Conférences de 2016 pour les annonces de contributions,
1re séance - matin
DEV/3252-SAG/1490

Vingt-six États Membres annoncent des contributions volontaires d’un montant total de plus d’un milliard de dollars pour soutenir les activités de développement de l’ONU et du PAM

La Conférence de 2016 des Nations Unies pour les annonces de contributions aux activités de développement et celle pour les annonces de contributions au financement du Programme alimentaire mondial (PAM) organisée par l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) se sont tenues ce matin au Siège de l’ONU, à New York.  Au cours de ces deux conférences, 26 États Membres ont annoncé qu’ils s’engageaient à fournir un soutien financier volontaire d’un montant total de 1 095 431 526 de dollars pour l’année 2017 aux activités opérationnelles des institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies.  Parmi eux, huit ont annoncé des contributions au financement et à la conduite des activités du PAM.

À l’ouverture de la Conférence pour les annonces de contributions aux activités de développement, Mme Zina Mounla, du Service des politiques de coopération en matière de développement du secrétariat du Conseil économique et social (ECOSOC), a indiqué que le montant total consacré aux activités opérationnelles de développement des Nations Unies s’élevait à 27,2 milliards de dollars en 2015, soit une diminution de 4% par rapport à l’année précédente.  Néanmoins, cette diminution nominale peut être attribuée à la baisse de certaines devises par rapport au dollar et les contributions totales de 2015 représentent une hausse réelle de 6,5% par rapport à 2014, a-t-elle précisé.  La part des fonds issus des ressources de base a chuté à 23,1% en 2015, soit la plus faible jamais enregistrée, a-t-elle regretté.  Le système de développement a besoin d’un financement adéquat, flexible et prévisible, a souligné Mme Mounla, en rappelant que l’élargissement de la base de donateurs était un défi qui reste à relever et que deux donateurs représentaient 40% des contributions en 2015.

Mme Mounla a ensuite présenté les tendances de financement de cinq fonds et programmes, en faisant observer que le taux de change de certaines devises expliquait en partie la baisse de certaines contributions.  En ce qui concerne le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ses contributions de base ont baissé de 11% en 2015 et les contributions non ordinaires de 4%, sur un total de 4,5 milliards de dollars.  Pour le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP), avec 972 millions de dollars au total en 2015, les contributions de base ont baissé de 17% alors que les contributions extrabudgétaires ont augmenté de 9%.  Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a également enregistré une baisse des contributions de 3% en 2015, sur un total de contributions de 5,01 milliards, et ONU-Femmes a reçu 307 millions, ce qui représente une baisse de 5%.  Le Programme alimentaire mondial (PAM) a, quant à lui, perçu 4,8 milliards de contributions volontaires, soit une baisse de 11% par rapport à 2014.

La tendance générale reste positive pour le système de développement des Nations Unies, a indiqué Mme Mounla, en précisant que le volume de financement avait plus que doublé depuis l’an 2000.  Cette croissance a été particulièrement significative pour les activités humanitaires.  Mais cette hausse de la quantité de financement s’est faite au détriment de la qualité car, a-t-elle fait remarquer, elle concerne essentiellement les ressources non ordinaires.

Après les annonces de contributions des États Membres, les représentants des institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies ont remercié les donateurs, tout en plaidant pour qu’il y ait davantage de financements prévisibles et orientés vers les ressources de base, notamment dans le contexte de la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Mme Sumathi Javaraman, Directrice au Bureau des relations extérieures et du plaidoyer du PNUD, a fait un bilan succinct des réalisations du PNUD en 2016, en évoquant ainsi la mise en œuvre d’engagements de premier plan tels que la ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques et la mise en œuvre des objectifs de développement durable, pour lesquels elle souhaite une approche plus intégrée.  Elle a indiqué que les ressources de base du PNUD avaient été réduites d’environ un quart ces dernières années, et a rappelé que le PNUD avait besoin de ressources adéquates et prévisibles pour réaliser ses objectifs.  Elle a plaidé pour un financement pluriannuel à partir de 2016 et ajouté que le PNUD devrait aussi être plus efficace dans sa réponse aux besoins de développement.

