Soixante-douzième session,
74e séance – matin
AG/11994

L’Assemblée générale adopte les 41 résolutions de la Deuxième Commission en faveur d'un développement durable, dont 12 par vote

L’Assemblée exprime son soutien au projet du Secrétaire général de restructuration du « pilier paix et sécurité » de l’ONU

L’Assemblée générale a entériné, ce matin, toutes les recommandations de sa Deuxième Commission qui appelle de manière générale à redoubler d’efforts pour réaliser le développement durable et propose de nouvelles pistes pour accélérer le rythme, en mettant l’accent sur les réformes nécessaires à l’ONU pour améliorer l’efficacité du soutien aux États Membres.

Elle a adopté deux autres textes relatifs à la paix et la sécurité.  Dans le premier, l’Assemblée exprime son soutien au projet du Secrétaire général de réforme du pilier paix et sécurité, en lui demandant un rapport détaillé, notamment sur la création du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et du Département des opérations de maintien de la paix.  Un processus que plusieurs délégations ont appelé de leurs vœux, à l’instar du Président de l’Assemblée, M. Miroslav Lajčák, qui présentait le texte.

Dans la deuxième résolution, l’Assemblée prie instamment tous les États Membres de faire front contre toutes les formes et manifestations de l’extrémisme violent ainsi que contre la violence confessionnelle.  Elle prend note du Plan d’action du Secrétaire général pour la prévention de l’extrémisme violent, qui contient plus de 70 recommandations.  Ce texte a été présenté par l’Iran, ce que des délégations ont jugé contradictoire en alléguant que ce pays « parraine le terrorisme ».

Chargée des questions économiques et financières, la Deuxième Commission avait mis au point 41 textes en faveur d’un développement durable qui profite à tous, s’inscrivant ainsi dans la lignée du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Malgré l’esprit de consensus qui prévalait en 2015 lors de l’adoption des différents accords multilatéraux, les textes de la Deuxième Commission ont été moins consensuels que par le passé.  Le nombre élevé de votes est dû à l’opposition des États-Unis et d’Israël.

Les délégations ont toutefois été unanimes pour mettre l’accent sur l’éradication de la pauvreté, un objectif qui figure en bonne place dans de nombreuses résolutions.  Pour encourager à poursuivre les actions en ce sens, l’Assemblée générale a proclamé la période 2018-2027 « troisième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté ».  Dans la même lancée, elle a décidé que la période 2019-2028 serait la « Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale ». 

L’Assemblée a également suivi les recommandations de sa Deuxième Commission sur l’importance de la sensibilisation en matière de sécurité alimentaire, l’un des aspects centraux de l’élimination de la pauvreté.  Elle a ainsi proclamé 2024 « Année internationale des camélidés » et le 20 mai « Journée mondiale des abeilles ».  Le Vice-Premier Ministre de la Slovénie s’est félicité de l’adoption de ce dernier texte, qui est le fruit de « trois années d’efforts » de son pays.  Sachant qu’il y a 815 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, il a expliqué le rôle crucial des abeilles et des autres pollinisateurs dans la lutte contre la faim, notamment dans un contexte de diminution de la population de ces pollinisateurs. 

Comme chaque année, plusieurs textes de la Deuxième Commission promeuvent un développement économique inclusif et un système financier international ouvert, sans oublier l’exigence d’un système commercial multilatéral universel, réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). 

La coopération en faveur du développement, en particulier la coopération Sud-Sud et celle contre les flux financiers illicites, ont été magnifiées dans des résolutions, tout comme les questions de la dette et de l’Aide publique au développement (APD) qui y ont occupé une place importante.  

Les défis environnementaux étaient aussi au centre de plusieurs textes portant notamment sur la lutte contre la désertification, la protection de la diversité biologique, la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière, la réduction des risques de catastrophe et surtout la sauvegarde du climat mondial avec l’Accord de Paris dont l’Assemblée attend avec intérêt la poursuite de la mise en œuvre.

La seule résolution qui a véritablement partagé les délégations, puisqu’elle a reçu 48 votes négatifs, est celle qui prône la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable.  Les délégations, à la Deuxième Commission, avaient estimé qu’il fallait désormais se concentrer sur la mise en œuvre du Programme 2030, au lieu de celle d’Action 21, texte datant de 1992.

D’autres textes soumis aux voix portaient, par exemple, sur les « mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement » ou encore la « Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles ».

Enfin, le Président a nommé le Botswana, le Brésil, la France et la Fédération de Russie au Comité des conférences pour un mandat de trois ans à compter du 1er janvier 2018. 

La prochaine séance officielle de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

RENFORCEMENT DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES: RÉFORME DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES: MESURES ET PROPOSITIONS: PROJET DE RÉSOLUTION (A/72/L.33

En présentant ce texte, le Président de l’Assemblée générale, M. MIROSLAV LAJČÁK (Slovaquie), a expliqué la nécessité pour l’Organisation de répondre aux défis « de la meilleure manière possible ».  Des menaces différentes appellent des réponses différentes, a-t-il déclaré, en justifiant les ajustements proposés pour des mécanismes onusiens qui sont en vigueur depuis 70 ans.  « Nous devons évoluer », a-t-il souhaité.  À son avis, la présente résolution contribuerait à ce processus, étant donné qu’elle invite à établir un deuxième rapport complet sur le pilier paix et sécurité des Nations Unies.  Il a invité les États Membres à adopter ce texte par consensus.

Explication de position avant l’adoption

Le représentant de la Colombie a jugé cette réforme urgente.  Les Nations Unies, a-t-il expliqué, doivent avoir les instruments les plus adéquats pour accomplir la tâche de maintien de la paix et de la sécurité dans le monde.  Il a salué un texte qui envisage de rendre l’ONU plus moderne et davantage transparente.

L’Assemblée générale a ensuite adopté sans vote la résolution intitulée « Restructuration du pilier paix et sécurité de l’Organisation des Nations Unies » dans laquelle elle exprime son soutien au projet de réforme du pilier paix et sécurité élaboré par le Secrétaire général (A/72/525), en demandant à celui-ci de présenter un rapport détaillé, notamment en ce qui concerne la création du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et du Département des opérations de paix.  Ce faisant, il faudra prendre en considération les vues exprimées par les États Membres, dans le respect du principe de responsabilité et dans un souci de transparence, compte dûment tenu du principe d’une répartition géographique équitable, précise l’Assemblée.

Explications de position après l’adoption

Après l’adoption, la déléguée des États-Unis s’est félicitée des consultations transparentes et rapides qui se sont tenues sur cette question et assuré que le Président Trump soutenait les efforts qui visent à rendre l’ONU plus spécialisée.  Avec des opérations plus efficientes et plus efficaces, l’ONU sera mieux à même de répondre aux exigences sur le terrain, a-t-elle poursuivi.  Elle a estimé que toute réforme devait faire avancer des solutions politiques et permettre à l’ONU de proposer des réponses sur mesure.  Les États-Unis continuent d’appuyer les efforts du Secrétaire général pour changer la façon avec laquelle l’ONU opère, le but étant de la rendre plus pertinente, plus robuste et mieux à même de prévenir et répondre aux conflits.  Sa délégation attend plus de détails au cours des mois à venir et s’engage à être un partenaire actif pour mettre en œuvre cette vision.

Le représentant du Mexique a souligné l’importance pour le Secrétaire général d’avoir le plein soutien de l’Assemblée générale alors qu’il prépare cette réforme.  Il a aussi invité le Secrétariat à communiquer de façon claire et opportune au cours du processus de préparation du rapport.

Pour la représentante de l’Argentine, il faut que le projet de réforme remédie à la fragmentation actuelle de l’Organisation et fasse gagner en cohérence.  Elle a dit être d’accord sur l’exigence de trouver des solutions aux conflits en se basant sur les réalités nationales, avant d’insister sur la nécessité de renforcer le rôle du Bureau d’appui à la consolidation de la paix.

Le délégué de la Chine a appuyé les efforts du Secrétaire général en vue de renforcer la restructuration du pilier paix et sécurité de l’ONU, espérant que cela aurait un impact clair dans les travaux de l’ONU dans ce domaine.  Il a aussi souhaité que le Secrétaire général tienne compte de l’avis des États Membres dans le cadre de ce processus, et l’a invité à faire preuve de transparence et d’ouverture.

Le représentant de la Fédération de Russie a dit que son pays était prêt à soutenir la réforme qui sera proposée par le Secrétaire général, souhaitant que les avis des États soient incorporés dans le futur rapport.  Quelles que soient les transformations, il faudra tenir dûment compte des répartitions géographiques dans l’attribution des postes au personnel, a-t-il plaidé.

La délégation de l’Égypte a pris note de l’initiative du Secrétaire général et a réaffirmé que l’Assemblée générale et ses organes sont les seules entités qui peuvent adopter une quelconque restructuration du système.  L’Égypte affirme que toute proposition de restructuration doit respecter le mandat des principaux organes de l’ONU, sans les modifier.  Il a ajouté que la restructuration ne doit pas inclure des concepts qui n’ont pas fait l’objet de compromis au sein de la communauté internationale.

La délégation du Brésil a exprimé sa satisfaction de voir un texte équilibré et bref, comme elle l’avait demandé.  La réforme que nous commençons aujourd’hui avec l’adoption de cette résolution est limitée à l’architecture de paix et sécurité et ne sera complète qu’avec la réforme du Conseil de sécurité, a tenu à préciser le délégué.

