conf170703-cs

Le Représentant permanent de la Chine présente le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de juillet

Le Conseil tiendra un nouveau débat ouvert sur la coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine dans le domaine du maintien de la paix

Le Moyen-Orient et l’Afrique se partageront en juillet l’essentiel des activités du Conseil de sécurité sous la présidence de la Chine avec notamment deux débats ouverts, dont un sur la coopération entre les Nations Unies et l’Union africaine dans le domaine du maintien de la paix, a expliqué aujourd’hui le Représentant permanent de la Chine, M. Liu Jieyi, lors de la conférence de presse qui suit traditionnellement l’adoption par le Conseil de son programme de travail mensuel.

M. Liu a ainsi annoncé que se tiendrait, le 18 juillet, un débat ouvert sur le thème du « renforcement des capacités africaines dans le domaine du maintien de la paix ».  Cette réunion, a-t-il précisé, se situe dans la continuation de ce qu’a fait la présidence bolivienne en organisant un débat ouvert le 15 juin à l’occasion de l’examen d’un rapport du Secrétaire général consacré aux « modalités possibles du processus d’autorisation des opérations de paix de l’Union africaine (UA) et de la fourniture d’un appui à ces opérations ». 

Pour M. Liu, il « faudra toujours apporter plus d’appui à l’Afrique pour l’aider à résoudre les problèmes africains ».  L’Ambassadeur a d’ores et déjà annoncé que les présidences égyptienne puis éthiopienne du Conseil, en août et septembre, tiendraient « probablement » elles aussi des débats ouverts sur des questions liées à la coopération entre les Nations Unies et l’UA relative au maintien de la paix en Afrique.

Parmi les rares mandats qui arrivent à échéance en juillet figure l’autorisation accordée par le Conseil dans sa résolution 2303 (2016) de déployer au Burundi, pour une période initiale d’un an, jusqu’à 228 policiers des Nations Unies. 

Toujours en ce qui concerne l’Afrique, le Conseil tiendra des séances d’information relatives à la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), le 11 juillet, au Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le 13 juillet, et à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), le 20 juillet.  Concernant ce dernier pays, M. Liu a rappelé la nécessité de la réconciliation et d’un dialogue efficace pour une solution durable.

Le Moyen-Orient sera l’autre région qui occupera le plus l’attention du Conseil en ce mois de juillet.  Le Conseil continuera de suivre de près la situation en Syrie, le 27.  Des consultations sur la situation politique sont en outre prévues le 14, à la suite de la réunion du processus d’Astana les 4 et 5 juin et immédiatement après le septième cycle de négociations de Genève, qui doit avoir lieu du 10 au 14 juillet. 

Le Conseil devra également tenir, le 25 juillet, son débat ouvert trimestriel sur le conflit israélo-palestinien.  Par ailleurs, l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Yémen présentera au Conseil, le 12 juillet, une actualisation de la situation dans ce pays, qui sera suivie de consultations.

Enfin, le Conseil devra aussi se prononcer sur le renouvellement du mandat de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) dont le mandat expire le 31 juillet.  Une séance d’information aura lieu le 17 juillet et il est prévu que le Conseil prenne sa décision le 20.  

Le Conseil n’ignorera pas les autres régions du monde.  Il doit ainsi renouveler le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP).  Aucune réunion publique préalable n’est prévue, mais le Conseil doit débattre avec les pays fournisseurs de contingents le 13 juillet et tenir des consultations le 19, avant de se prononcer le 24 juillet.  L’Ambassadeur Liu a dit espérer des progrès dans le dialogue à l’occasion de la Conférence de Crans-Montana, à laquelle participe actuellement le Secrétaire général.

Le Conseil devrait également adopter, le 10 juillet, une résolution autorisant la création d’une deuxième mission des Nations Unies en Colombie pour prendre le relais de l’actuelle.  Prévue par l’Accord final de paix de Bogota signé l’an dernier entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie-Armée populaire (FARC-EP), cette mission politique, prévue pour une période de trois ans renouvelable, devrait être chargée notamment de vérifier le processus de réintégration politique, économique et sociale des FARC-EP. 

Lors d’une réunion d’information tenue le 30 juin, tant le Secrétaire général que les membres du Conseil de sécurité qui s’étaient exprimés avaient eux aussi soutenu la création de cette mission.  L’Ambassadeur Liu a exprimé l’espoir que le Conseil puisse adopter sa résolution par consensus, afin de démontrer au peuple colombien qu’il apporte son soutien politique.

Enfin, le Conseil tiendra le 19 juin un débat sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).  L’Ambassadeur, qui a rappelé à cet égard que la nature de la Mission de l’ONU sur place allait changer –l’opération de maintien de la paix actuelle doit céder la place le 15 octobre à la MINUJUSTH, Mission des Nations Unies pour le soutien à la justice en Haïti- a estimé que la question de savoir ce que l’on fera des ressources restantes de la mission actuelle n’est pas vraiment du ressort du Conseil de sécurité, mais plutôt des États Membres.  Ce devrait donc être plutôt à l’Assemblée générale de décider comment ces ressources doivent être utilisées, par exemple pour les victimes du choléra.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.