Conseil économique et social - Session de 2015,
matin & après-midi
ECOSOC/6705

Forum politique de haut niveau: deux tables rondes soulignent le rôle des politiques nationales et le soutien régional aux politiques de développement

Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable, convoqué sous les auspices du Conseil économique et social (ECOSOC), a poursuivi, aujourd’hui, les débats de sa session 2015 en se penchant sur le rôle des politiques nationales en matière de développement et sur le soutien régional à apporter aux actions nationales.

Deux tables rondes ont réuni une douzaine de panélistes, représentants d’États Membres, responsables politiques, scientifiques ou experts en développement, autour de deux questions: Quels effets auront les objectifs de développement durable (ODD) sur l’élaboration de politiques nationales?  Comment renforcer la mise en œuvre des politiques nationales par l’entremise du palier régional?

Les objectifs de développement durable vont servir de catalyseurs et c’est pourquoi, il faudrait travailler ensemble pour les mettre en œuvre.  Cette idée a dominé, dans la matinée, la première table ronde, qui était animée par M. Debapriya Bhattacharya, membre éminent du Centre de dialogue sur les mesures à prendre, Dhaka (Bangladesh) et Président de la Voix du Sud sur les objectifs internationaux en matière de développement pour l’après-2015.

En lançant les discussions, le Vice-Président du Conseil économique et social a tenu à rappeler la corrélation très forte qui existe entre les 17 objectifs de développement durable (ODD).  Il a par ailleurs reconnu que leur mise en œuvre, d’ici à 2030, allait incontestablement exiger l’adoption de nouvelles approches intégrées.

      Plusieurs représentants des grands groupes ont insisté sur le caractère inclusif que devraient revêtir ces approches intégrées, à travers un travail de consultation et d’implication à la fois des jeunes, des femmes, des scientifiques ou des peuples autochtones.  Ils ont également mis l’accent sur la nécessité de disposer de statistiques et de données, d’assurer une évaluation transparente des indicateurs, ou encore de disposer d’un mécanisme de coordination ou de communication adéquat pour examiner ces indicateurs.

La délégation de la Colombie, par exemple, a fait part de son expérience à travers l’intégration dans son plan national de 180 indicateurs destinés à évaluer la mise en œuvre des ODD.  Toutefois, a précisé sa représentante, chaque État doit rester libre de décider comment il souhaite déterminer ces indicateurs.  Pour la Colombie, dire qu’on vit avec moins de 25 dollars par jour ne permet pas de mesurer de manière complète la pauvreté car, a précisé sa représentante, cela ne prend pas en compte, par exemple, d’autre indicateurs liés à l’éducation ou au bien-être.

Animée par Mme Ximena Ponce, membre du Parlement et ancienne Ministre de l’intégration économique et sociale de l’Équateur, la seconde table a permis de faire le point sur l’apport des cadres régionaux à l’application concrète des politiques de développement durable au niveau national.

M. Mohamed Ashraf Rashed, Ambassadeur et membre du Groupe de personnalités éminentes du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, a fait part des succès enregistrés par ce Mécanisme créé en 2003 pour évaluer les progrès accomplis en matière de gouvernance démocratique, de gouvernance économique, de gouvernance d’entreprise et de développement socioéconomique.  L’Afrique est la seule région au monde à s’être dotée d’un tel mécanisme d’évaluation volontaire qui réunit 35 pays, a-t-il expliqué, en exprimant le souhait que cet instrument puisse inspirer d’autres régions du monde.

Plusieurs panélistes et intervenants ont ensuite souligné combien l’action au niveau régional était primordiale pour appuyer les politiques de développement durable au niveau national.  C’est notamment le cas pour les pays les moins avancés (PMA) qui auront besoin d’un soutien technique pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable, a indiqué M. Paul Ladd, Conseiller principal en matière de politiques, Bureau des politiques et de l’appui aux programmes du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à New York.

