Instance permanente sur les questions autochtones - Quinzième session,
5e séance – matin
DH/5300

Instance des questions autochtones: dialogue sur le suicide et l’automutilation chez les jeunes autochtones, imputés à la perte d’identité

L’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, M. Ahmed Alhendawi, a parlé aujourd’hui devant l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones des moyens de s’attaquer au phénomène du suicide et de l’automutilation chez les jeunes autochtones, imputés à la perte d’identité.

Aujourd’hui, le suicide est la première cause de mortalité chez les jeunes autochtones.  L’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse a pris l’exemple des jeunes inuits du Canada dont le taux de suicide est le plus élevé au monde, soit 11 fois plus que la moyenne nationale.  Dans l’Ontario, la communauté attawapiskat a décrété l’état d’urgence après que 11 jeunes eurent tenté de se suicider le même jour en avril dernier, portant à 100 le nombre de tentatives de suicide depuis l’automne dernier.  En Australie, chez les Aborigènes, 30% des décès sont imputables au suicide et en Nouvelle-Zélande, le taux de suicide était chez les jeunes maoris près de trois fois plus élevé que dans le reste de la population, en 2012

Si l’Envoyé du Secrétaire général a imputé cet état de chose à la situation socioéconomique et au manque d’opportunités, il a aussi reconnu avec le Caucus mondial de la jeunesse autochtone, que seule la revitalisation des identités, des langues et de la culture, et la reconstruction de liens avec la terre et les ancêtres permettront d’inverser la tendance.  « Nos langues sont sources de vie et d’énergie », a dit la représentante de Mokuala Honua, un Centre de plaidoyer pour les langues autochtones, qui a réclamé la mise en œuvre des recommandations, huit ans après l’Année internationale des langues.  Les politiques d’assimilation ont une incidence négative sur l’estime de soi et la santé mentale des jeunes autochtones, a prévenu Mme Mariam Wallet Aboubakrine, membre de l’Instance.

Il faut écouter la voix des jeunes, a dit l’Envoyé du Secrétaire général en indiquant que son bureau est sur le point de créer un partenariat mondial des jeunes sur les objectifs de développement durable qui essaiera de faire des 15 à 24 ans partout dans le monde des partenaires égaux dans la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il a promis de travailler étroitement avec le Caucus des jeunes autochtones pour mobiliser les efforts en faveur de la lutte contre les changements climatiques, la pauvreté et les inégalités dans le monde, et pour la paix.

La représentante de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a annoncé sa participation le 18 mai à une manifestation intitulé « Santé mentale et prévention du suicide des jeunes autochtones ».

L’Instance permanente sur les questions autochtones poursuivra ses travaux demain, jeudi 12 mai, à 10 heures.

ACTIVITÉS MENÉES DANS LES SIX DOMAINES D’ACTION DE L’INSTANCE PERMANENTE EN RELATION AVEC LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES

Dialogue interactif avec l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse

M. AHMED ALHENDAWI, Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse, a focalisé sa déclaration sur le suicide et l’automutilation chez les jeunes autochtones.  Malgré le cadre normatif international sur les droits des jeunes autochtones, dont la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, la Déclaration sur les droits des peuples autochtones et les textes issus de la Conférence mondiale de 2014 sur les peuples autochtones, un grand nombre de jeunes et d’enfants autochtones n’exercent toujours pas leurs droits.

L’Envoyé du Secrétaire général a pris l’exemple des jeunes inuits du Canada chez lesquels le taux de suicide est les plus élevé au monde, soit 11 fois plus que la moyenne nationale.  La communauté attawapiskat du nord de l’Ontario a déclaré l’état d’urgence après que 11 jeunes eurent tenté de se suicider la même journée en avril dernier, portant à 100 le nombre de tentatives de suicide depuis l’automne dernier.

En Australie, chez les Aborigènes de 15 à 35 ans, le suicide est la principale cause de mortalité, avec 30% des décès.  En Nouvelle-Zélande, en 2012, le taux de suicide chez les jeunes maoris était près de trois fois plus élevé que celui des non-Maoris.

L’année dernière, les communautés autochtones samies dans le nord de l’Europe ont signalé une aggravation des maladies mentales parmi les jeunes alors que le système de santé n’a pas le personnel qualifié.  Cette situation est inacceptable, s’est indigné l’Envoyé spécial.

Il est important de reconnaître, a-t-il dit, que le comportement suicidaire, le suicide et l’automutilation ne relèvent pas d’une maladie mentale mais ils sont directement liés à la situation socioéconomique des jeunes autochtones et au manque d’opportunités.

