New York

24 March 2016

Secretary-General's message for the International Day for the Right to the Truth Concerning Gross Human Rights Violations and for the Dignity of Victims [scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

This annual observance pays tribute to the memory of Monsignor Óscar Arnulfo Romero, who was murdered on 24 March 1980. Monsignor Romero was actively engaged in denouncing violations of the human rights of the most vulnerable individuals in El Salvador.

Across the world, every victim has the right to know the truth about violations that affected her or him.  But the truth also has to be told for the benefit of all people and communities as a vital safeguard against the recurrence of violations.  The right to the truth is closely linked to the right to justice.

To advance this effort, the UN supports fact-finding missions, commissions of inquiry, mapping exercises, and truth commissions, which document human rights violations and make recommendations to ensure accountability, reconciliation, and other reforms.

Throughout the world, from Colombia to Tunisia, from Mali to Sri Lanka, from Nepal to South Sudan, the United Nations has advocated for inclusive and genuine consultations with victims and affected groups, especially women, girls and those who are far too often excluded and marginalized.  Their meaningful participation must be ensured in all relevant stages of transitional justice processes, and their specific needs must be fully recognized in any reparation measures. 

Securing the testimonies of victims and witnesses is also essential to ensuring the rights to know the truth and to justice.  Appropriate mechanisms for the protection of victims and witnesses, including their physical and psychological integrity, privacy, and dignity, must be put in place.

Moreover, the preservation of archives and other documentation relating to human rights violations is crucial for ensuring undistorted historical record and preservation of memory.

On this day, I urge States to adopt measures to promote truth, justice and reparations for victims, which is so crucial to ensuring that gross human rights violations are not repeated. Let us all do more to protect human rights and human dignity.

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Cette journée est célébrée tous les ans à cette date en hommage à la mémoire de Monseigneur Óscar Arnulfo Romero, assassiné le 24 mars 1980. Monseigneur Romero dénonçait activement les violations des droits fondamentaux des plus vulnérables en El Salvador.

Partout dans le monde, toute victime a le droit de connaître la vérité sur les violations qu’elle a subies. Mais la vérité doit aussi être dite dans l’intérêt de tous les individus et de toutes les communautés car elle constitue une protection essentielle contre la répétition des violations. Le droit à la vérité est étroitement lié au droit à la justice.

Pour défendre cette cause, l’ONU apporte son appui à des missions et des commissions d’enquête, des exercices d’établissement des faits et des commissions de la vérité, qui recensent les violations des droits de l’homme et donnent lieu à des recommandations pour assurer la responsabilisation, la réconciliation et des réformes dans d’autres domaines.

Dans le monde entier, de la Colombie à la Tunisie, du Mali à Sri Lanka, du Népal au Soudan du Sud, l’Organisation des Nations Unies plaide pour un véritable dialogue associant toutes les victimes et groupes touchés, en particulier les femmes, les filles et ceux qui sont bien trop souvent exclus et marginalisés. Il importe de s’assurer que ces groupes participent réellement à toutes les phases pertinentes du processus de justice transitionnelle et que toutes les mesures de réparation adoptées tiennent pleinement compte de leurs besoins particuliers.

Pour que les droits à la vérité et à la justice puissent être respectés, il est également indispensable de recueillir les déclarations des victimes et des témoins, dont la protection doit être assurée par des mécanismes adéquats, visant notamment à garantir leur intégrité physique et psychologique, leur vie privée et leur dignité.

De plus, il est crucial de préserver les archives et autres documents relatifs aux violations des droits de l’homme afin de garantir l’authenticité des documents historiques et la préservation de la mémoire.

En ce jour, j’exhorte les États à adopter des mesures pour que prévalent la vérité et la justice et que les victimes obtiennent réparation, car il s’agit là de conditions essentielles pour éviter que les violations flagrantes des droits de l’homme ne se perpétuent. Nous devons tous faire plus pour protéger les droits de l’homme et la dignité humaine.