT DES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ; CORVEES MENAGERES ;

‑ PREFERENCE DES PARENTS POUR LA SCOLARISATION DES GARCONS...

CES PROBLEMES SONT PRIS EN COMPTE DANS LE PLAN NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DE L'EDUCATION ET DE LA FORMATION QUI PREVOIT DES ACTIONS VISANT A ENCOURAGER L'ACCES DES FILLES A L'ECOLE ET LEUR ORIENTATION DANS LES FILIERES DE FORMATION SCIENTIFIQUE, A REDUIRE LES TAUX DE DEPERDITION SCOLAIRE CHEZ LES FILLES ET D'ANALPHABETISME CHEZ LES FEMMES, ET AUSSI A AMELIORER LE RAPPORT DE MASCULINITE ENTRE FILLES ET GARCONS. DES MESURES DE DISCRIMINATION POSITIVE EN FAVEUR DES FILLES SONT ENVISAGEES A CET EFFET.

DANS LE DOMAINE DE LA GESTION DE L'ENVIRONNEMENT ET DE LA PROTECTION DES RESSOURCES NATURELLES, LES ORGANISATIONS FEMININES COMME LE RESTE DE LA

POPULATION, PARTICIPENT A DES ACTIVITES D'AGROFORESTERIE, A LA GESTION DES POMPES A EAU ET AUX ACTIONS DE SENSIBILISATION DES POPULATIONS DANS LA LUTTE CONTRE LES FEUX DE BROUSSE ET CONTRE

C'EST POURQUOI, DU HAUT DE CETTE AUGUSTE TRIBUNE, JE LANCE UN APPEL PRESSANT A LA SESSION SPECIALE DES NATIONS UNIES POUR QUE DES MESURES CONCRETES ET EXCEPTIONNELLES SOIENT PRISES POUR CONTRIBUER A SOUTENIR LES EFFORTS, DE LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE DANS LA MISE EN OEUVRE INTEGRALE DE LA PLATE‑FORME D'ACTION DE BEINJING.

JE VOUS REMERCIE.