Nous devons nous engager avec les jeunes autochtones, leurs représentants et leurs communautés », a conseillé l’Envoyé du Secrétaire général.  Nous devons les écouter et être sensibles à leurs préoccupations et priorités.  Nous devons les voir non seulement pour les défis auxquels ils font face mais aussi pour l’énorme potentiel qu’ils ont.  Nous devons les voir non comme un handicap mais comme un atout », a insisté M. Alhendawi.

L’accès à une éducation de qualité et culturellement adaptée est une étape majeure pour combattre la situation actuelle.  La violence physique et émotionnelle liée à la perte de la culture, des terres, des territoires, de la langue et des moyens de subsistances traditionnels mène à un sentiment de désespoir. 

L’Envoyé du Secrétaire général a proposé comme remède de donner une voix aux jeunes autochtones non seulement au sein de leurs communautés mais aussi au niveau mondial à commencer par l’ONU; et de travailler davantage avec les agences de l’ONU, y compris l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), sur des stratégies contre l’automutilation et le suicide chez les jeunes autochtones.  Il faut aussi collecter et partager les bonnes pratiques sur la prévention du suicide et faire appel aux connaissances et à l’expertise des jeunes autochtones qui doivent avoir un plus grand accès à l’Instance permanente car ils peuvent aider à reformuler les conseils que l’Instance donne aux agences, des fonds et des programmes de l’ONU, concernant en particulier les jeunes. 

Les jeunes autochtones doivent aussi participer aux autres plateformes comme le Forum des jeunes du Conseil économique et social et à ses commissions techniques et processus relatifs à la mise en œuvre des objectifs de développement durable, dont l’objectif 3 qui vise à « permettre à tous de vivre en bonne santé »

M. Alhendawi a d’ailleurs indiqué que son bureau est sur le point de créer un partenariat mondial des jeunes sur les objectifs de développement durable qui essaiera de faire des jeunes partout dans le monde des partenaires égaux de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Il a promis de travailler étroitement avec le Caucus des jeunes autochtones pour mobiliser les efforts en faveur de la lutte contre les changements climatiques, la pauvreté et les inégalités dans le monde, et pour la paix.

Les représentantes du Caucus mondial des jeunes autochtones ont en effet souligné que la reconstitution du lien avec la langue et la culture constitue aussi un impératif pour la santé des jeunes autochtones.  La lutte contre le suicide chez les jeunes autochtones passe par la compréhension de l’histoire de leurs peuples.  Seule la revitalisation de nos identités, de nos langues et de nos cultures et la reconstruction des liens avec nos terres et nos ancêtres nous permettront de faire baisser les taux de suicides et d’automutilation chez les jeunes autochtones, ont affirmé les représentantes.  Elles ont mis l’accent sur l’article 25 de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones et sur l’alinéa 35 du Document final de la Conférence mondiale de 2014 qui appellent à préserver les terres autochtones.  Elles ont suggéré à l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de mettre en place des programmes d’autonomisation et de renforcement des capacités des jeunes autochtones aux niveaux national et régional. 

Il faut transmettre aux jeunes « le trésor » que nous ont légué nos ancêtres, a commenté M. EDWARD JOHN, membre de l’Instance, estimant que la perte de la langue est « un drame », symbole de la perte d’identité qui explique le mal-être et le suicide.  Une autre membre de l’Instance, Mme DALEE SAMBO DOROUGH a espéré que des actions concrètes seront prises par le système des Nations Unies. 

À ce propos, M. WILTON LITTLECHILD, du Mécanisme d’experts sur les droits des peuples autochtones (EMRIP), a estimé que l’on oublie toujours de mentionner un droit particulier des enfants qui est « le droit de jouer ».  Lorsque que l’on parle avec des enfants, a-t-il expliqué, on constate qu’ils demandent toujours des espaces de jeux et des centres de récréation.  Il faut prendre au sérieux ces revendications, a-t-il prévenu.

Que chacune de nos sessions soit l’occasion d’entendre les jeunes pour évoluer d’une année à l’autre, a déclaré l’Envoyé du Secrétaire général pour la jeunesse.  « Les jeunes nous diront si nous sommes sur le bon chemin. »  Il faut rétablir le dialogue intergénérationnel, a acquiescé M.MONTERO, un des représentants du Caucus mondial des jeunes autochtones.

Mmes AYSA MUKABENOVA et MARIAM WALLET ABOUBAKRINE, membres de l’Instance, ont réclamé de toute urgence « une réponse claire, nette et complète » à ce phénomène du suicide chez les jeunes, avec l’aide de l’ONU.  Elles ont une nouvelle fois insisté sur l’impact des politiques d’assimilation sur l’estime de soi et donc la santé mentale des jeunes autochtones.         

