Soixante et onzième session
31e séance plénière – matin
AG/11844

Assemblée générale: les délégations se déclarent préoccupées par les formes modernes de l’esclavage

L’Assemblée générale s’est penchée avec gravité et pragmatisme, aujourd’hui, sur la commémoration de l’abolition de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, un crime contre l’humanité dénoncé par l’ensemble des intervenants, qui ont insisté sur l’importance du Mémorial permanent « L’Arche du retour » érigé en 2015 au Siège de l’ONU, tout en mettant en garde contre les formes modernes de ce fléau.

« L’engagement des États Membres à garantir que l’humanité n’oublie pas cette période sombre de l’histoire humaine doit être salué », a souligné le Président de l’Assemblée générale, M. Peter Thomson, à l’ouverture de la séance.  Rappelant que ce système « inhumain et barbare » a fait pendant quatre siècles plus de 15 millions de victimes, il s’est félicité, une nouvelle fois, de la proclamation de la Journée internationale à la mémoire des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique, célébrée chaque année le 25 mars.  Le Président a aussi salué l’installation du Mémorial permanent, lequel avec la Journée internationale « sert de rappels permanents ».  Il a toutefois relevé que, loin d’appartenir au passé, l’esclavage reste d’actualité, comme en témoigne la traite des êtres humains.

De fait, a-t-il insisté, la mémoire de ce commerce transatlantique « nous impose moralement de lutter contre l’esclavage moderne », ce qui « inclut de fournir un emploi productif et un travail décent à chacun, conformément aux dispositions du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

En écho à ce constat, le représentant de l’Inde a observé que les « plaies profondes » infligées par l’esclavage « continuent de suppurer » à l’heure actuelle, comme le prouve, selon lui, le sort de communautés entières, notamment autochtones, victimes de discrimination raciale, d’oppression et de pauvreté chronique.  « Nous ne devrions pas nous reposer sur nos lauriers », a renchéri le délégué d’Antigua-et-Barbuda, au nom de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), invitant la communauté internationale à lutter avec détermination contre le racisme et la discrimination raciale « afin que cette tragédie ne se reproduise jamais plus ».

Sur un plan plus politique, la représentante de Cuba a fait valoir que « la traite des esclaves et l’héritage de l’esclavage ont engendré de profondes inégalités sociales et économiques, de la haine, du fanatisme, du racisme et des préjugés qui continuent, encore aujourd’hui, de porter préjudice aux personnes d’ascendance africaine ».  Notant que, lors de la Conférence mondiale contre le racisme à Durban, en Afrique du Sud, il a été reconnu que l’esclavage et la traite transatlantique des esclaves constitueraient aujourd’hui des crimes contre l’humanité, elle a qualifié de « devoir incontournable » l’indemnisation totale des victimes de ces crimes « horribles et imprescriptibles ».  En conséquence, a-t-elle ajouté, il serait parfaitement justifié que les pays en développement, en particulier les États d’Afrique, bénéficient aujourd’hui d’un traitement spécial et différencié dans les relations économiques internationales.

Face aux activités extrêmement lucratives que constituent, partout dans le monde, l’exploitation de quelque 45 millions personnes vivant aujourd’hui dans des conditions assimilables à de l’esclavage moderne, le délégué du Liechtenstein a indiqué que son pays se concentrait sur deux aspects particuliers de ce qui est à ses yeux « l’un des plus grands scandales des droits humains de notre temps »: les moyens de lutter contre ces modèles économiques, via notamment la perturbation des marchés financiers et le « traçage de l’argent » et un projet de saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour mettre en échec « l’énorme impunité » dont jouit ce commerce.

Il a d’autre part soutenu que l’adoption du Programme 2030 imprimait un nouvel élan à la lutte contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains, lesquels, a-t-il noté, sont mentionnés dans 3 des 17 objectifs de développement durable.

