11 avril 2013 – La Représentante spéciale de l’ONU chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Hawa Bangura, a salué jeudi une nouvelle initiative du Groupe des huit pays les plus industrialisés (G8) visant à renforcer la lutte contre les violences sexuelles dans le monde.

« Nous avons maintenant l’occasion historique d’en finir avec ce fléau qui existe depuis toujours », a affirmé Mme Bangura lors de la publication de la Déclaration sur la prévention de la violence sexuelle par le G8, formé de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de la Fédération de Russie.

« Que cela soit un moment décisif : il est temps pour nous de mettre fin à ce crime odieux, qui est la honte de notre humanité », a lancé la Représentante spéciale.

Adoptée à l’unanimité de ses États membres, la Déclaration engage le G8 à soutenir les victimes de violences sexuelles dans le contexte des conflits, à prévenir de tels actes et à tenir ses auteurs pour responsables. Des contributions d’un montant de 35,5 millions de dollars ont été débloquées à l’appui de la mise en œuvre de ces mesures.

Selon Mme Bangura, la déclaration « institue que ces crimes sont une menace fondamentale à la paix et à la stabilité et requièrent à ce titre une action opérationnelle et stratégique de justice et de sécurité ».

La Représentante spéciale a rappelé que les violences sexuelles dans les conflits n’affectent pas seulement les personnes, mais des communautés entières, en rendant plus difficile la réconciliation post-conflit et en sapant les efforts de paix durable.

« Même si la priorité est aux obligations vis-à-vis des victimes, notamment s’agissant de leur santé et des services psychosociaux et juridiques pour les aider à reconstruire leur vie, nous braquons désormais les projecteurs sur les responsables », a affirmé Mme Bangura.

De son côté, la Représentante spéciale de l’ONU chargée des enfants dans les conflits armés, Leila Zerrougui, a salué la déclaration en rappelant que les enfants étaient souvent parmi les premières victimes de ce type de violence en temps de conflit.

« En situation de conflits, filles et garçons constituent la majorité des victimes de violences sexuelles. La déclaration adoptée aujourd’hui démontre la volonté du G8 d’agir face à l’une des pires violations des droits des enfants dans le monde », s’est félicitée Mme Zerrougui.

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