Pour le délégué de l’Estonie, s’exprimant au nom de l’Union européenne (UE), ce texte clair et bref est une autorisation donnée par les États Membres au Secrétaire général d’engager cette restructuration.  Il a souhaité que cela permette, à terme, au pilier paix et sécurité d’être souple et d’œuvrer en synergie avec les autres piliers des Nations Unies.  Pour l’UE, l’adoption de cette résolution ce matin non seulement marque le lancement du processus par l’Assemblée générale, mais crée également un précédent pour les autres processus de restructuration, ce qui est positif.  Il a en outre insisté sur l’examen des règles de recrutement des membres du personnel onusien dans le cadre de ce processus de restructuration. 

RAPPORTS DE LA DEUXIÈME COMMISSION CHARGÉE DES QUESTIONS ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES: ADOPTION DES RÉSOLUTIONS ET DÉCISIONS

Les technologies de l’information et des communications au service du développement (A/72/417)

L’Assemblée générale a adopté sans vote cette résolution par laquelle elle exhorte tous les gouvernements, le secteur privé, la société civile, les organisations internationales, les communautés techniques, les milieux industriels universitaires et toutes les autres parties prenantes concernées à intégrer les technologies de l’information et des communications dans leurs stratégies de réalisation des objectifs de développement durable.

Ce texte s’adresse aussi aux entités des Nations Unies chargées d’appliquer les grandes orientations arrêtées lors du Sommet mondial sur la société de l’information, qui sont priées de revoir leurs programmes de travail et les modalités d’établissement des rapports en vue de concourir à l’exécution du Programme 2030.

En adoptant ce texte, l’Assemblée générale invite aussi toutes les parties prenantes à poursuivre, à titre prioritaire, les efforts qu’elles déploient pour réduire la fracture numérique.

Sur la question de l’économie numérique, qui représente une part importante et croissante de l’économie mondiale, l’Assemblée exhorte à continuer de s’attacher à tirer le meilleur parti du commerce électronique pour promouvoir le développement dans le cadre d’initiatives telles que « eTrade for All ».

Le texte part aussi de la constatation que le fossé numérique entre les sexes persiste et que les femmes sont 12% moins nombreuses que les hommes à utiliser Internet dans le monde, et 31% dans les pays les moins avancés.  C’est pourquoi il propose de demander à nouveau aux entités compétentes de l’ONU, en particulier ONU-Femmes, d’appuyer l’application et le suivi des grandes orientations définies dans les textes issus du Sommet mondial sur la société de l’information en mettant davantage l’accent sur la problématique hommes-femmes.

Questions de politique macroéconomique (A/72/418

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission sur les questions de politique macroéconomique.

Commerce international et développement (A/72/418/Add.1)

L’Assemblée générale a adopté, à l’issue d’un vote, par 130 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Israël) et 49 abstentions, la résolution I intitulée « Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement » par laquelle elle demande à la communauté internationale de condamner et de rejeter l’imposition de mesures visant à exercer une pression économique et politique sur les pays en développement.

Par ce texte, l’Assemblée générale engage instamment la communauté internationale à prendre d’urgence des mesures efficaces pour mettre fin au recours unilatéral, à l’encontre de pays en développement, à des mesures économiques coercitives qui ne sont pas autorisées par les organes compétents de l’ONU ou sont contraires aux principes du droit international énoncés dans la Charte des Nations Unies et qui contreviennent aux principes de base du système commercial multilatéral.

La résolution II intitulée « Commerce international et développement » a été adoptée par 182 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Israël) et zéro abstention.  L’Assemblée générale y réaffirme que le commerce international est le moteur de la croissance sans exclusion et un moyen de réduire la pauvreté et qu’il contribue à la promotion du développement durable.  Elle s’y engage à nouveau à promouvoir un système commercial multilatéral universel, règlementé, ouvert, transparent, prévisible, inclusif, non discriminatoire et équitable sous l’égide de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi qu’une véritable libéralisation des échanges.

Système financier international et développement (A/72/418/Add.2

Un autre vote a été nécessaire pour adopter cette résolution qui a recueilli 173 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Israël) et zéro abstention.  Ce texte prévoit qu’il faut poursuivre et intensifier l’action menée en vue de renforcer la cohérence et la cohésion des systèmes monétaire, financier et commercial internationaux.  L’Assemblée générale y réaffirme qu’il importe de veiller à ce que ces systèmes soient ouverts, justes et inclusifs, de sorte qu’ils complètent les efforts déployés à l’échelon national pour assurer le développement durable.  Elle encourage les institutions financières internationales à ajuster leurs programmes et leurs politiques en fonction du Programme de développement durable à l’horizon 2030, dans le respect de leurs mandats.

Par ce texte, l’Assemblée mesure l’importance, en particulier, des nouveaux problèmes et vulnérabilités liés à la soutenabilité de la dette extérieure des pays en développement qui sont survenus du fait de la restructuration de la dette, de l’augmentation rapide de la dette du secteur privé dans de nombreux pays émergents et en développement, et du recours de plus en plus fréquent à de nouveaux instruments ou moyens de financement de la dette.  Ainsi, elle rappelle que débiteurs et créanciers doivent œuvrer de concert pour prévenir et résoudre les situations d’endettement insoutenables et qu’il incombe aux pays emprunteurs de maintenir l’endettement à un niveau soutenable.

L’Assemblée décide de renforcer la cohérence et la cohésion entre les différentes institutions et entités multilatérales compétentes en matière de finance, d’investissement, de politique de commerce extérieur et de développement et d’environnement et de renforcer la coopération entre les principales institutions internationales, dans le respect de leurs mandats et de leurs structures de gouvernance.  En outre, l’Assemblée invite les banques de développement multilatérales à continuer de prêter une assistance modulable, assortie de conditions libérales, qui aidera réellement les pays en développement se trouvant dans une impasse financière à atteindre les objectifs de développement durable. 

Elle s’engage de nouveau à élargir et amplifier la participation et la voix des pays en développement dans la prise des décisions économiques internationales, l’établissement des normes et la gouvernance économique mondiale.  En outre, elle s’engage à redoubler d’efforts pour enrayer de façon appréciable les flux financiers illicites d’ici à 2030.

En outre, l’Assemblée réaffirme que les États doivent s’abstenir d’adopter ou d’appliquer toute mesure économique, financière ou commerciale unilatérale contraire au droit international et à la Charte des Nations Unies, qui viendrait entraver la pleine réalisation du développement économique et social, notamment des pays en développement.

Soutenabilité de la dette extérieure et développement (A/72/418/Add.3

Adoptée sans vote, cette résolution souligne l’importance d’apporter en temps voulu des solutions efficaces, globales et durables aux problèmes d’endettement des pays en développement afin de favoriser leur croissance économique et leur développement.  Elle réaffirme que l’on ne saurait utiliser un indicateur unique pour tirer des conclusions définitives quant à la soutenabilité de l’endettement d’un pays et souligne la nécessité d’améliorer la collecte et la qualité des données concernant la dette publique intérieure et la dette privée extérieure et intérieure.

L’Assemblée considère qu’il faut envisager, le cas échéant, une gestion plus robuste de la dette pour les pays en développement à faible revenu ou à revenu intermédiaire.  Elle souligne que la communauté internationale doit suivre attentivement l’évolution de la dette des pays en développement, notamment des pays les moins avancés, des pays en développement sans littoral et des petits États insulaires en développement, et continuer de prendre des mesures efficaces.  Elle engage les pays à consacrer les ressources libérées par l’allégement de la dette, en particulier par les mesures d’annulation et de réduction de celle-ci, à la réalisation de ces objectifs, notamment dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, conformément à leurs priorités et stratégies nationales.

Outre les possibilités, en dernier recours, de négocier les dettes avec les créanciers, l’Assemblée demande que des efforts accrus soient déployés pour améliorer les mécanismes financiers internationaux de prévention et de règlement des crises, en vue de prévenir les crises d’endettement et d’en réduire la fréquence, le coût et la gravité. 

Produits de base (A/72/418/Add.4

Un autre vote dont 182 voix pour, 2 contre (États-Unis et Israël) et zéro abstentions) a été conduit pour adopter cette résolution par laquelle l’Assemblée générale demande qu’un ensemble cohérent de mesures soit adopté aux niveaux national, régional et international pour remédier à l’instabilité excessive des cours et aider les pays en développement tributaires des produits de base à en atténuer les effets préjudiciables, notamment en facilitant la création de valeur ajoutée et en faisant participer davantage ces pays aux chaînes de valeur des produits de base et des produits connexes, en soutenant la diversification à grande échelle de leur économie et en préconisant l’utilisation et l’élaboration d’outils, d’instruments et de stratégies de gestion des risques axés sur le marché.

Ce texte souligne que l’initiative Aide pour le commerce devrait avoir pour objet d’aider les pays en développement, en particulier les moins avancés, à se doter des capacités de production et de l’infrastructure liée au commerce dont ils ont besoin pour appliquer les accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et en tirer parti, et, de manière générale, pour développer leurs échanges commerciaux.  Il engage vivement les institutions financières internationales et les banques de développement à aider les pays en développement, en particulier les pays tributaires des produits de base, à gérer les effets de l’instabilité excessive des cours.

Dans ce texte, l’Assemblée générale réaffirme que chaque État détient et exerce librement une souveraineté entière et permanente sur toutes ses richesses, ressources naturelles et activités économiques.  Elle souligne également qu’il importe de faciliter l’adhésion à l’OMC, en particulier des pays en développement tributaires des produits de base, dans le respect de ses règles.