Plusieurs délégations ont par ailleurs noté avec satisfaction que les États avaient versé la majorité des contributions volontaires au Fonds d’affectation spéciale dédié au Mémorial permanent, l’« Arche du retour », doté au total de 2 185 21 dollars.  Le représentant de la Jamaïque a tenu à remercier l’ensemble des contributeurs, notamment les pays « qui n’ont pas été directement touchés par la traite transatlantique des esclaves ».  Attirant l’attention sur la conception durable de « L’Arche du retour », y compris son éclairage à l’énergie solaire et l’eau recyclable de sa fontaine, il a vivement soutenu la proposition du Secrétaire général d’utiliser le solde du Fonds d’affectation spéciale, d’un montant de 125 767 dollars, pour l’entretien du Mémorial, rejoint dans ce sens par son homologue d’Antigua-et-Barbuda, qui a appelé l’Assemblée générale et le Secrétariat de l’ONU à redoubler d’efforts pour sensibiliser le grand public aux activités de commémoration des victimes de l’esclavage.

La déléguée des États-Unis a indiqué que son pays, outre sa contribution volontaire à l’installation de « L’Arche du retour », avait inauguré, en septembre dernier à Washington, un Musée de l’histoire afro-américaine.  Elle a rappelé, à cette occasion, que le Président Barack Obama, avait alors déclaré que l’Histoire ne devait « pas seulement rester cantonnée dans un musée, mais nous faire comprendre ce qu’il s’est passé », ajoutant que « ce n’est que comme cela que nous pouvons grandir ». 

La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.

COMMÉMORATION DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE ET DE LA TRAITE TRANSATLANTIQUE DES ESCLAVES

Rapport du Secrétaire général sur le Mémorial permanent (A/71/170)

Dans ce rapport, le Secrétaire général indique qu’au 30 juin 2016, un montant total de 2 185 214 dollars avait été enregistré au titre des contributions et des intérêts versés au Fonds d’affectation spéciale dont 1 890 750 dollars au titre des contributions volontaires d’États Membres, et 230 470 dollars au titre des dons publics et privés et 63 994 dollars au titre des intérêts créditeurs. 

Quatre-vingt-treize États Membres et trois donateurs privés ont fait des contributions au Fonds d’affectation spéciale.

À la même date, écrit toujours le Secrétaire général, un montant de 2 059 447 dollars avait été dépensé, dont 1 782 000 dollars aux fins de la conception, de la fabrication et de l’installation du mémorial y compris quelque 8 000 dollars affectés à la conception, la fabrication et la mise en place d’une plaque sur laquelle figure une liste des donateurs et 277 447 dollars au titre du concours international organisé pour la conception du mémorial, notamment pour le prix en espèces décerné au lauréat et pour les services contractuels.

Aucune dépense supplémentaire n’étant prévue au titre de la construction et de l’érection du mémorial, en conséquence, le montant résiduel estimé à 125 767 dollars, qui correspond au solde actuel du compte du Fonds d’affectation spéciale diminué du coût de la plaque présentant les donateurs, sera transféré à un autre fonds d’affectation spéciale qui sera administré, aux fins de l’entretien du mémorial, par le Bureau des services centraux d’appui du Département de la gestion, a fait savoir le Secrétaire général.

Le Mémorial permanent, intitulé « L’Arche du retour », a été dévoilé par le Secrétaire général et le Président de la soixante-neuvième session de l’Assemblée générale, M. Sam Kahamba Kutesa, de l’Ouganda, lors d’une cérémonie tenue au Siège le 25 mars 2015, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.

Déclarations

M. PETER THOMSON, Président de la soixante et onzième session de l’Assemblée générale, a souligné que le niveau des souffrances humaines causées par la traite transatlantique des esclaves constituait « un affront qui entache la conscience de l’humanité ».  À l’origine de la « plus grande migration forcée de l’histoire de l’humanité », ce système « inhumain et barbare » a fait pendant quatre siècles plus de 15 millions de victimes, « des hommes, des femmes et des enfants arrachés à leur domicile, leur famille et leur communauté », a-t-il noté avec gravité, rappelant la perte de dignité humaine dont ont souffert ces personnes « achetées et vendues comme des marchandises ».