Dans ce contexte, le rôle des commissions régionales, à travers leurs mécanismes régionaux de coordination -qui visent à renforcer la coordination entre les institutions du système des Nations Unies et autres acteurs au niveau régional– a été largement souligné par Mme Roula Majdalani, de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO).  Les commissions régionales peuvent appuyer efficacement les États Membres dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable, a-t-elle expliqué, tout en plaidant pour de plus fortes interactions entre les forums régionaux de développement durable et le Forum politique de haut niveau.

Le Forum politique de haut niveau sur le développement a été créé à la suite de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable « Rio+20 », en juin 2012, en vue de bâtir « L’avenir que nous voulons » comme le stipule le Document final de la Conférence.  Il a pour mission d’appuyer les initiatives, les directives, les recommandations, ainsi qu’un examen des engagements relatifs au développement durable, y compris les objectifs de développement durable.

FORUM POLITIQUE DE HAUT NIVEAU SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Table ronde 1: Modifier les approches d’élaboration de politiques: le rôle des objectifs de développement durable (A/70/75–E/2015/55, E/HLPF/2015/2, E/HLPF/2015/3 et E/HLPF/2015/3/Add.2)

Les objectifs de développement durable (ODD) vont-ils engendrer des changements de politiques ou, à l’inverse, faudra-t-il changer de politiques pour mettre en œuvre ces objectifs?  Cette question a dominé, ce matin, la première table ronde du Forum politique de haut niveau sur le développement durable convoqué sous les auspices du Conseil économique et social.

Avant de céder la parole aux différents panélistes et intervenants, M. VLADIMIR DROBNJAK (Croatie), Vice-Président du Conseil économique et social, a tenu à rappeler la corrélation très forte qui existe entre les 17 objectifs de développement durable (ODD).  Il a par ailleurs reconnu que leur mise en œuvre, d’ici à 2030, allait incontestablement exiger de nouvelles approches intégrées.

Partageant cet avis, M. DEBAPRIYA BHATTACHARYA, membre éminent du Centre de dialogue sur les mesures à prendre, Dhaka (Bangladesh), et Président de la Voix du Sud sur les objectifs internationaux en matière de développement pour l’après-2015, a animé les échanges en insistant sur le fait qu’il ne suffisait pas de fixer des objectifs.  Il faudrait qu’ils soient accompagnés de réformes institutionnelles et qu’ils prennent en compte quatre dimensions pour un avenir commun, à savoir l’universalité du programme de développement, l’inclusion sociale, la participation de tous, ainsi qu’une réelle transformation de nos approches et de nos politiques.  

Pour sa part, M. KAREL J.G. VAN OOSTEROM, Représentant permanent des Pays-Bas auprès des Nations Unies, a insisté sur la nécessité de réaliser de nouveaux partenariats en faveur du développement.  Cette tâche n’incombe pas exclusivement aux gouvernements, elle concerne également les citoyens et la société civile, a-t-il estimé.  Les Pays-Bas, a-t-il précisé, gardent à l’esprit une approche à la fois européenne et caribéenne, compte tenu de leurs liens avec Aruba, Curaçao et Saint-Martin.  Aujourd’hui, le défi pour les Pays-Bas consiste à poursuivre ses efforts en matière de coopération au développement, d’assurer la cohérence des politiques et de travailler à faire en sorte que les ODD soient intégrés au niveau politique.  Il s’agit, par exemple, de s’assurer que les informations et les indicateurs soient prêts et de veiller à ce que les organisations, la société civile, les jeunes, par exemple, contribuent à leur préparation.  Il a particulièrement mis l’accent sur le rôle des jeunes dans ce processus car, a-t-il rappelé, « ce sont eux les adultes de 2030 ».

De son côté, M. PATRICK BIRUNGI, Directeur de National Planning Authority, a regretté le fait que la planification nationale ne soit pas en adéquation avec les réalités du terrain et celles des communautés ou des foyers.  Dans ce contexte, il a estimé que les discussions relatives aux ODD aux niveaux international et régional représentaient une occasion unique de transformer et de repenser ce qui se fait ou a été fait en matière de politiques nationales.  « Aujourd’hui, la différence par rapport à l’an 2000 est que nous comprenons mieux la manière dont le programme de développement peut être conçu », a-t-il souligné, avant de plaider pour la mise en place de mécanismes d’évaluation intégrés au niveau national et a également insisté sur la nécessité de disposer de données transparentes.

