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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 6 février 2018

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Maldives

Le Secrétaire général a publié une déclaration ce matin, dans laquelle il se déclare préoccupé par la situation en cours aux Maldives, en particulier la déclaration de l’état d’urgence et l’entrée des forces de sécurité dans les locaux de la Cour suprême. 

Toujours ce matin, le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Miroslav Jenča, s’est entretenu par téléphone avec le Ministre des affaires étrangères des Maldives, M. Mohamed Asim, et a réitéré les graves préoccupations du Secrétaire général face à la situation en cours, en particulier l’arrestation du Président de la Cour suprême plus tôt dans la matinée.

M. Jenča a souligné l’importance qu’il y a à respecter la Constitution et l’état de droit, en particulier la nécessité de préserver l’indépendance du système judiciaire.  Il a exhorté le Gouvernement des Maldives à libérer de toute urgence le Président et les juges de la Cour suprême.

M. Jenča a aussi appelé le Ministre des affaires étrangères à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sûreté et la sécurité de tous les habitants des Maldives et à régler la crise politique par des pourparlers que l’ONU est prête à faciliter.

Syrie

Le Coordonnateur résident et Coordonnateur de l’action humanitaire et Représentant de l’ONU en Syrie ont appelé aujourd’hui à la cessation immédiate des hostilités qui durent depuis au moins un mois dans tout le pays pour permettre, dans la mesure du possible, l’acheminement de l’aide et des services humanitaires, l’évacuation des grands malades et des blessés et les réponses aux souffrances des populations.

L’Équipe humanitaire des Nations Unies en Syrie a prévenu des graves conséquences d’une crise humanitaire compliquée dans plusieurs parties du pays.

À Afrin, les opérations militaires en cours, d’une part, et la fermeture des voies de sortie par d’autres forces, d’autre part, ont virtuellement empêché de nombreux civils de partir vers des endroits plus sûrs.  À ce jour, 380 familles sont arrivées dans les villages environnants et dans les quartiers de la ville d’Alep, alors que des milliers de personnes ont fui mais dans la ville même d’Afrin.  Au fur et à mesure que les combats s’intensifient, le nombre de civils affectés par la violence devrait augmenter.  

À Edleb, les opérations militaires ont donné lieu à l’augmentation du nombre des victimes et des mouvements de populations vers des zones plus sûres.  Certains d’eux ont été forcés de partir plusieurs fois pour échapper aux combats.

Gaza

Les stocks de carburant pour des installations essentielles à Gaza s’épuiseront dans les 10 prochains jours, a prévenu aujourd’hui le Coordonnateur humanitaire en exercice dans le Territoire palestinien occupé, M. Roberto Valent.  Le Bureau des Nations Unies à Gaza a besoin de toute urgence du soutien des donateurs pour éviter une catastrophe humanitaire liée à la crise énergétique.

Aujourd’hui, les presque deux millions de résidents de Gaza, dont la moitié sont des enfants, ne reçoivent l’électricité que pour huit heures au maximum par jour.

Cette année, 6,5 millions de dollars sont nécessaires pour fournir 7,7 millions de litres de carburant.  C’est le minimum pour éviter l’effondrement des services.

M. Valent a indiqué que les hôpitaux ont déjà commencé à fermer.  Sans financement, davantage de fournisseurs de services seront forcés de suspendre leurs opérations dans les prochaines semaines et la situation va se détériorer tragiquement, avec un réel impact sur la population entière.

Nomination de haut responsable

Le Secrétaire général a annoncé aujourd’hui la nomination de M. Jamie McGoldrick, de l’Irlande, comme Coordonnateur spécial adjoint pour le processus de paix au Moyen-Orient. 

Burundi

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont lancé aujourd’hui un appel de fonds de 391 millions de dollars pour aider quelque 430 000 réfugiés burundais en 2018.

Le faible niveau des fonds pour cette crise humanitaire demeure une grande préoccupation.  Les réfugiés burundais pourraient ne recevoir que 21% des fonds requis, soit le Plan d’intervention le moins financé au monde.

Depuis 2015, plus de 400 000 réfugiés et demandeurs d’asile ont fui le pays, à cause des abus des droits de l’homme, de l’incertitude politique et la crise humanitaire qui a suivi.

Le nombre de réfugiés devrait augmenter de 50 000 cette année puisque les efforts régionaux pour résoudre la crise politique n’ont fait aucun progrès.

La Tanzanie accueillie le plus grand nombre de réfugiés burundais, suivie par le Rwanda, la République démocratique du Congo et l’Ouganda.

À ce stade, le HCR et ses partenaires ne promeuvent ni n’encouragent le rapatriement des réfugiés au Burundi et rappellent aux États que les réfugiés ne doivent en aucun cas être forcés de rentrer chez eux contre leur volonté.

République démocratique du Congo (RDC)

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé aujourd’hui sa grave préoccupation face à l’escalade de la violence dans la Province de l’Ituri au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), laquelle violence a donné lieu à de nouveaux déplacements de la population ces quatre derniers jours.

Au moins 30 personnes auraient été tuées pendant le conflit entre les groupes ethniques hema et lendu et de nombreux villages ont été réduits en cendres.

Les combats entre les deux communautés avaient déjà dévasté la région de 1999 au début de l’année 2000, conduisant à des déplacements massifs et à des mouvements de réfugiés vers l’Ouganda.

Aujourd’hui, les bureaux du HCR de chaque côté de la frontière sont une nouvelle fois en état d’alerte maximale, puisque le nombre des déplacés se compte déjà par milliers.

Au total, quelque cinq millions de personnes ont fui les conflits en RDC.

Mutilations génitales féminines

La Journée internationale de la tolérance zéro aux mutilations génitales féminines a été commémorée aujourd’hui.  Dans son message, le Secrétaire général a dit que cette pratique est en violation grave des droits des femmes et des filles.

ONU-Femmes a aussi annoncé la nomination de l’activiste Jaha Dukareh comme Ambassadrice régionale de bonne volonté pour appuyer sa campagne visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage précoce en Afrique.

Tableau d’honneur

Chypre et le Koweït, qui ont payé la totalité de leur dû au budget ordinaire de l’ONU pour 2018, portent le nombre des pays qui ont fait de même à 40.

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