Session de 2017, Forum de la jeunesse,
Matin & après-midi
ECOSOC/6808

Le sixième Forum de la jeunesse s’achève sur des appels pour réaliser la vision du Programme à l’horizon 2030 au profit des jeunes

Le sixième Forum de la jeunesse du Conseil économique et social (ECOSOC), réuni pendant deux jours pour débattre du « rôle des jeunes dans l’éradication de la pauvreté et de la promotion de la prospérité dans un monde en mutation », s’est achevé, aujourd’hui, par des appels lancés pour mettre en œuvre, « par des politiques robustes », le Programme de développement durable à l’horizon 2030 au profit des jeunes.

Dans une ambiance « passionnée », les intervenants ont également souligné l’importance de la participation des jeunes -ils seront 1,3 milliard en 2030– pour remédier aux « temps troublés » que le monde traverse.  Le Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, M. Lenni Montiel, a ainsi reconnu que le Programme à l’horizon 2030 était une affaire « personnelle » pour les jeunes.  « Pour qu’il devienne réalité, nous avons besoin de partenariats forts », a-t-il affirmé.

Les objectifs de développement durable ne pourront être réalisés sans la participation pleine et entière des jeunes, qui multiplient les initiatives aux quatre coins du monde, a appuyé la Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, Mme Helen Clark.  « Mais le défi est celui d’aller toujours plus loin, en veillant à autonomiser tous les jeunes », a fait observer Mme Clark.

De son côté, Mme Ivana Ilic, Secrétaire générale de la YMCA Europe, a réclamé la mise en place d’une structure permanente au sein de l’ONU qui permettrait aux jeunes d’avoir leur mot à dire dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  Un vœu partagé par M. Ahmad Alhendawi, qui, pour sa dernière intervention en tant qu’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, a demandé que des ressources adéquates soient consacrées à la défense des jeunes.  

Il a, en outre, encouragé les jeunes à se réapproprier le Programme d’action mondial pour la jeunesse, adopté il y a 22 ans par l’Assemblée générale. Enfin, le Président du Conseil économique et social, M. Frederick Musiiwa Makamure Shava, a salué le dynamisme et l’ambiance passionnée qui ont caractérisé les deux jours de travaux du Forum.  « Il n’y a rien de négatif à exceller et à être ambitieux dans votre pays », a-t-il dit, à l’adresse des nombreux jeunes présents dans la salle.

Deux tables rondes se sont également tenues aujourd’hui, l’une sur « L’engagement de la jeunesse dans l’élimination de la pauvreté et la promotion de la prospérité: l’avis du terrain », tandis que l’autre concernait « les moyens de mise en œuvre et de financement de l’épanouissement de la jeunesse ».

Les participants ont pu se rendre compte du chemin encore à parcourir lorsque la modératrice de cette dernière table ronde a livré les résultats d’un sondage sur les actions prises depuis le Programme d’action adopté à Addis Abeba en juillet 2015 pour promouvoir la participation des jeunes.  Cinquante-quatre pour cent des sondés ont ainsi confié qu’il y avait eu trop de « belles paroles » et pas assez d’action, a-t-elle dit.

FORUM DE LA JEUNESSE

Table ronde: « L’engagement de la jeunesse dans l’élimination de la pauvreté et la promotion de la prospérité: l’avis du terrain »

Les initiatives prises par les jeunes entraînent souvent un changement social et constituent une source d’inspiration pour tous les membres de la société.  C’est pourquoi les participants à la table ronde ont donné leurs témoignages en présentant des activités menées par des jeunes qui soutiennent la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  L’idée était également d’inciter à reproduire ces expériences dans d’autres contextes, pour contribuer à la dynamique mondiale en faveur de l’éradication de la pauvreté.

Mme NOELLA RICHARD, Directrice de Programme mondial des jeunes au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), modératrice de la séance, a voulu que la discussion fasse ressortir des principes directeurs pour guider l’engagement de la jeunesse.  Il faudra aussi s’interroger sur les moyens de tirer mieux profit des mécanismes peu utilisés, a-t-elle souhaité.