Activités menées dans les six domaines d’action de l’Instance permanente en relation avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Débat général

M. IGOR BARINOV, Chef de l’Agence des affaires des nationalités de la Fédération de Russie, a déclaré que la plupart des peuples russes se sont formés sur le territoire national et sont tous des peuples autochtones.  Plus de 316 000 autochtones sont recensés comme tels dans le pays, conduisant à la création d’un Département pour promouvoir leurs droits.  En 2015, les membres de l’Instance permanente ont eu l’occasion de constater ce que fait le Gouvernement russe en faveur des peuples autochtones.  Le représentant a notamment cité l’accès libre aux ressources naturelles notamment par la pêche et l’exemption d’impôt en la matière.  Les peuples autochtones ont par exemple droit de partir à la retraite cinq ans avant le reste de la population active. 

Le Gouvernement a créé le Bureau d’Ombudsman pour assurer le respect de leurs droits et aujourd’hui des représentants des peuples autochtones sont membres des deux Chambres du Parlement russe.  L’héritage culturel et les langues autochtones sont protégés et des bibliothèques ont été créées.  Des cliniques médicales mobiles vont dans les territoires du nord et des efforts particuliers sont déployés pour que les jeunes nomades puissent suivre une scolarité dans leur milieu naturel.

Ce tableau a été quelque assombri par le Rapporteur de l’Instance qui a accusé la Fédération de Russie d’avoir mis sur une liste noire quatre ONG sous prétexte qu’elles recevraient des financements de l’étranger pour participer à des activités politiques.  Ces ONG sont fermées ou en voie de l’être, ce qui est une violation de la Déclaration des droits des peuples autochtones.  Cessez de harceler les ONG et redonnez leur statut, a lancé le Rapporteur.

Mme BEATRICE DUNCAN, ONU-Femmes, s’est dite préoccupé par le fait que les femmes et les filles autochtones continuent d’avoir des difficultés d’accès aux soins médicaux.  Leur participation à la gestion de leurs communautés demeure également limitée, a-t-elle ajouté.  Les femmes et les filles autochtones doivent pouvoir être autonomes et il est indispensable et essentiel qu’elles aient accès aux services sociaux, économiques et politiques dont elles ont besoin.

Les droits des femmes et des filles autochtones doivent être inclus dans les politiques des États, a insisté, à son tour, Mme NORMA SACTIC, de l’Alliance des femmes autochtones d’Amérique centrale et du Mexique.  Le dialogue avec les représentants des peuples autochtones doit continuer, a-t-elle ajouté en demandant à ONU-Femmes de faire plus pour l’accès des femmes autochtones à un emploi décent.

À ce propos, Mme HELENA YÁNEZ LOZA, de l’Équateur, a affirmé que, conformément à la Constitution, son gouvernement a mis en place des actions sociales visant « l’autonomisation économique et le développement des nationalités »: la médecine ancestrale est reconnue, les différences linguistiques sont respectées à l’école, des conseils nationaux pour l’égalité ont été créés et le Conseil national des peuples et des nationalités sert désormais d’outil de planification du développement.  Le Gouvernement a promu de nombreux peuples autochtones à des postes publics et a encouragé leur participation aux processus de prise de décisions grâce à la politique de discrimination positive.  Des représentants des peuples autochtones travaillent maintenant au Ministère des affaires étrangères, s’est enorgueillie la représentante qui, avant de terminer, a souligné longuement l’importance de la langue maternelle dans l’apprentissage, l’éducation, la préservation des cultures et des connaissances et l’inclusion des peuples autochtones.

Mme SANDRA DEL PINO, du Bureau régional de l’Amérique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que son Bureau élabore un ensemble d’indicateurs pour le suivi et la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable notamment ceux relatifs à la santé.  La priorité est la réduction de la mortalité infantile, de la tuberculose, du VIH, la santé mentale et la lutte contre le suicide et le diabète.  Le Bureau mène aussi des interventions spécifiques dans certains pays, notamment une manifestation spéciale sur la santé mentale et la prévention du suicide.  La représentante a attiré l’attention sur l’impact des changements climatiques sur la santé des femmes et des filles autochtones et sur leurs moyens de subsistance.  Elle a souligné l’importance des échanges d’expériences et de connaissances pour développer des politiques soucieuses de la santé des peuples autochtones.

Les langues autochtones sont la solution au développement durable, a affirmé Mme AMY KALILI, représentante de Mokuala Honua.  Elle a demandé l’élaboration d’un rapport sur les langues autochtones dans le monde qui devrait notamment montrer le chemins à suivre pour les protéger, articuler des mesures pour mettre en œuvre les recommandations de l’Instance permanente sur les langues autochtones et sensibiliser l’opinion publique à cette question importante. 

