Alors que les économies en développement de la région Asie-Pacifique progressent à un rythme supérieur à celui du reste du monde, l’existence de faiblesses structurelles, telles que la pénurie d’infrastructures et la dépendance excessive aux exportations de matières premières, continue d’entraver le potentiel de croissance de la région, indique un nouveau rapport des Nations Unies rendu public jeudi.

Réalisé par la Commission économique et sociale de l’ONU pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), ce rapport souligne la nécessité de promouvoir une croissance de qualité et une prospérité partagée dans la région Asie-Pacifique, notamment en plaçant l’objectif de croissance inclusive au cœur de l’action politique des dirigeants.

Selon le rapport, si les économies en développement de la région Asie-Pacifique continueront de croître à un taux satisfaisant de 5,9% en 2015 (par rapport à 5,8% 2014), et malgré le faible taux d’inflation causé par les bas prix du pétrole, la croissance devrait être mieux répartie au bénéfice de l’ensemble des populations concernées.

« Pour améliorer leur bien-être, les pays doivent faire plus que mettre l’accent sur l’égalité des revenus et promouvoir désormais l’égalité des chances », a déclaré la Secrétaire exécutive de la CESAP, Shashad Akhtar, dans un communiqué de presse à Bangkok annonçant la publication du rapport, qui s’intitule ‘Making Growth More Inclusive for Sustainable Development’ (‘Pour une croissance plus inclusive en faveur du développement durable’).

« L’adoption du nouvel indice de mesure multidimensionnel de la CESAP aidera les décideurs à mieux examiner et suivre les progrès accomplis en terme de croissance inclusive», a poursuivi Mme Akhtar, se référant à un index nouvellement créé par la CESAP permettant de mesurer l’inclusivité de la croissance.

Le rapport met également en évidence certains déséquilibres économiques, dont la trop forte dépendance des pays de la région aux exportations de ressources naturelles, la pénurie de main d’œuvre et le manque d’infrastructures entrainant notamment de graves pénuries d’électricité.

Pour y remédier, Mme Akhtar a exhorté les gouvernements d’Asie-Pacifique à se focaliser sur la mobilisation de ressources issues non seulement des budgets nationaux, mais aussi du secteur privé.

« Alors que les sources traditionnelles de financement telles que les recettes fiscales et l’aide publique au développement sont importantes, afin de combler le déficit de financement, les efforts pour développer les marchés de capitaux de la région et impliquer le secteur privé doivent d’intensifier », a-t-elle préconisé.

Via le Centre d’actualités de l’ONU