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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 25 mai 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Conseil de sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a prononcé un discours au débat public que le Conseil de sécurité a tenu sur la protection des civils dans les conflits armés.

Le Secrétaire général a dit que pendant les 10 ans qu’il a passés comme Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, il a vu les résultats tragiques de notre échec à protéger les civils pris au piège des conflits, dans les camps de réfugiés et autres endroits dans lesquels il s’est rendu dans le monde.

Le Secrétaire général a noté que malgré tous nos efforts, les civils continuent de porter le fardeau des conflits dans le monde.

Il a dit qu’il y a trois façons claires d’améliorer la protection des civils dans les conflits armés: nous devons assurer un plus grand respect du droit international humanitaire et les droits de l’homme, nous devons renforcer la protection des missions humanitaires et médicales, en mettant en œuvre les recommandations de son prédécesseur sur la résolution 2286 du Conseil de sécurité, et nous devons faire plus pour prévenir les déplacements et trouver des solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées internes.  (Voir communiqué de presse CS/12841).

Le Secrétaire général a quitté New York cet après-midi pour participer à la réunion du G7 en Sicile.  Samedi, il participera à la séance publique du Sommet qui a pour thème « Innovation et développement durable en Afrique ».

UNICEF

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a appelé aujourd’hui les dirigeants du G7 qui vont se réunir en Sicile à adopter un ordre du jour en six points pour protéger les enfants migrants et réfugies.

Cet appel intervient après que l’UNCEF a mis à jour le nombre des morts parmi les enfants, qui montre que 200 enfants ont perdu la vie sur la route de la migration entre l’Afrique du Nord et l’Italie, cette année, soit plus d’un enfant par jour.

L’ordre du jour en six points exhorte les pays à mettre fin à la détention des enfants qui cherchent refuge, à permettre à tous les enfants réfugiés et migrants de poursuivre leur éducation et à leur offrir un accès à la santé et autres services de qualité.  Il s’agit aussi de promouvoir des mesures de lutte contre la discrimination et la xénophobie dans les pays de transit et de destination.

Yémen 

Un mois après la manifestation de promesse de contributions pour la crise humanitaire au Yémen, les Nations Unies remercient les États Membres qui ont versé leur contribution.

Ces pays sont les suivants: Andorre, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Canada, Chine, Danemark, et les États-Unis, Fédération de Russie, Irlande, Liechtenstein, Lituanie, Nouvelle-Zélande, Slovénie et Suède.

Les Nations Unies saluent aussi une nouvelle annonce de contributions de la part des États-Unis, soit 77 millions de dollars pour la réponse à la famine, ainsi qu’une de 4,3 millions de la Commission européenne et une autre d’1,2 million de la Norvège pour la réponse au choléra.

Au 23 mai, le choléra s’était propagé dans 19 des 22 provinces du Yémen, totalisant presque 42 000 cas suspects de choléra/diarrhée dont 418 morts.

On estime qu’il y aura au moins 100 000 nouveaux cas de choléra dans les six prochains mois, alors que moins de la moitié des infrastructures de santé fonctionnent encore.

Depuis le 1er mai, 1,6 million de personnes ont reçu une aide dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.

L’ONU a contribué à l’ouverture de 99 centres de traitement de la diarrhée et 136 locaux de réhydratation orale, en fournissant les médicaments et autres produits.  Elle a aussi développé un plan de lutte contre le choléra avec une double approche qui requiert le somme de 55 millions de dollars.

Toujours au Yémen, hier, l’Envoyé spécial du Secrétaire général, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, a achevé une visite de trois jours à Sanaa, où il a rencontré les dirigeants politiques d’Ansar Allah et du Congrès populaire général ainsi que des représentants des autres partis politiques.

Ses discussions ont porté sur de possibles accords pour prévenir la propagation des activités militaires vers Hudeidah et sur des mesures pratiques d’assurer la reprise des versements des salaires à tous les fonctionnaires yéménites.

Pendant sa visite, l’Envoyé spécial a aussi rencontré des membres du Réseau des femmes yéménites pour la paix et la sécurité et des représentants des organisations de la société civile, y compris de la jeunesse, afin de discuter des défis politiques actuels et des préoccupations sécuritaires mais aussi de la crise économique et de la récente flambée de choléra.

