SC/12030

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur les violences sexuelles en période de conflit perpétrées au Moyen-Orient

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, le 19 août, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme Joy Ogwu (Nigéria):

Le Conseil de sécurité a entendu un exposé présenté par la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit, Zainab Bangura, à l’issue de sa visite au Moyen-Orient.

Les membres du Conseil ont exprimé leur inquiétude face à l’usage, comme méthode ou tactique de guerre notamment, qui est fait de la violence sexuelle en Syrie et en Iraq, en particulier l’esclavage sexuel et la violence sexuelle liée aux mariages forcés, et ils l’ont condamné.

Les membres du Conseil ont insisté sur le caractère odieux de ces actes et engagé les parties au conflit armé à prendre toutes les mesures possibles pour en protéger les civils.

Les membres du Conseil ont rappelé que le viol et les autres formes graves de violence sexuelle commise en temps de conflit armé sont des crimes de guerre et des violations graves des Conventions de Genève. Ils ont pressé la communauté internationale de présenter un front uni pour ce qui est de demander des comptes aux auteurs de tels actes.

Les membres du Conseil ont souligné que, lorsqu’elles entreprenaient des activités de règlement des conflits, de consolidation de la paix et de lutte contre le terrorisme, toutes les parties de la région devaient prendre en compte les deux éléments importants que sont l’autonomisation des femmes et la protection des femmes et des filles exposées au risque de violences sexuelles.

Les membres du Conseil ont déclaré que c’était en mettant fin aux conflits que connaît la région que l’on réduirait les risques de violence sexuelle.

Les membres du Conseil ont pris acte des efforts déployés par les pays voisins pour protéger les réfugiés, notamment contre la violence sexuelle, et ont demandé à la communauté internationale de répondre aux appels humanitaires lancés par l’Organisation des Nations Unies en faveur de la Syrie et de l’Iraq.

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