Mme THERESE R. CANTADA, représentante des Philippines, a indiqué que la Loi 8371 sur les droits des peuples reconnait le droit à l’autodétermination des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales et l’application du principe du consentement libre préalable et éclairé des communautés.  Elle a précisé que 2 708 représentants autochtones siégeaient dans divers organismes législatifs et gouvernementaux.  Elle a indiqué que 570 000 foyers autochtones avaient au mois d’août 2015 bénéficié d’une aide sociale pour rompre le cycle de la pauvreté.  Elle a précisé que le Ministère de l’éducation fournissait aux écoles des orientations claires pour adapter les cursus scolaires aux réalités culturelles autochtones. 

M. JITEN YUMNAM, de la Communauté de Manipoor, a demandé la démilitarisation des terres de sa communauté dans le nord-est de l’Inde.  Il a fustigé le processus de militarisation qui s’est traduit par la violation des droits des peuples autochtones et par un impact délétère sur les femmes et enfants autochtones.  Citant quatre projets de construction sans consultation des communautés concernées, le représentant a demandé un moratoire sur la construction des barrages décidée sans le « consentement libre, préalable et éclairé », principe selon lequel une communauté a le droit de donner ou de refuser de donner son consentement à des projets proposés susceptibles d’avoir une incidence sur les terres qu’elle possède, occupe ou utilise traditionnellement.  

Mme ANA SILVIA RODRÍGUEZ ABASCAL, représentante de Cuba, a indiqué que les peuples autochtones de Cuba ont été exterminés en quelques décennies lors de la colonisation.  Les 370 millions d’autochtones méritent le respect sans discrimination. 

M. HJALMAR DAHL, représentant du Conseil circumpolaire inuit, a applaudi l’approche nouvelle et positive prise par le Gouvernement canadien face à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.  Il a jugé indispensable de faire respecter le principe du « consentement libre, préalable et éclairé » et demandé la création d’un fonds mondial pour financer la participation des autochtones à toutes les réunions internationales touchant aux questions autochtones.

Réagissant à une déclaration du rapporteur de l’Instance, le représentant de la Fédération de Russie s’est étonné qu’il ait ainsi déformé la réalité de la nouvelle loi russe qui vise tout simplement à suivre les financements étrangers des groupes impliqués dans la politique.  Il a demandé à l’Instance de cesser de politiser les débats.  Le Rapporteur de l’Instance a affirmé que les quatre groupes incriminés ne s’occupent pas de politique mais des droits de peuples autochtones.  « En revanche » a-t-il lancé au représentant russe, « votre déclaration est éminemment politique et ne mérite pas de réponse ».   

Parlons du positif, pas seulement du négatif, a tenté de tempérer Mme KARA-KYS ARAKCHAA, membre de l’Instance.  Même si nous savons que les États ne sont pas toujours disposés à s’attaquer aux problèmes qui empêchent le développement durable des peuples autochtones, travaillons dans un bon esprit pour faire avancer la cause.  Elle s’est félicitée de la création d’un poste d’Ombudsman pour les peuples autochtones en Fédération de Russie.  Au-delà des problèmes en Crimée, elle a noté que les Tatars représentent une communauté de 39 200 personnes soit 30% des habitants de la Crimée dont 90% ont déjà reçu un passeport russe.  

Mme MARIA E. CHOQUE QUISPE, membre de l’Instance permanente, a parlé d’autre chose, de la santé spirituelle des peuples autochtones si l’on veut les guérir des conséquences de la colonisation.  Elle a estimé que l’éducation doit permettre de renforcer l’identité et promouvoir les connaissances traditionnelles qui contribuent à la réalisation des objectifs de développement durable, en tant qu’alternative au Programme 2030.  Elle s’est dite inspirée et pleine d’espoirs après le témoignage des jeunes. 

Le dialogue doit continuer, être constructif et mener à des programmes en faveur des peuples autochtones qui « représentent la culture et la paix ».  « Nous voulons un développement durable qui se fonde sur les connaissances traditionnelles et qui reconnaisse le rôle des femmes. »  Comme le développement durable est lié à la sécurité alimentaire, il faut peut-être rappeler, a-t-elle dit, que « les femmes nourrissent le monde et s’occupent de produire la nourriture ».

Mme TAI PELLICIER, représentante de la Confédération unie des peuples taino, s’est d’emblée dite prête à dialoguer avec le Gouvernement de Cuba sur la situation des peuples taino.  Elle a dénoncé le « racisme environnemental » à Porto Rico qui connaît le taux de pollution le plus élevé au monde.  La forêt sèche de l’île est infestée d’usines de produits chimiques qui détruisent une biodiversité unique.  Elle a accusé les intérêts privés de détruire la terre autochtone et la sacralité des sites dans un pays où on apprend à l’école que les autochtones n’existent plus.  Porto Rico a besoin d’aide, a déclaré la représentante qui a recommandé à l’Instance permanente d’organiser en 2017 une réunion d’experts sur la situation des peuples taino.

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