Amélioration de l’accès aux services financiers pour le développement durable (A/72/418/Add.5

Par cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale constate avec préoccupation qu’à l’échelle mondiale, deux milliards de personnes, notamment dans les zones rurales des pays en développement, n’ont pas accès aux services

financiers formels et que les femmes, quoiqu’elles soient de plus en plus nombreuses à détenir un compte bancaire, ne bénéficient toujours pas du même accès aux services financiers que les hommes. 

En outre, l’Assemblée note qu’il est avéré que les pays qui adoptent des stratégies nationales d’inclusion financière améliorent l’accès aux services financiers deux fois plus vite que les pays qui ne le font pas.  Elle encourage à cet égard les États Membres à envisager d’adopter et de mettre en œuvre de telles stratégies en tenant compte de la problématique hommes-femmes, à faire tomber les obstacles à l’égalité d’accès des femmes aux ressources économiques, et à développer l’apprentissage par les pairs, l’échange de données d’expérience et le renforcement des capacités entre pays.

Promotion de la coopération internationale en matière de lutte contre les flux financiers illicites pour favoriser le développement durable (A/72/418/Add.6

Par cette résolution, qui a été adoptée sans vote, l’Assemblée générale se déclare préoccupée par le fait que les cryptomonnaies sont de plus en plus utilisées pour des activités illicites.  Elle engage les États Membres et les organisations compétentes à envisager de prendre des mesures pour prévenir et combattre ces activités.

L’Assemblée prie instamment les États Membres qui ne l’ont pas encore fait d’envisager de ratifier la Convention des Nations Unies contre la corruption et la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et Protocoles additionnels y relatifs, ou d’y adhérer, et engage les États parties à ces conventions et protocoles à s’efforcer d’en assurer l’application effective.  Elle engage les pays et les organisations multilatérales et internationales compétentes à continuer de fournir assistance technique et renforcement des capacités aux pays en développement qui en font la demande.

En outre, l’Assemblée invite son Président à convoquer à sa soixante-treizième session une réunion de haut niveau sur la coopération internationale dans les domaines de la lutte contre les flux financiers illicites et du renforcement des bonnes pratiques en matière de recouvrement des avoirs pour favoriser le développement durable.

Explication après adoption

Le représentant du Nigéria a expliqué que, depuis l’adoption de ce même texte lors de la soixante et onzième session, le Nigéria et la Norvège avaient fait leur possible pour combler les lacunes en termes de connaissance au sein des Nations Unies sur la question des flux financiers illicites (FFI).  Cela a permis de mettre en évidence la relation qui existe entre cette question et la réalisation des objectifs de développement durable, et de mettre l’accent sur l’importance du retour des biens volés dans leurs pays d’origine.  La communauté internationale ne peut plus fermer les yeux sur ce point, a estimé le représentant qui, sur la base de « l’avalanche d’informations fournies » par différents forums, comme le Panel de haut niveau sur les flux financiers illicites de l’Afrique, aurait souhaité un résultat plus « solide » des consultations officieuses. 

Il n’en reste pas moins que la résolution qui vient d’être adoptée contient des dispositions suffisantes pour accroître la coopération internationale dans la lutte contre ce phénomène, y compris les flux qui résultent de l’évasion fiscale, la corruption, le blanchiment d’argent, les pots de vin et le crime transnational organisé, et pour renforcer le recouvrement et le retour des biens détournés de manière illicite.  Le représentant a également mis en valeur l’effet déstabilisateur des FFI pour le développement avant d’appeler les États Membres à demander au Secrétaire général un rapport détaillé sur cette question dans le contexte du Programme 2030 lors de la prochaine session.  Sa délégation plaide aussi pour un organisme intergouvernemental, mis en place par l’Assemblée générale, pour coordonner les mandats des différents organes qui touchent aux multiples dimensions des FFI, et pour développer des instruments appropriés en vue du recouvrement et du retour de ces avoirs volés.  Il s’agit, selon le représentant, d’un souhait largement partagé dans le monde en développement.  Ainsi, le Nigéria demande que les préparatifs au plus tôt de la réunion de haut niveau sur les FFI qui est prévue par cette résolution au cours de la soixante-treizième session.

Suivi et mise en œuvre des textes issus des Conférences internationales sur le financement du développement (A/72/419

Aux termes de ce texte adopté sans vote, l’Assemblée générale souligne qu’il faut s’efforcer d’appliquer intégralement et promptement le Programme d’action d’Addis-Abeba issu de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement.  Elle rappelle que toute décision concernant le Forum du Conseil économique et social sur le suivi du financement du développement doit figurer dans les conclusions et recommandations arrêtées sur le plan intergouvernemental lors du Forum. 

L’Assemblée prend note avec satisfaction de la tenue, les 15 et 16 mai 2017 au Siège de l’ONU à New York, du deuxième Forum annuel de collaboration multipartite sur la science, la technologie et l’innovation pour la réalisation des objectifs de développement durable.  Elle prie le Secrétaire général, sachant qu’il est nécessaire de renforcer la coordination, de promouvoir l’efficacité des activités organisées dans le cadre des Nations Unies et d’éviter toute redondance des débats, de prendre la parole lors d’une session conjointe de la Deuxième Commission et du Conseil économique et social pour présenter et examiner les questions devant être abordées dans le chapitre thématique des rapports de l’Équipe spéciale interorganisations pour 2019 et 2020.

Développement durable (A/72/420

La résolution I, intitulée « Marée noire sur les côtes libanaises » a été adoptée par l’Assemblée générale après un vote.  Elle a recueilli 163 voix pour, 7 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël et Nauru) et 9 abstentions (Cameroun, Honduras, Guatemala, Mexique, Papouasie-Nouvelle-Guinée, République démocratique du Congo, Rwanda, Tonga et Vanuatu).

Par ce texte, l’Assemblée prend acte des conclusions formulées par le Secrétaire général dans son rapport, indiquant que, selon les études menées, les dommages subis par le Liban se chiffraient en 2014 à 856,4 millions de dollars.  Elle prie le Secrétaire général d’engager les organismes et institutions des Nations Unies et les autres organisations ayant participé à l’évaluation initiale des dégâts écologiques à entreprendre, dans la limite des ressources existantes, une nouvelle étude en vue de mesurer et quantifier les dommages causés à l’environnement des pays voisins.

L’Assemblée demande de nouveau à cet égard au Gouvernement israélien d’assumer la responsabilité qui est la sienne de dédommager rapidement et convenablement le Gouvernement libanais pour les dégâts susmentionnés, ainsi que les autres pays directement touchés par la marée noire, tels que la République arabe syrienne, dont les côtes ont été en partie polluées, pour les dépenses engagées en vue de réparer les dégâts écologiques causés par la destruction des réservoirs, et notamment de remettre en état le milieu marin.

Par la résolution II, adoptée sans vote, l’Assemblée générale a décidé que 2024 serait l’Année internationale des camélidés.  Elle s’appuie sur le fait que les camélidés sont le principal moyen de subsistance de millions de familles pauvres vivant dans les écosystèmes les plus hostiles du monde, et qu’ils contribuent à la lutte contre la faim, à l’élimination de l’extrême pauvreté, à l’autonomisation des femmes et à l’exploitation durable des écosystèmes terrestres.  L’Assemblée générale engage donc tous les États Membres, les organismes des Nations Unies et tous les autres acteurs concernés à tirer parti de l’Année internationale pour sensibiliser le public à l’importance économique et culturelle des camélidés et encourager la consommation des produits issus de ces mammifères, en particulier les produits alimentaires, en vue de contribuer à l’élimination de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. 

En vertu de la résolution III, adoptée également sans vote, le 20 mai sera désormais la « Journée mondiale des abeilles ».  L’Assemblée invite, dans cette optique, tous les États Membres, les organismes des Nations Unies, les autres organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile, y compris les organisations non gouvernementales, les particuliers et les autres parties prenantes concernées, à célébrer la Journée mondiale des abeilles comme il se doit et dans le respect des priorités nationales.  Ce texte souligne le rôle fondamental des abeilles et des autres pollinisateurs et leur contribution à une production alimentaire durable et à la nutrition, qui favorisent la sécurité alimentaire d’une population mondiale en expansion et contribuent à l’atténuation de la pauvreté, à l’élimination de la faim et à la santé humaine.  Or, l’Assemblée note avec préoccupation que les abeilles et les autres pollinisateurs sont menacés par une série de facteurs induits en particulier par des activités humaines.

Explication de position

Avant l’adoption, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’agriculture, de la foresterie et de l’alimentation de la Slovénie a expliqué que ce texte était le résultat de « trois années d’efforts » consentis par son pays.  Sachant qu’il y a 815 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, il a expliqué le rôle crucial des abeilles et des autres pollinisateurs dans la lutte contre la faim, notamment dans un contexte de diminution de la population des pollinisateurs.  Cette résolution entend donc attirer l’attention du public et des décideurs politiques sur l’importance de la préservation des abeilles et d’autres pollinisateurs.  Pour sa part, la Slovénie a déjà pris des mesures de protection des abeilles, notamment en mettant en œuvre des activités d’éducation du public sur cette problématique.

