SC/12027

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la Libye

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, le 19 août, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme Joy Ogwu (Nigéria):

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné énergiquement les attentats terroristes de Syrte (Libye), le bombardement de zones densément peuplées de la ville et les actes de violence aveugle destinés à terroriser la population libyenne qui ont été perpétrés par un groupe qui a prêté allégeance à l’État islamique d’Iraq et du Levant (EIIL/Daech) et compte des combattants terroristes étrangers dans ses rangs. Ces crimes démontrent la brutalité de l’EIIL, qui est responsable de milliers de crimes et d’exactions commis contre des personnes de toutes confessions, appartenances ethniques et nationalités au mépris des valeurs humaines les plus fondamentales.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général, Bernardino León, et se sont félicités du dialogue politique récemment mené sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. Ils ont exhorté toutes les parties libyennes à unir leurs efforts pour lutter contre la menace que font peser les groupes terroristes transnationaux qui exploitent la Libye dans leur propre intérêt, en appuyant pleinement et de toute urgence un processus politique sans exclusive passant par la formation d’un gouvernement d’entente nationale qui vise à régler les problèmes politiques et de sécurité auxquels le pays est confronté. ‎‎

Les membres du Conseil ont adressé leur profonde sympathie et leurs sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’au Gouvernement libyen. Il ont à nouveau souligné qu’il fallait vaincre l’État islamique d’Iraq et du Levant et en finir avec l’intolérance, la violence et la haine qu’il véhicule. Ils ont aussi souligné que les actes barbares que continuait de perpétrer l’EIIL ne les intimidaient pas mais ne faisaient qu’accroître leur conviction que les gouvernements et les institutions, y compris ceux de la région la plus touchée, devaient unir leurs efforts pour combattre l’EIIL, les groupes qui lui font acte d’allégeance et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, comme le Conseil l’a décidé dans ses résolutions 2170 (2014), 2199 (2015) et 2214 (2015).

Les membres du Conseil ont insisté sur le fait qu’il fallait traduire en justice les auteurs de ces actes de terrorisme inqualifiables. Ils ont souligné que les responsables des meurtres devaient répondre de leurs actes et vivement engagé tous les États à coopérer activement avec le Gouvernement libyen et toutes les autres autorités compétentes en l’espèce, comme ils y sont tenus par le droit international et les résolutions du Conseil.

Les membres du Conseil se sont déclarés gravement préoccupés par l’EIIL, les groupes qui lui font acte d’allégeance, y compris les combattants terroristes étrangers présents en Libye, et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida qui opèrent en Libye, et par les répercussions néfastes de leur présence, de leur idéologie extrémiste violente et de leurs agissements sur la stabilité de la Libye, des pays voisins et de la région, et notamment leurs conséquences humanitaires dévastatrices pour les populations civiles.

Les membres du Conseil ont réaffirmé qu’il fallait combattre par tous les moyens, dans le respect de la Charte des Nations Unies, les menaces que les actes de terrorisme font peser sur la paix et la sécurité internationales, et que tous les actes de terrorisme étaient des crimes injustifiables, quels qu’en soient les motivations et les auteurs et indépendamment de l’endroit et du moment où ils étaient perpétrés.

Les membres du Conseil ont rappelé que les États devaient veiller à ce que les mesures prises pour combattre le terrorisme soient conformes à toutes les obligations que leur impose le droit international, en particulier le droit international des droits de l’homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire.

 

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