UN Headquarters

22 November 2013

Renewing our commitment to the peoples and purposes of the United Nations (scroll down for French version)

Ban Ki-moon

The United Nations Charter expresses the determination of “We the peoples” to “reaffirm faith in fundamental human rights” and to establish conditions under which justice and respect for international law can be maintained.

The General Assembly, the Security Council, the Human Rights Council and other UN bodies have further defined the responsibilities of Member States and the UN system, with a special emphasis on their role to prevent armed conflict and to protect people from atrocities and egregious crimes.

When people face such risks they expect the UN to act, and the Organization’s performance is rightly measured by this benchmark. Every day, in zones of conflict, humanitarian emergency and insecurity, as UN staff, we try to meet our responsibilities to protect people. Staff often show tremendous courage and commitment, as in Timor Leste in 1999. They sometimes give their lives to UN service.

Despite our efforts, the Member States and the UN Secretariat, agencies, funds and programmes have not always succeeded in achieving these goals. The 1994 Rwandan genocide represents the most emblematic failure of UN and Member State action. This was followed by our collective failure to prevent atrocities in Srebrenica in 1995. In 2012, my Internal Review Panel assessed UN action in the final stages of armed conflict in Sri Lanka as a “systemic failure” - a characterization I accept on behalf of the UN system.

Over these past two decades, several million people have lost their lives in such crises, and tens of millions have been displaced. Only by meeting our Charter responsibilities can the UN and its Member States prevent horrendous human suffering. We can and must improve how we react to impending catastrophes. A coherent United Nations, exercising its moral and political responsibility and taking early civilian action can have a transformational impact in preventing and ending gross violations of human rights and humanitarian law. By doing this, the UN can support national and regional actors to meet their own responsibilities, ultimately supporting sovereignty and encouraging peaceful resolution of conflicts.

The recommendations of the Internal Review Panel and its follow-up will help us to better achieve these goals. Implementation begins with this statement, launching a series of steps that will strengthen United Nations action. The statement is being shared with all staff members, for whom it can serve as a guide and reminder in their daily work.

On behalf of the senior leadership and all staff, I solemnly renew the commitment of the UN Secretariat, funds and programmes to uphold the responsibilities assigned to us by the Charter, the Security Council and the General Assembly whenever there is a threat of serious and large-scale violations of international human rights and humanitarian law.

We will be vigilant in identifying emerging risks and will ensure that our actions are guided by more effective use of the information that is available to us from UN human rights and humanitarian mechanisms and other entities.

We will inform national authorities of violations and support them in taking essential early action.

We will bring violations to the attention of the appropriate United Nations organs and regional organizations when national authorities are unable or unwilling to respond.

We will work to help Member States reach agreement on early actions and play our role in implementing their decisions.

We will speak out publicly where violations are ongoing.

We will exercise due diligence in implementing all our mandates.

We will engage in discussions with Member States on ways they can pursue improvements toward fulfilling their own responsibilities.

Above all, we renew our commitment to “We the peoples” of the UN Charter.

As we look at Syria and other difficult situations going forward, this commitment will be fulfilled promptly and systematically, with compassion, integrity, impartiality and with courage by us all.


Renouveler notre engagement en faveur des peuples et des buts des Nations Unies

La Charte des Nations Unies consacre la détermination de « Nous, peuples des Nations Unies » à « proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme » et à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect du droit international.

L’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l’homme et d’autres organes des Nations Unies ont approfondi la définition des responsabilités des États Membres et du système des Nations Unies, en mettant tout particulièrement l’accent sur leur rôle dans la prévention des conflits armés et la protection des populations contre les exactions et les crimes odieux.

Lorsque des populations doivent faire face à de tels risques, elles comptent sur l’Organisation des Nations Unies pour agir, et c’est, à juste titre, sur ce critère que sont évalués les résultats de l’Organisation. Chaque jour, dans des zones touchées par des conflits, des situations d’urgence humanitaire et l’insécurité, nous, en tant que personnel des Nations Unies, nous efforçons d’assumer la responsabilité qui nous incombe de protéger les populations. Les membres du personnel de l’Organisation font souvent preuve d’un courage et d’un engagement remarquables, comme ce fut le cas au Timor-Leste en 1999. Ils font parfois même le sacrifice ultime au service de l’Organisation.