Dans la résolution IV, intitulée « Renforcer les liens entre tous les modes de transport pour atteindre les objectifs de développement durable », adoptée sans vote, l’Assemblée générale s’engage à renforcer le rôle du transport durable et de la mobilité dans la création d’emploi, la facilitation de la mobilité et l’optimisation des chaînes logistiques pour rendre l’emploi, l’éducation et la santé accessibles aux personnes et aux communautés et faciliter la fourniture de biens et de services aux populations rurales et urbaines, assurant ainsi l’égalité des chances pour tous sans faire de laissés-pour-compte.

Elle invite le Secrétaire général à envisager de convoquer une autre Conférence mondiale sur le transport durable pour assurer la réalisation des objectifs énoncés lors de la première Conférence, sachant qu’elle serait financée au moyen de ressources extrabudgétaires.  Elle engage les États Membres souhaitant accueillir la prochaine Conférence à se manifester.

Aux termes de la résolution V, intitulée « Coopération et coordination internationales en vue du rétablissement de la santé de la population, de la régénération de l’environnement et du développement économique de la région de Semipalatinsk au Kazakhstan », adoptée sans vote, l’Assemblée générale reconnaît le rôle important qu’a joué le Gouvernement kazakh en allouant des ressources nationales pour répondre aux besoins de la région de Semipalatinsk et en prenant des mesures visant à optimiser l’administration publique du territoire et la gestion des installations de l’ancien site d’essais nucléaires de Semipalatinsk et des zones alentour, à assurer la sécurité radiologique et la régénération de l’environnement et à réintégrer l’exploitation du site d’essais nucléaires dans l’économie nationale.

Elle invite instamment la communauté internationale à aider le Kazakhstan à concevoir et exécuter des programmes et projets spéciaux de traitement et de soins à l’intention de la population touchée, ainsi qu’à appuyer l’action qu’il mène en faveur de la croissance économique et du développement durable de la région de Semipalatinsk, notamment en renforçant l’efficacité des programmes actuels et en apportant l’assistance technique, spécialisée et financière nécessaires à la mise en œuvre de programmes de développement nationaux pour le relèvement et le développement de la région de Semipalatinsk.

Aux termes de la résolution VI intitulée « Tourisme durable et développement durable en Amérique centrale », adoptée sans vote, l’Assemblée générale engage les pays d’Amérique centrale à continuer, par l’intermédiaire du Conseil centraméricain de tourisme et du Secrétariat pour l’intégration touristique centraméricaine, de promouvoir le tourisme durable au moyen de politiques qui favorisent un tourisme adapté aux besoins et profitant à tous.  

Elle invite également les gouvernements et autres parties prenantes à se joindre au Programme de tourisme durable du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables.  En outre, elle demande aux États Membres et aux entreprises du tourisme de prendre des mesures efficaces, dans le contexte du tourisme durable et notamment des initiatives d’écotourisme, pour contribuer à garantir la participation des femmes, des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées et des autochtones.

L’Assemblée salue les mesures prises en vue d’établir le premier observatoire du tourisme durable d’Amérique centrale et invite les gouvernements et les autres parties concernées à envisager de se joindre au Réseau international d’observatoires du tourisme durable de l’Organisation mondiale du tourisme.

L’Assemblée générale a ensuite recouru à un vote pour adopter, la résolution VII intitulée « Les technologies agricoles au service du développement durable », un texte présenté chaque année par la délégation d’Israël.  Adoptée par 152 voix pour, une voix contre (République arabe syrienne) et 29 abstentions, ce texte exhorte les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les autres parties intéressées à redoubler d’efforts pour améliorer la conception de technologies agricoles durables, ainsi que leur transfert et leur diffusion, selon des modalités arrêtées d’un commun accord, dans les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés (PMA).

L’Assemblée insiste en outre sur la nécessité de réduire considérablement les pertes avant et après récolte, ainsi que les autres pertes et gaspillages à tous les stades de la filière alimentaire, notamment en améliorant la planification de la production, en encourageant le recours à des pratiques de production et de transformation économes en ressources ou encore en perfectionnant les technologies de conservation et d’emballage.  

Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable et de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (A/72/420/Add.1

L’Assemblée générale a par ailleurs adopté la résolution sur cette question après un vote.  Dans ce texte, qui a recueilli 131 voix pour, 48 contre et 4 abstentions (Libéria, Norvège, Nouvelle-Zélande et Turquie), elle souligne qu’il faut mettre en œuvre le Programme 2030 en tirant parti et en s’inspirant des expériences, des pratiques optimales, des difficultés rencontrées et des enseignements tirés de la réalisation inachevée des accords antérieurs sur le développement durable, notamment les objectifs du Millénaire pour le développement.

Elle souligne aussi qu’il importe de mettre fin au cloisonnement et d’adopter des démarches innovantes et concertées pour intégrer les trois dimensions du développement durable –économique, sociale et environnementale– aux niveaux mondial, régional et national, et prie les organismes des Nations Unies de tenir systématiquement compte de ces dimensions et d’en accroître l’intégration à l’échelle du système.

L’Assemblée souligne les effets positifs de l’action entreprise et des engagements pris pour mettre en œuvre intégralement Action 21, le Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21, le Plan de mise en œuvre de Johannesburg, notamment les objectifs et cibles assortis de délais, et les autres objectifs de développement arrêtés au niveau international, ainsi que le document final issu de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, et insiste sur le fait qu’il importe de poursuivre leur mise en œuvre en vue de parvenir à un développement durable.

Par ce texte, l’Assemblée demande instamment que les priorités en matière de développement durable qui sont définies pour les petits États insulaires en développement dans les Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) et qui figurent dans le Programme 2030 soient véritablement et rapidement appliquées et que leur mise en œuvre fasse l’objet d’un suivi et d’un examen efficaces.  Elle réaffirme que ces États demeurent un cas particulier au regard du développement durable en raison des facteurs de vulnérabilité qui les caractérisent.

Par ailleurs, elle prie instamment l’ONU d’aider davantage les États à mettre pleinement en œuvre le Nouveau Programme pour les villes adopté lors de la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (Habitat III), tenue à Quito en 2016.

Suivi et application des Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) et de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (A/72/420/Add.2)

La résolution sur ce point a été adoptée par l’Assemblée générale sans vote.  Dans ce texte, l’Assemblée générale demande instamment à tous les partenaires d’intégrer les Orientations de Samoa à leurs cadres, activités et programmes de coopération respectifs, selon qu’il conviendra, de manière à en assurer efficacement l’application et le suivi.  Elle demande aussi qu’il soit rapidement et effectivement donné suite aux Orientations de Samoa, et qu’un cadre de contrôle, de suivi et d’examen efficace soit mis en place.

En outre, l’Assemblée générale réaffirme la décision de convoquer au Siège de l’ONU, en septembre 2019, un examen de haut niveau d’une journée en vue d’examiner les progrès accomplis pour répondre aux besoins prioritaires des petits États insulaires en développement (PEID) grâce à la mise en œuvre des Orientations de Samoa, qui donnera lieu à l’adoption, au niveau intergouvernemental, d’une déclaration politique concise et pragmatique.

D’ailleurs, l’Assemblée décide de convoquer, en 2018, des réunions préparatoires régionales pour les PEID dans leurs régions respectives, ainsi qu’une réunion interrégionale pour l’ensemble de ces États en vue d’examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre des Orientations de Samoa aux échelons national et régional.

Enfin, elle réitère l’appel, fait dans la déclaration intitulée: « L’océan, notre avenir: appel à l’action », tendant à ce que des mesures soient prises d’urgence en vue de conserver et d’exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.

Réduction des risques de catastrophe (A/72/420/Add.3)

Par la résolution intitulée « Stratégie internationale de prévention des catastrophes », adoptée sans vote, l’Assemblée générale demande instamment que la Déclaration de Sendai et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030) soient effectivement appliqués.  Elle demande à nouveau qu’une action soit engagée pour prévenir l’apparition de nouveaux risques de catastrophe et réduire les risques existants.  Elle dit attendre avec intérêt le lancement, au début de 2018, du système de suivi du Cadre de Sendai, tout en encourageant les États à s’en servir en ligne pour rendre compte des progrès accomplis par rapport à la réalisation des objectifs mondiaux du Cadre de Sendai et des objectifs de développement durable relatifs à la réduction des risques de catastrophe.

Sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures (A/72/420/Add.4

Par la résolution sur ce point, adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne que l’adaptation aux changements climatiques et leur atténuation sont un impératif hautement prioritaire à l’échelle planétaire.  Elle se félicite de l’entrée en vigueur rapide, le 4 novembre 2016, de l’Accord de Paris conclu au titre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, et elle encourage toutes les parties à l’appliquer dans son intégralité.  Elle engage les Parties à la Convention-cadre qui ne l’ont pas encore fait à déposer dès que possible leurs instruments de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion.

L’Assemblée générale se félicite de l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur de l’organisation d’un sommet sur le climat à New York en 2019, et elle invite son Président à convoquer, pendant sa soixante-treizième session, une réunion de haut niveau sur la sauvegarde du climat mondial pour les générations présentes et futures à la lumière des orientations économiques, sociales et environnementales du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Enfin, l’Assemblée attend avec intérêt la poursuite de la mise en œuvre du programme de travail établi en vertu de l’Accord de Paris conformément aux décisions prises à cet égard par la Conférence des Parties à la Convention, et le dialogue Talanoa (de facilitation) qui aura lieu en 2018.

Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/72/420/Add.5

La résolution sur cette question a été adoptée sans vote par l’Assemblée générale qui engage ainsi les pays développés parties à la Convention à appuyer activement les efforts déployés par les pays en développement parties à la Convention pour promouvoir des pratiques de gestion durable des terres et s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des terres en fournissant des ressources financières substantielles, en facilitant l’accès aux technologies appropriées et en apportant d’autres types d’appui, notamment sous la forme de mesures de renforcement des capacités.

Elle estime qu’il importe d’avoir recours à des technologies nouvelles et novatrices, ainsi qu’à la mise en commun de pratiques exemplaires dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse, et invite le Secrétaire général à recenser, dans son rapport sur l’application de la présente résolution, ces technologies et pratiques exemplaires.  L’Assemblée décide d’inscrire au calendrier des conférences et réunions des Nations Unies pour l’exercice biennal 2018-2019 les sessions de la Conférence des Parties à la Convention et de ses organes subsidiaires qui sont envisagées pour ces deux années, et prie le Secrétaire général de prévoir, dans le projet de budget-programme pour l’exercice biennal 2018-2019, les crédits nécessaires à la tenue de ces sessions.

Convention sur la diversité biologique (A/72/420/Add.6

L’Assemblée générale a ensuite adopté, sans vote, la résolution intitulée « Application de la Convention sur la diversité biologique et contribution au développement durable », par laquelle elle engage chacune des parties à prendre, en étroite collaboration avec les parties intéressées, des mesures concrètes pour atteindre les objectifs énoncés dans ladite Convention et dans les protocoles y relatifs, à savoir le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques et le Protocole de Nagoya. 

L’Assemblée invite instamment les parties à la Convention à faciliter le transfert de technologies pour permettre l’application efficace de la Convention et demanderait aux gouvernements et à toutes les parties intéressées de prendre les mesures voulues pour que les incidences et les avantages socioéconomiques de la conservation et de l’utilisation durable de la diversité biologique et de ses éléments constitutifs, ainsi que des écosystèmes qui fournissent des services essentiels, soient systématiquement pris en compte dans les politiques et programmes correspondants.

L’Assemblée générale signale aussi qu’il importe que les parties intensifient la mobilisation politique de haut niveau en faveur de la réalisation, d’ici à 2020, des objectifs d’Aichi relatifs à la diversité biologique et des objectifs et cibles connexes du Programme 2030.  Elle réitère l’appel lancé dans la déclaration intitulée « L’océan, notre avenir: appel à l’action » en faveur de mesures à prendre d’urgence pour conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.

L’éducation au service du développement durable (A/72/420/Add.7

Par un autre texte adopté sans vote et intitulé « L’éducation au service du développement durable dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 », l’Assemblée générale réaffirme que l’éducation au service du développement durable est un pilier de la réalisation du développement durable, comme il ressort de la Déclaration d’Aichi-Nagoya.  Elle engage tous les pays, organisations intergouvernementales compétentes, organismes des Nations Unies, organisations non gouvernementales compétentes et autres parties intéressées à prendre dûment en considération la contribution de l’éducation à la réalisation du développement durable en arrêtant des politiques de développement nationales, régionales et internationales et des instruments de coopération internationale.

Harmonie avec la nature (A/72/420/Add.8

Au titre de la résolution intitulée « Harmonie avec la nature », qui a été adoptée sans vote, l’Assemblée décide que la Journée internationale de la Terre nourricière continuera d’être célébrée tous les ans le 22 avril, et elle prie son Président d’organiser un dialogue interactif ayant lieu à cette occasion, le 23 avril 2018. 

L’Assemblée lance par ailleurs un appel pour que le développement durable soit envisagé dans une perspective globale et intégrée et dans ses trois dimensions, afin d’encourager l’humanité à vivre en harmonie avec la nature.  C’est pourquoi elle considère qu’il faut adopter des indicateurs de progrès plus généraux que le seul produit intérieur brut en vue d’éclairer la prise de décisions et, à ce propos, prend note du fait que la Commission de statistique mène des travaux portant sur la définition de tels indicateurs.

Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable (A/72/420/Add.9

Aux termes de la résolution sur ce point, adoptée après un vote par 183 voix pour, 2 contre (États-Unis et Israël), et une abstention (Venezuela), l’Assemblée demande aux gouvernements d’étendre l’utilisation des énergies renouvelables au-delà du secteur énergétique, compte tenu des priorités et des contraintes de chaque pays, dans les domaines de l’industrie, du chauffage, du refroidissement, du bâtiment et des infrastructures, et en particulier dans le secteur des transports.

Elle préconise en outre la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord, et souligne qu’il importe d’intégrer l’énergie durable au Mécanisme de facilitation des technologies.  Elle demande également au Secrétaire général de promouvoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’adoption de pratiques durables à cette fin dans tous les locaux de l’ONU à travers le monde, ainsi que toutes ses opérations.

Lutte contre les tempêtes de sable et de poussière (A/72/420/Add.10)

Dans la résolution sur cette question, qui a été adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) à envisager de lancer un processus interinstitutions associant les entités du système des Nations Unies compétentes, en vue d’arrêter une ligne de conduite générale face aux tempêtes de sable et de poussière, sur la base d’une analyse de la situation, d’une stratégie et d’un plan d’action, qui pourrait déboucher sur la mise au point d’une approche commune à l’échelle du système face aux tempêtes de sable et de poussière.

L’Assemblée souligne qu’il faut prendre sans tarder des mesures pour faire face aux tempêtes de sable et de poussière et aux pratiques non durables de gestion des terres.  Elle rappelle sa décision de convoquer, à sa soixante-douzième session, un dialogue interactif de haut niveau pour examiner des recommandations concrètes visant à faire face aux problèmes socioéconomiques et environnementaux des pays touchés, ainsi que des moyens de mieux coordonner les politiques à l’échelle mondiale pour remédier auxdits problèmes.

Application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains et la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) (A/72/421

En adoptant sans vote cette résolution, l’Assemblée générale engage instamment le système des Nations Unies pour le développement à continuer d’appuyer la mise en œuvre à tous les niveaux du Nouveau Programme pour les villes, adopté à Quito en 2016. 

Elle prie le Président du Comité des représentants permanents auprès d’ONU-Habitat de créer, à Nairobi, un groupe de travail chargé d’examiner différentes modalités de renforcement du contrôle d’ONU-Habitat par les États Membres, notamment, mais pas exclusivement, celles qui sont présentées dans le Nouveau Programme pour les villes ou la création d’un conseil d’administration ad hoc ou d’une Assemblée universelle pour les villes, ou d’une combinaison de ces entités.  Les conclusions et les recommandations de ce groupe de travail devront être communiquées aux États Membres dès que possible, et au plus tard le 30 juin 2018.

Par ailleurs, l’Assemblée invite les États Membres, les donateurs internationaux et bilatéraux et les institutions financières à soutenir ONU-Habitat en augmentant le montant des contributions financières volontaires qu’ils versent à la Fondation des Nations Unies pour l’habitat et les établissements humains, y compris au Fonds d’affectation spéciale pour les services urbains de base et aux autres fonds d’affectation spéciale pour la coopération technique.  Elle invite en outre les gouvernements qui sont en mesure de le faire, ainsi que les autres parties prenantes, à assurer un financement pluriannuel prévisible et à accroître le montant de leurs contributions non pré-affectées pour appuyer l’exécution de son mandat.

Enfin, elle remercie le Gouvernement malaisien d’avoir proposé d’accueillir à Kuala Lumpur la neuvième session du Forum urbain mondial du 7 au 13 février 2018.

Mondialisation et interdépendance (A/72/422

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission sur ce point.

Rôle de l’Organisation des Nations Unies dans la promotion du développement dans le cadre de la mondialisation et de l’interdépendance (A/72/422/Add.1)

La résolution sur ce point a été soumise aux voix et adoptée par 184 voix pour, 2 contre (États-Unis et Israël) et zéro abstention.  Dans ce texte, l’Assemblée générale rappelle qu’il faut aborder le règlement des problèmes mondiaux de manière multilatérale, ouverte, transparente et efficace, et réaffirme à cet égard le rôle central du système des Nations Unies dans l’action actuellement menée pour apporter des solutions communes à ces problèmes.  Elle exprime de nouveau sa volonté résolue de renforcer la coordination au sein de l’Organisation, en étroite coopération avec tous les autres organismes multilatéraux œuvrant dans les domaines des finances, du commerce et du développement afin de favoriser le développement durable, dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’Assemblée encourage les États Membres à faire progresser sans attendre les réformes économiques, selon qu’il convient, à inventer un nouveau modèle de croissance, à s’attacher à assurer un développement qui profite à tous et, dans le même temps, à renforcer la coopération internationale et éviter le repli sur soi et le protectionnisme afin de favoriser l’ouverture de l’économie mondiale et d’accroître les effets positifs de la mondialisation.

Elle réaffirme que la création, le perfectionnement et la diffusion d’innovations et de nouvelles technologies ainsi que du savoir-faire connexe, dont le transfert de technologie selon des modalités arrêtées d’un commun accord, constituent de puissants moteurs de la croissance économique et du développement durable.  Le texte réaffirme aussi la nécessité de promouvoir la mise au point, le transfert et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement en faveur des pays en développement, à des conditions favorables, y compris privilégiées et préférentielles, arrêtées d’un commun accord.

