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Journée internationale de solidarité: appel à la libération immédiate du personnel de l’ONU arrêté et détenu illégalement

(Adapté de l’anglais)

Le Syndicat du personnel de l’ONU et son Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale a appelé aujourd’hui les autorités publiques et les groupes armés à libérer immédiatement les fonctionnaires arrêtés et détenus illégalement.

Au 15 mars 2015, 33 membres du personnel de l’ONU et du personnel associé étaient détenus par les autorités dans 15 pays différents.  Un membre du personnel est porté disparu et deux contractants sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.

Le Vice-Président du Comité de gestion du personnel de l’ONU, M. Ian Richards, a lancé aujourd’hui un appel à tous les gouvernements et autres autorités pour qu’ils contribuent à obtenir la libération de tous les membres du personnel détenus « injustement et contre leur volonté ».  « Chaque jour qui passe est un jour de trop pour nos collègues enlevés », a-t-il dit, en transmettant les pensées et les prières des 70 000 fonctionnaires de l’ONU.

Le personnel recruté au niveau local est touché de manière disproportionnée: en 2013, représentant près de 9 détenus ou arrêtés sur 10.  La situation est particulièrement inquiétante au Soudan du Sud où un membre du personnel du Programme alimentaire mondial (PAM) et un contractant de la Mission des Nations Unies (MINUSS) ont disparu après avoir été enlevés par des hommes armés à Malakal, dans l’État du Haut-Nil, en octobre 2014.

Le Syndicat du personnel et son Comité permanent rappellent les États Membres à leur devoir de faire le maximum pour obtenir la libération du personnel enlevé ou disparu et pour poursuivre les responsables.  Les États Membres doivent fournir un niveau de sécurité tel qu’il permette au personnel de l’ONU de faire son travail.

Le dernier rapport du Secrétaire général sur la protection du personnel de l’ONU* indique que 17 fonctionnaires ont été enlevés en 2013 et 138 arrêtés et détenus.  Dans les six premiers mois de 2014, 9 membres du personnel ont été enlevés et 41 arrêtés et détenus.  L’ONU s’est parfois vue refuser l’accès à des personnes détenues sans justification.

La Convention de 1994 sur la sécurité du personnel de l’ONU et du personnel associé, qui incrimine en droit pénal les enlèvements, n’a été ratifiée que par 92 États Membres.  Son Protocole de 2005, qui étend la protection juridique à d’autres catégories de personnel, a été ratifié par seulement 29 États.  Le Syndicat du personnel et son Comité estiment que, de toute évidence, les États Membres doivent faire preuve d’une volonté politique plus forte.

Le 25 mars, date de la Journée internationale de solidarité avec les fonctionnaires détenus ou portés disparus, marque l’anniversaire de l’enlèvement d’Alec Collett, ancien journaliste et membre du personnel de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) au moment de son enlèvement par des hommes armés en 1985.  Sa dépouille a été retrouvée et rendue à sa famille en 2009.  La Journée internationale rend hommage à sa mémoire et à celle de tous ceux qui ont subi le même sort.  La commémoration de la Journée est organisée par le Syndicat du personnel de l’ONU et son Comité permanent.

 

 

*A/69/406

  

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