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Fin de la réunion préparatoire pour l’élaboration du pacte mondial sur les migrations internationales

PUERTO VALLARTA, Mexique, 6 décembre -- La réunion de bilan de la Conférence intergouvernementale chargée d’adopter le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui se tenait pendant trois jours à Puerto Vallarta, au Mexique, s’est achevée aujourd’hui.

La réunion, qui a débuté le 4 décembre, a permis aux États Membres de l’ONU, à la société civile et aux autres parties prenantes d’examiner et d’analyser toutes les données et recommandations recueillies lors de la phase de consultation.  Le but était de faire avancer le processus qui doit aboutir au premier pacte mondial sur la question de la migration internationale.

Plus de 400 délégués de 136 États Membres, ainsi que des représentants de 16 organisations non gouvernementales internationales et d’agences spécialisées des Nations Unies ont participé aux discussions.

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les migrations internationales, Mme Louise Arbour, est intervenue à la clôture de la réunion en sa qualité de Secrétaire générale de la Conférence intergouvernementale qui adoptera le pacte mondial à la fin de l’année 2018.  Elle a évoqué les différents défis liés aux migrations, comme les changements démographiques, les pressions exercées sur l’environnement, la pauvreté et les conflits.

Mme Arbour a souligné les avantages que présente la mobilité humaine, tels que la promesse d’un développement plus durable et davantage en phase avec les besoins du marché international du travail, ou encore de meilleures normes pour l’emploi.  Pour surmonter ces défis et maximiser les avantages de la migration, elle a misé sur l’engagement et la coopération de la communauté internationale.

« Nous sommes aujourd’hui chargés de gérer la combinaison de ces défis et de ces opportunités dans le cadre d’un effort mondial qui cherche à renforcer la coopération entre États dans la gestion des migrations », a-t-elle déclaré.

La prochaine étape de ce processus, a déclaré Mme Arbour, sera le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur les migrations, attendu pour la mi-janvier, qui contribuera à façonner le pacte mondial.

Mme Arbour a plaidé pour que les discussions soient pilotées de manière judicieuse.  Elle a ainsi recommandé d’éviter d’utiliser un langage qui déshumanise ceux que l’on souhaite protéger, de s’efforcer de fonder le discours sur les faits et non sur la perception, et de s’assurer que les politiques soient inclusives.  Elle a, à ce propos, souligné la nécessité de tenir compte du genre, en affirmant que « l’égalité et l’autonomisation des femmes ainsi que la protection de leurs droits devraient être les principes fondamentaux de tout futur pacte ».

« Une autre question cruciale, a affirmé Mme Arbour, est la tragédie des grands flux de personnes en mouvement. »  « Que faire à l’égard de ceux qui ne tombent pas sous le coup de la protection internationale des réfugiés, mais pour lesquels l’aide humanitaire et les solutions à plus long terme ne sont pas moins urgentes. »

Mme Arbour a exprimé la détermination du système des Nations Unies à soutenir tous les États Membres dans la mise en œuvre du futur pacte mondial pour les migrations. 

Ce qui prime par-dessus tout, pour elle, ce sont « les revendications légitimes de tous les migrants selon lesquelles les termes de la Déclaration universelle des droits de l’homme s’appliquent à eux comme à tous les autres: tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », a conclu Mme Arbour.

S’exprimant également à la cérémonie de clôture de la réunion, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Miroslav Lajčák, a souligné les résultats déjà obtenus jusqu’ici dans le processus d’élaboration du pacte mondial, qu’il a défini comme « les discussions internationales les plus globales et inclusives de l’histoire ».  Toutefois, a-t-il alerté, « des négociations difficiles » sur la migration attendent les pays membres de l’ONU en 2018.

« Les Nations Unies sont le meilleur -et, en fait, le seul- forum où cette réponse peut être formulée », a déclaré M. Lajčák.  Cela ne signifie pas une diminution de la souveraineté des États, car « les États Membres détermineront leurs propres politiques migratoires ».

Le Président de l’Assemblée générale a, certes, reconnu la diversité de positions parmi les membres de la communauté internationale et mis en garde que les négociateurs nationaux devront trouver un terrain d’entente.  « Ce sera un test sur la capacité de l’ONU à répondre aux problèmes mondiaux les plus urgents », a-t-il dit.  Et, reprenant les mots du pape François, il a également vu cet exercice comme un « test pour notre humanité ».

La réunion de Puerto Vallarta était coprésidée par MM. Juan José Ignacio Gómez Camacho et Jürg Lauber, Représentants permanents, respectivement, du Mexique et de la Suisse auprès des Nations Unies, qui sont aussi les cofacilitateurs du processus du pacte mondial.

Les négociations intergouvernementales devraient débuter en février 2018 et se terminer en juillet de la même année.  Le futur pacte sera présenté pour adoption lors d’une conférence intergouvernementale sur les migrations internationales qui se tiendra au Maroc à la fin de 2018.

Pour plus d’informations, veuillez contacter: à Puerto Vallarta, Giancarlo Summa (giancarlo.summa@un.org, +52 55 4820-0151).

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