À la fin de sa visite, il a fait part de sa profonde préoccupation face à l’attaque contre son convoi alors qu’il se déplaçait de l’aéroport vers le Siège des Nations Unies, le 22 mai dernier.  L’Envoyé spécial a assuré que cet incident a décuplé sa détermination à poursuivre ses efforts pour trouver un accord politique négocié qui serve les meilleurs intérêts du peuple du Yémen.

La visite de l’Envoyé spécial à Sanaa fait suite à celle qu’il a effectuée en Arabie saoudite et au Qatar, où il a rencontré des autorités dans le cadre de ses efforts visant à trouver une solution politique.  Il a aussi rencontré des responsables de la Banque mondiale pour appuyer la collaboration entre cette Banque et les Nations Unies afin de faire face à l’insécurité alimentaire croissante et à la crise économique

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a indiqué que la situation à Bangassou demeure volatile.  Aujourd’hui une patrouille de Casques bleus a eu un échange de tirs avec des combattants antibalaka à deux reprises, en dehors de Bangassou.  Cinq antibalaka auraient été tués et un Casque bleu légèrement blessé. 

Hier, les Casques bleus ont eu un échange de tirs avec quelques antibalaka, qui avaient érigé une barrière dans le quartier de Tokoyo.  Deux antibalaka ont été tués et un autre, capturé.  La Mission a aussi récupéré des armes sur les lieux.  Les Casques bleus continuent de sécuriser des zones clefs de la ville et ont commencé à débarrasser le quartier Tokoyo d’individus appartenant à des groupes armés.

La Mission de l’ONU réitère son appel aux antibalaka et à tous les groupes armés pour qu’ils cessent les hostilités sans condition et s’engagent dans le dialogue.  La Mission collabore activement avec la société civile et les dirigeants religieux et politiques pour atténuer les tensions et appelle toutes les communautés à rechercher des solutions constructives pour une paix durable.

Risque de catastrophe 

Au Mexique, la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe s’est ouverte hier soir dans la ville de Cancun.

À l’ouverture de cette session, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, a dit que si la réponse aux catastrophes naturelles s’est améliorée dans de nombreux pays grâce à des institutions plus fortes, à une meilleure préparation et à des systèmes d’alerte précoce améliorés, les pertes économiques continuent d’augmenter, menaçant les progrès dans le développement durable.

Chaque année, les catastrophes coûtent à l’économie mondiale quelque 520 milliards de dollars et jettent 26 millions de personnes dans la pauvreté.  La Vice-Secrétaire générale a souligné que la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe est essentielle pour réduire la mortalité, les pertes économiques et la dégradation des infrastructures.

À Cancun, ONU-Femmes et le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe ont lancé un nouveau programme contre les inégalités entre les sexes, les recherches ayant montré que les femmes et les filles sont plus vulnérables et plus susceptibles de mourir dans les catastrophes.

Le programme ouvrira des canaux pour le leadership et la participation des femmes à la réduction des risques de catastrophe et au renforcement de la résilience, et appuiera leur accès aux services de réhabilitation et à des produits tels que la microassurance, les compensations après catastrophe et la protection sociale.

RDC

La crise dans les Kasaï en République démocratique du Congo (RDC) a gravement perturbé les interventions en faveur des enfants ces derniers mois, menaçant quelque 400 000 enfants de malnutrition aiguë, selon l’UNICEF.

Dans les cinq provinces du Grand Kasaï, des infrastructures essentielles de santé ne sont plus opérationnelles à cause du conflit.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a dit qu’il a besoin de 40,2 millions de dollars pour sa réponse d’urgence, en soulignant que même avant la dernière vague de violence, les provinces du Kasaï étaient parmi les plus pauvres du pays.

Santé

Les délégués à l’Assemblée mondiale de la Santé à Genève ont adopté hier le projet de budget de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui comprend une augmentation de 3% des contributions des États membres pour l’exercice 2018–2019.

Ce nouveau budget fixe les priorités de l’OMS, conformément aux objectifs de développement durable. Il inclut des investissements accrus dans le nouveau Programme des urgences de l’OMS et la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Les contributions volontaires ont dépassé les ressources de base, fournissant la majorité des fonds de l’OMS.  Les quotes-parts étaient largement stables avant l’augmentation décidée hier.

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