Cette résolution prévoit aussi d’organiser, au deuxième trimestre de 2018, un débat thématique sur les moyens de tirer le meilleur parti des bienfaits de la mondialisation et de l’interdépendance dans tous les pays, dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable.

Science, technologie et innovation au service du développement (A/72/422/Add.2

En adoptant ce texte sans vote, l’Assemblée générale se déclare de nouveau résolue à promouvoir et à soutenir le renforcement des activités visant à développer des sources d’énergie renouvelables, y compris les technologies appropriées.  De même, elle se déclare résolue à aider les pays en développement, individuellement et collectivement, à tirer parti des nouvelles techniques agricoles pour accroître la productivité par des moyens écologiquement viables.

Elle souligne la nécessité d’adopter, comme partie intégrante des stratégies nationales de développement durable, des stratégies en matière de science, de technologie et d’innovation.  L’Assemblée attend avec intérêt le cadre élargi mis au point par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) pour introduire selon qu’il conviendra les objectifs de développement durable dans les analyses des politiques relatives à la science, à la technologie et à l’innovation.  Elle convient qu’il importe, afin de favoriser les synergies et d’éviter les doubles emplois, de s’assurer que la Banque de technologies pour les pays les moins avancés mène ses activités en étroite coordination avec les différentes institutions œuvrant dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation, et qu’elle travaille notamment en étroite collaboration avec le Mécanisme de facilitation des technologies.

En outre, l’Assemblée engage les gouvernements à renforcer et favoriser les investissements dans la recherche-développement de technologies écologiquement rationnelles.  Elle préconise un soutien accru au renforcement des capacités des pays en développement, afin de susciter l’utilisation de données de haute qualité exactes et actualisées, ventilées par sexe, âge, emplacement géographique, niveau de revenu, race, appartenance ethnique, statut migratoire, handicap et autres caractéristiques de chaque pays. 

Enfin, elle proclame 2019 Année internationale du tableau périodique des éléments afin de sensibiliser l’opinion mondiale à l’importance des sciences fondamentales et de renforcer les connaissances et la recherche-développement dans ce domaine.

Culture et développement durable (A/72/422/Add.3

Aux termes de la résolution sur cette question, adoptée par 185 voix pour, 2 contre (États-Unis et Israël) et zéro abstention, l’Assemblée générale souligne que des politiques adaptées aux contextes culturels peuvent produire de meilleurs résultats en termes de développement, lesquels seront durables, équitables et bénéficieront à tous.  Elle décide de tenir compte, selon qu’il convient, de la contribution de la culture au développement durable dans le contexte du suivi et de l’examen des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Par ailleurs, elle se déclare vivement préoccupée par le fait que les biens culturels, y compris les sites et objets religieux, sont de plus en plus souvent la cible d’attaques terroristes à l’issue desquelles ils sont volés, endommagés ou complètement détruits, et condamne ce type d’attaques.

Enfin, l’Assemblée invite son président à organiser, dans les limites des ressources disponibles, une réunion de haut niveau d’une journée sur cette question, à sa soixante-treizième session.

Coopération pour le développement des pays à revenu intermédiaire (A/72/422/Add.4

En adoptant cette résolution sans vote, l’Assemblée générale demande au système des Nations Unies pour le développement de veiller à répondre de manière coordonnée aux besoins variés de ces pays, notamment en évaluant avec précision les priorités nationales et les besoins en question, sur la base de variables non limitées au revenu par habitant.

Elle invite le Président de l’Assemblée générale à organiser, dans la limite des ressources existantes, une réunion de haut niveau au début de sa soixante-treizième session et au plus tard en décembre 2018, afin d’examiner les lacunes dont souffrent les pays à revenu intermédiaire et les difficultés qu’ils rencontrent dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Elle encourage les actionnaires des banques multilatérales de développement à concevoir pour le passage des pays d’une catégorie à l’autre des politiques qui soient séquentielles, progressives et graduelles, et engage ces banques à étudier les moyens de faire en sorte que leur aide corresponde au mieux aux possibilités et difficultés inhérentes à la diversité des situations des pays à revenu intermédiaire.

Groupes de pays en situation particulière (A/72/423

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission sur ce point.

Suivi de la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/72/423/Add.1

L’Assemblée générale a adopté sans vote la résolution sur ce point par laquelle elle demande aux pays les moins avancés (PMA), à leurs partenaires de développement, aux organismes des Nations Unies et à tous les autres acteurs de continuer à renforcer le partenariat mondial pour le développement pour les pays les moins avancés (PMA) dans tous les domaines prioritaires du Programme d’action d’Istanbul afin d’assurer sans retard sa mise en œuvre effective.  L’Assemblée engage aussi la communauté internationale, toutes sources confondues, à apporter à titre prioritaire, un concours accru aux PMA.

Elle encourage les PMA à renforcer leurs capacités, dans le respect de leurs plans et priorités nationaux et avec le plein appui de leurs partenaires de développement, pour suivre les opérations financières, administrer la fiscalité et réglementer les douanes ainsi qu’à redoubler d’efforts pour réduire sensiblement, d’ici à 2030, les flux financiers illicites en vue de les éliminer complètement, notamment en luttant contre la fraude fiscale et la corruption au moyen de réglementations nationales renforcées.  Elle encourage également l’ONU et les autres organismes internationaux compétents à appuyer ces efforts.

Dans ce texte, l’Assemblée constate avec préoccupation que les flux d’investissement direct étranger vers les PMA ont diminué de 13% entre 2015 et 2016, et souligne la nécessité de prendre les mesures qui s’imposent à tous les niveaux pour accélérer les investissements directs étrangers vers ces pays.  Elle constate également avec préoccupation la diminution de 3,9% en 2016 par rapport à 2015 de l’aide publique au développement (APD) bilatérale qui a été fournie aux PMA et souligne qu’il faut de toute urgence inverser cette tendance.  Elle demande aux fournisseurs d’APD d’honorer leurs engagements en la matière envers les PMA, et les encourage à envisager de se fixer pour objectif de consacrer au moins 0,20% de leur revenu national brut à l’APD des PMA. 

Autre préoccupation, la baisse des exportations de marchandises des PMA qui ont diminué de 25% en 2015, une baisse nettement plus importante qu’en 2014, avec encore une diminution de 6% en 2016, accusant ainsi une forte réduction de leur

part dans les exportations mondiales de marchandises.  L’Assemblée appelle ces pays et leurs partenaires de développement à prendre les mesures nécessaires pour inverser cette tendance en vue de doubler la part des PMA dans les exportations mondiales d’ici à 2020. 

L’Assemblée se préoccupe également du fait que les PMA sont touchés de façon disproportionnée par les effets néfastes des changements climatiques, qui viennent hypothéquer encore davantage la sécurité alimentaire, et de ce que les femmes et les filles soient souvent touchées de façon disproportionnée par les répercussions de ces changements.  Il réaffirme que la réalisation de l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des filles et la possibilité pour toute personne d’exercer ses droits fondamentaux sont des facteurs essentiels à la réalisation d’une croissance économique et d’un développement durables, partagés et équitables.

En outre, l’Assemblée réaffirme que le système économique international et sa structure devraient être ouverts à tous, tenir compte des besoins particuliers en matière de développement des PMA et garantir la participation véritable de ceux-ci et leur droit à se faire entendre et à être représentés à tous les niveaux.

Suivi de la deuxième Conférence des Nations Unies sur les pays en développement sans littoral (A/72/423/Add.2

L’Assemblée générale a adopté ce texte sans vote.  Elle y engage les pays en développement sans littoral, qui ne l’ont pas encore fait, à intégrer le Programme 2030 à leurs activités de planification du développement à l’échelon national et à renforcer la cohérence de sa mise en œuvre avec le Programme d’action de Vienne.  Elle souligne que la modernisation des infrastructures joue un rôle essentiel dans la réduction du coût du développement pour ces pays et estime que l’investissement public et l’investissement privé ont l’un et l’autre un rôle important à jouer dans le financement des infrastructures.  Elle demande aussi aux pays en développement sans littoral et aux pays de transit d’engager une action commune pour développer et améliorer les couloirs internationaux de transport et de transit couvrant tous les modes de transport.

Elle encourage les banques multilatérales de développement, notamment les banques régionales, en collaboration avec d’autres parties prenantes, à remédier aux lacunes de l’infrastructure régionale de facilitation des échanges, de transport et de transit, notamment en achevant la construction des tronçons manquants pour relier en particulier les pays sans littoral.

En outre, elle souligne qu’il importe d’accélérer l’accès à une énergie durable pour tous dans les pays en développement sans littoral, au moyen notamment de partenariats innovants.  Elle se félicite de l’entrée en vigueur, en octobre 2017, de l’Accord multilatéral portant création d’un groupe de réflexion international sur les pays en développement sans littoral, demande à ce groupe de s’acquitter de son rôle d’appui aux activités de développement menées dans ces pays, engage les pays en développement sans littoral qui ne l’ont pas encore fait à ratifier l’Accord multilatéral dans les meilleurs délais, et invite les parties prenantes concernées à apporter leur appui à ce groupe.

L’Assemblée décide d’organiser un examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action de Vienne en faveur des pays en développement sans littoral pour la décennie 2014-2024, qui aura lieu en décembre 2019 au plus tard et qui débouchera sur l’adoption d’une déclaration politique négociée et arrêtée au niveau intergouvernemental.

Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement (A/72/424)

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission sur ce point.

