New York

29 November 2014

Secretary-General's message for the International Day of Solidarity with the Palestinian People (Scroll down for French)

Ban Ki-Moon, Former Secretary-General

We have passed through another somber, sad and sorry year for Palestinians, Israelis and all who seek peace. Over the course of 50 brutal days this summer, the world witnessed a ruthless war in Gaza -- the third such conflict in six years.

I travelled to the region twice in recent months. First, to help end the fighting -- and second to see the aftermath and support the massive reconstruction efforts.

I repeat what I said in Gaza: I condemn the Hamas rocket attacks that indiscriminately targeted Israeli civilians. They have brought nothing but suffering to all

I repeat what I said in Israel: The scale of the destruction by the Israeli military has left deep questions about respect for the principles of distinction and proportionality, and generated wide calls for accountability. Much more must be done to protect civilians and abide by international human rights and humanitarian law.

Long-term stability depends on addressing the underlying causes of the conflict. That means lifting the closure on Gaza, ending the half century occupation of Palestinian land and addressing Israel’s legitimate security concerns.

On this day of solidarity, our hearts turn to the many Palestine refugees in Gaza and beyond. UNRWA is a lifeline for millions of Palestinians in Gaza and the West Bank as well as in Jordan, Lebanon and Syria. I urge all donors to continue their strong support to UNRWA and for the reconstruction of Gaza.

I am deeply troubled by the situation in Jerusalem and the West Bank. Extremists on both sides are dictating the agenda. I call on all parties to stand up to those forces, exercise restraint and respect the status quo governing these holy sites. I also have repeatedly denounced Israeli settlement activity in the West Bank, including occupied East Jerusalem.

An end of the conflict will only come through a negotiated and just political solution, based on the relevant United Nations resolutions.

The Israeli and Palestinian people face a shared fate on shared land. There is no erasing the other. Yet I fear deeply that with each passing day the people of the region are losing any sense of connection – any sense of empathy – any sense of mutual understanding of our common humanity and common future.
On this International Day of Solidarity, I call on the parties to step back from the brink. The mindless cycle of destruction must end. The virtuous circle of peace must begin.

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Nous venons de vivre une nouvelle année de tristesse et de désolation pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les militants de la paix. L’été dernier, pendant 50 jours atroces, le monde a été témoin d’une guerre sans merci à Gaza, la troisième du genre en six ans.

Je me suis rendu deux fois dans la région ces derniers mois, d’abord pour contribuer à faire cesser les combats, et ensuite pour constater les dégâts et soutenir l’énorme travail de reconstruction entrepris.

Comme je l’ai dit à Gaza, je condamne les attaques à la roquette du Hamas qui ont frappé sans discernement les civils israéliens et ont eu pour seul effet de semer la souffrance de tous côtés.

Je répète également ce que j’ai dit en Israël, à savoir que l’ampleur des destructions commises par l’armée israélienne a soulevé des interrogations profondes sur le respect des principes de distinction et de proportionnalité. Elle a été telle que de nombreuses voix se sont élevées pour demander qu’Israël rende compte de ses actes. Il faut faire bien davantage pour protéger les civils et respecter le droit international des droits de l’homme et le droit international humanitaire.

Il n’y aura pas de stabilité à long terme si l’on ne s’attaque pas aux causes profondes du conflit, ce qui exige de lever le bouclage de la bande de Gaza, de mettre fin à un demi-siècle d’occupation des terres palestiniennes et de répondre aux préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité.

En cette journée de solidarité, nous sommes de tout cœur avec les nombreux Palestiniens réfugiés à Gaza et ailleurs. L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient demeure vital pour des millions de personnes, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, mais aussi en Jordanie, au Liban et en Syrie. Je demande instamment à tous les donateurs de continuer de soutenir généreusement l’Office et les travaux de reconstruction de Gaza.

Je suis vivement préoccupé par la situation à Jérusalem et en Cisjordanie. Des deux côtés, les extrémistes imposent leurs priorités. Je demande à toutes les parties de leur résister, de faire preuve de retenue et de respecter le statu quo qui s’applique à ces lieux saints. J’ai également dénoncé à maintes reprises les activités israéliennes d’implantation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est occupée.

Seule une solution politique négociée et juste, fondée sur les résolutions de l’Organisation des Nations Unies, peut mettre fin au conflit.

Liés par la géographie, Israéliens et Palestiniens ont un destin commun. Il n’est pas question de faire disparaître les uns ou les autres. Néanmoins, je crains fort que les habitants de la région ne s’éloignent un peu plus chaque jour les uns des autres et ne perdent le sens de leur humanité et de leur avenir communs.
En cette Journée internationale de solidarité, je demande à toutes les parties de ne pas tomber dans l’abîme. Le cycle infernal des destructions insensées doit faire place au cercle vertueux de la paix.