Pour Mme Joelle Tanguy, Directrice de la Division des partenariats stratégiques d’ONU-Femmes, l’intégration de la question de l’égalité des sexes à la mise en œuvre de tous les objectifs de développement durable devrait faciliter la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.  En 2015, a-t-elle rappelé, une réforme constitutionnelle, effectuée dans huit pays, tient davantage compte de l’approche sexospécifique, a-t-elle assuré.  De même, la mise en œuvre des programmes humanitaires à travers le monde a aussi pris en compte la question spécifique des femmes en situation de détresse humanitaire.  Elle a noté qu’ONU-Femmes avait lancé une initiative pour encourager la production de données statistiques sur la parité entre les sexes.  Elle a, enfin, plaidé pour l’élargissement de la base des donateurs d’ONU-Femmes, en souhaitant que le nombre des États contributeurs –146 à ce jour- soit dépassé et que les montants reçus par l’agence puissent augmenter.

Pour être à la hauteur du nouveau programme de développement international, a déclaré Mme Mandeep O’Brien, Directrice adjointe de la Division des partenariats publics de l’UNICEF, il faudrait que la communauté internationale privilégie des partenariats couvrant plusieurs secteurs.  Elle a rappelé que l’UNICEF commémore son soixante-dixième anniversaire cette année, en ajoutant que des fonds souples lui permettraient d’intervenir dans des situations d’urgence sans de nombreuses contraintes administratives, comme c’est le cas en ce moment.  Elle a ainsi cité les cas d’interventions que l’UNICEF a menées cette année au Pakistan, au Nigéria et au Soudan.  Dans ce dernier pays par exemple, la mobilisation d’une somme d’un million de dollars en 48 heures aura permis d’apporter de l’aide d’urgence à 10 millions d’enfants qui étaient exposés à la rougeole.  Pour que de telles actions soient possibles, a-t-elle expliqué, il faudrait que les ressources de base soient conséquentes, précisant que, l’an dernier, l’UNICEF a reçu les plus faibles ressources de base de son histoire.  Elle s’est ensuite félicitée de la transparence dont fait montre l’UNICEF dans la gestion des fonds qu’il reçoit.  

Pour Mme Mira Ihalainen, Conseillère à la mobilisation des ressources au sein de la Division de la communication et des partenariats stratégiques du FNUAP, les objectifs de développement durable ne peuvent être réalisés sans des données démographiques de qualité.  Elle a cité des actions menées par son organisation au cours de l’année écoulée, notamment dans le cadre de l’accès des jeunes et des femmes aux services de santé reproductive et sexuelle.  Avec des ressources de base conséquentes, a-t-elle dit, il serait plus facile pour le FNUAP d’arriver à des résultats probants et de mener des activités s’étalant sur plusieurs années.  Mme Ihalainen a annoncé que les promesses de contributions en faveur du FNUAP devraient baisser l’an prochain, et elle a invité les donateurs à faire des contributions conséquentes, pluriannuelles et non affectées.   

La Conférence des Nations Unies pour les annonces de contributions aux activités de développement du système des Nations Unies a également pris note que certains gouvernements n’étaient pas encore en mesure d’annoncer le montant de leurs contributions mais se proposaient de les faire connaître au Secrétaire général dès qu’ils le pourraient.  À ce propos, le Président de la Conférence a indiqué que le Secrétaire général garderait ouverte jusqu’au 30 juin 2017 la liste des contributions volontaires supplémentaires aux institutions spécialisées, fonds et programmes du système des Nations Unies.

Les délégations ont par ailleurs adopté le projet de rapport* de la Conférence de 2016 pour les annonces de contributions aux activités de développement.  Les États Membres étaient en outre saisis du rapport du Secrétaire Général sur la Mise en œuvre de la résolution 67/226 de l’Assemblée générale sur l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies**, d’une note*** du Secrétaire général sur les activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies et d’une autre**** sur l’état, au 30 juin 2016, des contributions annoncées ou versées pour cette année lors de la Conférence d’annonce de contributions de 2015.

Ouvrant ensuite la Conférence de 2016 pour les annonces de contributions au financement du Programme alimentaire mondial, M. Danivalu a souligné que cette conférence biennale était l’occasion pour les États Membres de montrer leur volonté de réaliser l’objectif 2 de développement durable ainsi formulé: « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable. »  Des représentants du PAM et de la FAO ont remercié les États contributeurs et rappelé que l’activité du PAM reste essentielle en première réponse en cas d’urgence. 

