SC/12959

Réunion publique d’information du Comité du Conseil de sécurité concernant la République démocratique du Congo sur l’exploitation illégale des ressources naturelles

Le 4 août 2017, le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo a tenu avec les représentants des États intéressés une séance publique d’information sur l’exploitation illégale des ressources naturelles en République démocratique du Congo.  La séance a eu lieu conformément au paragraphe 31 de la résolution 2360 (2017), dans lequel le Conseil de sécurité invitait le Président du Comité à tenir régulièrement des réunions d’information à l’intention de tous les États Membres intéressés.  À cette première séance publique d’information tenue depuis sa création, le Comité a montré l’importance qu’il accordait à l’atténuation de l’incidence de l’exploitation illégale des ressources naturelles sur le conflit en République démocratique du Congo. 

Le Président a estimé qu’il fallait porter l’attention sur les activités prédatrices des groupes armés en République démocratique du Congo et trouver les moyens de séparer ces groupes des flux de ressources naturelles, tout comme ceux qui les soutiennent, que ce soit en République démocratique du Congo ou à l’étranger.  À la suite des observations liminaires du Président, le Représentant permanent de la République démocratique du Congo, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et le Coordonnateur par intérim du Groupe d’experts ont également fait des déclarations, qui ont été suivies de questions et d’observations de la part des membres du Comité et d’autres personnes.

Dans leurs exposés, les orateurs invités ont évoqué les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Mécanisme de coordination régionale de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs pour l’étain, le tantale et le tungstène et d’autres dispositifs de traçabilité, destinés à surveiller ces minerais depuis leur extraction jusqu’au marché international.  Ils ont préconisé la mise en œuvre par tous les États de la région du Mécanisme de coordination régionale, un des six outils de l’Initiative régionale visant à lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles.  Beaucoup d’orateurs ont cependant admis que l’or était actuellement la ressource la plus lucrative pour les groupes armés et les réseaux criminels en République démocratique du Congo et que les exportateurs dûment habilités ne posaient pas de question sur son origine, ce qui facilitait son exportation en contrebande et son transfert dans la chaîne d’approvisionnement internationale concernant les flux financiers illicites et le blanchiment d’argent. 

Les orateurs ont également souligné qu’il importait de combattre l’impunité sur le plan de l’exploitation illicite des ressources naturelles.  Le Coordonnateur par intérim du Groupe d’experts a cité des noms de personnes et d’entreprises et souligné qu’il importait d’enquêter sur les personnes et les entités impliquées dans des activités illégales liées à l’exploitation et au commerce des ressources naturelles, citées dans les rapports du Groupe, et de les poursuivre, en République démocratique du Congo et dans les pays voisins. 

Les membres du Comité se sont félicités de la tenue de la réunion et de l’occasion qui leur était offerte d’avoir des contacts avec tous les membres de l’ONU, en vue de faciliter la paix et la sécurité en République démocratique du Congo.  Tout en se félicitant des efforts déployés dans la région, les délégations ont souligné qu’il importait de resserrer la coopération grâce à une démarche commune, avec la participation des gouvernements de la région, de l’ONU, des partenaires internationaux, et les marchés de destination. 

 

 

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