« L’engagement des États Membres à garantir que l’humanité n’oublie pas cette période sombre de l’histoire humaine doit être salué », a poursuivi M. Thomson, évoquant l’instauration du 25 mars comme Journée internationale à la mémoire des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique et l’installation du Mémorial permanent « L’Arche du Retour » au Siège de l’ONU à New York, lesquels « servent de rappels permanents » et « nous aident à nous éduquer –nous et les générations futures– aux horreurs de la traite transatlantique des esclaves ».

Loin d’appartenir au passé, l’esclavage reste aujourd’hui un fléau et prend des formes modernes, notamment le trafic des êtres humains, a encore dénoncé M. Thomson, jugeant que la mémoire de ce commerce transatlantique « nous impose moralement de lutter contre l’esclavage moderne », ce qui « inclut de fournir un emploi productif et un travail décent à chacun, conformément aux dispositions du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».

Soucieux que cette commémoration ne fasse pas oublier que « le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance doivent être combattus en toute occasion », il a insisté sur le fait que « la lutte historique des personnes réduites à l’esclavage pour la liberté et l’égalité a nécessité courage, espoir et détermination ».  Ces qualités « nous inspirent aujourd’hui, alors que nous travaillons pour combattre les inégalités et l’exploitation », a conclu le Président de l’Assemblée générale.

Au nom des États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), M. WALTON ALFONSO WEBSON (Antigua-et-Barbuda) s’est félicité de l’érection du Mémorial permanent.  Faisant sienne la proposition contenue dans le Rapport du Secrétaire général sur l’état du Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies utilisé pour financer la construction du mémorial, M. Webson a estimé que le montant résiduel de 125 767 dollars devrait être utilisé pour l’entretien du mémorial.  Le représentant a remercié l’ensemble des États Membres qui ont soutenu le projet, en particulier ceux qui ont contribué volontairement à l’érection de « L’Arche du retour ».  À ses yeux, ce Mémorial permanent « encouragera les personnes de toutes les races et de toutes les croyances à se respecter mutuellement, comme un seul peuple ».  M. Webson a par conséquent appelé l’Assemblée générale et le Secrétariat de l’ONU à redoubler d’efforts pour sensibiliser le public sur les activités de commémoration des victimes de l’esclavage et sur le Mémorial permanent.  « Nous ne devrions pas nous reposer sur nos lauriers », a-t-il mis en garde, tout en appelant les États Membres à lutter contre le racisme et la discrimination raciale, « afin que cette tragédie ne se reproduise jamais plus ».

« La traite des esclaves et l’héritage de l’esclavage ont engendré de profondes inégalités sociales et économiques, de la haine, du fanatisme, du racisme et des préjugés qui continuent, encore aujourd’hui, de porter préjudice aux personnes d’ascendance africaine », a dénoncé Mme ANA SILVIA RODRÍGUEZ ABASCAL (Cuba).  En 2001, a-t-elle poursuivi, lors de la Conférence mondiale contre le racisme à Durban, en Afrique du Sud, il a été reconnu que l’esclavage et la traite transatlantique des esclaves constitueraient aujourd’hui des crimes contre l’humanité.  « L’indemnisation totale des personnes et des groupes qui ont été victimes de ces crimes horribles et imprescriptibles est un devoir incontournable », a-t-elle estimé, ajoutant qu’il serait parfaitement justifié que les pays en développement, en particulier les États d’Afrique, bénéficient aujourd’hui d’un traitement spécial et différencié dans les relations économiques internationales.  À l’opposé, les pays développés, par ailleurs responsables de la destruction accélérée de l’environnement, ont été les grands bénéficiaires de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.  De plus, a-t-elle ajouté, ces pays se sont enrichis au moyen d’un ordre économique international « inique » créé « par eux et pour eux ». 