Mme Carla Mucavi, Directrice du Bureau de la FAO à New York, a expliqué que la FAO et le PAM travaillaient souvent ensemble pour fournir une aide alimentaire qui sauve des vies.  Elle a souligné que ce partenariat était l’un des moyens clefs pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.  Pour sa part, Mme Erika Joergensen, Directrice du Bureau du PAM à New York, a indiqué que, grâce au soutien des donateurs, le PAM avait fourni une aide alimentaire directe à 76,7 millions de personnes dans 81 pays en 2015.  Il a répondu à des situations d’urgence complexes en Iraq, au Soudan du Sud, au Yémen, en Syrie et au Moyen-Orient.  Par ailleurs, le PAM continue à combattre la faim par des approches novatrices, en achetant par exemple des aliments localement, a précisé Mme Joergensen.  Concernant le financement, elle a indiqué que le PAM avait reçu 4,9 milliards de dollars de contributions en novembre 2016 sur les 8,6 milliards requis pour l’année.  Le niveau de ressources devrait atteindre 56 milliards pour 2016, sans compter les ressources nécessaires aux urgences imprévues.

Les délégations ont par ailleurs adopté le projet de rapport***** de la Conférence de 2016 pour les annonces de contributions au financement du Programme alimentaire mondial.

En début de séance, la Conférence a élu son Président, M. Luke Daunivalu, des Fidji, et sa Vice-Présidente, Mme Inga Kanchaveli, de la Géorgie.  Après son élection, M. Daunivalu a rappelé que la capacité de l’ONU à remplir ses mandats dans un contexte de développement en pleine évolution dépend largement de la qualité comme de la quantité des fonds qu’elle reçoit.  Il a encouragé les États Membres à augmenter leurs contributions, espérant que le soutien financier volontaire retrouve au moins son niveau de 2014.

*A/CONF.208/2016/L.1
**A/71/63-E/2016/8
***A/CONF.208/2016/1
****A/CONF.208/2016/2 et A/CONF.208/2016/2/Add.1
*****A/CONF.209/2016/L.1
 

Pays/Agences

Contributions en USD

TOTAL

$1 095 431 526

Koweït

 

UNRWA

$2 000 000

HCR

$1 000 000

CERF

$1 000 000

PNUD

$570 000

Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose

$500 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$500 000

ONU-Habitat

$354 000

UNICEF

$200 000

PNUE

$200 000

ONU-Femmes

$50 000

UNITAR

$20 000

Fonds des Nations Unies pour les victimes de la torture

$10 000

FNUAP

$10 000

PNUCID

$5 000

Inde

 

PNUD

$4 500 000

UNICEF

$837 000

FNUAP

$500 000

ONU-Femmes

$1 000 000

PNUE

$100 000

PAM

$1 920 000

UNRWA

$1 250 000

ONUDC

$100 000

ONU-Habitat

$150 000

CERF

$500 000

Fonds volontaire pour la coopération technique

$100 000

Fédération de Russie

 

PAM

$20 000 000

ONUDI

$2 600 000

HCR

$2 000 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$2 000 000

ONUDC

$2 000 000

CERF

$1 500 000

PNUD

$1 100 000

OCHA

$1 000 000

UNICEF

$1 000 000

PNUE

$900 000

ONU-Sida

$500 000

ONU-Habitat

$400 000

FNUAP

$300 000

UNITAR

$200 000

Sri Lanka

 

UNICEF

$20 000

ONU-Femmes

$5 000

Fonds d’affectation spéciale pour les victimes de la torture

$5 000

Fonds des Nations Unies pour la jeunesse

$5 000

Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour les handicapés

$5 000

Fonds de contributions volontaires des Nations Unies en faveur des victimes de la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants

$5 000

Fonds d’affectation spéciale de la dotation commémorative Hamilton Shirley Amerasinghe sur le droit de la mer

$10 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$5 000

Chine

 

PAM

$6 500 000

Singapour

 

UNICEF

$50 000

ONU-Femmes

$50 000

PNUD

$300 000

Compte du G77 pour la coopération économique

$5 000

HCR

$60 000

OCHA

$20 000

CERF

$50 000

FNUAP

$5 000

Fonds de contributions volontaires des Nations Unies en faveur des victimes de la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants

$5 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$15 000

PNUE

$50 000

Fonds d’affectation spéciale pour les mers d’Asie de l’Est

$20 000

PNUCID

$5 000

Nouvelle-Zélande

 

PNUD

$5 839 416

UNICEF

$4 379 562

FNUAP

$4 379 562

PAM

$4 379 562

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$2 189 781

CERF

$2 189 781

ONU-Femmes

$1 824 818

République populaire démocratique de Corée

 

