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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 11 octobre 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

République centrafricaine

Le Conseiller spécial pour la prévention du génocide, M. Adama Dieng, vient d’achever, aujourd’hui, une visite en République centrafricaine.  Dans un échange avec la presse à Bangui, il a averti ceux qui ont commis des atrocités et ceux qui instrumentalisent et incitent à la haine ethnique et religieuse qu’ils seront redevables de leurs crimes et devront comparaître devant la justice.

Outre une visite à Bria, M. Dieng a rencontré des autorités nationales, des dirigeants religieux et communautaires, des représentants des groupes armés, de la société civile et des victimes.  Il a souligné la nécessité d’amorcer un dialogue sur les mesures urgentes à prendre pour mettre fin à la violence et d’apaiser les tensions entre les communautés.  Il a également indiqué que toutes les victimes avaient exprimé la même volonté de vivre ensemble en paix avec tous les Centrafricains. 

M. Dieng a également exprimé son inquiétude devant la gravité et l’ampleur des crimes atroces commis par les groupes armés dans l’arrière-pays et ce, en toute impunité.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a également indiqué avoir été saisie d’allégations d’abus sexuels perpétrés à Bambari sur un mineur par les soldats de la paix.  La victime présumée a immédiatement été référée aux partenaires humanitaires sur le terrain pour une assistance médicale et psychologique appropriée.  Le Bureau des services de contrôle interne a conduit une enquête de vérification de l’information et conservé des preuves, afin de renvoyer l’affaire à l’État Membre pour qu’il enquête plus avant et prenne des mesures.

Libye

En Libye, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a signalé que, depuis le 17 septembre, plus de 15 000 habitants avaient été déplacés de la ville de Sabrata en raison des affrontements et de l’insécurité. 

Les travailleurs humanitaires assistent les personnes affectées en fournissant aux hôpitaux de la ville des articles médicaux, notamment des trousses de traumatologie et des housses mortuaires.  Une assistance alimentaire et non alimentaire a été fournie à près de 2 000 personnes déplacées dans les environs. Une assistance d’urgence, y compris de la nourriture, de la literie, des articles hygiéniques et des trousses pédiatriques, est également livrée dans des régions où les migrants, réfugiés et demandeurs d’asile sont détenus; un appui médical et psychosocial est également offert. 

Le surpeuplement et les conditions de vie dans les centres de détention des migrants, réfugiés et demandeurs d’asile, sont un motif de préoccupation.  Les travailleurs humanitaires appellent les autorités à trouver des solutions, y compris des alternatives à la détention et demandent un accès sans entrave aux personnes détenues.

Bangladesh-Myanmar

Un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a révélé que les attaques brutales contre les Rohingya dans le nord de l’État rakhine, au Myanmar, avaient été bien organisées, coordonnées et systématiques, et qu’elles avaient pour objectif de chasser cette population hors du pays et d’empêcher son retour.  

Le rapport se fonde sur des entretiens menés par une équipe du Haut-Commissariat à Cox’s Bazar, au Bangladesh, avec des douzaines de réfugiés rohingya nouvellement arrivés.

Le Haut-Commissariat s’est dit profondément préoccupé par la sécurité de centaines de milliers de Rohingya qui demeurent dans le nord de l’État rakhine alors que la violence se poursuit, et appelle les autorités à garantir immédiatement aux acteurs humanitaires et des droits de l’homme un accès sans entrave dans cette région.

Migration

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les migrations internationales, Mme Louise Arbour, est intervenue lors de la deuxième audition multipartite sur le Pacte mondial pour les migrations.

Si le processus conduisant à l’adoption du Pacte mondial est du ressort des États Membres, la participation des parties prenantes est déterminante pour ancrer le débat dans la réalité, a-t-elle noté.  Elle a également exhorté la société civile à rester engagée en vue d’améliorer tous les aspects de la migration et d’aider à dissiper les préjugés relatifs aux migrants.

La sixième session thématique informelle sur la facilitation des migrations sûres, ordonnées et régulières commencera demain à Genève et sera axée sur les migrations irrégulières, les voies de migrations régulières, le travail décent, la mobilité de la main-d’œuvre, la reconnaissance des compétences et des qualifications et d’autres mesures pertinentes.  Il s’agit de la dernière session thématique avant la tenue, en 2018, de la Conférence sur les migrations internationales.

République démocratique du Congo

Ce matin, le Conseil de sécurité a entendu un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC) et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Maman Sidikou, qui a déclaré que les défis à l’application de l’Accord du 31 décembre 2016 ont malheureusement persisté ces derniers mois, ce qui a conduit à la résurgence d’un climat d’incertitude et de tensions politiques.

Il a appelé à donner effet aux mesures de renforcement de la confiance dans la perspective des élections, tout en notant des progrès dans le processus d’actualisation du fichier électoral; ajoutant néanmoins que la situation sécuritaire s’était détériorée dans plusieurs provinces, des Kasaï aux Kivus, ce qui a eu un impact sur la vie des civils et sur la sécurité alimentaire dans le pays.

En dépit de l’ampleur des défis, la MONUSCO continue d’adapter sa présence aux circonstances dans le but de maximiser son efficacité compte tenu dans des contraintes budgétaires.  M. Sidikou a souligné que l’appui de l’ONU était essentiel mais insuffisant et que tous les acteurs régionaux avaient un rôle à jouer pour instaurer la stabilité en RDC.

Obésité

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’obésité, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué, aujourd’hui, que le nombre d’enfants et d’adolescents obèses dans le monde a été multiplié par 10 au cours des quatre dernières décennies.

D’après une nouvelle étude menée par l’OMS et l’Imperial College London (Royaume-Uni), d’ici à 2022 le nombre des enfants et des adolescents obèses sera supérieur à celui des enfants souffrant d’une insuffisance pondérale.

Le nombre d’obèses âgés de 5 à 19 ans est passé de 11 millions, en 1975, à 124 millions, en 2016.  En outre, 213 millions étaient considérés en surpoids en 2016 mais restaient en dessous du seuil de l’obésité.

L’OMS a également publié des directives appelant les travailleurs de la santé à identifier et à s’occuper des enfants qui sont gros ou obèses.

Filles

Le 11 octobre est la Journée internationale de la fille célébrée cette année sous le thème: « Autonomiser les filles: planification de la réponse d’urgence et de la résilience », qui vise à promouvoir la protection des filles des conflits et de la violence et à renforcer leur résilience, tout en veillant à leur pleine participation aux processus de médiation et de négociation.

Cet après-midi à 15 heures, la Vice-Secrétaire générale prendra part à la cinquième manifestation annuelle intitulée « Girls Speak Out ».

Groupe consultatif du Fonds central pour les interventions d’urgence

Le Secrétaire général a nommé neuf membres sur les 21 qui composent le Groupe consultatif du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF).  Établi en 2005, le Groupe consultatif fournit des orientations sur l’utilisation et l’impact du Fonds.

 

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