Rappelant que l’esclavage a contribué à l’arrivée de près de 1,3 million d’Africains à Cuba, Mme Rodríguez Abascal s’est dite fière des origines africaines de son pays.  « Durant les guerres à l’issue desquelles le peuple cubain a été en mesure d’exercer son droit à l’autodétermination, les esclaves libérés et leurs descendants ont joué un rôle déterminant », s’est-elle enorgueillie.  Malgré le blocus américain dont elle est toujours victime, Cuba continuera à coopérer avec les pays d’Afrique et des Caraïbes pour inverser les conséquences de l’esclavage et du capitalisme, que la représentante a qualifiés de « néocolonialisme ».  À ses yeux, l’esclavage et la traite transatlantique des esclaves sont les crimes les plus graves commis contre l’humanité sans que rien n’ait été fait pour les reconnaître.  La déléguée cubaine a donc appelé l’ONU et les autres organisations internationales à renforcer leurs activités centrées sur l’atténuation des conséquences actuelles de ces crimes.

Pour M. MAYANK JOSHI (Inde), le commerce transatlantique des esclaves représente « l’une des faces les plus sombres de l’histoire de l’humanité » mais ses effets « continuent de se faire sentir d’une façon aiguë aujourd’hui ».  En effet, a-t-il dit, les « plaies profondes » infligées par cette traite d’êtres humains « continuent de suppurer » à l’heure actuelle, comme le prouve le sort de communautés entières, notamment autochtones, victimes de discrimination raciale, d’oppression et de pauvreté chronique. 

Face à ce fléau, qui s’abat sur des sociétés sous-développées pour le plus grand profit des élites, « il est de notre responsabilité collective d’empêcher la récurrence de tels crimes et injustices », a souligné le représentant, estimant que la communauté internationale a le devoir de se rappeler le sacrifice de ces millions d’hommes et de femmes.  À cet égard, il s’est félicité que les efforts de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), soutenus par des nations africaines et d’autres, aient conduit à la construction du Mémorial permanent « L’Arche du retour ».  L’Inde, a-t-il ajouté, est « fière » d’avoir contribué au Fonds d’affection spéciale.  Le représentant a enfin salué le rôle éducatif joué par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) grâce au projet « la route de l’esclave », qui permet de mieux faire comprendre les effets et les conséquences du commerce des esclaves, mais aussi l’utilisation par les puissances coloniales, après l’abolition de l’esclavage, d’une main-d’œuvre réduite à la servitude et bon marché pour perpétuer leur domination économique.

M. CHRISTIAN WENAWESER (Liechtenstein) a jugé que le Mémorial permanent devait servir de « rappel important » de ces crimes contre l’humanité mais aussi de notre engagement commun à garantir l’abolition absolue de l’esclavage sous toutes ses formes.  Or, a-t-il constaté, près de 45 millions de personnes vivent aujourd’hui dans des conditions que l’on peut qualifier d’esclavage moderne, un fléau qui, a-t-il dit, affecte tous les pays et génère des milliards de dollars chaque année.   

Face à ces activités extrêmement lucratives, qui constituent « l’un des plus grands scandales des droits humains de notre temps », le délégué a soutenu que l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 imprimait un nouvel élan à la lutte contre l’esclavage moderne et le trafic des êtres humains, lesquels sont mentionnés dans 3 des 17 Objectifs de développement durable.