PNUD

$65 575

UNICEF

$130 070

PAM

$117 252

FAO

$37 094

FNUAP

$32 046

Luxembourg

 

PNUD

$5 659 341

FNUAP

$5 439 560

UNICEF

$5 934 066

ONU-Femmes

$1 428 571

FENU

$1 043 956

PAM

$934 066

PNUE

$274 725

Thaïlande

 

PNUD

$865 122

Bureau local PNUD

$442 277

UNICEF

$112 500

Bureau local UNICEF

$59 511

Contribution annuelle pour les dépenses administratives du bureau local de l’UNICEF

$58 638

FNUAP

$150 000

PNUCID

$30 000

ONU-Femmes

$20 000

FENU

$2 500

UNITAR

$2 000

VNU

$1 428

CERF

$20 000

Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement

$1 000

Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique

$3 000

Fonds d’affectation spéciale pour le Programme du PNUD pour les pays insulaires du Pacifique

$1 000

Fonds d’affectation spéciale pour l’Alliance des civilisations

$10 000

HCR

$20 000

UNRWA

$40 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$20 000

Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité humaine

$2 000

Forum des institutions nationales de défense des droits de l’homme pour la région de l’Asie et du Pacifique

$5 000

Unité de soutien à la mise en œuvre de la convention d’Ottawa

$10 309

CEPD

$5 000

SGPC

$5 000

Fonds de coopération technique

$219 780

Norvège

 

PNUD

$65 000 000

UNICEF

$44 000 000

UNICEF thématique

$90 000 000

FNUAP

$50 000 000

HCR

$43 000 000

PAM

$28 000 000

UNRWA

$15 000 000

ONU-Sida

$14 000 000

ONU-Femmes

$9 000 000

Pays-Bas

 

PNUD

$54 774 969

ONU-Femmes

$6 505 495

FNUAP

$67 190 119

UNICEF

$62 126 921

PNUE

$3 379 409

PAM

$46 258 242

OCHA

$65 984 615

HCR

$50 549 451

UNRWA

$14 285 714

ONU-Habitat

$1 366 201

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$274 725

CNUCED

$549 451

ONU-Sida

$19 790 923

UNOPS

$12 105 495

FAO

$7 227 027

OMS

$12 571 429

FIDA

$30 266 484

OIT

$7 619 793

UNESCO

$3 846 677

ONUDI

$2 142 857

Mongolie

 

PNUD

$17 000

UNICEF

$11 000

FNUAP

$4 000

CERF

$10 000

ONU-Femmes

$7 000

PNUE

$1 000

République tchèque

 

Fonds d’affectation spéciale PNUD-République tchèque

$440 000

VNU

$240 000

ONU-Femmes

$16 000

OCHA

$4 000

Royaume-Uni

 

PNUD

$67 901 235

UNICEF

$49 382 716

ONU-Femmes

$15 432 099

FNUAP

$24 691 358

Malte

 

PNUD

$21 978

ONU-Femmes

$659

Myanmar

 

PNUD

$900

PNUD-Bureau local

$550

FNUAP

$166

CESAP

$2 000

ISAP

$1 000

FENU

$5 000

ONUDI

$5 000

Trinité-et-Tobago

 

ONU-Femmes

$5 000

Bangladesh

 

PNUD-Siège

$500 000

PNUD-Bureau local

$18

UNICEF

$43 200

FNUAP

$31 300

ONU-Femmes

$13 200

PNUE

$900

VNU

$1 300

ONUDC

$1 300

Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud

$1 300

Indonésie

 

ONUDC

$45 000

Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme

$20 000

UNICEF

$110 000

ONU-Femmes

$147 000

CERF

$220 000

PNUE

$75 000

PNUD

$70 000

FNUAP bureau local

$14 508

Fonds d’affectation spéciale Pérez-Guerrero pour la coopération Sud-Sud

$10 000

CNUDCI

$20 000

Lettonie

 

ONU-Femmes

$10 000

Algérie

 

UNICEF

$24 000

PNUD

$550 000

FNUAP

$10 000

Fonds d’affectation spéciale pour les victimes de la torture

$5 000

Fonds de préservation des oiseaux migrateurs

$2 000

Fonds de préservation des fonds marins

$10 000

ONU-Habitat

$10 000

Convention de Stockholm

$14 974

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