Mme HORNE SOLVEIG, Ministre de l’enfance, de l’égalité et de l’inclusion sociale de la Norvège, a expliqué que, dans son pays, on admet que les jeunes et les enfants soient des experts en ce qui concerne leur propre vie, ce qui conduit à les laisser s’engager et à prendre des décisions à tous les niveaux.  Les indices de l’ONU montrent que la Norvège est déjà très bien placée dans la réalisation des objectifs de développement durable, notamment pour la fourniture de services de santé aux jeunes et aux femmes. 

« Nous appuyons en priorité les femmes vulnérables, par exemple celles qui ont des problèmes d’alcoolisme ou de santé mentale ».  Elle a aussi parlé de ce que fait son pays pour améliorer la qualité de l’éducation et pour faire participer les organisations de jeunes aux processus législatifs. 

Mme Solveig a indiqué vouloir améliorer encore les conditions de vie des enfants pour qu’ils aient des chances égales, grâce à un accès égal à l’éducation dès le jardin d’enfants.  Elle a mentionné les politiques norvégiennes visant à rendre le marché du travail plus inclusif et à offrir des formations pour les jeunes migrants.

M. CHRISTOPHER EIGELAND, jeune délégué de l’Australie, a expliqué avoir créé cinq organisations, dont trois ont réussi, pour engager les jeunes du monde entier sur la voie de l’entreprenariat.  Entrepreneur dès l’âge de 8 ans- il confectionnait des posters de Pokémons mais n’avait réussi à en vendre qu’un– ,il a témoigné de l’expérience acquise depuis lors dans ce domaine, une expertise qu’il a partagée avec de nombreux autres jeunes Australiens. 

S’il s’est félicité du nombre d’idées qui lui ont été soumises par des pairs engagés dans l’entreprenariat, il a en même temps souligné les obstacles auxquels ils font face comme le manque de capital et de soutien institutionnel.  Reconnaissant que les méthodes peuvent être améliorées, il a invité cependant à conserver les objectifs des jeunes entrepreneurs, en conseillant de mettre en place des mécanismes d’appui de ces jeunes au sein des ministères, comme cela existe dans certains pays.  Son message aux jeunes a été d’oser prendre des risques.

Avant de prendre des risques, les jeunes doivent pouvoir faire entendre leurs griefs, a fait remarquer le délégué des jeunes de la République de Corée en demandant comment utiliser les technologies pour recueillir les informations sur le terrain. 

Le jeune délégué de l’Australie a donné l’exemple de ce qui se fait dans son pays: une plateforme permet aux jeunes de poser des questions aux membres du Parlement australien et de collecter les réponses reçues.  En Norvège, « nous faisons toujours intervenir les jeunes avant les audiences parlementaires », a indiqué pour sa part la Ministre de la Norvège.

M. MA-UMBA MABIALA, Directeur de l’éducation et de la jeunesse à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), a indiqué que l’axe majeur de la Stratégie jeunesse de la francophonie est le développement durable.  Il a conseillé de renforcer les capacités des jeunes sur les plans des connaissances et de la technique/technologie.  L’éducation, la formation et un emploi décent, telles sont les préoccupations principales des jeunes, a-t-il remarqué en se basant sur des consultations menées par l’OIF.  Il a parlé des programmes de la francophonie qui accompagnent les jeunes dans leur engagement, ainsi que du Forum international francophone jeunesse et emploi vert, qui se tient annuellement pour inciter les jeunes à créer de tels emplois.

Un autre programme phare de l’OIF permet à des jeunes de travailler dans un autre pays de la francophonie pendant un an.  En ce qui concerne la technologie, il a mentionné l’existence du Fonds francophone de l’innovation.  Il s’est également félicité de la création de l’Institut de la francophonie pour la formation, qui sera basé à Dakar. 

L’OIF travaille avec les acteurs intergouvernementaux et les États membres, pour veiller à l’adoption de politiques inclusives.  Nous menons une grande enquête sur l’espace francophone pour identifier les bonnes pratiques.  Il a, par ailleurs, noté une inadéquation entre la formation reçue par les jeunes et les exigences du marché de l’emploi. 

À ce propos, une représentante du Kosovo a parlé d’une initiative de son pays qui accorde aux jeunes les compétences nécessaires pour une bonne transition entre l’école et le marché du travail, et d’une autre initiative qui défend les droits des communautés.