De son côté, le Liechtenstein se concentre sur deux aspects en particulier, a précisé le délégué.  Le premier vise à aborder la partie commerciale de l’esclavage moderne et les moyens de lutter contre ces modèles économiques, via notamment la perturbation des marchés financiers et le « suivi de l’argent » à des fins judiciaires.  Le second est destiné à mettre au jour « l’énorme impunité » dont jouit ce commerce à travers des actions menées au niveau international.  Il a ainsi plaidé en faveur de la saisine de la Cour pénale internationale (CPI), rappelant que le Traité de Rome consacre la compétence de la CPI pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.   

Il a enfin salué la tenue prochaine d’un débat au Conseil de sécurité, dans le cadre du suivi de la première déclaration présidentielle adoptée en décembre 2015 sur la traite des êtres humains dans les conflits armés.  Le Liechtenstein a contribué à une série de recommandations qui devraient être incluses dans une résolution dont le vote est prévu en décembre, a-t-il indiqué.

M. E. COURTENAY RATTRAY (Jamaïque) a noté avec satisfaction que les États Membres ont versé la majorité des contributions volontaires au Fonds d’affectation spéciale.  Il a ainsi remercié les plus de 100 États Membres issus de toutes les régions du monde, développés et en développement, qui ont rendu possible ce projet par leur généreuse contribution.  « Parmi ces derniers, il y avait des pays qui n’ont pas été directement touchés par la traite transatlantique des esclaves », a-t-il noté.  Cela démontre, selon lui, la portée symbolique que les États ont attachée collectivement à ce Mémorial permanent, non seulement en tant qu’hommage aux victimes de l’esclavage, mais aussi en tant que rappel de ses conséquences actuelles et de la nécessité d’y faire face. 

M. Rattray a également noté que la société civile, le secteur privé et le citoyen ordinaire ont contribué financièrement à l’érection du Mémorial.  À ses yeux, cela démontre que « les idées nobles liées à ce projet trouvent un écho chez les populations du monde entier ».  Le représentant a en effet noté que « L’Arche du retour » attire déjà de nombreux visiteurs au Siège de l’ONU, à New York.  Il s’est dit persuadé que « son attrait esthétique et son message universel » continueront de toucher les gens encore longtemps.  M. Rattray a ainsi attiré l’attention sur la conception durable du Mémorial, y compris son éclairage à l'énergie solaire et l’eau recyclable de sa fontaine.  Il a par ailleurs soutenu la proposition, énoncée dans le Rapport du Secrétaire général, d’utiliser le solde du Fonds d’affectation spéciale pour l’entretien du Mémorial.

Mme SARAH MENDELSON (États-Unis) a rappelé l’importance que revêt pour son pays la commémoration des victimes de l’esclavage.  « Les esclaves ont beaucoup contribué aux États-Unis », a reconnu la représentante, ajoutant que de nombreux esclaves libres ont rejoint les rangs des abolitionnistes durant la Guerre de Sécession, entre 1861 et 1865.  Ces derniers ont par la suite continué la lutte contre la discrimination raciale, a-t-elle poursuivi, ouvrant ainsi la voie au Mouvement des droits civiques américain des années 50-60.  « Ils ont rendu notre pays meilleur; ils ont contribué à une société plus juste et ouverte aux États-Unis », a salué Mme Mendelson.  

Outre la contribution volontaire apportée par les États-Unis afin d’ériger « L’Arche du retour », la déléguée a mentionné l’inauguration, en septembre 2016, du Musée de l’histoire afro-américaine dans la capitale américaine, Washington.  À cette occasion, a-t-elle rappelé, le Président des États-Unis, M. Barack Obama, a déclaré: « L’Histoire ne doit pas seulement se cantonner dans les musées, elle doit nous faire comprendre ce qu'il s’est passé.  […]  Ce n’est que comme cela que nous pouvons grandir ».  Mme Mendelson a en outre appelé à lutter contre la traite des personnes, qui touche encore aujourd’hui des milliers d’individus à travers le monde.  Rappelant l’engagement de son pays à mettre fin à ce phénomène, elle a également appelé la communauté internationale à lutter contre toutes les formes modernes d’esclavage.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.