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Le Conseil de sécurité présente un programme de travail mensuel axé notamment sur l’Asie centrale et le Moyen-Orient, annonce son président

L’Asie centrale et le Moyen-Orient seront au nombre des priorités du programme de travail du Conseil de sécurité au mois de janvier, a indiqué, cet après-midi, le Représentant permanent du Kazakhstan auprès des Nations Unies, M. Kairat Umarov, dont le pays assume « pour la première fois » la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Le Président du Kazakhstan, M. Noursoultan Nazarbaïev, présidera en personne, le 18 janvier, une séance d’information publique consacrée aux « mesures de renforcement de la confiance » en matière de non-prolifération des armes de destruction massive, a annoncé M. Umarov, lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York.

Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, et le Président du Conseil d’administration de l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (SIPRI), M. Jan Eliasson, participeront également à cette réunion.

« La venue de notre chef d’État démontre l’importance que notre pays accorde aux travaux du Conseil de sécurité et à la question de la non-prolifération », a déclaré M. Umarov, en citant l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont le Kazakhstan est membre fondateur, comme exemple de relations de bon voisinage fondées sur la confiance mutuelle.

« Nous avons fait des contributions historiques dans les domaines du désarmement nucléaire et de la non-prolifération, en éliminant volontairement notre arsenal nucléaire, en adhérant au Traité sur la non-prolifération (TNP) en tant qu’État non nucléaire et en fermant l’ancien site d’essais nucléaires de Semipalatinsk », a rappelé M. Umarov, qui a souligné la détermination d’Astana à faire de l’Asie centrale une zone exempte d’armes nucléaires.

Au lendemain de cette séance, le Conseil organisera, cette fois-ci sous la présidence du Ministre kazakh des affaires étrangères, M. Kairat Abdrakhmanov, et en présence d’autres chefs de la diplomatie de la sous-région ainsi que du Secrétaire général, un débat ministériel où seront examinés les moyens visant à faire du partenariat régional en Afghanistan et en Asie centrale « un modèle pour relier sécurité et développement ».

« Nous avons choisi le terme “modèle”, parce que nous sommes convaincus qu’il faut envisager les zones de conflits sous un autre angle, les questions sécuritaires devant aller de pair avec celles de développement », a souligné le Président du Conseil de sécurité.  Il a plaidé pour l’exportation d’un tel modèle dans d’autres pays que l’Afghanistan, au travers d’une amélioration de la coopération au sein du système des Nations Unies et entre États limitrophes. 

Enfin, le 22 janvier, lors de consultations à huis clos, a précisé M. Umarov, le Conseil de sécurité entendra un exposé sur les activités du Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale (UNRCCA). 

Le seul débat public du mois se tiendra le 25 janvier, lorsque le Conseil se saisira, comme il le fait tous les trois mois, de la situation au Moyen-Orient, « y compris la question palestinienne ». 

Interrogé sur la situation en République islamique d’Iran, secouée depuis plusieurs jours par des manifestations, le Président a confirmé avoir été approché par les États-Unis pour organiser une réunion au sujet des manifestations qui secouent le pays, avant d’ajouter que la discussion à ce sujet suivait son cours et qu’aucune décision n’avait été prise jusqu’à présent.

Toujours au Moyen-Orient, la situation en Syrie fera l’objet de deux séances, la première, lors de consultations, le 9 janvier, sur le volet des armes chimiques, la seconde sur les volets politique et humanitaire, qui sont désormais examinés conjointement.  Cette deuxième réunion, qui se déroulera le 30 janvier, sera l’occasion de se pencher sur l’état de mise en œuvre de la résolution 2393 (2017), adoptée le 19 décembre, et par laquelle le Conseil avait reconduit pour un an le mécanisme de surveillance de l’acheminement de l’aide transfrontalière humanitaire en Syrie. 

Autre temps fort du mois de janvier au Conseil, la séance d’information publique du 10, qui permettra à ses membres d’être informés des avancées du processus de paix en Colombie au cours des trois derniers mois par le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, M. Jean Arnault, qui est aussi le Chef de la Mission de vérification des Nations Unies sur place.

Au nombre des questions africaines à son ordre du jour, le Conseil suivra de près l’évolution de la situation en République démocratique du Congo (RDC), que le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, viendra lui présenter le 9 janvier. 

Le premier mois de l’année sera également marqué par la tenue de plusieurs séances d’information publique centrées sur les activités d’opérations de paix déployées en Afrique: l’Opération hybride Union africaine-ONU au Darfour (MINUAD) (le 10); la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) (le 17); la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) (le 23); la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) (le 24); et la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) (le 24).

S’agissant de la République centrafricaine, le Conseil mettra aux voix, le 30 janvier, un projet de résolution renouvelant les sanctions applicables dans ce pays et le mandat du Groupe d’experts prêtant assistance au Comité chargé d’évaluer la mise en œuvre de ces mesures décidées par le Conseil.

Le même jour, un texte portant sur la prorogation de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) sera également soumis à un vote.

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