Mme JAROSLAVA JERMANOVÁ, Vice-Présidente du Parlement de la République tchèque, a, quant à elle, souligné la nécessité de créer un consensus social durable autour des ODD entre les électeurs et les responsables politiques.  Elle a estimé que certains pays n’étaient pas prêts lors de l’élaboration des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en 2000, et qu’il faudrait donc tenir compte des différentes circonstances propres à chaque pays.  Elle a aussi mis en exergue l’importance de la présence des femmes dans les processus politiques car celles-ci, a-t-elle dit, restent trop souvent à l’écart, soit par manque de confiance en elles, soit par manque de solidarité.

M. Y.W. JUNARDY, Président commissionnaire de PT Rajawali Corpora et Président du Réseau local du Pacte mondial (Indonésie), a exprimé le souhait de voir son pays mettre en place un centre de données publiques.  Il est par exemple très compliqué, a-t-il dit, de disposer d’informations sur le rôle et la place des entreprises dans la mise en œuvre des ODD.  M. Junardy s’est également déclaré en faveur de la création d’une instance de haut niveau qui serait chargée d’assurer la coordination et la cohérence des politiques au niveau national.

Mme GALINA ANGAROVA, Tebtebba (États-Unis), qui s’exprimait au nom du grand groupe des peuples autochtones, a souligné combien les réalités sur le terrain pouvaient être très différentes des salles de réunion et de discussion.  « De nombreuses personnes souffrent de discriminations fondées sur leur âge, leur sexe ou leur condition », a-t-elle rappelé.  Estimant que les objectifs de développement durable représentent une amélioration considérable, elle a toutefois déploré l’absence de feuille de route et d’objectif global de vie durable.

Lors de la discussion interactive, une représentante du grand groupe des femmes a estimé qu’outre des changements politiques et des changements institutionnels, les objectifs de développement durable allaient aussi nécessiter l’adoption d’un ensemble de lois.  Pour sa part, un responsable du grand groupe des jeunes a souligné que l’éducation était l’instrument de changement le plus précieux pour réaliser les objectifs de développement durable et le programme de développement pour l’après-2015

Le représentant du Brésil a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’appuyer une mobilisation de tous à tous les niveaux, tandis que son collègue de l’Afrique du Sud a plaidé pour la mise en place d’un véritable changement économique à travers nos modes de consommation et de production.

« Allons-nous donner un poids égal à chacun des trois piliers du développement durable?  Ou est-ce que chaque volet va évoluer au fil du temps?  Comment faire cet exercice d’équilibrage? » a alors lancé aux participants le modérateur, M. BHATTACHARYA.

Répondant à cette question, M. VAN OOSTEROM a recommandé une meilleure gestion des politiques de mise en œuvre de la part des pouvoirs publics en recommandant de ne pas détruire les initiatives, tandis que M. BIRUNGI a suggéré la mise en place d’un mécanisme institutionnel fort qui réunisse tous les acteurs.  Mme JERMANOVÁ a mis l’accent pour sa part sur le respect des différences culturelles, en souhaitant éviter des malentendus au niveau national qui auraient un impact au niveau international.

La délégation de la Colombie a ensuite fait part de son expérience à travers l’intégration dans son plan national de 180 indicateurs destinés à évaluer la mise en œuvre des ODD.  Toutefois, a précisé sa représentante, chaque État doit rester libre de décider comment il souhaite déterminer ces indicateurs.  Pour la Colombie dire par exemple qu’on vit avec moins de 25 dollars par jour ne permet pas de mesurer de manière complète la pauvreté car, a précisé sa représentante, cela ne prend pas en compte, par exemple, d’autres indicateurs liés à l’éducation ou au bien-être.

En conclusion, M. Bhattacharya a reconnu qu’il n’était pas simple de prévoir si, oui ou non, les objectifs de développement durable allaient engendrer des changements de politiques.  Ce qui est certain, a-t-il dit, c’est que les ODD vont agir comme des catalyseurs et que tous les intervenants, aujourd’hui, ont insisté sur la nécessité de travailler ensemble pour les mettre en œuvre.

