Conférence de presse du Président du Conseil de sécurité pour le mois de novembre, l’Ambassadeur Gary Quinlan, de l’Australie

Le Représentant permanent de l’Australie auprès des Nations Unies a présenté, aujourd’hui, le programme de travail du Conseil de sécurité, dont son pays assure la présidence pendant le mois de novembre.  Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, M. Gary Quinlan a annoncé que la Ministre australienne des affaires étrangères, Mme Julie Bishop, présiderait deux débats, l’un sur le contre-terrorisme et l’autre sur les opérations de maintien et de consolidation de la paix.

Le premier débat, qui aura lieu le 19 novembre, s’inscrit dans le cadre du suivi de l’application des résolutions 2170 et 2178 du Conseil de sécurité, a expliqué M. Quinlan.  Le Conseil entendra, à cette occasion, les exposés des Présidents du Comité de sanctions sur Al-Qaida, que préside son pays, et du Comité sur le contre-terrorisme, que préside la Lituanie.  « Le Secrétaire général de l’ONU participera au débat, qui sera assorti d’une déclaration présidentielle », a-t-il précisé.  La discussion, a souligné M. Quinlan, portera sur les mesures supplémentaires qui devraient être prises pour renforcer plus avant la lutte contre le financement des réseaux terroristes et sera prolongée d’une réunion le 25 novembre.  À cette occasion, le Conseil de sécurité devrait adopter un projet de résolution sur les régimes de sanctions des Nations Unies, présenté par l’Australie.  L’Ambassadeur Quinlan a indiqué que le texte encouragerait le renforcement de l’efficacité de près de 20 régimes de sanctions en vigueur et « mis en œuvre par autant d’institutions des Nations Unies».  « Nous avons besoin de nouvelles lignes directrices, d’uniformiser, d’harmoniser un travail considérable qui est mené de manière séparée », a-t-il estimé.  Le projet de résolution demandera aux acteurs d’identifier les types d’assistance technique qui permettraient aux États Membres de mieux appliquer les régimes de sanctions.  « Nous proposons par ce texte la création d’un nouvel organe chargé de l’application stratégique et technique des sanctions », a-t-il également annoncé.

S’agissant du débat du 20 novembre sur la paix, l’Ambassadeur Quinlan a d’abord attiré l’attention sur la pression croissante à laquelle sont soumises les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, ainsi que le nombre de missions politiques spéciales.  « Si les conflits ne sont pas plus nombreux, ils sont devenus de plus en plus violents. »  « Leur nature change, caractérisée par l’activisme de terroristes et de groupes armés non étatiques composés de jeunes gens prêts à tout et qui n’écoutent plus leurs aînés, notamment les leaders religieux », a constaté le Président du Conseil de sécurité.  Annonçant l’adoption probable d’une résolution sur les nouveaux besoins des opérations, il s’est réjoui du prochain examen du Secrétaire général du maintien de la paix « sous tous ses aspects ».  « La discussion est lancée sur le recrutement et le financement d’opérations toujours plus complexes et risquées », a-t-il salué, en ajoutant que la discussion du 20 novembre sera également axée sur la consolidation de la paix, « qui est le pendant du maintien de la paix et le premier instrument international de stabilisation des pays sortant d’un conflit ».

M. Quinlan a, par ailleurs, évoqué les réunions qui se concentreraient sur des situations « particulièrement préoccupantes » pour la communauté internationale.  « À l’occasion de la publication du dernier rapport du Secrétaire général sur la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI), mardi prochain, le Conseil de sécurité se penchera sur la présence onusienne, dans des conditions extrêmement périlleuses, dans ce pays », a-t-il notamment déclaré.  M. Quinlan a en outre dit un mot sur la situation en Syrie, que le Conseil abordera à plusieurs reprises ce mois-ci, à l’aune, entre autres, des informations qui lui seront transmises par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), dont le mandat est de superviser le processus de démantèlement de l’arsenal chimique syrien.

« Cet après-midi, à ma demande, nous aurons des consultations sur la situation au Burkina-Faso », a par ailleurs confirmé M. Quinlan.  À l’issue de cette réunion, au cours de laquelle seront examinées les questions liées au Soudan du Sud et à la Libye, il s’adressera à la presse.  En ce qui concerne la réponse d’urgence à l’épidémie causée par le virus Ebola en Afrique de l’Ouest, qui a fait l’objet d’une résolution appuyée par le plus grand nombre de coauteurs jamais enregistré auparavant, le Président du Conseil de sécurité a indiqué que le sujet pourrait être abordé lors d’une discussion qui aura lieu à la suite d’une réunion organisée par l’Assemblée générale.  « Le Conseil laisse en outre la porte ouverte à la tenue de réunions sur la situation en Ukraine », a-t-il en outre signalé.

De plus, le Conseil de sécurité réagira, mardi 11 novembre, au rapport du Haut-Représentant sur la Bosnie-Herzégovine sur le rôle de l’ONU dans le pays, marqué par une situation politique que M. Quinlan a qualifiée de « stagnante ».  Le même jour, il se prononcera sur le renouvellement du mandat de la Force de l’Union européenne (EUFOR) en Bosnie-Herzégovine pour une période d’un an.  Le 13 novembre, il examinera les travaux de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK), en présence des représentants de la Serbie et du Kosovo.

En conclusion, M. Quinlan a souligné que le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de novembre était « très ambitieux », compte tenu en particulier des crises simultanées qui affectent actuellement de très nombreuses populations civiles.

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