Un jeune chanteur et acteur de la Chine, pays qui compte 270 millions de jeunes, a demandé de laisser les jeunes exprimer leurs vues et mettre en commun leurs sources d’inspiration.  Il a parlé d’une campagne visant à faire comprendre les objectifs de développement durable, lancée en octobre 2016, qui a été vue en ligne 500 millions de fois. 

Les jeunes Albanais œuvrent aussi pour faire connaître ces objectifs, a indiqué la représentante de l’Albanie après avoir mis en avant le plan d’action national de son pays en faveur de la participation démocratique, qui doit bénéficier aux jeunes. 

Abordant la question de la participation des jeunes aux processus de paix, M. JUAN CARLOS REYES, Directeur de la jeunesse en Colombie, a indiqué qu’une réunion avait été organisée en 2015 par le Président de la Colombie avec 100 jeunes colombiens de toutes les composantes de la société, en vue de recueillir leurs vues sur ce processus.  Il y avait un forum par point de discussion de l’ordre du jour de La Havane, a-t-il précisé en expliquant que les modalités de participation étaient facilitées pour les jeunes. 

Cette stratégie a permis de reconnaitre l’autonomie des jeunes et leur capacité à participer aux décisions importantes, en voyant les jeunes comme des bâtisseurs de la paix.  Sur les deux années de sa mise en œuvre, cette initiative a eu un impact sur 10 000 jeunes.  Le délégué a ensuite mis l’accent sur l’importance du jeu et du sport dans les processus de résolution de conflit.  Il s’est félicité de la création d’une commission pour les jeunes au sein du Congrès de la Colombie.

La séance s’est poursuivie en anglais, sans interprétation, avec l’intervention de Mme AMIRA KHALLOUF, fondatrice de Syrian Social Innovators UN MGCY, qui a témoigné de ce que vivent les jeunes de Syrie à cause de l’insécurité, en soulignant à la fois leurs besoins particuliers et leur volonté de trouver des solutions.  Les jeunes sont en prise avec les réalités du terrain, a-t-elle fait valoir en expliquant l’importance de les entendre et de les faire participer.  Cela exige notamment de créer l’espace nécessaire pour leur participation et de défendre leurs droits à tous les niveaux.

En ce qui concerne la Sri Lanka, qui a connu un conflit pendant 30 ans, Mme SADHANI RAJAPAKSE, responsable des questions de santé mentale dans les urgences à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a présenté les avantages du Mécanisme de l’ONU pour les jeunes qui permet un échange d’expériences entre les jeunes, les experts et les différentes entités de l’ONU.  Cela permet à la fois une bonne coordination des efforts et un réel engagement de chacun, le tout permettant d’arriver à une mise en œuvre efficace.

Table ronde: « Moyens de mise en œuvre et de financement de l’épanouissement de la jeunesse »

Au cours de cette table ronde, animée par la Directrice de la jeunesse au Secrétariat du Commonwealth, Mme Katherine Ellis, les participants ont planché sur les moyens à mettre en œuvre pour concourir à l’épanouissement de la jeunesse.  Ils ont souligné qu’une bonne éducation, une bonne formation, l’accès aux soins de santé de qualité, un travail décent, l’accès à des fonds qui leur sont dédiés et des partenariats idoines sont autant de pistes pour un meilleur essor de la jeunesse à l’ère des objectifs de développement durable.

D’emblée, M. Werner Faymann, Envoyé spécial des Nations Unies pour l’emploi des jeunes, a relevé que 40% de jeunes du monde étaient soit au chômage, soit dans la catégorie des « travailleurs pauvres ».  Il a souligné que l’emploi des jeunes était étroitement lié à d’autres questions importantes telles que la croissance durable et l’équité.  Malgré le fait que de nombreuses initiatives en faveur de la formation professionnelle des jeunes sont mises en œuvre, il faut faire mieux, a—t-il prescrit.

Parmi les mesures prises par les gouvernements, figurent en bonne place les services de santé adéquats.  À Trinité-et-Tobago, a noté le Ministre de la jeunesse et des sports de ce pays, l’âge légal de mariage est passé à 18 ans afin de protéger les jeunes filles des mariages précoces. 

