27 mai 2017 – Au Sommet du G7 à Taormina, en Italie, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a plaidé samedi pour un renforcement du partenariat entre ce groupe réunissant sept pays développés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) et les pays africains pour promouvoir l’innovation et le développement durable en Afrique.

“La soi-disant 4ème révolution industrielle va créer d’énormes changements sur le marché mondial du travail. L’Afrique pourrait être vulnérable à ces changements. Nous devons faire tout notre possible pour aider l’Afrique à s’adapter. Cela nécessite un investissement accru dans le domaine de la technologie, de l’éducation et du développement des capacités”, a déclaré M. Guterres lors d’une session du G7 consacrée à sa relation avec l’Afrique.

“Ne pas le faire pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le bien-être des populations d’Afrique, accroître la fragilité, provoquer des déplacements massifs et susciter davantage de chômage, en particulier chez les jeunes”, a-t-il ajouté.

Après des années de croissance économique rapide, l’Afrique a enregistré récemment son pire ralentissement économique en près de deux décennies : la croissance des investissements est passée de près de 8% en 2014 à 0,6% en 2015, et la croissance générale est passée de 3,4% en 2015 à 2,2% en 2016.

En outre, plusieurs Etats africains affichent des signes continus de fragilité, avec des institutions faibles qui sont incapables de fournir des services de base ou de gagner la confiance de la population.

M. Guterres a toutefois noté la résilience de l’Afrique face à ces difficultés et les progrès réalisés pour fournir des conditions favorables aux investissements.

Le chef de l’ONU a suggéré six façons pour le G7 d’aider à favoriser une croissance et un développement axés sur l’innovation en Afrique : investir dans les jeunes; aider à la diffusion des nouvelles technologies; investir dans les secteurs productifs; soutenir l’aspiration du continent à réaliser une intégration régionale; soutenir l’Afrique dans ses efforts pour autonomiser les femmes et les filles; et innover lorsqu’il s’agit de tirer parti des ressources et du financement pour le développement.

Antonio Guterres a rappelé que les Nations Unies et l’Union africaine continuaient d’approfondir leur partenariat.

“Nous le ferons en profitant pleinement du pouvoir de l’innovation dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda 2063. Au-delà du simple transfert de technologie, nous devons maximiser le pouvoir d’innovation pour les populations d’Afrique”, a-t-il dit.