SC/11895-AFR/3135

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur la République centrafricaine

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mai, Mme Raimonda Murmokaitė (Lituanie):

Les membres du Conseil de sécurité ont salué la tenue du Forum sur la réconciliation nationale à Bangui, du 4 au 11 mai 2015, et des consultations locales ouvertes à tous qui avaient permis, au préalable, de recueillir les vues des habitants.  Ils se sont félicités que ce forum ait été ouvert à l’ensemble de la population et qu’en particulier, les femmes aient pu y participer pleinement, dans un esprit d’égalité.

Les membres du Conseil ont salué l’adoption du Pacte républicain pour la paix, la réconciliation nationale et la reconstruction, notamment les engagements pris en faveur de l’organisation rapide d’élections présidentielle et législatives, de la décentralisation et du renforcement de la magistrature.  Ils se sont félicités de la signature d’un accord sur les principes du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration, ainsi que d’un accord par lequel les groupes armés se sont engagés à mettre un terme au recrutement d’enfants soldats et à libérer tous ceux qu’ils faisaient participer au conflit.

À cet égard, les membres du Conseil se sont réjouis de la libération, par les anti-Balaka et les ex-Séléka, de plus de 300 enfants, dont plusieurs étaient âgés de moins de 12 ans.  Les membres du Conseil ont félicité la population de la République centrafricaine, les autorités de transition et les groupes armés signataires de ces accords cruciaux.  Ils ont demandé à tous les groupes armés d’honorer sans délai les engagements qu’ils avaient pris à ce titre.

Les membres du Conseil ont réaffirmé leur appui aux autorités de transition, placées sous l’autorité de Catherine Samba-Panza, et condamné fermement la tentative de certains éléments armés de recourir à la violence, notamment contre des soldats de la MINUSCA, à la clôture du Forum de Bangui.  Les membres du Conseil ont prié instamment les autorités de transition d’appliquer sans délai les recommandations issues du Forum, avec le concours de l’Organisation des Nations Unies et de la communauté internationale.

En particulier, les membres du Conseil ont exhorté les autorités de transition, ainsi que l’Autorité nationale des élections, à organiser d’urgence sur tout le territoire, conformément à la charte nationale de transition et au Pacte républicain adopté au Forum de Bangui, le référendum constitutionnel et les élections présidentielle et législatives libres, régulières, transparentes et ouvertes à tous qui doivent en principe se tenir au mois d’août 2015 au plus tard, en veillant à y faire participer pleinement les femmes, les personnes déplacées et les réfugiés de la République centrafricaine, dont le retour volontaire doit être un objectif important.

Les membres du Conseil ont demandé aux États Membres et aux organisations internationales et régionales de fournir d’urgence un appui aux autorités de transition pour la conduite de la transition et des réformes ultérieures, notamment des contributions volontaires pour le paiement des salaires et les autres dépenses nécessaires au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, ainsi que pour la tenue des élections, par l’entremise du fonds d’affectation des Nations Unies, pour la mise en œuvre des prochains programmes de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement et de réforme du secteur de la sécurité, et pour la remise en état de la magistrature et du système de justice pénale, notamment de la cour pénale spéciale.

Les membres du Conseil ont demandé au Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) de commencer à mettre en œuvre, à titre prioritaire, un programme complet et crédible de désarmement, de démobilisation et de réintégration, afin de consolider, à l’approche des élections, les avancées enregistrées en matière de sécurité.

Les membres du Conseil ont fait valoir qu’il était d’une importance cruciale que la région, notamment le médiateur et le Président de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, ainsi que l’Union africaine et l’Organisation des Nations Unies, qui participent à la médiation, poursuivent leur mission pour promouvoir une paix et une stabilité durables en République centrafricaine, et ils ont exhorté la communauté internationale à continuer d’apporter son soutien à la population et aux autorités de transition de la République centrafricaine.

 

 

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