New York

20 June 2015

Secretary-General's message on World Refugee Day [Scroll down for French version]

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

On this World Refugee Day, let us remember the plight of the millions of people worldwide who have been forced to flee their homes as a result of conflict and persecution.  At the end of 2014, 59.5 million persons – the highest number on record – were forcibly displaced around the globe.  This means that one in every 122 human beings today is either a refugee, internally displaced or seeking asylum.

The ongoing conflict in Syria, as well as crises in Iraq, Ukraine, South Sudan, Central African Republic, northeastern Nigeria and parts of Pakistan, have led to a staggering growth and acceleration of global forced displacement.  In 2014, 42,500 people became refugees, asylum seekers or internally displaced every single day – a rate that has quadrupled in only four years.  At the same time, many long-standing conflicts remained unresolved, and the number of refugees who were able to return home last year was the lowest in over three decades.  Protracted asylum situations now last for an average of 25 years.

A growing tide of uprooted people is seeking protection from persecution and violence.  Many of them have no choice but to try and reach safety using dangerous means, such as has been demonstrated by the sharp increase in irregular boat movements in the Mediterranean, Southeast Asia and elsewhere.  At times like these, it is essential that governments and societies around the world recommit to providing refuge and safety to those who have lost everything to conflict or persecution.  With 86 per cent of all refugees living in the developing world, and with the humanitarian response system increasingly overstretched, international solidarity and burden-sharing are crucial in meeting the needs of displaced communities as well as their hosts.

Refugees are people like anyone else, like you and me.  They led ordinary lives before becoming displaced, and their biggest dream is to be able to live normally again.  On this World Refugee Day, let us recall our common humanity, celebrate tolerance and diversity and open our hearts to refugees everywhere.

*****

Message publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés

En cette journée mondiale des réfugiés, songeons à la détresse dans laquelle vivent des millions de personnes dans le monde, qui ont été contraintes à
fuir leurs habitations, à la suite de conflits et de persécutions. À la fin de 2014, on comptait 59,5 millions de personnes dans le monde en situation de
déplacement forcé, le nombre le plus élevé dans les annales, ce qui veut dire qu’un individu sur 122 est aujourd’hui réfugié, déplacé ou demandeur
d’asile.

Le conflit en Syrie et les crises en Iraq, en Ukraine, au Soudan du Sud, en République centrafricaine, dans le nord-est du Niger et dans des zones du
Pakistan ont entraîné une augmentation vertigineuse, voire une accélération des déplacements forcés dans le monde. En 2014, on comptait chaque jour
42 500 nouveaux réfugiés, déplacés ou demandeurs d’asile, taux qui a quadruplé en quatre ans. Dans le même temps, beaucoup de conflits prolongés
n’ont toujours pas été réglés : en 2014, jamais le nombre de réfugiés réintégrant leurs foyers n’avait été aussi faible depuis des décennies. La situation
des demandeurs d’asile dure aujourd’hui 25 ans en moyenne.

De plus en plus d’individus déracinés cherchent protection contre les persécutions et les violences. Nombreux sont ceux parmi eux qui n’ont d’autre
choix que de chercher à gagner un lieu sûr par des moyens dangereux, comme on peut le constater avec la montée en flèche des mouvements irréguliers
d’embarcations en Méditerranée, dans le Sud-Est de l’Asie et ailleurs. À de tels moments, il est essentiel que les États et les sociétés dans le monde
s’attachent à nouveau à fournir refuge et sécurité à ceux qui ont tout perdu à la suite de conflits ou de persécutions. De nos jours, 86 % de l’ensemble
des réfugiés vivent dans le monde développé et les réseaux d’intervention humanitaire sont sollicités au-delà de leurs moyens, d’où l’importance
fondamentale de faire preuve de solidarité internationale et de se départager le fardeau pour satisfaire les besoins tant des populations déplacées que
des communautés d’accueil.

Les réfugiés sont des gens comme vous et moi. Ils menaient des vies ordinaires avant d’être contraints à fuir. Leur plus grand rêve est de pouvoir vivre
à nouveau normalement. En cette Journée internationale des réfugiés, faisons valoir notre humanité commune, célébrons la tolérance et la diversité et
ouvrons nos cœurs aux réfugiés du monde entier.