Activités relatives à la deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017) (A/72/424/Add.1)

Aux termes de la résolution intitulée « Deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017) », adoptée sans vote, l’Assemblée générale proclame la troisième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2018-2027) et réaffirme que l’élimination de la pauvreté, sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions, y compris l’extrême pauvreté, dans le monde entier, constitue le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face.

Dès lors, l’Assemblée demande à la communauté internationale, notamment aux États Membres, de continuer à accorder la priorité absolue à l’élimination de la pauvreté dans le cadre du programme de développement des Nations Unies.  Elle invite les pays donateurs qui sont en mesure de le faire à appuyer les efforts réels que font les pays en développement dans ce domaine en mettant à leur disposition des moyens financiers prévisibles et une assistance technique par des voies bilatérales et multilatérales. 

Elle demande instamment aux États Membres de s’attaquer au problème mondial du chômage des jeunes en formulant et en appliquant des stratégies qui donnent aux jeunes, y compris les jeunes femmes, une chance réelle de trouver un travail décent et productif, encourage l’entrepreneuriat et l’innovation sur une grande échelle.  Elle souligne à cet égard la nécessité d’élaborer une stratégie mondiale pour l’emploi des jeunes en s’appuyant, entre autres, sur le Pacte mondial pour l’emploi et l’appel à l’action lancé par l’Organisation internationale du Travail.

L’Assemblée souligne qu’il importe d’employer des indicateurs pluridimensionnels et d’élaborer des mesures transparentes d’évaluation des progrès accomplis en matière de développement durable, en complément du produit intérieur brut, afin de prendre effectivement en compte la réalité de ce que vivent les populations de tous les pays en développement, d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions, y compris l’extrême pauvreté, et de réduire les inégalités partout dans le monde, conformément au Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Participation des femmes au développement (A/72/424/Add.2

L’Assemblée générale a adopté, sans vote, une résolution qui réaffirme que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles apporteront une contribution capitale à la réalisation de l’ensemble des objectifs et des cibles du développement durable, et que la pleine réalisation du potentiel humain et du développement durable est impossible tant que la moitié de l’humanité continue de se voir refuser la plénitude de ses droits humains et de ses chances.

Dans ce texte, l’Assemblée note aussi qu’il est indispensable d’éliminer toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris avec le soutien actif des hommes et des garçons et qu’il est crucial que le principe de l’égalité des sexes soit systématiquement intégré dans la mise en œuvre du Programme 2030. 

C’est dans cette optique que l’Assemblée demande aux États Membres, aux organismes des Nations Unies et aux autres organisations internationales et régionales agissant dans les limites de leur mandat respectif, ainsi qu’à tous les secteurs de la société civile, notamment les organisations non gouvernementales, et à chaque femme et chaque homme d’honorer leurs engagements respectifs d’appliquer la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, les textes issus de sa vingt-troisième session extraordinaire et le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, et de contribuer davantage à la mise en œuvre et au suivi de ces textes, et des textes issus de leur examen.

L’Assemblée demande en outre instamment à tous les gouvernements d’éliminer la discrimination à l’égard des femmes et des filles dans le domaine de l’éducation.  Une autre demande concerne les ressources suffisantes pour que les femmes aient davantage la voix au chapitre et puissent participer pleinement, au même titre que les hommes, à toutes les instances de décision aux plus hauts échelons de l’administration et dans les structures de gouvernance des organisations internationales.

Enfin, l’Assemblée générale réaffirme qu’elle est déterminée à assurer aux femmes l’égalité des droits et des chances en matière de prise de décisions politiques et économiques et d’allocation des ressources et à lever tout obstacle empêchant les femmes de participer pleinement à la vie économique.

Explication de position

Après l’adoption de ce texte, le représentant du Soudan a déploré le paragraphe 32 du dispositif, relatif à l’autonomisation économique des femmes, lequel, a-t-il expliqué, est contradictoire avec les réalités du système juridique du Soudan.

Mise en valeur des ressources humaines (A/72/424/Add.3)

Par cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale engage les États Membres à adopter et à appliquer des stratégies globales de mise en valeur des ressources humaines qui s’appuient sur leurs objectifs de développement, relient étroitement l’éducation de qualité, la formation et l’emploi, contribuent à la productivité et à la compétitivité de la main-d’œuvre et répondent aux besoins de l’économie.

Elle demande également à la communauté internationale d’aider les pays en développement à appliquer des stratégies nationales de mise en valeur des ressources humaines et l’engage, ainsi que le secteur privé et les acteurs de la société civile concernés, à fournir et mobiliser des ressources financières, à renforcer les capacités, à prêter une assistance technique, à procéder à des transferts de technologies selon des modalités arrêtées d’un commun accord et à fournir des compétences à partir de toutes les sources disponibles.

En outre, elle demande à la communauté internationale, notamment aux organismes compétents des Nations Unies, d’appuyer les efforts que déploient les pays en développement pour remédier aux effets du VIH/sida, du paludisme, de la tuberculose et d’autres maladies infectieuses et pour enrayer la propagation des maladies infectieuses, ainsi que pour prévenir les maladies non transmissibles et les combattre en Afrique, en Asie et dans d’autres régions, et pour atténuer leurs répercussions sur les ressources humaines.

Activités opérationnelles de développement (A/72/425)

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission portant sur ce point.

Activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies (A/72/425/Add.1)

L’Assemblée générale a adopté sans vote une résolution sur cette question dans laquelle elle dit ainsi attendre avec intérêt d’examiner le rapport du Secrétaire général de décembre 2017 sur les demandes pertinentes associées à l’examen quadriennal complet, y compris les demandes formulées aux paragraphes 19, 20, 45 et 58 de la résolution 71/243 auxquelles il n’a pas été donné suite

Elle prend aussi acte du rapport du Secrétaire général relatif à l’analyse du financement de la mise en œuvre de sa résolution 67/226 sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies, et prend également acte du rapport du Secrétaire général intitulé: « Repositionnement du système des Nations Unies pour le développement en vue de la mise en œuvre du Programme 2030: garantir à chacun un avenir meilleur ».

Coopération Sud-Sud pour le développement (A/72/425/Add.2)

L’Assemblée générale a également adopté sans vote cette résolution qui met l’accent sur la mobilisation de ressources suffisantes pour renforcer la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire.  Dans cette optique, l’Assemblée générale invite tous les pays qui sont en mesure de le faire à verser des contributions au Fonds des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud et au Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud, conformément à sa résolution 57/263 du 20 décembre 2002, et à appuyer d’autres initiatives en faveur de tous les pays en développement, notamment le transfert de technologies entre ces pays selon des modalités arrêtées d’un commun accord.

L’Assemblée générale prie le Secrétaire général d’apporter les modifications nécessaires, selon qu’il conviendra, au plan-cadre contenant des directives opérationnelles sur l’appui des Nations Unies à la coopération Sud-Sud et à la coopération triangulaire, en consultation avec tous les États et les organismes des Nations Unies pour le développement.  Elle prie également de nouveau le Corps commun d’inspection de présenter, d’ici à la fin de la soixante-douzième session, un rapport sur l’état d’avancement des suites données aux recommandations qu’il a faites au système des Nations Unies pour le développement au sujet de l’application de mesures visant à renforcer encore le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud.

En outre, l’Assemblée générale se félicite, aux termes de ce texte, du lancement, dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du Mécanisme de facilitation des technologies et dit attendre avec intérêt la poursuite de son renforcement ainsi que sa mise en service complète.  Elle demande à tous les États Membres de participer pleinement, dans un esprit constructif, à la deuxième Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud, du 20 au 22 mars 2019 à Buenos Aires, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’adoption du Plan d’action de Buenos Aires.

Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition (A/72/426

Dans une autre résolution I intitulée « Développement agricole, sécurité alimentaire et nutrition », adoptée par 185 voix pour et une voix contre (États-Unis) et zéro abstention, l’Assemblée générale appelle à renforcer les capacités de production agricole durable, la productivité et la sécurité alimentaire des pays en développement.  Elle engage la communauté internationale à continuer d’appuyer la mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine et son cadre de résultats.  Elle prend note de l’initiative Renforcer la nutrition et encourage les États Membres à y prendre part.

L’Assemblée souligne qu’il faut accroître la production et la productivité agricoles durables dans le monde, eu égard à la diversité des conditions et des systèmes agricoles.  Elle note enfin l’importance des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial préconisés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

L’Assemblée générale a adopté sans vote la résolution II intitulée « Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale (2019-2028) » qui décide de proclamer cette décennie et encourage tous les États à élaborer, améliorer et mettre en œuvre des politiques publiques relatives à l’agriculture familiale et à partager leurs données d’expérience et pratiques exemplaires.

Vers des partenariats mondiaux (A/72/427

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission sur cette question.

Elle a aussi adopté une décision intitulée « Vers des partenariats mondiaux » aux termes de laquelle elle prend acte du rapport du Secrétaire général sur le renforcement de la coopération entre l’ONU et tous les partenaires intéressés, en particulier le secteur privé.  Elle prie le Secrétaire général de lui soumettre, à sa soixante-treizième session, une version mise à jour de ce rapport et décide de reporter à titre exceptionnel l’examen de la question intitulée « Vers des partenariats mondiaux » et de l’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-treizième session.

Souveraineté permanente du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles (A/72/428

La résolution sur cette question a été adoptée par mise aux voix.  Le texte a recueilli 163 votes pour et 6 contre (Canada, États fédérés de Micronésie, États-Unis, Îles Marshall, Israël et Nauru), tandis que 11 délégations se sont abstenues.