Table ronde 2: Soutien régional à l’action nationale: comment renforcer la mise en œuvre et l’examen nationaux par l’entremise du palier régional? (E/HLPF/2015/2, E/HLPF/2015/3, E/HLPF/2015/3/Add.1, E/HLPF/2015/3/Add.2, E/HLPF/2015/3/Add.3, E/HLPF/2015/3/Add.4 et E/HLPF/2015/Add.5)

Animée par Mme XIMENA PONCE, membre du Parlement et ancienne Ministre de l’intégration économique et sociale de l’Équateur, cette table ronde a permis de faire le point sur l’apport des cadres régionaux à l’application concrète des politiques de développement durable au niveau national.

Lançant la discussion, M. VAJRA NARAMPANAWA, Secrétaire du Ministère d’État de l’environnement de Sri Lanka, et Vice-Président du Forum Asie-Pacifique sur le développement durable, a rappelé que le Forum Asie-Pacifique sur le développement durable s’était tenu à Bangkok en mai dernier.  Toutes les parties prenantes ont réitéré l’importance d’une approche globale en faveur du développement durable, en faisant fond sur un équilibre entre ses trois piliers, a-t-il affirmé.

Le Forum avait lancé un appel en faveur de la justice sociale et d’une gestion durable de l’environnement comme constituant des objectifs fondamentaux, a-t-il ajouté.  Les régions doivent commencer à parler des modalités de mise en œuvre du programme de développement pour l’après-2015, a-t-il estimé, avant de plaider pour une association étroite du secteur privé avec ces efforts de mise en œuvre.  Les États membres avaient convenu qu’il était nécessaire de renforcer les mécanismes régionaux pour le suivi de la mise en œuvre du futur programme de développement.  Le Forum va adopter une feuille de route régionale pour guider les États dans l’application de ce programme, a-t-il assuré.

M. Narampanawa a ensuite mentionné les multiples défis auxquels la région est confrontée, ce qui exige une coopération régionale et internationale pour y faire face.  Il a déclaré que la région Asie-Pacifique avait accompli des progrès considérables en vue de la réalisation des OMD, même si les progrès étaient inégaux entre les pays.  Enfin, il a fait remarquer que la transition vers des sentiers de croissance plus durables dépassait les capacités des pays concernés et devrait donc être appuyée.

M. MOHAMED ASHRAF RASHED, Ambassadeur et membre du Groupe de personnalités éminentes du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs, a expliqué que ce Mécanisme avait été conçu en 2003 afin d’évaluer les progrès accomplis en matière de gouvernance démocratique, de gouvernance économique, de gouvernance  d’entreprise et de développement socioéconomique. L’Afrique est la seule région au monde à s’être dotée d’un tel mécanisme volontaire, a-t-il affirmé.  M. Rashed a mentionné les principaux principes directeurs de ce Mécanisme, citant notamment les principes d’appropriation nationale et de transparence.  Le Mécanisme compte 35 pays, a-t-il précisé.  Le Mécanisme appuie les pays pour relever les défis du développement durable et ses objectifs sont cohérents avec les ODD, a assuré M. Rashed.  Il a estimé qu’il était nécessaire d’évaluer les progrès dans la mise en œuvre des ODD, en soulignant que le Mécanisme était plus ambitieux que celui de l’OCDE.  Enfin, M. Rashed a indiqué que le Forum de haut niveau pourrait s’inspirer de ce Mécanisme pour d’autres régions du monde.

M. CHRISTOPHE BRODHAG, Expert principal à l’Organisation internationale de la Francophonie et Directeur de la recherche à l’École des mines (France), a détaillé le processus de revue par les pairs suivi par son organisation, en ajoutant que 10 pays avaient fait l’objet d’un tel processus, dont la France, le Niger, la Côte d’Ivoire ou bien encore la Belgique.  Il a indiqué que le processus impliquait les plus hautes autorités des États, ainsi que les acteurs clefs de la société civile, et aboutissait à la rédaction d’un rapport de contexte.  Ce rapport est ensuite analysé par les pairs, a-t-il dit, avant d’expliquer que ces derniers tenaient ensuite un atelier de travail, au cours duquel ils communiquaient leurs observations « à chaud » au pays concerné.

