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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 mars 2017

(La version française du point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Femmes

Dans le contexte de la Commission de la condition de la femme, le Secrétaire général a rencontré des groupes de la société civile féminine au cours d’une réunion ouverte à tous, lors de laquelle il a échangé idées et avis sur des questions affectant les femmes et les filles à travers le monde.

Pendant les discussions, le Secrétaire général a souligné que même si les instruments de protection actuels sont importants, la réalité demeure que nous vivons dans un monde et une culture dominés par les hommes.  La question centrale est celle de l’autonomisation, a-t-il estimé, laquelle a plusieurs dimensions.  Il est essentiel de veiller à ce que les femmes puissent participer à tous les aspects de la vie, y compris les sphères politique, économique, sociale et culturelle.

Maintien de la paix

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Hervé Ladsous, est parti aujourd’hui pour le Mali pour une visite de deux jours.  Il devrait s’entretenir avec des officiels du Gouvernement, le leadership de la Mission de l’ONU et son personnel.

Il ira ensuite au Soudan du Sud, le 19 mars, pour des entretiens avec le Gouvernement et la communauté humanitaire et diplomatique.  À Djouba, le 21 mars, il devrait répondre aux questions de la presse.

Au Mali comme au Soudan du Sud, M. Ladsous sera accompagné par son successeur, M. Jean-Pierre Lacroix.

Hier, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a informé le Conseil de sécurité de la situation en République centrafricaine.  

Soudan du Sud

Le Chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), M. David Shearer, a prévenu aujourd’hui que la situation continue de se détériorer et que les divisions locales et ethniques sont exploitées à des fins politiques.  Lors d’une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur le Soudan du Sud, il a dit que la dernière escalade des combats dans les États de l’Équatoria et du Haut-Nil ont conduit à des déplacements importants de civils.  Entretemps, de nouveaux groupes armés ont émergé, laissant le pays profondément divisé.

M. Shearer a répété que les organisations humanitaires et la Minuss continuent de se voir refuser l’accès malgré les énormes souffrances.  Il a qualifié d’« alarmant » le manque de réaction de la part de tous les leaders sud-soudanais face au sort de leur peuple.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué aujourd’hui qu’1,6 million de personnes sont désormais déplacées.  Le rythme des déplacements est alarmant et représente un fardeau impossible pour une région considérablement plus pauvre et qui voit ses ressources s’épuiser.

Yémen

Le HCR a aussi confié aujourd’hui qu’il est horrifié par la mort d’un certain nombre de réfugiés après qu’un bateau, qui les transportait du Yémen au Soudan, dans la mer Rouge, a été, selon les informations, attaqué jeudi pendant la nuit au cours hostilités dans la province d’Hudaydah.

Bien que les détails doivent encore être confirmés, il semble qu’un certain nombre de réfugiés somaliens aient été tués ou blessés.

Le conflit au Yémen continue dans la côte ouest de la province de Taizz et s’est désormais propagé dans les zones voisines jusqu’aux districts côtiers de la province d’Hudaydah dans le sud du pays. 

Au 10 mars, les combats avaient provoqué la fuite de plus de 48 000 personnes qui ont pour la plupart trouvé refuge dans des zones plus sécurisées de Taizz et d’Hudaydah.  Les partenaires humanitaires ont à ce jour fourni des secours directs et en nature à près de 120 000 personnes, y compris aux déplacés, aux communautés d’accueil et aux résidents des zones affectées.  Outre la protection qu’ils offrent, les partenaires appuient, en outre, les services essentiels par une assistance aux réseaux locaux d’adduction d’eau et aux infrastructures de santé.  L’accès aux zones plus affectées de Taizz demeure un défi à cause des affrontements en cours et des restrictions de mouvement imposées par les parties au conflit.

Iraq

Le HCR a également indiqué aujourd’hui que les gens continuaient à fuir l’ouest de Mossoul.  Il a décidé d’ouvrir deux nouveaux camps et de demander aux donateurs des fonds supplémentaires pour protéger et accueillir les personnes concernées.

Quelque 255 000 personnes ont fui Mossoul et les environs depuis le mois d’octobre.  Le niveau le plus élevé a été constaté la semaine dernière quand 32 000 personnes sont parties entre le 12 et le 15 mars. 

Le HCR demande 212 millions de dollars pour continuer à prendre soin des déplacés.

Réfugiés

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué qu’un an après la fermeture de la frontière des Balkans et la Déclaration de l’Union européenne et de la Turquie, qui visaient à stopper les flux massifs de migrants, les réfugiés et les enfants courent un plus grand risque de déportation, de détention, d’exploitation et de privation.

Contrairement à l’objectif visé, de plus en plus d’enfants et de familles prennent les choses en main et s’embarquent sur des routes encore plus dangereuses et clandestines avec des passeurs.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 10 000 demandeurs d’asile ont quitté la Grèce pour d’autres pays de l’Union européenne et pays associés depuis le début du programme européen de réinstallation.

Un nombre record de gens ont été réinstallés en Italie et en Grèce en février, plus de 1 200 autres personnes ayant trouvé refuge dans 13 pays de l’Union européenne.

Cameroun

Le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’ Afrique centrale, M. François Loucény Fall, a effectué plusieurs visites au Cameroun pour discuter avec les parties concernées de la situation dans les régions anglophones du pays.  Son Bureau a aussi entrepris un certain nombre de visites de travail.

M. Fall continuera ses efforts pour parler avec toutes les parties concernées et surveiller la situation, en coopération étroite avec le Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.  L’ONU est fermement convaincue que les revendications des régions anglophones ne peuvent être traitées que dans le cadre d’un dialogue inclusif.  À cet égard, l’ONU note que le 15 mars dernier, le Président du Cameroun a nommé le président et les 13 membres de la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, l’organe chargé d’engager le dialogue avec la communauté anglophone du pays.

 

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