Aux termes de ce texte, l’Assemblée générale exige qu’Israël, Puissance occupante, cesse d’exploiter, d’altérer, de détruire, d’épuiser et de mettre en péril les ressources naturelles du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et du Golan syrien occupé.  En plus, l’Assemblée réaffirme les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles, notamment leurs terres et les ressources en eau et en énergie.

Elle demande aussi à Israël de mettre fin à la destruction d’équipements essentiels, notamment de réseaux d’adduction d’eau, d’assainissement et d’alimentation en électricité, ainsi qu’à la démolition et à la confiscation de logements, d’infrastructures civiles, de terres agricoles et de puits palestiniens, lesquelles entraînent, entre autres, une dégradation des ressources naturelles du peuple palestinien.

En outre, l’Assemblée reconnaît le droit du peuple palestinien de demander réparation si ses ressources naturelles sont exploitées, altérées, détruites, épuisées ou mises en péril par suite de mesures illégales prises par Israël, Puissance occupante, ou des colons israéliens dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.  Elle exprime l’espoir que cette question sera réglée dans le cadre des négociations entre les parties palestinienne et israélienne relatives au statut final.

Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale (A/72/479

L’Assemblée générale a décidé d’adopter le projet de programme de travail de la Deuxième Commission pour la soixante-treizième session de l’Assemblée générale (A/C.2/72/L.70).

Planification des programmes (A/72/484)

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la Deuxième Commission relatif à ce point de son ordre du jour.

Organisation des travaux, adoption de l’ordre du jour et répartition des questions inscrites à l’ordre du jour (A/72/250/Add.2)  

L’Assemblée générale a pris note du rapport de la troisième séance de son Bureau, tenue le 15 décembre 2017, au cours de laquelle ont été recensées les prochaines étapes « qui permettraient de combler les lacunes et d’éliminer les doubles emplois qu’il y aurait dans l’ordre du jour de l’Assemblée générale en ce qui concerne le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Culture de paix (A/72/L.32)  

L’Assemblée générale a adopté sans vote une résolution intitulée « Un monde contre la violence et l’extrémisme violent », présentée par le délégué de la République islamique d’Iran, par laquelle elle condamne les attaques ciblant des populations civiles, y compris des femmes et des enfants, commises, notamment par des extrémistes violents, en violation du droit international, en particulier du droit des droits de l’homme et du droit humanitaire, ainsi que les tentatives visant à déstabiliser des populations qui aspirent à des réformes politiques, à la modération et au développement solidaire dans les différentes sociétés, et à les détourner de la tâche ardue du développement pour les entraîner vers la violence.

L’Assemblée déplore les attaques commises contre des lieux de culte, des sanctuaires religieux et des sites culturels, en violation du droit international, en particulier du droit des droits de l’homme et du droit humanitaire, y compris la destruction délibérée de reliques et de monuments. 

Elle prie instamment tous les États Membres de faire front contre toutes les formes et manifestations de l’extrémisme violent ainsi que contre la violence confessionnelle, encourage les efforts déployés par les dirigeants pour débattre au sein de leurs communautés des causes de l’extrémisme violent et de la discrimination et élaborer des stratégies pour s’attaquer à ces causes.  En outre, elle souligne qu’il importe que les États condamnent fermement toutes les formes de violence faites aux femmes et s’abstiennent d’invoquer quelque coutume, tradition ou considération religieuse que ce soit pour se soustraire à l’obligation qui leur incombe d’éliminer ces formes de violence, conformément à la Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes.  Elle demande aussi aux États Membres de prôner la tolérance et le respect mutuel et de diffuser des informations sur ces questions. 

Enfin, elle prend note du Plan d’action du Secrétaire général pour la prévention de l’extrémisme violent, qui contient plus de 70 recommandations à l’intention des États Membres et des organismes des Nations Unies afin qu’ils puissent prendre des mesures de prévention appropriées.

Explications de position

Après l’adoption de ce texte, la représentante du Canada a rappelé que son pays défendait fermement les droits de l’homme et condamnait la xénophobie et la discrimination raciale.  Pour parvenir à un monde sans extrémisme violent, les droits de tous doivent être respectés, a-t-elle estimé.  Sa délégation salue le fait que cette résolution reconnaît le rôle de chaque État pour garantir une société pacifique.

La représentante d’Israël a estimé que le problème de cette résolution n’est pas le message mais le messager, à savoir l’Iran.  Cet État Membre est au cœur même de l’extrémisme violent et du terrorisme, a–t-elle affirmé, arguant que l’Iran, depuis 38 ans, est le parrain du terrorisme dans le monde et qu’il ne respecte pas les droits des LGBT, des femmes, ni des prisonniers.  Elle a également fustigé le rôle de l’Iran en Syrie et l’appui qu’il apporte au Hezbollah, notamment en l’approvisionnant en armes.

Le représentant de l’Arabie saoudite a estimé qu’il fallait être crédible quand on parle de la sécurité de « nos pays », et a accusé l’Iran, qui est coauteur de cette résolution, d’être le principal parrain de l’extrémisme et du terrorisme.  Il a fait référence au soutien de l’Iran aux Houthistes du Yémen et au Hezbollah.  « Les faits prouvent que l’Iran apporte son soutien aux groupes extrémistes », a-t-il insisté, en dénonçant l’attitude contradictoire de ce pays.  Sa délégation appelle à lutter contre toutes les formes d’extrémisme violent et encourage les Nations Unies à exiger de l’Iran qu’il pratique ce qu’il prêche.

La représentante des États-Unis s’est dit préoccupée par le fait que l’Iran soit l’auteur de la résolution adoptée aujourd’hui en affirmant que ce pays menace la paix et la sécurité de ses voisins.  Sa délégation dénonce l’hypocrisie de ce coauteur, ce qui ne l’empêche pas de se rallier au consensus de principe sur ce texte.  La représentante a aussi accusé le Gouvernement iranien d’attiser la haine au Moyen-Orient et de soutenir Hezbollah. 

La représentante de la Fédération de Russie a tenu à apporter des précisions sur l’approche de son pays face à la problématique soulevée par cette résolution.  Elle a regretté qu’il n’ait pas été possible d’aller au-delà d’une mise à jour technique de ce texte.  Rappelant que le concept d’extrémisme violent a été clairement inclus dans la lutte contre le terrorisme, elle a insisté sur le fait que la lutte contre ce phénomène doit se fonder sur le droit international et respecter la souveraineté des États.  Il faut faire attention aux risques de promotion de conceptions douteuses dans ce domaine, a-t-elle estimé.  Par ailleurs, sa délégation est d’avis que le radicalisme politique et la xénophobie ne relèvent pas de l’extrémisme violent.  Par conséquent, la Fédération de Russie appelle l’Assemblée générale à clairement définir ce qu’on entend par ce terme.

La déléguée de l’Union européenne (UE) a expliqué s’être ralliée au consensus, mais a voulu préciser que la lutte contre l’extrémisme violent demande aux États de respecter la bonne gouvernance, l’état de droit et les droits de l’homme.  Elle a insisté sur le respect des droits des femmes et des personnes issues de minorités, y compris religieuses et sexuelles.

Droit de réponse 

Le représentant de la République islamique d’Iran a exercé son droit de réponse pour dénoncer d’abord les propos de la délégation d’Israël.  Celle-ci, a-t-il dit, a proféré des mensonges à l’égard de son pays.  Il a dit que la colère, perceptible dans le discours de ce pays, était compréhensible, étant donné que ce régime a créé une situation d’apartheid et occupe des terres d’autres peuples depuis des décennies.

Répondant aussi aux États-Unis, il leur a reproché d’utiliser des accusations infondées contre son pays, depuis un an, pour justifier des actions de soutien à Israël.  « Les États-Unis veulent détourner l’attention de la communauté internationale sur le véritable problème du Moyen-Orient qui est l’occupation des terres palestiniennes », a—t-il argué.  Il a expliqué que les États-Unis étaient « passés à la vitesse supérieure en matière de mensonges sur l’Iran », soulignant l’intervention de son pays pour sauver des gouvernements en proie à la déstabilisation des États-Unis.   

Le représentant de l’Iran a en outre accusé l’Arabie saoudite de promouvoir et d’exporter l’extrémisme violent partout dans le monde.  Il a notamment affirmé que l’Arabie saoudite finançait les groupes terroristes tels qu’Al-Qaida, Daech et les Taliban.

Nomination de membres du Comité des conférences (A/72/107)  

Le Président de l’Assemblée générale a nommé le Botswana, le Brésil, la France et la Fédération de Russie au Comité des conférences.  Les membres ainsi désignés siégeront pendant trois ans à compter du 1er janvier 2018.  En outre, la Chine a été choisie pour pourvoir un poste vacant, avec effet immédiat, pour un mandat qui prendra fin le 31 décembre 2019.  D’autres membres seront désignés ultérieurement.  Le Président a invité les différents groupes régionaux à proposer les noms des pays qui les représenteront au Comité des conférences le plus tôt possible.

Le Comité des conférences est composé de 21 membres désignés pour une période de trois ans par le Président de l’Assemblée après consultation des présidents des groupes régionaux, sur la base de la répartition géographique.  L’Assemblée a en outre décidé qu’un tiers des membres du Comité se retirerait chaque année et que les membres sortants pourraient être reconduits dans leurs fonctions.   

 

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