Malgré nos efforts, les États Membres et le Secrétariat de l’ONU ainsi que les organismes, fonds et programmes des Nations Unies n’ont pas toujours réussi à atteindre ces objectifs. Le génocide rwandais de 1994 est l’échec le plus emblématique de l’action de l’Organisation des Nations Unies et de ses États Membres. Il a été suivi par notre incapacité collective à prévenir les atrocités qui se sont déroulées à Srebrenica en 1995. En 2012, le Groupe d’examen interne de l’action des Nations Unies à Sri Lanka que j’ai créé a qualifié l’action de l’Organisation des Nations Unies dans les dernières phases du conflit armé dans ce pays « d’échec à l’échelle du système », une qualification que j’ai assumée au nom du système des Nations Unies.

Au cours des deux dernières décennies, plusieurs millions de personnes ont perdu la vie dans des crises semblables, et des dizaines de millions d’autres ont été déplacées. La seule façon pour l’ONU et les États qui en sont membres de prévenir ces terribles souffrances, c’est d’assumer les responsabilités que leur confère la Charte des Nations Unies. Nous pouvons et nous devons améliorer la façon dont nous réagissons face aux catastrophes imminentes. Si le système des Nations Unies est cohérent, s’il exerce sa responsabilité morale et politique et prend rapidement des initiatives civiles, il peut changer la donne en empêchant que soient commises de graves violations des droits de l’homme et du droit humanitaire ou en y mettant fin. Ce faisant, il peut aider les acteurs nationaux et régionaux à assumer leurs propres responsabilités, ce qui contribue à terme à soutenir la souveraineté et à encourager le règlement pacifique des conflits.

Les recommandations formulées par le Groupe d’examen interne et la suite qui y sera donnée nous aideront à mieux réaliser ces objectifs. La présente déclaration marque le début de la mise en œuvre et inaugure une série de mesures qui renforceront l’action de l’Organisation. Elle est diffusée auprès de l’ensemble des fonctionnaires, à qui elle peut servir d’orientation et de rappel dans leur travail quotidien.

Au nom des dirigeants de l’Organisation et de l’ensemble du personnel, je renouvelle solennellement l’engagement qu’ont pris le Secrétariat de l’ONU et les fonds et programmes des Nations Unies de s’acquitter des responsabilités que leur confèrent la Charte, le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale chaque fois qu’il y aura un risque de violations graves et massives du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

Nous ferons preuve de vigilance dans le recensement des nouveaux risques et veillerons à fonder notre action sur une utilisation plus efficace des informations que nous transmettent les mécanismes relatifs aux droits de l’homme, les mécanismes humanitaires et d’autres entités.

Nous signalerons les violations aux autorités nationales, et nous aiderons ces dernières à réagir rapidement.

Nous signalerons ces violations aux organes des Nations Unies et organisations régionales compétents lorsque les autorités nationales ne sont pas en mesure d’intervenir ou ne souhaitent pas le faire.

Nous nous emploierons à aider les États Membres à convenir rapidement de l’action à mener et nous jouerons le rôle qui est le nôtre dans l’application de leurs décisions.

Nous dénoncerons haut et fort les violations qui se poursuivent.

Nous exécuterons l’ensemble de nos missions avec les précautions qui s’imposent.

Nous engagerons un dialogue avec les États Membres sur les méthodes qu’ils peuvent mettre en place pour mieux s’acquitter de leurs propres responsabilités.

Surtout, nous renouvelons notre engagement à l’égard des peuples qui s’expriment dans la Charte.

Au moment où nos regards sont tournés vers la Syrie et vers d’autres théâtres de crises, nous nous engageons tous à assumer cette responsabilité à l’avenir de façon rapide et systématique, avec compassion, intégrité, impartialité et courage.