SG/SM/16916

Au vu des nouveaux éléments, le Secrétaire général est d’avis qu’une nouvelle enquête serait nécessaire pour « établir définitivement les faits » sur la mort de Dag Hammarskjöld

La déclaration suivante a été communiquée aujourd’hui par le Porte-parole de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU:

Le Secrétaire général est heureux d’annoncer qu’il a transmis le rapport du Groupe d’experts indépendants, nommé par lui-même conformément à la résolution 69/246 de l’Assemblée générale, au Président de ladite Assemblée générale avec ses propres observations sur les progrès réalisés et sur la voie à suivre dans la recherche de la vérité sur la mort tragique de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, et des 15 personnes qui l’accompagnaient. 

La lettre du Secrétaire général au Président de l’Assemblée générale et la note d’accompagnement du Chef du Groupe d’experts, ainsi que le rapport du Groupe et ses annexes ont été publiés comme document A/70/132 de l’Assemblée générale et peuvent donc être consultés par tous les États Membres de l’ONU et par le grand public. 

Le Groupe d’experts a fait des progrès importants dans la recherche de la vérité sur les événements des 17 et 18 septembre 1961.  Les éléments suivants sont les traits les plus saillants du rapport du Groupe d’experts.  Ce dernier a trouvé de nouvelles informations qui confirment l’examen post-mortem de 1961 des 16 passagers du vol SE-BDY.

Le Groupe a aussi examiné et évalué la valeur probante des nouvelles informations relatives aux diverses hypothèses sur la cause ou les causes du crash.

Il a trouvé que les nouvelles informations relatives au détournement et au sabotage avaient une valeur probante nulle ou faible.  Il a trouvé de nouvelles informations relatives à « la fatigue de l’équipage » qui contribuent à une ou plusieurs hypothèses.  Plus important encore, le Groupe a trouvé de nouvelles informations, qu’il a évaluées comme ayant une valeur probante modérée, suffisante pour creuser un peu plus l’hypothèse qu’une attaque aérienne ou une autre interférence, serait une cause possible du crash.

En se fondant sur ces conclusions, le Secrétaire général est d’avis « qu’une nouvelle enquête serait nécessaire pour établir définitivement les faits.  L’organe chargé d’une telle enquête serait toutefois mieux à même de se prononcer de façon concluante sur les événements tragiques survenus dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961 s’il disposait des informations précises que le Groupe a demandées aux États Membres concernés ».

Le Secrétaire général fera suivre les demandes d’informations spécifiques que le Groupe d’experts a faites à certains États Membres, et exhorte tous les États Membres à déclassifier ou sinon à donner toute information qu’ils auraient en leur possession sur les circonstances et conditions qui ont conduit à la mort de Dag Hammarskjöld et des personnes qui l’accompagnaient.  En conséquence, le Secrétaire général recommande que l’Assemblée générale demeure saisie de la question et qu’elle réitère son encouragement aux États Membres pour qu’ils fournissent tout rapport ou toute information pertinent.

Le Secrétaire général exprime sa sincère gratitude au Président et aux membres du Groupe, M. Mohamed Chande Othman de la République-Unie de Tanzanie, Mme Kerryn Macaulay de l’Australie et M. Henrik Larsen du Danemark, ainsi qu’à tous ceux qui ont offert leur coopération au Groupe, y compris les anciens membres de la Commission Hammarskjöld et, avant tout, aux témoins oculaires qui ont attendu si longtemps pour être entendus.

Le Secrétaire général est convaincu que le rapport du Groupe d’experts constitue un pas indispensable vers la réalisation de notre responsabilité partagée d’établir les faits après ces nombreuses années.  C’est notre devoir solennel à l’égard de notre distingué ancien Secrétaire général, Dag Hammarskjöld, et des personnes qui l’accompagnaient, et de leurs familles. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.