M. Brodhag a ensuite souligné les avantages d’un tel processus, en précisant qu’un point de vue extérieur permettait de mieux cerner les défis auxquels un pays est confronté.  Ce processus est un partage d’expériences et non pas une évaluation ou une sanction, a-t-il affirmé.  L’échelle régionale d’un tel processus par les pairs est la plus pertinente, a-t-il dit, en suggérant que des pairs puissent être originaires de régions différentes.

M. PAUL LADD, Conseiller principal en matière de politiques, Bureau des politiques et de l’appui aux programmes, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué que les efforts entrepris au niveau régional étaient essentiels pour appuyer les politiques de développement durable au niveau national.  Il a souligné que les PMA auraient besoin d’un soutien technique pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable, comme cela avait été le cas pour les OMD.  Il a ensuite mis l’accent sur le rôle que pourraient jouer les commissions économiques régionales pour appuyer les pays, en rappelant que ces commissions étaient dotées de l’expertise technique nécessaire.  Enfin, il a indiqué que le niveau régional était un espace de discussion de défis communs pour les pays, permettant d’aboutir à des solutions communes et de faire advenir les « biens publics régionaux ».

Mme ROULA MAJDALANI, Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale, a affirmé que les commissions économiques régionales pouvaient appuyer efficacement les États Membres dans la mise en œuvre des ODD.  « Les mécanismes régionaux de coordination, assurés par les commissions régionales et qui visent à renforcer la coordination entre les institutions des Nations Unies et autres acteurs au niveau régional, sont des moyens efficaces pour améliorer la cohérence des politiques suivies par les pays dans le domaine du développement durable », a-t-elle assuré.

Les commissions régionales jouent un rôle clef dans les consultations régionales sur les questions relatives au programme de développement durable, a souligné Mme Majdalani, qui a également souhaité une interaction accrue entre les forums régionaux de développement durable et le Forum de haut niveau.

Discussion interactive

Le représentant du Burkina Faso a indiqué que son pays avait été l’objet d’un processus par les pairs qui avait débouché sur l’adoption d’une stratégie de croissance accélérée pour les années 2011-2015.  Un tel processus nécessite un engagement politique fort, a-t-il affirmé.

Le représentant de l’Afrique du Sud a souligné l’ambition de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.  La question des ressources est cruciale pour la bonne mise en œuvre des ODD, a-t-il insisté, avant de souhaiter que de nouvelles ressources soient identifiées.

Pour le représentant de l’Union européenne, la responsabilisation au niveau national est un élément clef du futur programme de développement.  Tous les pays devraient faire rapport sur les progrès accomplis dans l’application de ce programme, a-t-il affirmé, avant de souligner qu’une étroite association du secteur privé aux efforts nationaux de développement était essentielle.

Les pays des Caraïbes  et de l’Amérique latine vont lancer un Forum régional pour le développement durable, a indiqué le représentant du Brésil, avant d’évoquer les défis auxquels la région est confrontée, en particulier l’élimination de la pauvreté.

Le représentant du Zimbabwe a souligné qu’il était nécessaire de renforcer les capacités de collecte statistique des pays en développement en vue de la mise en œuvre des ODD.  Enfin, il a souhaité la mobilisation de nouvelles ressources techniques et financières en faveur des pays en développement.

La représentante de la Fédération de Russie a mis l’accent sur l’importance de l’appui fourni par les commissions régionales dans l’application des politiques nationales de développement.  Elle a aussi estimé que les processus d’évaluation des pays ne devraient pas déboucher sur un classement de ces États.

Il est nécessaire de renforcer les capacités de collecte statistique des pays en développement en vue de la mise en œuvre des ODD, a préconisé le représentant de l’Égypte, qui a également parlé de la question importance des moyens visant à mettre en œuvre le futur programme de développement.

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