En Côte d’Ivoire, a dit la représentante du Ministère de la promotion de la jeunesse, un plan stratégique national sur la santé des jeunes a été établi, afin de s’assurer que les jeunes sont en bonne santé et à même de s’impliquer dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable. 

Une jeune déléguée de l’Égypte, membre de la Fédération internationale des associations d’étudiants en médecine (FIAEM), a en revanche fait part des difficultés d’introduire la question de la santé reproductive et sexuelle des jeunes dans l’offre de santé publique dans son pays.  

De nombreuses délégations ont également mentionné les avantages d’une bonne éducation pour favoriser l’épanouissement des jeunes.  Le Vice-Ministre de la jeunesse de la République dominicaine a annoncé la mise en place prochaine de maisons de la jeunesse par province avec des activités liées au sport, à l’environnement, à l’entrepreneuriat, à l’informatique, entre autres; une mesure qui vise à préparer l’insertion professionnelle des jeunes.

C’est dans ce contexte que le Directeur du bureau de l’Organisation internationale du Travail (OIT) auprès des Nations Unies a appelé à davantage d’actions concertées afin de procéder à des mutations nécessaires pour parvenir à des emplois décents pour les jeunes.

Le Ministre de la culture, de la jeunesse et des sports de la Barbade a indiqué que pour lutter contre le chômage, son gouvernement organisait des salons de création d’emplois et investissait également dans des domaines émergents comme le tourisme et le sport.  Il a souhaité que les entrepreneurs locaux puissent bénéficier d’opportunités de portée internationale, notamment par le biais de partenariats financiers à caractère multilatéral.

Le Secrétaire adjoint de la Fédération des associations des jeunes de la Chine a parlé des avancées dans l’éradication de la pauvreté en Chine, expliquant que par des mesures de soutien à l’innovation des jeunes, notamment en milieu rural, le Gouvernement avait permis l’épanouissement de jeunes entrepreneurs.  Des micros crédits leur sont octroyés et ils sont encouragés à participer au commerce électronique.  

Au Costa Rica, a expliqué le Vice-Ministre de la culture et de la jeunesse, 90% de la consommation nationale d’énergie est tirée de sources renouvelables.  Dans ce contexte, les jeunes ont été impliqués dans les travaux de l’Institut national de l’énergie, une manière de faire participer les générations futures à ces processus de changement.

Le nerf de l’épanouissement étant les fonds, un représentant de la Banque mondiale a souligné que de nombreux projets que finance la Banque concernent la jeunesse.  Il a noté que le plus grand employeur des jeunes étant le secteur privé, son organisation appuyait les efforts du secteur privé afin de freiner les migrations de jeunes de pays en développement.  Il a précisé que cela supposait un bon climat des affaires et le renforcement des capacités des jeunes.  Il a également rappelé que la Banque disposait de 75 milliards de dollars dédiés à des prêts chaque année, y compris pour des projets ciblant les jeunes.

Un représentant de la World Esperanto Youth Organisation a révélé, avec ironie, que l’Union européenne dépensait 10 fois moins dans les jeunes que dans les vaches.  Il a estimé que si l’on reconnaissait que les jeunes étaient importants, alors il faudrait leur consacrer les fonds adéquats.  Quand bien même des fonds seraient disponibles, a-t-il expliqué, très souvent leur accès est parsemé d’embuches. 

Le représentant du Koweït a parlé de la disposition de son pays à consacrer des fonds en faveur d’initiatives relatives aux jeunes, comme le démontre l’appui apporté au Bureau de l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse.  Il a aussi rappelé que Koweït City serait la capitale mondiale des jeunes en 2018.

Le Directeur général de l’Institut mexicain pour la jeunesse a par ailleurs insisté sur l’importance de collecter et diffuser des données concernant les jeunes.  Lui emboîtant le pas, un représentant de Sri Lanka a indiqué que la question de la collecte de données relatives aux jeunes serait assurée par son gouvernement.  La fiabilité des données est cruciale, a-t-il noté, en rappelant l’importance des statistiques pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable. 

Un représentant de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a parlé des partenariats en faveur des jeunes.  Il a déclaré que son organisation avait assuré la formation de plus de 60 000 jeunes leaders à travers le monde.

