Soixante-dixième session
112e séance plénière – matin
AG/11806

L’Assemblée générale convoque le 21 septembre 2016 une réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens

L’Assemblée générale a décidé aujourd’hui, par une résolution adoptée par consensus, que la réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens se tiendra à New York le 21 septembre 2016.  Après que son Président a lancé son « appel solennel » à la « trêve olympique » à la veille des Jeux de Rio, l’Assemblée a proclamé la troisième Décennie du développement industriel de l’Afrique, maintenu son soutien au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et fait sienne la Déclaration politique d’Antalya sur les pays les moins avancés (PMA). 

« Consciente de la nécessité de maintenir un fort engagement politique à l’échelle nationale, régionale et internationale afin que le problème de la résistance aux agents antimicrobiens soit traité sous tous ses aspects et de manière multisectorielle », l’Assemblée générale a décidé que la réunion de haut niveau sur ce problème, convoquée par son Président, se tiendra à New York le 21 septembre 2016 et sera couronnée par une déclaration « concise et pragmatique ».

Perpétuant par ailleurs « la tradition de l’ekecheiria », née dans la Grèce antique au VIIIe siècle avant J.-C., le Président de l’Assemblée, M. Mogens Lykketoft, a lancé son « Appel solennel », invitant toutes les nations à respecter la « trêve olympique » à la veille des Jeux de Rio prévus du 5 au 21 août 2016.  Pour la première fois, une équipe de réfugiés participera aux Jeux sous la bannière olympique, ce qui sera un symbole fort d’ouverture et d’union entre les êtres humains.  Pour souligner cette communauté d’objectifs, le Comité international olympique (CIO) a décidé que le drapeau de l’ONU flotterait sur le Parc olympique.

En début de séance, le Président de l’Assemblée générale a exprimé « sa colère et sa tristesse » face aux actes terroristes commis à travers le monde, ces derniers temps.  « Je condamne ces attaques qui n’ont pas de place dans un monde civilisé et je ferai tout ce qui peut l’être, avec la communauté internationale, pour combattre ce fléau », a-t-il promis.

Par une autre résolution, l’Assemblée générale a proclamé 2016-2025, troisième Décennie du développement industriel de l’Afrique.  Elle invite l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) à renforcer l’assistance technique qu’elle apporte aux pays africains et à favoriser les partenariats avec d’autres entités concernées du système des Nations Unies pour le développement. L’ONUDI devrait aussi faciliter la création des liens nécessaires à la mise en place d’initiatives communes en faveur de l’industrialisation, tout en renforçant les partenariats public-privé.  L’Assemblée générale demande, entre autres, au Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) de mettre en place un programme pour la troisième Décennie. 

En vertu d’une autre résolution, l’Assemblée réaffirme d’ailleurs qu’elle appuie sans réserve le NEPAD et qu’il importe de soutenir l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son premier plan décennal de mise en œuvre (2014-2023).  Le représentant de l’Argentine a insisté sur le fait que tant le Programme de développement durable à l’horizon 2030 que le Programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement souligne l’importance du transfert des technologies.

Aux termes d’une autre résolution, l’Assemblée a fait sienne la Déclaration politique issue de l’Examen approfondi de haut niveau à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés (PMA) pour la décennie 2011-2020, adoptée à Antalya en mai 2016.  Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la Thaïlande a réclamé une coopération et une action internationales concertées pour aider les PMA à sortir de leur catégorie d’ici à 2020.  Son homologue de l’Union européenne a promis que ces pays seront au centre des préoccupations commerciales de l’Europe. 

Il a noté la lenteur des progrès dans leur « gradation » mais affirmé qu’avec la Déclaration politique d’Antalya, la communauté internationale peut espérer rattraper son retard.  Après avoir énuméré l’aide du Japon aux PMA africains, son représentant a annoncé que la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) se tiendra pour la première fois en Afrique, en août prochain.  C’est Nairobi, la capitale du Kenya, qui aura cet honneur.

La représentante des États-Unis a indiqué que l’aide américaine aux PMA est passée de 2% à 8% ces dernières années, tandis que son homologue de la Turquie a insisté sur la nécessité de mettre pleinement en œuvre la Déclaration politique d’Antalya.  La représentante du Nicaragua a exprimé ses réserves sur les paragraphes qui font référence à l’Accord de Paris sur le climat que son pays n’a pas signé.

L’Assemblée générale a aussi adopté une résolution sur l’interaction entre l’ONU, les parlements nationaux et l’Union interparlementaire. Le Président du Parlement du Bénin a voulu que l’on mobilise toutes les énergies pour atteindre les « objectifs normatifs que nous nous sommes fixés ».  Il s’est félicité des nombreuses initiatives prises par les agences, fonds et programmes des Nations Unies pour améliorer la faculté des parlements à promouvoir et à valoriser le rôle clef de la femme dans la société et à la protéger par des lois appropriées.

Les délégations du Myanmar, du Chili, de Chypre ou encore du Maroc ont aussi salué le rôle du système des Nations Unies dans le renforcement des capacités des parlements nationaux.  Ce sont les parlements, a argué le délégué marocain, qui facilitent l’appropriation nationale des programmes de l’ONU.  La représentante du Viet Nam a souhaité une coopération renforcée dans les domaines de la paix et de la sécurité, du développement économique et social, du financement du développement, de la réduction des risques de catastrophes, du changement climatique, du droit international, des droits de l’homme, de la démocratie et de la bonne gouvernance. 

Le Président de l’Union interparlementaire (UIP), M. Saber Chowdhury, a rappelé qu’il y à peine quelques jours, le Secrétaire général de l’ONU et celui de l’UIP ont signé un nouvel Accord de coopération qui tire parti de l’évolution des choses depuis le premier Accord de 1996 et place les relations sur une base plus solide et une coopération encore plus étroite.  Nous avons trouvé en M. Ban Ki-moon, un grand leader et un partisan d’un engagement encore plus robuste avec les parlements et la communauté parlementaire mondiale, a dit le Président de l’UIP.  Le représentant de la Fédération de Russie a regretté que sa délégation n’ait pas obtenu les visas nécessaires pour pouvoir participer à la toute dernière Conférence mondiale des Présidents de parlement.

L’Assemblée générale a également adopté une résolution aux termes de laquelle elle approuve le projet d’Accord sur les relations entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui entrera en vigueur à la réunion plénière de haut niveau qu’elle consacrera, le 19 septembre 2016, à la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants.  La représentante des États-Unis a souligné que si les migrants sont une richesse pour leur pays d’accueil, les migrations forcées par les conflits et les catastrophes naturelles sont de vrais défis.  C’est un défi multidimensionnel, a acquiescé le représentant des Philippines, saluant l’Accord entre l’ONU et l’OIM.

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