Conseil de sécurité,
7770e séance – matin
CS/12517

Le Conseil de sécurité prolonge jusqu’à la fin 2016 le mandat de la Mission de l’ONU au Libéria

Le Conseil de sécurité a, ce matin, prorogé jusqu’au 31 décembre 2016 le mandat de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).

Le Conseil, par la résolution 2308 (2016), adoptée à l’unanimité de ses membres, a également décidé de maintenir l’effectif autorisé des composantes militaires et de police de la MINUL à 1 240 et 606 agents, respectivement.

Par cette résolution, le Conseil se dit également prêt à envisager le retrait de cette Mission, créée en 2003, et « le passage à une présence des Nations Unies permettant de continuer d’aider le Gouvernement libérien à consolider la paix ».

Texte du projet de résolution S/2016/772

Le Conseil de sécurité,

Rappelant les résolutions 1509 (2003), 2190 (2014), 2215 (2015), 2239 (2015) et 2288 (2016) sur la situation au Libéria ainsi que la résolution 2284 (2016) sur la situation en Côte d’Ivoire et la résolution 2295 (2016) sur la situation au Mali,

Se félicitant des progrès accomplis dans l’ensemble sur la voie d’une paix, d’une sécurité et d’une stabilité durables au Libéria,

Saluant l’action menée par le Gouvernement libérien, en particulier la Police nationale libérienne, le Bureau de l’immigration et de la naturalisation et les Forces armées du Libéria, en vue d’assumer la responsabilité pleine et entière de la sécurité sur l’ensemble du territoire, qui lui sera transférée par la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) conformément à la transition en matière de sécurité qui s’est achevée le 30 juin 2016,

Soulignant qu’il n’y aura de stabilité durable au Libéria que si le Gouvernement veille à ce que les institutions nationales soient efficaces, responsables et réactives, en particulier pour assurer l’état de droit et appuyer la réconciliation nationale, constatant avec inquiétude que le Gouvernement libérien n’a pas prouvé qu’il avait suffisamment progressé à cet égard et encourageant les États Membres et les organisations multilatérales à renforcer leur assistance,

Notant avec préoccupation le risque de conflit au sujet des ressources naturelles du Libéria et les différends relatifs à la propriété foncière, et notant également que des problèmes de corruption continuent de menacer la stabilité et l’efficacité des institutions publiques,

Encourageant toutes les parties prenantes à faciliter la tenue d’élections pacifiques et sans exclusive au Libéria et insistant sur le fait que la responsabilité de la sécurité et de la conduite d’élections libres, équitables, transparentes et sûres en 2017 incombe aux autorités libériennes,

Se félicitant de l’action menée par le Gouvernement libérien pour resserrer la coopération, y compris en matière de sécurité, auprès des gouvernements et des organisations de la sous-région et notant la coopération entre la MINUL, l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA),

Considérant que la situation qui règne au Libéria continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région,

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies,

1.    Décide de proroger jusqu’au 31 décembre 2016 le mandat de la MINUL, tel qu’énoncé aux paragraphes 10 et 16 de la résolution 2239 (2015);

2.    Décide de maintenir l’effectif autorisé des composantes militaire et de police de la MINUL à 1 240 et 606 agents, respectivement;

3.    Affirme qu’il est prêt à envisager, sur la base de l’examen qu’il effectuera, d’ici au 15 décembre 2016, de la capacité globale du Libéria d’assurer des conditions de stabilité et de sécurité sur le terrain, le retrait de la MINUL et le passage à une présence des Nations Unies permettant de continuer d’aider le Gouvernement libérien à consolider la paix et, à cet égard, rappelle la requête qui avait été faite au Secrétaire général d’organiser une mission d’évaluation au Libéria en vue de formuler des recommandations d’ici au 15 novembre 2016 et demande également au Secrétaire général d’inclure une mise à jour sur les modalités proposées au sujet du transfert de la force d’intervention rapide régionale, comme souscrit par le paragraphe 41 de la résolution 2295 (2016);

4.    Décide de rester saisi de la question.

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