Une représentante de la jeunesse du Mexique a demandé aux Nations Unies de renforcer les capacités des jeunes Mexicains.  Elle a, en outre, plaidé en faveur des partenariats, appelant à « établir des ponts et non pas des murs ».  Un jeune du Nigéria a dit que la volonté politique et les capacités de mise en œuvre de politiques en faveur des jeunes faisaient défaut dans son pays. 

Une conseillère de l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse a ensuite expliqué que, parmi les moyens de mise en œuvre, il faudrait tenir compte des partenariats multipartites et d’une démarche intersectorielle.

Un sondage réalisé en ligne a permis, en fin du débat, de relever que pour 54% des jeunes, beaucoup est dit à leur sujet, mais peu d’actions sont menées en leur faveur.

Mme IVANA ILIC, Secrétaire générale de la YMCA Europe, a appelé à un partenariat entre les sociétés civiles et les gouvernements pour élaborer les politiques favorables aux générations futures. La qualité de l’éducation est capitale, a-t-elle dit, ajoutant que l’éducation donnait la possibilité aux jeunes de réaliser leur potentiel.  Elle a déploré que les jeunes soient bien souvent perçus comme étant passifs au sein de leur communauté.  Pourtant les jeunes ne restent pas les bras croisés, a-t-elle affirmé. 

La Secrétaire générale de la YMCA Europe a réclamé la mise en place d’une structure permanente au sein de l’ONU qui permettrait aux jeunes d’avoir leur mot à dire dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  Les idées et les jeunes peuvent changer le monde, a-t-elle conclu.

Déclarations finales

Mme HELEN CLARK, Présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement, a déclaré que les objectifs de développement durable ne pourront être réalisés sans la participation pleine et entière des jeunes, qui multiplient les initiatives aux quatre coins du monde.  « Mais le défi est celui d’aller toujours plus loin », en veillant à autonomiser tous les jeunes, a fait observer Mme Clark. 

Elle a rappelé que le Programme des Nations Unies sur le développement (PNUD) avait lancé la toute première Stratégie pour la jeunesse 2014-2017, qui compte quatre volets: engagement civique et participation politique; consolidation de la paix et résilience grâce à une plateforme en ligne; autonomisation économique; et gouvernance des jeunes.  Mme Clark a encouragé ces derniers à continuer à user les réseaux sociaux pour faire connaître leurs attentes.

M. AHMAD ALHENDAWI, l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, a déclaré qu’au cours des dernières années, des progrès avaient été accomplis, mais qu’il fallait les consolider.  Pour obtenir de meilleurs résultats, il a tout d’abord encouragé les jeunes à se réapproprier le Programme d’action mondial pour la jeunesse, adopté il y a 22 ans par l’Assemblée générale, et à réfléchir à la manière de l’améliorer en tenant compte des attentes des jeunes aujourd’hui. 

Soulignant l’importance d’accomplir des progrès dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, il a relevé l’absence d’objectifs spécifiques, tout en identifiant 60 indicateurs transversaux liés de près aux intérêts de la jeunesse, sur lesquels, a-t-il dit, il faudra faire rapport. 

Enfin, revenant sur la proposition de créer un « Forum permanent sur la jeunesse », l’Envoyé a jugé qu’il est temps de veiller à ce que les ressources adéquates soient consacrées à la défense des jeunes.  

M. LENNI MONTIEL, Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, a souligné le dynamisme de ce Forum.  « Nous avons rassemblé un nombre record de Ministres et de jeunes », s’est-il félicité.  Rappelant qu’il y aura 1,3 milliard de jeunes en 2030, il a reconnu que le Programme de développement durable à l’horizon 2030 était une affaire « personnelle » pour les jeunes.  Pour qu’il devienne réalité, « nous avons besoin de partenariats forts », a-t-il poursuivi.

M. Montiel a ensuite mentionné les « temps troublés » que le monde traverse, marqués par les changements climatiques, le chômage ou les violences faites aux femmes.  Les jeunes sont en première ligne de ces défis, a estimé M. Montiel.  Il a appelé les gouvernements à élaborer des politiques de la jeunesse « robustes », afin que les jeunes puissent réaliser leur potentiel.  Les jeunes doivent participer à l’élaboration et au suivi des politiques qui les concernent, a conclu le Sous-Secrétaire général. 

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